Vous êtes sur la page 1sur 42

Comparaison des courants de soudage

(soudage à l’arc):
• Courant continu ( CC ) : Il permet l’utilisation d’un grand choix
d’électrodes et d’intensités de soudage en conservant un arc très
stable.
• Courant alternatif ( CA ) :
la consommation en courant électrique est plus faible.
C’est le procédé idéal pour les soudures en corniche, des tôles épaisses.
Inconvénient : arc peu stable.
Choix de la polarité de l’électrode:
La polarité a une importance non négligeable, on trouve :
• La polarité directe : L’électrode est reliée au pôle
négatif
( – = cathode ).
Le bain de fusion est étroit et profond.
• La polarité inverse : L’électrode est reliée au pôle positif
( + = anode ).
Le bain de fusion est large et peu profond.
Choisir la polarité du poste de soudage
Réglage de l’intensité (soudage à l’arc):
En règle générale, si on a une intensité élevée, l’amorçage sera
facilité, mais la vitesse de fusion de l’électrode est trop rapide et les
projections sont plus abondantes.
• En revanche, si on a une intensité faible, l’amorçage sera difficile. Il
y’a un risque de collage de l’électrode à la pièce pendant le
soudage.
EXEMPLE
Électrodes enrobées: Le réglage de l’intensité dépend du diamètre de
l’électrode, et du type de cordon à réaliser.
✓En soudage à plat : I=50x(Diamètre électrode – 1)
✓En soudage en angle intérieur : I=60x(Diamètre électrode – 1)
✓En soudage en angle extérieur : I=40x(Diamètre électrode – 1)
Estimation de la tension de soudage :

On peut estimer approximativement les tensions de soudage par


la formule suivante :
U= 20 + (0.04 x I)
EFFET DES PARAMETRES DE SOUDAGE SUR LA
MORPHOLOGIE DU CORDON:

• La constitution du bain de fusion est largement déterminée par le gradient de


température qui se produit pendant le soudage.

• Ce gradient de température dépend des paramètres de soudage tels que:


➢ le courant de soudage,
➢la longueur d'arc,
➢la vitesse de soudage,
Courant de soudage:

Le courant de soudage est un paramètre qui détermine largement la


morphologie du bain de fusion
Un courant de plus en plus fort entraîne un accroissement de l'apport
calorifique, ce qui favorise l'augmentation du volume du métal fondu.
La longueur d'arc (distance électrode-pièce):
la longueur de l'arc augmente la tension d'arc, mais diminue la
répartition de la chaleur dans la pièce à souder.

Un arc trop long donne une pénétration moindre et une protection


gazeuse insuffisante.
Ce qui donne une soudure poreuse: occasionnant des soufflures.
Vitesse de soudage :
• L'influence de la vitesse de soudage peut être évaluée par son effet
sur l'apport calorifique linéaire de soudage.
• L'apport calorifique est lié à la vitesse de soudage par la relation:

Q = (U I)/ V
avec:
Q : Apport calorifique ; I : Courant (A) ; U : Tension (V) ;
V: Vitesse de soudage.

• Une augmentation de la vitesse de soudage diminue la quantité de


chaleur par unité de longueur de soudure, ce qui aboutit à une
diminution de la section de la zone fondue.
Représentation schématique du joint soudé
Macrographie d’une soudure
Examen macrographique d'une soudure:

La section transversale d'un joint soudé permet de distinguer quatre zones


principales, disposées symétriquement par rapport au plan médian
• la zone fondue (a) où l'effet thermique maximal a permis d'atteindre
momentanément l'état liquide, avec éventuellement la participation d'un métal
d'apport.
• la zone de liaison (b), surface limitant la zone fondue, sur laquelle les cristaux de
solidification de cette dernière ont assuré la liaison métallique avec le métal de
base non fondu.
• la zone thermiquement affectée (c) où l'action thermique a été suffisante pour
introduire dans le métal de base des modifications structurales, fonction du
temps de séjour à haute température et de la cinétique de refroidissement.
• la zone non affectée ( d) n'ayant subi aucune modification physicochimique
Le profil et l'étendue de ces différentes zones varient selon :
- l'énergie et le cycle thermique de soudage,
- les traitements thermiques effectués avant, pendant ou après le
soudage
.
Conditions d’installation de la liaison
métallique lors du soudage:

Installer la liaison métallique consisterait, théoriquement, à


rapprocher les surfaces à unir de telle sorte qu’aucun éléments ne
perturbe cette dernière.
Cette opération, qui supposerait au départ que les surfaces
soient chimiquement propres et dans un état poli , il faudra donc
activer les surfaces à unir tout en éliminant les corps et éléments
susceptibles de perturber la liaison.
PHÉNOMÈNES MÉTALLURGIQUES ET LEURS
CONSÉQUENCES:

un certain nombre de phénomènes métallurgiques pourront être


mis en jeu ; leur liste, s’établit comme suit :
➢Phénomènes dus aux variations de température
➢Phénomènes dus à l’environnement
Phénomènes dus aux variations de
température :
On voit que le métal est soumis à un cycle
thermique :
• un chauffage très rapide jusqu’à une
température maximale (Tm) variant,
suivant la distance entre le point
considéré et la zone fondue
• un refroidissement généralement rapide
qui succède immédiatement à l’arrêt du
chauffage.
Remarque:
• Le temps de refroidissement doit être géré de façon convenable pour
éviter des problèmes de fissurations pendant le refroidissement.
le cycle thermique dépend des facteurs suivants:
• l’énergie linéaire de soudage
• la température de la pièce (si la pièce à été chauffée avant, elle sera
longue à refroidir)
• l’épaisseur et la forme de la pièce
une pièce plus épaisse absorbera plus d’énergie qu’une pièce fine, une
pièce en T absorbera plus d’énergie qu’une pièce plate
Fusion et élaboration du bain liquide
Lors d’une opération de soudage provoquant la formation d’un
bain de métal liquide, les constituants de celui-ci sont fournis :
• toujours par le ou les métaux de base constituant les pièces à
assembler;
• très souvent par le métal constituant l’électrode ;
• souvent par des produits minéraux associés à l’électrode (enrobage,
flux, ) ;
• parfois par un métal d’apport.
Fusion du métal de base
• Comme le montre les enregistrements des cycles thermiques imposés
au métal de base par l’opération de soudage , la fusion de celui-ci est
extrêmement rapide (quelques secondes) et elle s’achève après le
passage de la source de chaleur.
Fusion de l’électrode
• Le métal qui fond à l’extrémité de l’électrode est ensuite transféré
dans l’arc
• Ce transfert peut se faire selon des modes différents en fonction de
la polarité électrique de l’électrode et de la densité de courant:
transfert par pulvérisation ou transfert globulaire
Fusion des produits associés à l’électrode
La fusion des produits minéraux (enrobage, flux, ...) associés à
l’électrode met au contact du métal fondu un laitier (assurant sa
protection contre l’agression de l’atmosphère ambiante) qui, à l’état
liquide, peut réagir avec lui.
Ces réactions peuvent provoquer , un enrichissement en éléments
d’alliage en vue d’améliorer les qualités du métal fondu (cas de Cr, Ni,
Mo...) en les prélevant dans le laitier.
INFLUENCE DES PRINCIPAUX ELEMENTS D’ADDITION :
• Carbone : Nécessaire pour accroître la résistance à la rupture et la
dureté.
• Manganèse : Neutralise la fragilité engendrée par les sulfures .
• Nickel : Il améliore la dureté et la résistance à la traction.
• Chrome : Il augmente la résistance à la corrosion et à l’oxydation.
• Molybdène : Il accroît la résistance à chaud et à l’abrasion.
Remarque:
• Il faut noter que la décomposition par la chaleur de produits
organiques constituants certains enrobages va générer peu de laitier
mais va dégager une forte quantité de gaz qui assureront la
protection du métal liquide.
Volatilisation dans l’arc électrique

• Les hautes températures atteintes dans l’arc sont susceptibles de


provoquer la volatilisation de certains éléments .
• Si nécessaire, ces pertes seront compensées par un ajout
supplémentaire intervenant dans la composition du métal d’apport.
• Cette volatilisation est la source des fumées de soudage.
Solidification

• La translation de la source de chaleur au cours du soudage permet, à


son aval, la solidification du métal liquide retenu au contact du métal
de base surchauffé mais non fondu.
• La solidification de la soudure se fait par la formation de cristaux
• Ce processus est distingué par ses deux phases, d’une part, la
germination des grains et, d’autre part, leur croissance.
• La zone affectée thermiquement possède à la fois des grains fins et
gros. La zone à grains fins se situe du coté du métal de base non
affecté. La région avoisinante , attenante à la zone fondue, est
appelée zone de grossissement des grains.
Remarques:

• Il est parfois nécessaire de préchauffer pour éviter la formation d’une structure


très dure dans la ZAT
• Le durcissement est d’autant plus dur que le refroidissement est rapide.
• On préchauffe alors pour limiter les écarts de températures et on gère le
refroidissement de manière à le rendre plus long dans le temps.
• Ainsi, on limite les risques de durcissement et de fissurations.
• Plus la température de préchauffage sera élevée, plus la vitesse de
refroidissement devra être lente.
Déformation de soudage:

Diminution du volume de la zone fondue au refroidissement (retrait du cordon)


⇒ déformation de soudage
• Les déformations liées au procédé de soudage sont
fonction du type de soudure:

Définition des retraits sur une


soudure bord à bord
O – Déformation de soudage d’assemblages T
– Déformation de soudage de joint V
• Plusieurs méthodes existent pour éviter les déformations de soudage
telles que:

• D’autres méthodes incluent le préchauffage et le bridage.


Phénomènes dus à l’environnement :

Action de l’atmosphère

• Nous allons considérer l’action des deux éléments principaux de


l’atmosphère, l’oxygène et l’azote, ainsi que celle d’un élément
généralement présent, l’hydrogène
L’oxygène peut réagir avec les éléments volatilisés par l’arc et
participer, de ce fait, à la génération des fumées de soudage.
Mais il peut surtout se dissoudre dans le métal fondu et contribuer au
cours de la solidification :
• soit à la formation d’oxydes métalliques qui constituent des
inclusions dans le métal fondu ;
• soit à la formation de soufflures dans le métal fondu par suite de la
baisse de solubilité qui accompagne le refroidissement et la
solidification ;
soufflures

Soufflure: Défauts creux, liés à la présence de gaz


L’azote peut se dissoudre dans le métal fondu et contribuer :
• soit à la formation de soufflures dans le métal fondu par suite de la
baisse de solubilité qui accompagne le refroidissement et la
solidification ;
• soit à la formation de nitrures métalliques qui constituent des
inclusions ou des précipités plus ou moins durcissant et fragilisant
L’hydrogène, dont la solubilité diminue quand la température s’abaisse,
peut alors contribuer à la formation :
• de soufflures au cours de la solidification ;
• de fissures, à l’état solide, lorsque l’hydrogène en sursaturation se rassemble,
sous forme de molécules gazeuses, sur les défauts de structure d’un métal peu
ductile.
Principaux défauts de soudage:

• Fissuration à froid ou à chaud:

• Soufflure: mauvaise protection gazeuse ou arc trop long


• corrosion des surfaces
• Inclusion (présence d’un corps étranger dans le cordon de soudure)
• Caniveaux : trop grande vitesse de soudage
• Manque de fusion: énergie de soudage trop faible
• Effondrement de la soudure: fusion excessive
• Projection: il faut diminuer le courant
ACTIONS POSTÉRIEURES AU SOUDAGE
• Après réalisation d’un joint, il peut être utile d’intervenir pour pallier les
déficiences résultant de l’intervention de certains phénomènes métallurgiques.
C’est ainsi que l’on pourra envisager, si nécessaire :
• de modifier l’état structural du métal dans le joint et notamment d’affiner les
grains dans le métal fondu et dans la partie surchauffée de la ZAC ;
• de faire évoluer un état structural hors équilibre, il s’agit alors d’un traitement de
revenu ;
• d’améliorer la géométrie du raccordement entre le métal de base et le métal
fondu (exemples: meulage avec une meule de forme, fraisage avec une petite
fraise de forme) ;
• de créer des contraintes résiduelles favorables à la tenue mécanique du joint.

Vous aimerez peut-être aussi