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Compte rendu

Réunion de dialogue public privé industrialisation


sur « le Transport et logistique  »
Mercredi 30 mars 2022

Heure : De 09h30 à 13H00


Lieu : Chambre de commerce et d’industrie d’Antananarivo

Président de séance :
Monsieur le Conseiller du Ministre de l’Industrialisation, du Commerce et de la Consommation
(MICC)

Participants : cf. fiche de présence

(1) L’objet de la réunion était d’avancer des solutions réelles aux problématiques des transports
portuaires et routiers et logistique du secteur industriel.
Monsieur le Conseiller du MICC a fait une brève présentation de l’état des lieux basée sur le
rapport de diagnostic du secteur privé réalisé par la Banque mondiale en fin d’année 2021.
Le réseau du transport souffre : (i) d’une faible densité (problème de maillage), (ii) d’une
interconnexion limitée et (iii) d’une qualité médiocre.
Les conséquences sont les couts élevés et de longs délais pour la logistique commerciale et
entravent le transport des personnes et des marchandises et augmentent le prix des biens
essentiels et limitent le transport des denrées périssables. Même si les routes menant au port
principal sont en bon état, le port est saturé et le développement réduit des ports secondaires
rendent difficiles l’industrialisation de l’exportation.

Pour les ports, les ports maritimes sont importants pour le commerce de Madagascar, les
services portuaires sont sous utilisés.

(2) A l’issue de l’introduction effectuée par Monsieur le Conseiller du MICC, les participants ont
échangé sur le principal ordre du jour évoqué plus haut et qui sont résumés comme suit :

Concernant le transport portuaire, le Directeur Général de l’APMF a effectué sa présentation


suivant le fichier en annexes.

Le MICC suggère une réunion entre le ministère, l’APMF et l’EDBM pour aligner les perspectives
de développement portuaire de l’APMF et les priorités du MICC en termes de zones industrielles.

Le GEM a confirmé le déficit d’infrastructures routières, portuaires et aérogares. Il a mentionné le


frêt aérien sur les produits de rente et tourisme lié à la fréquence et rotation des avions au niveau
des aérogares et la nécessité de l’ouverture des frontières pour l’exportation. Au niveau des ports,
il a également mentionné le frêt des marchandises lié à la fréquence et rotation des bateaux.
L’embouteillage au port a été soulevé ainsi que la nécessité pour le MEF de suivre et
d’accompagner les reformes sur les APL concernant les taxes douanières pour le tourisme de
yacht.

Le FIVMPAMA a sollicité la révision du coût de magasinage au port de Toamasina qui impacte sur
les prix de marchandise. Il a également mentionné le délai de dédouanement qui n’est pas
respecté. La possibilité de faire sortir les marchandises du port et de faire le dédouanement sur
Tana a été aussi évoquée.

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Une cause de l’engorgement du port est dû au scan automatique des marchandises.
Une suggestion est l’organisation d’une table ronde sur la décongestion du port de Toamasina.

Les couts des compagnies maritimes sont élevés et le cout du fret est multiplié par cinq
actuellement. Les cautions sont maintenant obligatoires au niveau des compagnies maritimes.
Le trajet Tana – Toamasina s’effectue maintenant en 14 heures si 08 heures auparavant,
entrainant un surcout pour les usagers. L’ouverture du port de Manakara avant la campagne est
attendue par les opérateurs. Les transporteurs sont également victimes de vandalisme.
L’association des consommateurs a émis le souhait de voir des résultats concrets dans le court
terme par rapport aux perspectives de l’APMF.
Par rapport aux compagnies maritimes, les couts sont élevés et ces dernières concurrencent les
transitaires. Le trajet a été rallongé. Le dédouanement s’effectue en 72heures car le Bon à délivrer
tarde. La franchise de MICTSL est de 5 jours si 7 jours auparavant.
Le vol cargo est insuffisant à l’exemple d’air Mauritius.
Le changement de procédure sur l’exportation de la vanille requiert la présence du MICC  aux
cotés de la Douane avant sous douane entrainant toujours des couts pour les usagers.
Au Port de Tamatave, il n’y a pas d’abri pour les visites.

Le SIM a évoqué l’inexistence d’interconnexion des ports. Le cout du transport routier par jour par
conteneur est de trente millions MGA.

Le SIM et le FIVMPAMA ont proposé l’extension du port sec en terre- plein pour permettre le
dédouanement a l’extérieur du port diminuant le délai de dédouanement.

Le Président du Conseil d’Administration de l’EDBM suggère de voir les capacités des ports pour
recevoir les marchandises. Il suggère que les marchandises soient conditionnées dans des big bag
pour accélérer les opérations le débarquement des marchandises conventionnelles. Par ailleurs, il
y a lieu de voir les obligations des Compagnies Maritimes sur les lignes qu’elles desservent car les
usagers se plaignent des manques de capacité fréquentes et aussi l’insuffisance des fréquences,
notamment sur les ports de Mahajanga et d’Antsiranana, voir la possibilité de faire intervenir
d’autres compagnies.

Pour le changement de tarif de MICTSL, il y a eu manque de concertation avec les usagers en


situation de crise.

Il a par ailleurs mentionné le long délai de réponse de l’ACM pour les autorisations d’atterrissage
pour les vols privés, notamment, pour les investisseurs et la nécessité d’une visibilité sur
l’ouverture des frontières.

Le Ministère des Travaux publics, depuis cette semaine du 28 mars, a déjà procédé à des études
sur l’état des lieux des axes suivants : RN7, RN2, RN4, RN12, RN25, RN6, RN30, RN34, RN3A et
RN23, afin d’établir le devis qualitatif et quantitatif suivi du lancement des Appels d’Offre relatif à
ces projets (le début de l’entretien périodique sera prévu le mois de novembre 2022).
Les travaux de reconstruction des 02 ponts sur la RN2 (Pont Mangoro et Antsapazana) seront
prévus en décembre 2023 avec les Japonais.
Le contrat pour le projet de construction de l’Autoroute reliant Tana et Tamatave avec une
compagnie égyptienne est en cours.
Pour les régions Sud de Madagascar, on peut citer les projets suivants : (i) le lancement officiel du
projet de construction de la RN12-A entre Fort Dauphin et Ebakiky est prévu ce samedi, et celui de
Somisika et Masianaka sera prévu en avril 2022, (ii) le projet d’aménagement des infrastructures
routières de la section urbaine de Toliara (PK0+00 au PK1+400), de la plateforme d’Ankililaoka

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ainsi que les travaux de reconstruction du pont de Ranozaza au PK71+271 et ses voies d’accès
sont en cours, (iii) travaux d’aménagement et de bitumage de la RNT 9, Lot 1 entre Analamisampy
PK107+400 et Bevoay PK 192+780 ; et Lot 2 entre Bevoay PK 194+730 et Manja PK274+844 sont
aussi en cours.
Par ailleurs, le lancement de l’appel d’offre pour la RN11 est en cours.
Les causes des dégradations des infrastructures routières sont liées : (i) à l’augmentation du
volume du trafic, (ii) aux surcharges des camions qui ne respectent pas la limitation des charges
réglementaires même s’il y a paiement des amendes, (iii) aux catastrophes naturelles (cyclones et
inondation), (iv) les actes de vandalisme, etc.

Pour une meilleure visibilité des perspectives de développement des infrastructures, le Ministère
des Travaux Publics présentera la liste des projets qui sera à transmettre via l’EDBM.

Le MICC conscient que les problématiques de connectivité à l’échelle nationale mettront du


temps à se résoudre propose le développement des pépinières industrielles, parcs et zones dont
la liste sera partagée au secteur privé. Cette décentralisation de l’industrialisation permet de
répondre aux problématiques de transport et de logistique. Si les opérateurs ont des
propositions de zones, des PTFs peuvent appuyer en termes d’accessibilité.

(3) Les résolutions sont résumées comme suit :


a. Table ronde congestion ports (Transitaires, spat, douanes, Mictsl, ministère du transport,
Apmf, MICC, etc.)
- Les points précis sur les problématiques sont à communiquer à l’EDBM (statistiques,
photos, etc.)
- Une réunion préliminaire sera organisée a Tana
- Une réunion sur site à Toamasina sera prévue

b. Augmentation de la fréquence maritime


- Elaboration de l’offre ou besoins pour les compagnies maritimes : les groupements du secteur
privé vont évaluer les quantités à transporter à l’import et export par port

c. Solution de court terme à étudier pour le problème de congestion du port de Toamasina :


Magasin sous douane avec extension terre-plein – plateforme sous douane (port sec)

d. Pour une meilleure visibilité des perspectives de développement et de réhabilitation des


infrastructures routières, le Ministère des Travaux Publics présentera un document listant la
situation des travaux actuels du ministère qui sera à transmettre via l’EDBM.

Plus rien n’étant, la réunion a été clôturée à treize heures.

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