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Evaluation 

: Les corridors de développement en Afrique


Documents 1 à 3 :
1) Expliquez l’intérêt du corridor de Nacala (au Mozambique). 3 points
2) Présentez les infrastructures de transport qui se développent le long de ce corridor, la zone économique
spéciale de Nacala et les acteurs (entreprises ou États) qui participent à ces aménagements. 6 points
3) Retrouvez les nuisances générées par le corridor de Nacala. 4 points
4) Expliquez pourquoi ce corridor posent la question de la dépendance des États africains vis-à-vis des
acteurs étrangers. 2 points
5) À l’aide des documents 1 et 2, réalisez un croquis montrant le corridor de Nacala : 5 points
- Représentez sur la carte du Mozambique (voir l’annexe à compléter) le corridor de Nacala, la zone
économique spéciale de Nacala et les gisements de charbon dans la région de Tete.
- Elaborez une légende permettant de retrouver les éléments représentés sur la carte.
- Donnez un titre à votre croquis.

Document 1 : Infrastructures : ces corridors africains qui valent de l’or


La baie de Nacala, dans le nord-est du Mozambique, abrite le seul port en eau profonde du pays ; mais,
jusqu’à récemment, celui de Beira (Centre), qui ne peut recevoir que des navires de petit tonnage, et
celui de Maputo (extrême Sud) assuraient bon an mal an la plupart des entrées et sorties logistiques du
Mozambique et des pays de l’hinterland 1 (Zimbabwe, Zambie et Malawi). Les choses ont changé avec
l’entrée en service de l’ancienne voie ferrée coloniale reliant Tete (Nord-Ouest) à Nacala (via le
Malawi) et l’agrandissement du port, en décembre 2015. Un projet motivé par le démarrage de
l’exploitation du charbon dans la région de Tete, en 2010, puis la découverte de gigantesques champs
gaziers près de Pemba (extrême Nord) ; le gouvernement s’était alors décidé à canaliser l’appétit des
investisseurs pour ces matières premières en les associant aux travaux. Les autorités mozambicaines
ont su saisir le bon moment – en 2008, quand le cours du charbon était au plus haut, flirtant avec les
130 dollars la tonne – pour pousser le géant minier brésilien Vale à investir 4 milliards de dollars
(environ 2,8 milliards d’euros, à l’époque) dans la réfection de la voie ferrée et la construction d’un
terminal d’exportation de charbon dans la baie de Nacala, de l’autre côté du port. Les pouvoirs publics
ont ainsi fait du projet minier un accélérateur du développement économique du pays. […] « Nous ne
disposions que d’une capacité de 4,5 millions de tonnes par an sur le corridor de Beira, géré par CFM
[Caminhos de Ferro de Moçambique, la compagnie publique portuaire et ferroviaire], se souvient
Pedro Gutemberg, patron de Vale au Mozambique. C’était insuffisant par rapport à la capacité de
production de notre mine de Moatize, qui doit atteindre à terme 22 millions de tonnes par an. Ces
travaux étaient donc nécessaires pour bénéficier d’une logistique fluide. » […]
Pour mettre en place ce corridor, le Mozambique a profité de l’appui technique et financier du Japon,
qui a poussé le conglomérat Mitsui à investir 763 millions de dollars, fin 2014, pour reprendre 15 % du
projet minier de Moatize et 35 % des infrastructures ferroviaires et portuaires, en échange d’une partie
de la production de charbon destinée aux centrales thermiques japonaises. L’Agence japonaise de
coopération internationale (Jica) a aidé à la planification des différents projets d’infrastructures du
corridor : routes, tronçons de voie ferrée à travers le Mozambique et le Malawi, terminaux portuaires,
projets agricoles, et même zones économiques spéciales. Tokyo a aussi financé l’agrandissement du
port de Nacala, dont la première phase, réalisée par le portugais Teixeira Duarte, a été terminée en
décembre 2015. Un second appel d’offres doit être lancé prochainement par la Jica pour la seconde
phase, convoitée par Odebrecht, Teixeira Duarte et des groupes de BTP japonais. L’aéroport de Nacala,
inauguré en décembre 2014 à proximité de la zone économique spéciale 2, peut d’ores et déjà accueillir
500 000 passagers par an, précise Jorge Manuel da Rocha Maltezinho. Le corridor a également profité
d’un soutien du Brésil, principal bailleur de fonds de l’aéroport de Nacala (construit par Odebrecht
pour 211 millions de dollars) et du projet ProSavana, qui doit permettre de doper la production agricole
le long de la voie ferrée dans la région de Nampula, le grenier du Mozambique. […]
À Nacala, le trafic de la voie ferrée, du port et de l’aéroport est pour le moment modeste, mais on
observe déjà l’installation d’industries légères dans la zone portuaire. Et toutes les pièces du puzzle
logistique sont désormais en place pour que le corridor joue, à l’avenir, son rôle de moteur de la
croissance de l’économie mozambicaine. […]
C. Le Bec, Infrastructures : ces corridors africains qui valent de l’or, jeuneafrique.com, 25 avril 2016
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1. L’arrière-pays.
2. Nacala est la première zone économique spéciale du Mozambique, offrant sur 1 500 km 2 des incitations
fiscales aux industries qui s’y installent. 77 entreprises s’y sont implantées, principalement dans l’agro-
industrie, pour un investissement global dépassant 1,6 milliard de dollars.

Document 2 :

C. Le Bec, Infrastructures : ces corridors africains qui valent de l’or, jeuneafrique.com, 25 avril 2016

Document 3 :
Le Plan de gestion de l’environnement prévoit également un programme qui définit les procédures
pour assurer le suivi de l’évolution des aspects considérés comme sensibles, notamment la création
d’emplois, la perte de sites sacrés et de cimetières, la perte des terres et/ou des biens, la perte et/ou la
destruction partielle des habitats naturels, les nuisances sonores et les vibrations, la qualité de l’air, les
sols, les ressources en eau, les conflits sociaux, les gaspillages, l’hygiène et la sécurité sur le lieu de
travail. […] Actuellement, la route traverse de nombreux villages avec des infrastructures résidentielles
et commerciales qui subiront les effets négatifs du projet, notamment la destruction de maisons et
d’infrastructures sociales, de terres agricoles et du couvert végétal le long de la route. […]
Le déplacement des cimetières, l’expropriation des terres, la réinstallation et l’indemnisation sont
prévus par le Plan d’action pour la réinstallation (PAR) établi pour le projet. […] Au total, 334
ménages auront leurs habitations touchées par le projet routier, ce qui représente environ 2338
personnes, […] 743 bâtiments et structures.
Projet : Corridor de transport de Nacala, phase III, afdb.org
ANNEXE À COMPLÉTER ET À RENDRE AVEC LA COPIE
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Légende :

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