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Chapitre 4

L’étude économique de la maintenance

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Introduction

▪ Depuis longtemps le coût de maintenance =


gaspillage.
----> aujourd’hui ce coût est un investissement à
rentabiliser.

▪La fonction maintenance doit être évaluée sur des


critères économiques.

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1. Origine du coût global


▪ Année 76, le département Américain de la Défense
s’est orienté vers le Design to Cost :
approche de conception prenant en compte les coûts
d’acquisition, d’utilisation et de maintenance, cumulés
sur toute la vie d’utilisation du produit.

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1. Origine du coût global

▪ Concept issu de l’analyse de l’évolution des coûts


dépensés au cours du cycle de vie du produit, comparée
à l’évolution du pouvoir d’influence sur ces coûts.

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204 ENSAT- 2019

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2. Les coûts de maintenance

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2. Les coûts de maintenance

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2. Les coûts de maintenance

Coûts directs

Coûts indirects

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2.1. Les coûts directs

❑ Main d’œuvre interne et outillage


Ces coûts sont obtenus à partir des temps passés et
des taux horaires de la main d’œuvre, lesquels sont
calculés et réajustés périodiquement et prennent en
compte les salaires et charges, les matières
consommables, l’amortissement du matériel utilisé, et
un pourcentage des frais généraux.

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2.1. Les coûts directs

❑ Main d’œuvre externe


Travaux réalisés par un sous-traitant (la facturation est
fondée sur le nombre d’heures passées et le
remboursement du prix des matériaux utilisés), ou toute
clause contractuellement convenue entre l’entreprise et
un contractant.

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2.1. Les coûts directs

❑ Achats et sorties de magasin

Ces dépenses comprennent :


▪ les produits consommés,
▪ les pièces ou ensembles remis en état pour échanges
standards .

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2.1. Les coûts directs

❑ Frais généraux
▪Les salaires et charges du personnel ne travaillant pas
sur les interventions (cadres, préparateurs, magasiniers,
comptable, gestionnaire…),

▪ Les frais matériels (locaux, chauffage, énergie, fluides,


imprimés, matériel administratif…)

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2.1. Les coûts directs

Les coûts directs peuvent être ventilés :


▪ par nature,
▪ par périodes.

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2.1. Les coûts directs

Ventilation par nature:

▪équipement ou famille d’équipement,

▪secteur d’activité,

▪méthode de maintenance (corrective, systématique,

conditionnelle,…),

▪ catégories professionnelles (électricien, mécanicien…),

▪ origine (main d’œuvre, pièces, consommables …)…

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2.1. Les coûts directs

Ventilation par période

▪les coûts de maintenance peuvent être fournis tous les

mois ou tous les trimestres avec un cumulé depuis le début

de l’année budgétaire.

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2.1. Les coûts directs

▪Il existe une certaine répétitivité des dépenses de

maintenance au cours de l’année (saisons, répétitivité de

l’activité…).

▪ Il est intéressant d’analyser les coûts de maintenance par

périodes et sur la totalité de l’année afin de comprendre les

causes des variations.

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La connaissance des coûts directs

est-elle suffisante pour apprécier

l’efficacité de la maintenance ?

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2.2. Les coûts indirects (coûts de défaillance )

▪ Pour évaluer l’efficacité de la maintenance, il faut

intégrer toutes les pertes et manques à gagner : le coût de

défaillance.

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2.2. Les coûts indirects (coûts de défaillance )

On considère qu’il y a défaillance, non seulement en

cas d’indisponibilité totale de l’élément à maintenir,

mais aussi pour tout cas de réduction en quantité ou

en qualité du service assuré par celui-ci.

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2.2. Les coûts indirects (coûts de défaillance )

▪ Salaires et charges sociales du personnel exploitant

non utilisé

La perte peut être :

----> entière (personnel totalement inactif),

----> partielle (personnel employé dans un travail

secondaire).

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2.2. Les coûts indirects (coûts de défaillance )

La perte peut entrer dans la catégorie des coûts de

maintenance si le personnel exécute lui-même tout ou une

partie des interventions de maintenance.

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2.2. Les coûts indirects (coûts de défaillance )

▪ Coût d’amortissement de l’élément défaillant

La défaillance engendre une interruption de la production du


produit ou du service attendu, alors le coût d’amortissement
horaire est perdu puisqu’il ne pourra être intégré dans
aucune rémunération de la part de la clientèle.

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2.2. Les coûts indirects (coûts de défaillance )

▪ Pertes de production
Deux cas peuvent se présenter :

- la reprise du travail est impossible et la perte est partielle


(le produit semi-œuvré peut éventuellement resservir comme
matière première ---> perte sur la valeur ajoutée) ;

- le produit peut ne pas être réutilisable et la perte est totale


(coût matière première et valeur ajoutée).

222 ENSAT- 2019

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2.2. Les coûts indirects (coûts de défaillance )

▪ Pertes de production
Deux cas peuvent se présenter :

- la reprise du travail est impossible et la perte est partielle


(le produit semi-œuvré peut éventuellement resservir comme
matière première ---> perte sur la valeur ajoutée) ;

- le produit peut ne pas être réutilisable et la perte est totale


(coût matière première et valeur ajoutée).

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2.2. Les coûts indirects (coûts de défaillance )

▪ Charges fixes et frais généraux


Tout ralentissement de production entraîne une augmentation
du coût unitaire des éléments produits car les charges fixes
et frais généraux existent quel que soit le niveau de
production.

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3. Life Cycle Cost (LCC)

3.1. Définition

3.2. Coût moyen de fonctionnement

3.3. L’actualisation des coûts

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3.1. Définition

LCC regroupe les coûts du cycle de


vie d’un produit.

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• recherche et étude
Coûts de • prototypage
développement • essai et mise au point
• fabrication d’outillage,…

Coûts • dépenses liées aux études industrielles


permettant la production en série du
d’industrialisation produit

• frais fixes
• matières et consommables
• coûts d’approvisionnement
Coûts • amortissement des outillages
de production • énergie et fluides
• essais en série
• publications techniques,……
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• Consommation d’énergie
Coûts • salaires du personnel d’exploitation
d’exploitation • amortissement
• assurances…

• Coûts directs
Coûts de
maintenance • Coûts indirects

Coûts
de recyclage ou
de destruction
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3.1. Définition

Life Cycle Costing est une stratégie économique qui vise


l’optimisation du coût de cycle de vie de l’équipement par :
▪ le choix de l’équipement,
▪ le choix de la politique de maintenance et la détermination
du budget maximal à allouer ,
▪ la décision de l’age de remplacement de l’équipement.

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3.1. Définition

Dans le cadre de cette approche, on cherche à :


- réduire les dépense de maintenance attribuées à un
équipement,
- garantir la qualité et la quantité du service rendu.

Le coût moyen de fonctionnement ‘’Cmf ’’


(coût global de possession)
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3.2. Coût moyen de fonctionnement

Le Cmf permet de :

▪ fixer la date de renouvellement d’un matériel,

▪ décider, suite à un grave incident sur un matériel,

entre une réparation coûteuse et un remplacement.

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3.2. Coût moyen de fonctionnement

Le Cmf est donné par la totalité des dépenses

effectuées sur l’équipement (coût global) divisée par le

service rendu.

dépenses
Cmf =
service rendu

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3.2. Coût moyen de fonctionnement

Les dépenses comprennent :


▪prix d’achat
▪ frais d’installation, de raccordement…jusqu’à la mise
en service,
▪ dépenses de fonctionnement (énergie, outillage,
fluides employés,..) ,
▪ dépenses de maintenance.

233 ENSAT- 2019

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3.2. Coût moyen de fonctionnement

Le service rendu peut être quantifié par :

▪ heures de marche,

▪ kilomètres parcourus,

▪ quantités fabriquées,

▪ loyers perçus,

▪ …..

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3.2. Coût moyen de fonctionnement

L’évolution du Cmf :

▪ il diminue dans les premières années jusqu’au

minimum,

▪ il croît ensuite en raison de l’augmentation progressive

des dépenses de maintenance et de la diminution de la

valeur résiduelle de l’équipement.

235 ENSAT- 2019

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3.2. Coût moyen de fonctionnement

Ca + Df + Dm − RV
Cmf =
N

▪ CA : coût d’acquisition de l’ équipement,


▪ Df : dépenses de fonctionnement ,
▪ Dm : dépenses de maintenance
▪ RV : valeur de revente de l’équipement,
▪ N : quantité de service rendu ( h, quantités, km,...)

236 ENSAT- 2019

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3.2. Coût moyen de fonctionnement

Si un incident se produit , le Cmf aura la valeur :

Ca + Df + Dm − RV + Coût de réparation
Cmf =
N

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3.2. Coût moyen de fonctionnement

Si on remplace l’équipement 1 par second 2, le Cmf sera :

Ca1 + Df 1 + Dm1 + Ca2 + Df 2 + Dm2 − RV 2


Cmf =
N

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3.2. Coût moyen de fonctionnement

Commentaire :
▪ Le calcul prévisionnel du Cmf peut servir à faire un choix,
à la suite d’un grave incident sur équipement, entre une
réparation coûteuse et un remplacement.

▪ En général, la réparation est plus économique que le


remplacement au début de la période qui suit l’incident.
Ensuite, c’est le remplacement qui devient le plus
économique.

239 ENSAT- 2019

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3.2. Coût moyen de fonctionnement

Remarque :
▪ Le calcul du Cmf est basé généralement sur des
données prévisionnelle.

▪ Compte tenu de la dimension prédictive du Cmf, plus la


période sur laquelle on calcule le Cmf est longue, plus les
difficultés apparaissent :

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3.2. Coût moyen de fonctionnement

• Pour Ca : Évolution de la valeur de l’équipement sur le


marché ?
• Pour Df : Comment sera exploité l’équipement ?
• Pour Dm : Quelle sera la fiabilité de l’équipement ? Son
processus de vieillissement ?
• Pour l’ensemble des données : Quels seront les
phénomènes économiques qui pondèreront les dépenses
prises en compte ?

241 ENSAT- 2019

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3.3. L’actualisation des Coûts

Le cycle de vie d ’un élément maintenu peut s ’étaler sur


plusieurs années.

---> Se pose donc le problème de l’actualisation, pour


tenir compte de l ’évolution des valeurs monétaires au
cours du temps.

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3.3. L’actualisation des Coûts

Il existe trois façons de comparer les coûts présents et

futurs:

▪en prix actuels et constants,

▪en monnaie courante,

▪en monnaie constante.

243 ENSAT- 2019

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3.3. L’actualisation des Coûts

En prix actuels et constants

▪ Hypothèse : les prix resteront égaux aux prix actuels ou


aux prix d ’une période de référence

▪ Solution facile ne se justifiant que lorsque la période


d ’étude est courte ou quand les rapports entre les prix ne
sont pas susceptibles de varier de façon significative.

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3.3. L’actualisation des Coûts
En monnaie courante

▪ Hypothèse :
- les prix de certains éléments varient dans le temps selon
des lois différentes (salaires, MP, technologies
particulières…)
- l’unité monétaire utilisée pour les quantifier à une valeur
stable.

245 ENSAT- 2019

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3.3. L’actualisation des Coûts

▪ Cette méthode est inutilisable seule car elle suppose une


stabilité monétaires discutables étant donnés les
phénomènes d ’inflation et d’érosion monétaire.

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3.3. L’actualisation des Coûts

En monnaie constante

Hypothèse
l ’évolution des prix est constituée de deux composantes :
- Une évolution générale, par exemple l ’érosion monétaire.
Cette évolution est soumise aux aléas de la conjoncture

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3.3. L’actualisation des Coûts

- Des évolutions relatives des prix les uns par rapport aux
autres, principalement liées à des évolutions structurelles
spécifiques, telles que les progrès de productivité, les
modifications de consommation etc...

248 ENSAT- 2019

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3.3. L’actualisation des Coûts

Travailler en monnaie constante consiste à tenir compte de


ces deux phénomènes.

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Le coût moyen de fonctionnement actualisé à l’année n :

r : taux d’actualisation

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Coût Conclusion

Coût global de Coûts


maintenance indirects

Coûts
directs

h d’arrêt /mois
Sur-maintenance Sous-maintenance
Optimal
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Conclusion

L’investissement dans la maintenance doit être de


dans la zone optimale.

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