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SOMMAIRE
Introduction
CONCLUSION
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LA REPONSABILITE SOCIALE DE L’ENTREPRISE
Introduction
Les crises que nous connaissons, sous leurs multiples aspects, financiers, économiques,
sociaux et écologiques, mettent en lumière la responsabilité des entreprises dans nos
sociétés, bousculant ainsi l'un des dogmes néolibéraux résumé par la célèbre formule de
Milton Friedman (1970) « La responsabilité des entreprises est de faire du profit pour
rémunérer ses actionnaires ». L'émergence de la notion de Responsabilité Sociale des
Entreprises (RSE) modifie considérablement le champ des indicateurs à prendre en compte
pour mesurer la valeur crée ou détruite par celles-ci, d'où le besoin grandissant d'informations
fiables sur les performances extra-financières. Dans le même temps, les dommages majeurs
causés par certaines entreprises à l'environnement ont mis en exergue l'implication de celles-ci
et leur responsabilité aux yeux du grand public
Aucune organisation, qu'elle soit publique ou privée, ne peut aujourd'hui ignorer la RSE , qu'il
s'agisse de la réduction des émissions de CO², de la biodiversité, de l'accès à l'eau, de la
gestion des déchets ou encore de la prise en compte des droits humains, de l'égalité
professionnelle, du dialogue avec les parties prenantes, de la souffrance au travail, etc. Autant
de thèmes de débats de société dans lesquels surgit naturellement le rôle des entreprises.
La RSE est censée traduire les principes de développement durable dans la stratégie
d'entreprise. Pour les progressistes, une question centrale est cependant posée : la RSE est
une nécessité dans le fonctionnement de l’entreprise ou bien juste un prestige pour
améliorer son image ? C'est à cette question que nous tenterons de répondre en indiquant les
conditions fondamentales à partir desquelles pourront se construire de nouvelles règles de
droit, au niveau national, régional et mondial. Qu'on ne nourrisse pas d'illusions, de telles
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LA REPONSABILITE SOCIALE DE L’ENTREPRISE
règles de droit ne pourront être mises en pratiques sans une pression forte des opinions
publiques et, en premier lieu, des parties prenantes directes de l'entreprise.
La présente note ébauche, dans une première partie, un rapide panorama des origines et de
la portée de la RSE au regard du concept de développement durable ; elle dresse un inventaire
des différents outils et instruments d'évaluation mis en place tant dans les entreprises qu'au
niveau des institutions nationales et internationales. Elle pose les trois conditions majeures de
la mise en œuvre effective de la RSE que sont : la pression de la société civile et des pouvoirs
publics, l'implication directe des entreprises, le contrôle indépendant et l'audit des actions
engagées par celles-ci.
Dans une seconde partie, cette note formule un ensemble de propositions susceptibles d'être
prises en compte par les forces progressistes, dans notre pays, en Europe et dans le monde.
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LA REPONSABILITE SOCIALE DE L’ENTREPRISE
Bien qu’il existe de nombreuses acceptions de la notion qui s’est répandue à travers le monde,
il est admis qu’il s’agit de la prise en compte des effets des activités des entreprises sur
l’environnement social et naturel et le fait de prendre en considération ces aspects dans leur
stratégie et leur gestion, ainsi que d’en rendre compte aux tiers concernés.
En Europe notamment, à partir de la fin de la décennie 1990, il a été considéré que la RSE
était la contribution des entreprises au développement durable. En effet, le concept de
développement durable interpelle les entreprises dans leurs finalités et leurs modes d’exercice
de leurs activités en fournissant les principes qui encadrent ou conditionnent ces activités. La
RSE constitue ainsi « les modalités de réponse de l’entreprise aux interpellations sociétales en
produisant des stratégies, des dispositifs de management, de conduite de changement et des
méthodes de pilotage, de contrôle, d’évaluation et de reddition incorporant (du moins en
principe) de nouvelles conceptions de performances » 1.
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M. Capron, F. Quairel-Lanoizelée, La responsabilité sociale d’entreprise, La Découverte, 2007, p. 16
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pouvoirs publics, organisations de la société civile, syndicats de salariés, associations de
consommateurs… Il a également donné naissance à des organismes spécifiques d’observation,
de conseil et d’évaluation qui leur apportent leur concours sous des formes diverses.
La responsabilité sociale (ou sociétale) des entreprises (RSE) est un concept dans lequel les
entreprises intègrent les préoccupations sociales, environnementales, et économiques dans
leurs activités et dans leurs interactions avec leurs parties prenantes, sur une base volontaire,
elle permet d’associer logique économique, responsabilité sociale et éco responsable.
La RSE résulte des demandes de la société civile (ONG, associations) d'une meilleure prise en
compte des impacts environnementaux et sociaux des activités des entreprises. Cette prise de
conscience est née, notamment, des problèmes d'environnement globaux rencontrés depuis les
années 1970.
-prend en compte les attentes des parties prenantes (Salariés, actionnaires, clients,
fournisseurs, société civile, collectivités locales,…)
- respecte les lois en vigueur et est en accord avec les normes de conduite internationales
L’Entreprise citoyenne
En définitive, l’entreprise citoyenne est celle qui place l’intérêt de l’être humain devant toute
autre préoccupation. L’entreprise doit être au service de l’homme et non le contraire.
Une entreprise citoyenne est avant tout une entreprise dotée d’un statut juridique , et soumise
aux même contraintes de gestion que toute autre entreprise. La différence avec les autres
entreprises réside dans le fait qu’elles ont complètement intégré dans leurs principes d’action
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LA REPONSABILITE SOCIALE DE L’ENTREPRISE
le principe de citoyenneté et de responsabilité sociétale. Elles ont pour but d’amener vers
l’emploi des personnes peu qualifiées, parfois à la limite de la marginalité mais décidées à
travailler. Les activités touchent souvent le nettoyage, la réparation auto, la restauration, les
métiers du bâtiment. L’état accroît son aide financière aux entreprises d’insertion. Les
entreprises d’insertion se fédèrent peu à peu pour assurer une meilleure cohérence à leur
action et accroître leurs possibilités d’investissement. Des entreprises de plus en plus
nombreuses, engagent des relations de partenariat avec les entreprises d’insertion dont le
nombre n’a cessé de croître (environ 600 entreprises employant 11000 salaries).
Ce sont les éléments fondamentaux qui devraient sous-tendre ou nourrir la ligne de conduite
et le processus de prise de décision d’une organisation :
-Respect de la loi
- Transparence
- Développement durable
- Approche de précaution
- Respect de la diversité
1. Origine
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mondiale sur l’environnement et le développement des Nations Unies (Madame Gro Harlem
Brundtland, Premier ministre de Norvège présidait la Commission).
2. Définition
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Le deuxième pilier s’inspire de la pensée de Jonas (1990) et du « principe de responsabilité »
qu’il propose comme fondement d’une éthique renouvelée.
Cette éthique s’impose à tous du fait des menaces qui pèsent sur la nature et l’homme futur, à
cause d’un progrès technique aux potentialités parfois dévastatrices si elles ne sont pas
maîtrisées par l’exercice de ce principe de responsabilité.
Les finalités attribués au DD font bien l’objet d’une tension forte entre deux pôles : celui de
« l’exigence morale » fondé sur un retour à la philosophie morale, et celui des parties
prenantes, qui vise à étendre la relation d’agence à de nouvelles catégories de porteurs
d’enjeux.
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LA REPONSABILITE SOCIALE DE L’ENTREPRISE
Aujourd’hui, l’un des défis majeurs des entreprises est d’attirer et de garder les travailleurs
qualifiés. Dans un tel contexte, des mesures adéquates pourraient inclure l’éducation et la
formation tout au long de la vie, la responsabilisation du personnel, une amélioration de
l’information dans l’entreprise, un meilleur équilibre entre le travail, la famille et les loisirs,
une plus grande diversité des ressources humaines, l’application du principe d’égalité pour les
rémunérations et les perspectives de carrière des femmes, la participation aux bénéfices et les
formules d’actionnariat, ainsi que la prise en compte de la capacité d’insertion professionnelle
et de la sécurité de l’emploi. Il s’est aussi avéré qu’une gestion et un suivi actifs des salariés
absents pour cause d’incapacité ou d’accident se traduisaient par une réduction des coûts.
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l’emploi. De telles pratiques sont essentielles pour atteindre les objectifs, à savoir réduire le
chômage, augmenter les taux d’emploi et lutter contre l’exclusion sociale.
Pour ce qui est de l’éducation et de la formation tout au long de la vie, les entreprises ont un
rôle primordial à jouer, et cela à plusieurs niveaux: en aidant à mieux définir les besoins en
formation grâce à un partenariat étroit avec les responsables locaux concevant les
programmes d’éducation et de formation, en facilitant le passage des jeunes de l’école au
monde du travail au moyen, par exemple, de postes d’apprentis, en valorisant la formation,
notamment grâce à la validation de l’expérience antérieure et en instaurant un environnement
propice à l’éducation et à la formation tout au long de la vie, plus particulièrement à
l’intention des travailleurs les moins éduqués, les moins qualifiés et les plus âgés.
La santé et la sécurité au travail ont traditionnellement été surtout abordées par le biais de
mesures législatives et coercitives. Cependant, la tendance à l’externalisation du travail auprès
de sous-traitants et de fournisseurs rend les entreprises plus dépendantes de la façon dont ces
derniers respectent les normes de santé et sécurité, surtout ceux travaillant dans leurs propres
locaux2.
C. Adaptation au changement
Les restructurations à grande échelle suscitent des inquiétudes chez l’ensemble des salariés et
des autres parties prenantes, car la fermeture d’une entreprise ou des suppressions massives
d’emplois peuvent provoquer une crise économique, sociale ou politique grave dans une
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Agence européenne pour la santé et la sécurité au travail (http://agency.osha.eu.int/publications/factsheets/facts11/).
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LA REPONSABILITE SOCIALE DE L’ENTREPRISE
communauté. Peu d’entreprises échappent à cette nécessité de restructurer, qui prend souvent
la forme d’une réduction des effectifs; au cours de l’année 2000, le nombre de fusions et
d’acquisitions a atteint un niveau historique. Sur la base d’une étude, il apparaît que peu de
restructurations atteignent leurs objectifs et parviennent à réduire les coûts, à augmenter la
productivité et à améliorer la qualité et le service à la clientèle, car elles sont souvent
préjudiciables à la motivation, à la loyauté, à la créativité et à la productivité du personnel.
Restructurer dans une optique socialement responsable, c’est équilibrer et prendre en compte
les intérêts et préoccupations de toutes les parties concernées par les changements et les
décisions. Concrètement, dans une restructuration, la forme est souvent aussi importante que
le fond. Il convient notamment d’assurer la participation et l’implication des intéressés par
une procédure ouverte d’information et de consultation. En outre, toute restructuration doit
être soigneusement préparée, les risques les plus importants devant être identifiés, tous les
coûts — directs et indirects — des différentes options stratégiques calculés et toutes les
solutions susceptibles de limiter les licenciements évaluées.
Des entreprises ont observé qu’une moindre exploitation des ressources peut aboutir à une
rentabilité et à une compétitivité supérieure. Avec les investissements réalisés dans le
domaine de l’environnement, tout le monde sort normalement gagnant: l’entreprise comme
l’environnement. Ce principe est établi depuis plusieurs années et a été reconnu très
récemment dans le sixième programme d’action pour l’environnement de la Commission.
Celui-ci explique comment l’Union européenne et les États membres peuvent remplir leur
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LA REPONSABILITE SOCIALE DE L’ENTREPRISE
rôle en aidant les entreprises à identifier des créneaux sur le marché et à effectuer des
investissements avantageux pour elles comme pour l’environnement. Ce programme définit
un certain nombre d’autres mesures à l’intention des entreprises: établissement d’un
programme facilitant le respect de la législation qui aide les entreprises à comprendre les
exigences de la Communauté européenne en matière d’environnement; élaboration de
systèmes nationaux, mais harmonisés, d’octroi de prix aux entreprises, qui identifient et
récompensent les bonnes performances environnementales et promotion des engagements et
des accords volontaires.
A. Communautés locales
La responsabilité sociale des entreprises a aussi trait à l’intégration des entreprises dans leur
milieu local, que ce soit au niveau national ou international. Les entreprises apportent leur
contribution à la communauté, locale notamment, en fournissant des emplois, des salaires et
prestations ainsi que des recettes fiscales. Inversement, les entreprises dépendent de la bonne
santé, de la stabilité et de la prospérité des communautés qui les accueillent. À titre
d’exemple, elles recrutent la majorité de leurs salariés sur le marché local du travail et ont
donc un intérêt direct à ce que les qualifications dont elles ont besoin soient disponibles
localement. En outre, les PME trouvent également la plupart de leurs clients dans leur
environnement immédiat. La réputation d’une entreprise sur son site, son image en tant non
seulement qu’employeur et producteur, mais aussi acteur de la vie locale, influent
certainement sur sa compétitivité.
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LA REPONSABILITE SOCIALE DE L’ENTREPRISE
De nombreuses entreprises s’engagent dans la vie locale, en particulier en proposant des
formations professionnelles supplémentaires, en soutenant les associations de protection de
l’environnement à but non lucratif, en recrutant parmi les exclus, en fournissant à leurs
salariés des structures de garde d’enfants, en nouant des partenariats locaux, en parrainant des
manifestations sportives ou culturelles locales ou en faisant des dons à des œuvres charitables.
Les grandes entreprises ont en même temps des relations commerciales avec de petites
sociétés, que ce soit parmi leurs clients, fournisseurs, sous-traitants ou concurrents. Les
entreprises devraient être conscientes que leurs performances sociales peuvent pâtir des
pratiques de leurs partenaires et fournisseurs tout au long de la chaîne de production. Les
retombées des mesures de responsabilité sociale d’une entreprise ne seront pas limitées à cette
dernière, mais toucheront également ses partenaires économiques. Tel est, en particulier, le
cas des grandes entreprises qui ont externalisé une partie de leur production ou de leurs
services et peuvent donc avoir assumé une responsabilité sociale supplémentaire, vis-à-vis de
leurs fournisseurs et du personnel de ces derniers; en outre, il ne faut pas oublier que, parfois,
la santé économique des fournisseurs dépend principalement ou entièrement d’une seule
grande entreprise.
Dans le cadre de leur responsabilité sociale, les entreprises sont censées fournir, avec
efficacité et dans le respect de critères éthiques et écologiques, des produits et des services
dont les consommateurs ont besoin et désirent. Des profits plus importants sont attendus des
entreprises qui nouent des relations durables avec leurs clients en concentrant l’ensemble de
leur organisation sur la compréhension des besoins et des attentes de ces derniers et en leur
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fournissant une qualité, une sécurité, une fiabilité et un service supérieurs. L’application du
principe d’une conception pour tous (à savoir l’élaboration de produits et de services
utilisables par le plus grand nombre, y compris par les consommateurs handicapés) constitue
l’une des illustrations majeures de la responsabilité sociale des entreprises.
C. Droits de l'homme
L’une des dimensions de la responsabilité sociale des entreprises est fortement liée aux droits
de l’homme, notamment en ce qui concerne leurs activités internationales et leurs chaînes de
production à l’échelle de la planète. Cet aspect est reconnu dans des instruments
internationaux, tels que la déclaration de l’OIT relative aux principes et droits fondamentaux
au travail et les principes directeurs de l’OCDE à l’intention des entreprises multinationales.
Le thème des droits de l’homme est extrêmement complexe et pose des problèmes d’ordre
politique, juridique et moral. Sous la pression croissante des ONG et des groupes de
consommateurs, les entreprises et les secteurs d’activité se dotent de plus en plus de codes de
conduite traitant des conditions de travail, des droits de l’homme et de la protection de
l’environnement, notamment à l’intention de leurs sous-traitants ou fournisseurs. Elles
obéissent en cela à diverses raisons, notamment la volonté d’améliorer leur image et de limiter
les risques d’une réaction négative des consommateurs. Cependant, les codes de conduite ne
doivent pas se substituer à la législation et aux dispositions contraignantes nationales, et
internationales: les dispositions à caractère obligatoire garantissent des normes minimales qui
s’imposent à tous, tandis que les codes de conduite et toutes les autres initiatives de nature
volontaire ne peuvent que les compléter et promouvoir des règles plus strictes pour ceux qui y
souscrivent.
Étant donné qu’un grand nombre de leurs problèmes écologiques ont des répercussions
transfrontalières et qu’elles consomment des ressources venant du monde entier, les
entreprises sont aussi des acteurs de l’environnement à l’échelon planétaire. Elles peuvent
donc chercher à assumer leur responsabilité sociale au niveau national, mais aussi
international.
Le débat sur le rôle des entreprises dans la poursuite d’un développement durable gagne en
importance sur la scène mondiale. Le secrétariat général des Nations unies a lancé l’initiative
«Global compact», dont le but est d’associer les entreprises à l’amélioration des performances
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LA REPONSABILITE SOCIALE DE L’ENTREPRISE
sociales et environnementales à l’échelon planétaire. Les lignes directrices de l’OCDE pour
les entreprises multinationales promeuvent également le développement durable. La
communication de la Commission intitulée «Rio — dix ans après: préparation du sommet
mondial sur le développement durable»] contient de plus amples informations sur la
contribution potentielle des entreprises au développement durable mondial.
La crise multi facettes que nous traversons implique un nouveau modèle de développement et
sa mise en œuvre. Ce modèle de développement durable doit concerner l'ensemble des
acteurs, en particulier les grandes entreprises multinationales. Ce nouveau modèle ne peut se
fonder sur le néolibéralisme qui a montré son incapacité à assurer une croissance durable, s'est
révélé destructeur de l'environnement et a rendu la mondialisation synonyme de chômage, de
hausse des inégalités internationales mais aussi européennes et nationales et de déséquilibres
croissants.
La RSE offre précisément un cadre et des outils puissants permettant de renforcer le lien
entre les entreprises et la société, dans la mesure où il tend à combiner efficacité économique,
justice et respect social, et respect de l'environnement.
-Efficacité économique : il est clair que le concept de RSE ne nie pas la nécessité du profit
mais il introduit le long terme et le conditionne au respect des hommes et de l'environnement.
- Respect des Hommes : en reprenant, par exemple, les principes de l'OIT, la RSE n'est
nullement conciliable avec le travail des enfants dans les pays en voie de développement, les
obstacles au droit de se syndiquer, etc.
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LA REPONSABILITE SOCIALE DE L’ENTREPRISE
Pour être efficace, la RSE implique une trilogie pression, implication, contrôle
- Implication des entreprises elles-mêmes par des engagements clairs et une planification à
long terme de la mise en œuvre de ces engagements, ce qui implique une remise en cause d'un
profit uniquement axé sur le court terme.
- Contrôle et évaluation : L'un des préalables à la mise en œuvre de la RSE est celui de la
conception d'outils d'évaluation des pratiques RSE reconnus par tous et donnant lieu à une
normalisation et à des systèmes d'évaluation et de classement des entreprises en fonction de
leur performances sociales, environnementales et de gouvernance (communément désignées
« performances ESG »).
Bien que la RSE soit apparue depuis plus d'un demi-siècle, que nombre d'entreprises (surtout
multinationales) en font un axe fort de communication et de stratégie et que certaines
organisations syndicales disposent d'une solide expertise en la matière, rares sont les écrits à
gauche faisant allusion à cet outil et à ses potentialités.[4] Plusieurs raisons peuvent expliquer
cette attitude :
- Les lois Auroux (1982) qui contenaient potentiellement des avancées sur la prise en compte
du point de vue de l'une des parties prenantes, les salariés et leurs représentants, ont été
progressivement vidées de leur contenu, accroissant le climat de méfiance sur une
participation possible des salariés aux décisions de l'entreprise.
- Pour beaucoup, la RSE est un moyen de justifier ou de masquer les méfaits du capitalisme,
de se « verdir » à bon compte en invoquant la protection de l'environnement, les codes de
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LA REPONSABILITE SOCIALE DE L’ENTREPRISE
bonne conduite ou l'éthique d'entreprise. Dans ce cas, la RSE serait avant tout un outil de
communication, et on comprend bien alors qu'il n'y aurait pas d'intérêt à la développer.
- Du côté des entreprises, la mise en place de stratégies RSE est synonyme d'investissements
à long terme qui peuvent mettre en cause la rentabilité capitalistique à court terme. Les
entreprises seront d'autant moins enclines à pratiquer la RSE que la plupart des dispositifs que
celle-ci comporte ne sont pas contraignants.
- Certains arguent qu'en période de crise, comme celle que nous traversons, l'impératif de
survivre rend bien secondaire toute velléité de mise en place de la RSE. Des études récentes
ont montré qu'il n'en est rien et qu'au contraire, nombre d'entreprises considèrent la RSE
comme un facteur d'innovation et de moindre gaspillage.
- Le caractère transnational des entreprises peut apparaître comme une limite au déploiement
de la RSE. En effet, si nombre de pays européens ont mis en place des règles de droit tant sur
le plan social qu'environnemental, beaucoup de pays émergents font du moins disant social et
environnemental un facteur de compétitivité (déloyale). Toutefois, certaines entreprises
considèrent d'ores et déjà la RSE comme un outil de dépassement des différences de
législation et comme un avantage compétitif pour le « mieux faisant ».
Introduction
Au Maroc, la RSE est devenu une stratégie menée par certaines entreprises, LAFARGE,
SHELL, ONA, BMCE, OPC, TOTAL, MANAJIM, HOLCIM…. Pour ces entreprises la RSE
est un engagement continu pour agir éthiquement selon un processus actif afin de créer un
changement global et durable.
LAFARGE, SHELL, OCP, HOLCIM, mènent depuis quelques années une politique et des
actions qui peuvent faire partie intégrante de la RSE.
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LA REPONSABILITE SOCIALE DE L’ENTREPRISE
En effet, ces entreprises, qu’on a choisi d’étudier leur application de la RSE, affichent une
réelle volonté d’améliorer en permanence leurs performances en la matière aussi bien sur le
plan interne (par rapport à leurs salaires) que sur le plan externe (en direction des autres
parties prenantes) c’est précisément dans ce contexte qu’on a amené une comparaison des
politiques de la RSE adoptées par ces quatre groupes ayant les mêmes caractéristiques et
exerçant au Maroc.
De ce fait ce travail fera l’objet d’une étude comparative entre LAFARGE Maroc société
multinational qui investie dans le secteur cimentier, l’OCP : Office Chérifien des Phosphates.
LAFARGE :
Lafarge créée en 1833, est aujourd’hui leader mondial des matériaux de construction est
présente dans 75 pays avec 2226 sites industriels dans le monde en 2001 et plus de 75338
collaborateurs, LAFARGE Maroc fait partie du groupe LAFARGE depuis 1929 et à connu de
grandes évolutions depuis cette date, en effet Lafarge Maroc est aujourd’hui leader du secteur
cimentier avec 41% de parts de marché et regroupe quatre usine, Bouskoura, Meknes,
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LA REPONSABILITE SOCIALE DE L’ENTREPRISE
Tétouan et Tanger.
assurer durablement la sécurité des collaborateurs et de ceux qui interviennent sur ces sites.
Mettre en place d’une politique sécurité pour améliorer et pérenniser les résultats.
Sur le plan humain , former sur l’utilisation des équipements sécurité , le respect des normes
de prévention , l’analyse des risques liés au travail et les techniques d’intervention et de
secours informer et sensibilisation les sous-traitants , sur les risques potentiels liés à ses
activités , le personnel de la sous- traitante est au programme de formation sécurité assuré par
Lafarge Maroc, comprendre les attentes des communautés locales et apporter des réponses
adaptées à l’aide des partenariats avec un nombre limité d’ONG.
Redéploiement pour les entités Tétouan I et II et Tanger (dans le premier cas les installations
étaient absolétes et non-conformes aux normes environnementales dans le second pénurie de
matières premières.
Vétusté de la partie avant de l’usine et effets négatifs potentiels sur l’environnement).
Le plan de redéploiement de Tétouan a été lancé le 3 janvier 2002, il a concerné 121
collaborateurs, toutes les personnes concernées ont été réinsérés : 111 ont crée des activités
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LA REPONSABILITE SOCIALE DE L’ENTREPRISE
(agriculture, commerce, services, ateliers à caractère industriel) générant 269 emplois sachant
que les autres ont choisit le salarié pour la réinsertion professionnelle. Une expérience
similaire a été lancé le 14 octobre 2003 pour 114 collaborateurs dont 113 activités sont crées ,
elles généreront 269 emplois.
l’impact de ses activités sur l’eau, l’air et le sol en étudiant l’impact pour les nouvelles usines
et les carrières ainsi que l’analyse environnementale de ses sites permet d’identifier les
investissements et les actions de nature.
Optimiser l’utilisation des matières premières ; favoriser l’utilisation de matériaux recyclés ou
de combustibles de substitution, c’est à la fois respecter l’environnement par la réduction de la
consommation en énergie et proposer des solutions pour diminuer les coûts de production
économiser les combustibles fossiles et des matières premières non renouvelables, à coté de la
réduction des émissions de CO2 principal ayant un effet de Limiter serre.
Gérer les déchets : limiter la quantité de déchets générés par ses activités et les gérer de façon
rigoureuse afin de réduire leur impacts.
Valoriser le sous produits dans des conditions assurant la sécurité du collaborateurs et le
respect de l’environnement.
Limiter les nuisances émises par les activités (nuisances sonores, vibrations et impact visuel).
Formation et susiblisation en direction de l’ensemble des collaborateurs sont réalisées pour
développer des comportements favorisant l’atteinte des objectifs et des ambitions de
l’entreprise matière de respect de l’environnement.
Signature en juin 1997 , a travers l’association professionnelle des cimentiers (APC) , d’une
convention avec le département ministériel chargé de l’environnement , afin de doter
l’industrie cimentière marocaine , d’un cadre juridique en matière d’environnement et de
contribuer a la mise en œuvre d’une réglementation de normes de bonnes pratiques.
Signature en 2003 de l’engagement entre les membres de l’APC et le secrétariat d’Etat chargé
de l’environnement (SEE) concernant l’incinération valorisation des pneus usés et autres
déchets dans les fours de cimenterie.
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LA REPONSABILITE SOCIALE DE L’ENTREPRISE
aider ses agents à acquérir leurs propres logements : 10800 agents ont bénéficié des
différentes actions d’aides (prêts hypothécaires, lots de terrain viabilisés, cessions de
logements de fonction ou logements construits, prêts destinés à la finition des travaux de
construction…)
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LA REPONSABILITE SOCIALE DE L’ENTREPRISE
l’enseignement du français reste conforme aux instructions du Ministère de l’éducation
nationale (MEN) pour les autres disciplines , les domaines d’activité de l’IPSE sont :
• Le coranique rénové
• La maternelle de 3 ans à 5 ans .
• L’école élémentaire (couvre le 1er cycle de l’enseignement fondamental et s’étale sur 6
années).
La signature de la charte dite de partenariat Grandes Entreprises et petites et moyennes
entreprises l’année 2001, initiée par le Ministère de l’économie sociale des petites et
moyennes entreprises et de l’artisanat chargé des affaires générales du gouvernement
(MESMEA) l’objectif principal de la charte et de promouvoir différentes formes de
partenariats entre les grandes entreprises et les PME tels que l’externalisation , l’isainnage ,
l’accompagnement pour la création d’entreprises , la sous traitance , le parrainage ainsi que
l’appui à l’accès
Etude synthétique.
OCP et LAFARGE Maroc ont pour ambition de contribuer au développement économique et
au progrès social au Maroc.
Dans leur exercice de la RS, elles cherchent à faire profiter les régions, dans les quelles
exercent leur activités des richesses qu’elles créent et de leur savoir faire en s’associant à des
initiatives d’intérêt général.
Les actions développées dans ce domaine, même si elles n’entraînent pas toujours de
contrepartie directement pour ces entreprises, doivent contribuer à :
• Améliorer leur image auprès du public et notamment celui des liens d’implantation.
• Consolider leurs relations avec les parties prenantes et les décideurs institutionnels.
• Renforcement, par le soutien de fierté et de solidarité qu’elles peuvent nourrir l’adhésion des
collaborateurs aux entreprises à leurs principes et ambition.
Les collaborateurs sont associés à des actions menées par les entreprises, à défaut de leur
présence ils sont informés chaque fois que cela est nécessaire.
On site l’exemple de la convention de LAFARGE Maroc avec les eaux et forets et la
participation de OCP et LAFARGE au financement de la fondation « Mohamed VI » et la
présentation du soutien aux actions des collectivités locales et aux recherches universitaires en
faveur de la protection de l’environnement.
On conclu que la Responsabilité Sociale de ces deux entreprises est marquée par leur histoire
au Maroc dans le domaine social à travers le territoire national et surtout les lieux
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LA REPONSABILITE SOCIALE DE L’ENTREPRISE
d’implantation.
Responsabilité Sociale de l’Entreprise
CONCLUSION
Au terme de ce devoir, nous pouvant dire que la première fonction de l’entreprise est bien de
produire la richesse. Mais le rôle de l’entreprise dans les sociétés développées est devenu
tellement important que de nouvelles responsabilités sont apparues.
La société attend des entreprises quelles offrent des emplois, protègent l’environnement et
participent au développement des plus pauvres. Ainsi, pour être pleinement acceptée par la
société, l’entreprise doit répondre a l’intérêt général en acceptant une responsabilité sur le
plan interne par le respect de son personnel mais aussi au niveau externe par le respect de
l’environnement local et social.
La volonté d’adopter une aptitude citoyenne apparait donc maintenant comme une nécessité
mais on peut se demander si cela s’avère accessible a toutes les entreprises, et notamment les
petites et moyennes entreprises ayant de faibles budgets de communication.
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