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LA REPONSABILITE SOCIALE DE L’ENTREPRISE

SOMMAIRE
Introduction

AXEI : L’intégration de la responsabilité sociale dans le système


organisationnel

I. Aperçu sur la Responsabilité Sociale d’entreprise

II. Développement durable et principe de responsabilité

AXEII : L’importance de la responsabilité sociale sur la performance des


entreprises

I. Les dimensions de la Responsabilité Sociale des Entreprises

II. Un outil de compétitivité des entreprises

III. Les obstacles au développement de la RSE

AXE III : La responsabilité sociale des entreprises en pratique : cas de


LAFARGE et L’OCP

CONCLUSION

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LA REPONSABILITE SOCIALE DE L’ENTREPRISE

Introduction
Les crises que nous connaissons, sous leurs multiples aspects, financiers, économiques,
sociaux et écologiques, mettent en lumière la responsabilité des entreprises dans nos
sociétés, bousculant ainsi l'un des dogmes néolibéraux résumé par la célèbre formule de
Milton Friedman (1970) « La responsabilité des entreprises est de faire du profit pour
rémunérer ses actionnaires ». L'émergence de la notion de Responsabilité Sociale des
Entreprises (RSE) modifie considérablement le champ des indicateurs à prendre en compte
pour mesurer la valeur crée ou détruite par celles-ci, d'où le besoin grandissant d'informations
fiables sur les performances extra-financières. Dans le même temps, les dommages majeurs
causés par certaines entreprises à l'environnement ont mis en exergue l'implication de celles-ci
et leur responsabilité aux yeux du grand public

Issue du concept d'origine anglo-saxonne de Corporate Social Responsibility, la RSE renvoie


non seulement au rôle de l'entreprise à l'égard de ses parties prenantes directes (salariés,
actionnaires, fournisseurs, clients) mais également à sa responsabilité à l'égard de la société
dans son ensemble (environnement, territoires, consommateurs, santé publique)

Aucune organisation, qu'elle soit publique ou privée, ne peut aujourd'hui ignorer la RSE , qu'il
s'agisse de la réduction des émissions de CO², de la biodiversité, de l'accès à l'eau, de la
gestion des déchets ou encore de la prise en compte des droits humains, de l'égalité
professionnelle, du dialogue avec les parties prenantes, de la souffrance au travail, etc. Autant
de thèmes de débats de société dans lesquels surgit naturellement le rôle des entreprises.

La RSE est censée traduire les principes de développement durable dans la stratégie
d'entreprise. Pour les progressistes, une question centrale est cependant posée : la RSE est
une nécessité dans le fonctionnement de l’entreprise ou bien juste un prestige pour
améliorer son image ? C'est à cette question que nous tenterons de répondre en indiquant les
conditions fondamentales à partir desquelles pourront se construire de nouvelles règles de
droit, au niveau national, régional et mondial. Qu'on ne nourrisse pas d'illusions, de telles

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LA REPONSABILITE SOCIALE DE L’ENTREPRISE
règles de droit ne pourront être mises en pratiques sans une pression forte des opinions
publiques et, en premier lieu, des parties prenantes directes de l'entreprise.

La présente note ébauche, dans une première partie, un rapide panorama des origines et de
la portée de la RSE au regard du concept de développement durable ; elle dresse un inventaire
des différents outils et instruments d'évaluation mis en place tant dans les entreprises qu'au
niveau des institutions nationales et internationales. Elle pose les trois conditions majeures de
la mise en œuvre effective de la RSE que sont : la pression de la société civile et des pouvoirs
publics, l'implication directe des entreprises, le contrôle indépendant et l'audit des actions
engagées par celles-ci.

Dans une seconde partie, cette note formule un ensemble de propositions susceptibles d'être
prises en compte par les forces progressistes, dans notre pays, en Europe et dans le monde.

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LA REPONSABILITE SOCIALE DE L’ENTREPRISE

AXE I : L’intégration de la responsabilité sociale dans le système


organisationnel

I. Aperçu sur la Responsabilité Sociale d’entreprise

1. Origine De la Responsabilité Sociale d’entreprise

La notion de « responsabilité sociale d’entreprise » (RSE) a pour origine la locution anglo-


américaine corporate social responsiblity, apparue dans les années 1950 aux États-Unis, à
partir de considérations éthiques et religieuses donnant lieu, essentiellement, à des actions
philanthropiques. Elle s’est progressivement transformée pour exprimer la recherche d’une
conciliation entre les activités économiques et les attentes et préoccupations de la société.

Bien qu’il existe de nombreuses acceptions de la notion qui s’est répandue à travers le monde,
il est admis qu’il s’agit de la prise en compte des effets des activités des entreprises sur
l’environnement social et naturel et le fait de prendre en considération ces aspects dans leur
stratégie et leur gestion, ainsi que d’en rendre compte aux tiers concernés.

En Europe notamment, à partir de la fin de la décennie 1990, il a été considéré que la RSE
était la contribution des entreprises au développement durable. En effet, le concept de
développement durable interpelle les entreprises dans leurs finalités et leurs modes d’exercice
de leurs activités en fournissant les principes qui encadrent ou conditionnent ces activités. La
RSE constitue ainsi « les modalités de réponse de l’entreprise aux interpellations sociétales en
produisant des stratégies, des dispositifs de management, de conduite de changement et des
méthodes de pilotage, de contrôle, d’évaluation et de reddition incorporant (du moins en
principe) de nouvelles conceptions de performances » 1.

Le mouvement actuel de la RSE est constitué de discours, de pratiques, de controverses et de


dispositifs qui mettent en œuvre non seulement les entreprises mais aussi un grand nombre
d’acteurs qui s’estiment concernés par les impacts des activités et des décisions d’entreprise :

1
M. Capron, F. Quairel-Lanoizelée, La responsabilité sociale d’entreprise, La Découverte, 2007, p. 16

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pouvoirs publics, organisations de la société civile, syndicats de salariés, associations de
consommateurs… Il a également donné naissance à des organismes spécifiques d’observation,
de conseil et d’évaluation qui leur apportent leur concours sous des formes diverses.

2 .Définition de la responsabilité sociale des entreprises

La responsabilité sociale (ou sociétale) des entreprises (RSE) est un concept dans lequel les
entreprises intègrent les préoccupations sociales, environnementales, et économiques dans
leurs activités et dans leurs interactions avec leurs parties prenantes, sur une base volontaire,
elle permet d’associer logique économique, responsabilité sociale et éco responsable.

La RSE résulte des demandes de la société civile (ONG, associations) d'une meilleure prise en
compte des impacts environnementaux et sociaux des activités des entreprises. Cette prise de
conscience est née, notamment, des problèmes d'environnement globaux rencontrés depuis les
années 1970.

La RSE est donc la responsabilité d’une organisation (entreprise, collectivités locales,


administrations de l’État, services publics, associations, ONG…) pour les impacts de ses
décisions et de ses activités sur la société et sur l’environnement par un comportement
transparent et éthique qui :

- est compatible avec le développement durable et le bien-être de la société

-prend en compte les attentes des parties prenantes (Salariés, actionnaires, clients,
fournisseurs, société civile, collectivités locales,…)

- respecte les lois en vigueur et est en accord avec les normes de conduite internationales

- est intégré dans l’ensemble de l’organisation

 L’Entreprise citoyenne

En définitive, l’entreprise citoyenne est celle qui place l’intérêt de l’être humain devant toute
autre préoccupation. L’entreprise doit être au service de l’homme et non le contraire.

Une entreprise citoyenne est avant tout une entreprise dotée d’un statut juridique , et soumise
aux même contraintes de gestion que toute autre entreprise. La différence avec les autres
entreprises réside dans le fait qu’elles ont complètement intégré dans leurs principes d’action

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LA REPONSABILITE SOCIALE DE L’ENTREPRISE
le principe de citoyenneté et de responsabilité sociétale. Elles ont pour but d’amener vers
l’emploi des personnes peu qualifiées, parfois à la limite de la marginalité mais décidées à
travailler. Les activités touchent souvent le nettoyage, la réparation auto, la restauration, les
métiers du bâtiment. L’état accroît son aide financière aux entreprises d’insertion. Les
entreprises d’insertion se fédèrent peu à peu pour assurer une meilleure cohérence à leur
action et accroître leurs possibilités d’investissement. Des entreprises de plus en plus
nombreuses, engagent des relations de partenariat avec les entreprises d’insertion dont le
nombre n’a cessé de croître (environ 600 entreprises employant 11000 salaries).

3. Principes de Responsabilité Sociale :

Ce sont les éléments fondamentaux qui devraient sous-tendre ou nourrir la ligne de conduite
et le processus de prise de décision d’une organisation :

-Respect de la loi

- Respect des instruments (Traités, conventions,…) internationalement reconnus

- Reconnaissance des droits des parties prenantes

- Responsabilité de rendre compte (Accountability)

- Transparence

- Développement durable

- Conduites et comportements éthiques

- Approche de précaution

- Primauté du respect des droits fondamentaux de l’Homme

- Respect de la diversité

II. Développement durable et principe de responsabilité

1. Origine

Le concept de développement durable ou sustainable development est apparu pour la première


fois sur la scène internationale en 1987 dans le rapport Brundtland de la Commission

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mondiale sur l’environnement et le développement des Nations Unies (Madame Gro Harlem
Brundtland, Premier ministre de Norvège présidait la Commission).

2. Définition

Le développement durable a été défini dans ce rapport comme :


« un développement qui s'efforce de répondre aux besoins du présent sans compromettre la
capacité des générations futures à satisfaire les leurs ».

Le développement durable repose sur une notion fondamentale : la solidarité.


Solidarité entre les générations - pour préserver les ressources et laisser une planète en bon
état et solidarité entre les peuples - afin de partager les ressources et les richesses et ne pas
laisser se creuser le fossé entre les pays du Nord et ceux du Sud.

Transposé au monde de l’entreprise, le développement durable se traduit par la « Triple


Bottom Line » qui conduit à évaluer sa performance sous 3 angles :

• Environnemental : compatibilité entre l’activité de l’entreprise et le maintien des


écosystèmes, analyse des impacts de l’entreprise et de ses produits en termes de
consommation de ressources, production de déchets, émissions polluantes…

• Social : conséquences sociales de l’activité de l’entreprise pour l’ensemble de ses parties


prenantes : salariés (conditions de travail, niveau de rémunération, non-discrimination…),
fournisseurs, clients, communautés locales et la société civile.

• Économique : performance financière « classique » mais aussi capacité à contribuer au


développement économique de la zone d’implantation de l’entreprise et à celui de ses parties
prenantes, respect des principes de saine concurrence (absence de corruption, d’entente, de
position dominante…).

3. Responsabilité sociale des entreprises: une contribution des entreprises au


développement durable

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LA REPONSABILITE SOCIALE DE L’ENTREPRISE
Le deuxième pilier s’inspire de la pensée de Jonas (1990) et du « principe de responsabilité »
qu’il propose comme fondement d’une éthique renouvelée.

Cette éthique s’appuie sur le constat suivant :


L’action de la science moderne a complètement transformé le rapport de l’Homme à la nature.
La technologie rend maintenant la nature « vulnérable à cause ou grâce au développement du
pouvoir de l’homme […] De ce fait celui-ci […] devient non seulement maître […] mais aussi
responsable puisque sa survie est menacée par son action. » (Pesqueux et alii, 1998, p. 154-
155). Cette « heuristique de la peur » (Jonas, 1990) pose ainsi de nouveaux impératifs centrés
sur la préservation du futur (« Un devoir de ne pas faire tout autant qu’un devoir de faire…
avoir une éthique capable d’entraver des pouvoirs extrêmes que nous possédons
aujourd’hui… » Ibid., p. 156).

Cette éthique s’impose à tous du fait des menaces qui pèsent sur la nature et l’homme futur, à
cause d’un progrès technique aux potentialités parfois dévastatrices si elles ne sont pas
maîtrisées par l’exercice de ce principe de responsabilité.

Dans cette perspective, la contestation croissante des modes de développement actuels se


justifie par un devoir éthique qui doit, par l’exercice du principe de responsabilité, nous
conduire à une meilleure maîtrise des pouvoirs grandissants de l’Homme sur la nature.

Les finalités attribués au DD font bien l’objet d’une tension forte entre deux pôles : celui de
« l’exigence morale » fondé sur un retour à la philosophie morale, et celui des parties
prenantes, qui vise à étendre la relation d’agence à de nouvelles catégories de porteurs
d’enjeux.

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LA REPONSABILITE SOCIALE DE L’ENTREPRISE

AXE II : L’importance de la responsabilité sociale sur la performance des


entreprises

I. les dimensions de la Responsabilité Sociale des Entreprises

1. Responsabilité sociale des entreprises: la dimension interne

Au sein de l’entreprise, les pratiques socialement responsables touchent premièrement les


salariés et concernent, par exemple, l’investissement dans le capital humain, la santé et la
sécurité, ainsi que la gestion du changement, tandis que les pratiques écologiques
responsables ont surtout trait à la gestion des ressources naturelles utilisées dans la
production. Elles ouvrent une voie permettant de gérer le changement et de concilier le
développement social et une compétitivité accrue.

A. Gestion des ressources humaines

Aujourd’hui, l’un des défis majeurs des entreprises est d’attirer et de garder les travailleurs
qualifiés. Dans un tel contexte, des mesures adéquates pourraient inclure l’éducation et la
formation tout au long de la vie, la responsabilisation du personnel, une amélioration de
l’information dans l’entreprise, un meilleur équilibre entre le travail, la famille et les loisirs,
une plus grande diversité des ressources humaines, l’application du principe d’égalité pour les
rémunérations et les perspectives de carrière des femmes, la participation aux bénéfices et les
formules d’actionnariat, ainsi que la prise en compte de la capacité d’insertion professionnelle
et de la sécurité de l’emploi. Il s’est aussi avéré qu’une gestion et un suivi actifs des salariés
absents pour cause d’incapacité ou d’accident se traduisaient par une réduction des coûts.

Des pratiques responsables — et notamment non discriminatoires — de recrutement


pourraient faciliter l’embauche de personnes issues de minorités ethniques, de travailleurs
âgés, de femmes, de chômeurs de longue durée et des personnes défavorisées sur le marché de

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LA REPONSABILITE SOCIALE DE L’ENTREPRISE
l’emploi. De telles pratiques sont essentielles pour atteindre les objectifs, à savoir réduire le
chômage, augmenter les taux d’emploi et lutter contre l’exclusion sociale.

Pour ce qui est de l’éducation et de la formation tout au long de la vie, les entreprises ont un
rôle primordial à jouer, et cela à plusieurs niveaux: en aidant à mieux définir les besoins en
formation grâce à un partenariat étroit avec les responsables locaux concevant les
programmes d’éducation et de formation, en facilitant le passage des jeunes de l’école au
monde du travail au moyen, par exemple, de postes d’apprentis, en valorisant la formation,
notamment grâce à la validation de l’expérience antérieure et en instaurant un environnement
propice à l’éducation et à la formation tout au long de la vie, plus particulièrement à
l’intention des travailleurs les moins éduqués, les moins qualifiés et les plus âgés.

B. Santé et sécurité au travail

La santé et la sécurité au travail ont traditionnellement été surtout abordées par le biais de
mesures législatives et coercitives. Cependant, la tendance à l’externalisation du travail auprès
de sous-traitants et de fournisseurs rend les entreprises plus dépendantes de la façon dont ces
derniers respectent les normes de santé et sécurité, surtout ceux travaillant dans leurs propres
locaux2.

Les entreprises, les gouvernements et les organisations professionnelles s’intéressent de plus


en plus à des formes complémentaires de promotion de la santé et de la sécurité, en faisant de
cette question un critère de sélection pour l’acquisition de produits et de services auprès
d’autres entreprises et un élément de marketing pour la promotion de leurs propres produits et
services. Ces démarches volontaires peuvent être considérées comme complémentaires de la
législation et des contrôles des pouvoirs publics puisqu’elles visent, elles aussi, une culture de
la prévention, autrement dit un niveau plus élevé de sécurité et de protection de la santé sur le
lieu de travail.

C. Adaptation au changement

Les restructurations à grande échelle suscitent des inquiétudes chez l’ensemble des salariés et
des autres parties prenantes, car la fermeture d’une entreprise ou des suppressions massives
d’emplois peuvent provoquer une crise économique, sociale ou politique grave dans une

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Agence européenne pour la santé et la sécurité au travail (http://agency.osha.eu.int/publications/factsheets/facts11/).

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LA REPONSABILITE SOCIALE DE L’ENTREPRISE
communauté. Peu d’entreprises échappent à cette nécessité de restructurer, qui prend souvent
la forme d’une réduction des effectifs; au cours de l’année 2000, le nombre de fusions et
d’acquisitions a atteint un niveau historique. Sur la base d’une étude, il apparaît que peu de
restructurations atteignent leurs objectifs et parviennent à réduire les coûts, à augmenter la
productivité et à améliorer la qualité et le service à la clientèle, car elles sont souvent
préjudiciables à la motivation, à la loyauté, à la créativité et à la productivité du personnel.

Restructurer dans une optique socialement responsable, c’est équilibrer et prendre en compte
les intérêts et préoccupations de toutes les parties concernées par les changements et les
décisions. Concrètement, dans une restructuration, la forme est souvent aussi importante que
le fond. Il convient notamment d’assurer la participation et l’implication des intéressés par
une procédure ouverte d’information et de consultation. En outre, toute restructuration doit
être soigneusement préparée, les risques les plus importants devant être identifiés, tous les
coûts — directs et indirects — des différentes options stratégiques calculés et toutes les
solutions susceptibles de limiter les licenciements évaluées.

En s’engageant dans le développement local et dans des politiques actives du marché de


l’emploi à travers des partenariats en faveur de l’emploi local et/ou de l’insertion sociale, les
entreprises peuvent atténuer les retombées sociales, à l’échelon local, des grandes
restructurations.

D. Gestion des retombées sur l'environnement et des ressources naturelles

Généralement, une réduction de la consommation des ressources ou des émissions polluantes


et des déchets peut entraîner une diminution des répercussions sur l’environnement. Une telle
démarche peut aussi profiter à l’entreprise en réduisant sa facture d’énergie et ses frais
d’élimination des déchets et en abaissant ses dépenses de matières premières et de
dépollution.

Des entreprises ont observé qu’une moindre exploitation des ressources peut aboutir à une
rentabilité et à une compétitivité supérieure. Avec les investissements réalisés dans le
domaine de l’environnement, tout le monde sort normalement gagnant: l’entreprise comme
l’environnement. Ce principe est établi depuis plusieurs années et a été reconnu très
récemment dans le sixième programme d’action pour l’environnement de la Commission.
Celui-ci explique comment l’Union européenne et les États membres peuvent remplir leur

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LA REPONSABILITE SOCIALE DE L’ENTREPRISE
rôle en aidant les entreprises à identifier des créneaux sur le marché et à effectuer des
investissements avantageux pour elles comme pour l’environnement. Ce programme définit
un certain nombre d’autres mesures à l’intention des entreprises: établissement d’un
programme facilitant le respect de la législation qui aide les entreprises à comprendre les
exigences de la Communauté européenne en matière d’environnement; élaboration de
systèmes nationaux, mais harmonisés, d’octroi de prix aux entreprises, qui identifient et
récompensent les bonnes performances environnementales et promotion des engagements et
des accords volontaires.

2 . Responsabilité sociale des entreprises: la dimension externe

La responsabilité sociale des entreprises s’étend au-delà du périmètre de l’entreprise, jusque


dans la communauté locale, et implique, en dehors des salariés et des actionnaires, un vaste
éventail de parties prenantes: partenaires commerciaux et fournisseurs, clients, pouvoirs
publics et ONG représentant la communauté locale ainsi que l’environnement. Dans un
monde caractérisé par des investissements multinationaux et des chaînes de production se
déployant à l’échelle de la planète, la responsabilité sociale des entreprises doit aussi dépasser
les frontières. La rapidité de la mondialisation a encouragé un débat sur le rôle et le
développement d’une gouvernance au niveau planétaire: on peut considérer que l’élaboration
de pratiques volontaires dans le domaine de la responsabilité sociale des entreprises y
contribue aussi.

A. Communautés locales

La responsabilité sociale des entreprises a aussi trait à l’intégration des entreprises dans leur
milieu local, que ce soit au niveau national ou international. Les entreprises apportent leur
contribution à la communauté, locale notamment, en fournissant des emplois, des salaires et
prestations ainsi que des recettes fiscales. Inversement, les entreprises dépendent de la bonne
santé, de la stabilité et de la prospérité des communautés qui les accueillent. À titre
d’exemple, elles recrutent la majorité de leurs salariés sur le marché local du travail et ont
donc un intérêt direct à ce que les qualifications dont elles ont besoin soient disponibles
localement. En outre, les PME trouvent également la plupart de leurs clients dans leur
environnement immédiat. La réputation d’une entreprise sur son site, son image en tant non
seulement qu’employeur et producteur, mais aussi acteur de la vie locale, influent
certainement sur sa compétitivité.

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LA REPONSABILITE SOCIALE DE L’ENTREPRISE
De nombreuses entreprises s’engagent dans la vie locale, en particulier en proposant des
formations professionnelles supplémentaires, en soutenant les associations de protection de
l’environnement à but non lucratif, en recrutant parmi les exclus, en fournissant à leurs
salariés des structures de garde d’enfants, en nouant des partenariats locaux, en parrainant des
manifestations sportives ou culturelles locales ou en faisant des dons à des œuvres charitables.

B. Partenaires commerciaux, fournisseurs et consommateurs

En travaillant en étroite collaboration avec leurs partenaires commerciaux, les entreprises


peuvent réduire la complexité et le coût de leurs opérations tout en augmentant la qualité. La
sélection des fournisseurs ne passe pas toujours exclusivement par une procédure
concurrentielle d’appels d’offre. Les relations avec les partenaires au sein d’alliances et
d’entreprises communes ou avec les franchisés sont également importantes. À long terme, les
relations tissées peuvent se traduire par des prix, des clauses et des attentes équitables, ainsi
que par une garantie de qualité et une prestation fiable. Néanmoins, lorsqu’elles adoptent des
pratiques responsables dans les domaines social et environnemental, les entreprises doivent
veiller à respecter les dispositions pertinentes du droit communautaire et national de la
concurrence.

Les grandes entreprises ont en même temps des relations commerciales avec de petites
sociétés, que ce soit parmi leurs clients, fournisseurs, sous-traitants ou concurrents. Les
entreprises devraient être conscientes que leurs performances sociales peuvent pâtir des
pratiques de leurs partenaires et fournisseurs tout au long de la chaîne de production. Les
retombées des mesures de responsabilité sociale d’une entreprise ne seront pas limitées à cette
dernière, mais toucheront également ses partenaires économiques. Tel est, en particulier, le
cas des grandes entreprises qui ont externalisé une partie de leur production ou de leurs
services et peuvent donc avoir assumé une responsabilité sociale supplémentaire, vis-à-vis de
leurs fournisseurs et du personnel de ces derniers; en outre, il ne faut pas oublier que, parfois,
la santé économique des fournisseurs dépend principalement ou entièrement d’une seule
grande entreprise.

Dans le cadre de leur responsabilité sociale, les entreprises sont censées fournir, avec
efficacité et dans le respect de critères éthiques et écologiques, des produits et des services
dont les consommateurs ont besoin et désirent. Des profits plus importants sont attendus des
entreprises qui nouent des relations durables avec leurs clients en concentrant l’ensemble de
leur organisation sur la compréhension des besoins et des attentes de ces derniers et en leur
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LA REPONSABILITE SOCIALE DE L’ENTREPRISE
fournissant une qualité, une sécurité, une fiabilité et un service supérieurs. L’application du
principe d’une conception pour tous (à savoir l’élaboration de produits et de services
utilisables par le plus grand nombre, y compris par les consommateurs handicapés) constitue
l’une des illustrations majeures de la responsabilité sociale des entreprises.

C. Droits de l'homme

L’une des dimensions de la responsabilité sociale des entreprises est fortement liée aux droits
de l’homme, notamment en ce qui concerne leurs activités internationales et leurs chaînes de
production à l’échelle de la planète. Cet aspect est reconnu dans des instruments
internationaux, tels que la déclaration de l’OIT relative aux principes et droits fondamentaux
au travail et les principes directeurs de l’OCDE à l’intention des entreprises multinationales.
Le thème des droits de l’homme est extrêmement complexe et pose des problèmes d’ordre
politique, juridique et moral. Sous la pression croissante des ONG et des groupes de
consommateurs, les entreprises et les secteurs d’activité se dotent de plus en plus de codes de
conduite traitant des conditions de travail, des droits de l’homme et de la protection de
l’environnement, notamment à l’intention de leurs sous-traitants ou fournisseurs. Elles
obéissent en cela à diverses raisons, notamment la volonté d’améliorer leur image et de limiter
les risques d’une réaction négative des consommateurs. Cependant, les codes de conduite ne
doivent pas se substituer à la législation et aux dispositions contraignantes nationales, et
internationales: les dispositions à caractère obligatoire garantissent des normes minimales qui
s’imposent à tous, tandis que les codes de conduite et toutes les autres initiatives de nature
volontaire ne peuvent que les compléter et promouvoir des règles plus strictes pour ceux qui y
souscrivent.

D. Préoccupations environnementales à l'échelle planétaire

Étant donné qu’un grand nombre de leurs problèmes écologiques ont des répercussions
transfrontalières et qu’elles consomment des ressources venant du monde entier, les
entreprises sont aussi des acteurs de l’environnement à l’échelon planétaire. Elles peuvent
donc chercher à assumer leur responsabilité sociale au niveau national, mais aussi
international.

Le débat sur le rôle des entreprises dans la poursuite d’un développement durable gagne en
importance sur la scène mondiale. Le secrétariat général des Nations unies a lancé l’initiative
«Global compact», dont le but est d’associer les entreprises à l’amélioration des performances

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LA REPONSABILITE SOCIALE DE L’ENTREPRISE
sociales et environnementales à l’échelon planétaire. Les lignes directrices de l’OCDE pour
les entreprises multinationales promeuvent également le développement durable. La
communication de la Commission intitulée «Rio — dix ans après: préparation du sommet
mondial sur le développement durable»] contient de plus amples informations sur la
contribution potentielle des entreprises au développement durable mondial.

II .Un outil de compétitivité des entreprises

Le développement exponentiel de l'investissement socialement responsable démontre l'intérêt


grandissant des investisseurs pour les entreprises responsables. A cet égard, les performances
extra-financières des entreprises deviennent un argument de compétitivité pour attirer vers
elles les financements. Cette compétitivité qualitative s'étend peu à peu au niveau des clients,
des jeunes diplômés en quête de sens et des acheteurs publics.

La crise multi facettes que nous traversons implique un nouveau modèle de développement et
sa mise en œuvre. Ce modèle de développement durable doit concerner l'ensemble des
acteurs, en particulier les grandes entreprises multinationales. Ce nouveau modèle ne peut se
fonder sur le néolibéralisme qui a montré son incapacité à assurer une croissance durable, s'est
révélé destructeur de l'environnement et a rendu la mondialisation synonyme de chômage, de
hausse des inégalités internationales mais aussi européennes et nationales et de déséquilibres
croissants.

La RSE offre précisément un cadre et des outils puissants permettant de renforcer le lien
entre les entreprises et la société, dans la mesure où il tend à combiner efficacité économique,
justice et respect social, et respect de l'environnement.

-Efficacité économique : il est clair que le concept de RSE ne nie pas la nécessité du profit
mais il introduit le long terme et le conditionne au respect des hommes et de l'environnement.

- Respect des Hommes : en reprenant, par exemple, les principes de l'OIT, la RSE n'est
nullement conciliable avec le travail des enfants dans les pays en voie de développement, les
obstacles au droit de se syndiquer, etc.

- Respect de l'environnement et de la santé : la RSE signifie un modèle de production sobre


et efficace en termes énergétique et d'émissions polluantes et prévoit les mécanismes incitatifs
et répressifs pour diminuer les émissions de CO₂ ou encore valoriser les déchets, par exemple.

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LA REPONSABILITE SOCIALE DE L’ENTREPRISE

Pour être efficace, la RSE implique une trilogie pression, implication, contrôle

- Pression des pouvoirs publics, de la société civile (syndicats, association de


consommateurs, ONG) par un ensemble de mesures contraignantes et/ou incitatives
encourageant les entreprises dans leurs pratiques RSE.

- Implication des entreprises elles-mêmes par des engagements clairs et une planification à
long terme de la mise en œuvre de ces engagements, ce qui implique une remise en cause d'un
profit uniquement axé sur le court terme.

- Contrôle et évaluation : L'un des préalables à la mise en œuvre de la RSE est celui de la
conception d'outils d'évaluation des pratiques RSE reconnus par tous et donnant lieu à une
normalisation et à des systèmes d'évaluation et de classement des entreprises en fonction de
leur performances sociales, environnementales et de gouvernance (communément désignées
« performances ESG »).

III. Les obstacles au développement de la RSE

Bien que la RSE soit apparue depuis plus d'un demi-siècle, que nombre d'entreprises (surtout
multinationales) en font un axe fort de communication et de stratégie et que certaines
organisations syndicales disposent d'une solide expertise en la matière, rares sont les écrits à
gauche faisant allusion à cet outil et à ses potentialités.[4] Plusieurs raisons peuvent expliquer
cette attitude :

- L'origine religieuse et paternaliste de la « Corporate Responsibility » peut expliquer une


certaine suspicion dans un pays de tradition laïque où l'image de l'entreprise est d'avantage
marquée par le conflit que par le partenariat. En outre, le climat du dialogue social entraîne
une méfiance à l'égard de tout ce qui vient des syndicats.

- Les lois Auroux (1982) qui contenaient potentiellement des avancées sur la prise en compte
du point de vue de l'une des parties prenantes, les salariés et leurs représentants, ont été
progressivement vidées de leur contenu, accroissant le climat de méfiance sur une
participation possible des salariés aux décisions de l'entreprise.

- Pour beaucoup, la RSE est un moyen de justifier ou de masquer les méfaits du capitalisme,
de se « verdir » à bon compte en invoquant la protection de l'environnement, les codes de

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LA REPONSABILITE SOCIALE DE L’ENTREPRISE
bonne conduite ou l'éthique d'entreprise. Dans ce cas, la RSE serait avant tout un outil de
communication, et on comprend bien alors qu'il n'y aurait pas d'intérêt à la développer.

- Du côté des entreprises, la mise en place de stratégies RSE est synonyme d'investissements
à long terme qui peuvent mettre en cause la rentabilité capitalistique à court terme. Les
entreprises seront d'autant moins enclines à pratiquer la RSE que la plupart des dispositifs que
celle-ci comporte ne sont pas contraignants.

- Certains arguent qu'en période de crise, comme celle que nous traversons, l'impératif de
survivre rend bien secondaire toute velléité de mise en place de la RSE. Des études récentes
ont montré qu'il n'en est rien et qu'au contraire, nombre d'entreprises considèrent la RSE
comme un facteur d'innovation et de moindre gaspillage.

- Le caractère transnational des entreprises peut apparaître comme une limite au déploiement
de la RSE. En effet, si nombre de pays européens ont mis en place des règles de droit tant sur
le plan social qu'environnemental, beaucoup de pays émergents font du moins disant social et
environnemental un facteur de compétitivité (déloyale). Toutefois, certaines entreprises
considèrent d'ores et déjà la RSE comme un outil de dépassement des différences de
législation et comme un avantage compétitif pour le « mieux faisant ».

- Enfin, il convient de ne pas sous-estimer la simple méconnaissance par une partie de


l'opinion publique, voire des responsables politiques, de cet instrument et des possibilités qu'il
offre dans le cadre d'un nouveau modèle de développement.

AXE III : La responsabilité sociale des entreprises en pratique : cas de


LAFARGE et L’OCP

Introduction

Au Maroc, la RSE est devenu une stratégie menée par certaines entreprises, LAFARGE,
SHELL, ONA, BMCE, OPC, TOTAL, MANAJIM, HOLCIM…. Pour ces entreprises la RSE
est un engagement continu pour agir éthiquement selon un processus actif afin de créer un
changement global et durable.
LAFARGE, SHELL, OCP, HOLCIM, mènent depuis quelques années une politique et des
actions qui peuvent faire partie intégrante de la RSE.

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LA REPONSABILITE SOCIALE DE L’ENTREPRISE
En effet, ces entreprises, qu’on a choisi d’étudier leur application de la RSE, affichent une
réelle volonté d’améliorer en permanence leurs performances en la matière aussi bien sur le
plan interne (par rapport à leurs salaires) que sur le plan externe (en direction des autres
parties prenantes) c’est précisément dans ce contexte qu’on a amené une comparaison des
politiques de la RSE adoptées par ces quatre groupes ayant les mêmes caractéristiques et
exerçant au Maroc.

La pratique de la RSE par l’OCP et LAFARGE.

De ce fait ce travail fera l’objet d’une étude comparative entre LAFARGE Maroc société
multinational qui investie dans le secteur cimentier, l’OCP : Office Chérifien des Phosphates.

Section 1 : les finalités et les domaines de la RSE.


Le traitement des finalités ainsi que les domaines de la RSE sera traiter au niveau de la société
LAFARGE Maroc et l’OCP

LAFARGE :
Lafarge créée en 1833, est aujourd’hui leader mondial des matériaux de construction est
présente dans 75 pays avec 2226 sites industriels dans le monde en 2001 et plus de 75338
collaborateurs, LAFARGE Maroc fait partie du groupe LAFARGE depuis 1929 et à connu de
grandes évolutions depuis cette date, en effet Lafarge Maroc est aujourd’hui leader du secteur
cimentier avec 41% de parts de marché et regroupe quatre usine, Bouskoura, Meknes,

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LA REPONSABILITE SOCIALE DE L’ENTREPRISE
Tétouan et Tanger.

Lafarge Maroc regroupe aujourd’hui 4 sociétés cimentières jusqu’à la indépendantes et mono-


usines cinonca, cadem, cementos Tanger, cementos Maroquins, il s’agit en fait de deux entités
juridiques : Lafarge ciments (68%) cotée à la Bourse de Casablanca et Lafarge cementos. Elle
est aussi présente dans quatre autres activités : Bétons et Granulats : 12 centrales à Bétons
Granulats, 1 unité de granulats située à Khyayta dans la région de Berrechid
- Plâtre : une unité de plâtre a Safi
- Chaux : une usine à tetouan

 les finalités de la RSE


Contribuer à la construction d’un monde meilleur, durable ainsi au développement
économique et au progrès social du Maroc. Dans l’exercice de sa responsabilité
sociale Lafarge Maroc cherche a faire profiter les communautés dans les quelles
s’exercent ses activités des richesses qu’elle crée et de son savoir faire, en s’associant
à des initiatives d’intérêt général.
 les domaines que couvre la RSE.
Interne : la formation et l’alphabétisation, politique sécurité, qui implique l’ensemble
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LA REPONSABILITE SOCIALE DE L’ENTREPRISE
des sites de Lafarge et leurs sous-traitants.
Externe : rentabilité économique, succès de l’entreprise à long terme.
Qualité environnementale, réhabilitation des carrières, écoutes et améliorations des
conditions de vie des communautés dans les quelles le groupe opère.
Management de la sécurité SMS dans sa relation avec les parties prenantes.

OCP : Groupe office chérifien des phosphates

Paragraphe I : les finalités de la RSE.


Mobiliser, responsabiliser et capitaliser plus fortement sur les ressources du Groupe vers un
objectif commun de développement rentable et durable.
les domaines que couvre la RSE.
Interne : Management des ressources humaines selon un processus participatif depuis 1974
basé sur le respect de la personne humaine et des instances qui le représentent, le dialogue
social, la formation et l’éducation, une politique d’aide sociale (accès a la propriété privée,
loisirs…).
Externe :
• Le domaine économique.
• Le domaine de l’éducation.
• Le domaine de l’écologie et l’environnement.
• Le domaine humanitaire.
Le développement du tissu économique par l’établissement des partenariats avec les
fournisseurs, les sous traitants et clients pour initier des actions d’essaimage et
d’externalisation, dans le but de maintenir et de créer de l’emploi.
- Education en interne et en externe, soutenir l’alphabétisation, la scolarisation en milieu rural
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LA REPONSABILITE SOCIALE DE L’ENTREPRISE
et dans les quartiers défavorisés habitat et environnement.
- L’action humanitaire et lutte contre l’exclusion.

Les domaines d’interventions de Lafarge .


La multiplication des domaines d’intervention de la RSE au niveau social que économique et
environnemental pousse les entreprises a menées des actions afin de faire une consécration de
la RSE au niveau de la pratique, de ce fait le traitement de ces derniers sera étudier comme
suivant : les actions menées par LAFARGE et leur justification ; les actions menées par
l’OCP et leur justification.

A- Dans le domaine économique:

contribuer au développement économique et social notamment a travers des action menées


dans les zones où sont implantées ses usines.Une amélioration des performances résultant de
l’importance et de la constance des affaires engagées sur le plan technique, par la vérification,
l’entretien et la mise a niveau des équipements.

B- dans le domaine social :

assurer durablement la sécurité des collaborateurs et de ceux qui interviennent sur ces sites.
Mettre en place d’une politique sécurité pour améliorer et pérenniser les résultats.
Sur le plan humain , former sur l’utilisation des équipements sécurité , le respect des normes
de prévention , l’analyse des risques liés au travail et les techniques d’intervention et de
secours informer et sensibilisation les sous-traitants , sur les risques potentiels liés à ses
activités , le personnel de la sous- traitante est au programme de formation sécurité assuré par
Lafarge Maroc, comprendre les attentes des communautés locales et apporter des réponses
adaptées à l’aide des partenariats avec un nombre limité d’ONG.

Redéploiement pour les entités Tétouan I et II et Tanger (dans le premier cas les installations
étaient absolétes et non-conformes aux normes environnementales dans le second pénurie de
matières premières.
Vétusté de la partie avant de l’usine et effets négatifs potentiels sur l’environnement).
Le plan de redéploiement de Tétouan a été lancé le 3 janvier 2002, il a concerné 121
collaborateurs, toutes les personnes concernées ont été réinsérés : 111 ont crée des activités

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LA REPONSABILITE SOCIALE DE L’ENTREPRISE
(agriculture, commerce, services, ateliers à caractère industriel) générant 269 emplois sachant
que les autres ont choisit le salarié pour la réinsertion professionnelle. Une expérience
similaire a été lancé le 14 octobre 2003 pour 114 collaborateurs dont 113 activités sont crées ,
elles généreront 269 emplois.

C-sur le plan environnemental.

l’impact de ses activités sur l’eau, l’air et le sol en étudiant l’impact pour les nouvelles usines
et les carrières ainsi que l’analyse environnementale de ses sites permet d’identifier les
investissements et les actions de nature.
Optimiser l’utilisation des matières premières ; favoriser l’utilisation de matériaux recyclés ou
de combustibles de substitution, c’est à la fois respecter l’environnement par la réduction de la
consommation en énergie et proposer des solutions pour diminuer les coûts de production
économiser les combustibles fossiles et des matières premières non renouvelables, à coté de la
réduction des émissions de CO2 principal ayant un effet de Limiter serre.
Gérer les déchets : limiter la quantité de déchets générés par ses activités et les gérer de façon
rigoureuse afin de réduire leur impacts.
Valoriser le sous produits dans des conditions assurant la sécurité du collaborateurs et le
respect de l’environnement.
Limiter les nuisances émises par les activités (nuisances sonores, vibrations et impact visuel).
Formation et susiblisation en direction de l’ensemble des collaborateurs sont réalisées pour
développer des comportements favorisant l’atteinte des objectifs et des ambitions de
l’entreprise matière de respect de l’environnement.
Signature en juin 1997 , a travers l’association professionnelle des cimentiers (APC) , d’une
convention avec le département ministériel chargé de l’environnement , afin de doter
l’industrie cimentière marocaine , d’un cadre juridique en matière d’environnement et de
contribuer a la mise en œuvre d’une réglementation de normes de bonnes pratiques.
Signature en 2003 de l’engagement entre les membres de l’APC et le secrétariat d’Etat chargé
de l’environnement (SEE) concernant l’incinération valorisation des pneus usés et autres
déchets dans les fours de cimenterie.

Les actions menées par OCP et leur justification.

Sur le plan social.

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LA REPONSABILITE SOCIALE DE L’ENTREPRISE

A- Aide a l’accession à la propriété:

aider ses agents à acquérir leurs propres logements : 10800 agents ont bénéficié des
différentes actions d’aides (prêts hypothécaires, lots de terrain viabilisés, cessions de
logements de fonction ou logements construits, prêts destinés à la finition des travaux de
construction…)

B- La formation outil stratégique d’amélioration des performances.


Deux entités , organisées en départements , rattachées à la direction des ressources humaines
(DRH) assurent la gestion et le pilotage de deux systèmes de formation , le premier prend
encharge , le « perfectionnement hors cadres » ( DRH/PH) le second s’occupe de « la
formation et perfectionnement » (DRH/FP).
C- activités de loisir : trois centres d’usinage situés à Imouzzer, Mohammedia et Essaouira
assurent à ses agents et à leurs familles à charge des espaces de loisir (environ 2000 familles
par an), les enfants des agents sont pris en charge également dans des colonies de vacances à
Mohammedia, El Jadida et Ifrane durant 4 périodes de 15 jours environ 6000 bénéficiaires par
an).

D- Le dialogue social: toujours entretenu entre le personnel et la direction général du groupe


OCP par le biais :
• des instances représentatives : les commissions du statut et du personnel
• des syndicats représentent au sein du groupe OCP, avec les facilités accordées à leurs
membres (détachements).

Sur le plan éducatif.


Institut de promotion socio-éducative est un établissement crée en 1974 pour prendre la relève
des écoles de la Mission universitaire et culturelle française dans les centres de Khouribga et
Youssoufia c’est une association, à but non lucratif érigé en filiale du groupe OCP, la
promotion des activités d’enseignement et d’éducation en faveur des enfants du personnel du
groupe est sa principale mission.
Elle intervient la ou le Ministère de l’éducation nationale n’offre pas suffisamment de
possibilités , limitée au départ aux centres de Khouribga et de Youssoufia , aujourd’hui , elle
est étendue aussi à Benguerir et Laâyoune.
L’enseignement est bilingue et s’inspire largement des méthodes françaises pour

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LA REPONSABILITE SOCIALE DE L’ENTREPRISE
l’enseignement du français reste conforme aux instructions du Ministère de l’éducation
nationale (MEN) pour les autres disciplines , les domaines d’activité de l’IPSE sont :
• Le coranique rénové
• La maternelle de 3 ans à 5 ans .
• L’école élémentaire (couvre le 1er cycle de l’enseignement fondamental et s’étale sur 6
années).
La signature de la charte dite de partenariat Grandes Entreprises et petites et moyennes
entreprises l’année 2001, initiée par le Ministère de l’économie sociale des petites et
moyennes entreprises et de l’artisanat chargé des affaires générales du gouvernement
(MESMEA) l’objectif principal de la charte et de promouvoir différentes formes de
partenariats entre les grandes entreprises et les PME tels que l’externalisation , l’isainnage ,
l’accompagnement pour la création d’entreprises , la sous traitance , le parrainage ainsi que
l’appui à l’accès

Etude synthétique.
OCP et LAFARGE Maroc ont pour ambition de contribuer au développement économique et
au progrès social au Maroc.
Dans leur exercice de la RS, elles cherchent à faire profiter les régions, dans les quelles
exercent leur activités des richesses qu’elles créent et de leur savoir faire en s’associant à des
initiatives d’intérêt général.
Les actions développées dans ce domaine, même si elles n’entraînent pas toujours de
contrepartie directement pour ces entreprises, doivent contribuer à :
• Améliorer leur image auprès du public et notamment celui des liens d’implantation.
• Consolider leurs relations avec les parties prenantes et les décideurs institutionnels.
• Renforcement, par le soutien de fierté et de solidarité qu’elles peuvent nourrir l’adhésion des
collaborateurs aux entreprises à leurs principes et ambition.
Les collaborateurs sont associés à des actions menées par les entreprises, à défaut de leur
présence ils sont informés chaque fois que cela est nécessaire.
On site l’exemple de la convention de LAFARGE Maroc avec les eaux et forets et la
participation de OCP et LAFARGE au financement de la fondation « Mohamed VI » et la
présentation du soutien aux actions des collectivités locales et aux recherches universitaires en
faveur de la protection de l’environnement.
On conclu que la Responsabilité Sociale de ces deux entreprises est marquée par leur histoire
au Maroc dans le domaine social à travers le territoire national et surtout les lieux

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LA REPONSABILITE SOCIALE DE L’ENTREPRISE
d’implantation.
Responsabilité Sociale de l’Entreprise

CONCLUSION
Au terme de ce devoir, nous pouvant dire que la première fonction de l’entreprise est bien de
produire la richesse. Mais le rôle de l’entreprise dans les sociétés développées est devenu
tellement important que de nouvelles responsabilités sont apparues.

La société attend des entreprises quelles offrent des emplois, protègent l’environnement et
participent au développement des plus pauvres. Ainsi, pour être pleinement acceptée par la
société, l’entreprise doit répondre a l’intérêt général en acceptant une responsabilité sur le
plan interne par le respect de son personnel mais aussi au niveau externe par le respect de
l’environnement local et social.

La volonté d’adopter une aptitude citoyenne apparait donc maintenant comme une nécessité
mais on peut se demander si cela s’avère accessible a toutes les entreprises, et notamment les
petites et moyennes entreprises ayant de faibles budgets de communication.

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