Vous êtes sur la page 1sur 1

III.

Les retombées politiques


Les progrès scientifiques et techniques engendrent l’essor des syndicats et le
développement des partis socialistes.

1. L’essor des syndicats ouvriers


Partout les effectifs syndicaux se gonflent rapidement. Les Trade Unions britan-
niques comptent plus de 4 millions d’adhérents à la veille de la guerre. Aux Etats-Unis,
l’American Federation of Labour, fondée par Samuel Gompers en 1881, compte 220
000 membres en 1890, 2 millions en 1914. En Allemagne, la confédération Générale
des Syndicats, ADGB, née en 1890, revendique 2,5 millions d’adhérents en 1914, aux -
quels s’ajoutent 2 millions d’ouvriers groupés dans des syndicats chrétiens ou auto-
nomes. Le syndicalisme français est plus minoritaire : la Confédération Générale du
Travail, formée en 1895, ne dépasse pas un million d’adhérents en 1914.
Malgré la puissance, les syndicats sont divisés sur les méthodes : dans les pays
anglo-saxons, l’attitude réformiste l’emporte : l’objectif n’est pas la destruction du capita-
lisme, mais l’amélioration de la vie quotidienne. En France, le syndicalisme proclame
son indépendance par rapport à tout parti et sa volonté de détruire le capitalisme par la
grève générale.

2. Le développement des partis socialistes


A côté des organisations professionnelles, la période est marquée par l’essor
des mouvements socialistes. Fondé en 1864, le parti social-démocrate allemand est de -
venu en 1913 le premier parti du Reichstag où il dispose de 110 sièges. Mais il est affai-
bli par les dissensions entre une aile droite prête à collaborer avec les partis bourgeois
et une aile gauche révolutionnaire qui condamne la colonisation et le militarisme.
En France, la violence des querelles doctrinales retarde jusqu’en 1905 la forma -
tion d’un parti unifié, la SFIO, Section française de l’internationale ouvrière. Mais là aus -
si, les dissidences individuelles de Millerand, Briand, Viviani et l’opposition entre réfor-
mistes, conduits par Jaurès, et les marxistes, groupés derrière Guesde, affaiblissent le
parti qui compte cependant 103 députés en 1914.

Conclusion
Les progrès scientifiques et techniques constituent à la fois une source de bon-
heur et ameliorent le fonctionnement de la société moderne. Nées en Europe, ces nou -
velles inventions vont donner des opportunités aux Européens d’étendre leur influence
dans le reste du monde.

Vous aimerez peut-être aussi