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Module :

Réglementation douanière

LP _TDLI

CHAPITRE 1 : LES BASES LÉGALES

• SECTION 1 : LES SOURCES DU DROIT DOUANIER


• SECTION 2 : les notions de bases de la réglementation
douanière

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Le droit douanier est :

• une branche du droit public qui régit et réglemente les


mouvements de marchandises, de capitaux et des
personnes entre Etats.
• un droit mouvant, changeant et évolutif, il est sujet à une
adaptation permanente, en vue de répondre à l’évolution
et aux changements économiques tant sur la scène
internationale que sur la scène nationale.

L’évolution de l’administration douanière

L’administration douanière a considérablement évolué ces


dernières années grâce notamment à la mise en mise en place
d’outils plus performants et la dématérialisation des
déclarations en douane.
Toutes les marchandises importées doivent faire l’objet d’une
déclaration en détail établie sur un formulaire dénommé «
Déclaration unique des Marchandises » (D.U.M.).
L'exonération des droits et taxes ne dispense pas de cette
obligation de déclaration.

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(Base Automatisée des Douanes en Réseau)

• Le système BADR est le nouveau système de


dédouanement en ligne des marchandises au Maroc tant à
l’importation qu’à l’exportation.
• Il prend en charge la totalité des procédures douanières
tout en intégrant des concepts nouveaux tels l’anticipation
et l’interactivité avec l’opérateur.

Les opérations couvertes par le système BADR

• la souscription de la déclaration en douane


• la possibilité d’établir un devis estimatif des droits et taxes
• la consultation du tarif intégré
• l’édition de la fiche de liquidation (facture) par (EDI)
• l’édition de la quittance par EDI
• le paiement électronique des droits et taxes
• l’édition du certificat de décharge des comptes sous régimes
économiques en douane
• l’édition de la mainlevée
• la consultation en temps réel de l’état d’avancement du circuit de la
déclaration

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Les utilisateurs du système badr

• Pour la création et l’enregistrement des déclarations, sont:


• Les consignataires maritimes et aériens, les dépoteurs et
les exploitants MEAD pour la phase de mise en douane
(déclarations sommaires).
• Les transitaires et les opérateurs déclarants pour la phase
de conduite en douane (déclarations en détail).
• Les transporteurs pour les états de chargement.

(Assistance au Dédouanement des Marchandises à l'Importation en Ligne)

• Le Tarif intégré économique de la Douane marocaine « ADIL »


livre toutes les informations utiles et qui portent notamment sur :
• Le régime fiscal et réglementaire applicable à la marchandise:
• (droits et taxes douaniers exigibles à l'importation dans le cadre du
régime de droit commun ou des régimes conventionnels, autres
taxes perçues pour le compte d'autres Administrations, les
documents à produire ainsi que les normes à respecter
conformément aux réglementations particulières) ;
• Les avantages tarifaires accordés pour cette même marchandise
dans le cadre des accords et conventions tarifaires et commerciaux
conclus par le Maroc ainsi que certaines conditions d'octroi des
régimes préférentiels.

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Chapitre 1er : Les bases légales du droit douanier

• SECTION 1 : LES SOURCES DU DROIT DOUANIER


Le droit douanier regroupe l’ensemble des dispositions
juridiques régissant les divers champs d’intervention de
l’administration des Douanes et Impôts Indirects.
Ces dispositions sont constituées de sources législatives,
réglementaires, administratives , conventionnelles et
jurisprudentielles

Les sources législatives


• L'acte d'Algésiras institue le statut douanier du Maroc sous le
protectorat en 1906.
• Ce qui a permis l’instauration des mécanismes de bases de la
réglementation douanière, comme :
• Le principe de la déclaration en détail écrite.
• L’adoption du régime de la vérification des marchandises.
• L’instauration d’un régime de recouvrement des droits et taxes.
• 1977 : Approbation du premier code des douanes et des impôts
indirects par dahir portant loi n° 1-77-339 du 9 octobre 1977. Ce
code s’organise en deux parties, d’une part l’action de
l’administration en matière de douane et d’impôts indirects et,
d’autre part, la répression des infractions en la matière.

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Les sources réglementaires :

• A côté des sources législatives, on peut citer le décret


d’application du code des douanes et vingt neuf arrêtés qui
déterminent les modalités d’application des dispositions du
code.

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Les sources administratives :

• Les circulaires et les notes constituent les instructions


administratives élaborées par l‘administration des
douanes pour expliquer des modalités d’application des
textes douaniers et éclaircir des cas difficiles.

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Les conventions internationales et divers arrangements

• Il s’agit notamment des conventions douaniè̀res :


• - La convention internationale pour la simplification et
l’harmonisation des régimes douaniers dite convention
de Kyoto (18/5/1973), révisée en juin 1999 et entrée en
vigueur en février 2006 ;

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La jurisprudence

• La jurisprudence constitue une référence non


négligeable et utile à la compréhension de mécanismes
juridiques du droit douanier et à l’adaptation de cette
matière au concept national.

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La réforme du code des douanes

• Pour s'adapter à la mondialisation du commerce


international, la Douane a lancé, depuis les années 80,
un vaste programme de réforme, d'accompagnement
de l'entreprise marocaine et d'ouverture sur les
investisseurs étrangers.

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Les axes de la révision du code des douanes se composent de plusieurs


éléments :

• L'assouplissement et la simplification des formalités douanières


avec le développement du sens de la concertation entre
l'Administration des douanes et les usagers ;
• Le rapprochement aux notions universelles instituées par les
conventions internationales auxquelles le Maroc adhère
(convention de Kyoto) pour s'adapter aux standards
internationaux tel la reformulation de certains articles ou le
changement d'appellation (exp. : Les Régimes Economiques en
Douane.)

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SECTION 2 : les notions de bases de la réglementation douanière

Le territoire douanier : est le territoire où s'applique la


législation et la réglementation douanières, il est assimilé au
territoire national y compris les eaux territoriales, c'est à dire
l'espace où s'exerce la pleine et entière souveraineté de l'Etat.
La marchandise : Aux termes de l'art 1er du code des
Douanes, la marchandise est définie comme étant produits,
objets, animaux et matières de toutes espèces, prohibées ou
non, y compris les stupéfiants et les substances psychotropes,
qu'ils fassent ou non l'objet d'un commerce licite.

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• L'importation des marchandises signifie l'entrée sur le


territoire assujetti de marchandises en provenance de
l'étranger ou des zones franches.
• Selon le droit douanier l'opération d'importation n'a lieu
qu'au moment où la marchandise franchie le premier point
du territoire assujetti.
• Pour ce qui est du transport terrestre, l'importation est
réalisée au moment où le moyen de transport arrive au
premier bureau douanier.

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• 4- L'exportation : est définie comme étant la sortie des
marchandises du territoire assujetti.
• Assujetti à l’impôt: être soumis à un impôt ou une taxe.
• 5-la mise à la consommation permet de mettre en libre
pratique sur le territoire assujetti des marchandises
importées et ce, après accomplissement des opérations
de dédouanement.

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CHAPITRE 2 : L'ACTION
DE L'ADMINISTRATION

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• La législation douanière s’applique dans un espace
déterminé pour l’intervention de l’action del’ADII.
• Les agents des douanes sont dotés des droits leur
permettant d’accomplir la mission de l’Administration
dans les règles de l’orthodoxie, ils ont aussi des
obligations auxquelles ils sont tenus de respecter.

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SECTION 1 CHAMP D’ACTION DE L'ADMINISTRATION

• L’action de l’ADII s’exerce sur l’ensemble du territoire


douanier (TD) dans les conditions fixées par la législation
en vigueur.
• Une zone de surveillance spéciale est organisée le long des
frontières terrestres et maritimes. Elle constitue le rayon des
douanes.
• TD est défini comme étant le territoire national y compris
les eaux territoriales.

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Le territoire douanier

• On entend par territoire national, la portion géographique de


la planète sur laquelle la souveraineté pleine et entière du
Maroc s’exerce (terre continentale, îles, eaux maritimes,
espace aérien au-dessus dudit territoire).
• est "le territoire dans lequel les dispositions de la législation
douanière d’un État sont pleinement applicables" (Convention
de Kyoto, annexe A.1, p. 6).
• « La souveraineté de l’Etat marocain s’étend à l’espace aérien
ainsi qu’au lit et sous-sol de la mer dans la limite des eaux
territoriales ».
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Les eaux territoriales

• Les eaux territoriales marocaines s’étendent jusqu’à une limite fixée à


douze (12) milles marins à partir de la laisse de basse mer.

• La définition de la laisse de basse mer:


• La laisse de basse mer est la limite extrême atteinte par la mer sous
l'influence de la marée, en l'absence de perturbations météo-
océanographiques exceptionnelles.
• La laisse de basse mer constitue la ligne de base, qui est la ligne de
référence juridique pour mesurer la largeur des zones maritimes.

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Le territoire assujetti :
• Le terme assujetti signifie l’assujettissement, la soumission de
l’espace territorial à la législation et à la réglementation
douanière.
Code des douanes et impôts indirects relevant de l’ADII
approuvé par le dahir portant loi n° 1-77-339 du 25 chaoual
• b) territoire assujetti : la partie terrestre du territoire
douanier, à l'exclusion des zones franches ; toutefois, les
installations situées dans les eaux territoriales et définies par
décret sont assimilées au territoire assujetti ;

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L’étendu du territoire assujetti

• Le territoire assujetti est constitué de la partie terrestre du


territoire douanier, l’article 1er du code des douanes a
étendu cette définition aux ports, rades, plates-formes
« offshore », dragues et équipements similaires circulant
ou opérant dans les eaux territoriales et toutes autres
installations situées dans les eaux territoriales définies par
décret, à l’exclusion des zones franches.

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Une drague

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Une rade

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Une plateforme offshore

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Importation / Exportation du territoire assujetti

• Ainsi, l’importation est définie comme étant l’entrée sur


le territoire assujetti des marchandises en provenance
de l’étranger ou des zones franches.
• De même la notion de l’exportation signifie la sortie des
marchandises du territoire assujetti.

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Les zones franches

Les zones franches constituées dans le territoire douanier


sont soustraites à tout ou partie des lois et règlements
douaniers, elles ne font pas partie du territoire assujetti
même si elles existent sur ledit territoire.

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Les zones franches au Maroc

• Zone Franche d’Exportation de Tanger


• Zones franches dans Tanger Med Ksar el Majaz Mellousa 1 et 2
• Zone franche de Dakhla et de Laayoune :
• Zone franche de stockage des hydrocarbures : Kebdana et
Nador
• Zone franche d’exportation de Kénitra

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Le cadre légal des zones franches

Instituées par la loi 19-94 (dahir n°1-95-1 du 26 janvier 1995),


les zones franches d’exportation sont des espaces déterminés
du territoire douanier où sont autorisées, en dispense de la
réglementation douanière, du contrôle du commerce
extérieur et des changes, toutes activités exportatrices à
vocation industrielle ou commerciale, ainsi que les activités de
service liées.
Chaque zone est créée et délimitée par un décret qui fixe la
nature et les activités des entreprises pouvant s’y implanter

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Le rayon des douanes :

• Le rayon des douanes est constitué par une zone du


territoire national adjacente à la frontière, à l’intérieur
de la quelle les mouvements de marchandises sont
soumis à une réglementation spécifique et à des
mesures de contrôle particulières.

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Article 25 -
1° Le rayon des douanes comprend une zone maritime et une zone terrestre;
2° La zone maritime du rayon des douanes correspond aux eaux territoriales marocaines
ainsi qu’à la zone contiguë ;
3° La zone terrestre s’étend :
• a) sur les frontières maritimes, entre le littoral et une ligne tracée à vingt kilomètres en
deçà du rivage de la mer ;
• b) sur les frontières terrestres , entre la limite du territoire douanier et une ligne tracée à
vingt kilomètres en deçà .
Sont compris dans le rayon :
- les routes y compris les autoroutes, les voies ferrées et les cours d’eau qui le délimitent ;
- toutes les parties d’une localité traversée par la ligne de démarcation dudit rayon;
4° Les distances sont calculées à vol d’oiseau.

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2° Une zone de surveillance spéciale est organisée le long des


frontières terrestres et maritimes. Elle constitue le rayon des douanes.
• La zone maritime du rayon des douanes correspond aux eaux
territoriales marocaines ainsi que la zone contiguë sur une longueur
de 24 milles marins.
• Concernant le détroit de Gibraltar, l’action du service est limitée, en
droit commun, en fait, à la zone maritime comprise entre la côte
marocaine et une ligne médiane dont tous les points sont équidistants
des côtes africaines et européennes

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b- La zone terrestre du rayon des douanes s’étend :

• Sur les frontières maritimes, entre le littoral et une ligne tracée à 20 km en deçà du
rivage de la mer.
• Sur les frontières terrestres, entre la limite du territoire douanier et une ligne tracée
à 20 km en deçà..
• Les routes, les voies ferrées et les cours d’eau ainsi que toutes les parties d’une
localité traversée par la ligne de démarcation, sont comprises dans la zone terrestre
du rayon des douanes.
• L’intérêt de ce rayon réside dans l’application d’une législation et d’une
réglementation spécifiques à cette zone de surveillance spéciale. Il s’agit de la
police de rayon (C'est l'ensemble des règles et des mesures prises par la douane
pour renforcer le contrôle douanier dans le rayon des douanes).

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• Aussi, sont soumis à la police du rayon :


• le bétail ;
• les produits passibles de taxes intérieures de consommation ;
• les produits prohibés, à quelque titre que ce soit ou dont
l’entrée ou la sortie est soumise à des restrictions, à
l’exclusion des produits industriels soumis au contrôle
normatif institué par le dahir de 30 juillet 1970.
• Toutes autres marchandises désignées par décret.

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• Ces marchandises ne peuvent circuler dans la zone
terrestre du rayon des douanes que sous couvert d’un
laissez-passer délivré, soit par l’Administration, soit par
les autorités locales dans les localités situées dans le
rayon et où l’Administration n’est pas représentée

39

Bureaux et postes des Douanes :

• Les formalités douanières ne peuvent être accomplies


que dans les bureaux de douane (art 27-1° du code).
• Elles peuvent être effectuées, également, par décision du
directeur de l'administration ou de la personne habilitée
par lui à cet effet, dans les locaux professionnels des
importateurs ou dans les lieux désignés par ladite
décision.

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Le cas du dédouanement à domicile

Si les dispositions du code des douanes (arts. 27 et 66 du code


des douanes) ont prévu l'accomplissement des formalités
douanières dans les bureaux des douanes, et dans le but de
rapprochement de l'administration des usagers, la législation
douanière a expressément institué la procédure de
dédouanement dite à domicile dans les locaux professionnels
des opérateurs et dans les lieux désignés à cet effet.
Cette procédure peut être accordée dans le cadre d'une
convention liant l'entreprise à l'Administration.

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SECTION 2 : Les droits et les Obligations des agents de l’ADII

Aux termes de l’article 32 du code des douanes, les agents


de l’administration sont sous la sauvegarde de la loi, il est
défendu à toute personne de s’opposer à l’exercice de
leurs fonctions.
Les autorités civiles ou militaires et les agents de la force
publique sont tenus à la première réquisition de prêter
main forte aux agents de l’administration pour
l’accomplissement de leur mission.

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Sur toute l’étendue du territoire douanier et dans tous les cas
où les agents de l’administration peuvent exercer légalement
leurs fonctions, ces derniers ont droit au port d’un uniforme
réglementaire fourni par l’administration dans les conditions
déterminées par voie réglementaire.
De même, tous les agents de l’administration ont, pour
l’exerce de leurs fonctions, le droit au port d’une arme
réglementaire fournie par l’administration dans les conditions
déterminées par la loi.

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• Ils sont également autorisés à faire usage d’engins et moyens


appropriés, tels que barrières, herses, hérissons et câbles pour
immobiliser les moyens de transport quand les conducteurs ne
s’arrêtent pas à leurs sommations.
• De même, ils peuvent, pour l’exercice des droits de visite, des
vérifications, des contrôles et des surveillances, utiliser des
scellés réglementaires.

44
Les pouvoirs des agents des douanes :

• En vue de la recherche de la fraude, les agents des


douanes peuvent procéder à la visite des marchandises,
des moyens de transport et a celle des personnes, sur
l’ensemble du territoire douanier, dans les conditions
fixées par la loi.
• Tout conducteur de moyen de transport est tenu de se
soumettre aux injonctions de l’administration douanière.

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La visite des marchandises

• Les agents de l’administration procèdent à l’examen


physique des marchandises à l’importation et à
l’exportation, ils ont le droit de contrôle des
marchandises soumises à justification d’origine à
l’intérieur du territoire assujetti et les marchandises
désignées par la loi qui circulent dans le rayon des
douanes.

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La visite des moyens de transport

• Le transport par voie maritime : Aux termes de l’art 168 du


code des douanes, à l’intérieur de la zone maritime du rayon,
les agents de l’Administration peuvent arraisonner et visiter
tous navires d’un tonnage inférieur à cent tonneaux de
jauge nette.
• Les marchandises désignées par décret ne peuvent se trouver
dans la zone maritime du rayon qu’à bord du navire d’un
tonnage égal ou supérieur à cent tonneaux de jauge nette (arts
167 CD, 206 décret).

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Pour lutter contre certaines pratiques comme la tentative des


versements frauduleux sur les côtes par navire de faible tonnage

les agents de l’administration ont le droit de se rendre à bord


des navires se trouvant dans la zone maritime du rayon des
douanes de se faire présenter les documents attestant le
tonnage de ces navires.
De même, ils peuvent également demander l’original du
manifeste qu’ils visent «ne varietur» et dont ils se font
remettre une copie.

48
Les prérogatives extraordinaires
Le code des douanes permet aux agents de l’administration de
poursuivre, même en haute mer, les navires qui n’ont pas obtempéré à
leurs sommations et ne sont pas arrêtés à leurs injonctions et d’employer
tous les moyens appropriés pour faire arrêter les navires.
• Les agents de l’administration peuvent également monter à bord de
tous bâtiments se trouvant dans les ports, rades ou dans les fleuves et
d’y demeurer, s’ils le jugent nécessaire, jusqu’à leur déchargement ou
leur départ.
• A cette occasion ils peuvent demander l’ouverture des écoutilles, des
chambres et armoires ainsi que les colis qu’ils désignent pour la
visite.

49

Le transport par voie terrestre

• Pour contrecarrer le courant de fraude, les agents des


douanes ont droit au contrôle à l’intérieure du rayon
des douanes de certaines catégories des marchandises
soumises à la police du rayon (bétail, produits soumis à
TIC et produits prohibés à quelque titre que ce
soit….etc) en stock ou en circulation.

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• Les agents de douane ont le droit de demander aux
détenteurs ou transporteurs des marchandises
passibles des droits et taxes, de produire tout document
attestant que ces marchandises ont été régulièrement
introduites dans le territoire assujetti.

51

Le contrôle de l’identité des personnes :

• En vertu des dispositions de l’article 45 code des


douanes, les agents de l’Administration peuvent exiger
de prendre connaissance de l’identité des personnes
qui entrent dans le territoire douanier ou qui en sortent
ou qui circulent dans le rayon des douanes.
• Pour ce faire, ils peuvent exiger la présentation d’une
pièce d’identité.

52
• Dans le cadre de leur action de lutte contre la fraude,
les agents des douanes sont habilités, conformément
aux dispositions de l’article 38 du code, à procéder à la
fouille à corps des personnes.
• Ce contrôle qui constitue une mesure exceptionnelle,
doit être fondé sur une information précise ou sur la
base de fortes présomptions et ne doit pas être dicté
par une considération autre que celle de la recherche
de la fraude.
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• Lorsque des indices sérieux laissent présumer qu’une personne


transporte des produits stupéfiants dissimulés dans son
organisme, les agents de l’Administration peuvent la soumettre à
des examens médicaux de dépistage après avoir préalablement
obtenu son consentement exprès.

En cas de refus, une demande d’autorisation est présentée au


Procureur du Roi du ressort qui peut autoriser les agents des
douanes à faire procéder audits examens médicaux. Il désigne alors
le médecin chargé de les pratiquer dans les meilleurs délais.

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Les résultats de l’examen communiqués par le médecin,
les observations de la personne concernée et le
déroulement de la procédure doivent être consignés dans
un procès verbal (Art. 45 bis Code des douanes).

55

Droit d’audition :

• Les agents de l’administration ont le droit d’auditionner


les prévenus ou toutes autres personnes dont le
témoignage est utile à l’établissement des faits
délictueux.
• Le droit d’auditionner les présumés découle des
dispositions conjuguées des articles 240 et 242 du code
qui stipulent que les procès verbaux reprennent les
déclarations éventuelles des prévenus.

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Droit d’arrestation :

• L’arrestation est le fait d’appréhender l’auteur d’une


infraction douanière passible d’une peine
d’emprisonnement (délit) en vue de le conduire devant
l’agent habilité à prononcer sa garde à vue ou sa
présentation au Parquet.
• Les agents verbalisateurs ne peuvent procéder à
l’arrestation des prévenus qu’en cas de flagrant délit
(Art 239 Code).

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Le flagrant délit

• En l’absence d’une définition de la notion de flagrant


délit dans le code des douanes, il y a lieu de se référer à
celle de l’article 56 du code de procédure pénale qui
dispose qu’il y a crime ou délit flagrant :

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Les circonstances entourant le flagrant délit

• Lorsqu’un fait délictueux se commet ou vient de se


commettre ;
• Lorsque l’auteur est encore poursuivi par la clameur
publique ;
• Lorsque l’auteur, dans un temps très voisin de l’action,
est trouvé porteur d’objet faisant présumer sa
participation aux faits délictueux ou que l’on relève sur
lui des traces ou indices établissant cette participation.

59

Droit de Perquisitions et visites des domiciles et des locaux à usage


professionnel :

• Lorsque les indices sérieux laissent présumer la commission d’une


fraude, les agents de l’Administration peuvent, sur autorisation du
Directeur de l’Administration ou de son représentant, effectuer des
perquisitions et des visites des domiciles et des locaux à usage
professionnel conformément aux conditions fixées par l’article 41 du
code, pour la recherche des marchandises soumises :
• aux dispositions de l’article 181 Code, en tous lieux du territoire
douanier ;
• à la police du rayon dans toute la zone terrestre du rayon des douanes ;
• Toutefois, l’autorisation du Directeur de l’Administration ou de son
représentant n’est pas requise en cas de poursuite à vue.

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• Pour la recherche des marchandises soumises à la
police du rayon, les agents de l’Administration peuvent
en cas de poursuite à vue, effectuer leurs recherches
dans les maisons et leurs dépendances situées au – delà
de la limite intérieure de la zone du rayon terrestre et
dans lesquelles ils ont vu introduire les marchandises
poursuivies.

61

Les perquisitions et visites des domiciles et des locaux à usage


professionnel sont soumises aux règles générales ci- après :

• Le consentement de l’occupant des lieux doit être requis avant le


commencement de toute opération de perquisition, cet accord
doit être consigné par écrit ;
• A défaut du consentement formel de l’occupant des lieux à
laisser pratiquer la perquisition, les agents de l’Administration
sont tenus de se faire assister d’un officier de police judiciaire.
Cette assistance est requise pour garantir le respect des libertés
individuelles et de l’inviolabilité du domicile ou du local à usage
professionnel. S’il y a refus d’ouverture des portes, les agents de
l’Administration peuvent les faire ouvrir en présence d’un officier
de police judiciaire.

62
L’appui d’un OPJ dans le procédure

L’officier de police judiciaire, requis par écrit à assister à la


perquisition ou à la visite des domiciles et des locaux à usage
professionnel conformément aux dispositions du code
(Art.41), doit obtempérer à cette réquisition sans réserves et
sans exceptions y compris pendant les jours fériés.
En cas de refus, il sera passé outre, mention de l’incident est
faite au procès- verbal après information du Procureur du Roi
du ressort.

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Les heures légales de perquisitions

• les perquisition et les visites des domiciles et des locaux


à usage professionnel ne peuvent être commencées ni
avant 6 heures ni après 21 heures ;
• La visite des domiciles et des locaux à usage
professionnel entamée pendant le jour peut se
poursuivre au-delà de 21 heures.

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• En cas de perquisition dans les locaux occupés par une
personne tenue, par la loi, au secret professionnel
• les agents de l’administration prendront toutes mesures
utiles pour que soit garanti le respect de ce secret
professionnel.
• Les procès-verbaux d’audition ou de saisie, dressés suite à
une perquisition, mentionnent impérativement l’heure
exacte à laquelle la perquisition a commencé et celle à
laquelle elle a pris fin.

65

Droit de garde à vue :

• La garde à vue est une mesure par laquelle les officiers


de police judiciaire ainsi que certains fonctionnaires
exerçant des missions de police judiciaire, maintiennent
à leur disposition, dans les formes et conditions fixées
par le Code de Procédure Pénale une ou plusieurs
personnes suspectes mais qui ne font pas encore l’objet
ni d’inculpation ni de détention.

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• En application des dispositions de l’article 238 du code, les
agents de l’Administration ayant au moins le grade
d’inspecteur divisionnaire ainsi que les ordonnateurs
peuvent, seuls, pour les nécessités de l’enquête
préliminaire, retenir à leur disposition, dans les conditions
définies par le Code de procédure Pénale, une ou plusieurs
personnes soupçonnées de commission ou de participation
à une infraction douanière.

67

Attention

• Il en résulte que le droit de mise en garde à vue n’est


reconnu qu’à certaines catégories d’agents des
douanes, à l’exclusion de tous autres.

68
• A cet effet, une distinction doit être faite entre le droit
d’arrestation reconnu en cas de flagrant délit à tous les
agents, conformément aux dispositions de l’article 239
du code et celui de la garde à vue reconnu
exclusivement à la catégorie d’agents visés à l’article
238 précité.
• (les agents de l’administration ayant au moins le grade
d’inspecteur divisionnaire et les ordonnateurs)

69

Droit de saisie :

• Les agents verbalisateurs ont droit de saisir en tout lieu


les objets passibles de confiscation (art 235 Code).
• La saisie peut porter sur la marchandise de fraude, celle
ayant servi à masquer la fraude et le moyen de
transport, le cas échéant. Un procès- verbal de saisie est
établi à l’occasion.

70
• L’exercice du droit de saisie obéit aux conditions ayant trait
notamment à la qualité du saisissant et à l’objet de la saisie.
• S’agissant de la qualité de saisissant, elle résulte des
dispositions du code (Art. 235 CD) qui confère ce droit à
l’ensemble des agents verbalisateurs. Cependant, lorsqu’il
s’agit de saisie de documents, pratiquée dans le cadre de
l’exercice du droit de communication, seuls les agents ayant
au moins le grade d’inspecteur- adjoint et les officiers des
douanes sont habilités à y procéder (Art. 42 Code).

71

• Quant aux objets saisissables, ils consistent en tout


objet passible de confiscation. La saisie peut concerner
également les documents relatifs à ces objets.

72
Droit de retenue :

• En cas de constations d’une infraction douanière et en


vue de garantir le paiement des pénalités encourues,
les agents des douanes peuvent retenir les moyens de
transport et les marchandises litigieuses non passibles
de confiscation (Art 236 du Code des douanes).
• Cette retenue doit être consignée dans un procès-
verbal séparé du celui de la saisie.

73

• S’agissant d’une mesure conservatoire, la retenue


exercée par le service doit porter sur la marchandise et
le moyen de transport dont la valeur est
proportionnelle au montant de pénalités encourues.

74
Droits de communication :

• Le droit de communication est la prérogative qui


permet aux agents des douanes d’exiger des personnes
physiques ou morales citées à l’article 42 du code des
douanes, la communication de tous documents
intéressant leur mission en vue d’en prendre
connaissance et, le cas échéant, de les saisir en tant que
pièces à conviction.

75

• Le refus de communication constitue une infraction à la


législation douanière susceptible de donner lieu à
l’application de l’astreinte prévue à l’article 301 du
code des douanes.

76
B- Obligations des agents de l’administration :

• Tout agent de l’administration destitué de son emploi ou


qui le quitte pour quelque cause ce soit est tenu de
remettre, immédiatement à cette administration, sa
commission d’emploi, les registres, sceaux, armes, effets et
objets d’équipement dont il était chargé pour son service et
de rendre ses comptes. Il doit également restituer à
l’administration tous les signes distinctifs de l’uniforme en
sa possession.
• (art.36 code des douanes).

77

CHAPITRE 3: OBLIGATIONS INHERENTES A LA CONDUITE ET A LA MISE


EN DOUANE

• FORMALITÉS PRÉLIMINAIRES AU DÉDOUANEMENT


• Toutes les marchandises importées ou destinées à
l'exportation doivent être présentées à la douane en vue
d'être soumises aux formalités de dédouanement. Il s'agit
d'une obligation commune à toutes les opérations de
commerce extérieur, mais qui s'applique à des situations
différentes au regard du droit douanier, selon que l'on se
situe à l'importation ou à l'exportation.

78
EN QUOI CELA CONSISTE ?

• Cette obligation obéit à des règles qui s'analysent en


trois notions différenciées recouvrant respectivement
chacun des stades auxquels se trouvent les
marchandises depuis leur introduction sur le territoire
douanier à l'importation jusqu'à leur affectation à une
destination douanière déterminée ou à l'exportation
pour les marchandises destinées à quitter le territoire
douanier.

79

Il s'agit des notions suivantes :

1. La conduite en douane ;
2. La mise en douane
3. Les magasins et aires de dédouanement où les marchandises sont placées
provisoirement dans l'attente de leur dédouanement.

80
SECTION 1: LA CONDUITE EN DOUANE DES MARCHANDISES
A L'IMPORTATION

• La conduite en douane est l'ensemble des règles que


doivent respecter les transporteurs, ces derniers sont
tenus de conduire les marchandises transportées à des
lieux bien précis pour l'accomplissement des formalités
douanières. Ces lieux sont cependant différents en
fonction du moyen de transport utilisé et de la
destination des marchandises.

81

• Le code des douanes prévoit un certain nombre de


dispositions destinées à orienter les marchandises
importées ou exportées vers un bureau de douane quel
qu'il soit le mode de transport ; par mer, par terre ou
par la voie aérienne.

82
A. L’IMPORTATION PAR LA VOIE MARITIME

• a- Inscription au manifeste
• Les marchandises arrivant par mer doivent être inscrites sur
le manifeste commercial du navire ou état général du
chargement du navire. Ce document est signé par le
capitaine de navire, ce dernier doit, à première réquisition,
soumettre l'original du manifeste au visa ne varietur des
agents de l'Administration qui se rendent à bord et leur
remettre une copie de ce manifeste qui doit mentionner les
indications suivantes :

83

• L'identification du navire transporteur (nom du navire,


pavillon, jauge, nom de l'exploitant, éventuellement du
consignataire ainsi que le (ou les) port (s) de provenance).
• Le manifeste commercial reprend les marchandises
composant la cargaison du navire, à l'exclusion des
provisions de bord et des marchandises de pacotille
appartenant à l'équipage ;
• Pour les navires transportant des voyageurs, soit à titre
principal, soit à titre accessoire, les bagages de cabine ne
doivent pas figurer sur le manifeste commercial ;

84
• Les numéros des connaissements ;
• Les marques, numéros, espèce et nombre des colis ou,
le cas échéant, l'identification des unités de transports
utilisées (conteneurs, camions, remorques, par
exemple) ;
• La nature et le poids brut ainsi que les lieux et dates de
chargement des marchandises.

85

• Le manifeste ne doit comporter ni rature ni surcharge ni


interligne. Les renvois ou apostilles doivent être
expressément approuvés par le signataire, et s'il est
rédigé dans une langue étrangère, le service peut en
demander une traduction authentique.

86
En l’absence de marchandises

• Lorsque le navire ne transporte aucune marchandise, c'est


à dire qu'il est sur lest, le manifeste commercial ne reprend
que l'identification du navire avec mention "néant" inscrite
dans la colonne "nature des marchandises" ou "sur lest".

• Les provisions de bord et les marchandises de pacotille


font l'objet de manifestes spéciaux signés également par le
capitaine du navire. Ces documents font état de leur nature
et de leurs quantités.

87

b- Navigation à l'intérieur de la zone maritime du rayon des douanes.

• A l'intérieur de la zone maritime du rayon des douanes, la


circulation, la détention et le jet des marchandises
transportées doivent s'effectuer dans le respect des
conditions réglementaires.
• Ainsi, aux termes de l'article 206 et 207 du décret
d'application, les marchandises reprises au tableau V dudit
décret ne peuvent se trouver dans la zone maritime du
territoire douanier qu'à bord de navire d'un tonnage égal ou
supérieur à cent tonneaux de jauge nette.

88
• Les jets de la marchandise à la mer sont interdits à
l'intérieur de la zone maritime du rayon des douanes.
Toutefois, en cas de nécessité, le capitaine de navire a le
droit de faire jeter par-dessus bord les marchandises
dont le jet est indispensable au salut de navire.

89

• Dès l'arrivée du navire dans un port, le capitaine doit


informer l'administration du jet des marchandises effectué
en précisant le lieu, le jour, l'heure, les circonstances de
l'abandon de ces marchandises.
• Ces dispositions ne sont applicables, ni aux marchandises
qui font partie des provisions de bord et n'excèdent pas le
nécessaire, ni aux marchandises qui sont contenues dans les
bagages appartenant à des passagers.

90
c- Lieux d'accostage

• Sauf dérogation accordée par décision du Directeur de


l'Administration ou cas de force majeure dûment justifié,
les navires ne peuvent accoster que dans des ports
pourvus d'un bureau de douane.
• Dans le cas de force majeure, le capitaine du navire ou son
représentant, dûment mandaté, doit en informer, sans
délai, l'administration en précisant le lieu d'accostage.

91

• Cette obligation est générale et concerne tous les


navires, quelle que soit la navigation pratiquée,
commerciale ou de plaisance. Les navires de pêche sont
également soumis à cette obligation sauf, évidemment,
pour les petites embarcations de pêche qui accostent
habituellement en des points non pourvus d'un service
de douane.

92
B. L’IMPORTATION PAR LA VOIE TERRESTRE
• a. Présentation des marchandises au premier bureau ou poste
d'entrée
• Les marchandises importées par les voies terrestres (routes,
chemins de fer) doivent être aussitôt conduites, par un chemin
direct, au premier bureau ou poste de douane d'entrée pour y être
déclarées.
• Elles ne peuvent être introduites dans les maisons ou autres
bâtiments avant d'avoir été conduites audit bureau ou poste
d'entrée. Les voies ferrées étant considérées, de droit, comme des
"chemins directs".

93

CHAPITRE 3 : La conduite
en Douane

94
• Feuille de route, lettre de voiture et autres documents
commerciaux couvrant le transport des marchandises.

• Les feuilles de route, lettres de voiture et autres


documents commerciaux établis à l'occasion de
transport de marchandises par les voies terrestres ne
sont soumis à aucun formalisme particulier, ils doivent
comporter un certain nombre d'énonciations
concernant :

95

Les mentions obligatoires

- Le transporteur (nom, raison sociale pour les


sociétés, adresse, etc.) ;
- Le moyen de transport utilisé (identification) ;
- Les marques, numéros, espèces et nombre de colis ;
- La nature et le poids brut des marchandises;
L’expéditeur et le destinataire des marchandises.

96
C. L’importation par la voie aérienne
• L'importation des marchandises par voie aérienne devient effective
dès la pénétration de l'aéronef transporteur dans l'espace aérien
situé au-dessus du territoire assujetti.
• Dans le cas de parcours international, les aéronefs transporteurs
suivent des routes aériennes déterminées que leur imposent les
règles générales de la sécurité aérienne. Cependant, les plans de vol
peuvent être communiqués au service des douanes.
• Les aéronefs qui effectuent une navigation internationale ne doivent
atterrir que sur un aérodrome international. Des dérogations à cette
dernière règle ont été prévues pour les cas de force majeure,
d'opération d'assistance ou de sauvetage.
97

• Attention à la différence du transport maritime, le code des


douanes précise que tout déchargement et jet de marchandises
en cours de route, sauf nécessité impérative imposée par le
salut même de l'aéronef, sont interdits.
• La seule solution: le commandant de bord a le droit de faire
jeter le lest, le carburant, les marchandises et tous autres objets
se trouvant à bord de l'aéronef. Dès l'arrivée au premier
aéroport, le pilote commandant de bord doit signaler aux
agents de l'administration les jets effectués en cours de vol en
précisant aussi exactement que possible, les lieux à l'aplomb
desquels se trouvait l'aéronef au moment desdits jets.

98
b) Inscription au manifeste

• Comme pour les transports maritimes, le fret transporté par aéronef doit être
inscrit sur le manifeste des marchandises signé par le pilote commandant de
bord.
• Le manifeste porte mention :
• - De l'exploitant (ou du propriétaire) ;
• - Du n° de la ligne et de l'immatriculation de l'avion ;
• - De la date du vol ;
• - Du lieu de chargement ;
• - Des numéros des L.T.A. ;
• - Du nombre de colis ;
• - De la nature et du poids brut de la marchandise ;
• - Du lieu de déchargement.

99

Sont exclus du manifeste

• Les pièces de rechange, les équipements et provisions


de bord ainsi que la pacotille, que peuvent détenir les
équipages, n'ont pas à être manifestés à condition qu'ils
restent à bord de l'aéronef. S'ils venaient à être
débarqués, un manifeste spécial est à exiger.
• Les bagages des passagers (bagages à main et de soute)
ne sont pas repris au manifeste.

100
D. La conduite en douane des envois postaux à l'importation

• Les envois postaux (paquets poste et colis-postaux)


confiés aux administrations postales étrangères pour
être acheminés jusqu'à leurs destinataires au Maroc
sont transportés, selon le cas, soit par mer, par terre, ou
par air.
• Les colis envoyés par voie postale sont pris en charge
par l'Administration des postes et déposés dans des
magasins sous sa responsabilité

101

SECTION 2 La Mise en douane des marchandises A L'IMPORTATION

• La mise en douane doit permettre au service des


douanes :
• d'identifier, de prendre en charge et de garder sous sa
surveillance les marchandises jusqu'à
l'accomplissement des formalités permettant leur
enlèvement.
• Elle consiste en l'obligation du dépôt d'une déclaration
dite "déclaration sommaire". Quel qu'il soit le mode de
transport ; par mer, par terre ou par la voie aérienne.
102
A. L’importation par la voie maritime

• Le conducteur de marchandises doit, dès son arrivée au


bureau de douane, remettre à l'administration, à titre
de déclaration sommaire, une feuille de route indiquant
les marchandises qu'il transporte.
• La déclaration sommaire n'est pas exigée si les
marchandises sont déclarées en détail dès leur arrivée
au bureau de douane.

103

• Le capitaine ou son représentant dûment mandaté


(consignataire ou courtier maritime) dépose au bureau de
douane une déclaration sommaire dans les 24 heures de
l'arrivée du navire dans le port.
• Ce délai court depuis l'heure d'arrivée du navire,
officiellement constatée par le service de la capitainerie
du port et inscrite par les agents de l'administration sur
les registres d'entrée et de sortie des navires.

104
Les aménagements possibles
• Pour tenir compte de l'encombrement de certains ports, le délai est
décompté à partir du moment où le navire est en situation de
décharger les marchandises. (La mise à quai du navire ou de toute
autre opération similaire).
• Toutefois, le dépôt de la déclaration sommaire peut être effectué
avant l'arrivée du navire. Dans ce cas, la déclaration sommaire ne
produit ses effets qu'à partir de la date d'arrivée dudit navire.
• Si à l'expiration du délai fixé par AMF, le navire n'est pas arrivé, la
déclaration sommaire déposée par anticipation est annulée par
l'administration.

105

• Ce délai ne court ni les dimanches, ni les jours fériés. De même, si ce


délai expire pendant la fermeture légale du bureau, la déclaration
sommaire est déposée dès l'ouverture dudit bureau.

• A la demande de l'administration, le capitaine est tenu :


• D’annexer à la déclaration sommaire les connaissements, chartes-
parties, acte de nationalité du navire et tous autres documents jugés
utiles ;
• De soumettre à l'examen et au visa des agents de l'administration, le
journal de bord, qui doit être présenté à première réquisition.

106
La déclaration sommaire

• La déclaration sommaire est constituée par la partie du manifeste commercial


concernant les seules marchandises à débarquer dans le port d'escale.
• La déclaration sommaire doit comporter les énonciations suivantes :
• 1° Le nom du déclarant ;
• 2° Les numéros et date des connaissements ;
• 3° Les marques et numéros, le nombre et l'espèce de colis pour les marchandises qui ne
sont pas transportées en vrac ;
• 4° La nature et le poids brut des marchandises et les lieux et dates de leur chargement ;
• 5° Toutes les indications nécessaires à l'identification du navire transporteur tel que
nationalité et nom du navire ;
• 6° La date d'établissement de la déclaration sommaire et la signature du capitaine ;
• 7° La certification par le capitaine de l'exactitude des indications y contenues.

107

Le déchargement de la marchandise importée


• Cependant, aucune marchandise ne peut être déchargée ou
transbordée qu'avec l'autorisation écrite des agents de
l'Administration et qu'en leur présence, les déchargements et
transbordements doivent avoir lieu pendant les heures et sous les
conditions fixées par décision du Directeur de l'Administration (
article 52 (2) du code des douanes).
• Si le navire ne doit débarquer aucune marchandise ou s'il est "sur
lest", la déclaration sommaire reprend les seules énonciations
concernant le navire ainsi que la mention "marchandise à
débarquer : "néant" ou "sur lest".

108
Dépôt- Enregistrement- Rectification de la déclaration sommaire
• Dépôt et enregistrement manuels dans les bureaux non informatisés :
• La déclaration sommaire des marchandises est déposée en autant
d’exemplaires que nécessaire par le capitaine du navire ; la
compagnie consignataire ; l'armateur ou toute autre personne
mandatée à cet effet.
• La déclaration sommaire portant le code approprié, numérotée dans
une série annuelle continue, est reprise dans un registre spécifique.
Ce registre est annoté de la date d'arrivée, le nom du navire, le
pavillon, le tonnage transporté, la nature des marchandises, la
provenance etc.

109

Dépôt par procédé informatique :

• Le dépôt de la déclaration par procédé informatique consiste en une transmission des


énonciations de ladite déclaration aux bureaux connectés au système informatique de
l'Administration.
• Dans les 24 heures qui suivent l'heure d'enregistrement de la déclaration sommaire, le
déclarant doit remettre, contre décharge, au bureau des douanes concerné :
• Copie écrite de la déclaration sommaire établie dans les conditions réglementaires.
• Les documents à annexer à la déclaration sommaire, ( les connaissements, chartes
parties, actes de nationalités et tous autres documents jugés nécessaires )(A.M.F. n°449-
84 du 27 Avril 1984).
• La déclaration sommaire étant transmise au bureau des douanes par procédé
informatique, le déclarant demeure engagé par les termes de ladite déclaration,

110
Rectification des énonciations de la déclaration sommaire :

• Le déclarant ou son mandataire peut être autorisé, « sans préjudice des suites
contentieuses éventuelles », à rectifier les énonciations de la déclaration
sommaire dans les conditions ci-après :
• Les demandes de rectification sont déposées par le déclarant ou son
mandataire;
• La rectification des énonciations doit intervenir dans un délai de vingt jours
courant à compter de la date d’enregistrement de la déclaration sommaire et
ce, sans suites contentieuses ;
• Les demandes présentées à l’administration sont appuyées de toutes
justifications utiles ou nécessaires, notamment, les attestations de non-
débarquement, les connaissements, les L.T.A., les factures originales, les notes
de colisage, les correspondances des expéditeurs et des transporteurs
étrangers.

111

suite
• Au-delà du délai de 20 jours, la rectification des
énonciations de la déclaration sommaire est autorisée
avec les suites contentieuses qui s'imposent, à condition
qu'il n'y ait pas d’incidence sur les droits et taxes ou sur la
réglementation du contrôle du commerce extérieur ou des
changes ou sur les réglementations particulières.
• Lorsque les justificatifs produits ne sont pas acceptés, il y a
lieu de régler le litige selon qu'il s'agit d'un déficit ou d'un
excédant

112
b) Provisions de bord et marchandise -pacotille appartenant aux
membres de l'équipage

• Le capitaine ou son représentant dûment mandaté doit


déclarer par écrit, dans les 24 heures de l'arrivée du
navire, les provisions de bord et les marchandises de
pacotille appartenant aux membres de l'équipage.
• Les provisions de bord sont constituées de tous articles
nécessaires aux besoins du navire. Par pacotille, on
entend les marchandises, objets ou denrées destinées à
l'usage des membres de l'équipage à l'exclusion de leurs
effets personnels.
113

Les déclarations sommaires des provisions de bord et de la pacotille


appartenant aux membres de l'équipage doivent contenir :
- Toutes énonciations nécessaires à l'identification du navire ;
- La nature et les quantités de marchandises détenues à bord
;
- La date d'établissement desdites déclarations sommaires ;
- La signature du capitaine ainsi que la certification, par lui,
de l'exactitude des énonciations y contenues.

114
B. L'importation par la voie terrestre.

• Le conducteur de marchandises doit, dès son arrivée au


bureau de douane, remettre à l'administration, à titre
de déclaration sommaire, une feuille de route indiquant
les marchandises qu'il transporte.
• La déclaration sommaire n'est pas exigée si les
marchandises sont déclarées en détail dès leur arrivée
au bureau de douane.

115

Quid si fermeture du bureau des douanes

• Les marchandises qui arrivent après la fermeture du


bureau de douane sont déposées, sans frais, dans les
dépendances dudit bureau jusqu'au moment de son
ouverture. Dans ce cas, la déclaration sommaire doit
être remise à l'administration dès l'ouverture du
bureau, si les marchandises ne sont pas déclarées en
détail immédiatement.

116
C. L'importation par la voie aérienne

• Dès l'arrivée de l'aéronef, le commandant de bord ou son


représentant dûment mandaté doit déposer au bureau de douane
de l'aérodrome une déclaration sommaire des marchandises à
débarquer dans cet aérodrome.
• Si l'aéronef arrive avant l'ouverture du bureau, la déclaration
sommaire doit être déposée dès cette ouverture.
• Toutefois, la déclaration sommaire peut être déposée avant
l'arrivée de l'aéronef mais dont les effets ne sont produits qu'à
partir de la date d'arrivée de l'aéronef.

117

• A première réquisition de l'administration, le pilote


commandant de bord doit déposer :
• - La traduction de déclaration sommaire des
marchandises à décharger;
• - Les lettres de transport aérien, le carnet de route et
tous autres documents de bord nécessaires à
l'application des mesures douanières.

118
La déclaration sommaire

• La déclaration sommaire est constituée par la partie du


manifeste concernant les seules marchandises à décharger
.Elle doit comporter les énonciations suivantes :
• L’identification de l'aéronef transporteur;
• Les lieux de chargement et de déchargement de l'aéronef;
• Les numéros des lettres de transport aérien;
• Le nombre de colis;
• La nature et le poids brut des marchandises transportées;
• La destination des marchandises.

119

• Cette déclaration est datée, signée et certifiée quant à l'exactitude


des énonciations y contenues par le pilote commandant de bord ou
son représentant dûment mandaté.
• Aucune forme spéciale n'a été prévue pour cette déclaration
sommaire.
• Comme en matière de transport maritime le déchargement et le
transbordement des marchandises sont subordonnés à
l'autorisation écrite des agents de l'Administration et à leur
présence (art. 59 du code).

120
SECTION 3 La conduite ET LA MISE en douane des marchandises à
l'exportation

• Les marchandises destinées à être exportées doivent être conduites


à un bureau de douane ou dans les lieux désignés par
l'administration pour y être déclarées en détail.
• La condition:
Les marchandises en question sont, soit d'origine marocaine ou en
libre pratique sur le territoire assujetti, soit sous régimes
économiques. L'exportateur est libre de choisir le bureau
d'exportation, sous réserve des restrictions éventuelles de
compétence propres à certains bureaux.

121

L’acheminement des marchandises au bureau des douanes

• Dès lors, et dans la mesure ou les prescriptions


concernant la circulation des marchandises dans le
rayon douanier terrestre sont respectées, notamment
la possession d’un laissez-passer, l'acheminement de
ces marchandises jusqu'au bureau de dédouanement
n'est soumis à aucune formalité particulière.

122
a) transport par voie maritime :

• Avant de quitter un port du Maroc, le capitaine d'un


navire ou son représentant dûment mandaté doit :
• Soumettre au visa ne varietur de l'administration la partie
du manifeste commercial concernant les marchandises
embarquées dans le port d'escale à laquelle doivent être
annexés, à la demande de l'administration, les
connaissements concernant ces marchandises ;
• -Remettre copie de ce document à l'administration.

123

b) transport par voie aérienne :

• Sauf autorisation du directeur de l'administration, tout aéronef


quittant le territoire douanier doit prendre son vol d'un aéroport
ouvert au trafic aérien international. Avant de quitter cet
aéroport, le pilote commandant de bord ou son représentant
dûment mandaté doit :
• Soumettre, au visa ne varietur de l'administration, le manifeste
des marchandises chargées audit aéroport ;
• Remettre copie de ce document à l'administration ;
• A l'exportation, le dépôt d'une déclaration sommaire n'est pas
exigé. Les marchandises sont déclarées en détail au fur et à
mesure de leur arrivée au bureau d'exportation.

124
LES MAGASINS ET AIRES DE DEDOUANEMENT

• En attendant de recevoir une destination douanière, les


marchandises présenter en douane ne peuvent
séjourner que dans les lieux désignés à cet effet et aux
conditions fixées par l'Administration, elles ne peuvent
faire l'objet d'aucune manipulation autre que celle
destinée à assurer leur conservation en l'état, sans en
modifier la présentation ou les caractéristiques.
• Ces lieux sont dénommés magasins et aires de
dédouanement.
125

• Les MEAD permettent le stockage, à l'importation et à


l'exportation, des marchandises conduites et mises en
douane dans les conditions prévues par la législation
douanière.
• Les MEAD sont ouverts à tout destinataire ou
expéditeur de marchandises en provenance ou à
destination de l'étranger.
• ILs peuvent être créés aussi bien à l'intérieur qu'à
l'extérieur des enceintes portuaires ou aéroportuaires.
126
• La création des MEAD est subordonnée à une
autorisation de l'administration des douanes et impôts
indirects. Cependant, cette autorisation n'est pas exigée
lorsqu'il s'agit de MEAD situés à l'intérieur des
enceintes douanières et gérés par des organismes de
droit public dûment habilités à opérer dans ce cadre.

127

Qui est l’exploitant du MEAD

• L'exploitation des MEAD est subordonnée à


l'autorisation de l'Administration qui fixe les modalités
de gestion et les règles de fonctionnement des MEAD.
• une soumission générale cautionnée en garantie des
droits et taxes ainsi que les pénalités éventuelles. Le
montant de cette soumission est susceptible de
révision à la fin de chaque année d’exercice en tenant
compte notamment du volume du trafic réalisé

128
Les obligations qui incombent a l’exploitant

• Souscrire une assurance pour couvrir les sinistres (vol, incendie,


explosion, avarie, etc...) susceptibles de survenir aux marchandises
stockées dans les MEAD, avec un avenant de délégation au profit de
l'administration;
• - prendre à l’égard de l’administration la responsabilité des
marchandises placées dans le MEAD;
• - Recevoir dans le MEAD les marchandises dont les documents de
transport sont libellés au nom de l’exploitant (consignataire) ;
• - Remettre à l'administration, les marchandises considérées
comme abandonnées en douane dans le MEAD après échéance du délai
de séjour réglementaire;

129

• Présenter, à première réquisition des agents de


l'administration, les marchandises stockées dans le
MEAD;
• Tenir une comptabilité matières dans laquelle chaque
lot de marchandises doit faire l’objet d’une ligne
particulière affectée d’un numéro d’ordre.

130
Marchandises exclues des MEAD

- Les animaux et marchandises en provenance de pays


contaminés;
- Les stupéfiants et substances psychotropes;
- Les armes de guerre, pièces d'armes et munitions
de guerre autres que celles destinées à l'armée;
- Les écrits, imprimés, dessins, affiches, gravures,
peintures, photographies, clichés, matrices, reproductions
pornographiques et tous objets contraires aux bonnes
mœurs ou de nature à troubler l'ordre public ;
131

• Les produits naturels ou fabriqués portant soit sur eux-mêmes, soit sur
des emballages une marque de fabrique ou de commerce, un nom, un
signe, une étiquette ou un motif décoratif comportant une
reproduction de l'effigie de S.M le Roi, de celle d'un membre de la
famille royale, des décorations, armoiries et emblèmes nationaux ou de
nature à faire croire à l'origine marocaine desdits produits ;
• - Les marchandises et produits en mauvais état de conservation.
• L'admission des marchandises au MEAD est subordonnée au dépôt
préalable d'une déclaration sommaire au bureau de douane.
• Le service procède en présence de l'exploitant ou de son mandataire au
pointage contradictoire des marchandises. Il saisit ensuite l'état de
dépotage ( déchargement).

132
Comment séjourne les marchandises dans les mead

A l’import : A l’entrée :
• La durée de séjour des marchandises dans le MEAD est fixée à
soixante(60) jours.
• Sont considérées comme abandonnées en douane, les marchandises
qui, à l'expiration du délai de séjour :
• - N’ont pas fait l'objet d'une déclaration en détail leur assignant un
régime douanier définitif;
• - Ayant fait l’objet d’une déclaration en détail mais qui n’ont pas
été enlevées dans un délai d’un mois à compter de la date de son
enregistrement et à condition toutefois que les droits et taxes exigibles
n’aient pas été payés ou garantis.

133

A la sortie :

• Les marchandises ne peuvent être enlevées des


magasins et aires de dédouanement qu'après
accomplissement des formalités afférentes à la
déclaration en détail leur assignant un régime douanier
et délivrance, par le service des douanes, de la
mainlevée de ces marchandises.
• Le service doit apurer la déclaration sommaire au fur et
à mesure de l'enlèvement des marchandises.

134
Chapitre 4
la déclaration en détail

135

• La déclaration en détail est un acte juridique par lequel


le déclarant :
• - Exprime sa volonté d'assigner, aux marchandises
importées ou présentées à l'exportation, un régime
douanier donné ;
• - S’engage à accomplir les obligations douanières
découlant de ce régime (paiement des droits et taxes
exigibles, exportation après transformation….etc.), et
• - Produit tous les documents nécessaires à
136
SECTION 1 : GENERALITES

• A- Caractères de la déclaration en détail


• Caractère obligatoire de la déclaration en détail
• Toutes les marchandises importées ou présentées à l'exportation
doivent faire l'objet d'une déclaration en détail leur assignant un
régime douanier.
• L'exonération des droits et taxes ne les dispense pas de cette
obligation.
• La déclaration en détail est donc obligatoire, que la marchandise
soit soumise ou non au paiement des droits et taxes.

137

Caractère portable de la déclaration en détail

• La déclaration en détail doit être déposée exclusivement


dans un bureau de douane ouvert à l'opération envisagée.
• Elle doit être portée par le déclarant ou son représentant
au bureau compétent et ce, même en cas de dépôt par
procédé informatique, ce qui exclut l'envoi par la poste.
• Caractère écrit de la déclaration en détail : obligations
formelles qui en découlent
• La déclaration en détail doit être :
• - Faite par écrit ;

138
• Signée par le déclarant ou, le cas échéant, le soumissionnaire et la caution en
cas d'engagements souscrits. ( Cas de régimes économiques en douane).
• Elle ne peut être rédigée au crayon. Les interlignes ou surcharges ne sont pas
admises. Les ratures et renvois doivent être expressément approuvés par le (ou
les) signataire (s)
• Les voyageurs et frontaliers peuvent être autorisés à faire une déclaration
verbale.
• - Caractère immuable de la déclaration en détail
• Après leur enregistrement, les déclarations ne peuvent plus être modifiées.
L'exactitude ou la fausseté des énonciations est appréciée d'après ce qui a été
déclaré
• L’enregistrement confère à la déclaration en détail un caractère définitif.

139

détail

• - L'espèce :
• L'espèce des marchandises est la dénomination qui leur est attribuée
par le tarif des droits de douane.
• - Désignation commerciale des marchandises
• L'espèce doit être complétée par la dénomination commerciale
usuelle desdites marchandises.

140
• L'origine:
• Sont considérées comme étant originaires d'un pays
déterminé, les marchandises entièrement obtenues
dans ce pays.
• La déclaration en détail doit indiquer :
• * Le pays d'origine à l'importation et à l'exportation
• * La provenance : A l'importation, la déclaration en
détail doit mentionner le pays de provenance des
marchandises
141

• La valeur des marchandises :


• A l'importation :
• La valeur en douane des marchandises importées est la valeur transactionnelle,
c'est-à-dire le prix effectivement payé ou à payer pour les marchandises
lorsqu'elles sont vendues pour l'exportation à destination du territoire assujetti
après ajustement.
• A l'exportation :
• La valeur en douane est la valeur au comptant et en gros de la marchandise au
point de sortie et franche des droits et taxes d'exportation.
• - Le poids :
• Il est exprimé en kilogrammes et il est déclaré net pour chacune des espèces de
marchandises reprises sur la formule de déclaration. Quant au poids brut, il est
mentionné au niveau des totaux

142
C- Les documents à annexer à la déclaration en
détail

• - les factures concernant les marchandises déclarées en détail.


• - l'attestation bancaire indiquant le nom de la banque
domiciliataire et le montant en devises facturés, le taux de
change et les références des titres d'importation;
• - les bons de franchise s'il y a lieu; etc…
• - les autorisations d'importation ou d'exportation spécifiques à
tel ou tel produit levant les prohibitions ou restrictions prévues
par des textes non douaniers (répression des fraudes, certificats
sanitaire et vétérinaire, norme industrielle…etc);
• - les titres d’importation;

143

• A l'importation : les titres de transport tels que les


connaissements, les lettres de transport aérien, les
lettres de voitures. Lorsque ces titres sont établis au
porteur, ils doivent indiquer le nom du propriétaire des
marchandises ou de son mandataire autorisé à enlever
lesdites marchandises.
• - A l'exportation : les bulletins de mise à quai, de
réception ou de dépôt ou tout autre justificatif de mise
en douane en vue de l'exportation des marchandises;
144 • - le certificat d'origine ou tout document en tenant lieu;
D- Formes de la déclaration en détail

• La déclaration peut être écrite ; verbale ou faite par


tout autre acte par lequel le déclarant marque sa
volonté de placer les marchandises sous un régime
douanier.
• La forme et les énonciations de la déclaration en détail
à utiliser pour la déclaration en douane des
marchandises importées ou présentées à l'exportation,
sont définis par arrêté du Ministre des Finances. Il s'agit
de déclaration unique des marchandises (DUM).
145

E- Principe de dépôt de la déclaration en détail

• La déclaration en détail doit être déposée


exclusivement dans un bureau de douane ouvert à
l'opération envisagée.
• Elle peut être déposée, par procédé informatique dans
les bureaux de douanes équipés de système
d'ordinateurs pour le dédouanement des marchandises.
• Ce procédé s'effectue par la transmission, au système
informatique de l'administration des douanes et impôts
indirects, des énonciations de la déclaration en détail.
146 La signature de la déclaration est remplacée par un
F- Cas d’annulation de la déclaration en détail

• Après leur enregistrement, les déclarations ne peuvent


plus être annulées ;
• Toutefois, l'administration autorise, sur demande du
déclarant, l'annulation des déclarations lorsqu'il s'agit
de marchandises :
• présentées à l’exportation mais non effectivement
exportées ;
• importées et reconnues non conformes à la législation
et à la réglementation en vigueur notamment en
147

DECLARATION EN DETAIL

• La déclaration provisoire
• Lorsque les personnes habilitées à déposer les
déclarations en détail ne sont pas en possession des
éléments nécessaires pour les établir, elles peuvent
être autorisées à examiner les marchandises avant
déclaration et à prélever des échantillons. Elles doivent
alors présenter une déclaration provisoire qui ne peut
en aucun cas les dispenser de l'obligation de la
déclaration en détail.
148
La déclaration provisionnelle.

• La déclaration provisionnelle est une déclaration en


détail dont :
• - le dépôt est soumis à l'autorisation de l'administration
• l'espèce des marchandises est la seule énonciation
obligatoirement connue ;
• - un ou plusieurs éléments quantitatifs, peuvent ne pas
être déclarés ou indiqués à titre approximatif ;

149

DANS QUELS CAS LA DÉCLARATION PROVISIONNELLE

• La déclaration provisionnelle est utilisée pour couvrir


les opérations suivantes :
• - A l’importation : pour les marchandises en vrac,
solides ou liquides, telles que les huiles, les minerais, les
céréales, les suifs…ainsi que pour la mise à la
consommation de produits pétroliers ayant séjourné en
entrepôt de stockage, faisant l’objet de chargement
étalé dans le temps et dont les quantités sorties ne
seront connues qu’en fin de processus ;
150 • A l’exportation : pour les primeurs, agrumes, conserves,
SUITE

• L’enlèvement de ces marchandises est subordonné au


paiement ou à la garantie des droits et taxes exigibles
• ENSUITE:
• les déclarations sont rendues définitives et il est
procédé pour les opérations de droit commun soit à
une liquidation supplémentaire en cas d'excédent, soit
au remboursement du trop perçu en cas de déficit par
rapport aux éléments déclarés approximativement et
ce, sans suites contentieuses
151

La déclaration globale

• La déclaration globale couvre les opérations


d'importation ou d'exportation, fractionnées et
échelonnées dans le temps, de composants relevant de
positions ou sous positions tarifaires distinctes et
constituant une seule unité, l'ensemble ainsi constitué
est à déclarer à sa position spécifique.
• Les envois fractionnés demeurent sous la surveillance
de l'administration et ce jusqu'à délivrance de la main
levée définitive
152
La déclaration simplifiée

• La déclaration simplifiée se définie comme étant une déclaration dans


certaines énonciations ou certains documents prévus par la
réglementation douanière ne sont pas déclarés. Elle est matérialisée
sous la forme :
• D'un document agrée par l'administration (document commercial ou
tout autre document en tenant lieu ) ;

153

D'une inscription dans la comptabilité


matière de l'entreprise.
La déclaration simplifiée comporte tous les
renseignements nécessaires à
l'identification des marchandises ainsi
qu'au régime douanier qui leur est assigné.
Elle permet l'enlèvement des
marchandises à charge pour le déclarant
de présenter une déclaration
complémentaire établie selon les formes
réglementaires prévues en matière de
déclaration en détail dans les délais.
154
• L'enlèvement des marchandises est subordonné au
paiement ou à la garantie des droits et taxes exigibles.
• A l'issue des formalités de dédouanement, la
déclaration simplifiée et la déclaration complémentaire
constituent un document unique indivisible.

155

La déclaration combinée

• La déclaration combinée est une déclaration en détail,


instituée pour couvrir, à la fois l'opération de transit et
le régime douanier assigné à la marchandise.
• Cette formule se substitue à la souscription, à
(l'importation ou à l'exportation ) de deux déclarations
en détail : un acquit à caution de transit et une
déclaration pour assigner à la marchandise le régime
économique envisagé.
• Ce mode de dédouanement est utilisé aussi bien pour
156 les opérations d'importation sous régime économique
La déclaration verbale

• Seuls les voyageurs et les frontaliers sont autorisés à


faire une déclaration verbale.
• Est réputé voyageur, toute personne franchissant les
limites d'un bureau douanier en vue d'entrer ou de
sortir du territoire assujetti.
• Est réputé frontalier, toute personne qui réside dans les
limites du rayon terrestre douanier et qui exerce ses
activités de part et d'autre de la frontière.

157

l'objet d'une déclaration verbale.

• - Il s'agit des marchandises, denrées ou objets


transportés par les voyageurs et les frontaliers, soit sur
eux-mêmes, soit dans leurs bagages et destinés à leur
usage personnel ou familial à l'exclusion de tout usage
commercial.
• Ces marchandises, denrées et objets doivent
correspondre par leur nombre, leur nature et leur
valeur à la position sociale des voyageurs ou des
frontaliers.
158
formulation de la déclaration verbale.

• La déclaration verbale est constituée par l'ensemble des réponses des


voyageurs et des frontaliers à la question rituelle des agents des
douanes : "avez vous quelque chose à déclarer ?"
• Dans la pratique, il s'instaure, à la suite de cette question, un dialogue
entre l'agent des douanes et le déclarant qui est ainsi amené à fournir
les indications nécessaires à l'application des lois et règlements dont
l'administration a la charge.
• Cependant, dans le cadre de la facilitation des procédures douanières
au passage des frontières, il a été institué un double circuit :
• Vert, pour les voyageurs n'ayant rien à déclarer.
• Rouge, pour les voyageurs ayant quelque chose à déclarer.

159

Documents pouvant être exigibles à l'appui de la


déclaration verbale

• Il peut s'agir, selon le cas, des factures d'achat, des


quittances de douane pour les produits nationalisés par
le paiement des droits et taxes, des certificats de
propriété, de procurations etc.

160
La déclaration occasionnelle

• En vue de faciliter et d'accélérer l'accomplissement des formalités douanières


aux personnes désireuses de procéder elles-mêmes au dédouanement des
marchandises visées ci-après tant à l'importation qu'à l'exportation,
l'administration autorise les intéressés à établir une déclaration succincte dite
occasionnelle sur des formulaires spéciaux qu'elle met à leur disposition
• les personnes désireuses de procéder elles-mêmes au dédouanement sont
autorisées à souscrire une déclaration occasionnelle :
• - des bagages non accompagnés;
• - des articles de mobilier, en suite d'opérations telles que changement de
résidence, héritage;
• des envois ne présentant aucun caractère commercial

161

coupes types.

• Cette déclaration a été conçue pour l'importation ou


l'exportation d'échantillons, modèles, spécimen et coupes types.
• * Forme et conditions d’utilisation de la déclaration simplifiée
• La déclaration simplifiée, utilisée par les sociétés exportatrices,
couvre l’importation avec ou sans paiement sous le régime de
l’admission temporaire pour perfectionnement actif des
échantillons, modèles, spécimen et coupes types d’une valeur ne
dépassant pas cinq mille (5000,00) dirhams. Elle couvre
également l’exportation des produits compensateurs. Cette
déclaration de contexture simplifiée se présente sous forme
d’une liasse composée de 4 exemplaires :

162
• Deux exemplaires import de couleur blanche ;
• - Un exemplaire de couleur verte, export;
• - Un exemplaire pour le redevable de couleur bleue.
• Outre l’engagement du soumissionnaire de se
conformer aux prescriptions des lois et règlements
régissant le régime de l’admission temporaire, la
déclaration simplifiée doit comporter au recto tous les
éléments concernant la prise en charge de la
marchandise importée sous le régime précité et au
163

La déclaration d’entrée et de sortie des bateaux de


plaisance.

• Définition.
• Une nouvelle déclaration D716 intitulée "Déclaration d'entrée et de sortie des bateaux de plaisance"
pour couvrir les importations temporaires des bateaux de plaisances a été instituée.
• * Forme de la Déclaration d’entée et de sortie des bateaux de plaisance :
• Cette nouvelle déclaration se présente sous forme d’une liasse composée de 3 exemplaires :
• - Un exemplaire déclarant, de couleur bleue ;
• - Un exemplaire apurement de couleur blanche ;
• - Un exemplaire service, de couleur rose.
• Outre l’engagement du bénéficiaire de se conformer aux prescriptions des lois et règlements
régissant le régime de l’admission temporaire ou de l’exportation temporaire, cette nouvelle formule
comporte également au verso (exemplaire bleu et blanc) une partie réservée à l’apurement de
l’opération de l’importation ou d’exportation temporaire, selon le cas.

164
La déclaration d'admission temporaire pour véhicules à usage
commercial utilisés en trafic routier international et pour containers

• Définition.
• Deux nouvelles déclarations intitulées "Déclaration
d'importation temporaire pour véhicules à usage
commercial utilisés en trafic routier international " et
"Déclaration d'importation temporaire pour
containers", ont été instituées pour répondre aux
exigences du transport international routier et au
développement de la logistique du transport.

165

SECTION 3 LES PERSONNES HABILITEES A DECLARER

• Déclarants en douane
• Peuvent faire acte de déclarant en douane :
• - Le propriétaire des marchandises ou son
mandataire;
• - Le transitaire;
• - Le transporteur;
• - Le détenteur;
• - Les voyageurs et les frontaliers;
166
Le propriétaire des marchandises

• Le propriétaire des marchandises est considéré comme déclarant


lorsqu’il justifie sa qualité de propriétaire par la présentation :
• - De documents commerciaux attestant l'achat ou la vente de ces
marchandises en son nom propre;
• - De titres de transport établis en son nom propre ou à son ordre.
• Le propriétaire des marchandises peut donner par procuration, tous
pouvoirs à un mandataire, qui est à son service exclusif, de déclarer en
détail en ses lieu et place.
• Par ailleurs, les transporteurs, les détenteurs les voyageurs et les
frontaliers sont réputés propriétaires des marchandises, qu'ils
transportent ou détiennent

167

Le transitaire

• Les transitaires, personnes physiques ou morales,


dûment agréés, peuvent faire acte de déclarant pour
les marchandises présentées ou déposées en douane.
• Aux termes de l'article 67 (2 b) du code des douanes,
sont considérés comme transitaires ; toutes personnes
physiques ou morales faisant profession d'accomplir
pour autrui les formalités des douanes concernant la
déclaration en détail des marchandises.
• L'exercice de la profession de transitaire en douane est
168 subordonné à l'obtention d'un agrément délivré sur
• Jouir de ses droits civiques ;
• Etre titulaire d'une licence ou d'un diplôme reconnu
équivalent ;
• Justifier des références professionnelles en matière
douanière portant au minimum sur trois ans ;
• Satisfaire à un test d'aptitude professionnel organisé
par l'Administration selon les conditions et modalités
fixées par arrêté du Ministre chargé des Finances.
• L'agrément est donné par décision du ministre chargé
169

Le transporteur

• Les transporteurs sont réputés propriétaires des marchandises qu'ils


transportent. Dans le cas d'un transport routier, le conducteur du
véhicule est un "transporteur" ce qui lui confère la qualité de déclarant.
• La compagnie de navigation qui décharge les marchandises dans ses
propres magasins en assume la responsabilité vis-à-vis de
l'administration. La qualité de transporteur est maintenue pendant
toute la période de gardiennage des marchandises. C'est le cas, par
exemple, de la compagnie Royal Air Maroc.
• Les compagnies de transport peuvent solliciter un agrément de
transitaire en douane et déposer les déclarations en douane en leur
qualité de transitaire et non de transporteur.

170
• Les voyageurs et les frontaliers
• Les voyageurs et les frontaliers sont réputés propriétaires des
marchandises qu'ils transportent.
• Titulaires de l'autorisation de dédouaner
• Toute personne physique ou morale, qui, non agréée en tant que
transitaire et qui, dans le cadre de son industrie ou de son
commerce, désire déclarer en douane pour autrui, doit obtenir
l'autorisation de l'administration.
• Seules les marchandises spécifiées dans l'autorisation délivrée
par l'administration, peuvent faire l'objet de déclaration.

171

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