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Note de synthèse n°1 : Chapitre 1 LES BASES LEGALES DU DROIT DOUANIER

Chapitre 1er LES BASES LEGALES DU DROIT DOUANIER


SECTION 1 LES SOURCES DU DROIT DOUANIER
Le droit douanier regroupe l’ensemble des dispositions juridiques régissant les divers
champs d’intervention de l’administration des Douanes et Impôts Indirects. Ces dispositions
sont constituées de sources législatives, réglementaires, administratives, conventionnelles et
jurisprudentielles

Les sources législatives :


- Les sources douanières :
-Le code des douanes et Impôts Indirects approuvé par le dahir portant loi n° 1-77-339 du
25 chaula 1397 (9 octobre 1977) tel que modifié et complété par la loi n° 02- 99 promulguée
par le dahir n° 1-00-222 du 2 rabii I 1421 (5 juin 2000).
-Le tarif des droits de douane, institué par dahir, est un document de base en matière des
droits de douane applicables aux marchandises importées.
- Les sources non douanières :
De même, l’Administration des Douanes et Impôts Indirects est chargée d’appliquer d’autres
législations ou réglementations dans le cadre de concours que cette administration prête
aux autres services notamment la poursuite des infractions et le recouvrement des amendes
et transaction.
Les sources réglementaires :
Le décret d’application du code des douanes et vingt-neuf arrêtés.
Les sources administratives :
Les circulaires et les notes constituent les instructions administratives élaborées par
l ‘administration des douanes pour expliquer des modalités d’application des textes
douaniers.
Les sources conventionnelles :
Les accords, arrangements, traités ou conventions internationaux auxquels le Maroc adhère
sont applicables dès leur notification à l’Administration.
Il s’agit essentiellement des conventions douanières telles que :
 La convention internationale pour la simplification et l’harmonisation des
régimes douaniers dite convention de Kyoto (18.5.1973) ;
 La convention internationale sur le Système Harmonisé de désignation et de
codification des marchandises et ses annexes faites à Bruxelles le 14 juin 1983.
La jurisprudence
La jurisprudence constitue une référence non négligeable et utile à la
compréhension de mécanismes juridiques du droit douanier et à l’adaptation de cette
matière au concept national

Evolution de la législation douanière


Le droit douanier est un droit évolutif. Le texte de 1977 a été imprégné d'un aspect fiscal
important en matière de ressources budgétaires. La révision se conforme aux nouvelles
orientations de l'Administration qui se caractérisent par la consécration de l'état de droit et
l'égalité des personnes envers les lois et règlements douaniers.
En effet, l'évolution économique et la mondialisation ont nécessité une réflexion rationnelle
sur la législation douanière permettant de mettre le code des douanes dans le contexte
économique actuel visant à accorder des garanties aux opérateurs économiques.
Aujourd'hui, l'Administration des douanes joue un rôle économique de partenariat au
service des opérateurs ; elle contribue au développement économique du pays, encourage
les investissements et aide à la promotion des exportations. L’Administration peut jouer,
également, un rôle social pour lutter contre le chômage.

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Note de synthèse n°1 : Chapitre 1 LES BASES LEGALES DU DROIT DOUANIER

SECTION 2 LES NOTIONS DE BASE


1- Le territoire douanier : Le territoire douanier est le territoire où s'applique la
législation et la réglementation douanières, il est assimilé au territoire national y compris les
eaux territoriales, c'est à dire l'espace où s'exerce la pleine et entière souveraineté de l'Etat.
2- La marchandise : Aux termes de l'art 1er du code des Douanes, la marchandise
est définie comme étant produits, objets, animaux et matières de toutes espèces, prohibées
ou non, y compris les stupéfiants et les substances psychotropes, qu'ils fassent ou non
l'objet d'un commerce licite.
3- L'importation : L'importation des marchandises signifie l'entrée sur le territoire
assujetti de marchandises en provenance de l'étranger ou des zones franches.
4- L'exportation : L’exportation est définie comme étant la sortie des marchandises
du territoire assujetti.
5- La mise à la consommation : Selon le code des douanes, la mise à la
consommation est le régime douanier qui permet aux marchandises importées de demeurer
à titre définitif dans le territoire assujetti. Ce régime implique l’acquittement des droits et
taxes éventuellement exigibles à l’importation et l’accomplissement de toutes les formalités
douanières nécessaires.
6- La prohibition :
Pour l'application de la législation douanière, en entend par prohibition toutes les
marchandises dont l'importation ou l'exportation :
a) est interdite à quelque titre que ce soit ou
b) soumises à des restrictions, à des règles de qualité ou de conditionnement ou à
des formalités particulières ;

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Note de synthèse n°2 : CHAPITRE 2 L'ACTION DE L'ADMINISTRATION

CHAPITRE 2 L'ACTION DE L'ADMINISTRATION


Les agents des douanes sont dotés des droits leur permettant d’accomplir la mission de
l’Administration dans les règles de l’orthodoxie, ils ont aussi des obligations auxquelles ils sont tenus
de respecter.
SECTION 1 CHAMP D’ACTION DE L'ADMINISTRATION
L’action de l’Administration des douanes et impôts indirects s’exerce sur l’ensemble du territoire
douanier. Une zone de surveillance spéciale est organisée le long des frontières terrestres et
maritimes. Elle constitue le rayon des douanes.

Le territoire douanier : Le territoire douanier est défini comme étant le territoire national y
compris les eaux territoriales. Les eaux territoriales marocaines s’étendent jusqu’à une limite fixée
à douze (12) milles marins à partir de la laisse de basse mer.
Le territoire assujetti : Le territoire assujetti est constitué de la partie terrestre du territoire
douanier, l’article 1er du code des douanes a étendu cette définition aux ports, rades, plates-
formes « offshore », dragues et équipements similaires circulant ou opérant dans les eaux
territoriales et toutes autres installations situées dans les eaux territoriales définies par décret, à
l’exclusion des zones franches. Ainsi, l’importation est définie comme étant l’entrée sur le
territoire assujetti des marchandises en provenance de l’étranger ou des zones franches. De
même la notion de l’exportation signifie la sortie des marchandises du territoire assujetti.
Le rayon des douanes : Le rayon des douanes est constitué par une zone du territoire national
adjacente à la frontière, à l’intérieur de laquelle les mouvements de marchandises sont soumis à
une réglementation spécifique et à des mesures de contrôle particulières.
La police de rayon : C'est l'ensemble des règles et des mesures prises par la douane pour
renforcer le contrôle douanier dans le rayon des douanes.
Bureaux et postes des Douanes : Les formalités douanières ne peuvent être accomplies que dans
les bureaux de douane (art 27-1° du code). Elles peuvent être effectuées, également, par décision
du directeur de l'administration ou de la personne habilitée par lui à cet effet, dans les locaux
professionnels des importateurs ou dans les lieux désignés par ladite décision.

SECTION 2 LES DROITS ET LES OBLIGATIONS DES AGENTS DE L’ADMINISTRATION DES DOUANES ET
IMPOTS INDIRECTS
Pour assurer sa mission dans les meilleures conditions, le législateur douanier reconnaît aux agents
des douanes des droits et pouvoirs d’intervention et des obligations auxquelles ils sont assujettis dans
l'exercice de leurs fonctions sur l'ensemble du territoire.

A- Les droits et pouvoirs des agents de l’administration :

Les droits des agents des douanes : Les agents de l’administration sont sous la sauvegarde de la
loi, il est défendu à toute personne de s’opposer à l’exercice de leurs fonctions. Les autorités
civiles ou militaires et les agents de la force publique sont tenus à la première réquisition de prêter
main forte aux agents de l’administration pour l’accomplissement de leur mission. Ils ont le droit
au port d’un uniforme réglementaire fourni par l’administration, le droit au port d’une arme
réglementaire fournie par l’administration. Ils sont également autorisés à faire usage d’engins et
moyens appropriés, De même, ils peuvent, pour l’exercice des droits de visite, des vérifications,
des contrôles et des surveillances, utiliser des scellés réglementaires.

Les pourvois des agents des douanes : En vue de la recherche de la fraude pour lutter contre ce
fléau, les agents des douanes peuvent procéder à la visite des marchandises, des moyens de
transport et à celle des personnes, sur l’ensemble du territoire douanier.

La visite des marchandises : Les agents de l’administration procèdent à l’examen physique des
marchandises à l’importation et à l’exportation.

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Note de synthèse n°2 : CHAPITRE 2 L'ACTION DE L'ADMINISTRATION

La visite des moyens de transport :


- Le transport par voie maritime : En vue de lutter efficacement contre la tentative des versements
frauduleux sur les côtes par navire de faible tonnage, les agents de l’administration ont le droit de se
rendre à bord des navires se trouvant dans la zone maritime du rayon des douanes de se faire
présenter les documents attestant le tonnage de ces navires.
- Le transport par voie terrestre : Pour contrecarrer le courant de fraude, les agents des douanes ont
droit au contrôle à l’intérieure du rayon des douanes de certaines catégories des marchandises
soumises à la police du rayon (bétail, produits soumis à TIC et produits prohibés à quelque titre que ce
soit….etc) en stock ou en circulation.

Le contrôle de l’identité des personnes : Les agents de l’Administration peuvent exiger de prendre
connaissance de l’identité des personnes qui entrent dans le territoire douanier ou qui en sortent
ou qui circulent dans le rayon des douanes. Pour ce faire, ils peuvent exiger la présentation d’une
pièce d’identité. Dans le cadre de leur action de lutte contre la fraude, les agents des douanes
sont habilités à procéder à la fouille à corps des personnes.

Droit d’audition : Les agents de l’administration ont le droit d’auditionner les prévenus ou toutes
autres personnes dont le témoignage est utile à l’établissement des faits délictueux.

Droit d’arrestation : L’arrestation est le fait d’appréhender l’auteur d’une infraction douanière
passible d’une peine d’emprisonnement (délit) en vue de le conduire devant l’agent habilité à
prononcer sa garde à vue ou sa présentation au Parquet.

Droit de Perquisitions et visites des domiciles et des locaux à usage professionnel : Lorsque les
indices sérieux laissent présumer la commission d’une fraude, les agents de l’Administration
peuvent, sur autorisation du Directeur de l’Administration ou de son représentant, effectuer des
perquisitions et des visites des domiciles et des locaux à usage professionnel.

Droit de garde à vue : En application des dispositions de l’article 238 du code, les agents de
l’Administration ayant au moins le grade d’inspecteur divisionnaire ainsi que les ordonnateurs
peuvent, seuls, pour les nécessités de l’enquête préliminaire, retenir en garde à vue, dans les
conditions définies par le Code de procédure Pénale, une ou plusieurs personnes soupçonnées de
commission ou de participation à une infraction douanière.
Droit de saisie : La saisie peut porter sur la marchandise de fraude, celle ayant servi à masquer la
fraude et le moyen de transport, le cas échéant. Un procès- verbal de saisie est établi à l’occasion.
Quant aux objets saisissables, ils consistent en tout objet passible de confiscation. La saisie peut
concerner également les documents relatifs à ces objets.

Droit de retenue : En cas de constatations d’une infraction douanière et en vue de garantir le


paiement des pénalités encourues, les agents des douanes peuvent retenir les moyens de
transport et les marchandises litigieuses non passibles de confiscation. La retenue exercée par le
service doit porter sur la marchandise et le moyen de transport dont la valeur est proportionnelle
au montant de pénalités encourues.
Droits de communication : Le droit de communication est la prérogative qui permet aux agents
des douanes d’exiger des personnes physiques ou morales citées à l’article 42 du code des
douanes, la communication de tous documents intéressant leur mission. Le refus de
communication constitue une infraction douanière.

B- Obligations des agents de l’administration :


Tout agent de l’administration destitué de son emploi ou qui le quitte pour quelque cause ce soit est
tenu de remettre, immédiatement à cette administration, sa commission d’emploi, les registres,
sceaux, armes, effets et objets d’équipement dont il était chargé pour son service et de rendre ses
comptes.
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Note de synthèse n°3 : CHAPITRE 3 OBLIGATIONS INHERENTES A LA CONDUITE ET A LA MISE EN DOUANE

CHAPITRE 3 OBLIGATIONS INHERENTES A LA CONDUITE ET A LA MISE EN DOUANE


FORMALITES PRELIMINAIRES AU DEDOUANEMENT
Toutes les marchandises importées ou destinées à l'exportation doivent être présentées à la douane
en vue d'être soumises aux formalités de dédouanement.
Cette obligation obéit à des règles qui s'analysent en trois notions différenciées recouvrant
respectivement chacun des stades auxquels se trouvent les marchandises depuis leur introduction sur
le territoire douanier à l'importation ou à l'exportation
Il s'agit des notions suivantes :
 La conduite en douane ;
 La mise en douane ;
 Les magasins et aires de dédouanement où les marchandises sont placées
provisoirement dans l'attente de leur dédouanement.

SECTION 1 LA CONDUITE EN DOUANE DES MARCHANDISES A L'IMPORTATION


La conduite en douane est l'ensemble des règles que doivent respecter les transporteurs, ces derniers
sont tenus de conduire les marchandises transportées à des lieux bien précis pour l'accomplissement
des formalités douanières.

 L’IMPORTATION PAR LA VOIE MARITIME


a- Inscription au manifeste
Les marchandises arrivant par mer doivent être inscrites sur le manifeste commercial du navire ou état
général du chargement du navire. Ce document est signé par le capitaine de navire et doit mentionner
les indications suivantes : L'identification du navire transporteur ; Le manifeste commercial reprend les
marchandises composant la cargaison du navire ; Les numéros des connaissements ; Les marques,
numéros, espèce et nombre des colis ou, le cas échéant, l'identification des unités de transports
utilisées (conteneurs, camions, remorques, par exemple) ;

b- Navigation à l'intérieur de la zone maritime du rayon des douanes.


A l'intérieur de la zone maritime du rayon des douanes, la circulation, la détention et le jet des
marchandises transportées doivent s'effectuer dans le respect des conditions réglementaires.

c- Lieux d'accostage
Sauf dérogation accordée par décision du Directeur de l'Administration ou cas de force majeure
dûment justifié, les navires ne peuvent accoster que dans des ports pourvus d'un bureau de douane.
Dans le cas de force majeure, le capitaine du navire ou son représentant, dûment mandaté, doit en
informer, sans délai, l'administration en précisant le lieu d'accostage.

 L’IMPORTATION PAR LA VOIE AERIENNE


a) Lignes aériennes - Aérodromes internationaux
L'importation des marchandises par voie aérienne devient effective dès la pénétration de l'aéronef
transporteur dans l'espace aérien situé au-dessus du territoire assujetti.
b) Inscription au manifeste
Comme pour les transports maritimes, le fret transporté par aéronef doit être inscrit sur le manifeste
des marchandises signé par le pilote commandant de bord.
Le manifeste porte mention : De l'exploitant (ou du propriétaire) ; Du n° de la ligne et de
l'immatriculation de l'avion ; De la date du vol ; Du lieu de chargement ; Des numéros des L.T.A. ; Du
nombre de colis ; De la nature et du poids brut de la marchandise ; Du lieu de déchargement.

SECTION 2 : LA MISE EN DOUANE DES MARCHANDISES A L'IMPORTATION


La mise en douane a pour objet de permettre au service des douanes d'identifier, de prendre en
charge et de garder sous sa surveillance les marchandises jusqu'à l'accomplissement des formalités

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Note de synthèse n°3 : CHAPITRE 3 OBLIGATIONS INHERENTES A LA CONDUITE ET A LA MISE EN DOUANE

permettant leur enlèvement. Elle consiste en l'obligation du dépôt d'une déclaration dite "déclaration
sommaire". Quel qu'il soit le mode de transport ; par mer, par terre ou par la voie aérienne.
A- L’importation par la voie maritime
Le capitaine ou son représentant dûment mandaté dépose au bureau de douane une déclaration
sommaire dans les 24 heures de l'arrivée du navire dans le port. Ce délai court depuis l'heure d'arrivée
du navire, officiellement constatée par le service de la capitainerie du port et inscrite par les agents de
l'administration sur les registres d'entrée et de sortie des navires.

a) La déclaration sommaire
La déclaration sommaire est constituée par la partie du manifeste commercial concernant les seules
marchandises à débarquer dans le port d'escale. Cependant, aucune marchandise ne peut être
déchargée ou transbordée qu'avec l'autorisation écrite des agents de l'Administration et qu'en leur
présence, les déchargements et transbordements doivent avoir lieu pendant les heures et sous les
conditions fixées par décision du Directeur de l'Administration (article 52 (2) du code des douanes).
Si le navire ne doit débarquer aucune marchandise ou s'il est "sur lest", la déclaration sommaire
reprend les seules énonciations concernant le navire ainsi que la mention "marchandise à débarquer :
"néant" ou "sur lest".
 Dépôt- Enregistrement- Rectification de la déclaration sommaire
Dépôt par procédé informatique : Le dépôt de la déclaration par procédé informatique consiste en une
transmission des énonciations de ladite déclaration aux bureaux connectés au système informatique
de l'Administration.
Rectification des énonciations de la déclaration sommaire : Le déclarant ou son mandataire peut être
autorisé, « sans préjudice des suites contentieuses éventuelles », à rectifier les énonciations de la
déclaration sommaire dans les conditions ci-après : La rectification des énonciations doit intervenir
dans un délai de vingt jours courant à compter de la date d’enregistrement de la déclaration sommaire
et ce, sans suites contentieuses ; appuyées de toutes justifications utiles. Au-delà du délai de 20 jours,
la rectification des énonciations de la déclaration sommaire est autorisée avec les suites contentieuses
qui s'imposent, à condition qu'il n'y ait pas d’incidence sur les droits et taxes et les réglementations
particulières.

b) Provisions de bord et marchandise -pacotille appartenant aux membres de l'équipage


Les déclarations sommaires des provisions de bord et de la pacotille appartenant aux membres de
l'équipage doivent contenir :
- Toutes énonciations nécessaires à l'identification du navire ;
- La nature et les quantités de marchandises détenues à bord ;
- La date d'établissement desdites déclarations sommaires ;
- La signature du capitaine ainsi que la certification, par lui, de l'exactitude des
énonciations y contenues.

B- L'importation par la voie aérienne


Toutefois, la déclaration sommaire peut être déposée avant l'arrivée de l'aéronef mais dont les effets
ne sont produits qu'à partir de la date d'arrivée de l'aéronef.
 La déclaration sommaire
La déclaration sommaire est constituée par la partie du manifeste concernant les seules marchandises
à décharger .Elle doit comporter les énonciations suivantes :L’identification de l'aéronef transporteur;
Les lieux de chargement et de déchargement de l'aéronef; Les numéros des lettres de transport aérien;
Le nombre de colis; La nature et le poids brut des marchandises transportées; La destination des
marchandises.

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Note de synthèse n°3 : CHAPITRE 3 OBLIGATIONS INHERENTES A LA CONDUITE ET A LA MISE EN DOUANE

SECTION 3 : LA CONDUITE ET LA MISE EN DOUANE DES MARCHANDISES A L'EXPORTATION


Les marchandises destinées à être exportées doivent être conduites à un bureau de douane ou dans
les lieux désignés par l'administration pour y être déclarées en détail.
a) transport par voie maritime :
Toutefois, avant de quitter un port du Maroc, le capitaine d'un navire ou son représentant dûment
mandaté doit : Soumettre au visa ne varietur de l'administration la partie du manifeste commercial
concernant les marchandises embarquées dans le port d'escale à laquelle doivent être annexés,
b) transport par voie aérienne :
Avant de quitter cet aéroport, le pilote commandant de bord ou son représentant dûment mandaté
doit : Soumettre, au visa ne varietur de l'administration, le manifeste des marchandises chargées audit
aéroport ;

SECTION 4 : LES MAGASINS ET AIRES DE DEDOUANEMENT (MEAD)


Définition : Les MEAD permettent le stockage, à l'importation et à l'exportation, des marchandises
conduites et mises en douane dans les conditions prévues par la législation douanière. Les MEAD sont
ouverts à tout destinataire ou expéditeur de marchandises en provenance ou à destination de
l'étranger. Ils peuvent être créés aussi bien à l'intérieur qu'à l'extérieur des enceintes portuaires ou
aéroportuaires. Le bénéficiaire de l'autorisation d'exploitation du MEAD est appelé exploitant.

Conditions de création et d’exploitation des MEAD

*Agrément du régime : La création des MEAD est subordonnée à une autorisation de l'administration
des douanes et impôts indirects. L'admission des marchandises au MEAD est subordonnée au dépôt
préalable d'une déclaration sommaire au bureau de douane. Le service procède en présence de
l'exploitant ou de son mandataire au pointage contradictoire des marchandises. Il saisit ensuite l'état
de dépotage.

* Séjour des marchandises :


 A l’import : A l’entrée : La durée de séjour des marchandises dans le MEAD est fixée à
soixante(60) jours. Sont considérées comme abandonnées en douane, les marchandises qui, à
l'expiration du délai de séjour : N’ont pas fait l'objet d'une déclaration en détail leur assignant un
régime douanier définitif;
 A la sortie : Les marchandises ne peuvent être enlevées des magasins et aires de
dédouanement qu'après accomplissement des formalités afférentes à la déclaration en détail leur
assignant un régime douanier et délivrance, par le service des douanes, de la mainlevée de ces
marchandises.
 A l’export : Les marchandises destinées à l'exportation sont admises dans le MEAD et prises en
charge sur un registre spécifique. Leur dédouanement est effectué conformément aux régimes
d'exportation pour lequel il est fait option et aux dispositions législatives et réglementaires y
afférentes.

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Note de synthèse n°4 : CHAPITRE 4 la déclaration en détail

Chapitre 4 : la déclaration en détail


Définition : La déclaration en détail est un acte juridique par lequel le déclarant :
-Exprime sa volonté d'assigner, aux marchandises importées ou présentées à l'exportation,
un régime douanier donné ;
-S’engage à accomplir les obligations douanières découlant de ce régime (paiement des droits
et taxes exigibles, exportation après transformation….etc.), et
-Produit tous les documents nécessaires à l'identification des marchandises et à l'application
des mesures douanières ou autres dont l'administration a la charge.

SECTION 1 GENERALITES
A- Caractères de la déclaration en détail
- Caractère obligatoire de la déclaration en détail : Toutes les marchandises importées ou présentées
à l'exportation doivent faire l'objet d'une déclaration en détail leur assignant un régime douanier.
L'exonération des droits et taxes ne les dispense pas de cette obligation.
- Caractère portable de la déclaration en détail : Elle doit être portée par le déclarant ou son
représentant au bureau des douanes compétent et ce, même en cas de dépôt par procédé
informatique.
- Caractère immuable de la déclaration en détail : Après leur enregistrement, les déclarations ne
peuvent plus être modifiées. L'exactitude ou la fausseté des énonciations est appréciée d'après ce qui
a été déclaré. L’enregistrement confère à la déclaration en détail un caractère définitif. Toutefois, le
jour même du dépôt des déclarations et avant le commencement de la vérification des marchandises,
les déclarants peuvent rectifier en plus des éléments quantitatifs (valeur, quantité) les éléments
qualitatifs de la déclaration (origine, provenance, espèce) et ce, avant délivrance de la main levée et à
condition que l'Administration n'ait pas informé le déclarant de son intention de procéder à la
vérification des marchandises ou qu'elle n'ait pas constaté l'inexactitude des termes de la déclaration.
B- Les éléments d’assiette de la déclaration en détail
-L'espèce : L'espèce des marchandises est la dénomination qui leur est attribuée par le tarif des droits
de douane.
-Désignation commerciale des marchandises : L'espèce doit être complétée par la dénomination
commerciale usuelle desdites marchandises.
-L'origine: Sont considérées comme étant originaires d'un pays déterminé, les marchandises
entièrement obtenues dans ce pays.
La déclaration en détail doit indiquer : * Le pays d'origine à l'importation et à l'exportation.
-La valeur des marchandises :
A l'importation : La valeur en douane des marchandises importées est la valeur transactionnelle, c'est-
à-dire le prix effectivement payé ou à payer pour les marchandises lorsqu'elles sont vendues pour
l'exportation à destination du territoire assujetti après ajustement.
A l'exportation : La valeur en douane est la valeur au comptant et en gros de la marchandise au point
de sortie et franche des droits et taxes d'exportation.
-Le poids : Il est exprimé en kilogrammes et il est déclaré net pour chacune des espèces de
marchandises reprises sur la formule de déclaration. Quant au poids brut, il est mentionné au niveau
des totaux
C- Les documents à annexer à la déclaration en détail :
- les factures concernant les marchandises déclarées en détail.
- l'attestation bancaire indiquant le nom de la banque domiciliataire et le montant en devises
facturés, le taux de change et les références des titres d'importation;
- les bons de franchise s'il y a lieu; etc…
- les autorisations d'importation ou d'exportation spécifiques à tel ou tel produit levant les
prohibitions ou restrictions prévues par des textes non douaniers (répression des fraudes, certificats
sanitaire et vétérinaire, norme industrielle…etc);
- les titres d’importation;

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Note de synthèse n°4 : CHAPITRE 4 la déclaration en détail

- A l'importation : les titres de transport tels que les connaissements, les lettres de transport
aérien, les lettres de voitures. Lorsque ces titres sont établis au porteur, ils doivent indiquer le nom du
propriétaire des marchandises ou de son mandataire autorisé à enlever lesdites marchandises.
- A l'exportation : les bulletins de mise à quai, de réception ou de dépôt ou tout autre
justificatif de mise en douane en vue de l'exportation des marchandises;
- le certificat d'origine ou tout document en tenant lieu;
- les notes de détail qui indiquent par colis le poids, le nombre et l'espèce des marchandises ;
elles sont signées et datées par le déclarant et produites pour faciliter et d'accélérer la vérification des
marchandises.
-Les justificatifs d'inscription au registre du commerce s'il y a lieu; etc…
D- Principe de dépôt de la déclaration en détail
Le principe de dépôt engage irrévocablement le déclarant à se soumettre aux lois et règlements
douaniers ou autres qui découlent de l'enregistrement de cette déclaration. Les droits et taxes à
percevoir sont ceux en vigueur à la date d'enregistrement de la déclaration en détail. Pour ce qui est
de la déclaration en détail déposée par anticipation, ses effets ne commencent à courir, notamment
l’application des droits et taxes, qu’au jour de l’arrivée des marchandises au territoire assujetti.

SECTION 2 : LES DIFFERENTS TYPES DE LA DECLARATION EN DETAIL


La déclaration provisoire. : Lorsque les personnes habilitées à déposer les déclarations en détail ne
sont pas en possession des éléments nécessaires pour les établir, elles peuvent être autorisées à
examiner les marchandises avant déclaration et à prélever des échantillons.
La déclaration provisionnelle : La déclaration provisionnelle est une déclaration en détail dont :
- le dépôt est soumis à l'autorisation de l'administration
- l'espèce des marchandises est la seule énonciation obligatoirement connue ;
- un ou plusieurs éléments quantitatifs, peuvent ne pas être déclarés ou indiqués à titre approximatif ;
- les éléments qui ne sont pas en possession du déclarant et pour lesquels il établit une déclaration
provisionnelle, doivent être mentionnés sur le corps de la déclaration;
- les documents définitifs, reprenant les énonciations manquantes ou indiquées à titre approximatif,
sont joints à la déclaration provisionnelle au fur et à mesure de leur production;
La déclaration globale : La déclaration globale couvre les opérations d'importation ou d'exportation,
fractionnées et échelonnées dans le temps, de composants relevant de positions ou sous positions
tarifaires distinctes et constituant une seule unité, l'ensemble ainsi constitué est à déclarer à sa
position spécifique.
Les envois fractionnés demeurent sous la surveillance de l'administration et ce jusqu'à délivrance de la
main levée définitive.
La déclaration simplifiée : Cette déclaration a été conçue pour l'importation ou l'exportation
d'échantillons, modèles, spécimen et coupes types. La déclaration simplifiée, utilisée par les sociétés
exportatrices, couvre l’importation avec ou sans paiement sous le régime de l’admission temporaire
pour perfectionnement actif des échantillons, modèles, spécimen et coupes types d’une valeur ne
dépassant pas cinq mille (5000,00) dirhams. Elle couvre également l’exportation des produits
compensateurs. Cette déclaration de contexture simplifiée se présente sous forme d’une liasse
composée de 4 exemplaires :
La déclaration combinée
La déclaration combinée est une déclaration en détail, instituée pour couvrir, à la fois l'opération de
transit et le régime douanier assigné à la marchandise. Cette formule se substitue à la souscription, à
(l'importation ou à l'exportation ) de deux déclarations en détail : un acquit à caution de transit et une
déclaration pour assigner à la marchandise le régime économique envisagé.
La déclaration verbale : Seuls les voyageurs et les frontaliers sont autorisés à faire une déclaration
verbale.
La déclaration occasionnelle : En vue de faciliter et d'accélérer l'accomplissement des formalités
douanières aux personnes désireuses de procéder elles-mêmes au dédouanement des marchandises
visées ci-après :
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Note de synthèse n°4 : CHAPITRE 4 la déclaration en détail

- des bagages non accompagnés;


- des articles de mobilier, en suite d'opérations telles que changement de résidence, héritage;
- des envois ne présentant aucun caractère commercial.

SECTION 3 : LES PERSONNES HABILITEES A DECLARER


Déclarants en douane : Peuvent faire acte de déclarant en douane :
 Le propriétaire des marchandises ou son mandataire;
 Le transitaire;
 Le transporteur;
 Le détenteur;
 Les voyageurs et les frontaliers;
 D’autres personnes expressément autorisées par l'Administration.
 Le propriétaire des marchandises :Le propriétaire des marchandises est considéré comme
déclarant lorsqu’il justifie sa qualité de propriétaire par la présentation :
 Le transitaire sont considérés comme transitaires ; toutes personnes physiques ou morales faisant
profession d'accomplir pour autrui les formalités des douanes concernant la déclaration en détail
des marchandises. L'agrément est donné par décision du ministre chargé des Finances prise sur
proposition du directeur de l'Administration et après avis de la chambre de discipline des
transitaires en douane agrées et d'un comité consultatif.
 Le transporteur : Les transporteurs sont réputés propriétaires des marchandises qu'ils
transportent. Dans le cas d'un transport routier, le conducteur du véhicule est un "transporteur"
ce qui lui confère la qualité de déclarant.
 Les voyageurs et les frontaliers : Les voyageurs et les frontaliers sont réputés propriétaires des
marchandises qu'ils transportent.
 Titulaires de l'autorisation de dédouaner : Toute personne physique ou morale, qui, non agréée
en tant que transitaire et qui, dans le cadre de son industrie ou de son commerce, désire déclarer
en douane pour autrui, doit obtenir l'autorisation de l'administration.

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MRL 2023/2024

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