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Compte rendu oral

Écriture inclusive
Ce document audio-visuel est un extrait de l’émission le Mag de la rédac
diffusé sur BX1, la chaine d’information belge. Le présentateur a invité
deux experts pour débattre autour de l’écriture inclusive : Sabine Panet,
rédactrice en chef du magazine « Axelle » et Marc Wilmet, professeur
émérite de linguistique à l’ULB, l’université libre de Bruxelles.

Le débat s’ouvre sur la définition d’écriture inclusive qui signifie


féminisation de l’écriture en utilisant le point médian.
D’après Sabine, il faut féminiser la langue française car, selon elle, a
expulsé les femmes et a été masculinisée par les membres de l’Académie
française à partir du 17 siècle. Wilmet, d’une parte, dresse le même
constat que Sabine concernant la visibilité des femmes, toutefois il
considère dangereux la manière avec laquelle elle poursuit sa cause et il
se réfère, plus particulièrement, au point médian, c’est-à-dire une des
stratégies utilisées par Sabine dans son magazine.

Le professeur explique qu’il faut tenir en compte les femmes dans la


langue mais pas au prix d’une dénaturalisation de l’écriture à un point
qu’elle serait imprononçable. Selon lui, le point médian est une torture,
une aberration qui gâche la langue française et sa graphie et il accuse la
rédactrice de créer une langue artificielle.
Toutefois, Sabine ne partage pas le même avis que Wilmet et elle l’invite à
s’adapter à la nouveauté. Selon elle, il est vrai que la notion de l’universel
masculin est une blessure, néanmoins on peut utiliser beaucoup de
stratégies pour inclure les femmes dans l’écriture comme, par exemple, le
masculin non marqué : à savoir, utiliser des mots comme « les adultes, les
enfants, personne etc.. »

Wilmet abonde dans le sens de Sabine et souligne encore qu’il y a


beaucoup de stratégies pour tenir en considération les femmes mais que,
d’après lui, le point médian serait à exclure.
Pour défendre son point de vue, Sabine raconte que déjà à la fin du 18
siècle, les femmes discutaient sur leur inclusion dans l’écriture et, en
citant le grammairien Nicolas Beauzée, elle affirme que la supériorité de
l’homme sur la femme dans l’écriture est le résultat naturel d’une
supériorité du male sur la femelle.
En revanche, Wilmet réponds qu’il s’agit seulement du masculin
grammatical et rien de plus. Le professeur, enfin, observe que cette règle
n’a pas été inventée par l’Académie Française mais les locateurs français
l’ont employée depuis toujours avec leurs capacité linguistique et leurs
bon sens.

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