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Lanthanides, Lasers
1
5- Luminescence
Lanthanides, Lasers
I. Luminescence
1. Principe, fluorescence vs phosphorescence
2. Différents phénomènes de luminescence
2.1. Causes physiques
2.2. Causes chimiques organiques
2.3. Causes impliquant des ions luminescents : luminophores
II. Luminophores
1. Matériaux inorganiques luminescents
2. Lanthanides
III. Phénomènes de luminescence dus aux luminophores
1. Catholuminescence
2. Photoluminescence
3. Radioluminescence
4. Thermoluminescence
5. Electroluminescence
IV. Luminescence et lasers
1. Principes
2. Calcul des termes spectroscopiques, diagrammes de Tanabe-Sugano
3. Lasers
3.1. Laser à rubis
3.2. Lasers et lanthanides
2
La même calcite du Texas photographiée...
3
I. Luminescence
Fluorescence vs Phosphorescence
e excité
absorption
m métastable (piège)
fluorescence
phosphorescence > 10-5 s - qqes heures
< 10-8 s + dépendance en température
f fondamental
absorption
émission
Expérience de Stockes, 1852
4 solution de sulfate de quinine
Les transitions électroniques ont lieu verticalement (Franck-Condon)
S1
Etats excités
Relaxation T1
vibrationnelle
Croisement intersystèmes
Energy
absorption
Transition (s)
Etat fondamental S0 Absorption 10-16-10 –14
phosphorescence
vibrationnelle
Fluorescence 10-9-10 -6
R Phosphorescence > 10-6
6
2. Différents types d’excitation.
causes Triboluminescence
physiques
Sonoluminescence Luminescence de Ru(bpy)32+
(Transfert de charge ligand/métal)
causes Chimiluminescence cf TP
organiques
Bioluminescence © Nicolas Grekas 120
Thermoluminescence
Électroluminescence (LED) cf TP
7
2. 1. Triboluminescence
Exemple : Bonbon ” WintOGreen Lifesavers“ écrasé sous une feuille de Plexiglas
Le frottement occasionné par le broyage produit des charges électriques qui excitent la
triboluminescence du sucrose
Spectre de
triboluminescence du
Spectre d’émission correspondant : sucrose Spectre de fluorescence
dans le visible du
wintergreen (methylsalicylate)
8
2.2. Sonoluminescence
Bulles piégées à l’intérieur d’un liquide par
un champ acoustique sinusoïdal, forcées à
osciller pendant les phases de compression
et dépression de l’onde acoustique
Equation de Rayleigh-Plesset
flash lumineux
temps (s)
9
2.3. Chimiluminescence
Exemple 1 : Luminol
10
Exemple 2 : Phenyl oxalate
11
2.4 Bioluminescence
Noctiluca Scintillans
lumière “froide”
12
Exemple : Action de l’oxygène sur la luciférine de la luciole
13
II. Luminophores
1. Matériaux inorganiques luminescents
La luminescence est due à la présence de défauts :
Imperfections du cristal (intrinsèque)
Impuretés ou dopants ajoutés (extrinsèque)
Lanthanides
1
Actinides
2
Klechkowski
3
7
[Xe]6s24fn5d1 ou
[Xe]6s24fn+15d0
Lanthanides :
16
2.1. Les 7 orbitales f fz [ml = 0]
3 projection
sur le plan xy
l=3
-3 ml +3
,
fxyz & fz(x -y ) [ml = ±2]
2 2
,
fx(x -3y ) & fy(3x -y ) [ml = ±3]
2 2 2 2
,
17
2.2. Propriétés chimiques
Les orbitales f sont profondes
peu d’effet du champ de ligands
~ 1000 cm-1 vs 10000 cm-1 pour les éléments d
4f
5s
5p 6s
Les ions Ln3+ possèdent une configuration électronique à couche externe complète. Ils
sont donc peu polarisables pas de liaisons covalentes
interactions presque exclusivement électrostatiques
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Ceci entraîne une grande flexibilité dans la coordinence et la géométrie des
complexes qui n’est pas imposée par la direction des orbitales.
A cause de leur taille et de leur charge 3+ les terres rares possèdent des
coordinences élevées, entre 6 et 12.
19
2.3. Propriétés spectroscopiques
20
III. Luminescences due aux luminophores
1. Cathodoluminescence
21
Bleu-violet ZnS:Ag,Cl (450 nm)
Mécanisme :
bande de conduction
de la matrice-hôte
(ZnS, par exemple)
bande de valence
22
2. Photoluminescence
Luminophores pour l’éclairage
Détection rayonnements :
Matériau scintillateur (nm) Mécanisme de luminescence
CsF 390 luminescence croisée
BaF2 200
CeF3 330 Transition 4f-5d
LuAlO3:Ce 365
Gd2SiO5:Ce 430
NaI:Tl 415 s2
CsI:Na 560 Exciton lié à Na+
PbWO4 475 Transfert de charge
CdWO4 495
Applications professionnelles
27
5.2. Electroluminescence inorganique
GaAs, etc.
28 Matériaux à gap direct, dopés
LEDs ou ampoules pour les feux tricolores ?
Infrared Ultraviolet
0 1 eV 2 eV 3 eV 4 eV 5 eV 6 eV
uv GaN LED
+ phosphors
InGaN
Blue LED
InGaN
Green LED
200 m
31
Faire du blanc faire du bleu/UV
32
Solution solides quaternaires AlGaInP (zinc-blende)
34
5.3. OLED Diodes électroluminescentes organiques
recombaison
HTL ETL
35
Schéma des niveaux d’énergie
champ électrique
A l’interface électrode-matériau,
bande conduction
on injecte :
• Des électrons dans la BC
• Des trous dans la BV
métal
recombinaison Mg, Cu, Al
radiative
Sous l'influence du champ
électrique, les charges migrent
dans le matériau organique
métal
conducteur ITO bande valence
Matériau organique
conducteur
organo-métalliques, polymères semi-conducteurs
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Première LED fabriquée avec une couche émissive organo-métallique
Alq3 (8-hydroxyquinoline Aluminium)
N
O
Al O
N N
O
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IV. Luminescence et lasers
Luminescence du rubis
1. Lasers
1917 Théorie de l’émission stimulée par Einstein
(prix Nobel 1921 pour l’effet photoélectrique)
1960 Le premier laser optique (Théodore Maiman)
Les ions Cr3+ d’un rubis artificiel émettent de la lumière
rouge lorsqu’ils sont irradiés par une lampe au xénon
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Un laser est constitué de trois éléments :
Un milieu actif
Un mécanisme de pompage
Un résonateur optique
3
rapide
POMPAGE 2
lent Émission
stimulée
Il y a ainsi plus de photons produits par émission stimulée que de photons perdus dans
différents processus d'absorption
= 3 ms
Laser à rubis
694.3 nm
Système à 4 niveaux
= 0.23 ms
1060 nm (IR)
Laser YAG
41
Luminescence du rubis (Cr3+ dans Al2O3)
(chaleur)
Emssion
Energie (eV)
Phosphorescence
Absorption
Emission
Cr3+ d3 eg
t2g
43
2.1. Répulsion électronique
Dans un système à plusieurs électrons, il faut tenir compte de la répulsion électronique :
Les électrons se placent dans les orbitales selon les arrangements appelés micro-états,
caractérisés par une valeur de ML et une valeur de MS
ml = projection de lsur l ’axe de quantification
ms = projection de s sur l’axe de quantification
M L ml M S ms
Un terme spectroscopique désigne l’ensemble des micro-états caractérisés par
une série de valeurs de ML et MS définissant une valeur de L et de S
44
Terme spectroscopique
2 S 1
S nombre quantique de spin total
lettre correspondant au nombre quantique L
N=2, l = 1 → 15 micro-états
ms=+1/2 ms=-1/2
ml= +1 0 -1 +1 0 -1 ML=ml MS=mS
1 ↿ ↿ 1 1
2 ↿ ↿ 0 1
3 ↿ ↿ -1 1
4 ⇂ ⇂ 1 -1
5 ⇂ ⇂ 0 -1
6 ⇂ ⇂ -1 -1
7 ↿ ⇂ 2 0
8 ↿ ⇂ 1 0
9 ↿ ⇂ 0 0
10 ↿ ⇂ 1 0
11 ↿ ⇂ 0 0
12 ↿ ⇂ -1 0
13 ↿ ⇂ 0 0
14 ↿ ⇂ -1 0
15 ↿ ⇂ -2 0
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ML MS +1 0 -1
+2 1+ 1-
+1 1+ 0+ 0 + 1 - ; 1+ 0 - 1- 0-
0 1+ -1+ 1+ -1- ; 0+ 0- ; -1+ 1- -1- 1-
-1 -1+ 0+ 0+ -1 ; -1+ 0- -1- 0-
-2 -1+ -1-
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Configuration Microétats
Termes de l’ion libre
s1 2 2S
s2 1 1S
p1, p5 6 2P
p3 20 2P, 2D, 4S
d1, d9 10 2D
d4, d6 210 1S(2),1D(2), 1F, 1G(2), 1I, 3P(2), 3D, 3F(2), 3G, 3H, 5D
d5 252 2S, 2P, 2D(3), 2F(2), 2G(2), 2H, 2I, 4P, 4D, 4F, 4G, 6S
f1, f13 14 2F
f3, f11 364 2P, 2D(2), 2F(2), 2G(2), 2H(2), 2I, 2K, 2L, 4D, 4F, 4G, 4S, 4I
f6, f8 3003 7F ,…
f7 3432 8S ,…
48
2.2. Couplage spin-orbite
2 S 1
J
49
Niveau fondamental : règle de Hund Couche < demi-remplie J = Jmin
Couche > demi-remplie J = Jmax
Exemple : Pr3+
Configuration 4f2 +3 +2 +1 0 -1 -2 -3
L = 5, S = 1 niveau fondamental 3H
Jmin= 4, Jmax= 6 3H
4,
3H
5,
3H
6
Energie des niveaux par rapport à 2S+1 ES . O . J ( J 1) L( L 1) S( S 1)
2
3H
6
5
3H
4f2 3H
5
3H 6
4
50
2.3. Effet du champ de ligands
51
Approche champ faible
le champ cristallin n’agit pas sur le spin : la multiplicité de spin est donc conservée
on se place dans le groupe O, pour décrire les complexes Oh et Td
52
sin( NQ 1/ 2 )
Formule des rotations : ( )
sin( / 2 )
e
t2g
53 Td Oh
L Terme Dég. Champ tétraédrique Champ octaédrique
0 S 1 A1 A1g
1 P 3 T1 T1g
2 D 5 E+T2 Eg+T2g
3 F 7 A2+T1+T2 A2g+T1g+T2g
4 G 9 A1+E+T1+T2 A1g+Eg+T1g+T2g
5 H 11 E+2T1+T2 Eg+2T1g+T2g
6 I 13 A1 + A2+ E+ T1+2T2 A1g + A2g+ Eg+ T1g+2T2g
+2 +1 0 -1 -2 L = 3, S = 3/2
CrIII d3
niveau fondamental 4F
4T
1g (12)
4T
2g (12)
4F
3d3 (28) 4A
2g
(4) (état fondamental
54 singulet orbital)
Etat fondamental : combien de façons de placer les électrons dans les orbitales :
Nombre de transitions
autorisées
Etat fondamental
Terme fondamental 2D 3F 4F 5D
de l’ion libre
+ le champ cristallin n’agit pas sur le spin : la multiplicité de spin est conservée
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Règle de sélection en absorption : les transitions ont lieu sans changement de spin
3A
1D 2g
3T
Ion complexé : l’énergie relative
2g
3F des différents niveaux dépend de
d2 la valeur du champ de ligands
3T
1g
Ion libre
Diagrammes de Tanabé-Sugano
56
2.4. Diagrammes de Tanabé-Sugano
Exemple : diagramme pour la configuration d2 en symétrie O
Energie
Force du champ
de ligands
Ion libre
Champ Champ
faible fort La suite en tut : CMI n°3
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3. Luminescence et lasers Spectre d’absorption du Cr3+
Conversion interne
Non radiatif
Energie (eV)
état métastable
temps vie 3 ms
2G
Pompage
Émission
stimulée état fondamental
4F
59
On pompe la multitude des niveaux excités dans le visible par flash ou par diode laser
61
Laser YAG
Hôte : grenat Y3Al5O12, dopé au néodyme Nd3+
miroir Émission
laser
Cristal Nd-YAG
Lampe flash
Système à 4 niveaux
E
OH
O
1