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Consolidation des comptes

Chapitre 1 : Principes généraux

I. Considérations générales sur les groupes de

sociétés :

Au cours de cette première partie, nous allons présenter une définition de la notion de

groupe, ensuite nous identifierons les différentes évolutions qui ont conduit à

constituer un groupe. Et enfin, on va citer quelques motivations qui incitent à ce

groupement d’entreprise.

1- Définition de groupe de sociétés :

La notion de groupe désigne l’ensemble des sociétés qui sont distinctes juridiquement

et qui sont dépendantes financièrement. Aussi un groupe n’est qu’un ensemble de

sociétés ayant une personnalité juridique autonome. Toutefois, elles sont soumises à

unités de direction du fait qu’on trouve dans chaque groupe un dirigeant détenant un

pouvoir soit de décision, soit de contrôle sur les autres groupements. Egalement,

qu’on on parle d’un groupe de société, on trouve généralement une société mère et des

sociétés filiales sur lesquelles elle détient le pouvoir par une fraction des droits de

vote.
2- Historique de l’évolution des groupes :

L'histoire du premier holding remonte à 1832. Mais avec l'évolution de la stratégie

industrielle et l'avènement des grands projets (ferroviaires, électriques, miniers, etc.),

les règles juridiques définissant les sociétés par actions et les montages qui en

découlent, des comptes de groupe ont émergé. Par exemple, aux Etats-Unis avec

l’apparition de la loi anti trust de 1890 que sont accélérés les regroupements des

sociétés. Ce qui a conduit les stratégies de pouvoir et de concentration à bénéficier de

certains assouplissements en matière de réglementations concernant l'acquisition

d'entreprises par d'autres entreprises. L'absence réelle de réglementation sur

l'information financière aux États-Unis a fait émerger un certain degré

d'opportunisme. Le premier compte consolidé a été établi aux États-Unis par la

National Lead Company en 1892 et il n'a été réglementé qu'en 1933. Le premier débat

sur la fusion des comptes a eu lieu en 1904. Tout ceci, a entrainé à la publication des

premiers comptes aux US Steel CO.

Au Royaume-Uni, l'évolution a été différente, conduisant à des résultats assez

similaires plus tard. Contrairement aux États-Unis, il est difficile pour les praticiens de

sortir du cadre des comptes sociaux, compte tenu de la précision des règles

comptables sur les entreprises. Face à une augmentation importante des fusions de

sociétés par actions, leur attention se porte sur les moyens d'améliorer les comptes de

Holding. Ce n'est qu'en 1922 qu'ils ont remarqué la pratique de la consolidation et, en

1948, la Loi sur les compagnies rend obligatoire la consolidation des comptes.

L'Irlande avait une législation en 1963.


En France, le manque d'acteurs comptables pour conduire ce développement et la

réticence des groupes financiers à fournir une information détaillée en période de

croissance externe et de forts investissements étrangers sont à l'origine de l'émergence

tardive des comptes consolidés. Il faudra attendre les années 1950 pour que se

développe un mouvement de réflexion et de concertation qui transforme la pratique

américaine. La production d'états de synthèse consolidés d'avant-guerre a commencé

avec des groupes industriels tels que Pechiney, qui ont dirigé de manière proactive

l'objet de leurs filiales. L'initiative vient aussi d'une profession comptable, désormais

structurée et reconnue. Puis, en 1954, un congrès du Cabinet national des experts

comptables s'est intéressé au sujet. Cependant, c'est le décret du 23 mars 1967 sur les

sociétés commerciales qui a permis de rattacher des comptes consolidés aux comptes

individuels. Et enfin, c’est la loi 85-11 qui a introduit l’obligation de l’établissement

des comptes consolidés.

Au Maroc, il y a un certain retard dans l'intégration de la démarche de consolidation.

L'obligation de fournir des comptes consolidés est une innovation comptable pour les

entreprises commerciales et industrielles marocaines, et seuls les établissements de

crédit a qui on rattache cette obligation. Les liens entre les banques marocaines et les

banques européennes nécessitent un reporting et des comptes consolidés conformes

aux normes IFRS. Les normes nationales de consolidation sont prescrites par la

méthode relative aux comptes consolidés adoptée par la sixième session plénière du

Conseil national de la comptabilité le 15 juillet 1999..

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