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GHELLAB MASTER1 séchage thermique

REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET POPULAIRE

Ministère de l’Enseignement Supérieure et de la Recherche Scientifique

Université Mohamed Seddik Ben Yahia.Jijel

Faculté des Sciences et de la technologie
DEPARTEMENT DE GENIE MECANIQUE

MASTER 1 : ENERGETIQUE

Module : Le séchage thermique

Année universitaire : 2019-2020

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Chapitre 3

Théorie de séchage

1. Terminologie de séchage
C’est l’opération unitaire pour éliminer par évaporation un liquide imprégnant
un solide. Le terme déshydratation a un sens plus restrictif : il concerne que
l’élimination de l’eau dans un solide ou dans un liquide.

2. Principe de séchage
Pour sécher un produit, on doit le porter à la température (100°C) d’ébullition
de l’eau pour que cette eau se vaporise, en réalité ce principe n’est pas le plus
employé, on préfère souvent opérer à des températures moins élevées. Trois
modalités de séchage peuvent être distinguées :
2.1. Séchage mécanique : C’est l’élimination du liquide par des forces
purement mécanique.
2.2. Séchage chimique : C’est un procédé basé sur l’utilisation des produits
déshydratants pour extraire de l’eau.
2.3. Séchage thermique : Cette technique élimine l’eau par voix thermique,
dans ce cas deux mécanismes peuvent être mis en œuvre pour extraire
de l’eau par évaporation : le séchage par ébullition et le séchage par
entrainement.
3. Corps anhydre
C’est un corps dont le taux d’humidité est nul. Un corps sec ou séché
correspond plus généralement au produit tel qu’il est obtenu à la sortie du
sécheur. Dans ce dernier cas, le taux d’humidité n’est pas forcément nul.

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4. Corps hygroscopique
Un corps est dit hygroscopique lorsque la pression de vapeur de l’humidité
qu’il contient est inférieure à celle de cette humidité considérée pure et à la
même température que celle du produit. Cet abaissement de pression est dû
au fait que l’humidité est soit absorbée à la surface du solide, soit en solution
dans celui-ci.

5. Modes de liaisons de l’eau dans les matériaux humides

On classe les corps contenants de l’eau suivant la nature des liaisons entre l’eau
et les autres constituants :
5.1 Eau liée chimiquement
L’eau est liée chimiquement avec liaison très forte, elle se fait par création
moléculaire, dans ce cas le corps est dit « hydraté », en levant cette eau
d’hydratation on détruit le corps.
5.2 Eau libre
C’est elle qui est concernée par l’opération de séchage.

6. Les différents modes de séchage

Le séchage fait appelle au trois modes de transfert de chaleur : conduction,
convection et rayonnement, ainsi que le transfert de masse. Ces modes sont
utilisés seul ou combiné entre eux.

6.1 Séchage conductif

L’énergie thermique nécéssaire au séchage est apportée par un contact direct
entre la produit et la paroi chauffée.

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6.2 Séchage convectif

Dans l’industrie, il est le mode de séchage le plus utilisé, il consiste à envoyer
sur le produit à sécher un courant gazeux chaud qui fournit la chaleur
nécessaire à l’évaporation du liquide et entraine la vapeur formée.

6.3 Séchage par rayonnement

On utilise des ondes électromagnétiques pour sécher les produits :
a. Séchage par rayonnement infra-rouge
b. Séchage par micro-ondes
c. Séchage solaire

6.4 Transfert de matière

La migration de l’eau peut s’effectuer par filtration à travers le produit poreux
sous l’action d’une différence de pression entre l’intérieur et la surface.

7. Type de séchage

7.1 Séchage naturel

Il est effectué en plein air et représente le moyen le plus ancien et le plus
simple, mais il représente des insuffisances et des inconvénients :
- L’exposition des produits à des conditions climatiques défavorables et
irrégulières.
- Longue durée de séchage.
-
7.2 Séchage artificiel
Il permet de réduire considérablement la durée de séchage et atteindre l’humidité
souhaitée de matériau.

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8. Critères de séchage
Le séchage industriel s’effectue généralement dans les chambres spécialement
aménagées pour l’entrée et la sortie des produits. De nombreux types de
séchoirs sont utilisés dans l’industrie, chaque séchoir est adapté au produit à
sécher et à assurer les qualités suivantes :
- Un minimum de temps de séchage
- Gain d’énergie
- Une qualité supérieure de produit fini.

Un bon séchage doit être symétrique à l’axe du produit pour éviter les
déformations. Le gain de temps de séchage ne doit pour aucun cas se faire ou
dépendre de la qualité du produit.
Un séchage trop rapide provoquera des fissures et même des brûlures qui rendent
le produit inutilisable.
Pour mener à bien l’opération de séchage, il faut d’abord connaitre les
caractéristiques des produits à traiter :
- Nature de produits qui détermine les conditions de séchage
- Préparations à effectuer
- Le degré de séchage souhaité
- Fraction à sécher/unité de temps
- Prétraitement.

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9.Isothermes de sorption/ désorption

9.1 Teneur en eau
Elle représente la masse de la quantité d’eau contenue dans un produit, cette valeur
est importante pour tous les produits vendus au poids.
Tout produit qu’il soit d’origine végétale, animale ou minérale contient de l’eau,
on peut donc distinguer dans tout produit de masse totale m :
- Une masse me d’eau
- Une masse restante ms= m - me appelée masse anhydre ou masse sèche.
Comme pour l’air humide, on définit l’humidité ou teneur en eau du produit (en
base sèche) par :
𝑚𝑒
𝑋= (1)
𝑚𝑠

L’humidité d’un produit peut aussi etre définie par la teneur en eau en base
humide :
𝑚𝑒
𝑋ℎ = (2)
𝑚

Les deux grandeurs sont liées par les relations :

𝑋ℎ 𝑋
𝑋= et 𝑋ℎ = (3)
1−𝑋ℎ 𝑋+1

9.2 Activité de l’eau

L’activité de l’eau caractérise les liaisons de l’eau dans le matériau solide. Elle
dépend de la composition du produit, la teneur en eau et de la température.
Autrement dit, elle représente le rapport entre la pression de vapeur d’eau à la
surface du produit et la pression de vapeur d’eau pure à la température du produit.

9.3 Isotherme de sorption/ désorption

En conservation des aliments, la courbe, représentant pour une température
donnée, la variation de la teneur en eau en fonction de l’activité de l’eau du produit
ou de l’humidité relative du milieu à l’équilibre est appelée :

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- Isotherme d’adsorption si elle a été déterminée expérimentalement en

partant d’un produit sec.
- Isotherme de désorption si elle a été déterminée expérimentalement en
partant d’un produit saturé en eau.
Les deux courbes sont en général différentes car le phénomène n’est pas
réversible. Il y aura des modifications de structure et de porosité lors du
séchage (désorption) or de l’humidification (adsorption).

Source : Google image

Formes générales des isothermes
La forme générale des isothermes est sigmoïde. Les isothermes présentent en
général trois zones suivant le mode de fixation de l’eau au produit :
• Zone 1 : Pour les activités en eau faibles, elle correspond à l’eau liée
sous forme de monocouche moléculaire à la surface du produit ;
l’adsorption des molécules d’eau se fait progressivement jusqu’à
constituer une monocouche recouvrant toute la surface externe et les
surfaces de pores du produit.
• Zone 2 : Pour les activités en eau moyennes, elle correspond à
l’adsorption des molécules sur la monocouche précédente ; l’isotherme
est linéaire dans cette zone et l’eau est dans un état intermédiaire entre
solide et liquide.

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• Zone 3 : Pour des activités en eau importante, eau présente à l’état

liquide dans les pores des matériaux, l’épaisseur de la pellicule est
suffisante pour que l’eau soit présente à l’état liquide dans les pores du
matériau. L’eau micro-capillaire constitue une phase continue.

Source : Google image