Vous êtes sur la page 1sur 7

I Préparation (compter avec le plan 1 heure)

1. Ecrire le sujet en haut d'une feuille


Au brouillon, encadrer le concept central et souligner les concepts corrélatifs.
• Ex: "La connaissance de soi peut-elle être sincère ?"

Il faut repérer sur quoi porte le sujet, quel est son centre et aussi avec quelles notions il est mis en rapport:
– la notion thématique: c'est la notion principale du sujet, c'est elle qui détermine et oriente tout le sens et toute la
réflexion qu'exige la question posée.
– La notion opératoire: c'est la deuxième notion importante du sujet. La notion opératoire est celle par
l'intermédiaire de laquelle la notion thématique va être analysée et discutée. La notion opératoire délimite le cadre
de réflexion du sujet, ne pas la repérer correctement constitue un risque de hors sujet.

2. Analyser les termes du sujet, compte tenu de l'ensemble du libellé


Prendre chaque terme et chercher sa signification dans le contexte du sujet. Essayer de formuler une définition générale.
On s'aidera pour cela:
a) de l'étymologie si on la connaît,
b) des synonymes possibles, tout en songeant aux nuances qui séparent les différentes valeurs impliquées dans les mots,
c) des termes apparentés avec lesquels on pourrait faire des relations,
d) del'opposé, quand le terme possède un contraire, Il est très important de ne jamais oublier le contraire, la plupart des
concepts fonctionnent par paire, il sont duels. : plaisir/douleur, jour/nuit, espoir/désespoir, réussite/échec,
e) des expressions communes du langage qui utilisent le mot dans un sens assez proche du sujet.
• Dans le sujet précédent:

Connaissance de soi peut-être rendu à partir de l'idée d'un savoir sur soi qui serait une
explication de ce que l'on est. On peut distinguer l'expression de la connaissance d'autrui ou
aussi de la connaissance des choses ou connaissance du monde. Il doit y avoir des différences
entre ces quatre catégories. Le langage courant nous donne des formules comme "faire le point
avec soi-même", "tenter de se comprendre, ou d'y voir clair à l'égard de ce que l'on est",
"prendre conscience de ses possibilités" etc.

Sincère renvoie à la notion de sincérité, qui nous ramène à l'idée d'une franchise, d'une
honnêteté dans l'expression des sentiments, d'une absence de décalage entre ce qui est dit et ce
qui est effectivement ressenti. Dans la sincérité il y a loyauté, véracité et droiture, mais aussi
fidélité et même parfois ingénuité. L'homme sincère s'oppose au sournois, à l'hypocrite, au
dissimulé qui ne dit pas ce qu'il pense et n'affiche pas ses vrais sentiments. L'absence de
sincérité est donc bien repérée par son contraire. Le langage courant nous donne beaucoup
d'expressions : "dire sincèrement ce que l'on pense", "des regrets sincères: "sincèrement, je
regrette ce que j'ai fait", "il a avoué en toute sincérité" etc. Voir à ce propos dans un
dictionnaire analytique.

3 Rassembler les résultats de l'analyse du sujet


Prendre un peu de recul devant ce que l'on a trouvé et essayer d'en inclure l'essentiel pour effectuer une reformulation
du sujet. En d'autre termes essayer de réécrire le sujet en incorporant ce que l'on a découvert. Il faut essayer de faire
apparaître les implications du sujet.
Trouver aussi un fait concret, des exemples auxquels se rapporte le sujet, en choisir un et disposer ce que l'on a trouvé
autour de l'exemple.

1/7
• Dans le sujet précédent, on en viendra à une reformulation comme : Est-il possible de ne pas
être fourbe, hypocrite ou menteur, d'être assez loyal, sérieux, franc, pour tenter de se voir en
face pour essayer de se comprendre? Penser à l'exemple du journal intime de Gide ou à celui
d'Amiel.

4 Rechercher les présupposés du sujet et son enjeu


Ensuite, il faut tirer des conséquences. Se demander : que faut-il admettre pour poser une question pareille ? Qu'est ce
qui est sous-entendu dans cette question ? Classer les différents sous-entendu qui sont implicites dans la formulation
même du sujet.
• Dans le sujet précédent, la question suggère dès sa lecture un doute. On aurait envie d'ajouter:
la connaissance de soi peut-elle être vraiment sincère. C'est donc que l'on considère comme
acquis qu'elle fait problème, ou plutôt que l'idée selon laquelle on pourrait seul sincèrement se
connaître est peut-être une illusion à laquelle il faudrait renoncer. La connaissance de soi n'est-
elle pas condamnée à être non-sincère ? L'idée ici c'est qu'elle pourrait comporter une forme de
complaisance qui la rendrait en fait impossible.

Mettre sur le papier ensuite l'enjeu du sujet, tel que l'on va le formuler dans l'introduction. Se demander : qu'est-ce qui
nous conduit dès lors à formuler une telle question? Le problème précis du sujet sera dégagé ici. Cette démarche revient
à déterminer en fait le sens exact de la question posée. Cela revient à trouver une formulation qui complète: "Tout bien
compris, au fond une telle question revient à se demander si...."
5 Rédiger l'introduction au brouillon
Nous sommes à ce stade en possession de la question qui nous a été posée. Il va s'agir maintenant de composer deux
alinéas qui conduisent droit à la question posée. La structure de notre introduction sera très simple:
a) premier point de vue, conséquence : 1er moment.
b) Or (mais, cependant, pourtant... ) second point de vue, 2nd moment
c) formulation exacte de la question proposée
d) Analyse de la question
• voici un exemple sur le sujet précédent: une introduction correcte
"Depuis Les célèbres Confessions de Rousseau, la littérature de l'introspection nous a habitué à l'idée que
la sincérité dans l'écriture de soi est un moyen de faire le point vis à vis de ce que l'on est, de tenter de mettre
au clair ses doute: en bref: de mieux se connaître. L'autobiographie est un genre littéraire très prolixe.
Aujourd'hui, sur Internet, une mode a lancé le journal intime offert aux lecteurs. La justification que donnent
ceux qui écrivent leur Journal, c'est de pouvoir mieux se connaître en s'accordant un moment de retour sur
soi.
Or, le problème, c'est qu'on peut tout aussi bien se complaire dans ses inquiétudes ou bien se flatter et
vouloir se montrer sous un jour qui est faux. De fait, peu d'écrivains ont mené de bout en bout un journal
intime. Beaucoup, comme Gide, l'on arrêté en y voyant trop de complaisance. La sincérité dans la
connaissance de soi peut-être assez trouble. Illusion que cette prétendue sincérité par laquelle on pourrait se
connaître directement soi-même...
Qu'en est-il donc du pouvoir réel de la sincérité ? La connaissance de soi peut-elle être sincère? Cette
question signifie donc que l’on précise la portée de la lucidité, que l’on montre si oui ou non la conscience
peut atteindre à une certaine transparence."

• Bien observer les trois moments. Une introduction ratée :


"Depuis Les célèbres Confessions de Rousseau, la littérature de l'introspection nous a habitué à l'idée que
la sincérité dans l'écriture de soi est un moyen de faire le point vis à vis de ce que l'on est, de tenter de mettre au clair
ses doute: en bref: de mieux se connaître. L'autobiographie est un genre littéraire très prolixe. Aujourd'hui, sur
Internet, une mode a lancé le journal intime offert aux lecteurs. La justification que donnent ceux qui écrivent leur
Journal, c'est de pouvoir mieux se connaître en s'accordant un moment de retour sur soi.
Qu'en est-il donc du pouvoir réel de la sincérité ? La connaissance de soi peut-elle être sincère? Cette question

2/7
signifie donc que l’on précise la portée de la lucidité, que l’on montre si oui ou non la conscience peut atteindre à une
certaine transparence.".
Cela ne va pas, parce quele problème n'est pas posé, la question arrive et n'a pas été transformée en problème. Cette
erreur est fréquente au bac. Ne la faîtes pas, soignez votre introduction. Vous devez embarrasser le lecteur qui doit
sentir que c'est un vrai problème et pas une simple question.
6 Quelques types courants d'introductions en fonction des sujets
La meilleure des introduction est celle qui se dégage directement de l'analyse de la question posée. Il faut proscrire toute
démarche formelle. L'exercice de l'introduction n'est pas à prendre à la légère. Cependant, suivant les sujets, en relation
avec le problème qu'il posent, on se retrouve dans plusieurs cas de figure assez fréquents:
a) mise en cause de l'opinion commune
On part d'un mythe très répandu, qui imprègne la pensée commune, puis on émet une critique qui porte la contradiction,
enfin on vient au sujet.
• Par exemple, sur un sujet portant sur le désir, on remarquera que l'on pense d'ordinaire que
c'est la satisfaction de multiples désirs qui apportent le bonheur, si bien qu’à la limite, le
bonheur et la consommation, sont une seule et même chose. Mais est-ce bien vrai ? N'est-ce pas
plutôt quand on modère ses désirs que l'on se donne une vie heureuse parce qu'équilibrée ?

b) relativisation culturelle d'une évidence


On prend une idée couramment admise dans notre société, on la développe, puis on montre que dans d'autres contextes,
il en serait tout à fait autrement ; aussi l'évidence prétendue de l'idée n'a-t-elle pas de fondement solide. Par exemple :
• Selon la sociologie de la mort, nous vivons en Occident la mort sur un refus désespéré et la
compréhension de la mort comme une tragédie, une agression contre la vie, mais chez des
peuples africain, la mort n'est pas ressentie de manière aussi tragique, elle est fêtée dignement.

c) Relativisation historique d'une évidence


Approche semblable à la précédente, mais au lieu de considérer la dimension de l'espace, on considère les coordonnées
du temps.. Ainsi, on part d'une conception que nous croyons admise dans notre société comme une sorte d’évidence
intemporelle. Nous croyons que beaucoup de nos opinions vont de soi. Pourtant, dans un autre contexte historique, il en
était tout à fait autrement. D'où la mise en cause de notre prétendue évidence. Exemple:
• On considère que le temps linéaire est la représentation la plus évidente du temps.
Nous vivons encore largement sur le mythe d'un progrès à l'infini, le progrès des
sciences et de la technique. Nous aimons cette idée que nous évoluons sur une
ligne droite, cela nous donne par ailleurs le sentiment d'une supériorité par
rapport aux temps qui nous ont précédé. Cependant, ce concept du temps est très
tardif. Les traditions anciennes partent d'une représentation circulaire du Temps.
Le temps se meut en cercle dit Platon. La Nature travaille par cycles. La
cosmologie contemporaine revient très aisément à cette idée. N'est-ce pas une
naïveté de raisonner à partir d'une représentation linéaire du temps ?

d) Formulation d'un paradoxe


Cette méthode consiste à partir d'une idée admise, puis à montrer quels en sont les conséquences prévisibles vers les
faits. Ensuite, on mentionne un autre fait qui contredit complètement les conséquences normalement attendues, faisant
naître le paradoxe. C'est l'approche la plus habile. Par exemple:
• Autrefois, dans une société moins libre, les mariages étaient arrangés par les familles, et ne
correspondait donc pas à un voeux des conjoints. Il semble dès lors logique que de telles unions
ne pouvaient être stables et engendraient d'elles-mêmes une insatisfaction dans la vie de couple
et une vie malheureuse. A partir du moment où dans la société les moeurs se libèrent, chacun
peut donc librement choisir celui ou celle qui sera sa compagne et cela permet à chacun de
préparer son bonheur. De là résulte nécessairement que de telles unions, librement choisies
etconsenties, auront un caractère plus stable et garant de fidélité .

Mais qu'observons-nous en fait? Jamais le divorce n'a été aussi fréquent qu'aujourd'hui où un
enfant sur deux au collège a des parents divorcés! Jamais les relations n'ont été aussi instables

3/7
et les situations plus conflictuelles. Est-ce à dire que la liberté laissée en société rend pas pour
autant les gens heureux?

Remarque : il faut ajouter un conseil général : il est


toujours pertinent de se donner pour
objectif de définir les termes du sujet dès l'introduction. cependant, il ne faut pas pour
autant que l'introduction ne soit qu'une liste de définition. Si vous arrivez à faire les deux, parfait.

II Elaboration du plan
7 Etudier la forme de la question posée
Avant de se lancer dans un plan, et pour trouver la meilleure manière de traiter le sujet, il faut réfléchir à la façon dont
est posée la question, à sa formulation littérale. Trois solutions possibles :
a) soit c'est une question en réponse par oui/non
Dans ce cas de figure, il faudra avoir le soin de ne négliger ni le oui ni le non. Une étude qui charge trop d'un côté sans
rendre justice à l’autre est trop partiale et risque fort d'être incomplète. Cela ne veut pas dire qu'il faille bâtir le devoir en
thèse antithèse, ce qui est assez pauvre. Cela signifie qu'il faudra examinerl'ambiguïté dans les choses-mêmes.
• Exemple : Peut-on concevoir une perception désintéressée?
Le recours à l'inconscient autorise-t-il l'alibi de l'inconscience?

b) soit une réponse en alternative


Il faut ici faire une remarque semblable à ce qui précède avec une insistance plus grande. Dans une alternative, un choix
brutal est imposé, on considère dans la formulation même sur sujet qu'il y a un dilemme qui impose un choix. Celui-ci
doit effectivement apparaître dans la copie, faute de quoi justement le sujet n'aurait guère de sens. Là aussi, il serait
maladroit de bâtir le devoir en thèse antithèse. Mieux vaut se mettre à la recherche d'un point de vue précis pour
examiner les raisons qui nous font pencher d'un côté, voir de quel point de vue nous pouvons pencher de l'autre côté. Il
est bon que le dilemme demeure inquiétant tout au long du devoir
• Exemple: L'espace est-il subjectif ou objectif?

c) soit une réponse ouverte


La voie est libre dans ce genre de sujet, aucune orientation n'est prédonnée. Cela laisse la possibilité de se lancer dans
toutes les directions et d'oublier des aspects importants du sujet. Il est indispensable de recenser les domaines
d'application du sujet. Peut-être sera-t-on conduit alors à hiérarchiser les valeurs. Prendre garde ici à l'énumération sans
fin. Le mieux est d’opérer une classification précise.
• Exemple: Que faut-il respecter?

8) Faire le plan par écrit en trois questions


Trouver trois questions qui chacune ouvriront une partie du devoir . On va de la question la plus élémentaire, vers la
question la plus essentielle. Il ne faut pas que la dernière répète la question du sujet.
Sur une feuille, placer à distance égale les question qui gouverneront chacune des parties. La règle est: une question
précise pour chaque partie, afin de lancer la réflexion sur un point de vue sur le sujet. Ces questions se sont déjà
imposées auparavant en étudiant le sujet
Ne jamais perdre de vue l'idée que l'on va du banal vers le génial, de l'élémentaire vers l'essentiel. Il doit y avoir une
progression logique du devoir. Si on peut inverser deux parties, c'est que le plan est mauvais.
Exemples pour le sujet précédent:
I. Que signifie l'expression connaissance de soi?
II. Qu'est-ce qui rend difficile une sincérité vis-à-vis de soi-même?
III. Doit-on, si la sincérité est un exercice difficile, lui préférer une approche de soi indirecte?
9) poser les éléments d'une argumentation

4/7
Après chaque question, mettre sur le brouillon du plan des éléments pour permettre l'analyse.
Pourront y figurer:
a) un exemple précis au moins par partie du devoir. Il peut-être emprunté à la littérature, comme modèle d'une analyse
que l'on veut conduire Il peut-être tiré des faits d'actualité ou de l’histoire. Dans nos exemple, le journal intime d'Amiel,
les confessions de Rousseau.
b) une expérience phénoménologique Le sujet peut relever d'une analyse phénoménologique dans laquelle nous
pouvons nous impliquer pour la décrire. L'expérience de l'envie dans un sujet sur le désir. Ici l'examen de conscience
que je ferais sur le papier.
b) des analyses du langage courant Reprise des recherches précédentes, il s'agit de bien sentir la présence d'une
question dans la vie quotidienne et de montrer que le sens commun repère certaines idées qui sont essentielles.
c) des thèses empruntées à des philosophes. On peut ainsi reconstruire soigneusement la théorie de tels auteur sur tel
surjet et l'appliquer au problème qui nous occupe dans le devoir. Ne jamais citer en l'air. Développer les raisons. Une
citation doit pouvoir s'enlever du devoir sans que cela porter préjudice à la continuité de la réflexion. Ne jamais faire
référence à des "opinions" de philosophes, mais à des thèses de philosophes. Une idée doit avoir sa justification
argumentée. sur le sujet précédent, il serait bien vu de recourir à Sartre, à Freud. Voir aussi les textes sur la lucidité de
Krishnamurti dans De la connaissance de soi.
d) des connaissances d'ordre scientifique. Elément valide pour les sujets qui ont une référence à des théories en cours,
que ce soit dans les sciences de la Nature ou dans les sciences humaines.
e) Des distinctions conceptuelles précises et des définitions. Au cours de la copie, il va falloir tout à la fois relier et
distinguer, classer et ordonner. "Selon les culture... Du point de vue moral... du point de vue social par contre... "
Il va de soi, bien sûr, que l'élève s'appuiera sur sa culture personnelle et sa maîtrise du cours du professeur
Se servir de l'anthologie de textes donnée en terminale.
Chercher une bibliographie traitant directement du sujet.
Sur Internet, vous pouvez aussi trouver une information utile. Il ne faudra jamais recopier textuellement, mais
reprendre à son compte ce qui nous semble juste.
III Rédaction (compter les trois heures suivantes de l’épreuve)
Une fois en possession d'un plan détaillé, on se lance dans la rédaction.
10. Recopier l'introduction faite au brouillon
Essayer d'améliorer la formulation. Une bonne introduction est courte, directe, incisive. Elle pose très nettement le
problème du sujet en laissant le lecteur dans l'embarras. Il n'est pas du tout nécessaire de donner un plan. Cela brise le
suspens de la lecture ! Le correcteur n'a pas envie de lire trois fois la même chose (annonce en introduction,
développement et répétition en conclusion). Ce qu'il faut par contre bien faire, c'est 1° poser le problème, 2° donner le
sujet, 3° expliciter ensuite le sens de la question posée.
11. Rédiger le corps du devoir
Garder près de soi le plan avec ses notes. Cela suffit. Après l'introduction donc, poser la première question, puis
s'engager dans un raisonnement que l'on ne lâchera pas avant la dernière ligne du devoir. Le fil du raisonnement ne doit
pas être perdu.
12. Pendant la rédaction, garder à l'esprit les conseils suivants :
a) au cours du devoir tous les termes du sujet devront être définis.
b) Ne pas avancer en l'air des affirmations sans prouver. Mieux vaut toujours procéder de façon analytique, partir d'un
exemple etdégager une idée que l'inverse, affirmer et chercher ensuite des faits pour se justifier.
c) Se garder de toute dérive en gardant bien à l'esprit le problème posé. Se méfier des associations d'idées. Rester
mobilisé par la problématique du sujet. On ne doit pas dériver vers une exposé de cours.
d) Ne pas se borner à accumuler des exemples, cela ne fait pas une réflexion. Si la pensée ne dégage pas l'essentiel de ce
qu'un seul exemple peut exprimer, on s'égare dans des anecdotes.
c) Inversement, les généralités creuses, les grands principes qui restent dans le vague le plus complet, sans enracinement
dans le réel ne font pas non plus une réflexion solide. Il faut des points d'ancrage dans les choses-mêmes. Il faut que l'on

5/7
sente le pathétique de chaque sujet. Quelques exemples bien choisit font cet ancrage dans le réel.
d) Considérer que l'on fait de la recherche sur un problème philosophique. Nous partons à la découverte des choses-
mêmes, pour mieux comprendre la difficulté qui nous est proposée.
e) Il est parfois pertinent de dresser un portrait du type qui incarne le thème qui est en cause. Par exemple sur la
sincérité, le portrait de l'homme sincère.
f Il est bon, pour relancer sa propre pensée quand elle est un peu en panne, pour stimuler le lecteur, de poser une
question, dans le cours même de la réflexion.
13) Soigner les transitions
Le lecteur doit sentir qu'il y a nécessité de passer à une autre partie, pour que l'investigation soit complète. Souvent,
cette nécessité se dégage de l'insuffisance du point de vue qui a été développé dans la partie précédente. On ne devrait
pas pouvoir déplacer les parties arbitrairement, ni se demander pourquoi tout d'un coup on passe à autre chose. La
transition se fait soit au début de la partie qui suit, soit à la fin de la partie précédente.
14) Rédiger la conclusion
Reprendre les notes pour une conclusion préparée au brouillon est essayer d'améliorer la formulation. Il est bon de
revenir directement à la question posée. Exemple :
"Nous nous demandions si la connaissance de soi peut-être sincère, il nous apparaît maintenant que..."
C'est dans l'introduction que l'on donne ce qui nous semble la meilleure des réponses à apporter à la question posée,
celle qui semble la plus complète, la plus juste, la plus raisonnable. Essayer de finir en beauté. Penser que la conclusion
est la dernière impression que vous laissez au correcteur. Il est bon de conclure dans une élévation de la pensée ou une
ouverture vers une autre question que l'on pourrait ensuite se poser, sans que cela remette en cause les acquis du devoir.
15) Tout relire dans le détail
Chasser les fautes d'orthographe, vérifier la ponctuation. Couper des phrases trop longues. Attention aux excès des
effaceurs qui délavent complètement l'écriture.

Défauts à éviter
Qualités d’une bonne dissertation

L’introduction ne soulève aucun problème et néglige l’enjeu du sujet. Elle est faite de banalités valides pour
un autre sujet. Le style est lourd et maladroit. Le sujet n’est pas compris ou ramené à un autre thème.
L’introduction pose nettement le problème du sujet, l’enjeu a été perçu dès les premières lignes du devoir.
L’introduction s’appuie sur des positions précises. Elle est rédigée dans un style clair et interrogatif.
Le corps du devoir manque d’unité. : on assiste à un catalogue d’opinions dont le fil conducteur n’apparaît
pas. Pas de lien entre les idées, ni de progrès de la pensée vers une conclusion.
Le corps du devoir possède une bonne unité. La pensée progresse effectivement vers une conclusion. Le
candidat a le souci de démontrer ce qu’il avance. Les idées sont bien liées.
Pas de plan rigoureux, pas de transition logiques, d’étude systématique, de tentative de classification.
Un plan précis apparaît dans une présentation qui pose une question au début de chaque partie.
Le candidat ne voit qu’un aspect limité du sujet et adopte un point de vue très partial, la perspective est trop
étroite.
Le candidat a été sensible à la complexité du problème posé. La réflexion est complexe et nuancée.
Le candidat semble proposer un plan, mais ne le suit pas. les questions posées n’étant pas suivies d’un
examen pouvant conduire à une réponse.
Le candidat suit le plan qu’il donne lui-même dans sa démarche et tente une élucidation de la problématique
soulevée.
Le devoir ne développe que des généralités vagues sans souci d’examen critique.
Le candidat manifeste un réel souci d’examen critique, tout en manifestant un esprit de synthèse.

6/7
Copie hors sujet, le candidat glisse vers l'exposé d'un thème correspondant à un cours. La spécificité du sujet
est vite oubliée.
La copie reste dans le cadre du sujet et propose un approfondissement du problème, sans sortir des limites
de la question posée.
Pensée confuse se perdant dans des abstractions mal maîtrisées et un langage très rhétorique. Le candidat
n'apporte pas de définitions des termes, fait des glissements de sens et se contredit.
Le candidat manifeste le souci de définir clairement les termes du sujet et il garde le respect de sa propre
cohérence. La copie conserve un langage clair qui n’outrepasse pas la culture du candidat : bonne maîtrise
des concepts
La pensée manque d'appui dans le réel et en reste à des abstractions confuses, au lieu d'une description
précise de ce qui est
La pensée garde le souci du réel .Le candidat a su trouver le pathétique du problème posé et cerner les limites
de l’opinion à ce propos.
On cherche vainement des exemples; la pensée flotte dans des généralités mal rattachées au vécu.
Le candidat se perd dans une interminable énumération d'exemples sans analyses
Quelques exemples bien choisis sont proposés et correctement analysés. Le candidat cherche à être bien
compris, tout en ne quittant pas le terrain de l'analyse conceptuelle
De graves contresens sur la pensée des auteurs, la culture philosophique est mal assimilée.
Le candidat possède une culture philosophique sérieuse: la pensée des auteurs est correctement exposée et
analysée.
Le devoir est plein de sous-entendus, d'affirmations gratuites, d'idées soi-disant évidentes qui demanderaient
justification.
La pensée est nette, franche, chaque idée est développée en elle-même et avec ses raisons.
Style confus, vocabulaire est souvent impropre, la pensée est répétitive dans la banalité.
Style clair, vocabulaire bien employé, pensée précise, et distincte: on a affaire à un véritable raisonnement.
Le ton est sans relief, l'exposé très scolaire et impersonnel, le candidat ne semble guère concerné par ce qu'il
écrit
Le ton est vivant et l'expression a un caractère personnel. Le candidat s'est vraiment engagé dans la
résolution du problème.
La conclusion n'apporte rien au devoir, elle reste non démontrée ou elle vient en contredire toute la
démarche.
Conclusion originale, soignée et qui découle du reste du devoir, tout en prolongeant son interrogation.

7/7

Vous aimerez peut-être aussi