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méthode de la

dissertation
INTRODUCTION
Objectif : montrer qu'il y a DEBAT
(Règle : on ne cite aucun auteur en introduction)

[Au brouillon : analyser le sujet pour définir les termes.]

Étape 1 : Justifier le sujet : toujours partir de l'opinion commune + argument et d’un exemple : « On
peut d'abord répondre à cette question affirmativement. En effet... »

Étape 2 : Formuler une objection: trouver un contre argument qui dépasse l'opinion commune, un
contre-exemple, « Cependant...En effet...»

Étape 3 : Formuler le problème (transformer la question grâce aux étapes 2 et 3 et grâce aux repères) :

● soit en créant une alternative : « Faut-il comprendre X comme… ou bien au contraire comme… ?»
● soit en montrant les enjeux problématiques : « Si X est... alors... ? »

Étape 4 : annonce du plan


COMMENT FAIRE UN BROUILLON?

● Analyser le sujet et dégager le problème (30 min)

● Bilan des connaissances : lister les repères, définitions, auteurs dont on pourra
se servir pour traiter la question. (15min)

● Construire un plan détaillé en 3 parties (30 min)

● Rédiger une introduction (30 min)

● Rédiger le développement, en se relisant au fur et à mesure (1h30min)

● Se relire (15min)
BOITE A OUTILS

Pour problématiser en introduction

● Transposez la question posée dans la vie réelle. A quelles situations renvoie cette
question ? Apportez-vous toujours la même réponse selon les situations ?

● Travaillez sur les termes du sujet. Définissez-les en les distinguant des termes qui sont
similaires. Trouvez des synonymes, des antonymes.

● En quoi les termes du sujet n'ont pas toujours le même sens selon les situations où ils sont
employés ?

● Utilisez les repères afin de créer des oppositions.


COMMENT ANALYSER?
Savoir est-ce cesser de croire ?

Etape 1: analyser pour définir

Conseils : 1) se demander quel est le sens de chaque mot dans le langage courant ?

2) chercher les synonymes et les contraires

L’analyse du sujet permet de dégager 1) les notions impliquées ( mais non visibles)

2) les repères (notions qui s’opposent, outils pour penser)


ANALYSE DU SUJET
Savoir est-ce cesser de croire ?
Cesser : synonyme = / contraire =

Savoir : syn = Croire : syn =

contraire = contraire =

notion(s) impliqué(s) : VERITE

repères :
ANALYSE DU SUJET
Savoir est-ce cesser de croire ?
Cesser : synonyme = arrêter, interrompre / contraire = continuer

Savoir : syn = connaissance, vérité certitude Croire : syn = admettre, tenir pour vrai, foi

contraire = être incertain, croire contraire = savoir, certitude

notion(s) impliqué(s) : VERITE

prouvée manque de preuve

repères : croire / savoir, objectif / subjectif, certain /probable


Définir grâce à l’analyse
Savoir est-ce cesser de croire ?

Etape 1: définir

savoir ce n’est pas cesser c’est arrêter croire c’est tenir pour vraie

seulement admettre une définitivement quelque (ou fausse) une chose

chose, c’est être certain chose, une action ou sans être certain de cette

de la vérité (ou fausseté) une pensée chose

de cette chose
Définir grâce à l’analyse
Savoir est-ce cesser de croire ?

Etape 1: définir

savoir ce n’est pas cesser c’est arrêter croire c’est tenir pour vraie

seulement admettre une définitivement quelque (ou fausse) une chose

chose, c’est être certain chose, une action ou sans être certain de cette

de la vérité (ou fausseté) une pensée chose

de cette chose
Etape 2: Justifier le sujet
Savoir est-ce cesser de croire ?
Après avoir analysé le sujet, relire la question d’ensemble en remplaçant les termes par leur
définition

Demandez vous quelle est la réponse de l’opinion commune à la question posée

Commencez par justifier cette opinion commune, à l’aide des définitions et d’un exemple

“Nous pouvons d’abord répondre que oui, savoir marque un arrêt dans la croyance. En effet, lorsque
je crois qu’une chose est vraie en réalité je n’en suis pas certain, mais lorsque je sais qu’une chose est
vraie je deviens certain, je ne peux plus en douter. Une croyance cesse d’être une croyance au moment
Idée
ou elledirectrice… + argument
devient prouvée, vérifiée. Alors elle cesse d’être une croyance subjective pour devenir un savoir
objectif. Par exemple je peux croire mon ami(e) qui me dit que demain il y aura un contrôle de
philosophie, mais mon ami(e) peut se tromper et je ne suis vraiment certain de l’information qu’une fois
que je l’ai vérifiée moi-même. “
Etape 2: Justifier le sujet
Savoir est-ce cesser de croire ?
Après avoir analysé le sujet, relire la question d’ensemble en remplaçant les termes par leur
définition

Demandez vous quelle est la réponse de l’opinion commune à la question posée

Commencez par justifier cette opinion commune, à l’aide des définitions et d’un exemple

“Nous pouvons d’abord répondre que oui, savoir c’est arrêter de croire. En effet, lorsque je crois
qu’une chose est vraie en réalité je n’en suis pas certain, mais lorsque je sais qu’une chose est vraie je
deviens certain, je ne peux plus en douter. Une croyance cesse d’être une croyance au moment ou elle
devient prouvée, vérifiée. Alors elle cesse d’être une croyance subjective pour devenir un savoir
objectif. Par exemple je peux croire mon ami(e) qui me dit que demain il y aura un contrôle de
philosophie, mais mon ami(e) peut se tromper et je ne suis vraiment certain de l’information qu’une fois
que je l’ai vérifiée moi-même. “
Étape 3: formuler une objection
Savoir est-ce cesser de croire ?
Relire le sujet en se plaçant d’un autre point de vue ou du point de vue contraire

Faire varier le sens des termes = travail sur les notions (s’aider des repères)

Formuler un contre argument qui dépasse l’opinion commune, un contre-exemple qui


montre qu’une autre solution intelligente est possible et valable.

“Mais d’un autre côté ‘’cesser’’ marque un arrêt complet, or on peut se demander si la
connaissance met définitivement fin à la croyance ou si elle réduit la croyance sans jamais en
sortir. Nos connaissances ne sont peut être pas certaines mais seulement probables. Par
Cependant
exemple la cette première
science idéelepeut
qui est être remise
modèle de la en question car…
connaissance certaine évolue, se corrige, elle ne
constitue donc pas un savoir prouvé de façon définitive. Il semble donc aussi légitime de penser
qu’il n’y a pas de frontière absolue entre croire et savoir “
Étape 3: formuler une objection
Savoir est-ce cesser de croire ?
Relire le sujet en se plaçant d’un autre point de vue ou du point de vue contraire

Faire varier le sens des termes = travail sur les notions (s’aider des repères)

Formuler un contre argument qui dépasse l’opinion commune, un contre-exemple qui


montre qu’une autre solution intelligente est possible et valable.

“Cependant ‘’cesser’’ marque un arrêt complet, or on peut se demander si la connaissance met


définitivement fin à la croyance ou si elle réduit la croyance sans jamais en sortir. Nos
connaissances ne sont peut être pas certaines mais seulement probables. Par exemple la
science qui est le modèle de la connaissance certaine évolue, se corrige, elle ne constitue donc
pas un savoir prouvé de façon définitive. Il semble donc aussi légitime de penser qu’il n’y a pas
de frontière absolue entre croire et savoir. “
Étape 4: problématique
Savoir est-ce cesser de croire ?

?
transformer la question grâce aux étapes 2 et 3 et grâce aux repères :

● soit en créant une alternative : « Faut-il comprendre X comme… ou bien au contraire


comme… ?»
● soit en montrant les enjeux problématiques : « Si X est... alors... ? »

!!! A ne jamais faire : répéter le sujet !!!

“ le problème est donc le suivant : savoir est-ce sortir définitivement de la croyance ou bien au
contraire savoir est-ce réduire le nombre de nos croyances sans jamais rompre définitivement
avec elles ? ”
Étape 4: problématique
Savoir est-ce cesser de croire ?

?
transformer la question grâce aux étapes 2 et 3 et grâce aux repères :

● soit en créant une alternative : « Faut-il comprendre X comme… ou bien au contraire


comme… ?»
● soit en montrant les enjeux problématiques : « Si X est... alors... ? »

!!! A ne jamais faire : répéter le sujet !!!

“ le problème est donc le suivant : savoir est-ce sortir définitivement de la croyance ou bien au
contraire savoir est-ce réduire le nombre de nos croyances sans jamais rompre définitivement
avec elles ? ”
Rédaction introduction après analyse complète
(2) Nous pouvons d’abord répondre que oui, savoir c’est arrêter de croire. En effet, lorsque je crois qu’une chose
est vraie en réalité je n’en suis pas certain, mais lorsque je sais qu’une chose est vraie je deviens certain, je ne
peux plus en douter. Une croyance cesse d’être une croyance au moment ou elle devient prouvée, vérifiée. Alors
elle cesse d’être une croyance subjective pour devenir un savoir objectif. (3) Cependant ‘’cesser’’ marque un
arrêt complet, or on peut se demander si la connaissance met définitivement fin à la croyance ou si elle réduit la
croyance sans jamais en sortir. Nos connaissances ne sont peut être pas certaines mais seulement probables.
Par exemple la science qui est le modèle de la connaissance certaine évolue, se corrige, elle ne constitue donc
pas un savoir prouvé de façon définitive. Il semble donc aussi légitime de penser qu’il n’y a pas de frontière
absolue entre croire et savoir. (4) Le problème est donc le suivant : savoir est-ce sortir définitivement de la
croyance ou bien au contraire savoir est-ce réduire le nombre de nos croyances sans jamais rompre définitivement
avec elles ? (5) Nous défendrons d'abord l'idée que la connaissance marque un arrêt définitif de la croyance.
Cependant nous verrons que le savoir ainsi acquis n'est pas définitif, que la science progresse, et qu'elle
n'échappe donc pas complètement à la croyance. Enfin nous montrerons que cela ne remet pas pour autant en
cause la valeur du savoir scientifique.
Étape 5: construction du plan
Savoir est-ce cesser de croire ?
Construction du plan : chaque partie doit répondre au sujet

Organiser les solutions de la plus évidente (opinion commune) vers la plus réfléchie

Ranger les arguments sous chaque partie correspondante + trouver des exemples +
transition

I/ ………………………….

II/ ………………………….

III / ………………………..
plan détaillé

I/ …………………………………….

1) Argument 1: 2à3
Ex : arguments
par partie
Transition:
Structure du développement :
II/ …………………………………….

1) Argument:
1) Idée directrice de la partie

Ex: 2) Argument, concept, auteur


Transition: pour défendre l’idée directrice
III / …………………………………...
3) Exemple illustratif
1) Argument:

Ex:
plan détaillé : savoir est-ce cesser de croire ?

I/ savoir c’est arrêter définitivement de croire

1) Argument: contrairement à la croyance qui est subjective le savoir est vérifié, prouvé

Ex : la croyance dans le géocentrisme (la terre immobile) a dû être abandonnée le jour ou la science a prouvé qu’elle était en orbite
autour du soleil (héliocentrisme)

Transition: Mais y a-t-il des vérités définitives en science?

II/ la croyance et le savoir ne sont pas séparés

1) Argument: le savoir de la science évolue, progresse, il n’est donc pas définitif

Ex: La physique de Newton bien qu’ayant une grande puissance explicative a été remise en cause par les travaux d’Einstein sur la
relativité générale

Transition: alors la science n’est-t-elle qu’un croyance parmi d’autres?

III / le fait que les résultats de la science ne soient pas définitifs ne remet pas en cause la valeur de la science

1) Argument: les nouvelles théories ont un pouvoir explicatif plus grand que les anciennes.

Ex: la relativité générale intègre la mécanique de Newton et en plus explique l’anomalie de la trajectoire de Mercure, phénomène
inexplicable par la physique newtonienne
LE DÉVELOPPEMENT
Il y a 3 parties au développement (I, II, III) : CHAQUE PARTIE DOIT EXPLICITEMENT RÉPONDRE AU SUJET

Objectif : résoudre par étapes le problème posé en introduction, 1) en envisageant différentes solutions de façon argumentée, 2) en
hiérarchisant les solutions de la plus évidente (opinion commune) vers la plus réfléchie. La 3ème partie est celle qui représente votre
solution et votre conclusion.

Chaque partie contient :

Paragraphe 1 : l'idée principale de la partie. Commencez la partie par une réponse claire à la question posée « Dans un premier
temps on défendra l'idée que... »

Paragraphe 2 : l'argument qui défend l'idée principale au moyen d'une référence philosophique (ou d'un argument personnel si vous
n'avez pas de référence) : « En effet... parce que... »

Paragraphe 3 : l'exemple qui illustre votre argument (tiré de votre culture personnelle, historique, artistique, de la vie quotidienne).

… x2 ou x3

Paragraphe 7 : le bilan (ce qui a été acquis dans la partie) et la transition. Chaque partie propose une solution au sujet, qui sera soit
éliminée soit précisée dans la partie suivante. La transition doit montrer que la solution qui vient d’être envisagée pose
problème, d’où la nécessité d'examiner une nouvelle solution plus complète dans la partie suivante.
Exercice 1 : rédiger une partie
1) Sujet: savoir est-ce cesser de croire. Partie 1 : oui savoir c’est arrêter définitivement de croire. Suivez les étapes
suivantes.

A/ Répondre explicitement au sujet en annonçant l’idée directrice de la partie + développer l’idée principale
(décrivez la notion centrale, dites à quoi elle s’oppose)

B/ Construire un 1er argument en utilisant Platon (critique de l’opinion) pour défendre votre idée directrice

C/ Trouvez un exemple pertinent pour illustrer votre argument

D/ Construire un 2è argument en utilisant le repère subjectif/objectif

E/ Trouvez un exemple pertinent pour illustrer votre argument

F/ Cherchez une limite ou une objection à cette idée que “savoir c’est CESSER de croire”, soit en travaillant sur le
repère subjectif/objectif, soit en interrogeant le sens du mot “cesser” qui lie les 2 notions du sujet.
exercice 2 : travailler l’objection

Conseil : De façon générale, l'objection consiste à se demander si l'idée qu'on vient de défendre
est vraie dans TOUS LES CAS, ABSOLUMENT ? Et à montrer que NON.

F/ Cherchez une limite ou une objection à cette idée que “savoir c’est CESSER de croire”, soit en
travaillant sur le repère subjectif/objectif, soit en interrogeant le sens du mot “cesser” qui lie les 2
notions du sujet.

Exemple 1:

Exemple 2 :
Exercice 2 : travailler l’objection

Voici une série d’affirmations, formulez une objection en raisonnant par l’absurde.

raisonnement par l’absurde = Si X est vrai alors il a pour conséquence Y,

or Y est faux (contre exemple), donc X aussi est faux.

1) Il faut douter de tout


2) la science est un savoir absolu
3) la vérité est mon opinion
4) le moi est une illusion
5) on peut rendre justice soi-même
conclusion
La conclusion fait le bilan de votre raisonnement, et doit répondre explicitement au
sujet. Votre réponse doit correspondre à la position soutenue dans votre partie III.
(!!! Toujours finir par affirmer une réponse, pas de conclusion relativiste “ça dépend…” !!!)

Nous avons d'abord montré qu'il y a une différence essentielle entre tenir pour vrai et
savoir qu'une chose est vraie. Mais nous avons vu par la suite que même la connaissance
scientifique n'est pas définitive et que donc le savoir n'est pas absolument distinct de la
croyance. Cependant cela ne remet pas en cause la valeur de la science qui n'est pas une
croyance parmi d'autres. La science progresse indéfiniment vers la certitude comme vers
son idéal. Ce n'est un savoir certain mais c'est le savoir le plus probable. Savoir n'est donc
jamais cesser de croire mais cela ne remet pas en cause la valeur du savoir acquis.
conclusion
La conclusion fait le bilan de votre raisonnement, et doit répondre explicitement au
sujet. Votre réponse doit correspondre à la position soutenue dans votre partie III.
(!!! Toujours finir par défendre votre dernière position, pas de conclusion relativiste “ça
dépend…” !!!)

Nous avons d'abord montré qu'il y a une différence essentielle entre tenir pour vrai et
savoir qu'une chose est vraie. Mais nous avons vu par la suite que même la connaissance
scientifique n'est pas définitive et que donc le savoir n'est pas absolument distinct de la
croyance. Cependant cela ne remet pas en cause la valeur de la science qui n'est pas une
croyance parmi d'autres. La science progresse indéfiniment vers la certitude comme vers
son idéal. Ce n'est un savoir certain mais c'est le savoir le plus probable. Savoir n'est donc
jamais cesser de croire mais cela ne remet pas en cause la valeur du savoir acquis.

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