EP REUV E DE HLP

Prépar atio n pr éalable à l'écri t et à l'oral

(Partie I)

Préparation préalable à l'écrit et à l’oral

(Partie I)

Que faire au brouillon avant d'exposer ses idées ?

I. L'écrit
Il y a deux types d'écrits en HLP, les écrits qui sont liés à la question de littérature
et les écrits qui sont liés à la question de philosophie. Les deux sont reliés par
l'humanité et les humanités. Les humanités, ce sont une manière d'approcher
l'homme dans sa généralité et dans sa profondeur afin de mieux comprendre le
monde contemporain et mieux s'y préparer comme cela est indiqué dans la fiche de
présentation du programme. L'humanité, ce sont tous les aspects qui permettent de
comprendre l'homme tant au niveau individuel que collectif et social. Les humanités
ce sont toutes les sciences qui aident à comprendre l'homme dans sa complexité
sans s'arrêter aux préjugés et aux apparences.

Les exercices d'HLP s'ordonnent autour de textes qu'il faut comprendre. La lecture
des textes y est centrale. Elle oblige à l'écoute de l'autre et des idées nouvelles et
anciennes pour ouvrir l'esprit à la post-modernité. Cette lecture suppose un
entraînement régulier et une grande ouverture d'esprit pour résister à des discours
souvent désuets.

Ces exercices s'ordonnent ensuite autour d'une réflexion que le candidat doit
opérer en partant de ces textes.

Aucune réussite à ces exercices n'est possible sans un travail régulier. Il faut donc
développer des méthodes de lecture des textes mais aussi des méthodes pour
exposer ses idées sur le texte lu. Mais surtout, il importe de relier les textes lus aux
expériences vécues et à la bonne compréhension et lecture du monde qui nous
entoure et à ses crises complexes.

A. Les méthodes de lecture des textes destinés à ouvrir l’esprit de l’élève

Aucun des textes proposés ne peut être compris s'il n'est pas LU PLUSIEURS FOIS
et s'il n'est pas préparé.

Il existe plusieurs méthodes de lectures, deux sont proposées dans cette fiche : la
toile d'araignée et la lecture pas à pas.

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Prépar atio n pr éalable à l'écri t et à l'oral
(Partie I)

La toile d'araignée : Il s'agit de cerner la complexité du texte en lisant d'abord le texte

une première fois en captant les grandes lignes du texte. Puis ensuite, il s'agit d'entrer
dans la lecture approfondie du texte en le lisant parties par parties puis en créant des
connexions.

La lecture pas à pas : il s'agit ici de lire chaque partie du texte en s'arrêtant lorsque
l'on ne comprend pas ce qu'il signifie. Cette lecture « pas à pas » permet une
compréhension progressive du texte. À chaque lecture je m'arrête pour savoir si j'ai
bien compris. Ensuite je relis l'ensemble.

Conseils de lecture :

Il faut essayer de lire le texte en se demandant quelle est la thèse et l'idée que
soutient l'auteur. Que veut-il nous dire ? Il faut arriver à cette lecture avec une
réponse. Cependant, il faut aussi être prudent et ne pas effectuer des PLAQUAGES.
Un plaquage consiste dans le fait de plaquer sur un auteur des idées qui sont les
nôtres. Nous lui faisons dire ce que nous pensons et pas ce qu'il pense.

Il faut bien avoir analysé nos idées sur le sujet traité avant de lire le texte. En effet,
lorsque nous ne sommes pas d'accord avec un texte, nous pensons qu'il n'est pas
clair. Or le texte est souvent plus clair que nous le pensons. C'est nous qui ne
sommes pas clairs sur sa lecture.

Il faut bien identifier à quelle pensée l'auteur peut s'opposer où dans quel courant
d'idées il se situe, si nous avons des connaissances sur la question.

Il faut arriver VIERGE lors de la lecture du texte et n'avoir aucune idée préconçue. Un
grand texte nous prend souvent au dépourvu. Il soutient des idées qui nous sont
étrangères. Nous devons prendre l'habitude de faire accueil à cette étrangeté et ne
pas en avoir peur.

Sans de telles précautions, la lecture des textes s'avère inutile. Elle n'est d'aucune
aide pour aider l'élève à grandir en voyant en quoi celui-ci peut l'aider à se connaître
et à décrypter le monde qui l'entoure.

De plus, la lecture régulière des textes - essentielle pour la réussite à cette matière -
permet également de s'entraîner à s'exprimer. En effet, on apprend à lire et parler en
écoutant ceux qui ont des facilités sur le sujet, ce qui est le cas des auteurs qui sont
travaillés dans cette matière.

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(Partie I)

B. Les méthodes d’exposition de ses idées

Une fois la lecture du texte opéré, il faut répondre aux questions qui sont posées et
qui peuvent être soit des questions d'interprétation, soit des questions de
compréhension et d'explication d'une partie du texte, soit une question de réflexion.

Le projet d'HLP est d'entraîner à la lecture des ouvrages sans penser nécessairement
comme les auteurs mais en PARTANT DE SES IDEES AFIN DE CONSTRUIRE UNE
PENSEE PERSONNELLE ET ORIGINALE SUR LE SUJET.

Une telle exposition est importante car c'est en exprimant mes idées que j'apprends à
mieux me connaitre et c'est en me connaissant mieux que je peux identifier ce qui
m'aliène et m'interdit de m'épanouir, donc de m'ouvrir au monde qui m'entoure. Or
c'est souvent la fermeture à ce monde qui conduit à de nombreuses attitudes
violentes, paresseuses et fermées.

Il ne faut donc pas avoir PEUR NI HONTE de dire ce que l’on n’en pense ni
d'exprimer son point de vue. Cependant, il faut DISTINGUER OPINION ET PENSÉE.

L'opinion se distingue de la pensée par le fait : d'une part qu'elle est superficielle (on
ne la pense pas vraiment. On bavarde, on parle sans réfléchir) et d'autre part qu'elle
est souvent extérieure à nous (nous la répétons mais ce n'est pas notre idée
personnelle).

L'objectif d'HLP est double : écouter la pensée de l'autre et s'en nourrir puis ensuite
exposer son point de vue pour s'entraîner à l'échange non violent et compréhensif
avec l'autre. L'objectif d'HLP est également de s'entraîner à la prise en compte de la
COMPLEXITE des questions qui sont traitées.

Qu'est-ce que la complexité ? La complexité ce n'est pas la confusion. La complexité

est au contraire la clarté même. Ce qui est très complexe est profond et ce qui est
profond est clair et ordonné.

La complexité c'est que lorsque nous travaillons sur une question, il n'est pas facile
d'être dans l'objectivité.

SOUVENT DEUX RAISONS S’OPPOSENT. CES DEUX RAISONS ONT RAISON. IL

FAUT LES IDENTIFIER MAIS IL FAUT TROUVER LA TROISIÈME QUI VA LES
UNIFIER ET LES RÉUNIR. Penser c'est exposer cette troisième voie qui va permettre
de comprendre les questions et d'aller vers les raisons profondes du sujet et non
rester dans le superficiel.

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(Partie I)

Pour se préparer à l'écrit comme à l'oral, il faut donc CESSER TOUT BAVARDAGE et
s'entraîner à expose le plus souvent possible les raisons profondes de la question en
les pensant sans tabou ni préjugé.

Une pensée est toujours subjective parce qu'elle part d'un sujet. NOUS DEVONS
ÊTRE UN SUJET ET NE PAS CRAINDRE D’EXPOSER NOS IDÉES A L’AUTRE.
CETTE EXPOSITION DEMANDE ELLE MÊME UNE PRÉPARATION QUI VA ÊTRE
PRÉSENTÉE DANS LA FICHE SUIVANTE.

Ce n'est qu'en restant sujet que nous pouvons construire une liberté d'esprit qui peut
nous aider et qui est essentielle pour « survivre » dans un monde contemporain de
plus en plus exigeant et complexe.

II. L'oral
À l'oral, les mêmes règles qu'à l'écrit sont exigées. Cependant il faut se dire que l'on
ne parle pas à l'écrit comme on parle à l'oral.

À l'écrit notre interlocuteur est INCONNU. Il est général et invisible. À l'oral notre
interlocuteur est particulier et VISIBLE.

De plus, il faut savoir qu'à l'oral, il faut privilégier les phrases les plus courtes
possibles afin que notre interlocuteur puisse nous suivre.

Pour exposer ses idées à l'oral, il faut faire un PLAN DÉTAILLE ou éventuellement
adopter des méthodes d'exposition de nos idées par paliers. Le plan détaillé reprend
les grandes lignes de l'exposé dans une petite fiche.

IL NE FAUT PAS TOUT ÉCRIRE.

L'exposition par pallier résume dans une petite feuille de brouillon les grandes idées
que l'on veut exposer afin de ne pas oublier de les transmettre à l'interlocuteur.

À L’ÉCRIT COMME A L’ORAL IL NE FAUT PAS OUBLIER QUE NOUS SOMMES ICI
POUR EXPLIQUER ET TRANSMETTRE. CELA SUPPOSE DE BIEN DÉVELOPPER
ET D’ARGUMENTER NOS IDÉES.

La préparation à l'oral est souvent plus courte. Il faut donc aller le plus possible à
l'essentiel en identifiant les grandes lignes que nous voulons dire. Avant de
s'exprimer, il faut se demander : quel message est-ce que je veux transmettre ?

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(Partie I)

Quelle idée essentielle mes interlocuteurs doivent-ils retenir de mon oral et il faut bien
développer et expliquer cette idée centrale. Cette idée doit être pensée. Elle doit
exprimer nos idées personnelles et être personnelle et singulière.

Les textes ou les auteurs que l'on utilisera pour cet oral ne doivent pas penser à notre
place. Ils doivent être bien compris. Il ne faut pas utiliser un texte que l’on n’a pas
compris. Il faut aussi apprendre à les synthétiser et les analyser. Analyser un texte
c'est le décomposer en ses idées centrales. Le synthétiser, c'est rassembler en
quelques mots ses idées centrales.

Ne jamais oublier à l'oral de ne soutenir que ce à quoi l'on croit profondément et pour
cela, apprendre à déterminer et distinguer ces croyances essentielles.