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Lémilia CHARRUAU

Cyprien RIGNAULT TP5C

Lotissement « le clos du verger »


CONTEXTE
Dans le cadre de nos études, nous avons réfléchi et conçu sur un projet d’aménagement urbain
afin de proposer différentes solutions dans l’optique d’une étude d’assainissement des eaux
pluviales. Notre projet se situe dans la commune de Bourgneuf situé à La Rochelle (17000). La
commune nous engage dans le cadre d’une mission d’ingénierie pour envisager la construction
d’un aménagement urbain de la voirie afin de proposer différentes solutions.

Notre cahier des charges comporte tout d’abord l’élaboration d’une solution de base avec le
dimensionnement d’un collecteur et d’un bassin enterré, puis une variante avec le
dimensionnement de noues, collecteurs + bassin d’infiltration.

Plusieurs hypothèses seront émises lors de cette étude et pourront être soumise à des
critiques.

Note de calculs

DIMENSIONNEMENT COLLECTEURS

METHODE RATIONNELLE :

Avec : A = Surface du BV (ha)

tc = Temps de concentration* (min)

T = Période de retour (5 ans)

C = coefficient de ruissellement

i = intensité moyenne max de la pluie (mm/h)

*tc pris avec la méthode de passini

Qp = Débit de fuite

Nous utilisons la méthode rationnelle qui nous permettra d’obtenir un débit de pointe, afin de
pouvoir dimensionner nos canalisations. Ce débit s’obtient grâce à la formule ci-dessus. Cette
formule rationnelle découle de nos différentes hypothèses sur la constance et l’uniformité de

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la pluie. On calculera premièrement la surface totale ainsi que le coefficient de ruissellement


pour chaque matériau. Ensuite nous distinguerons les deux chemins hydrauliques possible où
nous prendrons le chemin le plus long entre les deux afin d’être du côté de la sécurité. Ceci
permettra de délimiter la pente de chaque chemin et donc l’intensité moyenne max de la pluie.
Pour ces calculs nous émettons des hypothèses par rapport aux coefficients de montana
prient : nous estimons une pluie de durée de 6 min à 30 min sur une période de retour de 5
ans.

Les valeurs de coefficient de


ruissellement propre à chacun des
matériaux possédaient un Cmax ainsi
qu’un Cmin. Nous avons calculé la
moyenne pour chaque matériau.

Nous avons 2 chemins possibles jusqu’au


bassin : Comme on peut le constater le
chemin le plus long sera celui passant sous
terre pour rejoindre le BV (en orange). On
a donc calculé la pente moyenne (I) de ce
chemin.

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On peut maintenant calculer le débit avec la méthode de Passini car celle-ci possède le plus grand débit et est la
plus fiable :

Avec : L = Longueur la plus longue du BV (km)

I = Pente moyenne du BV (m/m)

A = Surface du BV (km²)

Tc = Temps de concentration (h)

Avec : a et b = Coefficient de Montana (mm)


L’intensité de pluie sera obtenue grâce à la
formule : t = Temps de concentration (min)

I = Intensité de pluie (mm/min)

On obtient un débit de pointe de 1.02 m3/h, ce qui est relativement peu ce qui inclura donc
des dimensions de canalisation petits. Cela est dû à la surface totale relativement faible. On
peut alors passer à ce dimensionnement.

DIMENSIONNEMENT CANALISATIONS

Pour le dimensionnement nous regroupons les valeurs obtenues précédemment et plus


particulièrement la pente découlement ainsi que le débit à transiter. Nous prendrons un
coefficient de Manning de 80 (m^(1/3)/s). Ce coefficient permet de définir une estimation de
la vitesse d’écoulement moyen d’un liquide s’écoulant en surface libre. Cela correspond à nos
canalisations étant donné qu’elles ne seront jamais complètement remplies. Il correspond
également aux diamètres standards des canalisations en béton.

Calcul du diamètre des canalisations :

On peut conclure avec un diamètre de canalisation de 814 mm cependant afin de correspondre


aux diamètres commerciaux nous prendrons alors une canalisation de 1000 mm. Cela nous
donnera une marge de sécurité surtout lors d’épisode de forte pluie non prévue.

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PRESENTATION DES DIFFERENTES SOLUTIONS

Afin de dimensionner les réseaux d’assainissement d’eaux pluviales, nous étudierons


différentes solutions en ayant pour objectif de les comparer et de déterminer laquelle sera la
plus économique et rentable. Nous étudierons d’abord une première solution contenant
uniquement collecteur + stockage enterré (structure alvéolaire) puis une variante avec un mixte
entre stockage et tranchée drainante (noue).

SOLUTION 1

METHODE DES PLUIES

Nous utiliserons pour cette première solution, ainsi que le dimensionnement du bassin alvéolé,
la méthode des pluies. C’est une technique utilisée pour estimer la quantité d'eau qui peut être
déversée par un bassin versant à un moment donné. Elle peut être utilisée pour prévoir les
crues de rivières et les inondations potentielles. De plus, elle permet de planifier la gestion de
l'eau et la construction de structures pour sa gestion, telles que dans notre cas, une structure
alvéolaire. Nous obtiendrons le volume de notre bassin alvéolé grâce à la formule :

Avec : ha = Hauteur d’eau équivalente (mm)

Sa = Surface active (ha)

V = Volume utile (m3)

Pour cette méthode nous aurons tout d’abord besoin de la surface active, qui est la zone de
terrain qui contribue à l'eau d'un cours d'eau. Elle prendra en compte la capacité à limiter le
ruissellement des eaux de pluie des différents composants (Cmoy).

Nous pouvons en parallèle calculer le débit de fuite admissible Qf avec la formule suivante :

Avec : S = Surface du bassin d’infiltration (m²)

Qas = Capacité d’absorption (m3/s/m²)

Qf = Débit de fuite constant (m3/s)

On émet une hypothèse sur la surface du bassin d’infiltration qui mesurera 14 m². Il faut noter
que plus cette surface augmente, plus l’évolution de la hauteur d’eau au cours du temps sera
faible.

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On obtient :

On cherche également la hauteur équivalente q :

Ce qui donne une hauteur de :

Grâce à cette hauteur équivalente q, nous pouvons désormais en déduire la hauteur


équivalente ha en mm. On obtient alors différentes hauteurs en fonction du temps et des
coefficients utilisés :

Nous obtenons une hauteur équivalente ha de 19.53 mm ce qui nous permet désormais de
calculer le volume de notre bassin avéolé et entérré afin de les comparer :

On constate que le bassin alvéolé présente un volume de bassin bien plus faible que le bassin
enterré ainsi qu’il se rapproche du volume utile. Cela est dû à la porosité de ces bassins. En
effet, le bassin enterré présente 45% de porosité et donc 55% de vide, tandis que le bassin
alvéolé contient 95% de porosité et seulement 5% de vide. Nous prendrons donc la solution du
bassin alvéolé.

Nous retiendrons la solution 2.1 des caissons alvéolés ultralégers avec une hauteur de 0.966 m
qui est < 1.04 m.

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SOLUTION 2

Lors de cette deuxième solution, la voirie sera divisée en deux parties avec deux chemins
hydrauliques différents. Nous opterons pour une solution avec des noues pour le chemin
hydraulique le plus grand et pour un bassin alvéolaire pour le second chemin.

METHODE DES PLUIES

La solution du bassin alvéolaire sera relativement similaire à celle déjà utilisé, à l’exception des
valeurs tel que les surfaces prise en compte qui sont réduis drastiquement ce qui impact donc
sur le Cmoy, et donc nos valeurs dépendant à ces résultats. On obtient :

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On fait donc encore l’hypothèse de la surface de 12 m² tout en sachant que le coefficient K est
relevé par l’étude géotechnique.

Nous avons donc une hauteur équivalente ha de 16.22 mm.

On en déduit donc le volume du bassin ainsi que le volume utile :

On remarque encore une fois que le bassin alvéolé est bien plus avantageux que le bassin
enterré en termes de volume utile, comparé à son volume global du bassin. On aura une
hauteur de 0.58 m.

Nous retiendrons la solution 1.1 des caissons alvéolés ultra légés avec une hauteur de 0.495 m
qui est < 0.58 m.

METHODE DES NOUES

La création de noues se font sur des espaces délimités par des bordures ou des barrières qui
s'étend le long d'un trottoir ou d'une route. Ils sont destinés à être utilisés comme espaces de
plantations ou de jardinage. Les noues de voirie seront utilisées ici pour absorber l'eau de pluie
et ainsi aider à prévenir les inondations dans les rues. Pour cela nous devons procéder à un
dimensionnement de ces noues et donc tout d’abord délimiter les surfaces du bassin versant
qui seront repris pars ces noues :

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Avec ces aires nous pouvons en déduire le coefficient d’absorption ci-dessus de 0.64 pour une
surface totale de 411.015 m², ce qui est légèrement plus que ce que le bassin alvéolé reprend.

Nous émettons par la suite une série d’hypothèses concernant les dimensions de nos noues.
Notamment pour la surface, on choisira la largeur pour en connaître la longueur nécessaire de
noue, en sachant que nous avons déterminés la surface de noue via les plans fournies.

Nous pouvons grâce aux surfaces ci-dessus, calculé la surface active Sa avec la formule utilisée
précédemment en ajoutant nos 2 surfaces pour obtenir S :

Nous pouvons aussi déterminer le débit de fuite constant Qf. Cette fois ci en prenant pour S,
seulement la surface de noue ainsi qu’un K = 2.68 × 10−4 (d’après le relevé géotechnique).

Le débit est très faible dû à la surface de noue qui est seulement de 20 m².

Nous étudions désormais le temps de remplissage des noues pour tout d’abord déterminer sur
qu’elle plage de temps nous travaillerons ainsi que de connaitre le temps qu’il faudra pour que
la noue se remplisse d’eau. Cela correspondra à la taille et la forme de la noue choisie nous
pourrons donc par la suite mesurer la capacité de la noue à écouler l’eau. Pour cela nous
utilisons la formule suivante :
Avec : Qf = Débit de fuite constant (m3/s)

Sa = Surface active (ha)

a et b = coefficient de Montana

t = Temps de remplissage (min)

Pour les coefficients de Montana nous utilisons ceux en heure pour ce temps de remplissage
c’est-à-dire :

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On remarque que seulement le temps de remplissage compris entre 6 min et 30 min est
compris dans cet intervalle avec 6,2 minutes, nous prendrons donc en compte uniquement
cette plage horaire. Les autres temps ne sont pas conforme dû à notre débit de fuite qui est
très minime pour une surface active également relativement petite.

On peut donc en déduire l’intensité de pluie qui utilise la formule de Montana qui détermine la
quantité de précipitation qui tombe à un endroit donné pendant une période donnée. La
formule de Montana nous permettra d’estimer la hauteur de la couche de précipitation qui
s’est accumulée. A noté que ces résultats peuvent être soumis à des critiques, car ne prenant
pas en compte l’évaporation, l’infiltration ou encore l’écoulement superficiel, cette étude est
donc valable que pour un évènement de pluie de courte durée.

Avec : a et b = coefficient de Montana

t = Temps de remplissage (min)

I = Intensité de pluie

A l’aide de ces intensités de pluies, nous pouvons connaître le volume à stocker dans les noues
qui dépend de la forme, ainsi que la taille de celle-ci, ainsi que du débit de fuite. Il sera
important de s'assurer que la noue sera suffisamment grande pour stocker la quantité d'eau
nécessaire, sans risque les débordements ou le manque d'eau.

Avec : i = Intensité de pluie

Sa = Surface active (ha)

Qf = débit de fuite courant (m3/s)

t = Temps de remplissage (min)

V = Volume à stocker (m3)

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Nous avons émis l’hypothèse que la noue possède une forme triangulaire avec une pente de
3/1. On sait que le rectangle complet mesure 1 m de large, il faut diviser par 2 la largeur afin
d’obtenir la hauteur de noue. Avec celle-ci nous avons désormais la possibilité de déduire la
hauteur de la noue avec un produit en croix : cela nous donne 0.1666 m. Il reste donc à
multiplier la hauteur, la longueur ainsi que la largeur de noue afin d’avoir le volume de noue :

Il est désormais facile de connaître la hauteur en divisant ce volume par la surface de noue :

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CHIFFRAGE

Détails provenance des prix : Tous les prix retenus possèdent une marge de 10%. Le prix de la
main d’ouvre ne sera pas prise en compte.

1. Mouvements de Terre

1.1 Décapage : Bati chiffrage 2017 page 31 Terrain argilo-limoneux grâce au rapport de
géotechnique

1.2 Terrassement tranchées : Bati chiffrage 2017 page 35 Prise en compte de la pose du
sablon d’enrobage de la canalisation.

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1.3 Bassin + profondeur bassin : Bati chiffrage 2017 page 32 Terrassement en pleine massesur
terrain argilo-limoneux grâce au rapport de géotechnique.

1.4 Noue : : Bati chiffrage 2017 page 32 Terrassement en pleine massesur terrain argilo-
limoneux grâce au rapport de géotechnique.

2. Tranchées

2.1 Remblaiement des tranchées : Bati chiffrage 2017 page 38.

3. Réseaux humides
4. 3.1 Eau pluviales
3.1.1 Canalisations : Bati chiffrage 2017 page 68 Tuyaux type CR8 à 10,07€ (marge de
10%) le mètre. Rajout du prix de pose et de fourniture de 10,74€.

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3.1.2 Avalloirs : Bati chiffrage 2017 page 58

3.1.3 Regards de visites: Bati chiffrage 2017 page 73 Pose de 20,14€ en rajoutant la marge de
10% par la suite.

3.2 Bassin
3.2.1 Graviers drainants : Tarifs matériaux pro au 1er janvier 2020 de C’mater Gravillons 6,3/20
drainant à 19,20 € la tonne. Masse volumique du gravier de 1,7 T/m3 donc passage de notre
m3 nécessaire en tonnes. On rajoute le prix de fournitures et de pose pour la mise en place
des gravillons.

3.2.1 Caissons alvéolaires : 250 € le m3 pour la pose et les matériaux. Appel d’un profesionnel
pour avoir les prix.
3.2.2 Remblaiement: Bati chiffrage 2017 page 38 Matériaux-autocompactants fournitures et
pose de 2,24€.

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CONCLUSION

On peut conclure que la variante présente de nombreux avantages sur l’espace que
prend ces différents aménagements mais également grâce à la solution des bassins alvéolés,
qui réduit drastiquement le pourcentage de vide et donc le volume du bassin. De plus, comme
on peut le voir sur le chiffrage, les noues sont bien plus avantageuses sur le prix à près de 3x
moins chère que la solution de base, surtout au vu des pluies peu importantes à gérer, ainsi
que de la surface faible de voirie. La solution finale à choisir sera donc celle avec un bassin
d’infiltration à caissons alvéolés et des noues.

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