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CHIMIE DU CIMENT
I.1. Introduction
Industries liées au génie civil et à la construction, c’est un secteur d’activité qui compte sur la
conception, la réalisation et la réhabilitation. Depuis longtemps, l’humain utilisé tous les
moyens afin de donner une meilleure vie par bâtir des structures telles que les hôpitaux, les
écoles, les habitations et les ponts. Plusieurs matériaux sont utilisés pour la réalisation de ces
ouvrages, en mention spéciale le ciment qui est un matériau essentiel dans la construction.
Le ciment ou le liant hydraulique, un matériau formé à partir de refroidissement du clinker. Et
fabriqué généralement en cuisant vers 1 400°C un mélange de calcaire et d'argile. On obtient
alors des nodules durs, appelés clinkers, et après broyage fin nous obtenons le ciment. Comme
en le nommé aussi un liant hydraulique, pars qu’il a la propriété de s'hydrater et durcir en
présence d'eau et car cette hydratation transforme la pâte liante, qui a une cohérence de départ
plus ou moins fluide, en un solide pratiquement insoluble dans l'eau. Ce durcissement est dû à
l'hydratation de quelque constituants minéraux, surtout les silicates et les aluminates de
calcium.
Ciment : C'est le matériau du 20e siècle, matériau centenaire. L'écossais Aspdin prit un brevet
d'invention en 1824, sur la fabrication d'un liant à partir d'un mélange de chaux et d'argile qu'il
appela "ciment Portland" à cause de l'aspect présenté par ce liant durci qui rappelait celui de la
pierre calcaire de la Presqu'île de Portland. C’est le premier ciment, père d’une longue lignée.
Ainsi, le 20e siècle a ouvert la voie aux ciments artificiels qui prendront progressivement le pas
sur les chaux. L’accélération sera plus manifeste à l’issue de la deuxième guerre mondiale
lorsque le secteur du bâtiment produit essentiellement des logements neufs bâtis à partir
d’éléments préfabriqués et, n’utilisant plus les chaux.
C’est l’époque charnière où la chaux est en passe d’abandon, où son ancienneté est une marque
d’archaïsme alors que les ciments améliorent les performances des liants Accélèrent leur mise
en œuvre, tracent la voie d’une modernité que chaque maçon devra inévitablement emprunter.
Le développement n'a pu s'effectuer que grâce à l'apparition de matériels nouveaux : fours
rotatifs et broyeurs à boulets en particulier. Les procédés de fabrication n'ont pas cessé de se
perfectionner. Pour produire une tonne de clinker, constituant de base du ciment, il fallait en
1870 : 40 heures, actuellement, il faut environ 3 minutes (01).
I.2.4. Cuisson
Le cru va suivre différentes étapes de transformation lors de sa lente progression dans le four,
vers la partie basse, à la rencontre de la flamme. La température nécessaire à la clinkérisation
est de l'ordre de 1 450 °C. Il y a plusieurs sources pour alimenter cette chaleur.
À la sortie du four, le clinker doit être refroidi, broyé et l'entreposé dans des silos (07).
I.2.6. Broyage
Le but de broyage est, première le clinker est finiment broyé en poudre, deuxième pour l’ajout
du gypse de 3 à 5 % (dont le rôle est de clinker le réguler le phénomène de prise), on obtient le
ciment portland. Et les autres ajouts cimentaires (laitier de haut-fourneau, cendres volantes,
pouzzolanes…), qui donnée les différentes catégories des ciments normalisés.
Il y a quatre méthodes de broyage du ciment sont : humide, semi humide, semi-sèche et sèche,
qui est la voie la plus employée aujourd'hui (09).
Préparation du cru
Dosage (80% calcaire, 20%
Argile), Broyage
(Homogénéisation.
Refroidissement
-Gypse (5%).
-Addition éventuelles (calcaire, laitier, cendre, …)
Broyage finale
Ciment
Constituants principaux
Clinker Portland (K)
Le clinker Portland est obtenu par cuisson d’un mélange de calcaire et d’argile déterminé avec
précision et contenant des proportions visées de chaux(CaO), de silice (SiO2), d’alumine
(Al2O3) et d’oxyde de fer (F2O3). Le clinker entre dans la composition de tous les ciments
courants.
Les principaux composants anhydres obtenus lors du refroidissement rapide du clinker sont :
- Le silicate tricalcique 3CaO.SiO2 (C3S) (50-70% du clinker).
- Le silicate bicalcique 2CaO.SiO2 (C2S) (10-30% du clinker).
- L'aluminate tricalcique 3CaO.Al.O3 (C3A) (2-15% du clinker).
- L'alumino-ferrite tétracalcique (Ferro-aluminate tétracalcique).
4CaOAl2O3.Fe2O3 (C4AF) (5-15% du clinker).
Le clinker contient des faibles quantités, des alcalis (Na2O, K2O), de la magnésie (MgO),
diverses traces de métaux. Il faut restée la teneur en alcalis et magnésie faible, car ces matières
peuvent influencer défavorablement à stabilité du ciment durci.
Par une vue microscopique, on peut distinguer la structure minéralogique du clinker en trois
phases, auxquelles les chercheurs donnèrent les noms suivants :
- A = alite (phase cristallisée), se présente sous la forme de cristaux polygonaux assez
grands (grains anguleux foncés) de l'ordre de 50µ.
- B = bélite (phase vitreuse), se trouve sous forme impure dans le clinker (grains
légèrement arrondis et rayés).
- C : célite (phase vitreuse légèrement foncée et claire), se trouve dans le clinker sous
forme impure et de phase vitreuse (11).
Alite, C3S ou 3CaO.SiO2
Le silicate tricalcique (C3S), sous le nom d'alite, le minéral le plus important et le composé le
plus actif du ciment Portland. C'est une solution solide renfermant de nombreux éléments
étrangers dans des proportions variables tels que : AI, Mg, Fe, K, Na.
Bélite, C2S ou 2CaO.SiO2
Le silicate bicalcique (C2S), ou le bélite du clinker, le constituant qui est responsable sur
l’augmentation de résistance à long terme. Dans les limites de températures suivantes on
distingue :
- C2S (α) : 1470/2113°C.
- C2S (α') 675 / 1470°C.
- C2S (β) <675°C.
- C2S (γ): < 820°C.
Le passage de la forme β à la forme γ s'effectue par une augmentation de volume de 10% et
provoque la pulvérisation des cristaux. C'est le phénomène d’efusements que l'on rencontre
dans les clinkers riches en β-C2S mal trempés.
Aluminate tricalcique, C3A ou 3CaO.Al2O3
C’est une solution solide. Dans le clinker industriel, le C3A comprenant le MgO qu’est
dissoudre le SiO2. C3A est le composent qui responsable sur la prise la plus rapide et la chaleur
d’hydratation la plus élevée. Par le mode refroidissement du clinker, les cristaux formés ils sont
des formes variables.
Aluminoferrite tétracalcique, C4AF ou 4CaO.Al2O3.Fe2O3
Une solution solide, ne participe pas aux résistances, il existe dans la phase interstitielle du
clinker. Le clinker se compose essentiellement des solutions solides (alite et bélite), qui lui
conférent les résistances mécaniques, et des solutions solides de C3A et C4AF qui occupent la
phase interstitielle.
Cette composition chimique garantit les qualités du ciment à terme, donc non seulement
pendant la fabrication, mais aussi des mois, et des années après la commercialisation. Pour se
là, des analyses sont effectuées sur des échantillons prélevées régulièrement tout au long du
processus de fabrication. On analyse aussi les matériaux premiers et les combustibles pour
connaitre leur teneur des différents constituants et ainsi leur dosage. Ces analyses sont devenues
plus importantes, à cause de l’utilisation des produits recycler dans la fabrication du ciment,
soit dans les matières premières (par exemple le laitier) ou les combustibles (déchets ne
dégageant pas de fumées toxiques). En plus de ça, cette analyse permet de contrôler le four :
lorsque le taux de chaux libre (CaO) est très élevé, laisser entendre que le four n’est pas assez
chaud.
La qualité finale est évaluée par des modules, c’est-à-dire des valeurs calculées à partir de la
composition.
- Module hydraulique: MH = %CaO / (%SiO2 + %Al2O3 + %Fe2O3) = 1,5 – 2,7
- Module silicique : MS = %SiO2 / (%Al2O3 + %Fe2O3) = 1,9 – 3,2
- Module aluminique : MA = %Al2O3 / % Fe2O3 = 1,5 – 2,3
Sulfate de calcium
Il est ajouté aux autres constituants du ciment pour réguler la prise (de 3 à 5% du poids du
ciment). C’est en général du gypse (sulfate de calcium hydraté CaSO4, 2H2O), de l’anhydrite
(sulfate de calcium anhydre CaSO4) ou de l’hémihydrate (CaSO4, ½ H2O) (12).
Constituants secondaires
Les compositions secondaires sont des matériaux minéraux naturels ou artificiels ajoutées aux
constituants principaux du ciment, sauf s’ils sont déjà inclus en tant que constituants principaux.
Ils ne peuvent excéder 5% du poids total du ciment (13).
Additifs
Des constituants ajoutés pour l’amélioration de fabrication du ciment et leur propriété, et ne
doivent pas présenter une action nocive sur elle. Le pourcentage des additifs doit être toujours
faible, ne dépasse pas 1% de la masse total, et pour certain cas d’additif organique ne doit pas
être supérieur à 0.5%.
Il faut indiquée leur présence dans le ciment en vue d’éviter d’éventuelles incompatibilités avec
d’autres produits (14).
Figure 0-3 : Schéma représentatif des matériaux dans la chaîne de fabrication du ciment
𝐴𝑙2 𝑂3
0.45 < < 0.50
𝑆𝑖𝑂2
Chaleur d’hydratation
Les constituants des ciments leurs dissolutions est exothermique, et selon leurs pourcentages
relatifs, donc le dégagement de chaleur est plus ou moins important. Par exemple les ciments
qui riche en C3A que l’on cherchera à utiliser au temps froid ou en préfabrication, alors qu’on
aura intérêt à les éviter par temps chaud.
Cette réaction exothermique dépend de différents paramètres, en particulier :
- La finesse de mouture ; un ciment est broyé plus fin, conduit à une chaleur d'hydratation
plus élevée.
- La nature des constituants : les ciments CPA comportant presque exclusivement du
clinker dégagent plus de chaleur que des ciments avec constituants secondaires.
- La nature minéralogique du clinker : plus les teneurs en aluminate tricalcique (C3A) et
silicate tricalcique (C3A et C3S) sont élevées, plus la chaleur d'hydratation est forte
- La température extérieure.
La prise
Lorsqu’en mélange le ciment anhydre avec de l'eau, l'hydratation commence, et avec le temps
les propriétés de la pâte sont évolutives. Tant que cette hydratation est instantanée la pâte reste
souple, ce qui permet de prendre la forme du moulage désirée.
Après certain temps, les cristaux d'hydrates prenant de plus en plus d'importance, le mélange a
changé de viscosité et se raidit, on dit qu'il se fait priser.
Donc la prise c’est le changement d’une phase fluide à une phase rigide.
Il y a plusieurs paramètres qu’influent sur la prise du ciment tels :
- La nature du ciment.
- La finesse de mouture du ciment.
- La température.
- La présence de matières organiques dans l'eau ou dans l'un des autres constituants du
béton.
- L'excès d'eau de gâchage.
Fausse prise
En générale en ajoute un peu de gypse aux constituants des ciments. Pars qu’au cours du
broyage, il y a une possibilité de s’échauffent les clinkers trop, alors un peu de plâtre est se
formée [SO4Ca, ½ H2O] dont la prise très rapide donne l’impression d’un début de prise, c’est
la « fausse prise », dans ce cas n’ajoute pas l’eau mais il faut augmente la période de malaxage.
Les ciments les très sensibles sont ceux à très fine mouture ou à fort pourcentage de gypse.
Le durcissement
C'est la phase qui suit la prise et pendant laquelle se poursuit l'hydratation du ciment. La durée
de durcissement est contenue des mois pendant que les résistances mécaniques continuent à
augmenter.
Comme la prise, le phénomène de durcissement est sensible à la température, ce qui conduit
particulièrement en préfabrication, à chauffer les pièces pour lesquelles on désire avoir des
résistances élevées au bout de quelques heures (18).
Finesse du ciment
Une propriété très importante au ciment. Est caractérisée par sa surface spécifique des grains
de ciment, exprimée en (cm2/g). Dans la normale est de l'ordre 3000 à 3500 cm2/g.
Lors du gâchage, si la finesse de mouture est plus grande la réaction d’hydratation est plus
rapide et complète au temps de contact avec l’eau, la même chose pour la résistance au jeune
âge qui élevée. En revanche, un ciment plus sensible, conduit au retrait plus important.
Est donc, la finesse de mouture influe sur la plasticité et la cohésion de la pâte de ciment à l'état
frais, ainsi que son pouvoir de rétention d'eau et la ressuée.
On utilise le perméabilimètre de Blaine pour mesurer la finesse du ciment. La surface spécifique
Blaine est souvent utilisée pour classer les ciments en termes de finesse de mouture (19).
Le retrait
La pâte de ciment se rétracte dans l'air sec (alors qu'au contraire elle gonfle dans l'eau), ce
phénomène se poursuivant dans le temps et ceci pendant des durées d'autant plus longues que
les pièces sont massives. C'est le retrait qui est cause des fissures que l'on observe dans des
pièces en béton.
En fait il existe plusieurs types de retrait :
- Le retrait avant prise dû essentiellement à la perte prématurée d'une partie de l'eau de
gâchage par évaporation et dont l'amplitude est dix fois celle du retrait hydraulique
classique. Ce retrait qui provoque des contraintes de traction supérieures à la résistance
du béton à la traction, qui est alors pratiquement nulle, se traduit par l'apparition, à la
surface du béton encore plastique, de grosses crevasses peu profondes, pouvant être
refermées par talochage.
- Le retrait hydraulique, qui découle d'une part de la contraction Le Chatelier (le volume
des hydrates est inférieur au volume des constituants de départ) et d'autre part du retrait
de dessiccation (contraction au séchage), est de l'ordre de 0,2 à 0,4 mm/m pour les
bétons. Dans le cas de béton à faible rapport E/C, la dessiccation d'origine "endogène"
(consommation de l'eau de gâchage pour hydratation) peut être prépondérante sur la
dessiccation par échange avec le milieu externe.
- Le retrait thermique, qui est dû à la contraction du béton lors de son refroidissement.
L'importance du retrait hydraulique, en dehors du facteur de temps, est fonction de nombreux
paramètres parmi lesquels :
- La nature et le dosage du ciment.
- Le dosage en eau.
- La propreté des sables.
- La forme et la dimension des granulats.
- La protection après coulage.
Stabilité de volume
À la présence de l'humidité ou de l'eau les pâtes pures, mortiers et bétons gonflent, même avec
un ciment parfaitement stable et sans ajouts expansifs.
Les principales causes de l’expansion sont les suivantes :
- Excès de gypse.
- Excès de chaux libre CaO.
- Excès de magnésie libre MgO.
Pour voir que le ciment ne contient pas de substances susceptibles de provoquer une
expansion dangereuse au cours du temps. Essai le Châtelier permet d'assurer ça.
Aujourd'hui on contrôle la pureté et la stabilité des ciments portland par voie chimique tels :
- Perte au feu
- Insoluble
- Teneur en SO3, en MgO, en C3A etc (20).
Expansion
Les risques de l’expansion par le temps peuvent provoquer des désordres importants par
dislocation des maçonneries. C’est pour ça il faut que les ciments être stables.
La stabilité se détermine par l’essai le Chatelier. Il faut trouvée une valeur inférieure à 10 mm
pour tous les types de ciment.
L’hydratation des oxydes de calcium ou de magnésie, sont les causes possibles de l’expansion,
le pourcentage maximal de magnésie est limité par la norme.