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Le rôle du cuivre dans la transition

énergétique
Clara NANG-YADJI1 , Clément LIZERE2

1 Elève ingénieur en 2ème année spécialité Génie des Procédés - Ecole Nationale
Supérieure en Génie des Technologies Industrielles
Rue Jules Ferry BP 7511 64075, Pau
2 Elève ingénieur en 2ème année spécialité Energétique - Ecole Nationale Supérieure

en Génie des Technologies Industrielles


Rue Jules Ferry BP 7511 64075, Pau

Résumé:
Ayant de nombreuses qualités, le cuivre est un métal largement exploité dans
de nombreux domaines comme l’énergie. Avec les besoins croissants en électricité,
son utilisation augmente fortement. Cependant, bien qu’il soit résistant et très bon
conducteur, ses ressources limitantes amènent à chercher de nouveaux procédés et
alternatives. La branche du recyclage est également primordiale pour assurer sa
longévité étant donné que des problématiques liées à la ressource en eau émergent
dans les principaux pays extracteurs.

1 Introduction
La transition énergétique vers des sources d’énergies renouvelables est de-
venue un enjeu sociétal majeur pour lutter contre le réchauffement clima-
tique de la planète. Dans cette optique, le cuivre, métal très répandu dans
l’industrie et utilisé au quotidien, joue un rôle prépondérant pour limiter
l’impact environnemental des activités humaines qui affectent notre écosystème
et sont à l’origine du dérèglement climatique actuel. Ce rapport scientifique
visera à montrer l’importance du cuivre dans la transition énergétique. En
effet, la première partie sera consacrée à quelques généralités sur le métal
et son utilisation dans différentes applications. Ensuite, on s’interrogera sur
les défis posés par l’utilisation accrue de cuivre dans le monde, en se fo-
calisant sur les ressources actuelles et les problématiques que soulève son
extraction massive. Enfin, on s’accordera également une partie sur les nou-
veaux procédés d’extraction et le potentiel de métaux alternatifs au cuivre à
contribuer à un avenir énergétique plus durable.

1
2 Le cuivre au coeur de la transition
2.1 Caractéristiques et applications
2.1.1 Généralités
Tout d’abord, il existe quatre familles de métaux. Les métaux de base comme
le fer, l’aluminium, le titane, le cuivre. Les métaux précieux comme l’or,
l’argent, le platine. Les métaux de l’énergie nucléaire et ceux de spécialité.
La rareté des métaux rares est estimée en fonction de leur abondance sur
Terre. Ainsi, le cuivre compris entre 1 et 1000 ppm, est considéré comme
un métal rare, tandis que l’or inférieur à 1 ppm, est très rare. Doté de
multiples caractéristiques intéressantes, le cuivre est le premier métal travaillé
par l’Homme. Possédant une couleur rouge orangé, il est utilisé en orfèvrerie
et en bijouterie. De plus, avec sa conductivité électrique et thermique élevée,
il est surtout utilisé en électricité, en électronique, ainsi que dans le bâtiment
et en construction navale vu sa résistance à la corrosion. Bien qu’il ne soit
pas souvent mélangé avec d’autres métaux, des alliages avec le laiton, le zinc
ou l’étain lui offre des propriétés intéressantes.[1]
De plus, son prix empêche son exploitation en tout lieu. En effet, même si
au kg, son prix varie de manière imprévisible, le cuivre est l’un des métaux
les plus chers. Allant de 8 828 $ /tonne en 2011 à 4 868 $ /tonne en 2016,
son prix a ensuite augmenté progressivement jusqu’en 2019. Avec la crise du
COVID, il a rechuté et s’est maintenu à 6 174 $ /tonne en 2020.[2]

2.1.2 Utilité
Ayant de nombreux avantages, le cuivre est un métal souple et malléable qui
a plusieurs usages.
Il est omniprésent dès que de l’énergie doit être transportée. C’est le
métal le plus utilisé dans le secteur de la construction électrique, des câbles
électriques... On le trouve dans le secteur du transport (circuits de freinage,
systèmes d’injection, de rail). Ferroviaire, avec les TGV fonctionnant grâce
au réseau électrique, ainsi que dans l’aéronautique et dans l’automobile comme
il est peu corrosif. Il intervient aussi dans les télécommunications de tout un
pays, utilisant le réseau électrique. Il est exploité dans les nouvelles technolo-
gies, écologiques comme les panneaux solaires et les véhicules électriques.[2]
Il est également utilisé dans la plomberie, la machinerie industrielle et les
matériaux de construction car il est très durable, résistant à la corrosion et
très malléable lors du soudage et du brasage.
Facile à travailler, il est utilisé dans le bâtiment. Il permet de conserver
l’énergie afin de la restituer de façon optimale. Cela fait de lui la base du

2
circuit électrique. Étant un excellent conducteur thermique, il est présent
dans les chauffages, la climatisation et la robinetterie. Il permet de faire des
économies d’énergie car il n’engendre pratiquement aucune perte thermique.
[3][4]
Résistant, il est à privilégier dans l’architecture. En effet, une toiture
en cuivre est plus légère qu’une toiture en tuiles et sa patine le protège
efficacement contre les agressions extérieures. Enfin, possédant une couleur
caractéristique très appréciée, il se développe dans les créations intérieures.
Le cuivre est non-seulement présent dans divers objets comme des pièces pour
télévisions, des pièces de monnaie, les horloges grâce à son magnétisme; mais
aussi dans le domaine de la santé comme il a des propriétés anti-bactériennes
importantes. Bloquant des bactéries comme le staphylocoque doré, il est une
véritable barrière protectrice.[5]
Mélangé avec d’autres métaux, le cuivre présente des propriétés très
intéressantes, lui permettant d’être exploité dans de nombreux domaines.
Par exemple, le laiton étant l’alliage du cuivre et du zinc, est utilisé dans les
bijoux. En outre, allié à l’étain, le cuivre devient le bronze présent dans les
instruments de musique, et le cupronickel, alliage avec le nickel est le composé
des pièces de monnaie.[6][7] Sous la forme d’éléments chimiques, le cuivre est
aussi employé. C’est le cas du sulfate de cuivre qui trouve son utilisation
dans les fongicides, les insecticides et les additifs pour les sols, tandis que
l’oxyde de cuivre est employé dans les peintures pour bois pour prévenir la
rouille.[6]
Bien que le cuivre paraisse parfait à tout point de vue, son exploitation
est à modérer au vu de ses ressources limitées.

2.2 Le cuivre de nos jours


2.2.1 Ressources actuelles
Le cuivre est considéré comme un métal stratégique de par son importance
déjà cruciale pour un grand nombre d’industries et son intérêt grandissant
pour les années futures. En cause, la question de la transition énergétique
poussant les Etats à se passer de plus en plus des énergies fossiles en développant
les énergies renouvelables. Ce changement d’envergure pourrait poser des
problèmes, notamment concernant l’approvisionnement des métaux stratégiques,
y compris le cuivre. Bien que les réserves mondiales estimées de cuivre
s’élevaient à 630 millions de tonnes en 2010, celles-ci sont très mal réparties
sur Terre. En effet, 23% sont concentrées au Chili, avec 200 millions de
tonnes. 12% sont situées au Pérou et en Australie qui comptent respective-
ment 87 millions de tonnes.[8]

3
En 2020, le Chili se positionne comme le premier producteur mondial de
cuivre, représentant près de 30% de la production minière mondiale, avec 5,7
millions de tonnes de cuivre produit. Le Pérou se classe en deuxième position
en réunissant 2,4 millions de tonnes. Vient ensuite le Canada et la Chine qui
produisent aux alentours de 1,5 millions de tonnes de cuivre.
En 2020, l’exportation totale de cuivre et de ses produits dérivés s’élevait
à 7,3 milliards de dollars. Le Canada a exporté 445 934 tonnes de concentré
de cuivre, ce qui lui a rapporté pas moins de 4,4 milliards de dollars. Il
a également expédié 172 339 tonnes de cuivre affiné, pour un total de 1,4
milliard de dollars de gain. Concernant le Chili, la demande en cuivre de
nombreux pays émergents lui permet d’en exporter énormément. La Chine
se place en tête de ce marché, étant donné qu’elle consomme la moitié de la
production mondiale pour développer ses industries qui sollicitent des besoins
en matières premières importants. Le total des importations de cuivre et de
produits composés de cuivre du Canada a atteint 3,46 milliards de dollars en
2020. Les pays les plus demandeurs sont les États-Unis, suivis du Chili, de
la Chine et enfin de la Rébublique Démocratique du Congo.
L’activité d’extraction du cuivre pourrait être fortement affectée dans le
futur car elle sollicite une forte quantité d’eau, ressource critique de nos jours,
pour l’étape de raffinage. Ce changement serait un tournant dans l’activité
minière et notamment au Chili, du fait de l’importance de ce métal dans
l’activité économique. En effet, en 2019, il représentait 10% du PIB, 8% des
recettes fiscales et près de 10% des emplois dans le pays.[9]
Différentes études font état de la dépendance croissante de l’Europe et de la
Chine aux importations de cuivre. Certaines zones comme l’Amérique Cen-
trale et du Sud et les Etats-Unis, peuvent quant à eux subvenir à leurs besoins
et en cas de surplus, exporter une partie de leurs productions. Cependant, la
Chine domine les activités de raffinage du cuivre avec quatre usines majeures,
pour un total de 9,4 millions de tonnes de cuivre raffiné. Pour ne pas en man-
quer, le pays a établi à partir des années 2000, une stratégie de développement
économique et commercial connue sous le nom de “Go out strategy”. Cette
politique vise à promouvoir les investissements chinois à l’étranger (IDE).
Les principales cibles sont les continents en voie de développement comme
l’Afrique, l’Asie ou l’Amérique du Sud car la Chine y voit l’opportunité de
transmettre son expertise et ses savoirs-faire pour pérenniser ses demandes
en ressources minérales sur le long terme. Ainsi, elle est devenue la principale
importatrice de minerais et minéraux venant d’Amérique du Sud. Au total,
35 millions de dollars y ont été investis, dont 18 millions directement pour des
projets miniers. Un exemple phare lancé en 2013 est le projet des nouvelles
routes de la soie (il tire son nom de l’ancien réseau de routes commerciales
reliant l’Asie à l’Europe). Ce projet majeur concerne plus de 68 pays et a

4
de multiples objectifs pour la Chine. Économique, pour accroı̂tre ses ex-
portations et trouver de potentiels nouveaux marchés pour ses entreprises.
Politique, pour limiter les tensions intérieures et aux frontières du pays. Le
but est d’étendre le commerce chinois dans le monde.[3]

2.2.2 Extraction et transformations


Le cuivre est extrait de minerais sulfurés, représentant 80% de la production
mondiale (chalcopyrite), ou oxydés (malachite). Ceux-ci détiennent une très
faible part de cuivre, par conséquent, des processus de transformation sont
utilisés comme la pyrométallurgie ou encore l’hydrométallurgie. Puis, le raf-
finage est effectué. Le traitement par voie sèche est toujours le plus utilisé
par rapport à la voie humide mais la tendance pourrait s’inverser dans les
prochaines années car cette dernière est considérée comme moins nocive pour
l’environnement.[8][10]
Il y a 4700 ans, des gisements de minerai de cuivre ont été découverts dans
le Sinaı̈ par les Egyptiens. Aujourd’hui, les exploitations minières, souter-
raines et à ciel ouvert sont nombreuses dans le monde. La mine souterraine la
plus importante au monde se situe à El Teniente (Chili) avec près de 460 000
tonnes de cuivre produit en 2021. La mine à ciel ouvert la plus importante
au monde se situe à Escondida (Chili) avec près de 1 millions de tonnes de
cuivre extraites en 2022. Plusieurs autres mines de grande envergure exis-
tent dans le monde, notamment au Pérou, aux Etats-Unis et dans l’Union
Européenne (Pologne, Portugal). On estime à 3,5 milliards de tonnes, la part
des ressources encore non découvertes dans 11 régions du monde.[3][11][12]

2.3 Un métal pour l’avenir


2.3.1 Besoins dans le futur
Avec le réchauffement climatique, la demande en cuivre va fortement aug-
menter et ce quelque soit les scénarios appelés 4°C et 2°C envisagés par le
projet Generate. Que l’augmentation de la température soit de 4°C ou 2°C
d’ici 2100, les réserves mondiales de cuivre de 2017 devront être multipliées
respectivement par 2,2 et par 2,55 entre 2010 et 2055.[13] Cette demande
croissante est due à la volonté de produire de l’énergie propre, électrique.
De plus, deux autres scénarios ont été également réalisés concernant le
transport. Le premier, une mobilité ”Business As Usual (BAU)”, correspond
à la continuité de l’utilisation de la voiture et d’autres véhicules et le second
favorise une mobilité durable avec le développement de transports en commun
non motorisés. Dans le premier scénario BAU, la demande en cuivre passe

5
de 27 Mt en 2015 à respectivement 86 Mt et 102 Mt pour les scénarios 4°C
et 2°C en 2050. Cette demande est due en grande partie aux secteurs des
réseaux électriques, des biens de consommation et des transports.
Dans le scénario avec une vision climatique plus ambitieuse, la production
de véhicules électriques va subir une augmentation encore plus accentuée.
Ceci a un impact considérable sur le marché du cuivre. Bien que de nouveaux
gisements ont été découverts, la ressource en cuivre pourrait manquer d’ici
2055. C’est pourquoi, il a été nécessaire de recycler le métal, c’est ce que font
les Etats-Unis qui seront de grands acteurs pour cette nouvelle production.
[14][15]

2.3.2 Métal pour la transition énergétique


Aujourd’hui, la consommation mondiale de cuivre est utilisée principale-
ment dans deux secteurs qui en concentrent plus de la moitié. En première
place, le domaine “biens de consommation” (29%) composé des appareils
électroménagers ainsi que des appareils de climatisation. Puis en seconde
place, le secteur de la construction (25%) qui dépend pour beaucoup du
marché chinois.
Mais cette configuration actuelle devrait être bouleversée dans un futur proche
suite au développement économique de l’Afrique et de l’Asie du Sud-Est.
D’après International Wrought Copper Council et International Copper As-
sociation: “En 2019, 51% du cuivre utilisé l’était par la Chine, suivi par le
reste de l’Asie (19%), l’Europe (17%, avec l’Allemagne en tête), le continent
américain (12%) et l’Afrique et Océanie (1%)”. De plus, le passage au “tout
électrique” dans le but d’atteindre la neutralité carbone, est déjà en train de
provoquer dans le milieu des transports une demande croissante des besoins
en cuivre. En effet, une voiture électrique demande environ 80 kg de cuivre
contre une vingtaine de kg pour un véhicule thermique. Plus généralement,
les technologies bas carbone dans les secteurs énergétiques font appel à plus
de cuivre que les technologies déjà existantes. Ainsi, d’après le cabinet Wood
Mackenzie, d’ici 2040, sa demande devrait augmenter de plus de 7 millions
de tonnes. A ce jour, quasiment la moitié du budget mondial de prospection
est localisé en Amérique du Sud, suivi de l’Afrique et des Etats-Unis qui en
comptabilisent environ 20% à eux deux. Pour limiter le réchauffement cli-
matique de la planète, les investissements devront davantage se focaliser vers
des territoires encore très peu exploités comme l’Asie centrale.[1][3][13][14]
D’après Guillaume Pitron, auteur de “La guerre des métaux rares”, la
prépondérance des métaux rares dans le succès de la transition énergétique
pose question. La Banque mondiale a également prévenu les pays, depuis
2017, que le passage vers un monde bas carbone nécessitera bien plus de

6
ressources comparé au monde actuel. Elle mettait en garde sur le fait suivant:
“Il faut s’attendre à une augmentation de la demande d’acier, d’aluminium,
d’argent, de cuivre, de plomb, de lithium, [...] ainsi que de certaines terres
rares“. Pour limiter le réchauffement climatique de la planète à 1,5°C, ob-
jectif fixé lors de la COP 27 qui s’est déroulée en Egypte, l’augmentation
de la demande en métaux va être multipliée de plus de 1000% d’après les
prévisions. Il est donc nécessaire de construire des mines durables dans les
zones essentielles pour respecter cet engagement.
L’analyse est que pour produire une même quantité d’électricité à partir
des énergies renouvelables, il faut bien plus de métaux rares qu’avec les cen-
trales à énergies fossiles. C’est le constat de Guillaume Pitron : “Soutenir
le changement de notre modèle énergétique exige déjà un doublement de la
production de métaux rares tous les quinze ans environ, et nécessitera au
cours des trente prochaines années d’extraire davantage de minerais que ce
que l’humanité a prélevé depuis 70 000 ans“. Ainsi, la construction de parcs
éoliens ou de champs de panneaux photovoltaı̈ques va être, au fil du temps,
de plus en plus tributaire de l’évolution des cours des minerais, car elle en
nécessite beaucoup pour tous ses composants. En outre, les trois catégories de
véhicules qui seront majoritaires dans nos trajets quotidiens, soit l’électrique,
l’hybride et dans une moindre mesure, pour l’instant, l’hydrogène, ont besoin
respectivement et en majorité, de lithium, de plomb et de platine.
Nous avons conscience que l’électricité produite via les panneaux solaires
et les éoliennes est intermittente. C’est pour cette raison que plusieurs ges-
tionnaires de réseaux misent sur l’utilisation des “big data” afin d’assurer
un équilibre constant entre l’offre et la demande. Le numérique est donc un
aspect essentiel d’après Jeremy Rifkin qui prévoit une troisième révolution in-
dustrielle avec pour but de tout dématérialiser grâce au “cloud”. Cependant,
cette révolution comporte de nombreux effets sous-jacents comme l’évolution
des outils numériques, la multiplication des data centers et des serveurs
associés. Le problème reste donc entier car cette révolution est basée sur
l’exploitation de métaux, dont l’impact environnemental laisse encore à désirer.
Les principaux pays extracteurs de matières premières sont actuellement
pointés du doigt vis-à-vis de la pollution qu’ils émettent dans l’atmosphère.
Lors d’un entretien de Guillaume Pitron avec un journaliste scientifique,
Matthieu Combe, ce dernier lui a posé la question suivante : “Vous peignez
un tableau très noir de la transition énergétique actuelle. Faut-il abandonner
les éoliennes, les panneaux solaires, les véhicules électriques et le numérique
?” (par rapport à son livre dont nous avons fait référence précédemment).
Voici certains passages de sa réponse : “Non, bien évidemment. Mon livre
peint une photographie actuelle de ces technologies qui utilisent un certain
nombre de ressources, des métaux abondants et des métaux rares. [...]. Sur

7
un certain nombre de technologies, nous avons des problématiques qui se
posent sur terrain. Nous allons bientôt remplacer un certain nombre de
composants des panneaux solaires qui sont très polluants par d’autres qui
permettront un meilleur rendement. C’est notamment le remplacement des
technologies silicium par les pérovskites. Je suis frappé par les tensions sur
les ressources, notamment en Algérie, en Indonésie, et en Chine. Si l’on ne
travaille pas à davantage de sobriété dans la façon dont nous consommons nos
ressources, si nous ne rationalisons pas davantage l’utilisation de ces matières
premières, je crains que cette transition ne soit ni durable ni soutenable.”[15]

2.4 Recherches et innovations


2.4.1 Procédés existants
Il existe deux méthodes pour l’extraction du cuivre: l’extraction à ciel ouvert
et l’extraction souterraine. Comme le cuivre est peu concentré sur de grandes
surfaces, l’extraction à ciel ouvert est favorisée.[16]
Il existe cinq principaux procédés permettant de recueillir le cuivre: la py-
rométallurgie, l’hydrométallurgie, le raffinage électrolytique, l’électro-extraction
et la purification par fusion de zone. La technique la plus ancienne est la
pyrométallurgie, qui date de 6000 ans. L’hydrométallurgie, remonte de 500
ans, vient ensuite le raffinage électrolytique apparut au XIXème siècle. Enfin
plus récemment, l’électro extraction s’est développée au XXème siècle et la
purification par fusion de zone était inventée dans les années 1950.[12]
- Pyrométallurgie (voie sèche physique): 80% du cuivre primaire est
généralement obtenu grâce à des procédés physiques et physico-chimiques,
appelés minéralurgie, qui permettent l’enrichissement des minerais. Souvent,
ce processus d’enrichissement est réalisé par flottation, suivie du traitement
du concentré obtenu par fusion ou pyrométallurgie. De grandes innovations
technologiques ont été apportées à la pyrométallurgie, notamment pour satis-
faire les législations anti-pollution tout en maı̂trisant les coûts de production.
- Hydrométallurgie (voie humide, chimique): La demande en cuivre aug-
mentait et le besoin de trouver une solution moins polluante était nécessaire.
C’est ainsi que l’hydrométallurgie fut inventée. Elle permet d’extraire des
minerais oxydés, dont on ne pouvait obtenir un concentré par flottation.
Cependant, la métallurgie du cuivre par voie humide revêt moins d’importance
que la métallurgie thermique, qui concentre 80% de la production totale, car il
existe une difficulté d’attaquer par voie chimique certaines espèces minérales
comme la chalcopyrite.[19][20]
- Raffinage électrolytique: Le raffinage électrique du cuivre est un proces-
sus de purification du cuivre brut, souvent issu de mines, afin de produire du

8
cuivre de haute pureté. Ce processus est généralement utilisé pour éliminer
les impuretés qui peuvent affecter les propriétés mécaniques et électriques du
cuivre. Le processus de raffinage électrique utilise des cellules d’électrolyse
dans lesquelles le cuivre brut est utilisé comme anode, tandis que la cathode
est constitué de plaques de cuivre pur. Les deux électrodes sont immergées
dans une solution d’électrolyte contenant des ions de cuivre, et un courant
électrique est appliqué. Les ions de cuivre se déplacent de l’anode vers la
cathode, où ils sont réduits en cuivre métallique pur.
Pendant le processus de raffinage, des impuretés telles que le plomb,
le zinc et le nickel sont oxydées et se déposent sur le fond de la cellule
d’électrolyse sous forme de ”boue anodique”. Cette boue anodique est en-
suite retirée et traitée pour récupérer les métaux qu’elle contient. Le cuivre
obtenu à partir des procédés de raffinage pyrométallurgiques, connu sous le
nom de ”blister”, présente une teneur en impuretés inférieure à 1% en poids,
ce qui est encore considéré comme élevé et a une influence significative sur
les propriétés électriques ou thermiques du cuivre. C’est un processus impor-
tant dans l’industrie du cuivre car il permet de produire du cuivre de haute
pureté pour les applications électriques et électroniques telles que les fils et
les câbles électriques, les circuits imprimés, les transformateurs, les moteurs
électriques, les télécommunications et les équipements informatiques.[12]
- Electro-extraction: L’électroextraction du cuivre est un procédé hy-
drométallurgique de récupération du cuivre à partir de minerais contenant
du cuivre, tels que la chalcopyrite et la bornite. Contrairement au raf-
finage électrolytique, qui est utilisé pour purifier du cuivre déjà produit,
l’électroextraction est utilisée pour extraire du cuivre directement à partir
du minerai. Une solution d’électrolyte est nécessaire, contenant des ions
de cuivre, dans laquelle une cathode en acier inoxydable est immergée. Le
minerai de cuivre est broyé et traité pour produire une suspension qui est
ensuite introduite dans la solution d’électrolyte. Le cuivre dissous dans la
solution se dépose sur la cathode sous forme de cuivre métallique pur. Il
utilise également une anode en graphite qui est oxydée pour produire de
l’acide sulfurique, nécessaire à la dissolution du minerai de cuivre dans la
solution d’électrolyte. L’électroextraction est un procédé efficace pour la
récupération du cuivre à partir de minerais à faible teneur en cuivre. Il est
également plus écologique que d’autres méthodes d’extraction, car il utilise
moins de produits chimiques et génère moins de déchets. Cependant, le pro-
cessus est généralement plus coûteux que d’autres méthodes d’extraction de
cuivre, telles que la lixiviation en tas ou en cuve.[21][22][2]
- Purification par zone: Inventée dans les années 1950 par W. G. Pfann,
la méthode de la zone fondue permet de purifier des composés cristallisés sta-
bles à la fusion. L’avantage de cette technique est qu’elle permet d’atteindre

9
des produits presque purs (99, 9% en masse pour le silicium, par exemple).
Bien que la purification par zone puisse être efficace pour éliminer certaines
impuretés, elle présente également plusieurs inconvénients, comme la com-
plexité, la durée du processus et le coût qui nécessite une quantité importante
d’énergie et de temps pour déplacer la zone fondue à travers le matériau de
cuivre. Des méthodes plus modernes et efficaces sont utilisées telles que la
raffinerie électrolytique.[12] Après la réalisation de l’une de ces méthodes
d’extraction, il vient ensuite la semi-fabrication. Le cuivre est transformé en
fils/tiges, tubes, feuilles et bandes qui sont transformés en produits finis lors
de la fabrication du produit.[16]

2.4.2 Nouveaux procédés


- Méthode de Jetti Resources: Fondée en 2014, Jetti Resources a développé
un procédé durable d’extraction du cuivre qui utilise du minerai jusqu’alors
inutilisé provenant de mines de cuivre existantes.
Grâce à cette technologie de lixiviation catalytique innovante, il est main-
tenant possible d’extraire le cuivre à partir de minerais qui étaient aupara-
vant inexploités. Ces minerais sulfurés primaires, qui représentent environ
70% des ressources mondiales de cuivre, peuvent désormais être exploités
au lieu d’être simplement stockés dans des décharges comme des déchets.
Cette nouvelle méthode d’extraction permet de préserver les ressources en
permettant l’exploitation de matériaux précédemment considérés comme non
valorisables.
Grâce à cette approche, l’extraction du cuivre devient considérablement
plus efficiente et réduit son impact sur l’environnement. La méthode développée
par Jetti Resources permet aux mines de cuivre d’adopter la lixiviation en
tas pour ces types de minerais, ce qui se traduit par une réduction d’environ
40% des émissions de CO2 par rapport aux méthodes d’extraction tradition-
nelles, tout en utilisant seulement environ 50% de la quantité d’eau requise.
Cette technologie a déjà été mise en œuvre avec succès à grande échelle.
Jetti Resources a l’intention de continuer son expansion à travers le monde
en collaborant avec ses partenaires.[23]
- Nouveau procédés de MIT: Aux Etats-Unis, le Massachusetts Institute
of Technology (MIT) a récemment établi une technologie de fabrication du
cuivre sans émissions de CO2 . C’est l’électrolyte au sulfure de lanthane, qui
est la clé du procédé.
Finalisé fin 2021, ce réacteur fonctionne toute la journée et produit un
kg de cuivre par jour. Le seul point commun avec Boston Metal (produisant
de l’acier) est l’utilisation de l’électrolyse, mais les éléments chimiques n’ont
rien à voir.

10
Avant l’électrolyse, le cuivre doit être en partie purifié par un procédé
de sulfuration. Le minerai est préchauffé pour extraire sous forme gazeuse
certains éléments comme l’arsenic, le tellurium ou le sélénium. Par la suite,
le minerai est mis dans le réacteur afin d’être électrolysé, de le séparer du
fer en majorité puis du molybdène et de l’argent. Il est possible d’obtenir
du cuivre pur à 99% grâce à cette méthode. Les 1% restant ne sont pas
encore identifiés. De plus, bien que la machine de laboratoire utilisée soit
très intéressante, il faut réussir à passer à l’échelle industrielle.[24]

2.4.3 Recyclage
Vu la demande massive du cuivre, il a été nécessaire de trouver un pro-
cessus de recyclage. Ce métal ayant l’avantage d’être réutilisable à l’infini
sans aucune dégradation de ses propriétés, cette option est très valorisante.
Cette opération est rentable d’un point de vue économique car il faut qua-
tre fois moins d’énergie pour récupérer le cuivre à partir de ferraille (cuivre
secondaire) qu’à partir de minerai (cuivre primaire). Le recyclage présente
aussi un avantage d’un point de vue environnemental, évitant la construction
de carrières, les processus de traitement et d’affinage qui sont très polluants.
[8][25]
“En 2018, le Groupe international d’étude sur le cuivre a estimé que le
cuivre recyclé représentait 30% de la consommation mondiale de cuivre”.
C’est notamment le Canada qui est un acteur important du recyclage du
cuivre. Le recyclage du cuivre permet de réaliser des lingots, ou est utilisé
pour des raffinages secondaires pour des produits pas assez purs.[2]
Il existe différentes façons de recycler le cuivre standard. La méthode la
plus courante, suit les étapes suivantes:
- Tri: Le tri permet de séparer le cuivre des éléments auxquels il est peut
être mélangé. Pour des raisons financières, cette étape est souvent ignorée,
mais cela produit en retour un cuivre recyclé de moins bonne qualité.
- Fusion: Avec un point de fusion à 1085 degrés, le cuivre est un métal
très solide. La fusion permettant de le liquéfier, sert à: L’isoler des autres
métaux s’il est sous la forme d’un alliage, cela complète la phase de tri. Lui
faire prendre la forme lingots par exemple avant qu’il ne refroidisse.
- Contrôle qualité: L’analyse du cuivre quand il revient à température
ambiante, permet de lui attribuer différents usages. Le cuivre le plus pur
peut être utilisé dans la haute technologie, tandis que celui de moins bonne
qualité est employé dans l’industrie, la construction ou la plomberie. . .
Le recyclage des câbles de cuivre, suit quant à lui un cheminement bien
particulier, plus complexe.[26]
Le recyclage est à développer massivement, mais il a tout de même ses

11
limites. En effet, entre 1998 et 2015, la production de cuivre secondaire a
fortement augmenté mais beaucoup moins vite que le stock de déchets, même
si le cuivre peut être recyclé en quasi-totalité.
Cela est dû au fait que le cuivre recyclé est surtout utilisé pour les con-
structions et infrastructures où le cuivre est immobilisé pendant des années;
alors que “les biens de consommation, avec une durée de vie plus courte, ne
sont recyclés qu’à des taux compris entre 25 à 40%”. Le recyclage revèle
plusieurs difficultés comme “l’usage dispersif et écoconception des produits,
le coût de la collecte lié notamment à l’éparpillement géographique des gise-
ments, le comportement du consommateur dans sa gestion des déchets et le
temps d’immobilisation parfois long des gisements”. Toutefois, le recyclage
est une solution d’avenir à développer pour la transition énergétique.[3]
Pour contextualiser, la Chine opte depuis plus d’une dizaine d’années
sur le recyclage du cuivre. En effet, elle souhaite devenir moins dépendante
des principaux pays producteurs. Depuis, ses importations ont chuté grâce
en partie à la multiplication des capacités de recyclage des déchets et de
traitement du cuivre. De plus, le gouvernement chinois a pris la directive en
août 2018, de taxer à hauteur de 25% les importations de déchets provenant
des Etats-Unis en raison du conflit commercial entre les deux pays. Cette
mesure a provoqué une baisse de ces déchets sur le marché chinois de quasi-
ment 60% en 2019 comparé à 2017, 1,5 millions de tonnes contre 5,6 millions
de tonnes.[14]

2.5 Problématiques et solutions


2.5.1 Effets nocifs
Depuis le début du 20ème siècle, le secteur minier enregistre une baisse im-
portante de la concentration de minerais en cuivre. Ainsi, afin de subvenir
à une demande qui ne cesse de croı̂tre dans le monde, il est nécessaire de
les extraire sur de plus grandes quantités. Cela engendre donc une augmen-
tation des besoins en eau et en énergie, étant donné que leurs raffinages en
consomment de grandes quantités. Pour remédier à cette problématique, le
Chili a décidé de diminuer progressivement les permis d’extraction d’eau sur
plusieurs sites miniers, notamment ceux qualifiés en “stress hybride”, état
où la demande en eau est supérieure à la ressource disponible. De ce fait, les
industries chiliennes prévoient de se servir de l’eau de mer afin d’amortir une
demande qui ne va cesser de croı̂tre. Néanmoins, cette perspective a para-
doxalement des effets négatifs. En effet, la construction d’usines de dessale-
ment et de réseaux d’eau, pour l’acheminer vers les sites miniers en altitude,
a pour conséquence un accroissement de la consommation énergétique dans

12
le secteur. De plus, des tensions socio-environnementales naissent à cause des
activités minières, qui sont la source de pollution diverses engendrées par des
rejets dans la nature non traités. A titre d’exemple, en Chine, la production
de 10 000 tonnes de cuivre raffiné amène à 127,72 tonnes de déchets.[3]

2.5.2 Alternatives
Les ressources limitées et le coût du cuivre mènent à trouver des alternatives.
C’est notamment dans le domaine de l’électricité, du bâtiment et des
échangeurs thermiques que le cuivre a été largement remplacé. Son exploita-
tion a donc fortement diminué au cours des années.
C’est également dans le transport via la mise en œuvre de politiques de
mobilité durable que l’utilisation du cuivre doit décliner d’ici 2050. Dans un
scénario 2°C, l’utilisation du métal doit diminuer de 2, 3%. C’est un chiffre
global, car en effet il peut diminuer de 2 à 20% selon la localisation. Par
exemple, il devrait diminuer de 18% en Afrique ou en Asie centrale et près
de 7% en Inde.[3]
Il existe plusieurs alternatives au cuivre en fonction de l’application spécifique
pour laquelle il est utilisé. Voici quelques options courantes :
- l’Aluminium, en raison de sa légèreté, de sa conductivité thermique
élevée et de sa résistance à la corrosion.
- l’Acier inoxydable, lorsqu’une résistance à la corrosion et à l’oxydation
sont nécessaires.
- Les alliages de cuivre, tels que le laiton et le bronze, ayant des propriétés
similaires au cuivre, mais pouvant être moins chers.
- la Fibre optique, permettant des transmissions de données plus rapides
et plus fiables que les câbles en cuivre.
Chaque alternative a ses propres avantages et inconvénients, il est donc
important de choisir le matériau approprié en fonction des besoins spécifiques
de l’application.
L’aluminium est même présenté comme une alternative au cuivre dans
les câbles d’énergie souterrains, ayant un rôle de plus en plus dominant dans
l’électrification du monde. Bien que le cuivre se montre être un excellent
conducteur, l’aluminium peut parfois se révéler une meilleure solution après
analyse complète du cycle de vie (ACV) sur le réseau de transport français.
C’est ce qu’explique Frédéric Lesur, ingénieur sénior en systèmes de câbles
haute tension et réseaux électriques. ”Pour choisir un métal dans le système
de câble souterrain, de nombreuses caractéristiques sont prises en compte,
comme les aspects électrique, thermique, technique (pose), mécanique (con-
traintes), économique, environnemental. . . ” Comme le cuivre et l’aluminium
sont de très bon conducteurs, ce sont les deux métaux employés pour les

13
câbles électriques. En outre, l’argent est le meilleur conducteur, mais il est
évident que son prix empêche son utilisation. Bien que le cuivre soit 1,64
fois plus conducteur que l’aluminium, il est cependant plus de trois fois plus
lourd et beaucoup plus cher. En effet, le prix du cuivre varie mais il a déjà
été cinq fois supérieur à celui de l’aluminium. Sa légèreté est un avantage
dans certaines applications, comme les avions et les voitures et même s’il est
plus encombrant de transporter de l’aluminium pour le même courant que le
cuivre, il est moins cher à l’achat et plus facile à manipuler.
Une étude sur une installation en France a été réalisée sur la compara-
ison du courant permanent admissible (”l’ampacité”) des câbles, selon les
différents types et sections de conducteur. Calculé selon la norme IEC 60287,
l’étude montre par exemple, qu’un câble 2500 mm² Al a presque la même
capacité de transport qu’un câble 2000 mm² Cu.
De plus, l’aluminium a été amélioré. En effet, les sections maximales
normalisées des conducteurs étant déjà passées de 1600 à 2500 mm² ces
dernières années, elles sont récemment passées de 3000 à 4000 mm². Cela
remet bien en cause l’utilisation du cuivre car pour une capacité de transport
donnée, un câble d’ aluminium dissipe moins de pertes par effet Joule qu’un
câble à conducteur cuivre inférieur de une ou deux sections.
Cependant, bien que l’aluminium soit moins cher à l’achat, des contraintes
supplémentaires sont à prendre en compte. L’aluminium est moins résistant
que le cuivre, ce qui le rend moins adapté à certaines applications, il nécessite
un soudage spécial comme il est difficile à souder vu sa forte conductivité
thermique. De plus, le métal peut nécessiter un traitement de surface pour
améliorer sa résistance à la corrosion ou sa conductivité électrique.[27]
- L’inox: Sobre, esthétique et résistant à la chaleur, l’acier inoxydable ou
inox est largement utilisé dans les habitations, pour les appareils électroménagers,
les ustensiles de cuisine, les tuyauteries mais aussi dans de nombreux autres
domaines. Alliages de plusieurs métaux, l’inox présente de nombreuses ver-
tus. Il contient 50% de fer, 10, 5% de chrome, lui permettant d’être peut
corrosif grâce à l’oxyde de chrome formé, et 1, 2% de carbone et d’autres
composants comme le nickel ou le molybdène. Sa robustesse et sa dura-
bilité lui permettent d’être exploité également en extérieur et ses propriétés
hygiéniques font de lui un métal à utilisé dans l’industrie agroalimentaire,
les hôpitaux, les laboratoires d’analyses. On peut dire que c’est un matériau
de l’avenir, car en plus d’être facile à souder, lui permettant d’être exploité
dans de nombreuses applications, il est recyclable à l’infini et parfois en to-
talité. Neutre pour l’environnement, il ne nuit pas aux écosystèmes, mais s’il
est de mauvaise qualité (mélangé avec du plastique) il peut être nocif pour
l’environnement.
En outre, moins conducteur, moins malléable, et plus lourd que l’aluminium,

14
l’inox a des limites dans son utilisation. Enfin, il est plus cher que le cuivre
et que d’autres métaux.[28]
- Les alliages: Ceux contenant du cuivre ont des avantages par rapport au
cuivre pur. Peu corrosif, le laiton et le bronze sont plus durables en extérieur.
Plus résistants, ils sont plus adaptés à certaines applications telles que les
pièces de monnaie et les instruments de musique. De plus, les alliages ont
certes une conductivité inférieure au cuivre pur, mais elle peut suffire dans
certains cas. Cependant, en plus d’être parfois plus cher que le cuivre, les
alliages peuvent ne pas être adaptés, à cause de leur conductivité thermique
plus faible et de leur poids plus élevé, les rendant difficiles à manipuler.[29]
- La fibre optique: Elle est plus intéressante que le cuivre pour les ondes.
En effet, dotée d’une bande passante beaucoup plus grande que le cuivre, elle
peut transporter plus de données à une vitesse plus rapide. De plus, les sig-
naux optiques de la fibre peuvent être transmis sur de plus longues distances
que les signaux électriques du cuivre, ce qui réduit le besoin d’amplificateurs
intermédiaires. Enfin, contrairement au cuivre qui est lui sensible au champ
électromagnétique, les signaux optiques de la fibre ne sont pas affectés par
les interférences électromagnétiques. Elle peut donc être utilisée dans des
environnements électromagnétiques bruyants. La fibre optique est donc très
avantageuse mais son prix plus élevé, sa complexité et sa fragilité limite son
utilisation.[30][31]

3 Conclusion
Au travers de ce rapport, il est évident que le cuivre joue un rôle crucial pour
la réussite de la transition énergétique en raison de ses propriétés uniques et
de son utilisation dans les technologies innovantes. Il est indispensable pour
la production et le stockage de l’énergie, axes majeurs de cette bascule, des
énergies fossiles vers les énergies renouvelables. Cependant, l’extraction du
cuivre et la gestion de ses déchets ont un fort impact environnemental sur la
planète. Il est donc vital de mettre en place des pratiques durables et respon-
sables, afin d’assurer, dans le temps, un approvisionnement suffisant et stable
de ce métal. L’utilisation d’autres métaux ainsi que les procédés extracteurs
de cuivre moins émetteurs en CO2 sont des solutions pour réduire la pres-
sion sur ses ressources. Enfin, l’ensemble des efforts consentis mondialement
pour le recyclage du cuivre est un point clé pour soutenir le développement
des énergies propres qui contribueront à un avenir plus radieux pour les
générations futures.

15
References
[1] Emmanuel Hache, Les métaux dans la transition énergétique, IFPEN

[2] Gouvernement du Canada, Faits sur le cuivre, Avril 2023

[3] Emmanuel Hache; Charlène Barnet; Gondia-Sokhna Seck, Le cuivre dans la


transition énergétique : un métal essentiel, structurel et géopolitique !, Les
métaux dans la transition énergétique, n° 2, IFPEN, Décembre 2020

[4] Pierre Blazy; El-Aid Jdid, Cuivre : ressources, procédés et produits : Dossier
complet, Techniques de l’Ingénieur, Mars 2002

[5] Utilisation du cuivre dans les habitats et l’industrie, Guide du cuivre

[6] Les applications industrielles des matières minières, Les Echos, Août 2006

[7] Où peut-on trouver du cuivre ?, Prix des métaux

[8] Cuivre : Défintion et propriétés, Techniques de l’Ingénieur

[9] Pierre Blazy; El-Aid Jdid, Cuivre : ressources, procédés et produits, Techniques
de l’Ingénieur, Mars 2002

[10] Nashidil Rouiaı̈, Routes de la soie, nouvelle route de la soie, Géoconfluences,


Mars 2022

[11] Cuivre, L’élémentarium

[12] Extraction du cuivre, Wikipédia

[13] Emmanuel Hache; Samuel Carcanague; Clément Bonnet; Gondia Sokhna


Seck; Marine Simoën, Cuivre : quel avenir pour ce métal essentiel à la tran-
sition énergétique ?, IRIS, Juillet 2019

[14] Olivier Pasquier, Le cuivre : un métal convoité à forte criticité (Note), BSI
ECONOMICS, Octobre 2020

[15] Matthieu Combe , La transition énergétique demande-t-elle trop de métaux


?, Techniques de l’Ingénieur, Janvier 2018

[16] Cycle de vie du cuivre, Copper Alliance

[17] Pierre Blazy; El-Aid Jdid, Métallurgie extractive - Pyrométallurgie, Tech-


niques de l’Ingénieur, Mars 1998

[18] Pierre Blazy; El-Aid Jdid, Pyrométallurgie et électroraffinage du cuivre, Tech-


niques de l’Ingénieur, Décembre 2001

16
[19] Pierre Blazy; El-Aid Jdid, Hydrométallurgie du cuivre, Techniques de
l’Ingénieur, Septembre 2002

[20] Pierre Blazy; El-Aid Jdid, Électroextraction - Hydrométallurgie du cuivre,


Techniques de l’Ingénieur, Septembre 2002

[21] Mark E. Schlesinger; Matthew J. King; Kathryn C. Sole; William G. Daven-


port, Extractive Metallurgy of Copper, ScienceDirect, 2011

[22] Copper extraction, Wikipédia

[23] Jeroen Lissens, Le groupe BMW investit dans un nouveau procédé


d’extraction du cuivre, BMW Group, Décembre 2022

[24] Roman Epitropakis, Le MIT met au point une technologie de fabrication du


cuivre sans émissions de CO2, L’Usine Nouvelle, Juin 2022

[25] Pierre Blazy; El-Aid Jdid, Recyclage du cuivre et environnement, Techniques


de l’Ingénieur, Septembre 2002

[26] Quels sont les processus de recyclage du cuivre ?, Sorevo Environnement, Juin
2022

[27] Frédéric Lesur, L’aluminium peut-il vraiment faire mieux que le cuivre dans
les câbles d’énergie souterrains ?, Nexans, Juillet 2021

[28] Inox ou acier inoxydable : propriétés, utilisation, avantages et inconvénients,


Ouest France

[29] Michel Stucky, Les alliages de cuivre aux multiples propriétés fonctionnelles,
MetalBlog, Septembre 2021

[30] Avantages de la fibre optique sur le cuivre, Blackbox

[31] Quelles sont les différences entre les câbles fibre optique et les câbles cuivre
?, La Fibre Pro

17
Remerciements:
Nous adressons nos sincères remerciements à Madame Ducousso ainsi
qu’à tous les professeurs, intervenants, qui par leurs paroles, leurs écrits,
leurs conseils et leurs critiques ont guidé nos réflexions et ont accepté de
nous rencontrer et de répondre à nos questions durant nos recherches.

Compétences:

• Etre capable de faire une recherche bibliographique, notamment à par-


tir de bases de données en ligne: 3pts/3

Durant le projet, nous avons utilisé des bases de données accessibles grâce à
l’UPPA afin de trouver des éléments pertinents concernant le cuivre, notam-
ment son histoire, son extraction et les procédés innovants qui voient le jour.
Pour ce faire, on a regroupé les termes clés de notre sujet ce qui a été utile
pour obtenir des résultats pertinents grâce à l’outil de ”recherche avancée”.
Nous avons aussi utilisé des sites dont le sujet principal est la transition
énergétique, avec des articles rédigés pour la plupart par des scientifiques.

• Etre capable de faire une synthèse de différents travaux de recherche:


3pts/4,5

Au début du projet, les recherches effectuées étaient vastes étant donné nos
connaissances mineures sur le cuivre. Ensuite, sur les conseils de notre
professeur référent, on a établi un plan pour notre rapport afin de guider
plus facilement nos recherches et approfondir chaque partie importante. Au
travers des différents sites et articles scientifiques consultés, nous avons pu
mettre en relation les informations communes afin d’en faire une synthèse
pour enrichir de la meilleure façon notre rapport.

• Etre capable d’effectuer une analyse critique: 2pts/3

Nous avons été capable d’analyser de manière critique les informations re-
cueillies. Nous avons évalué la validité et la fiabilité des sources et iden-
tifié les biais potentiels. Nous avons examiné les arguments pour et contre
l’utilisation du cuivre dans la transition énergétique, en prenant en compte
les aspects économiques, environnementaux et technologiques. Il a été im-
portant d’identifier les lacunes et les limites des études disponibles.

18
• Etre capable de proposer un axe de recherche: 1pt/1,5

L’axe de recherche sur le cuivre dans la transition énergétique que nous avons
proposé, est précis et bien défini. En effet, après avoir identifié une question
de recherche générale, nous avons amélioré notre proposition en la rendant
plus spécifique et en décrivant clairement les objectifs de la recherche, les
méthodologies potentielles et les résultats attendus.

• Etre capable de rédiger un document en respectant des consignes:


2pts/3

Pour rédiger ce rapport scientifique, on s’est appuyé sur le template qui était
à notre disposition sous format Latex. On a donc suivi les indications pour
faire la mise en page, respecter les polices de caractères. On a également
remarqué que l’utilisation du langage Latex est pratique pour la rédaction
car il est très intuitif.

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