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Introduction
La qualité hygiénique d‟un produit alimentaire dépend surtout de la nature mais aussi
souvent du nombre de la flore microbienne présente dans ce produit. Si cette flore est
composée de microorganismes susceptibles d‟engendrer des maladies après consommation
(maladies infectieuses, toxi-infections, intoxications, intoxinations) le produit est dangereux et
ne doit en aucun cas être commercialisé.
Le plus souvent, ces analyses ne diffèrent d‟un produit alimentaire à un autre que par certains
détails d‟exécution. Parmi les analyses “communes” à tous (ou presque tous) les produits
alimentaires, on peut citer par exemple les numérations des coliformes ou de la flore aérobie
mésophile totale.
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La bonne qualité microbiologique (hygiénique et marchande) est donc fonction de très
nombreux facteurs ; le microbiologiste doit définir la notion quantitative et qualitative de la
flore normale de son produit (microorganismes “habituels”et tolérables), et de la flore
contaminante dont le seuil de tolérance sera défini en fonction du risque que fait courir cette
flore à un type donné de consommateur.
1. L’échantillonnage
Il s‟agit d‟une étape fondamentale, qui consiste à prendre un échantillon donné après avoir
choisi le lieu de prélèvement. Si les échantillons ne sont pas correctement prélevés et
manipulés ou ne sont pas représentatifs d‟un lot ou d‟une production, les résultats d‟analyse
n‟auront aucune signification. Un échantillonnage représentatif est essentiel quand l‟analyse a
pour but de détecter la présence de germes pathogènes ou de toxines qui peuvent être
distribués de façon hétérogène dans l‟aliment.
Dans cette méthode le symbole m représente la limite permettant de répartir les échantillons
en 2 groupes: acceptables (valeur ≤ m) et inacceptables (valeur > m).
Quand un microorganisme donné est toléré dans un aliment 3 catégories d‟échantillons sont
définies :
- catégorie 1 : acceptables si la valeur ≤ m
- catégorie 2 : acceptables mais avec une limite si m < la valeur ≤ M
- catégorie 3 : inacceptables si la valeur > M
m et M sont les valeurs seuils : m sépare la 1ère et la 2ème catégories et M sépare la 2ème et
la 3ème catégorie.
La valeur de M peut être liée à celle de m par les relations suivantes (mais ce n‟est pas
obligatoire) : M=10m pour les dénombrements en milieu solide et M=30m pour les
dénombrements en milieu liquide. On peut aussi tenir compte d‟une marge liée aux
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tolérances analytiques qui correspond aux valeurs 3m (en milieu solide) et 10m (en milieu
liquide) (voir figure page 05).
Il existe deux types de plan d‟échantillonnage qui sont applicables à des systèmes aliments -
germes- consommateurs bien identifiés.
Ce type de plan correspond le plus souvent aux conclusions : absence dans (le produit est
jugé de qualité satisfaisante ou bien propre à la consommation) ou encore présence dans (le
produit est déclaré de qualité non satisfaisante ou bien impropre à la consommation). Il est
généralement appliqué aux microorganismes pathogènes (Exemple : pour la plupart des
produits on a avec Salmonella et d‟autres microorganismes très dangereux comme Listeria et
Brucella m = 0, n = 5, c = 0).
Dans certains cas même si un nombre relativement élevé de microorganismes est admis (m ≠
0), seules les tolérances analytiques sont tolérées et il n y a pas de valeur M : la tolérance
analytique donne la valeur 3m en milieu solide et 10m en milieu liquide. On est donc en
présence d‟un plan à 2 classes (pour les viandes de boucherie conditionnées sous vide ou non,
réfrigérées ou congelées, on a pour la flore aérobie mésophile totale : m = 5.104, n= 5, c = 0).
La rigueur du plan dépend des valeurs de n et de c. Plus grand est n pour une valeur donnée de
c, meilleure sera la qualité des lots acceptés. A l‟inverse, pour une valeur donnée de n, c
augmente, la rigueur du plan diminue.
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Avec un plan d‟échantillonnage à 3 classes (classes 1, 2, 3), les symboles n et c ont la même
signification que le plan à deux classes, mais il existe pour c un facteur de précision
supplémentaire qui est le nombre d‟échantillons tolérés dont les charges microbiennes sont
comprises entre m et M. La présence d‟échantillons entre m et M n‟est pas souhaitable mais
tolérée. Pour les valeurs supérieures à M, les lots ne peuvent pas être acceptés pour la
commercialisation.
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d) Le produit doit être considéré comme toxique ou corrompu, lorsque la
contamination atteint une valeur microbienne limite "S" qui est fixée dans le cas
général à S= m. 103.
1.3. Interprétations des résultats selon les normes algériennes (le journal officiel 1998)
Elle se fait comme décrit précédemment, sauf que le plan à deux classes n‟accepte aucune
tolérance de caractère analytique (la valeur limite est m et non plus : 3m pour les
dénombrements en milieu solide et 10 m pour les dénombrements en milieu liquide).
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boite normale,
boite flochée ou à bombage déformable,
boite bombée (à bombage indéformable),
boite fuitée (défaut d‟étanchéité visible).
Cet examen est pratiqué également sur les boites après incubation.
Les épreuves de stabilité sont exclues pour les conserves présentant des défauts majeurs
tels que, le bombement, le flochage et le fuitage.
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En pratique, de nombreux laboratoires effectuent l‟incubation pour les mésophiles à 30°C.
Certains incubent à 37°C pendant un temps plus court (10 jours) mais cette pratique est à
déconseiller car cette température est trop élevée pour certains germes mésophiles.
En Algérie, les températures d‟incubation sont déterminées dans le journal officiel (JORA
1998), selon l‟origine animale ou végétale du produit et selon son pH (voir le journal officiel
page 23).
Après incubation des boites aux températures requises, divers types d’analyse sont
effectués. Les examens : macroscopique, organoleptique, physico-chimique et
microscopique sont effectués pour toutes les boites (boite non incubée ou témoin : mise à
température ambiante et boites incubées aux différentes températures).
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2.7. Démonstration de la stérilité commerciale
Lorsque :
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d) Bactéries sporulées anaérobies thermophiles
Elles sont dénombrées par inoculation de quelques ml de la suspension mère et de ses
dilutions, dans un milieu liquide viande-foie à 0,2% d‟amidon. 3 tubes sont ensemencés.
L‟incubation est de 48h à 55°C.
Il faut être prudent en ce qui concerne l‟interprétation des tests de stérilité. En milieu solide,
les contaminations accidentelles sont fréquentes : il est donc nécessaire de préparer des boites
de Pétri témoins non ensemencées que l‟on incube avec les autres. En milieu liquide, si un
seul tube sur trois est positif, on peut considérer aussi que la contamination est accidentelle.
Un examen microscopique (Gram) permet de mieux juger la situation : il s‟agit de germes
Gram (-) ou de cocci ou de bactéries corynéformes Gram (+), la contamination extérieure est
probable; s‟il s‟agit de bacilles typiques Gram (+), il faut être prudent. L‟idéal est évidemment
la stérilité biologique absolue mais en fait on tolère souvent la présence de rares spores de
Bacillaceae inertes, c‟est-à-dire non pathogènes ni toxinogènes et incapables de se multiplier
(1 ou 2/ g).
En pratique, les conserves doivent satisfaire au test de stabilité. A ce sujet, on peut
différencier le cas des conserves destinées aux pays tempérés qui n‟ont besoin d‟être stables
qu‟à 30°C de celui des conserves aux pays chauds où la stabilité doit être bonne à 30°C et
55°C.
Au niveau de la composition microbiologique proprement dite, on distingue le cas des
conserves acides et des non acides.
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2.10. Recherche des causes d’altérations en cas des boites anormales
Lorsque les boites sont anormales soit par leur aspect, soit par l‟examen général décrit
précédemment, une étude microbiologique plus ou moins complète est réalisée. On effectue la
série d‟analyses décrite pour la démonstration de la stérilité biologique plus d‟autres
analyses pour rechercher les causes d‟altérations :
- Dénombrement de la flore aérobie mésophile totale
- Dénombrement des germes indologènes
- Dénombrement des germes putrides
- Dénombrement des lactobacilles
- Dénombrement des staphylocoques
- Dénombrement des germes anaérobies sulfito-réducteurs
- Dénombrement des levures et moisissures
- Recherche de Salmonella
Il est très important de savoir qu‟un nombre très élevé de germes totaux peut correspondre à
un produit sain (laits fermentés) alors qu‟un petit nombre de germes peut ne pas correspondre
à un produit sain (présence de germes pathogènes, présence de toxines actives).
3.2. Méthodologie
Ce dénombrement est réalisé en milieu solide selon différentes méthodes.
3.2.1. Dénombrement après culture sur milieu solide (méthode classique)
1 ml de du produit ou de la suspension mère et de ses dilutions est ensemencé dans la masse
du milieu gélosé de numération = gélose plate count agar (PCA) (15 ml de milieu à 45⁰C). Il
est recommandé de ne pas attendre plus de 15 minutes entre la préparation de la suspension
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mère et ses dilutions et le moment où la gélose est coulée. Il est également recommandé de
couler à la surface du milieu ensemencé (après solidification) une mince couche de gélose
blanche ou gélose non nutritive (4 ml de gélose).
Gélose blanche (eau gélosée):
- Gélose 15g
- Eau distillée 1000 ml
pH 7 ; autoclavage 20 minutes à 120 ⁰C.
Cette numération peut être réalisée par étalement en surface au moyen d‟un râteau, de 100 μl
du produit et de ses dilutions; l‟étalement au moyen du râteau doit être effectué
immédiatement avant que ces 100 μl ne soient absorbés en totalité dans la gélose.
La lecture se fait après 72 heures d‟incubation à 30°C.
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3.2.3. Dénombrement au moyen du Pétrifilm
Il s‟agit d‟un système de culture / numération à “usage unique”. Un Pétrifilm est constitué
d‟un film inférieur quadrillé qui sert de support à une couche mince de milieu gélosé
déshydraté (PCA). Le film supérieur est un film souple, porteur d‟un gel soluble à l‟eau froide
et d‟un adhésif additionné d'un indicateur d'oxydoréduction facilitant la lecture par sa
réduction (TTC: chlorure de triphényltétrazolium se réduit en formozan rouge).
Pour réaliser la numération, il faut déposer le film sur une surface plane et dans une zone
stérile, soulever le film supérieur et déposer lentement 1 ml de l‟échantillon ou de ses
dilutions au centre du film inférieur. Celui-ci est alors recouvert délicatement avec le film
supérieur en évitant l‟introduction de bulles d‟air. La répartition homogène de l‟inoculum est
obtenue au moyen d‟un applicateur plastique avec lequel on exerce une légère pression sur le
diffuseur. Attendre une minute pour permettre au gel de se solidifier. Le film est alors incubé
horizontalement. Après 48 à 72h d‟incubation à 30°C, le comptage des colonies est effectué.
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Escherichia coli présumés : coliformes thermotolérants produisant de l‟indole à 44°C.
Escherichia coli : coliformes thermotolérants produisant de l‟indole, et ont les caractères
biochimiques de cette espèce.
4.1.2. But
Les coliformes sont des bactéries qui vivent dans l‟intestin, mais aussi dans l‟environnement.
Leur présence en concentration excessive dans un aliment, signifie donc une contamination
fécale, c‟est-à-dire un contact anormal entre aliment et matières fécales. Cependant cette
spécificité est limitée par l‟existence de coliformes dans l‟environnement. Elle est plus grande
avec les coliformes thermotolérants et tout particulièrement E. coli qui résiste mal dans les
conditions externes et signifie davantage une contamination fécale récente de l‟aliment. En
plus, les coliformes thermotolérants sont souvent associés à des entérobactéries pathogènes
comme les Salmonella et les Shigella.
La numération des coliformes thermotolérants est effectuée avec le même milieu mais après
48 heures d‟incubation à 44°C.
La numération des coliformes thermotolérants et les E.coli présumés est réalisée par le test de
Mackenzie (figure 03) à partir des tubes positifs coliformes (+) : une öse d‟un tube positif est
inoculée dans un tube de BLBVB avec cloche, et une autre dans un tube d‟eau peptonée. Les
deux tubes sont incubes à 44°C pendant 48h.
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contiennent du désoxycholate et du cristal violet, inhibiteurs des bactéries Gram +, du lactose
et le rouge neutre comme indicateur de pH.
b) Ensemencement
Introduire 1 ml de produit ou de ses dilutions dans une boîte de Pétri, puis verser 13ml du
milieu en surfusion (45°C) et homogénéiser. Après solidification, couler 5 à 8 ml du même
milieu à la surface (double couche). Après nouvelle solidification, incuber pendant 24 h à
30°C (ou 37°C) pour les coliformes totaux et à 44°C pour les coliformes fécaux.
c) Lecture
Toutes les colonies rouges (bactéries lactose +) sur gélose DL ou rouges violacées sur gélose
VRBL, d‟un diamètre voisin de 0,5 à 1 mm, sont considérées comme étant des colonies de
coliformes. Les entérobactéries lactose (-) comme Salmonella, Shigella et Proteus et les
Pseudomonas donnent des colonies incolores.
b) Technique
Filtrer un volume connu du produit, de la suspension mère ou des dilutions. Après filtration,
déposer la membrane sur la gélose et incuber 24 h à 37°C pour les coliformes totaux et à 44°C
pour les coliformes fécaux.
c) Lecture
Les coliformes donnent des colonies rouges à éclat métallique, alors que les bactéries lactose -
donnent des colonies transparentes.
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4.1.7. Dénombrement des entérobactéries
La numération des entérobactéries est intéressante au niveau industriel comme test de qualité
hygiénique globale : elles peuvent être considérées comme indicatrices de mauvaises
conditions de manipulation et de fabrication.
Le milieu généralement utilisé est la gélose biliée au cristal violet et au rouge neutre (gélose
VRBG : violet red bile glucose agar).
Après ensemencement dans la masse de 1 ml à partir du produit ou de ses dilutions,
l‟incubation est faite à 30°C pendant 24 h.
Les entérobactéries donnent des colonies rouges d‟un diamètre ≥ 0,5 mm.
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Ces bactéries sont des hôtes normaux de l‟intestin de l‟homme et des animaux, leur nombre
variant de 105 à 107 par g de matière fécale. Néanmoins, elles n‟indiquent pas toujours une
contamination fécale car elles sont très répandues dans la nature (sol, air, eaux, végétaux).
Les entérocoques ne sont généralement pas considérés comme pathogènes du point de vue
alimentaire. Cependant, ils peuvent être exceptionnellement associés à des cas d‟intoxications
bénignes ou parfois se révéler des pathogènes opportunistes. De ce fait, on tolère en général
moins de 103 streptocoques fécaux par g ou ml d‟aliment.
1 ml de la suspension mère (et de ses dilutions) est ensemencé dans 10 ml de milieu selon la
méthode de NPP. Après 24 h à 48 h d‟incubation à 37°C, on considère comme positif tout
tube présentant un trouble bactérien. Ces tubes sont soumis au test confirmatif.
b) Test confirmatif
L‟addition d'éthyl violet au milieu de Rothe le rend sélectif des seuls streptocoques fécaux car
il freine le développement d'autres bactéries Gram (+), alors qu'il ne gène pas celui des
streptocoques. Le milieu de Litsky est en fait du milieu de Rothe additionné de 0,5 mg d'éthyl
violet par litre.
Ce milieu est ensemencé à partir d‟une öse prélevée dans les milieux de Rothe positifs. Après
24 h d‟incubation (ou 48 h) à 37°C, on considère comme positif tout tube présentant un
trouble bactérien. Parfois, la culture s'agglomère au fond du tube en fixant le colorant et en
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formant une pastille violette de signification identique à celle du trouble. Il faut noter que les
bactéries ayant cultivé en milieu Litsky sont soupçonnées être des entérocoques, donc une
confirmation doit être faite par isolement suivi d‟une identification.
4.2.4. Isolement
Le milieu D-Coccosel (BEA: bile-esculine-azide) permet l‟isolement sélectif des
entérocoques. Les streptocoques du groupe D donnent de petites colonies translucides
entourées d‟un halo noir correspondant à l‟hydrolyse de l‟esculine (le dérivé phénolique
libéré: l'esculétine, forme un complexe noir avec les ions ferreux).
Les Staphylococcus cultivent sur ce milieu en donnant des colonies volumineuses, opaques,
sans halo noir. Il en est de même avec certaines levures et pour quelques germes à Gram
négatif.
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4.3.3. Numération des spores
Le produit ou sa suspension mère est chauffée à 80°C pendant 10 minutes au bain marie, pour
détruire les formes végétatives. Les techniques déjà décrites sont alors applicables à cette
suspension (dilutions puis ensemencement) et permettent le dénombrement sélectif des spores
des bactéries anaérobies sulfito-réductrices.
5.2. Numération
a) Milieux
Parmi les milieux de numération le milieu tryptone - sulfite - néomycine (TSN) et le milieu
tryptone - sulfite - cyclosérine (TSC) sont les plus utilisés. Ils sont rendus sélectifs par
l‟addition d‟antibiotiques (la néomycine, la polymyxine B ou la D cyclosérine). Ces milieux
peuvent être utilisés pour la numération des Clostridium sulfito-réducteurs,
b) Ensemencement
Après régénération du milieu TSC en tubes (20 ml), ajouter aseptiquement par tube 0,2 ml
d‟une solution stérile de cyclosérine à 40 mg/ml. Pour le milieu TSN, ajouter par litre du
milieu 10 ml de néomycine à 2mg/ml et 10ml de polymyxine à 5mg/ml.
Pour l‟ensemencement en tubes, ajouter au milieu complet, 1 ml d‟inoculum et mélanger
doucement par retournement. Pour l‟ensemencement en boîte de Pétri, à 10 ml de milieu à
45°C ajouter 0,1 ml de suspension mère (ou des dilutions). Après solidification ajouter 5 ml
de milieu. Incuber pendant 24 h à 46°C (en jarre anaérobie pour les boites).
c) Lecture
Les colonies colorées en noir sont des colonies des Clostridium sulfito-réducteurs et
présomptives de Clostridium perfringens. La confirmation de la appartenance à l‟espèce peut
être réalisée par les tests : nitrate réductase (+), lactose (+), gélatine (+), lécithinase (+). La
confirmation peut être également réalisée en repiquant les colonies sur gélose à l‟œuf de
Willis et Hobbs.
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5.3. Tests de confirmation
A partir d‟une colonie prélevée sur TSN ou TSC, procéder à des repiquages sur les milieux
gélatine-lactose et nitrate mobilité ou sur milieu Willis et Hobbs.
a) Milieu gélatine-lactose
Le milieu réparti en tube est ensemencé par piqûre centrale. Après 24 heures d‟incubation à
37°C en anaérobiose, la présence de gaz, l‟acidification (jaunissement) et la liquéfaction de la
gélatine sont mises en évidence avec C. perfringens.
b) Milieu nitrate-mobilité
Après ensemencement par piqûre et incubation à 37°C pendant 24 h en anaérobiose,
C.perfringens immobile cultive le long de la ligne d‟ensemencement. Ajouter 5 gouttes des
réactifs nitrate réductase 1 et nitrate réductase 2 pour la recherche des nitrites. Clostridium
perfringens est nitrate réductase (+).
c) Milieu de Willis
Ce milieu permet de confirmer les caractères lactose (+) et lécithinase (+).
Au milieu régénéré, ajouter 10 % de suspension stérile de jaune d‟œuf diluée au 1/2 avec de
l‟eau distillée. Couler 15 ml de milieu par boîte et étaler sur une moitié de la boîte une goutte
de sérum anti Clostridium perfringens à 6000 unités/ml. Repiquer les colonies de façon
uniforme sur le milieu. Après 24 h d‟incubation à 37°C (ou mieux à 45°C) en anaérobiose, les
colonies de C. perfringens lactose (+) sont rouges. L‟activité lécithinase se traduit par la
présence d‟une zone de précipitation blanche opaque autour des colonies. Si on est en
présence de C. perfringens, il n‟y a pas de culture sur la moitié de la boîte contenant
l‟antisérum.
Les bacilles immobiles anaérobies stricts, Gram +, qui donnent des colonies noires en milieu
TSN ou TSC, lécithinase (+), réduisant les nitrates en nitrites, lactose (+), gélatinase (+) sont
considérés comme C. perfringens. On peut réaliser la recherche du sérotype par
séroagglutination sur lame avec chacun des 13 sérums correspondants aux sérotypes définis
par HOBBS.
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nombre de cellules initiales. On peut donc l‟extraire quantitativement et obtenir une relation
avec le maximum de population initialement présente.
b) Méthode
- Broyer 25 g d‟aliment dans 100 ml de tampon HEPES pendant 2 minutes (Composition
du tampon HEPES : N-2-hydroxyéthylpipérazine N‟-2-éthane sulfonique 6 g, Na Cl 11,7
g, eau distillée 1000 ml. Le pH et ajusté à 8 avec Na OH 2 N)
- Centrifuger 20 minutes à 20000 g et à 5°C.
- Filtrer le surnageant.
- Transférer le filtrat dans un sac à dialyse. Concentrer à 5 ml contre 400 ml de
polyéthylène glycol (MM 20000). Le concentrât est ajusté à 7 ml.
- Préparer 10 tubes de 13 x 100 mm avec 0,5 ml de Na Cl à 0,85 % sauf le premier et le
dernier tube.
- Ajouter 0,5 ml d‟extrait au 1er et au 2ème tube ; mélanger le 2ème tube et transférer 0,5 ml
de ce tube au 3ème et ainsi de suite (dilutions 1, 1/2, 1/4, .... 1/256)
- Mélanger dans le dernier tube : 0,25 ml d‟extrait, 0,25 ml de NaCl à 0,85 % et 0,1 ml
d‟antitoxine α.
- Préparer une gélose au sang
- Faire des trous dans la gélose à l‟emporte-pièce (3 mm de diamètre) espacés de 3 cm
- Remplir chaque trou avec l‟extrait en commençant par la plus grande dilution
- Incuber 24 h à 35°C et mesurer l‟hémolyse. L‟extrait additionné d‟antitoxine doit être
négatif
- Ajouter au liquide restant des tubes 0,5 ml l„extrait de jaune d‟œuf (1 jaune d‟œuf + 250
ml de Na Cl à 0,85 %), centrifuger 20 minutes à 14000 g à 5°C; le surnageant est filtré sur
filtre 0,45 mm. L‟absence d‟activité de la lécithinase est indiquée par une opacité des
solutions. L‟extrait additionné d‟antitoxine doit donner une réaction négative.
Tableau 02: Interprétation des résultats du titrage de l’α- toxine
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6.2. Enrichissement
Lorsque le nombre des staphylocoques est faible, un enrichissement sur des milieux liquides
peut être nécessaire. Les milieux utilisés sont :
a) Milieu de Zebovitz
Dans ce milieu, la concentration élevée en glycine inhibe fortement la flore secondaire
Gram+, alors que le chlorure de lithium inhibe la flore Gram-. Le pyruvate, le mannitol et la
glycine favorisent le développement des staphylocoques coagulase +. La formation de tellure
noir révèle la croissance de Staphylococcus et l‟intensité du noircissement dépend du nombre
des bactéries réductrices.
Ajouter au milieu, le tellurite de potassium à 1 % stérilisé par filtration (20 ml pour chaque
litre du milieu). Le milieu (10ml par tube) ensemencé par 1 ml de l'échantillon ou de ses
dilutions est incubé 24 h à 37°C. Les staphylocoques coagulase + réduisent le tellurite en
tellure métallique noir.
b) Milieu Giolitti Cantoni
Il a une composition proche de celle du milieu Zebovitz. Il est utilisé dans l'analyse des eaux.
Avant emploi, ajouter à chaque tube (10ml) de milieu, 0,1ml d'une solution de tellurite de
potassium à 0,5% stérilisée par filtration. Apres ensemencement du milieu par 1 ml de
l‟échantillon ou de ses dilutions, l‟incubation est faite penadant 24 h à 37°C. La formation de
tellure noir révèle la croissance de Staphylococcus.
c) Bouillon de Chapman
Ce milieu permet l‟enrichissement en staphylocoques du fait de sa teneur très élevée en sel
(15 %), étant donné que les staphylocoques sont halophiles.
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A 10 ml de milieu, ajouter 10 ml de la suspension à enrichir (pour avoir une concentration
finale en Na Cl de 7,5 %). Incuber 24 h à 37°C. Les staphylocoques donnent un trouble au
milieu.
Après enrichissement, un isolement à partir des tubes positifs est réalisé sur les milieux
solides préconisés.
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Micrococcus: très petites colonies marron sans halo.
Bacillus : colonies irrégulières marron foncé.
Levures : colonies blanches.
6.5. Identification
La recherche et le dénombrement des staphylocoques pathogènes peuvent être réalisés sur les
mêmes milieux utilisés pour les staphylocoques totaux, mais il faut ici caractériser le pouvoir
pathogène. L‟identification de S. aureus repose surtout sur la recherche d‟une coagulase libre,
du «clumping factor», d‟une ADNase, d‟une thermonucléase, d‟une hémolysine et des
protéines à activités particulières.
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b) Technique : sur une lame, déposer une goutte d‟hématies témoins (-) et une goutte
d‟hématies sensibilisées (+). Dans ces gouttes, disperser 1 à 2 colonies à l‟aide de l‟anse ou
d‟une pipette Pasteur; donner à la lame un léger mouvement de rotation. Lire la réponse après
15 secondes. Une réponse positive correspond à une agglutination massive avec les hématies
sensibilisées.
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partie sans antisérum partie avec antisérum Interprétation
Staphylococcus aureus
b) Technique : le test est réalisé à partir du milieu gélose nutritive, gélose Mueller Hinton ou
tryticase-soja (pas Chapman ni gélose au sang). La réponse + correspond à une agglutination
en moins de 2 minutes.
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7.1. Pré-enrichissement
25 g d‟aliment sont broyés dans 225 ml d'eau peptonée tamponée pendant 2 minutes.
L‟incubation est réalisée pendant 16 h au moins et 24 h au plus à 37°C.
7.2. Enrichissement
Plusieurs milieux d‟enrichissement sont utilisables :
a) Milieu de Muller Kauffmann au tétrathionate
Au moment de l‟emploi ajouter 19 ml (pour 1litre du milieu) de solution iodo iodurée (5 g de
KI, 5 g d‟I2, eau D 20 ml) et 9,5 ml de vert brillant à 0,1 %. L‟addition de 40 mg de
novobiocine inhibe les Proteus.
1 à 2 ml de milieu de pré-enrichissement sont ajoutés à 10 ml de ce milieu. Réaliser deux
tubes par essai. L‟incubation est réalisée sur chaque tube respectivement à 42°C et 37°C
pendant 24 h (ou 48 h).
Dans ce milieu le thiosulfate se transforme en tétrathionate en présence d‟iode. Le
tétrathionate inhibe la croissance des coliformes et des autres bactéries intestinales. Les
Salmonella réduisent le tétrathionate et ne sont pas inhibés. La bile de bœuf stimule la
croissance de Salmonella et inhibe les germes d‟origine non intestinale. Le vert brillant inhibe
les bactéries Gram+.
7.3. Isolement
A partir d‟une öse ou d‟une goutte d‟un des milieux d‟enrichissement, on réalise un isolement
sur l'un des milieux suivants :
a) Milieu Salmonella Shigella (SS)
Après 48 h d‟incubation à 37°C, les colonies se présentent sous les aspects suivants:
colonies transparentes sans centre noir (Salmonella, Shigella, Serratia, Proteus morganii,
Enetrobacter hafniae)
colonies transparentes à centre noir (Salmonella, Citrobacter, Proteus vulgaris, Proteus
mirabilis).
colonies rouges (Enterobacter, Klebsiella) à centre noir (Citrobacter freundii, Arizona).
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b) Milieu au vert brillant et au rouge de phénol
Après inoculation incuber 24 h à 37°C. Les dégradations du lactose et du saccharose sont
mises en évidence par le rouge de phénol. Le vert brillant inhibe la flore Gram +. Les
Salmonella sont lactose- et saccharose-, elles donnent des colonies rouges (ou roses)
entourées d‟une zone rouge franc. Les Proteus produisent parfois des colonies similaires. Les
colonies lactose ou/et saccharose+ sont jaune-verdâtres et entourées d‟une coloration
identique.
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7.5. Sérotypage
Le genre Salmonella comprend plus de 2000 sérotypes. Ils se différencient par leurs antigènes
somatiques O, de surface Vi et flagellaires H. L'antigène O sert à différencier les groupes.
L‟antigène Vi sert à différencier des sérotypes dans les groupes C et D. Cet antigène de
surface rend O-inagglutinables S. Typhi et S. Paratyphi C et S. Dublin.
Les antigènes H définissent les sérotypes dans les groupes et peuvent se trouver sous 2 aspects
(ou phases) dénommés 1 et 2.
La recherche du sérotype selon Kauffmann White exige la présence :
- de sérums O polyvalents
OMA (agglutinines des groupes A, B, D, E, L)
OMB (agglutinines des groupes C, F, G, H)
OMC (agglutinines des groupes I, J, K, M, N, O, P)
OMD (agglutinines des groupes X, Y, Z)
OMF (agglutinines des groupes 54 à 59)
OMG (agglutinines des groupes 60 à 67).
- de sérums O monovalents
- de sérums H polyvalents
- de sérums H monovalents
- du sérum Vi
Méthodologie
La souche à sérotyper est cultivée sur gélose nutritive (24 h - 37°C).
1 - On s‟assure que la souche est smooth (S) : on place une goutte d‟eau physiologique sur
une lame et on y émulsionne un peu de culture microbienne en agitant doucement.
L‟apparition d‟agglutinats indique que la souche est en phase R (rough) et qu‟elle ne peut être
soumise au sérotypage (souche auto-agglutinante). Dans ce cas, il faut réaliser un nouvel
isolement.
2 - on dépose sur une lame 1 goutte des différents sérums polyvalents (OMA et OMB surtout
car 98 % des Salmonelles rencontrées chez l‟homme et les animaux à sang chaud possèdent
un antigène O correspondant aux agglutinines contenues dans les sérums OMA et OMB) et on
y émulsionne un peu de culture. Après agitation douce on examine la goutte sur fond noir
pendant 5 minutes. Les agglutinations O sont lentes et fines.
3 - si l‟essai est négatif il peut s‟agir :
- d‟une Salmonella appartenant à un autre groupe non testé
- d‟une souche rendue O inagglutinable par masquage de ses antigènes O par des antigènes Vi
que l‟on recherche alors en testant avec le sérum anti Vi : si l‟essai est positif, on s‟oriente
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vers les sérotypes : S. Typhi, S. Paratyphi C et S. Dublin, on teste alors avec les sérums O
monovalents correspondants sur un échantillon chauffé pendant 10 minutes à 100°C. Si
l‟essai est négatif, on teste avec les autres sérums polyvalents : OMC, OMD, OMF, OMG.
- d‟une bactérie n‟appartenant pas au genre Salmonella
4 - si l‟essai est positif on réalise des essais avec des sérums monovalents
5 - si l‟essai est positif on recherche les antigènes H phase 1 puis 2.
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b) Technique par compétition: dans ce cas,c‟est un antigène qui est fixé aux parois du
récipient hydrophobe. L‟échantillon susceptible de contenir un antigène de même nature est
ajouté dans le récipient. Dans l‟exemple ci-dessous 3 échantillons différents sont soumis à ce
type d‟analyse. L‟échantillon 1 a une concentration élevée en antigène, le 2ème une
concentration plus faible et le 3ème n‟en contient pas. Après addition du conjugué Ac-
Enzyme, la réaction Ag-Ac se produit et conduit, en fonction des concentrations en Ag libre
(à doser), à une fixation d‟Ac-Enzyme sur le support d‟autant plus importante que la quantité
d‟antigène à doser dans la solution est faible. Après lavage, l‟addition du substrat et sa
transformation en un produit coloré permet alors d‟évaluer l‟intensité de cette fixation
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(coloration ++++ en absence d‟Ag, coloration ++ à faible concentration en Ag, pas de
coloration en présence de forte concentration en Ag). La réponse est inversement
proportionnelle à la quantité d‟antigène initialement présente dans le produit.
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Il s‟agit d‟un dispositif en matière plastique transparente constitué de deux chambres. La plus
petite, chambre d‟inoculation, contient un bouillon au tétrathionate. La plus grande, chambre
de migration, contient un milieu semi- solide peptoné renfermant des anticorps H polyvalents
(anti-flagellaires). Les bactéries qui cultivent dans le bouillon au tétrathionate et mobiles se
déplacent dans la chambre de migration où elles réagissent avec les anticorps anti-flagellaires.
Il se produit une agglutination des bactéries: développement d‟une immunobande visible à
l‟œil nu. La lecture se fait 24 heures après l‟ensemencement.
8. Recherche de Brucella
8.1. Recherche indirecte de Brucella
Cette recherche est effectuée dans le lait par sérologie. Un antigène de Brucella (souche
Londres 99) coloré à l‟hématoxyline ou au rose Bengale donne une réaction d‟agglutination
avec les anticorps de type IgG présents dans le lait des animaux malades.
Test de l’anneau
1 ml de lait est mélangé avec 1 goutte d‟antigène coloré. Si l‟échantillon de lait est positif,
lesantigènes colorés sont agglutinés et adhèrent aux globules gras qui, en s‟élevant dans le
lait, forment un anneau teinté. La rapidité de la réaction est fonction de l‟âge du lait testé et de
sa teneur en matières grasses. Elle est plus rapide sur un lait frais et est accélérée par
incubation à 37°C (lecture en 30 minutes).
Test positif : anneau de crème bleu violet, lait sous jacent blanc
Test négatif : anneau de crème blanc, lait sous-jacent bleu violet clair
L‟intensité de la réaction est fonction du taux d‟agglutinines présentes dans le lait.
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8.2. Clés d'identification de Brucella
Principaux caractères de Brucella : coccobacilles Gram- (1 μm x 0,5 μm) asporulés,
immobiles, aérobies stricts,uréase +, indole -, oxydase généralement +, catalase +, nitrate
réductase +, gélatinase -, VP-, RM-, hémolyse -, certaines souches exigent des atmosphères
enrichies en CO2. Leur croissance est faible et lente sur les milieux ordinaires.La culture se
fait sur des milieux enrichis (bouillon ou gélose à l'infusion de foie, gélose au sérum
pourBrucella, bouillon ou gélose Brucella).
L'identification est parfois réalisée en testant la croissance en présence de colorants. Il est
aussi possible d'utiliser une clé basée sur l'utilisation des substrats carbonés.
Tableau 05 : Caractéristiques des principales espèces de Brucella
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b) milieux d’isolement
gélose nutritive alcaline (pH = 9) :V. cholerae donne des colonies fines et blanches.
milieu thiosulfate, citrate, sels biliaires, saccharose (TCBS)
La plupart des microorganismes sont inhibés en raison du pH élevé; certains Proteus et
Streptocoques D peuvent y cultiver. Ce milieu permet la croissance rapide de V. cholerae en
15 h à 37°C. V. cholerae donne des colonies jaune brun (saccharose+) de 2 à 3 mm de
diamètre.Un examen microscopique entre lame et lamelle doit être fait pour examiner la
morphologie des bactéries : forme incurvée, flagelle polaire unique, ainsi que la mobilité.
L'identification biochimique peut être réalisée à l'aide d'une API 20E ou de préférence une
API NE.
9.2.2. Identification
V. parahaemolyticus est glucose+, lactose-, H2S-, mobilité+, oxydase+, LDC+, ODC+,
gélatine+, citrate +, indole+.
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b) milieu à gradient de concentration en sel (méthode de Szybaski)
milieu A milieu B
-extrait de viande 3g 3g
-peptone 5g 5g
-tergitol 0,1 ml 0,1 ml
-gélose 0,1 ml 0,1 ml
-NaCl - 150 g
-eau D 1000 ml 1000 ml
Régénérer les deux milieux et rajouter (à 55°C) 0,1 ml de solution stérile de chlorure de
triphényltétrazolium à 1% à A et B. Poser une boîte de Pétri avec une inclinaison donnée et
verser 8 ml de milieu B de telle sorte que la gélose atteigne le niveau a (figure 13). Après
solidification, poser la boîte à plat et couler 8 ml de milieu A. Après nouvelle solidification,
ensemencer en stries linéaires selon l‟axe du gradient de concentration en sel. Incuber 24 h à
37°C.
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B. cereus donne des colonies roses (mannitol-), plates, rugueuses, sèches, entourées d‟un halo
de précipité blanchâtre (produits d'hydrolyse insolubles) dû à l‟activité lécithinasique.
10.2. Identification
B. cereus est un bacille court (4 μm x 1 μm) à bouts carrés, en chaînes courtes. Les spores
sont ovoïdes, non déformantes et centrales. La présence de spores peut être mise en évidence
par coloration de Gram. Elles se présentent sous forme de particules endocellulaires ovales et
réfringentes.
B. cereus est : catalase +, glucose+, saccharose+, glycérol+, salicine+, xylose-, arabinose-,
VP+, amidon + (sur gélose nutritive contenant 10g/l d'amidon soluble, ensemencement par
touches), caséine+ (sur gélose au lait, ensemencement par touches), gélatine +, indole -,
citrate -, uréase-, cultive en anaérobiose, nitrate réductase+. B. cereus peut être identifié par la
galerie rapide 50CHB
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chaque jour séparément les colonies jaunes (acidifiantes) et les colonies bleues (non
acidifiantes).
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- recolorer au bleu de méthylène phéniqué (colorant de contraste) pendant 30 secondes (bleu
de méthylène 2 g, éthanol 95° 10 ml, phénol aqueux 2,2 ml, eau qsp 100 ml)
- rincer à l‟eau. Sécher à l'air. Observer à l‟objectif à immersion.
Les bacilles de Koch (M. tuberculosis) se présentent sous forme de bacilles fins et longs
colorés en rose sur fond bleu. L‟observation de plusieurs dizaines de champs microscopiques
est nécessaire avant de conclure.
Platine de Malassez
Il existe 5 biotypes se différenciant par les caractères : salicine, esculine, indole et xylose et
34 sérotypes O et 19 sérotypes H. Le germe est mobile à 20°C et immobile à 37°C.
La recherche du germe se fait en 4 phases comme pour Salmonella et cette recherche est
possible par hybridation ADN-ADN à partir du milieu d‟enrichissement.
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c) Isolement :réalisé sur milieu SS ou bismuth - sulfite gélosé (à 23°C pendant 3 jours) ou sur
milieu CIN (cefsulodine, irgasan, novobiocine). Dans ce dernier milieu, les sels biliaires, le
cristal violet, l‟irgasan et les antibiotiques inhibent le développement des bactéries Gram + et
celle de la plupart des bactéries Gram -. Le mannitol et le rouge neutre permettent une
identification présomptive de Y. enterocolytica.
L‟ensemencement peut se faire directement à partir d‟une suspension de l‟aliment ou mieux à
partir du milieu d‟enrichissement.Incuber entre 23 et 32°C.
Y. enterocolytica donne de petites colonies (1 mm) à centre rouge entouré d‟une zone
translucide à contour irrégulier. Après 48 heures d‟incubation les colonies peuvent s‟entourer
d‟une zone de précipité de sels biliaires. Enterobacter, Citrobacter et Serratia donnent des
colonies roses sur CIN.
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est toxique pour le germe. Après incubation à 42°C, les colonies apparaissent, lisses, fines,
avec une tendance à confluer.
Campylobacter jejuni est oxydase +, catalase +, mobilité + (mobilité en flèche comme un
Vibrio), croissance à 42°C +, croissance à 25°C -, sensibilité à l‟acide nalidixique à 30 μg +,
hydrolyse l‟hyppurate.
Le milieu Campylosel est un milieu équivalent dans lequel les antibiotiques utilisés sont
différents (par litre de milieu : céfopérazone 15 mg, vancomycine 10 mg, colistine 10 000 UI
et amphotéricine B 2 mg). Après incubation à 42°C sous atmosphère adaptée, les colonies de
Campylobacter jejuni ont un diamètre de 1 à 2 mm et s‟étalent le long des stries
d‟ensemencement. Elles sont grisâtres, plates, lisses et brillantes parfois granuleuses.
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b) Milieu gélosé glucosé à l’oxytétracycine (OGA)
L'ensemencement de ces milieux se fait par étalement en surface de 100 μl de suspension
mère ou de ses dilutions. L'incubation est de 3 à 5 jours à 20-25°C.
La recherche des Listeria s‟effectue suivant la démarche schématisée dans la figure 15. Dans
les milieux de culture, le rôle des divers composés est le suivant : l‟acide nalidixique inhibe
certains des germes Gram +, le LiCl les germes Gram -, la cycloheximide les champignons.
Les autres antibiotiques ont une action inhibitrice sélective.
Sur le milieu Oxford (base Columbia et inhibiteurs) et sur gélose Palcam, L.monocytogenes
forme des colonies vert olive avec un halo noir par hydrolyse de l‟esculine.
Sur les géloses MMA et LPM, la bactérie forme des colonies qui apparaissent bleutées sous
un faisceau lumineux oblique (angle de 45°C).
Un repiquage est alors réalisé sur milieu gélosé trypticase-soja additionné de 0,6 % d‟extrait
de levure (24 à 48 heures à 30°C). L‟identification est effectuée par la recherche de certains
caractères morphologiques et biochimiques tels que :
- l‟état frais (mobilité en pirouettes)
-coloration de Gram: bacilles Gram +
- catalase +, oxydase -, nitrate réductase -, VP +, RM +, indole -, uréase -, H2S -, esculine +
- gélose au sang (gélose trypticase - soja - extrait de levure 0,6 % - sang de mouton défribiné
7%) : L. monocytogenes présente une hémolyse β avec petites zones claires, L.ivanovii
présente des zones claires nettes.
-L. monocytogenes est mannitol -, rhamnose +, xylose -, hippurate +, amidon-.
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Principe:
On évalue la toxicité du filtrat (ou de surnageant de centrifugation) d'un broyat de l'aliment
(ou d'une culture réalisée à partir de celui-ci) par injection à la souris, en utilisant les
antitoxines appropriées pour les tests de protection.
Méthodologie:
- 1 volume d‟aliment est additionné d‟1 volume d‟eau physiologique stérile. Après mélange
(broyage ou mortier 10 minutes) on centrifuge à 5000 g pendant 10 minutes. Le surnageant
est soumis à une filtration stérilisante (Millipore 0,45 μm).
- 2 ml de filtrat sont prélevés et dilués (10-1 à 10-6) dans de l‟eau physiologique. On injecte 0,5
ml de chaque dilution par voie intrapéritonéale à des souris (2 souris par dilution) pour
déterminer la dose minimale mortelle (DMM) de l‟extrait. La mort survient dans les 72 h en
présence de toxine.
- 2 ml de filtrat sont prélevés et chauffés 10 minutes à 100°C. 0,5 ml est injecté à la souris (2
souris par essai). La toxine perd son pouvoir toxique dans ces conditions (100°C, 10 minutes).
- 2 ml de filtrat sont traités par la trypsine (0,2 ml de trypsine à 10 %) pendant 45 minutes à
37°C. Après dilutions injecter 1 ml à la souris. Le pouvoir toxique est maintenu dans ces
conditions de traitement.
Répartir le filtrat à raison de 2 ml / tube
Ajouter au premier 0,1 ml de sérum antibotulinique A
Ajouter au second 0,1 ml de sérum antibotulinique B
......................................................................................
Ajouter au sixième 0,1 ml de sérum antibotulinique F
Laisser en contact 30 minutes à 37°C. Après injection à la souris de 0,5 ml, seule survivra
celle qui a été inoculée avec le filtrat traité par le sérum correspondant à la toxine présente.
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