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RAPPORT DE L’ATELIER DE R’ORIENTATION

1. INTRODUCTION

Dans le cadre de la mise en œuvre de la phase «  trois » du


programme voix et leadership des femmes en RDC, une sélection des
18 projets innovants a été faite par le comité de pilotage national du
projet. Faisant suite à cela, un atelier d’orientation a été prévu et a été
organisé à MBANDAKA dans la salle des réunions de l’ONGD Collectif
des femmes de l’Equateur, COLFEQ en sigle du 19 au 21 janvier 2023 à
laquelle, 22 personnes ont pris part.

1° DEROULEMENT DE L’ACTIVITE

Jour 1 du 18 janvier 2023 : Cette journée a été consacré


exclusivement à l’identification des structures et des participants qui
étaient invités et ont répondu présents. Ensuite les présentations
individuelles et des objectifs de l’atelier. Enfin, le calendrier a été
également partagé sur comment occuper tout le temps de travail.

En ce qui concerne l’objectif de l’atelier : c’est de renforcer les


capacités des bénéficiaires des projets innovants. Au total (18)
organisations devraient bénéficier de ces d’orientations qui ont porté sur
le processus de leur sélection, des exigences de la collaboration entre
leurs structures et le Centre Carter, la manière dont ils doivent mettre en
œuvre les projets à leur bénéfice ainsi que les mécanismes de suivi pour
la mise en œuvre.

Le résulta attendu est qu’à l’issue de cet atelier, 22 participants dont


plusieurs venant des 8 structures des 3 provinces (2 de Kinshasa, 2 du
Kasaï central et 4 de l’Ex grand Equateur) sont renforcées pour la mise
en œuvre des projets innovants.
Jour 2 du 29 janvier 2023 :

Prenant la parole pour sa part, le modérateur du jour a


circonscrit le programme de la journée et les règles à suivre pendant
l’atelier avant d’accorder la parole à Mme Marie Josée NTSHAYKOLO,
première intervenante qui à son tour a donné aux participants la
procédure de section dans le cadre du programme VLF en RDC. Selon
elle, au total 294 projets ont été reçus dont :

 A Kinshasa 67 projets reçus, 16 présélectionnés et 2


retenus
 Au Kasaï central : 37 projets reçus, 11 présélectionnés et
2 retenus.
 En Equateur, 27 projets réceptionnés, 14 présélectionnés
et 5 retenus.
 Au Tanganyika, 38 projets reçus, 9 présélectionnés et 3
retenus.
 A la Tshopo, 20 projets reçus, 7 présélectionnés et 4
retenus.
 Au Sud-kivu 105 reçus, 32 présélectionnés et 2 retenus.

Ce qui fait un total de 18 projets innovants retenus dans l’ensemble.

Elle a souligné que les organisations doivent se mettre


ensemble dans la mise en œuvre. Elles doivent d’abord présenter leurs
projets auprès de leurs comités de pilotages au niveau provincial et
procéder à un lancement commun avec toutes les organisations, elles
doivent tout aussi collaborer avec les autorités provinciales, cela cadre
avec les bonnes pratiques exigées dans ce programme VLF.

Les organisations ne peuvent changer leurs lignes budgétaires


et même leurs activités sans l’accord préalable de la coordonnatrice du
programme VLF au sein du centre carter, si changement il peut y en
avoir, c’est au sein ou à l’intérieur d’une ligne budgétaire. Elle a conseillé
aux partenaires de rester sur l’esprit des lignes des budgets adoptés par
le siège du centre carter.
Elle a ensuite donné l’explication de la compréhension sur les
différents plans d’actions et la méthodologie à suivre ;

Elle a explicité qu’il faudrait délimiter l’espace cible pour éviter


d’éparpiller les efforts des projets, il faudrait par exemple que le projet
qui va se faire à PENZELE cible un groupe ou un quartier, pour que les
résultats soient visibles concrètement. C’est comme ça que ces résultats
serviront de référence.

Elle a martelé sur le fait que, les organisations qui pilotent les
Projets, doivent redéfinir quelques objectifs, résultats et indicateurs
incompréhensibles :

- Concernant l’organisation APPM : identifier le groupe des paires


éducateurs des femmes, mettre en place le comité de sélection des
bénéficiaires ;

- PROJET WIB qui est implémenté précisément dans la mission


catholique BEAMBO – KALAMBA pour mettre en place un groupe
d’homme leaders genrés qui auront une dotation des vélos en fin de
faire des sensibilisations sur la promotion de la femme et la jeune
fille, un sondage soit un concours sera fait pour primer les hommes
excellents dans la promotion des droits des femmes.

- PROJET CEPF : autonomisation de la femme par la fabrication des


charbons écologiques et foyers améliorés à Mbandaka, objectif du
projet, c’est l’amélioration de l’autonomisation de la femme par la
fabrication des charbons écologiques et foyers améliorés à
Mbandaka. La présentatrice a dit que ce projet n’a pas le caractère
innovant, il faut lui reformuler du fait que, nous à notre niveau, nous
avons appréciés l’idée mais il faudra donner alors le caractère
innovant dans cette belle idée qui existe déjà.

Une proposition était faite par un participant sur la l’approche de la


lutte contre l’insalubrité de la ville de MBANDAKA, l’identification des
formateurs capables de restituer une formation des formateurs sur la
fabrication des charbons écologiques et les machines de fabrication
des charbons serons remises aux différents groupes qui seront
ciblés.
- IBTD : promotion de la masculinité positive dans le corps pastoral,
dont 5O pasteurs seront concernés. Dans la première phase, nous
avons eu des problèmes concernant les listes des présences lors des
sensibilisations ; donc on prendra les églises inter-
dénominationnelles, les églises dites « de réveil ».

- AGIFEM : projet exécuté dans le village IMANI, intitulé du projet :


Formation sur les commerces groupés ; il aura dans ce projet le
travail sur le forage traditionnel pour fabriquer l’huile de palmes.
Forage, achat de la moto,

- ACOFEPE : Nombre d’élèves visés dans cette activité : c’est 1000


élèves. Au Cours de la dissertation prévue, les meilleurs 10 papiers
seront primés et publiés dans les journaux soit auront des articles sur
les médias sur 50 qui seront sélectionnés dont le 40 restant vont
recevoir les dons (livres).

MOUVEMENT ALERTE : notre temps est venu : nos droits,

- FOCAL : fragilité de commerces et l’accès au crédit de groupe des


femmes. Cette organisation doit revoir soit reformuler les objectifs,
pour être plus claire que possibles, pour ne pas laisser les lecteurs
dans le fléau. Eviter les mots trop compliqués.

- AFD : vulgarisation sur la masculinité positive, les activités retenues :


donc l’intitulé est changé : promotion de la masculinité positive des
maris des femmes appuyées dans les AGR et il faut noter que
l’intervention doit être menée dans le village.

2° DEUXIEME PRESENTATION SUR LE SUIVI ET EVALUATION 

Pour sa part, le présentateur Mr Anaclet NLANDU, a introduit


sa présentation par la définition des différents concepts (suivi,
évaluation, apprentissage) et la différence entre suivi et évaluation.
Selon lui, ce qui signifie le : selon lui, il définit le suivi comme processus
systémique d’observation et ou de collecte des données sur la mise en
œuvre des activités menées dans le cadre d’un projet et aussi un
processus d’aide à la décision. Tandis que l’évaluation est une analyse
objective et rigoureuse d’un projet. L’évaluation s’est faite sur les
objectifs alors que le suivi se fait sur les résultats (indicateurs).

Il a ensuite abordé la compréhension que les acteurs doivent


avoir des projets innovants. Ce sont des projets qui ont une composante
innovante ou des idées innovantes, des nouvelles expériences. Le mise
en œuvre de ces projets s’appuie sur la stratégie de mise en œuvre des
résultats rapides, qui est assise sur 4 piliers à savoir :

 Pilier 1 : Un Plan d’une page (Un plan cout et précis).


Avec un projet de plusieurs objectifs, plusieurs résultats,
il y a risque de se disperser, et de perdre certains d’entre
eux d’où la nécessité de limiter les objectifs sinon de les
ramener à un seul objectif.
 Pilier 2 : la stratégie basée sur les forces, faiblesses,
opportunités et menaces (SWOT). La mise en œuvre
s’appuie nos forces et les opportunités qui se présentent
tout en minimisant nos faiblesses et en ayant un regard
sur les menaces qui peuvent nuire à notre action.
 Pilier 3 : la Stratégie de se focalise sur les QQQ (Qui?,
Quoi?, Quand?) càd qu’est-ce que nous voulons faire?
Avec qui (ressources humaines)? Et à quelle période.

C’est-à-dire, suivre l’activité donnée, avec quelles personnes ressources


connues (ciblage à divers niveaux comme agent de mise en œuvre et
comme bénéficiaire) auprès de qui on donne des responsabilités claires
à accomplir pendant un délai de temps déterminé.

 Pilier 4 : Le pouvoir de l’unité qui privilégie la prise de


décision en équipe ou en partenariat. Le TCC exerce le
faire-faire, et les projets pluriannuels vont accompagner
les innovants, et aussi entre eux aussi sur un partenariat
favorisante les interactions entre les uns et les autres.

Il a également évoqué le cycle de vie d’un projet, les


indicateurs en général et des projets innovants, la planification, la
différence entre stratégie, méthode et approche et les différents livrables
du projet ont clairement étaient explicités par ce dernier.
Il a souligné que, les organisations de mise en œuvre doivent
connaitre qui sont des bénéficiaires finaux et définir clairement les
activités à réaliser ; définir la responsabilité de chacun dès le départ
avant de commencer les activités. Tous les projets doivent avoir un
cycle de vie, c’est-à-dire avec les 4 phases suivantes : la phase de
programmation/identification, la phase de conception, la phase de
reformulation ou de validation, et enfin la phase d’exécution ou de mise
en œuvre (au sein de laquelle les phases de suivi et évaluation sont
réalisées).

Jour 2 du 20 Janvier 2023 :

La journée a débuté par le partage sur les livrables, c’est une


notion qui tire son origine au concept « Redevabilité ». La redevabilité
étant le droit qu’à toute personne à demander des comptes sur les
actions les concernant faisant suite à un appui donné. Le bailleur des
fonds met à disposition de l’argent cash au profit d’une organisation
dans le but de réaliser les activités, d’où la nécessité de rendre les
comptes sur l’utilisation de l’argent (= valeur de la monnaie), la
redevabilité est le moyen par lequel le pouvoir (la prise de décision) est
exercé de manière responsable. La redevabilité fait naitre les
obligations dans le chef de celui qui a reçu l’appui pour les rendre à
travers les livrables. Les livrables sont les idées, les productions, les
évidences, etc qui sont l’émanation de la mise en œuvre du projet et qui
se trouve sur des supports. A part les plans d’action, le budget qui sont
livrés avant, il y a le Plan de suivi et évaluation, les rapports (rapport
périodique, rapport des activités ponctuelles comme une formation, etc),
les comptes rendus, les photos, les images, les histoires de succès, les
autres annexes même dans le domaine de l’administration et finances,
etc.

Après son allocution, un exercice a été donné aux participants


et 2 groupes ont été constitués en fin de faire les présentations.
L’exercice a consisté à revisiter les plans d’action des 2 organisations
(l’ONG FOCAL et l’autre sur le plan d’action de l’ONG ACOFEPE) afin
de ressortir le plan de suivi et évaluation en mettant en exergue la
reformulation des objectifs, des indicateurs, la performance, en bref tous
les éléments contenus dans le plan de suivi et évaluation. Une heure de
travail leur avait été accordé et les présentations s’en sont suivis avec
les échanges en plénière.

En quelque sorte, c’était un test, si les participants avaient


compris la matière. Après ces échanges, plusieurs questions ont été
posées et des réponses appropriées ont été données.

Il a bouclé sa présentation avec la documentation des


expériences sur les innovations, en effet les projets sont déjà innovants,
on doit impérativement documenter ces nouvelles expériences pour que
ça ne s’arrête pas. La documentation se faire de plusieurs manières, par
des récits courts, des images, des vidéos, etc. C’est dans ce cadre
qu’on a expliqué les histoires de succès sont un produit écrit qui permet
de mettre en valeur la trajectoire d’un bénéficiaire ou un champion Local
(bénéficiaire, producteur ou productrice remarquable) qui a eu des
résultats fructueux et des impacts favorables. Il permet de reconstruire
de manière simple et claire la démarche entreprise par le/la
protagoniste, montrer les défis rencontrés et les solutions mises en
œuvre pour atteindre les objectifs. Les histoires de succès sont comme
des témoignages utiles pour partager des informations sur les activités
du projet du point de vue des bénéficiaires, ce qui motive et inspire
d'autres acteurs. Généralement, elles ont un format court (1/2-3 pages)
et pas trop techniques, mais suffisamment détaillés pour être diffusées à
un large public. Les vidéos courtes : Les vidéos des CL sont de produits
audiovisuels d’une durée moyenne de 1 à 3 minutes qui capturent les
histoires des bénéficiaires d’une intervention remarquable dans un
contexte spécifique, et sont destinés à montrer les processus mis en
œuvre, les principaux résultats obtenus et leçons apprises. Les vidéos
des CL peuvent être partagées et diffusées largement au public même
analphabète. Elles constituent un excellent contenu pour la diffusion par
les médias sociaux. Les vidéos fournissent souvent de bons extraits à
partager sur les médias sociaux, éventuellement accompagnés de liens
vers des articles ou des publications plus longs.

Les Méthodes d’évaluation rapide/ enquêtes rapides : Le


système de S&E exige d’être participatif, ce qui veut que les parties
prenantes y participent. Cette méthode consistant à associer les parties
prenantes à différents niveaux à l’identification des problèmes, à la
collecte et l’analyse de l’information et à l’élaboration de
recommandations

C’est dans ce contexte qu’il faut placer la réalisation des


méthodes d’évaluation rapides/enquêtes rapides auprès des
bénéficiaires des interventions.

Plusieurs méthodes sont possibles.

Consultation des principales sources d’information — la


méthode consiste à poser une série de questions ouvertes à des
individus choisis en raison de leur connaissance et expérience d’un sujet
particulier. Les entrevues — qualitatives, approfondies et semi-
structurées — sont fondées sur un guide d’entretien contenant la liste
des sujets ou des questions

Groupe d’expression — cette méthode consiste à faciliter des


échanges de vues entre plusieurs participants (de 8 à 12)
soigneusement choisis pour avoir un profil similaire.

Mini-enquête — cette méthode repose sur l’utilisation d’un


questionnaire structuré pour poser un nombre limité de questions
fermées à un groupe de 20 à 75 personnes. Le choix des enquêtés peut
être aléatoire ou « raisonné » (par exemple, interview de parties
prenantes en un lieu tel qu’un point de marché de vente des produits
dans le cas d’une AGR ou activité d’autonomisation de la femme).

La Coordonnatrice Nationale de CENTRE CARTER est


revenue pour présenter le canevas de rapport mais il a insisté d’abord
sur les INDICATEURS, et elle a montré ce que le Bailleur attend des
partenaires de mise en œuvre sur les indicateurs. Elle a aussi parlé en
détail de tous les éléments du canevas du RAPPORT NARRATIF
INTERMEDIAIRE.

Elle a donné des explications sur la compréhension globale du


canevas de reportage et une fiche d’enregistrement des évènements
mise en place. Dans le cadre de la mise en œuvre de projet innovant,
une interaction était faite entre la présentatrice et les participants dans
un débat productif.
EVALUATION OBJECTIFS :

 Renforcer la capacité des membres des organisations du projet


innovant ; a l’issue de l’atelier, les participants ont affirmé que
leurs capacités sont effectivement renforcées.

RESULTATS ATTEINTS :

 La capacité de 22 participants venant des huit organisations est


effectivement enforcée.

PARTICIPATION :

HOMMES FEMMES TOTAL


10 12 22

1. CONCLUSION

L’activité s’est bien déroulée comme prévu c’est-à-dire en termes des


objectifs attendus et des cibles prévues, les résultats sont réellement
atteints. Un intérêt pressant s’est dégagé des échanges sur le fait que
sans un accompagnement soutenu, il est difficile aux organisations de
bien maitriser tous les contours de l’exécution de leurs projets. Il est
aussi difficile qu’en si peu de temps que ces bénéficiaires puissent tout
maitriser, il va falloir poursuivre avec les échanges ainsi qu’un suivi de
proximité pour qu’elles ne s’écartent pas dans ce qui a été prévue dans
leurs projets.

Il a donc été recommandé de maintenir les échanges, de mettre à


dispositions les présentations ainsi que d’autres documents pour faciliter
la mise en œuvre sur terrain.

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