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Lycée Imam Al Ghazali Tétouan 2éme Année BIOF SMB

Les Mouvements plans


Introduction :
Un soudeur coupe des trous à travers une poutre de construction en métal avec torche. Les étincelles générées
(projectiles) suivre des chemins paraboliques.
L’athlète fournit une impulsion sur la planche, pour monter et retomber le plus loin possible.
Ces deux exemples, ce sont des mouvements plans.
Comment déterminer et décrire le mouvement d’un projectile dans un champ uniforme ?

I. Mouvement de projectiles dans un champ de pesanteur uniforme


Un projectile est lancé, avec une vitesse initiale de direction
quelconque.
Quel est le mouvement de ce projectile ? Quelle est l’équation de sa
trajectoire et les équations horaires paramétriques de sa vitesse et de sa
position ?
Définition du système :
Le système étudié est le {projectile} dans le référentiel terrestre supposé
galiléen ;
Bilan des forces extérieures :

⃗ (chute libre).
Le {projectile} est soumis à son poids 𝑃
Utilisation de la seconde loi de Newton :

⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
∑𝐹 ⃗
𝑒𝑥𝑡 = 𝑚. 𝑎 ⇒ 𝑃 = 𝑚. 𝑎 ⇒ 𝑚. 𝑔 = 𝑚. 𝑎 ⇒ 𝑎 = 𝑔.

Rem. : L’accélération est indépendante de la masse de l’objet (et de sa forme, si l’on néglige les frottements
de l’air et la poussée d’Archimède) : elle ne dépend que du champ de pesanteur 𝑔, uniforme pour un
mouvement s’effectuant sur une distance faible devant le rayon de la Terre.
Conditions initiales :
Le projectile est lancé depuis le point O,
choisi comme origine. Le plan d’étude choisi
est le plan contenant le vecteur vitesse initial
𝑣
⃗⃗⃗⃗0 : (xOz)
𝑥0 = 0 𝑣𝑥0 = 𝑣0 𝑐𝑜𝑠𝛼
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗0 | 𝑣𝑦0 = 0
𝑂𝐺0 |𝑦0 = 0 𝑒𝑡 𝑣
𝑧0 = 0 𝑣𝑧0 = 𝑣0 𝑠𝑖𝑛𝛼
L’accélération a pour expression :
𝑎 =– 𝑔. 𝑘⃗, donc les coordonnées du vecteur
accélération sont :

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𝑎𝑥 = 0
𝑎 | 𝑎𝑦 = 0
𝑎𝑧 = −𝑔
1.1. Équations horaires du vecteur vitesse

𝑑𝑣
Or = 𝑎, donc la vitesse 𝑣 étant la primitive de 𝑎, il vient pour 𝑣 :
𝑑𝑡
𝑑𝑣𝑥
=0
𝑑𝑡 𝑣𝑥0
|
𝑑𝑣𝑦 𝑣𝑦0
𝑎 =0 𝑑𝑜𝑛𝑐 𝑣 |
| 𝑑𝑡 −𝑔. 𝑡 + 𝑣𝑧0
𝑑𝑣𝑧
= −𝑔
𝑑𝑡
𝑣0 . 𝑐𝑜𝑠𝛼
𝑠𝑜𝑖𝑡 𝑣 | 0
−𝑔. 𝑡 + 𝑣0 𝑠𝑖𝑛𝛼
La coordonnée 𝑣𝑥 de la vitesse est 𝑣𝑥 = 𝑣𝑥0 = 𝑣0 . 𝑐𝑜𝑠𝛼 : 𝑣𝑥 est indépendant du temps.

La coordonnée 𝑣𝑧 de la vitesse est 𝑣𝑧 = −𝑔. 𝑡 + 𝑣0 𝑠𝑖𝑛𝛼 : 𝑣𝑧 est une fonction affine du temps.

1.2. Équations horaires du vecteur position


⃗⃗⃗⃗⃗ est la primitive de 𝑣 :
De même 𝑂𝐺
𝑣0 . 𝑐𝑜𝑠𝛼. 𝑡 + 𝑥0
𝑦0
⃗⃗⃗⃗⃗
𝑂𝐺 | 1
− . 𝑔. 𝑡 2 + 𝑣0 𝑠𝑖𝑛𝛼. 𝑡 + 𝑧0
2
𝑣0 . 𝑐𝑜𝑠𝛼. 𝑡
0
𝑠𝑜𝑖𝑡 ⃗⃗⃗⃗⃗
𝑂𝐺 | 1
− . 𝑔. 𝑡 2 + 𝑣0 𝑠𝑖𝑛𝛼. 𝑡
2
Ainsi l’équation horaire de l’abscisse 𝑥(𝑡) du
projectile est : 𝑥(𝑡) = 𝑣0 . 𝑐𝑜𝑠𝛼. 𝑡 : fonction linéaire
1
L’équation horaire de l’altitude 𝑧(𝑡) du projectile est : 𝑧(𝑡) = − . 𝑔. 𝑡 2 + 𝑣0 𝑠𝑖𝑛𝛼. 𝑡 : fonction
2
parabolique

1.3. Équation de la trajectoire du projectile


L’équation de la trajectoire est une fonction de la forme 𝑧 = 𝑓(𝑥), puisque le mouvement a lieu dans le
plan (𝑥𝑂𝑧). Il est nécessaire d’éliminer le paramètre 𝑡, en utilisant l’équation horaire 𝑥(𝑡) établie
𝑥
précédemment : 𝑡 = . En injectant cette expression dans la seconde équation horaire, il vient :
𝑣0 .𝑐𝑜𝑠𝛼

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1 𝑥 2 𝑥
𝑧(𝑥 ) = − . 𝑔. ( ) + 𝑣0 𝑠𝑖𝑛𝛼. ( )
2 𝑣0 .𝑐𝑜𝑠𝛼 𝑣0 .𝑐𝑜𝑠𝛼
et finalement :
𝑔
𝑧 (𝑥 ) = − 2 2
. 𝑥2 + 𝑡𝑎𝑛α. 𝑥
2. 𝑣0 . 𝑐𝑜𝑠 𝛼
1.4. Importances des conditions initiales :
la flèche
La flèche correspond à l’altitude atteinte lorsque le
projectile est au sommet S de sa trajectoire. Pour
déterminer la valeur de la flèche 𝑧𝑆 , on peut remarquer:
- la composante verticale de la vitesse est nulle :
𝑣𝑧 = 0.
𝑑𝑧
- la tangente à la courbe en S est horizontale, donc = 0;
𝑑𝑥
Première méthode :
𝑣0 𝑠𝑖𝑛𝛼
𝑣𝑧 (𝑡𝑆 ) = 0, or 𝑣𝑧 (𝑡𝑆 ) = −𝑔. 𝑡𝑆 + 𝑣0 𝑠𝑖𝑛𝛼 = 0 ainsi 𝑡𝑆 =
𝑔

1 1 𝑣0 𝑠𝑖𝑛𝛼 2 𝑣0 𝑠𝑖𝑛𝛼 𝑣0 2 𝑠𝑖𝑛2 𝛼 𝑣0 2 𝑠𝑖𝑛2 𝛼


𝑧(𝑡) = − . 𝑔. 𝑡𝑆 2 + 𝑣0 𝑠𝑖𝑛𝛼. 𝑡𝑆 = − . 𝑔. ( ) + 𝑣0 𝑠𝑖𝑛𝛼. =− +
2 2 𝑔 𝑔 2.𝑔 𝑔

𝑣0 2 𝑠𝑖𝑛2 𝛼
Donc : 𝑧𝑆 =
2.𝑔
Cette méthode est plus rapide, elle est donc à privilégier.

Rem. : Plus 𝑣0 est grand plus la flèche sera importante, plus l’angle 𝛼 est proche de 90°, plus la flèche sera
élevée.
Seconde méthode :

𝑑𝑧 𝑑 𝑔 𝑔
= (− . 𝑥2
+ 𝑡𝑎𝑛α. 𝑥) = − . 𝑥 + 𝑡𝑎𝑛α = 0
𝑑𝑥 𝑑𝑥 2. 𝑣02 . 𝑐𝑜𝑠 2 𝛼 𝑣02 . 𝑐𝑜𝑠 2 𝛼
𝑣02 . 𝑠𝑖𝑛α. 𝑐𝑜𝑠α
𝑥𝑆 =
𝑔
L’abscisse du sommet S de la trajectoire est 𝑥𝑆 , ainsi la flèche de la trajectoire est
2
𝑔 𝑣20 . 𝑠𝑖𝑛α. 𝑐𝑜𝑠α 𝑣20 . 𝑠𝑖𝑛α. 𝑐𝑜𝑠α
𝑧𝑆 = − .( ) + 𝑡𝑎𝑛α. ( )
2. 𝑣20 . 𝑐𝑜𝑠2 𝛼 𝑔 𝑔
𝑣0 2 𝑠𝑖𝑛2 𝛼 𝑣0 2 𝑠𝑖𝑛2 𝛼 𝑣0 2 𝑠𝑖𝑛2 𝛼
Donc 𝑧𝑆 = − + d’où 𝑧𝑆 =
2.𝑔 𝑔 2.𝑔

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1.5. Importances des conditions initiales : la portée
On appelle portée la distance maximale parcourue par le projectile, horizontalement. Pour déterminer la
portée 𝑥𝑃 , il suffit de remarquer que l’altitude 𝑧(𝑥𝑃 ) = 0.
𝑔 𝑔
Or 𝑧 (𝑥 ) = − . 𝑥2 + 𝑡𝑎𝑛α. 𝑥 = (− . 𝑥 + 𝑡𝑎𝑛α) . 𝑥 : factorisation par x !
2.𝑣02 .𝑐𝑜𝑠 2 𝛼 2.𝑣02 .𝑐𝑜𝑠 2 𝛼
𝑔
𝑧(𝑥 ) = 0 pour 𝑥 = 0 (point d’origine) et pour 𝑥𝑃 tel que : − . 𝑥𝑃 + 𝑡𝑎𝑛α = 0
2.𝑣02 .𝑐𝑜𝑠 2 𝛼

2.𝑣02 .𝑐𝑜𝑠 2 𝛼 2.𝑣02 .𝑠𝑖𝑛α.𝑐𝑜𝑠α


Soit : 𝑥𝑃 = . 𝑡𝑎𝑛α =
𝑔 𝑔

𝑣02 .𝑠𝑖𝑛2α
Donc 𝑥𝑃 =
𝑔

Rem. : Plus 𝑣0 est grande plus la portée est importante. Si le lancer est effectué au niveau du sol, la portée
est maximale pour 𝑠𝑖𝑛2α = 1, donc 2α = 90° ⇒ α = 45°.
Exercice d’application n°1 :
Un mobile ponctuel M glisse le long d'une table inclinée d'un angle
𝛼 = 30° sur l'horizontale. Il quitte celle-ci, à la date 𝑡 = 0𝑠, au point
⃗⃗⃗0 .
𝑀0 , avec une vitesse 𝑉
1. Préciser les conditions initiales. Calculer, à 𝑡 = 0𝑠, les
cordonnées du vecteur position et du vecteur vitesse dans le
repère orthonormé (𝑂, 𝑖, 𝑗, 𝑘 ⃗ ).
2. Déterminer les équations horaires du mouvement. Montrer que
le mouvement a lieu dans un plan.
3. Etudier la trajectoire aérienne du mobile. Montrer que cette
trajectoire, entre 𝑀 et S, est parabolique.
4. Déterminer les coordonnées du point d'impact S sur le sol ainsi
que la date 𝑡𝑆 et la vitesse 𝑉𝑆 du mobile juste avant le choc.
On donne :

𝑔 = 9,8 𝑁 / 𝑘𝑔; 𝑉0 = 0,80 𝑚/𝑠; ℎ = 𝑂𝑀0 = 2 𝑚

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II. Mouvement d’une particule chargée dans un champ électrostatique
uniforme.
2.1. Rappelle sur le champ électrostatique ⃗𝑬
a. Champ électrique :
Une particule chargée de charge Q, se trouvant dans le vide en un point O, crée en un point M de son voisinage
un champ électrique de vecteur ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝐸(𝑀) .

Si on place une particule chargé de charge q en M, elle sera soumise à une force électrique 𝐹 telle que

⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ 𝐹
𝐸 (𝑀 ) =
𝑞
b. Ligne de champ :
On appelle ligne de champ toute courbe (ou droite) à laquelle le vecteur champ électrique est tangent.

c. Champ électrique uniforme :


Entre 2 plaques portées à des potentiels différents, il existe un
⃗ tel que
champ électrique de vecteur 𝐸

 Direction perpendiculaire aux plaques


 le vecteur champ 𝐸 ⃗ est dirigé vers les potentiels
décroissants de A vers B ; 𝑉𝐴 > 𝑉𝐵 donc 𝑈𝐴𝐵 > 0
𝑈𝐴𝐵
 Sa norme est donnée par la relation 𝐸 = où 𝑑 est la
𝑑
distance qui sépare les deux plaques en (m) donc 𝐸 en
𝑉/𝑚.
⃗ sont dans le même sens.
Si 𝑞 > 0 (protons) alors 𝐹 et 𝐸

⃗ sont de sens opposés.


Si 𝑞 < 0 alors 𝐹 et 𝐸

2.2. mouvement d’une particule chargée dans un champ électrique uniforme


⃗ est
Une particule chargée de masse m et de charge 𝑞 < 0, placée dans un champ électrique uniforme 𝐸
⃗ .
soumise à l’action d’une force électrique 𝐹 tel que 𝐹 = 𝑞. 𝐸

Le poids de la particule chargée étant négligeable devant 𝐹 .

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On applique la deuxième loi de Newton à la particule en mouvement dans un repère terrestre supposé
Galiléen.

On peut écrire : 𝐹 = 𝑚. 𝑎

𝑎 le vecteur accélération de la particule en mouvement dans le champ électrique uniforme 𝐸⃗ .


L’expérience montre que la trajectoire de la particule dépend de la direction de la vitesse initiale 𝑣
⃗⃗⃗⃗0 de la
⃗.
particule par rapport à celle de 𝐸

⃗⃗⃗⃗𝟎 est parallèle à ⃗𝑬


a. Cas 1 : 𝒗
On suppose que la particule pénètre dans la zone où règne un
⃗ à la date t=0 à la vitesse 𝑣
champ électrique uniforme 𝐸 ⃗⃗⃗⃗0 est

parallèle à 𝐸
D’après la deuxième loi de Newton nous avons :

𝐹 𝑞. 𝐸⃗
𝑎= =
𝑚 𝑚
On projette cette relation vectorielle sur les axes du repère
orthonormé 𝑅(𝑂; 𝑖; 𝑗; 𝑘⃗ ) lié au référentiel terrestre nous
obtenons les coordonnées du vecteur accélération .
𝑞. 𝐸
𝑎𝑥 = −
𝑚
𝑎| 𝑎 = 0
𝑦
𝑎𝑧 = 0
𝑞. 𝐸 1 𝑞𝐸 2
𝑣𝑥 = − . 𝑡 + 𝑣0 𝑥 (𝑡 ) = − 𝑡 + 𝑣0 . 𝑡
𝑚 2𝑚
𝑣| 𝑣𝑦 = 0 ⇒ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑂𝑀 |
𝑦 (𝑡 ) = 0
𝑣𝑧 = 0 𝑧 (𝑡 ) = 0
On en déduit qu’il n’y a pas de mouvement sur les axes 𝑂𝑦 et 𝑂𝑧 et que le mouvement se produit selon
l’axe 𝑂𝑥 , avec une accélération constante . Donc le mouvement est un mouvement rectiligne uniformément
varié.

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Puisque le produit 𝑎 . 𝑣 > 0, le mouvement de la particule dans le champ électrique uniforme est rectiligne
uniformément accéléré.
Un cas particulier : canon à électron

La vitesse initiale ⃗⃗⃗⃗


𝑣0 est presque nulle, elle est considérée négligeable donc nous avons :
𝑒. 𝐸 𝑒. 𝐸 1 𝑒. 𝐸 2
𝑎𝑥 ( 𝑡 ) = ; 𝑣𝑥 (𝑡) = . 𝑡; 𝑥 (𝑡 ) = .𝑡
𝑚 𝑚 2 𝑚

Avec quelle valeur de la vitesse, la particule (électron) sort-elle de l’orifice T ?


Réponse :
On applique le théorème de l’énergie cinétique à l’électron entre le point O et le point T :

𝛥𝐸𝐶 = 𝑊𝑂→𝑇 (𝐹 )
1
𝑚𝑣𝑇2 = 𝑒. 𝑈
2
et puisque 𝑈 = 𝐸. 𝑑 on a

2. 𝑒. 𝐸. 𝑑
𝑣𝑇 = √
𝑚

La vitesse de l’électron à la sortie du champ électrique augmente avec son intensité E, dans ce cas le champ
électrique se comporte comme accélérateur de particules.

⃗⃗⃗⃗𝟎
b. Cas 2 : 𝒗 est normal à ⃗𝑬

Une particule de charge 𝑞 < 0 entre en un


point O dans un champ électrique uniforme
avec une vitesse initiale : 𝑣 ⃗⃗⃗⃗0
⃗.
perpendiculaire à 𝐸

 Vecteur accélération :
Le vecteur accélération de la particule dans
⃗ dans un référentiel terrestre est :
le champ𝐸

𝑞. 𝐸⃗
𝑎=
𝑚
On utilise comme repère de projection, le
⃗ ).
repère 𝑅(𝑂; 𝑖; 𝑗; 𝑘

 Les équations horaires :

⃗ = −𝐸. 𝑗 et ⃗⃗⃗⃗
Nous avons 𝐸 𝑣0 = 𝒗𝟎 . 𝑖 d’où :
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𝑎𝑥 = 0
𝐸𝑥 = 0
𝑞. 𝐸
𝐸⃗ |𝐸𝑦 = −𝐸 𝑎 |𝑎𝑦 = −
𝐸𝑧 = 0 𝑚
𝑎𝑧 = 0
𝑣𝑥 = 𝑣0 𝑥 (𝑡) = 𝑣0 . 𝑡
𝑞. 𝐸 1 𝑞. 𝐸 2
𝑣 |𝑣𝑦 = − .𝑡 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑂𝑀 |𝑦(𝑡) = − .𝑡
𝑚 2 𝑚
𝑣𝑧 = 0 𝑧 (𝑡 ) = 0
Selon l’axe 𝑂𝑥 , le mouvement de la particule est rectiligne uniforme .

Selon l’axe 𝑂𝑦, le mouvement est rectiligne uniformément varié .

𝑧(𝑡) = 0, le mouvement de la particule se fait dans le plan 𝑥𝑂𝑦.


 Équation de la trajectoire :

En éliminant le temps t entre les deux équations 𝑥 (𝑡) et 𝑦(𝑡) :


1 𝑞. 𝐸
𝑦 (𝑥 ) = − 2 . 𝑥2
2 𝑚. 𝑣0
Avec q < 0
La trajectoire de la particule chargée dans le champ électrique est une portion de parabole.

 La vitesse de la particule à la sortie du champ électrique ⃗⃗⃗⃗


𝒗𝑺 :
Les coordonnées du point S sont :
𝑥𝑆 = 𝑙
1 𝑞. 𝐸 2
⃗⃗⃗⃗⃗
𝑂𝑆 |𝑦𝑆 = − .𝑙
2 𝑚. 𝑣02
𝑧𝑆 = 0
De même la date de passage de la
𝑙
particule par le point S est 𝑡 = , soit
𝑣0

𝑣𝑆𝑥 = 𝑣0
𝑞. 𝐸 𝑙
𝑣𝑆 |𝑣𝑆𝑦 = −
⃗⃗⃗⃗ .
𝑚 𝑣0
𝑣𝑆𝑧 = 0
Le vecteur 𝑣
⃗⃗⃗⃗𝑆 forme avec l’horizontal
un angle 𝛼 appelé déviation angulaire,
tel que :
𝑣𝑆𝑦 𝑞. 𝐸. 𝑙
𝑡𝑎𝑛α = =−
𝑣𝑆𝑥 𝑚. 𝑣02

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c. Déviation électrique
À la sortie du champ électrique, la
particule n’est soumise qu’à l’action de
son poids. En négligeant ce dernier, le
mouvement de la particule est rectiligne
uniforme de vitesse 𝑣𝑆 . La particule
heurte un écran fluorescent vertical
perpendiculaire à l’axe 𝑂𝑥 et situé du
point O à la distance L.
C’est le principe du tube cathodique.

On appelle 𝐷𝑒 la déflexion électrique, c’est la distance entre le point d’impact 𝐴’ de la particule avec l’écran
en absence du champ électrique et le point d’impact 𝐴 de la particule avec l’écran en présence du champ
électrique.

𝐷𝑒 = 𝐴′𝐴 = 𝐴′𝐻 + 𝐻𝐴
Avec 𝐴′𝐻 = 𝑦𝑆 𝑒𝑡 𝐴𝐻 = (𝐿 − 𝑙)𝑡𝑎𝑛α
𝐷𝑒 = 𝑦𝑆 + (𝐿 − 𝑙)𝑡𝑎𝑛α
𝑙 𝑞. 𝐸. 𝑙
𝐷𝑒 = − (𝐿 − )
2 𝑚. 𝑣02
𝑈 𝑙 𝑞.𝑈.𝑙
Sachant que 𝐸 = alors : 𝐷𝑒 = − (𝐿 − )
𝑑 2 𝑚.𝑑.𝑣02

𝑙 𝑞.𝑙
Donc 𝐷𝑒 = 𝐾. 𝑈 avec 𝐾 = − (𝐿 − )
2 𝑚.𝑑.𝑣20

La déflexion électrique est proportionnelle à la tension appliquée entre les plaques. Cette propriété est utilisée
dans le principe de fonctionnement d’un oscilloscope.

Exercice d’application n°2 :

Un électron pénètre en un point O dans un champ électrique avec une vitesse 𝑣


⃗⃗⃗⃗0 horizontale de valeur
6
𝑣0 = 3,00. 10 𝑚/𝑠 . Ce champ est réalisé entre deux armatures d’un condensateur plan horizontal entre
lesquelles la tension 𝑈 = 20𝑉 . Les armatures sont distantes de 10𝑐𝑚 et de longueur 𝑙 = 10𝑐𝑚.
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Déterminer :
1. L’accélération de l’électron dans ce champ électrique
2. La date et la position où l’électron quitte ce champ électrique
III. Mouvement d’une particule chargée dans un champ magnétique
uniforme
3.1. Influence d’un champ magnétique sur un faisceau d’électrons
Expérience :
Lorsqu’on approche un aimant droit à un
faisceau d’électron produit dans un tube de
Crookes, on observe la déviation du faisceau.
Même observation si on remplace l’aimant par
un solénoïde ou les bobines de Holmotez
parcouru par un courant électrique.
Le sens de déviation du faisceau s’inverse
lorsqu’on inverse les positions des pôles de
l’aimant ou le sens du courant dans le
solénoïde.
On conclue dans les deux expériences, que le
champ magnétique crée soit par l’aimant ou
par le courant qui traverse le solénoïde provoque une action mécanique sur le faisceau d’électrons dans le
tube à vide. On associe à cette action mécanique une force appelée force magnétique.
Quelles sont les caractéristiques de la force magnétique exercée sur les électrons ?

3.2. Force magnétique


a. Relation de Lorentz :

Nous admettons que la force 𝐹 exercée sur un porteur de charge q, animé d’une vitesse 𝑣 et placé dans un
⃗ est donnée par la relation vectorielle suivante :
champ magnétique 𝐵


𝐹 = 𝑞. 𝑣 ∧ 𝐵
Cette relation dite de Lorentz, fait intervenir un produit vectoriel.

𝐹 est appelée force magnétique de Lorentz.


b. Caractéristiques de la force magnétique de Lorentz.

⃗ permet de
Le produit vectoriel de 𝑞. 𝑣 et 𝐵
déterminer les caractéristiques de 𝐹 .

 Point d’application : la particule supposée


ponctuelle
 Direction : La perpendiculaire au plan défini
⃗ i.e 𝐹 est à la fois perpendiculaire
par 𝑣 et 𝐵

à 𝑣 et à 𝐵

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 ⃗ , 𝐹)
Sens : Défini par le trièdre direct (𝑞. 𝑣 , 𝐵
 ⃗ )|
Intensité : 𝐹 = |𝑞. 𝑣. 𝐵. 𝑠𝑖𝑛(𝑣 , 𝐵

Avec 𝑞 la charge de la particule en (𝐶), 𝑣 la vitesse de la particule (𝑚/𝑠), 𝐵 l’intensité du champ


magnétique (𝑇) et 𝐹 l’intensité de la force de Lorentz.
Dans notre étude on néglige le poids de la particule chargée devant la force magnétique.

3.3. Énergie cinétique d’une particule chargée dans un champ magnétique uniforme.
⃗ est
Un champ magnétique est uniforme, si en tout point de la zone d’espace où règne ce champ, le vecteur 𝐵
constant.

Une particule chargée mobile dans un champ magnétique uniforme est soumise à la force de Lorentz 𝐹 qui
est toujours perpendiculaire au vecteur vitesse 𝑣 de la particule ; donc le produit scalaire 𝐹 . 𝑣 est nul i.e que:

𝑃 = 𝐹. 𝑣 = 0
La puissance de la force de Lorentz est nulle et par conséquence
𝑑𝐸𝑐
𝑃= =0
𝑑𝑡
Donc 𝐸𝑐 = 𝐶𝑡𝑒
L’énergie cinétique d’une particule chargée mobile dans un champ magnétique uniforme ne subissant que
l’action seule de la force de Lorentz est constante ; le mouvement de la particule donc est uniforme.

3.4. Étude du mouvement de la particule


On fait l’étude du mouvement d’une particule
chargée et on le généralise sur le mouvement
d’un faisceau d’électron car tous les électrons
sont identiques.
On considère le mouvement d’une particule
chargée en mouvement dans un champ
magnétique uniforme dont le vecteur 𝐵⃗ est
orthogonal au vecteur vitesse 𝑣⃗⃗⃗⃗0 de la
particule.
On choisit le référentiel de laboratoire,
⃗ ).
supposé Galiléen lié à un repère orthonormal 𝑅(𝑂; 𝑖; 𝑗; 𝑘

⃗ = 𝐵. 𝑘⃗ et 𝑣
Dans ce repère on a : 𝐵 ⃗⃗⃗⃗0 = 𝑣0 . 𝑗
La particule de charge 𝑞 < 0 pénètre dans le champ magnétique en O à 𝑡 = 0 .


Cette particule est soumise seulement à la force 𝐹 = 𝑞. 𝑣 ∧ 𝐵

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a. le vecteur accélération

⃗ = 𝑚. 𝑎
On applique la deuxième loi de Newton : 𝑞. 𝑣 ∧ 𝐵
𝑞
𝑎= ⃗)
. (𝑣 ∧ 𝐵 (1)
𝑚
⃗.
Le vecteur accélération est perpendiculaire à 𝑣 et à 𝐵
b. La nature du mouvement


Si on multiplie les deux membres de l’équation vectorielle (1) par le vecteur unitaire 𝑘
𝑞
𝑎. 𝑘⃗ = ⃗ ). 𝑘⃗ = 0
. (𝑣 ∧ 𝐵
𝑚
⃗ est perpendiculaire à 𝑘⃗ .
Car 𝑣 ∧ 𝐵

⃗ =0
Donc 𝑎 . 𝑘 ⇒ 𝑧̈ = 0 et par intégrations successives et en tenant compte des conditions initiales,
on trouve 𝑧̇ = 0 𝑒𝑡 𝑧 = 0. le mouvement de la particule se fait dans le plan (𝑂𝑥, 𝑂𝑦) orthogonal à 𝐵 ⃗.
Sa trajectoire est donc plane.
Quelle est la nature de la trajectoire ?

On utilise la base de projection de Frenet (𝑀, 𝑢


⃗ , 𝑛⃗) où on exprime les composantes du vecteur accélération.
𝑑𝑣 𝑣2
𝑎 = 𝑎𝑇 . 𝑢
⃗ + 𝑎𝑁 . 𝑛⃗ = ..𝑢
⃗ + . 𝑛⃗
𝑑𝑡 𝜌
𝜌 le rayon de courbure de la trajectoire.
𝑑𝑣
Puisque 𝑣 = 𝐶𝑡𝑒 = 𝑣0 donc =0
𝑑𝑡

Donc la relation (1) s’écrit :

𝑣0 2 𝑞
⃗)
. 𝑛⃗ = . (𝑣 ∧ 𝐵
𝜌 𝑚
𝑣0 2 𝑞
⃗ ). 𝑛⃗
. 𝑛⃗ = . 𝑣0 . 𝐵. 𝑠𝑖𝑛(𝑣 ∧ 𝐵
𝜌 𝑚
𝑣0 2 |𝑞|
= .𝑣 .𝐵
𝜌 𝑚 0
𝑚. 𝑣0
𝜌=
|𝑞 |. 𝐵
Le rayon de courbure de la trajectoire est constant
: la trajectoire est donc circulaire.

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Une particule chargée de charge 𝑞 et de masse 𝑚 pénétrant dans un champ uniforme d’intensité 𝐵 avec une
vitesse 𝑣
⃗⃗⃗⃗0 orthogonale au champ a un mouvement circulaire uniforme . Cette trajectoire circulaire est située
dans un plan orthogonal au champ et son rayon vaut :
𝑚. 𝑣0
𝑟=
|𝑞 | . 𝐵
3.5. Déflexion magnétique
Le faisceau d’électrons pénètre en O dans
une région de largueur 𝑙 où règne un
champ uniforme 𝐵 ⃗ , est dirigé suivant
𝑂𝑂’. Dans le champ magnétique, les
particules décrivent un arc de rayon
𝑚.𝑣
𝑟 = |𝑞|.𝐵0 et sortent du champ au point
S en décrivant un mouvement rectiligne
uniforme selon la tangente en S à la
trajectoire circulaire. En arrivant au point
𝑃 sur l’écran 𝐸 perpendiculaire à 𝑂𝑂’ et
situé à la distance 𝐿 du point O.

On appelle 𝐷𝑚 = 𝑂′𝑃 la déflexion


magnétique.
̂
⃗⃗⃗⃗⃗ , 𝐶𝑆
⃗⃗⃗⃗ )
La déviation angulaire 𝛼 = (𝐶𝑂
est donnée par :
𝑙
𝑠𝑖𝑛𝛼 =
𝑟
𝑂′𝑃 𝐷𝑚
Ou 𝑡𝑎𝑛α = =
𝐼𝑂′ 𝐿−𝑂𝐼

Dans le dispositif utilisé, 𝛼 est petit, la distance OI est très inférieure à L. ainsi que 𝑠𝑖𝑛𝛼 = 𝛼 avec 𝛼 en
rad.
𝑙 𝐷𝑚
=
𝑟 𝐿
𝑙.𝐿
Soit 𝐷𝑚 = 𝑟
Ou encore :

𝑙. 𝐿. |𝑞|. 𝐵
𝐷𝑚 =
𝑚. 𝑣0
|𝑞|
La mesure de 𝐷𝑚 permet de calculer le rapport
𝑚.𝑣0

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La déflexion magnétique est, dans ces conditions, proportionnelle à l’intensité du champ magnétique.

3.6. Application
a. Spectromètre.
Un spectromètre de masse est un appareil qui permet de trier des
ions de masses ou de charges différentes par utilisation d’un
champ magnétique et d’un champ électrique.
Voir exercices.
b. Le cyclotron.
Un cyclotron est un accélérateur de particules ; il comporte deux
boites semi cylindrique appelées dees, dans lesquelles on
maintient un vide très poussé. Ces boites sont placées
horizontalement dans un champ magnétique uniforme vertical
crée par de puissants électroaimant.
Entre ces dées, un oscillateur produit une tension alternative de
période T égale à la période cyclotron des ions à accélérer (durée
mise par les ions pour accomplir un tour complet dans les deux
dees) Voir exercices.
Exercice d’application n°3 :

Des particules 𝛼 (noyaux d’hélium 42𝐻𝑒 2+ ) de masse


𝑚 = 6,64. 10−26 𝑘𝑔 et de charge 𝑞 = +3,2. 10−19 𝐶
pénètrent avec une vitesse 𝑣 de module 𝑣 = 2. 106 𝑚/𝑠 dans
une région où règne un champ magnétique 𝐵 ⃗ uniforme
orthogonal à 𝑣 . Elles décrivent alors une trajectoire circulaire de
rayon 𝑟 = 42𝑐𝑚.

1. Calculer la valeur du champ ⃗⃗⃗𝐵


2. Calculer la période et la fréquence de rotation.

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