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REPUBLIC DEMOCRATI DU CONGO

UNIVERSITE DE KOLWEZI
FACULTE DE DROIT
DEPARTEMENT DE DROIT PRIVE ET JUDICIAIRE

Présenté par BILOLO MEN11 Salomon

Pour l'obtention du diplôme de Licence en Droit

RAPPORT DE STAGE EFFECTUE A L’AUDITORAT


ANNEE
MILITAIRE DE ACADEMIQUE
GARNISON 2019-2020DU 09
DE KOLWEZI
FEVRIER AU 09 AVRIL
REMERCIEMENT

L’achèvement de ce travail n’a pas été seulement fruit de nos seuls efforts,
au-delà de la grâce divine il y en a eus aussi des hommes qui nous ont
encouragés, et ils ont été nombreux.

Sur ce, nous remercions notre seule , UNIKOL en sigle, en générale et en


particulier, le corps professoral de la Faculté de Droit pour avoir disposé ce
temps de stage afin de nous permettre de lier la théorie à la pratique..

Par ailleurs, nous remercions infiniment les autorités de l’auditorat


militaire de Garnison de Kolwezi en l’occurrence, l’Auditeur militaire de
garnison de Kolwezi, Major LUKUSA KATUMBI Willy, le magistrat capitaine
LUVIZADIO DIAMBU Elvis, le Lieutenant Inspecteur ROSIE, l’inspecteur
Sous-lieutenant BANZE NDALA Teddy, ainsi que tous les autres agents de
nous avoir accepté au sein de cette exceptionnelle institution.

Leur encadrement et leur dévouement ont apporté un plus en nous.

Nos remerciements s’adressent également à nos parents, THERESE NTUMBA


notre maman, DIEUDONNE MWAKWIDI, OSCAR BEYA, JOEL Ngalula,
RACHEL Ntumba, et ma chère unique petite sœur ESTHER Malu.

 
SIGLES ET AGREVIATIONS

APJ : Agent de Police Judiciaire

Aud Mil Gar : Auditeur Militaire de Garnison

Art : Article

Bn : Bataillon

CM : Cour Militaire

Cpt : Capitaine

CJM : Code de Justice Militaire

CPM : Code Pénal Militaire

DA : Date d’Arrestation

IPJ : Inspecteur de Police Judiciaire

Lt : Lieutenant

Maj: Major

MajMag: Major Magistrat

Cpt Maj : Capitaine Magistrat

Ltmag: Lieutenant Magistrat

OMP : Officier du Ministère Public

PV: Procès-Verbal

RDC : République Démocratique du Congo

ROS : Registre d’Objets Saisis

RMP : Registre du Ministère Public

UNIKOL : Université de Kolwezi


INTRODUCTION

Conformément au programme de la formation universitaire, les


étudiants en fin de cycle de licence sont censés effectuer un stage de
professionnalisation, en vue de confronter les notions théoriques apprises à la
pratique. Du reste, ce stage, en principe de deux mois, leur permet de se
familiariser aux institutions d’accueil.

C’est dans cette perspective que nous avons choisi l’Auditorat


militaire de garnison de Kolwezi-Lualaba pour y passer notre stage afin de
s’imprégner aussi des réalités militaires,

Ce dernier a duré deux mois plein. Cela se conçoit puisque nous avons
débuté le 09Février2021 et nous y avons mis fin le 09Avril2021.

Cela a été important et utile car déjà notre objectif a été atteint et nous avons
vraiment appris et nous avons été affermis dans nos connaissances par rapport à
la réalité dans le droit militaire.

Outre l’introduction et la conclusion, nous avons divisé ce rapport en


deux chapitres dont :

 Lepremierchapitre sera axé sur la présentation de l’auditorat militaire de


garnison de Kolwezi.
 Le deuxième chapitre sera focalisé sur le déroulement du stage
proprement dit.
CHAPITRE I :

PRESENTATION DE L’AUDITORAT MLITAIRE DE GARNISON DE


KOLWEZI

Qu’il nous suffise dans ce chapitre de présenter une brève historique


de la justice militaire (section I) en suite, nous allons présenter de
l’organigramme de l’Auditorat militaire de garnison (section II) et en fin tabler
sur son organisation et son fonctionnement (section III).

Section I : BREVE HISTORIQUE DE LA JUSTICE MILITAIRE

L’histoire de la  justice militaire congolaise  corrobore avec la création de la


force publique en 1888 (§1). Elle puise ses sources dans les textes légaux (§2) et
est d’application au niveau de la ville de Kolwezi par devant le Tribunal
Militaire de Garnison de Kolwezi près duquel figure un parquet militaire :
Auditorat Militaire de Garnison (§3).

§1. Création de la force publique

L’histoire militaire est étroitement liée à la nécessité de la justice militaire


et on peut le constater à chaque étape de l’histoire de notre pays. En effet, lors
de la création de la force publique le 4 Août 1888, les juridictions militaires
instituées par le décret du 22 septembre 1888 étaient organisées de la manière
que celles qui fonctionnent aujourd’hui. Cependant, le décret-loi du 8 mai 1958
portant modification et limitation des attributions des juridictions militaires
n’avait pas apporté des résultats escomptés puisque les militaires étaient déférés
devant les juridictions militaires pour une catégorie d’infractions.

A cet égard, les magistrats civils éprouvaient une certaine difficulté pour se
faire livrer les militaires coupables de certaines infractions par leurs chefs. Afin
de pallier cette difficulté, les textes législatifs ont apporté une modification dans
la justice militaire, et pour renforcer la discipline dans l’armée, les conseils de
guerre ont été créés. C’est ainsi qu’il y eu naissance de deux codes pour
restaurer la compétence réelle des juridictions militaires corrélativement un
décret-loi du 18 décembre 1964 qui mettra en exergue le principe selon lequel la
justice militaire étant rendue uniquement par les magistrats militaires et les
officiers des forces armées.

Dans ces conditions, la discipline au sein de l’armée, l’ordre et la sécurité


publique furent garantis. Toujours dans le souci de pérenniser la discipline dans
l’armée, un code  définitif de la justice militaire fut institué par l’ordonnance-loi
nº72-060 du 25 septembre 1972. Ce cadre juridique a mis sur pied un ensemble
juridictionnel complet animé à la fois par les magistrats militaires, les auxiliaires
de la justice et les officiers des forces armées.

Par ailleurs, le désordre et le besoin de consolider les positions conquises


par les AFDL qui venaient de conquérir le pouvoir ont obligé à la haute
hiérarchie de la nation congolaise d’avoir de nouveau recours à la justice
militaire en créant la Cour d’ordre militaire (COM), juridiction d’exception, par
le décret-loi nº019 du 23 août 1997 et le Décret nº020 du 23 Août 1997 portant 
nomination des membres de la COM et le ressort de cette juridiction
d’exception. Dans cet élan, le législateur se trouve devant une armée
désorganisée et fait de nouveau recours à la justice militaire qui devait répondre
aux impératifs de l’armée de ce moment. Une fois de plus le souci de renforcer
la justice militaire pour qu’elle s’adapte à la nouvelle donnée se fait sentir par le
décret nº003 du mars 2003 par lequel le Président de la République mettra fin à
la Cour d’ordre militaire et du parquet fonctionnant près cette cour militaire
après que le parlement a voté la loi nº022/2002 et nº024/2002 du 18 novembre
2002 portant respectivement le Code judiciaire militaire et le Code pénal
militaire.

A ces jours, l’armée n’est pas tout à fait intégrée car on a encore besoin de
la présence d’une justice militaire forte et exemplaire pour répondre aux
impératifs de discipline dans  les fractions d’armées qui doivent devenir une
seule.

C’est ainsi que la justice militaire actuelle comprend d’une part, les
juridictions de jugement et de l’autre,  les parquets près ces juridictions
notamment :

Cours et tribunaux militaires Parquets près ces cours


-          La Haute Cour Militaire ;
-          L’Auditorat Général ;
-          La Cour Militaire ; Cour
Militaire Opérationnelle ; -          L’Auditorat Militaire
Supérieur ; l’Auditorat Militaire
-          Le Tribunal Militaire de Supérieur opérationnel ;
Garnison ;
-          L’Auditorat Militaire de
-          Le Tribunal Militaire de Garnison.
Police.

Pour assurer la célérité dans la procédure et arriver à une répression rapide,


énergique de tous les actes contraires à la loi tout en sauvegardant les libertés
individuelles, les juridictions de jugement et les organes de poursuite et
d’instruction des forces armées de la république démocratique du Congo, sont
animés aujourd’hui par les magistrats militaires du siège et du parquet(juges et
officier du ministère public) ainsi que les auxiliaires de la
justice.                                                    

§2. Base légale

La constitution congolaise du 18 février 2006 telle que modifiée et


complétée à ce jour dispose en son article 149 : « Le pouvoir judiciaire est
indépendant du pouvoir législatif et du pouvoir exécutif. Il est dévolu aux Cours
et Tribunaux qui sont : la Cour constitutionnelle, la Cour de cassation, le
Conseil d’Etat, la Haute Cour militaire, les cours et tribunaux civils et militaires
ainsi que les parquets rattachés à ces juridictions ».  La loi nº13/011-B du 11
Avril 2013 portant Code d’OCJ reconnait l’existence de cette justice en citant,
en son article deuxième, les magistrats civils et militaires, et en instituant un
parquet près chaque cour en son article 65, une réalité palpable même dans la
justice militaire. Le code judiciaire militaire dispose en son article 51 : « Il est
institué un auditeur militaire près chaque tribunal militaire de garnison, nommé
et, le cas échéant, relevé de ses fonctions par le président de la République ». 

§3. Adresse de l’Auditorat Militaire de Garnison de Kolwezi

Il sied de préciser tout d’abord qu’un parquet de garnison couvre tout un


district. Il a le même rang que le parquet de grande instance.
Administrativement, un district est un groupement de plusieurs communes. Par
contre, une garnison est déterminée par le nombre des camps militaires, policiers
et bases militaires ou soit par rapport à la concentration de la population
militaire (Base, Brigade, Régiment).

Géographiquement parlant, l’Auditorat Militaire de Garnison de Bukavu se


situe sur Avenue de l’Eglise N°12, Quartier BIASHARA, Commune de Dilala,
au sein du Tribunal Militaire de Garnison de Kolwezi.
Section II. ORGANIGRAMME DE L’AUDITORAT MILITAIRE DE
GARNISON DE KOLWEZI

AUDITEUR

SECRETARIAT

1ERSUBTITUT

INSPECTEUR INSPECTEURDIVISIONNAIRE INSPECTEUR

DETECHEMENT
Section III : ORGANISATION ET FONCTIONNEMENT DE
L’AUDITORAT MILITAIRE DE GARNISON DE KOLWEZI

L’Auditorat Militaire de Garnison de Kolwezi a une structure organique


comprenant différents services ayant un chef à la tête (§1) et  dont chacun a une
mission lui dévolue par la loi (§2).                                 

§1. Organisation

L’auditorat militaire de garnison de Kolwezi est organisé de la


manière suivante : il comprend un auditeur militaire de garnison chef de fil, le
major magistrat LUKUSA KATUMBI Willy ; Un premier substitut, le Capitaine
magistrat LUVIZADIO DIAMBU Elvis, Il est magistrats de carrière et
travaillent sous l’autorité du chef d’office. Il y a également un secrétariat et une
inspection judiciaire qui aident les magistrats à mieux fonctionner.

§2. Fonctionnement

1. le cabinet de l’auditeur militaire de garnison

Base légale

Il est institué près le tribunal militaire de garnison un auditeur militaire de


garnison conformément à l’art.51 du Code judiciaire militaire, il est nommé et le
cas échéant révoqué de ses fonctions  par le président de la république.

L’auditeur militaire de garnison près le Tribunal militaire de garnison exerce


sous la supervision et la direction de l’auditeur militaire supérieur  près la cour
militaire  les fonctions de ministère public près le tribunal militaire de garnison
ainsi que les tribunaux militaires de police du ressort. Il est assisté d’un ou de
plusieurs premiers substituts et des substituts de l’auditeur militaire de garnison
qui sont nommés, et le cas échéant, révoqués de leurs fonctions par le Président
de la République.
1. Rôle et activités

Il exerce sous la surveillance et la direction de l’auditeur militaire de


garnison supérieur près la Cour militaire du Katanga, les fonctions du ministère
public près le tribunal militaire de garnison Kolwezi. Il assure l’administration
intérieure de l’auditorat militaire de garnison dont il est le chef. Il ne peut
instruire ou siéger que lorsqu’il s’agit des affaires jugées complexes ou
délicates, soit par lui-même, soit par les supérieurs hiérarchiques.

Il confie les dossiers judiciaires aux magistrats et inspecteurs de son


office au fur et à mesure de leur entrée, et selon les opportunités, il signale au
magistrat instructeur et l’invite à compléter son instruction lorsque l’examen
d’un dossier révèle des  lacunes ou des irrégularités au moyen des instructions
appropriées et des recommandations. Il vérifie particulièrement chaque dossier
avant son envoi en fixation ou transmission à un autre parquet. En cas
d’empêchement ou d’absence de l’auditeur militaire de garnison, il est
automatiquement remplacé par le 1er substitut ou le substitut le plus ancien.    

1. Les cabinets des magistrats militaires

Conformément à l’art.52 du code judiciaire militaire, le 1er substitut ou


le substitut de l’auditeur militaire de garnison représente le ministère public
devant le tribunal militaire de garnison et tribunal militaire de police. 
L’auditorat militaire de garnison de Kolwezi regorge en son sein un 1 er substitut
qui assiste l’auditeur militaire de garnison dans l’exercice de ses fonctions
d’instruction et de poursuite.   

1. Le secrétariat

Le secrétariat est un bureau, en pratique, c’est une table, il assure la


réception, l’expédition et l’enregistrement des courriers. Il assure aussi la tenue
des archives judiciaires et des registres. Parmi ces registres, nous pouvons citer :

 Registre de courrier entrant


 Registre des courriers sortant
 Registre de plaintes, etc.

1. l’inspection judiciaire
Les OPJ qui restent au parquet militaire sont appelés inspecteur de la
police judiciaire. Sont chargés de rechercher et de constater les infractions
militaires, de droit commun ou mixte et d’en rassembler les preuves. Ils peuvent
également  recevoir les plaintes et rapports relatifs à ces infractions et en
rechercher les auteurs. Ils  aident  le ministère public. Ils sont placés dans
l’exercice de leurs fonctions sous les ordres et l’autorité de l’officier du
ministère public.

1. le détachement judiciaire

Il a pour mission d’aider, dans l’exercice de leur mission, les OMP


militaires et les IPJ à l’exécution des mandats qu’il décerne et à l’obligation de
rechercher, d’investigation et d’arrestation. Il sied de préciser que le
détachement judiciaire est composé des officiers, sous-officiers et soldats qui
jouent le rôle des APJ et sont régulateurs des services intérieurs notamment, la
garde, la permanence, les honneurs,… 
Chap. II. DEROULEMENT DU STAGE

Comme souligné si haut, notre stage effectué à l’Auditorat Militaire


de Garnison de Kolwezi s’est étalé sur une durée de deuxmois suivant un
calendrier un peu plus agité par l’avènement de la pandémie à Corona virus.
Nous avons été affecté dans différents services, lesquels nous ont montré chacun
dans sa particularité une couleur dans la justice militaire.

Section I : CALENDRIER


Parlant de calendrier, dans l’histoire de l’humanité, l’année 2020 a été une
année maudite, une année où le calendrier mondial a été bouleversé, les
pertes en vie humaine ont été presqu’incalculable, cette année a fait que
même les grandes organisations mondiales soient arrêté et tout cela à cause de
la pandémie à Coronavirus qui n’a pas, dans sa rage, épargné notre pays la RD
Congo, voilà pourquoi, normalement le stage devrait commencer depuis le
mois du début de l’année académique mais nous avons commencé le
neuvième jour du mois de Février dans l’année 2021, soit :

PERIODES SERVICES
Du 09 au 12 Février 2021
SECRETARIAT

Du 15 novembre au 19Février
2021 OFFICES DES INSPECTEURS

Du 22 au 24 Février 2021 SECRETARIAT

Du 29 Février au 9 Avril 2021 CABINET DU MAGISTRAT (Cabinet de l’Auditeur)


Section II : DEROULEMENT PROPREMENT DIT DU STAGE

Nous avons, d’abord été au secrétariat (§1), ensuite dans différents offices des
inspecteurs (§2) et enfin, au sein du cabinet du magistrat (§3).

§1. Au secrétariat

Le secrétariat, service « moteur » de l’Auditorat Militaire de Garnison


de Kolwezi pendant quatre jours.  Comme soulever ci-haut dans le point
consacré au fonctionnement de l’Auditorat Militaire de Garnison de Kolwezi, le
Secrétariat assure la réception, l’expédition et l’enregistrement des courriers
dans différents registres. Il assure également la tenue des archives judiciaires.
Chemin faisant, nous y avons eu d’amples explications sur certains documents
détenus par lui notamment, le registre d’entrée et de sortie, le registre du
Ministère Public et le registre des Procès-Verbaux, et le registre des objets
saisis. Par après, nous transcrivions certaines lettres adressées à l’Auditorat
Militaire de Garnison de Kolwezi et que celui-ci adressait aux autres personnes
physiques et morales, dans le registre d’entrée ou de sortie selon le cas.

a) Registre d’entrée et le registre de sortie

Alors que le registre d’entrée permet au secrétaire de conserver la trace de


tous les documents qu’il réceptionne en provenance de l’extérieur, le registre de
sortie quant à lui, enregistre les documents émis par l’Auditorat Militaire de
Garnison à d’autres institutions. Le premier renseigne sur  le numéro de série de
la lettre, son  numéro, sa date de rédaction, sa date de réception, son objet et
enfin, une observation contenant les initiales de l’OMP qui va s’en occuper. Le
second, comprend le numéro série, la date, le sigle, le destinataire, l’objet de la
lettre et enfin, une observation contenant toujours un paraphe de l’OMP.

b) Registre du Ministère Public et le registre des Procès-Verbaux

Le premier renseigne sur : la date de l’attribution du dossier au Magistrat


instructeur, à son numéro RMP, l’identité de l’inculpé, les faits lui reprochés, la
référence de la plainte ou PV qui a saisi l’AMG à cet effet, la date d’arrestation
de l’inculpé, l’acte de détention qui lui a privé de son liberté et enfin,
l’observation de l’OMP instructeur. Ce registre permet de conserver les traces
des dossiers instruits par les magistrats. Le second quant à lui, permet à
l’Auditorat Militaire de Garnison de Kolwezi d’enregistrer tous les PV et
comprend à cet effet, le numéro série, la date du jour d’enregistrement,  le
numéro PV / IPJ ou OPJ verbalisant, le nom du plaignant, le nom de l’inculpé,
l’inculpation et enfin, le paraphe de l’OMP.
c) Registre des objets saisis (ROS)

Il permet au secrétaire d’enregistrer tous les objets saisis au cours de


l’instruction. Pour se faire, ce registre comprend neuf colonnes dont, le numéro
d’ordre, la date du jour de la saisie, le numéro d’enregistrement général, ROS, la
nature de l’objet saisi, le nom et post-nom de l’inculpé, l’infraction (ou les
infractions) à sa charge, la provenance et l’observation.

§2. Aux offices des inspecteurs

L’Auditorat Militaire de Garnison de Kolwezi a actuellement huit


inspecteurs de police judiciaire dont le Capitaine SHAKO ONGOMBE Bertin,
le lieutenant KALOLO DIBABENA GRANDAO, le lieutenant KAMPA
BULETA François, le lieutenant KUTEBWA BAKANKUDA le sous-lieutenant
BANZE NDALA Teddy. Le Lieutenant ROSIE, le Sous/Lieutenant MARCUS.

Le Capitaine inspecteur SHAKO, inspecteur divisionnaire,nous a


démontré ce que ce qu’un inspecteur en pratique, les valeurs que doit avoir un
inspecteur type à l’auditorat militaire, et comme nous avons effectué note stage
à l’auditorat de Kolwezi, il nous a plus parlé de Kolwezi.

Il nous a montré à travers des exemples comment procéder à une enquête


criminelle en se focalisant plus sur l’étude de la scène de crime. Il nous a
également inculqué certaines notions quant à ce qui concerne la rédaction d’un
Procès-verbal, qui doit contenir certaines mentions sous peine de perdre son
caractère probatoire. Comme par exemple: l’heure ; le jour ; le mois ; l’année et
le lieu de sa rédaction, la qualité de l’OPJ ou IPJ enquêteur, l’identité du
verbalisé, les faits lui reprochés, les preuves ou indices à sa charge, et le serment
de l’OPJ ou IPJ enquêteur à la fin. Cet enseignement a été enrichi par
l’inspecteur de police judiciaire Teddy  après que ce dernier nous a donné
quelques bribes de notions sur le Droit pénal général et la Criminologie car,
soutenait ce capitaine, son office est une fille unique de la science criminelle.

Il nous a également indiqué quelques questions stratégiques à poser au


début d’un interrogatoire du suspect ou  de l’audition d’un plaignant. Pour le
premier, on doit d’abord savoir s’il a un antécédent judiciaire connu, et pour le
second, on lui demande s’il confirme sa plainte dans le cas où elle est écrite, ou
on lui demande de quoi il se plaint lorsqu’elle verbale. Nous avons aussi
remarqué qu’il existe autant des PV qu’il y en a d’actes posés par les IPJ ou
OPJ. Exemple : le PV d’Audition, d’interrogatoire, de constat, de saisie d’objet,
de restitution, d’exécution d’une réquisition
, …. Le procès-verbal est constitué des parties suivantes : l’émargement, le
transmis, l’entête, le corps, et le rapport d’enquête.

§3. Au cabinet de l’Auditeur (LUKUSA KATUMBI Willy)

Nous avons fait dix-sept jours dans le cabinet de l’Auditeur Militaire de


Garnison de Kolwezi : le Major Magistrat LUKUSA KATUMBI Willy. Notre
passage dans son cabinet a été vraiment au-delà de ce que l’on peut qualifier de
pratique, car dans ce cabinet, c’était le boulot sur boulot sous l’encadrement
permanant du Magistrat Militaire stagiaire du nom de Bertrand qui, de bon cœur
s’était disponibilisé pour nous faire porter l’esprit de travail à l’Auditorat.

C’est ainsi que nous avions assisté aux auditions des inculpés, des
témoins, avons pris les dépositions des plaignants et renseignants, nous avons
procédé aux exposés des différents dossiers analysés, nous avons aussi pris
connaissance des certains dossiers avec pour objectif de qualifier les infractions
à la lecture des faits. Nous y avons également procédé à la rédaction des PV
d’audition, d’interrogatoire et de confrontation des personnes sus évoquées, sans
toutefois prêter serment à la fin car l’OMP en est chargé par la loi. Nous avons
assisté aux audiences publiques du Tribunal Militaire de Garnison de Kolwezi.

Il sied également de préciser qu’au cours de notre stage dans ce cabinet,


l’Auditeur Militaire par Mr Bertrand, Magistrat stagiaire, notre Maitre de stage,
nous a montré comment un dossier pouvait être traité à l’auditorat, c’est là que
nous avions compris que les dossiers n’aboutissement pas toujours vers le
tribunal, donc un dossier peut, d’une part lorsque la loi l’exige et d’autre part
selon que l’Auditeur l’estime pour la bonne administration de la justice aboutir à
l’une des décisions suivantes :

 La saisine du tribunal si les faits sont établis ;


 Le classement du dossier par amende transactionnelle si l’infraction
admet la peine d’amende ;
 Le classement du dossier sans suite si les faits sont bénins, s’il y a
prescription de l’action publique ou son extinction soit par la mort,
l’amnistie ou l’abrogation d’une loi… ;
 La décision de non-lieu si les éléments constitutifs de l’infraction ne sont
pas réunis ou il y a insuffisance des charges ;
 Le renvoi de l’inculpé à la discipline du corps si le magistrat instructeur
constate que les faits du dossier sont bénins ou de peu de gravité.
CONCLUSION GENERALE

Finalement, disons que le ministère de l’enseignement avait eut raison de


prévoir un moment de stage car cela nous a été fort bénéfique.   Nous avons
apprécié le fait d’être en contact direct avec les plaignants, les accusés ainsi que
le renseignant, les entendre et dresser à cet effet certains procès-verbaux. Cela a
apporté un plus à notre bagage intellectuel en ce sens que certaines notions non
apprises à l’auditoire ont profondément captivé notre attention.

Cependant, nous avons constaté une insuffisance de Officier du Ministère


Public dans cet office de L’Auditorat Militaire de Garnison de Kolwezi.
Proposons à cet effet, que la personne habilitée prenne les mesures nécessaires
pour recruter  au moins d’autres Officier du Ministère Public.

En plus, la justice militaire est incapable de remettre le justiciable en


confiance et dans sa dignité à cause de l’absence de moyens humains, matériels
et financiers suffisants. A cet effet, nous suggérons que l’Etat congolais mette à
la disposition des magistrats ce dont ils ont besoin pour une bonne
administration de la justice.

Par ailleurs, il devrait améliorer les temps des amigos, c’est-à-dire


l’infrastructure répondant aux standards internationaux.  De même, un suivi
quotidien de ces lieux s’avère crucial pour éviter d’éventuels abus.      

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