Vous êtes sur la page 1sur 2

Notes plaquette TD 3 :

-Arrêt CEDH, Muller et autres c. Suisse, 1988 : la Cour rappelle que l’art 10 de la Conv°
garantit la liberté d’expression et qu’il protège à ce titre la liberté artistique qui entre dans son
champ.
-Décision du 11 oct. 1984 CC°el : Dans une importante décision rendue le 11 octobre 1984, le
Conseil est saisi d’une loi visant à limiter la concentration et à assurer la transparence
financière et le pluralisme des entreprises de presse. Le pluralisme est, par conséquent, un
objectif à valeur constitutionnelle assurant l’effectivité de la liberté affirmée.
-Décision 18 janv 1995 CC°el : Le CC°el considère qu'il appartient au législateur de prévoir
de nouvelles infractions en déterminant les peines qui leur sont applicables pour concilier les
exigences de l'ordre public et l'exercice des libertés publiques. Pour lui, l'interdiction de
participer à des manifestations sur la voie publique pour une durée maximum de trois ans et
dans des lieux fixés par la décision de justice, et les peines sanctionnant sa méconnaissance ne
portent pas atteinte au principe de proportionnalité des sanctions, ni ne méconnaissent les
exigences de la liberté ind, de la liberté d'aller et venir et du droit d'expression collective des
idées et opinions.
-CEDH, 17 juill 2018, affaire Mariya Alekhina et autres c. Russie : Légitime en tant
qu’instrument pénal de dernier recours, la prison ne peut par contre être utilisée à d’autres
fins, et notamment afin de museler l’opposition politique ou des mouvements de contestation.
Dans son arrêt Mariya Alekhina et autres c. Russie, la Cour juge ainsi que la condamnation
des membres des Pussy Riot à deux ans d’emprisonnement a constitué une ingérence
disproportionnée dans le droit des requérantes à leur liberté d’expression. Pour la Cour, en
effet, tout en ayant indéniablement manqué aux règles de conduite dans un lieu de culte
religieux, ces activistes, sans inciter à la haine, à la violence ou à l’intolérance religieuse, ont
contribué à un débat d’intérêt général sur la situation politique en Russie, ce qui ne justifiait
pas l’adoption de sanctions aussi sévères.

-Affaires Femen : Les Femen, ces militantes qui, revendiquant un féminisme radical, exposent
leurs seins dénudés sur lesquels sont apposés des messages politiques, peuvent-elles être
condamnées pour exhibition sexuelle ? Dans un récent arrêt du 20 fév 2020, le contrôle de
proportionnalité de la chambre criminelle de la Cour de cassation vient, pour la première fois,
au secours de l’activiste russe poursuivie. En l’espèce, une militante du mvt s’était introduite
en 2014 au Musée Grévin, dans la salle des chefs d’État, et avait dévêtu le haut de son corps,
révélant sa poitrine nue, et fait tomber la statue du président russe, en signe de protestation
pol. La jeune femme avait alors été poursuivie pour exhibition sexuelle et dégradations
volontaires du bien d’autrui. Alors que l’intéressée revendique un acte politique, la chambre
crim de la Cour de cass° juge par un premier arrêt (Crim. 10 janv. 2018) que cette action
constitue bien une « exhibition sexuelle ». Statuant sur renvoi après cassation, la cour d’appel
de Paris résiste. Si elle déclare la prévenue coupable de dégradations volontaires du bien
d’autrui, elle la relaxe pour le délit d’exhibition sexuelle en considérant que l’absence de
connotation sexuelle neutralise l’infraction, l’intention réelle relevant de la manifestation
d’une opinion politique, protégée par l’article 10 de la Convention européenne.
-Affaire Orelsan -> p.32
-Affaire Dieudonné

Vous aimerez peut-être aussi