Vous êtes sur la page 1sur 4

TD 2 droit penal :

Faire fiche d’arrêt :

Document 1 :

La Cour de cassation, dans un arrêt du 23 septembre 1997, a cassé et annulé une décision de
la cour d'appel de Paris concernant la suspension du permis de conduire d'un individu.

Faits : Jackie X a été déclaré coupable d'avoir circulé à une vitesse dépassant de moins de 30
km/h la vitesse maximale autorisée. Les juges du second degré ont ordonné la suspension de
son permis de conduire pendant 7 jours en tant que peine complémentaire.

Procédure : Jackie X a formé un pourvoi en cassation contre cette décision.

Question de droit : La question posée à la Cour de cassation était de savoir si la cour d'appel
avait méconnu le principe selon lequel les juges ne peuvent prononcer d'autre peine ou
mesure que celle prévue par la loi ou le règlement.

Décision de la Cour de cassation : La Cour de cassation a constaté que la cour d'appel avait
méconnu l'article R. 266.3o du Code de la route, qui prévoit que seuls les dépassements de
40 km/h ou plus de la vitesse maximale autorisée peuvent donner lieu à la suspension du
permis de conduire. Par conséquent, la cour d'appel a violé le principe selon lequel les juges
ne peuvent prononcer d'autre peine ou mesure que celle prévue par la loi ou le règlement.

Portée : La décision de la Cour de cassation a pour conséquence d'annuler la décision de la


cour d'appel en ce qui concerne la suspension du permis de conduire de Jackie X pendant 7
jours. Les autres dispositions de la décision de la cour d'appel sont maintenues.

Document 2 :
La Cour de cassation, dans un arrêt du [date], s'est prononcée sur la compatibilité de l'article
38, alinéa 3 de la loi du 29 juillet 1881 avec les articles 6, 7 et 10 de la Convention
européenne des droits de l'homme.

Faits : Dans cette affaire, plusieurs personnes et sociétés étaient poursuivies pour infraction
à l'article 38, alinéa 3 de la loi du 29 juillet 1881, qui interdit la publication de tout ou partie
des circonstances d'un crime ou délit. Les prévenus ont soutenu que cet article était
incompatible avec les articles 6, 7 et 10 de la Convention européenne des droits de l'homme.

Procédure : Le pourvoi a été formé par le Procureur général près la Cour de cassation contre
l'arrêt de la cour d'appel de Paris qui avait relaxé les prévenus et mis hors de cause les
sociétés citées en qualité de civilement responsables.
Question de droit : La question posée à la Cour de cassation était de savoir si l'article 38,
alinéa 3 de la loi du 29 juillet 1881 était compatible avec les articles 6, 7 et 10 de la
Convention européenne des droits de l'homme.

Décision de la Cour de cassation : La Cour de cassation a confirmé la décision de la cour


d'appel en énonçant que l'article 38, alinéa 3 de la loi du 29 juillet 1881 était incompatible
avec les articles 6, 7 et 10 de la Convention européenne des droits de l'homme.

Portée : La Cour de cassation a considéré que l'article 38, alinéa 3 de la loi du 29 juillet 1881
était trop vague et imprécis, ce qui rendait difficile la prévisibilité des poursuites et portait
atteinte à la liberté d'expression. Cette décision a donc eu pour effet de restreindre
l'application de cet article de la loi sur la liberté de la presse.

Document 3 :

La Cour de cassation, dans un arrêt du 3 septembre 1998, a statué sur la question de savoir
si l'homicide involontaire pouvait s'appliquer à un enfant à naître.

Faits : Le 29 juillet 1995, un véhicule conduit par M. Z... a heurté celui conduit par Mme X...,
enceinte de six mois, qui a été blessée et a perdu le foetus qu'elle portait.

Procédure : L'arrêt attaqué a condamné M. Z... du chef de blessures involontaires sur la


personne de Mme X..., mais l'a relaxé du chef d'atteinte involontaire à la vie de l'enfant à
naître.

Question de droit : La question posée à la Cour de cassation était de savoir si l'homicide


involontaire pouvait s'appliquer à un enfant à naître.

Décision de la Cour de cassation : La Cour de cassation a rejeté le pourvoi et a confirmé


l'arrêt attaqué. Elle a considéré que l'incrimination prévue par l'article 221-6 du Code pénal,
réprimant l'homicide involontaire d'autrui, ne pouvait pas s'appliquer à un enfant à naître,
dont le régime juridique relève de textes particuliers sur l'embryon ou le foetus.

Portée : La Cour de cassation a rappelé le principe de la légalité des délits et des peines, qui
impose une interprétation stricte de la loi pénale. Elle a ainsi confirmé que l'homicide
involontaire ne pouvait pas être étendu au cas de l'enfant à naître, dont le régime juridique
est régi par des textes spécifiques.

Document 4 :

Voici la fiche d'arrêt: Accroche : La Cour de cassation, dans un arrêt du [date], a statué sur la
question de la diffusion d'une photographie prise dans un lieu privé avec le consentement de
la personne concernée.

Faits : Mme Y a porté plainte contre M. X, son ancien compagnon, pour avoir diffusé sur
internet une photographie la représentant nue et enceinte, prise pendant leur vie commune.
Procédure : M. X a été poursuivi devant le tribunal correctionnel et a fait appel de sa
condamnation pour utilisation d'un document obtenu sans consentement.

Question de droit : La question posée à la Cour de cassation était de savoir si la diffusion


d'une photographie prise dans un lieu privé avec le consentement de la personne concernée
était punissable.

Décision de la Cour de cassation : La Cour de cassation a cassé et annulé la décision de la


cour d'appel. Elle a estimé que la diffusion de l'image d'une personne réalisée dans un lieu
privé avec son consentement n'est pas pénalement réprimée.

Portée : Cette décision confirme le principe selon lequel la loi pénale est d'interprétation
stricte et que la diffusion d'une photographie prise dans un lieu privé avec le consentement
de la personne concernée n'est pas punissable.

Questions :
Questions :
1) Quelles peuvent être les raisons de l’inflation législative en matière pénale ?

- Inflation législative (trop de loi adopté)


- Technique du renvoie -> Le législateur quand il adopte un texte privilégie des renvois
a un autre texte plutôt que des textes très long. Plutôt bénéfique sauf que le
législateur en abuse
Ex : prélèvement d’empreinte génétique : 1 article dans le code de procédure pénal
qui décrit cette technique et dit que c’est réservé à certaines infractions. Pour savoir
lesquelles il renvoie à un autre article qui lui-même renvoie à 10 articles.

- L’imprécision des incriminations : renvoie à l’infraction et la sanction. Le législateur


prend des libertés vis-à-vis des exigences de clarté et de la précision qui s’impose à
lui.
Ex : art 222-33 du CC harcèlement sexuel : le législateur commençait par « le fait de
harceler » Le CC dans une décision du 4 mai 2012 a abrégé la loi et le législateur a dû
refaire cette loi de façon plus descriptive.
EX : Délit d’entrave à l’exercice du droit syndicale -> juge « le fait d’entraver »

2) Quelles sont les principales conséquences de cette inflation pour les sujets de
droit, et en quoi peuvent-elles être considérées comme dangereuses ?

Le terme infraction ouverte décrit que le juge va pouvoir assez largement effectuer des
condamnations de comportement varier qui rentrerait dans le cadre. Ce qui conduit à des
inégalités de traitement.
Le citoyen ne peut donc pas savoir avec clarté ce qui est interdit
On peut avoir des interprétations concurrentes de même situation
Le législateur ne peut pas tout prévoir et anticipé dans le détail les comportements ce n’est
pas possible ni souhaitable (ça peut être contreproductif d’être trop précis)
ex : Imaginons que le législateur interdise de manier précisément les stup et les molécules
interdites, le délinquant pourrait contourner la loi.

Il faut que le législateur reste général et anticipe les évolutions en étant précis sans l’être
trop.
Il y a des domaines pour lesquelles une intervention détaillée du législateur ne serait pas
opportune.

Avant la loi du délit de Revenge porn on va se posé la questions de savoir si on peut


condamné cette personne qui a diffusé les images :

Concernant les faits, Mme Y a saisis le juge concernant une histoire de Revenge porn , en
effet son ex conjoint après leurs séparation a pris la liberté de diffusé ses photos intimes sur
internet. Ce qui provoque alors un préjudice moral pour Mme y

Les textes qui ont été violé sont tout d’abord l’article 226-1 du code pénal qui dispose « est
puni d’un an d’emprisonnement et de 45 000 euros d’amende le fait, au moyen d’un
procédé quelconque, volontairement de porter atteinte à l’intimité de la vie privée d’autrui :

L’alinéa 2 du même article dispose que la conservation de ses images est punissable

Mais depuis la loi du Revenge, l’article 226-2-1 permet désormais de sanctionner


pénalement ces comportements, il dispose : Lorsque les délits prévus aux articles 226-1 et
226-2 portent sur des paroles ou des images présentant un caractère sexuel prises dans un
lieu public ou privé, les peines sont portées à deux ans d'emprisonnement et à 60 000 €
d'amende.

Est puni des mêmes peines le fait, en l'absence d'accord de la personne pour la diffusion, de
porter à la connaissance du public ou d'un tiers tout enregistrement ou tout document
portant sur des paroles ou des images présentant un caractère sexuel, obtenu, avec le
consentement exprès ou présumé de la personne ou par elle-même, à l'aide de l'un des
actes prévus à l'article 226-1.

Avant la loi de 2016 , le juge aurait pu faire une interprétation moins strict de la loi est
permettre une sanctions à ces agissement , notamment concernant la moralité du Revenge
porn , mais aussi que cela arrivé aussi au mineurs donc une mesure aurait dû être pris
concernant ce phénomène

L’article 9 du code civil peut aussi etre utilisé dans cette affaire concernant le respect a sa vie
privée

Vous aimerez peut-être aussi