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Royaume du Maroc

Ministère de la santé
Direction Régionale de la Santé de l’oriental
Institut supérieur des professions infirmières
et techniques de santé
Oujda

Le droit et la déontologie
professionnelle
Mr. MOUSSAOUI MOHAMED ABDELLAH
Enseignant-Kinésithérapeute
permanent
ISPITS Oujda 2020-2021
1 er chapitre: Le droit

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Introduction
Qu’est ce que nous entendons par le mot «droit» ?
Différentes expressions peuvent être liées à ce mot
tels les exemples de:
- C’est mon droit ;
- avoir, ou ne pas avoir le droit de faire telle
chose, tel acte,… ;
- Plusieurs sous – composantes découlent du
mot générique «droit » (droit civil, droit
commercial, droit pénal, droit administratif,…),
chacune de ces branches de droit a son propre
champ d’application et a ses propres spécificités.

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I. Définition des concepts
Le droit
Le droit est l’ensemble des règles qui
s’appliquent aux individus depuis le jour de
leur naissance jusqu’au jour de leur décès.
Il concerne tous les domaines de l’activité
humaine qu’il s’agisse du milieu familial,
social ou professionnel.

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Le droit est une notion polysémique
qui peut recevoir plusieurs définitions.
On distingue principalement entre
deux acceptions du droit : le droit
objectif et le droit subjectif.

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Le Droit objectif: Le droit est défini sous l'angle
de son objet à savoir l’organisation de la vie en
société des personnes. Le droit c’est l'ensemble
des règles générales, définies et acceptées par
les personnes, afin de régir les rapports sociaux,
et garanties, sanctionnées, par l'intervention de
la puissance publique, c'est-à-dire de l'État.
L'ensemble de ces règles constitue le droit
objectif.
Ces règles sont répertoriées selon des domaines
spécifiques : droit civil, droit commercial, droit
de travail, droit pénal, droit des sociétés….
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Le Droit subjectif: Le mot droit a une seconde
signification qui est rattachée au sujet du droit et
non à la règle de droit elle même. En effet, le droit
objectif reconnaît aux personnes, qui sont des
sujets de droit, prérogatives particulières à l'égard
d'autres personnes ou sur certains biens : le code
de la famille (droit objectif) reconnaît au père le
droit d’exercer son autorité parentale sur ses
enfants (droit subjectif) de même le droit civil
reconnaît aux personnes le droit de propriété. Le
droit dans son sens subjectif désigne alors une
prérogative accordée à une personne par le droit
objectif.

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Ainsi, le mot droit peut avoir deux
définitions distinctes selon la référence à
son objet ou à son sujet. La nuance entre
ces deux conceptions est plus marquée en
arabe et en anglais qui utilisent deux
notions différentes :
Le droit objectif: ‫ القانون‬: Law
Le droit subjectif: ‫ الحق‬: Rights

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La règle de droit
se définit en tant que règle obligatoire,
sanctionnée, et nécessairement exécutée par les
destinataires que ce soient des individus ou des
groupes.
Une « règle de droit » est une règle de conduite
sociale dont le respect est assuré par l’autorité
publique.
La règle de droit est soit une permission, soit une
interdiction.
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Différence entre la règle de droit et les règles
morales et religieuses

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Les caractères de la règle de droit
La règle de droit a, donc, l’aspect d’un
certain commandement; c’est pour cela
qu’elle est obligatoire, générale, permanente
et coercitive.

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• La règle de droit est obligatoire pour toutes les
personnes à qui elle s’applique.
• Pour examiner l’action de la règle de droit, ou
règle juridique, on dit généralement que la règle
de droit permet, ordonne, défend, ou punit.
• Défendre, ordonner, expriment clairement l’idée
d’obligation.
• Exemples :
- Le contribuable a l’obligation de payer leurs
impôts aux échéances prévues.
• Règles impératives (d’ordre public) # Règles
supplétives (ou interprétatives)
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Le droit a un caractère général cela signifie qu’elle
s’applique d’une même façon à tous les individus sans
exception, dans une société donnée. Elle est
impersonnelle et ne tient pas compte des particularismes
individuels; c’est pour cela qu’on peut dire, qu’elle a un
caractère objectif.
Ce caractère général de la règle de droit est
théoriquement une garantie contre toute discrimination
personnelle.
Mais l’égalité n’est pas nécessairement l’uniformité; car il
est légitime de traiter différemment, en droit ce qui est
différent en fait (exemple: le droit de vote est accordé aux
uns et refusé aux autres pour des motifs différents (âge,
peines privatives,…).

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La règle de droit est permanente:
• La permanence de la règle, est son
applicabilité constante, durant toute son
existence. Cette règle s’appliquera chaque fois
que les conditions qu’elle prévoit sont
remplies (peu importe, que son application
effective soit plus ou moins fréquente).
• Mais, comme les individus, les règles de droit
ne sont pas éternelles. Elles ont un
commencement et une fin.

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La règle de droit a un caractère coercitif:
• Pour pouvoir remplir son but (assurer la
sécurité dans la société), la règle de droit doit
être obligatoire, et être assortie de sanctions,
exécutées par l’autorité publique. On distingue
diverses infractions en fonction de leur nature
et leur gravité par rapport à la règle de droit.
• On distingue, ainsi, des sanctions civiles, des
sanctions administratives et des sanctions
pénales.

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• Sanctions civiles, lorsque celles-ci ne
concernent que les rapports des
individus entre eux (condamnation
du responsable d’un accident au
versement d’une somme d’argent,
pour indemniser la victime qui a subi
des préjudices matériels,…); ces
sanctions sont destinées à assurer la
réparation.

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Sanctions pénales, lorsque l’infraction met en jeu
les rapports des individus avec la société.
A cet effet, le code pénal regroupe les infractions en
trois catégories : les crimes, les délits et les
contraventions. (Art. 111 du CP).

1 – les crimes
• Les peines criminelles principales sont selon
l’article 16 du code pénal : la peine de mort
(capitale) ; la réclusion perpétuelle ; la réclusion à
temps pour une durée de 5 à 30 ans ; la résidence
forcée ; la dégradation civique.
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2- les délits
• Ce sont des infractions de gravité moyenne. Leur
sanction est précisée par l’article 17, en ces termes : «
les peines délictuelles principales sont :
• l’emprisonnement;
• l’amende de plus de 1200 dirhams. »
(La durée de la peine d’emprisonnement est d’un mois au
moins et cinq années au plus, sauf le cas de récidive ou
autres où la loi détermine d’autres limites).
A cet égard, le Code pénal distingue entre deux types de
peines délictuelles :
• les délits correctionnels,
• les délits de police.

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a- Les délits correctionnels
Comme le précise l’article 111 al. 2 du CP, est considérée délit
correctionnel : « toute infraction que la loi punit d’une
peine d’emprisonnement dont elle fixe le maximum à plus
de deux ans… ». C’est le cas des articles 401, 505, et 520 du
Code pénal.
b- Les délits de police
Moins grave que le délit correctionnel, le délit de police est
comme le précise l’article 111 alinéa 3 du C.P. toute : «
infraction que la loi punit d’une peine d’emprisonnement
dont elle fixe le maximum à deux ans, ou moins de deux,
ou d’une amende de plus de 1200 dirhams ». Exp. articles
386 et 400 du C.P.
3- Les contraventions
Selon l’article 18 du C.P. : « les peines contraventionnelles
principales sont :
• la détention de moins d’un mois ;
• l’amende de 30 à 1200 dirhams.
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• Sanctions administratives, lorsque
l’infraction met en jeu les rapports
des individus avec l’administration
(une plainte portée par un individu
contre un fonctionnaire, le non
respect des règles de la fonction
publique…).

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La loi
Au sens restreint du terme : Règles
écrite, générale, impersonnelle
(s’applique à toutes les personnes
physiques et morales).
Elle est votée par le parlement, elle
est promulguée par Dahir et publiée au
Bulletin Officiel.
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1- Lois organiques:
Les lois organiques sont des lois prévues par la
Constitution et ont pour objet de fixer les modalités
d’application de certaines dispositions
constitutionnelles qui concernent essentiellement le
fonctionnement de quelques institutions
conditionnelles (exemple: loi de finances, conseil
économique et social, conditions et formes d’exercice
du droit de grève, le régime électoral,…)
Art. 153 (constitution 2011): « la composition,
l’organisation, les attributions et les modalités de
fonctionnement du conseil économique, social et
environnemental sont fixées par une loi organique. »
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2- Lois ordinaires:
Ces lois concernent l’ensemble de règles juridiques
élaborées par le pouvoir législatif et dans les
domaines sont précisés par la constitution de 2011
(art. 71). Parmi les domaines concernés, nous
pouvons noter :
- Les droits individuels et collectifs énumérés au
titre premier de la Constitution;
- Le statut général de la fonction publique ;
- Les principes et les règles du système de santé ;
- Le régime des obligations civiles et
commerciales,…

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Le Dahir
C’est un texte qui relève de la compétence du Roi, 3ème

paragraphe de l’Art. 42 de la constitution de 2011

marocaine «… Le Roi exerce ces mission par dahirs en

vertu des pouvoirs qui Lui sont expressément dévolus par

la présente Constitution… ».

Exp: Dahir n°1.03.194 du 14 rejeb (11 septembre

2003) portant promulgation de la loi n° 65-99 relative au

Code du Travail Mr. MOUSSAOUI MOHAMED ABDELLAH 24


Le décret

• C’est la forme juridique mise à la disposition du Gouvernement

(pouvoir exécutif) pour intervenir dans le domaine du règlement.

• Sur le fond : le domaine réglementaire couvre tout ce qui n’est pas

du domaine de la loi.

• Sur le plan forme : le décret est signé par le chef du

gouvernement et contresigné par le ou les Ministres intéressés.

Exp: Décret n° 2-17-535 du 28 septembre 2017 portant statut particulier du


corps interministériel des infirmiers et des techniciens de santé
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La constitution marocaine de 2011
confie le pouvoir réglementaire au
Chef du gouvernement, où l’article
90, 1er paragraphe dispose que : « Le
Chef du Gouvernement exerce le
pouvoir réglementaire et peut
déléguer certains de ses pouvoirs
aux ministres… ».

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L’arrêté

C’est une décision exécutoire de portée

générale ou individuelle émanant d’un ou

de plusieurs ministres, ou d’autres

autorités administratives.

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La circulaire

Est une note d'organisation interne, c’est un


texte qui permet aux autorités administratives
(ministre, préfet…) d’informer leurs services.
Il peut s’agir par exemple de faire passer
l’information entre les différents services d’un
ministère, ou du ministère vers ses services
déconcentrés sur le terrain.

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Le règlement
Le règlement est l’ensemble des règles

auxquelles sont soumis les membres d’un

groupe ou bien d’un organisme. Exp : règlement

intérieur des hôpitaux (RIH), règlement intérieur

des ISPITS…
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La note de service

C’est un document écrit interne destiné du


supérieur hiérarchique à un ou plusieurs
subordonnés qui devront exécuter ce qui est
demandé. La note de service a donc un
caractère obligatoire. Elle exprime un ordre. Elle
donne clairement les ordres, les directives et les
consignes.

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II. Les sources du droit
Pour comprendre le problème en droit moderne,
une distinction est nécessaire entre les sources
internes et les sources internationales:
A – Les principales sources internes:
(Les sources directes):
A.1 – La constitution: est le texte juridique le plus
important dans le système juridique, le texte
fondamental qui est au sommet de la hiérarchie des
normes.
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A.2 – Les Lois : sont des normes juridiques qui
relèvent du pouvoir législatif. Elles sont donc
votées par le Parlement (Cf. aux dispositions de la
constitution).
A.3 – Les Règlements ou lois secondaires:
Il s’agit des règles élaborées par le pouvoir exécutif.
Cela concerne les décisions administratives,
réglementaires, prises soit dans le but d’exécuter
les lois, soit dans le but d’organiser et de gérer les
services publics ou encore dans le but de protéger
l’ordre public, la sécurité et l’hygiène publique ; les
premiers: sont dits règlements exécutifs, les
seconds: règlements d’organisation et les derniers:
règlements de police.

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A.4– Les sources traditionnelles:

Elles comprennent essentiellement le droit


musulman ou Chariâ (les sources du droit
musulman sont le Coran, le Sunna, le Quiyas
l’Ijmaâ) et le droit coutumier (règles provenant
directement et spontanément des pratiques
populaires, des usages habituellement et
continuellement suivis par les gens).

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A.5– Les sources Complémentaires (ou sources
interprétatives ou indirectes):

comprennent essentiellement la jurisprudence


(l’ensemble de décisions prises par les
juridictions), et la doctrine (l’ensemble des
travaux de recherche, de réflexions et de
critiques fait par les juristes, les professeurs et
les praticiens du droit).

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B- Les sources internationales:

Par opposition aux sources internes, les sources


d’origine internationale du droit sont
constituées par les règles qui sont élaborées
dans un cadre qui dépasse celui de l’Etat. Elles
sont principalement: les traités et accords
internationaux, la coutume internationale et les
principes généraux du droit.

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B.1 – Les traités et accords internationaux:
Les accords conclus entre deux (traités bilatéraux)
ou plusieurs (traités multilatéraux) Etats ont pour
objet l’élaboration d’une règle du droit
international public, ou du droit international privé.
B.2 – La coutume internationale:
La coutume constitue en droit international public
une source de droits et obligations pour les Etats
reconnue par les statuts de la Cour internationale
de justice. La coutume est même considérée
comme une « source beaucoup plus vivante et
féconde » en droit international qu’en droit interne.

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B.3 – Les principes généraux de droit:

Ce sont des règles exprimés ou non dans les


textes, mais appliquées par la jurisprudence.
L’article 38 du statut de la Cour internationale de
justice renvoie ainsi aux « principes généraux
de droit reconnus par les nations civilisées».
Parmi ces principes, on trouvera, par exemple, le
principe du respect de l’indépendance et de la
souveraineté des Etats.

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III. Les branches du droit
Traditionnellement, on classe les branches de
droit en deux catégories essentielles :
- Le droit public et le droit privé;
- Le droit national et le droit international.
A ces disciplines principales, on peut ajouter,
aussi, des disciplines « accessoires », appelées
les « sciences auxiliaires du droit ».

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• Le droit Public:
Cette branche de droit est composée de règles qui ont pour
objet l’organisation et le fonctionnement des pouvoirs publics. Il
régit également les rapports des collectivités publiques avec les
particuliers. C’est un droit «protecteur» de l’intérêt général, par
exemple:
- Le droit constitutionnel s’occupe de la réglementation des
compétences de l’Etat et du fonctionnement des institutions
politiques;
- Le droit administratif s’occupe de la réglementation des
sociétés publiques et des activités à caractère économique et
social prises en charge par les collectivités et établissements
publics;
- Le droit fiscal s’occupe de la détermination des impôts et
taxes dont les citoyens sont redevables et de l’utilisation des
fonds perçus;
- Le droit pénal qui, pour faire régner l’ordre, précise les
sanctions corporelles et pécuniaires dont l’Etat peut frapper
ceux qui n’obéissent pas à cet ordre.
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• Le droit Privé:
Ce droit représente l’ensemble des règles qui organisent
les rapports des personnes privées entre elles, c’est un
droit libéral qui met en évidence la volonté des
individus. Il comprend essentiellement le droit civil (car le
droit civil, contient les règles de droit commun qui
s’appliquent aux rapports des particuliers entre eux):
- Le droit commercial est le règlement destiné à régir les
commerçants et les opérations commerciales (actes de
commerce,…);
- Le droit du travail traite les rapports entre les
employeurs et les salariés, c’est à dire, il règle les
relations entre ceux qui fournissent leur force de travail
et ceux qui emploient cette force,…

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• Le droit national (ou interne):
Le droit national privé et le droit national public,
forment ce que nous appelons le droit interne.
Le droit national, est celui qui régit, des relations
dans lesquelles n’interviennent pas d’éléments
étrangers. Exemple: le contrat de vente d’une
maison qui se trouve au Maroc, entre marocains,
et le prix payé au Maroc et en monnaie
marocaine.
Il n’y a aucun élément étranger dans les rapports
juridiques que fera naître ce contrat de vente. Ces
rapports relèvent donc du droit national.

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• Le droit international:
Ce droit est composé de l’ensemble des règles qui régissent les
relations internationales entre les Etats, les Collectivités Locales
et les Individus relevant de pays différents. Le droit international
se divise également en droit public international et en droit privé
international.
1 – Le droit international public :
Il s’agit de l’ensemble des règles qui régissent les rapports entre
Etats souverains d’une part, et entre les Etats souverains et les
autres sujets de la société internationale d’autre part. La plupart
des règles du droit international public reposent sur des
conventions diplomatiques, des traités ou de simples usages.
2 – Le droit international privé:
Cette branche de droit se préoccupe des rapports privés
comportant un élément international, exemple, mariage
mixte, problèmes de nationalité, conditions des étrangers,…
A côté de ces branches traditionnelles du droit, il existe d’autres
sciences auxiliaires du droit objectif.
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• Les sciences auxiliaires du droit objectif:
Plusieurs sciences (et parmi elles, certaines qui n’ont rien
à voir à priori, avec le droit) permettent soit une
meilleure compréhension du droit existant, et sont même
quelquefois nécessaires à cette compréhension, soit une
meilleure élaboration de la règle de droit par le
législateur, ou par les juges.
1 – Les sciences nécessaires à l’élaboration du droit:
Dans son effort de réflexion, le juriste a le plus souvent
recours à deux disciplines fondamentales, en matière de
sciences sociales, pour élaborer une règle de droit:
- L’économie politique;
- Et la sociologie juridique.
2 - Les sciences nécessaires à la compréhension du
droit :
Le droit comparé et l’histoire du droit.
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IV. L’organisation judiciaire au Maroc
• L’ordre judiciaire marocain comprend à la base
des juridictions dites de première instance
(premier degré) et des juridictions de second
degré (les cours d’appel) et, au sommet de
cette organisation, on trouve la Cour de
cassation.
• À côté de juridictions de droit commun, il y a
des juridictions spécialisées et d’autres dites
juridictions « exceptionnelles».

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LE TRIBUNAL DE PREMIÈRE INSTANCE
• Le domaine d’intervention du tribunal de première
instance est très varié. Il juge toutes les affaires qui
n’ont pas été spécialement attribuées à une autre
juridiction.
• Ces tribunaux peuvent comprendre plusieurs chambres
(chambre de famille ; chambre civile, etc.)
• Le tribunal de première instance statue en collégialité
(trois magistrats). Néanmoins, il peut aussi statuer à
juge unique pour certaines affaires.
• Le tribunal de première instance est formé de
magistrats professionnels composés des magistrats de
siège qui conduisent les débats et tranchent les litiges,
ainsi que du ministère public représenté par le
procureur du Roi et ses substituts.
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LA COUR D’APPEL
• À côté des juridictions de première instance, il existe
des cours d’appel dont le rôle est d’examiner les
recours en appel des décisions rendues par les
tribunaux de première instance.
• La cour d’appel exerce son contrôle en droit et en fait.
Il existe 21 cours d’appel dont le ressort s’étend sur
plusieurs départements. Elles sont composées de
magistrats répartis en chambres (civile, sociale,
criminelle, etc.) et jugent en collégialité (trois
magistrats ou cinq magistrats selon les affaires
tranchées).
• Le ministère public est représenté aux audiences des
cours d’appel par le procureur général et ses substituts.
• La cour d’appel de Rabat a compétence nationale en
matière de terrorisme.
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COUR DE CASSATION
• Elle exerce sa compétence sur l’ensemble du territoire,
elle est divisée en chambres (civile, criminelle,
commerciale, etc.) composées chacune d’un président
et de conseillers.
• En principe toute décision rendue en dernier ressort
par les Tribunaux de première instance ou par les cours
d’appel peut faire l’objet d’un pourvoi en cassation. La
Cour de cassation ne constitue pas un troisième degré
de juridiction, elle contrôle la conformité au droit sans
réexaminer les faits, et fixe le sens dans lequel la règle
de droit doit être appliquée.
• Le Ministère public est représenté auprès de la Cour de
cassation par le procureur général et des avocats
généraux.
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JURIDICTIONS DE PROXIMITÉ
• Les juridictions communales et d’arrondissement n’existent
plus depuis août 2011. Elles ont été remplacées par les
juridictions de proximité instituées par la loi 42-10 du 17
août 2011. Elles se répartissent en deux sortes de sections :
celles installées au sein des tribunaux de première instance
(communes urbaines) et celles installées dans le ressort du
centre du juge résident (communes rurales).
• Les juridictions de proximité siègent à juge unique assisté
d’un greffier. Le ministère public n’y est pas représenté. La
procédure devant ces juridictions est orale et gratuite.
• Elles connaissent des actions personnelles et mobilières
dont le montant n’excède pas 5000 dirhams. Elles sont, en
revanche, incompétentes à l’égard des litiges relatifs au
statut personnel, aux affaires immobilières, aux affaires
sociales et aux expulsions.
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LES JURIDICTIONS SPÉCIALISÉES
Les juridictions spécialisées comprennent les tribunaux de
commerce et les tribunaux administratifs.
LES JURIDICTIONS DE COMMERCE
• Les juridictions commerciales ont été créées par la loi du 6
janvier 1997, elles fonctionnent depuis mai 1998.
• Les juridictions commerciales comprennent les tribunaux de
commerce et les cours d’appel de commerce.
• Les magistrats du siège et du parquet des juridictions
commerciales sont tous des magistrats professionnels
intégrés au corps unique de la magistrature.
• Les juridictions de commerce sont compétentes pour juger
l’ensemble des litiges commerciaux (les actions relatives
aux contrats commerciaux, aux effets de commerce, etc.).

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LES JURIDICTIONS ADMINISTRATIVES:
TRIBUNAL ADMINISTRATIF
• Les tribunaux administratifs sont régis par la loi
41-90 et sont installés dans les principales
régions du Royaume.
• Les juridictions administratives comprennent
d’une part les tribunaux administratifs, et d’autre
part les cours d’appels administratives.
• Les juridictions administratives sont dotées de la
compétence pour juger les litiges relatifs aux
contrats administratifs et les litiges électoraux, les
actions en réparation de dommages causés par
les actes ou les activités des personnes publiques.

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JURIDICTIONS EXCEPTIONNELLES : LE TRIBUNAL
MILITAIRE PERMANENT DES FORCES ARMÉES ROYALES
• Cette juridiction est régie par la loi du 6 octobre 1972,
et est dotée de la compétence pour juger des crimes
commis par les militaires ainsi que ceux menaçant la
sûreté nationale. Elle est composée de magistrats
professionnels et militaires. Elle est présidée par un
magistrat professionnel. La procédure appliquée est la
loi de la justice militaire.
• La Haute Cour qui avait auparavant compétence pour
juger les crimes commis par les membres du
gouvernement n’existe plus depuis l’adoption de la
Constitution du 29 juillet 2011. Désormais, les hauts
fonctionnaires de l’État ainsi que les membres du
gouvernement sont poursuivis devant les juridictions
de droit commun.
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SOURCES BIBLIOGRAPHIQUES :

– Programme euro Med Justice, « La situation


générale actuelle du Maroc » Séminaire I :
Système judiciaire, Hicham EL BLAOUI
(Substitut du procureur du Roi au Tribunal de
première Instance- Meknès), 2007
– Site du Ministère de la Justice, Maroc

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V. Le droit constitutionnel et le droit
administratif
Le droit constitutionnel: Est une branche du droit public
qui étudie les règles juridiques relatives à la structure de
l'État et à l’exercice du pouvoir.
Pour Marcel Prélot, c'est «une technique de l'autorité. le
droit constitutionnel doit ainsi se définir comme la
science des règles juridiques suivant lesquelles s'établit,
s'exerce et se transmet le pouvoir politique ».
Une définition plus générale est proposée par Jacques
Cadart: « l’ensemble des règles de droit qui détermine la
composition, les mécanismes et les compétences ou
pouvoirs des organes supérieurs de l'État: gouvernants et
peuples ».
Mr. MOUSSAOUI MOHAMED ABDELLAH 54
Pour dégager la signification profonde de cette
définition, l'auteur en précise l'objet, voire
même l'objet ultime du droit constitutionnel.
Il ajoute « ces règles ont pour but,.. d'assurer
la suprématie du droit sur les gouvernants
(Parlement, chef de l’Etat et pouvoir
juridictionnel) et même sur la majorité du
peuple et, par la suite, de garantir la liberté :
le règne du droit. »

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La constitution
L’article 16 de la Déclaration des Droits de
l’Homme et du Citoyen (France 1789) évoque la
constitution comme l’acte de fondement de la
société, tel un contrat social.
A la fin du XVIIIème et au début du XIXème
apparurent les premières Constitutions au sens
juridiques. La première fut celle des États Unis
en 1787 puis la Constitution française de 1791
contenant dans son préambule la Déclaration
des Droits de l’Homme et du Citoyen de 1789.
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Elle prend la forme d’une pyramide appelée
«pyramide de Kelsen », du nom du juriste autrichien
du XXème siècle l’ayant mis au point.

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« Une constitution est un
ensemble de règles qui
quelques soient leurs natures,
quelle que soit leur forme, se
rapportent à l’exercice du
pouvoir dans un État ».
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Le droit administratif:

C’est l’ensemble des règles définissant les


droits et obligations de l’administration,
c’est-à-dire le gouvernement et l’appareil
administratif.
C’est un droit centré sur l’appareil étatique.
C’est la manière de soumettre l’Etat à des
limites qui est le droit.
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VI. Le droit civil et le droit de travail
Le droit civil:
C’est l’ensemble des règles juridiques qui organisent
les rapports privés des particuliers et leurs
obligations réciproques.
C’est la discipline la plus ancienne et la plus
importante du droit privé en particulier et du
droit en général. D’ailleurs toutes les autres
branches du droit sont nées à partir du droit civil
et se sont éloignées de lui pour devenir
autonomes.
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Le droit civil comprend traditionnellement:
a. Le statut personnel: ensemble des règles
juridiques qui régissent la situation personnelle
des individus (état de la personne, sa capacité,
le mariage, le divorce, les successions et les
libéralités tel que les dons et legs…)
b. Les obligations et contrats: l’obligation est un
rapport juridique en vertu du quel une
personne, le débiteur est tenue d’exécuter une
prestation au profit d’une autre personne, le
créancier. (régie par le Dahir du 12 aout 1913
formant le code des obligations et des contrats)

Mr. MOUSSAOUI MOHAMED ABDELLAH 61


Le droit du travail:
est l'ensemble des règles juridiques applicables aux
relations individuelles et collectives qui naissent à
l'occasion du travail entre les employeurs privés
ou assimilés et ceux qui travaillent sous leur
autorité.
La réglementation des conditions du travail est
régie par le code du travail (loi N 65-99 de 2003)
REMARQUE : Lorsque le travail est exécuté sous
l’autorité de l’Etat et des autres personnes
publiques, il échappe en principe au droit du
travail et relève du droit administratif. Le droit du
travail ne régit donc que les relations du travail
privé.
Mr. MOUSSAOUI MOHAMED ABDELLAH 62
Le droit communautaire
• Le droit communautaire est un ensemble de
règles de droits applicables au sein d’une
communauté, par exemple l'Union européenne.
On parle également de droit de l'Union
européenne ou de droit européen.
• Il est intégré aux systèmes juridiques des États
membres de l'Union européenne.
• Le droit communautaire a pour objectif
d'harmoniser et coordonner les législations
nationales.
• Le droit communautaire prévaut sur le droit
national.
Mr. MOUSSAOUI MOHAMED ABDELLAH 63
Sources du droit communautaire:
Le droit communautaire est constitué d'un
ensemble de règles :
• Traités constitutifs de l'Union européenne.
• Textes élaborés par les institutions européennes :
règlements, directives, recommandations,
décisions, avis.
• Droits issus des accords externes conclus par
l'Union avec des États ou des organisations tiers.
• Accords interétatiques.
• Jurisprudence de la Cour de justice de l’union
européenne.
Mr. MOUSSAOUI MOHAMED ABDELLAH 64
VII. Les responsabilité juridiques de
l’Infirmier

1. La responsabilité civile
2. La responsabilité pénale
3. La responsabilité disciplinaire

Mr. MOUSSAOUI MOHAMED ABDELLAH 65


En plus des responsabilité
juridiques de l’infirmier, il ya
une autre forme de
responsabilité qu’on nomme «la
responsabilité éthique»

Mr. MOUSSAOUI MOHAMED ABDELLAH 66


VIII.Le droit pénal
Définition:
Le droit pénal Marocain a pour objet le maintien de
l’ordre public, de la sécurité des personnes et des biens,
des valeurs de la société.
Le droit pénal considère que dans le monde réel, il est
inévitable d’avoir recours à une répression minimale pour
inciter au respect des règles. Pour que ces règles puissent
être suivies par tous il est nécessaire de les codifier, de les
écrire et de les rendre publiques. Le droit pénal est un
droit répressif, c’est un droit de la punition (d’où son
nom).

Mr. MOUSSAOUI MOHAMED ABDELLAH 67


En conclusion le droit pénal est « l’ensemble
des règles ayant pour objet de déterminer
les actes antisociaux, de désigner les
personnes pouvant en être déclarées
responsables et de fixer les peines qui leur
sont applicables ».

Mr. MOUSSAOUI MOHAMED ABDELLAH 68


la responsabilité pénale de la personne
Article 132 du code pénal Marocain:
« Toute personne saine d'esprit et capable de
discernement est personnellement responsable :
Des infractions qu'elle commet;
Des crimes ou délits dont elle se rend
complice;
Des tentatives de crimes;
Des tentatives de certains délits qu'elle réalise
dans les conditions prévues par la loi.
Il n'est dérogé à ce principe que lorsque la loi en
dispose autrement.

Mr. MOUSSAOUI MOHAMED ABDELLAH 69


LES FONCTIONS DU DROIT PENAL

• Les règles de droit pénal impliquent l’existence


d’une sanction d’un caractère spécial : la peine. A
la différence de la sanction civile, qui est
essentiellement réparatrice (dommages intérêts,
restitutions), la sanction pénale est répressive
(châtiment infligé au coupable ; l’amende va à
l’Etat, non à la victime).
• Aujourd’hui, la mesure pénale tend à perdre son
caractère purement répressif (mesures de sûreté,
réinsertion par la réadaptation)

Mr. MOUSSAOUI MOHAMED ABDELLAH 70


L’INFRACTION
DEFINITION
• L’article 110 de la loi pénale, définie l’infraction
comme : « un acte ou une abstention contraire à
la loi pénale et réprimé par elle ».
• La plupart des infractions sont des actes positifs
(ex. meurtre, vol, agression). De même, la loi
pénale sanctionne des abstentions (ex. omission
de secours à personne en péril – article 431 du
Code pénal marocain).

Mr. MOUSSAOUI MOHAMED ABDELLAH 71


• L’infraction suppose la réunion de trois
éléments constitutifs : l’élément légal,
l’élément matériel, l’élément moral.
• Chaque infraction comporte des éléments qui
sont particuliers à sa définition légale : ils sont
étudiés en droit pénal spécial. Par exemple,
pour le vol, l’élément légal est l’article 505 du
Code pénal marocain réprimant ce crime,
l’élément matériel est l’acte tendant à
soustraire une chose appartenant à autrui,
l’élément moral, notamment l’intention de
soustraire.
Mr. MOUSSAOUI MOHAMED ABDELLAH 72
1. L’ELEMENT LEGAL

Le principe de la légalité des


incriminations et des peines emporte
les conséquences suivantes :
• Ni infraction, ni peine, sans texte
légal ;
• Application de la loi dont les
dispositions sont moins rigoureuses ;
• Non rétroactivité de la loi pénale.
Mr. MOUSSAOUI MOHAMED ABDELLAH 73
APPLICATION DE LA LOI DONT LES
DISPOSITIONS SONT MOINS RIGOUREUSES:

• Aux terme de l’article 6 de la loi pénale


qui dispose « lorsque plusieurs lois ont
été en vigueur entre le moment où
l’infraction a été commise et le jugement
définitif, la loi, dont les dispositions sont
les moins rigoureuses, doit recevoir
application ».
Mr. MOUSSAOUI MOHAMED ABDELLAH 74
NON-RETROACTIVITE DE LA LOI PENALE:

La loi pénale s’applique, depuis sa


promulgation jusqu’à son abrogation,
à tous les actes commis après
l’entrée en vigueur de la loi; elle ne
s’applique pas aux actes commis et
définitivement jugés avant cette
entrée en vigueur.
Mr. MOUSSAOUI MOHAMED ABDELLAH 75
2. L’ELEMENT MATERIEL
• Le droit pénal n’admet pas que l’on réprime
la simple pensée coupable. L’infraction
n’existe comme telle qu’avec un minimum de
matérialisation de l’attitude coupable.
• Ainsi l’élément matériel existe :
Dans le cas de l’infraction
consommée ‫;االرتكاب الفعلي والمادي للجريمة‬
Dans le cas de l’infraction seulement
tenté ‫محاولة ارتكاب الفعل الجرمي‬.

Mr. MOUSSAOUI MOHAMED ABDELLAH 76


REPRESSION DE LA TENTATIVE PUNISSABLE ‫العقاب‬
‫على المحاولة‬
La répression de la tentative est exclue par la loi
parfois pour des raisons tenant à la faible gravité
de l’infraction, parfois en raison de la nature de
l’infraction.
• La tentative de crime est toujours
punissable (article 114 du Code pénal marocain) ;
• La tentative de délit n’est pas punissable en
principe qu’en vertu d’une disposition spéciale de
la loi (article 115 du Code pénal marocain) ;
• La tentative de contravention n’est jamais
punissable (article 116 du Code pénal marocain).

Mr. MOUSSAOUI MOHAMED ABDELLAH 77


3. L’ELEMENT MORAL
• L’acte n’est une infraction punissable que s’il y a
responsabilité pénale, c’est-à-dire si son auteur
matériel est un être humain responsable,
jouissant de ses facultés mentales (l’imputabilité),
à défaut de quoi il n’y a pas responsabilité, et
ayant commis une faute (la culpabilité).
• Autrement dit, pour qu’une action ou une
abstention constitue une infraction punissable, il
faut que l’agent ait commis une faute et que cette
faute lui soit imputable.
Mr. MOUSSAOUI MOHAMED ABDELLAH 78
L’élément moral est en liaison avec
l’infraction et l’acte commis, et peut
avoir deux forme: volontaire
(intentionnel) ou involontaire (non
intentionnel).
Le code pénal a précisé 5 causes
involontaires de l’infraction par
l’intermédiaire de l’article 432.

Mr. MOUSSAOUI MOHAMED ABDELLAH 79


Mr. MOUSSAOUI MOHAMED ABDELLAH 80
Quelques articles du code pénal qui
évoquent la responsabilité pénal de
l’Infirmier

Mr. MOUSSAOUI MOHAMED ABDELLAH 81


Mr. MOUSSAOUI MOHAMED ABDELLAH 82
Mr. MOUSSAOUI MOHAMED ABDELLAH 83
Mr. MOUSSAOUI MOHAMED ABDELLAH 84
Mr. MOUSSAOUI MOHAMED ABDELLAH 85
Mr. MOUSSAOUI MOHAMED ABDELLAH 86
Mr. MOUSSAOUI MOHAMED ABDELLAH 87
La notion de faute professionnelle:

La définition et formes de la faute


professionnelle est toujours ambigu
dans la législation Marocaine,
cependant on trouve quelques
notions liées à la faute surtout dans
le SGFP et le DOC.

Mr. MOUSSAOUI MOHAMED ABDELLAH 88


La faute dans le code des obligations
et des contrats (DOC)
• Article 78 :

« Chacun est responsable du dommage moral ou


matériel qu'il a causé, non seulement par son fait,
mais par sa faute, lorsqu'il est établi que cette
faute en est la cause directe. Toute stipulation
contraire est sans effet. La faute consiste, soit à
omettre ce qu'on était tenu de faire, soit à faire
ce dont on était tenu de s'abstenir, sans
intention de causer un dommage »
Mr. MOUSSAOUI MOHAMED ABDELLAH 89
• Article 79 :

« L'Etat et les municipalités sont


responsables des dommages causés
directement par le fonctionnement
de leurs administrations et par les
fautes de service de leurs agents »

Mr. MOUSSAOUI MOHAMED ABDELLAH 90


• Article 80 :

Les agents de l'Etat et des municipalités


sont personnellement responsables des
dommages causés par leur dol ou par
des fautes lourdes dans l'exercice de
leurs fonctions. L'Etat et les municipalités
ne peuvent être poursuivis à raison de
ces dommages qu'en cas d'insolvabilité
des fonctionnaires responsables.

Mr. MOUSSAOUI MOHAMED ABDELLAH 91


La faute dans le statut général de la
fonction publique (SGFP)
• Article 17
Tout fonctionnaire, quel que soit son rang dans la hiérarchie, est
responsable de l'exécution des tâches qui lui sont confiées.
Le fonctionnaire chargé d'assurer la marche d'un service est
responsable à l'égard de ses supérieurs de l'autorité qui lui a
été conférée pour cet objet et de l'exécution des ordres qu'il
a donnés. La responsabilité propre de ses subordonnés ne le
dégage en rien des responsabilités qui lui incombent.
Toute faute commise par un fonctionnaire dans l'exercice
ou à l'occasion de l'exercice de ses fonctions l'expose à une
sanction disciplinaire sans préjudice, le cas échéant, des
peines prévues par le Code pénal.
Dans le cas où un fonctionnaire a été poursuivi par un tiers
pour faute de service, la collectivité publique doit couvrir le
fonctionnaire des condamnations civiles prononcées contre
lui.
Mr. MOUSSAOUI MOHAMED ABDELLAH 92
• Article 73
En cas de faute grave commise par un
fonctionnaire, qu'il s'agisse d'un manquement à
ses obligations professionnelles ou d'une
infraction de droit commun, l'auteur de cette
faute peut être immédiatement suspendu par
l'autorité ayant pouvoir disciplinaire.
La décision prononçant la suspension d'un
fonctionnaire doit préciser si l'intéressé conserve
pendant le temps où il est suspendu le bénéfice
de son traitement ou déterminer la quotité de la
retenue qu'il subit. Exception est faite des
prestations à caractère familial, qu'il continue à
percevoir en totalité.

Mr. MOUSSAOUI MOHAMED ABDELLAH 93


Le secret professionnel
Article 446 du code pénal Marocain:
« Les médecins, chirurgiens ou officiers de santé, ainsi que les
pharmaciens, les sages-femmes ou toutes autres personnes
dépositaires, par état ou profession ou par fonctions permanentes ou
temporaires, des secrets qu'on leur confie, qui, hors le cas où la loi les
oblige ou les autorise à se porter dénonciateurs, ont révélé ces secrets,
sont punis de l'emprisonnement d'un mois à six mois et d'une amende
de mille deux cent à vingt mille dirhams. Toutefois, les personnes
énumérées ci-dessus n'encourent pas les peines prévues à l'alinéa
précédent :
1° Lorsque, sans y être tenues, elles dénoncent les avortements dont elles
ont eu connaissance à l’occasion de l’exercice de leur profession ou de
leurs fonctions;
2° Lorsqu’elles dénoncent aux autorités judiciaires ou administratives
compétentes les faits délictueux et les actes de mauvais traitement ou
de privations perpétrés contre des enfants de moins de dix-huit ans ou
par l’un des époux contre l’autre ou contre une femme et dont elles ont
eu connaissance à l’occasion de l’exercice de leur profession ou de leurs
fonctions.
Citées en justice pour des affaires relatives aux infractions visées ci-dessus,
lesdites personnes sont tenues de fournir leurs témoignages qu’elles
peuvent, le cas échéant, déposer par écrit. Mr. MOUSSAOUI MOHAMED ABDELLAH 94
Mr. MOUSSAOUI MOHAMED ABDELLAH 95
Article 18 du SGFP

Mr. MOUSSAOUI MOHAMED ABDELLAH 96


Mr. MOUSSAOUI MOHAMED ABDELLAH 97
• Le secret professionnel vise la protection
des secrets de personnes privées. La
discrétion professionnelle porte sur
l’activité et les missions du service public.
• Le champ d’application de la discrétion
professionnelle est plus large que celui du
secret professionnel.
MOUSSAOUI MOHAMED ABDELLAH 98
IX. La responsabilité civile de
l’Infirmier
L’infirmier est un citoyen qui exerce une activité à risques au
sein d'une profession organisée. En tant que citoyen, il
répond de ses actes devant la société.
En tant que professionnel il en répond :
- devant ses pairs,
- devant les clients.
S’il commet une faute dans l'exercice de son art il peut être:
- sanctionné par les Juridictions du Droit Commun (Civile et
Pénale), et par l’administration qui l’emploie en qualité de
fonctionnaire;
- contraint à verser à sa victime, des dommages et intérêts.
Mr. MOUSSAOUI MOHAMED ABDELLAH 99
L'article 77 du DOC Marocain
« Tout fait quelconque de l'homme qui, sans
l'autorité de la loi, cause sciemment et
volontairement à autrui un dommage
matériel ou moral, oblige son auteur à
réparer ledit dommage, lorsqu'il est établi
que ce fait en est la cause directe. Toute
stipulation contraire est sans effet. »

Mr. MOUSSAOUI MOHAMED ABDELLAH 100


L’article 78 du DOC
« Chacun est responsable du dommage moral
ou matériel qu'il a causé, non seulement par
son fait mais par sa faute lorsqu'il est établi
que cette faute en est la cause directe.
La faute consiste soit à omettre ce qu'on était
tenu de faire, soit faire ce dont on était tenu
de s'abstenir, sans intention de causer un
dommage »

Mr. MOUSSAOUI MOHAMED ABDELLAH 101


La profession d’Infirmier: définition et
textes régissants
L’infirmier est: « Personne qui ayant suivi des
études professionnelles de base, est apte
et habilitée à assumer dans son pays la
responsabilité de l’ensemble des soins que
requièrent la promotion de la santé, la
prévention de la maladie et les soins aux
malades »
Dictionnaire médical Maloine 9ème
Mr. MOUSSAOUI MOHAMED ABDELLAH 102
L’OMS (organisation mondiale de la santé) définit
le rôle de l’infirmier ainsi : « aider les individus,
les familles et les groupes à déterminer et
réaliser leur plein potentiel physique, mental et
social… Les soins infirmiers englobent également
la planification et la mise en œuvre des soins
curatifs et de réadaptation et concernent les
aspects physiques, mentaux et sociaux de la vie
en ce qu’ils affectent la santé, la maladie, le
handicap et la mort. Les infirmiers travaillent
aussi comme partenaires des membres des
autres professions impliquées dans la prestation
des services de santé ».
Mr. MOUSSAOUI MOHAMED ABDELLAH 103
Le Code de la santé publique Français précise
que « relèvent du rôle propre de l’infirmier
les soins liés aux fonctions d’entretien et de
continuité de la vie et visant à compenser
partiellement ou totalement un manque ou
une diminution d’autonomie d’une personne
ou d’un groupe de personnes. Dans ce cadre,
l’infirmier a la compétence pour prendre les
initiatives et accomplir les soins qu’il juge
nécessaire ».

Mr. MOUSSAOUI MOHAMED ABDELLAH 104


Article 2 de la loi 43.13 relative à l'exercice des
professions Infirmières au Maroc:
« L’infirmier est toute personne qui dispense, en
fonction du titre ou diplôme qui l’y habilite, des
soins infirmiers à titre préventif, curatif ou
palliatif.
L’infirmier dispense également, dans le cadre de
son propre rôle, des soins visant à assurer
l’hygiène et le confort du malade.
Il participe, en outre, aux actions de planification,
d’encadrement, de formation, de gestion et de
recherche en soins infirmiers. »

Mr. MOUSSAOUI MOHAMED ABDELLAH 105


Mr. MOUSSAOUI MOHAMED ABDELLAH 106
Les textes régissant la profession
infirmière peuvent être classés en

• textes généraux;
• textes spécifiques.
• Néanmoins, l'apport des principes
généraux de déontologie n'est pas
négligeable dans la régulation des
apports occasionnés par l'exercice de la
profession.
Mr. MOUSSAOUI MOHAMED ABDELLAH 107
Textes généraux, parmi lesquels on peut citer :
– Le code pénal (Dahir du 26 novembre 1962).
– Le Dahir les obligations et contrat (DOC) du 12
Août 1913.
– Le code des libertés publiques (Dahir du 15
novembre 1958).
– Le statut général de la fonction publique (le 24
février 1958).
Les textes en question prévoient des règles pour
régir des rapports sociaux engendrés par
l'activité humaine. Les relations impliquées par
la profession de l'infirmier n'échappent
pas à ces normes.
Mr. MOUSSAOUI MOHAMED ABDELLAH 108
Textes spécifiques :
la spécificité des textes réside dans le fait qu'ils se
proposent de toucher de près à la profession.
La législation réglementant la profession d'infirmier
remonte au début du XXe siècle:
• Arrêté viziriel créant le corps des infirmiers de
l’assistance publique du 5 Octobre 1913:
– Article 1 : Il est créé dans l’empire un corps d’infirmiers de
l’assistance publique comprenant des européens et des
indigènes.
– Article 3 : Le personnel des infirmiers comprend:
• Des maîtres infirmiers ou infirmiers européens.
• Des indigènes
Comprenant:
• Des stagiaires
• Des titulaires répartis en 1ère , 2ème et 3ème classe
Mr. MOUSSAOUI MOHAMED ABDELLAH 109
Arrêté viziriel du 27 Juillet 1920 portant
organisation du personnel du service de
santé et de l’hygiène publique:
A prévu parmi le personnel d’ordre
technique:
• Des infirmiers spécialisés
• Des infirmiers européens
• Des infirmiers indigènes

Mr. MOUSSAOUI MOHAMED ABDELLAH 110


Arrêté viziriel du 23 Juin 1926 formant statut du
personnel de la direction de la santé et de
l’hygiène publique:
A apporté une augmentation des salaires des
infirmiers y compris les indigènes qui sont
recrutés de préférence parmi les anciens
militaires ayant rempli la fonction d’infirmiers.
Cet arrêté a été complété, modifié et prorogé à
maintes reprises et resté en vigueur jusqu’à
son abrogation par le décret royal de 1967

Mr. MOUSSAOUI MOHAMED ABDELLAH 111


Le début de l'indépendance fut marqué par la
promulgation de trois Dahirs qui réglementent
en commun le port du titre et l'exercice de la
profession d'infirmier:
• Dahir n°1-57-008 réglemente le port du titre et
l’exercice de la profession infirmière
• Dahir n° 1-60-150 modifie les dispositions de
l’article 16 du précédent Dahir.
• Dahir n°1-59-367 portant réglementation de
l’exercice des professions de
médecin,pharmacien,chirurgien
dentiste,herboriste et sage-femme
Mr. MOUSSAOUI MOHAMED ABDELLAH 112
Le Décret n° 2-59-058 du 21 Kaada 1379 (18 Mai 1960)
détermine la liste des actes médicaux qui peuvent être
exécutés par un infirmier:
Article 1: Les actes médicaux qui peuvent être exécutés par
un infirmier sous sa propre responsabilité, sur
prescription quantitative et qualitative d'un médecin,
mais sans la présence de celui-ci, sont limitativement les
suivants:
– Ventouses sèches et scarifiées ;
– Injections sous-cutanées et intramusculaires
seulement (à l'exclusion des injections intraveineuses) ;
– Massages simples, à l'exclusion de tout massage
gynécologique et de tout massage prostatique
– Pansements simples ;
– Lavements simples ;
– Sinapisations ;
– Injections vaginales simples. 113
Mr. MOUSSAOUI MOHAMED ABDELLAH
Mr. MOUSSAOUI MOHAMED ABDELLAH 114
Mr. MOUSSAOUI MOHAMED ABDELLAH 115
Article 2: Les actes médicaux qui peuvent être exécutés
par un infirmier nommément désigné par
un médecin, à la condition que ce dernier assume la
responsabilité desdits actes effectués hors de sa
présence, sont limitativement les suivants :
– Injections intraveineuses et prises de sang ;
– Sondage urétral
– Sondage avec lavage vésical ;
– Alimentation par sonde ;
– Tubage gastrique ;
– Mobilisation manuelle ;
– Mécanothérapie ;
– Prise d'électrocardiogrammes.
Mr. MOUSSAOUI MOHAMED ABDELLAH 116
Mr. MOUSSAOUI MOHAMED ABDELLAH 117
Article 3: Les actes médicaux qui peuvent être
exécutés par un infirmier, sous la
responsabilité et la surveillance directe du
médecin traitant dont l'intervention peut
avoir lieu à tout moment, sont limitativement
les suivants
– Les actes de physiothérapie et d'électricité
médicale
– Les anesthésies

Mr. MOUSSAOUI MOHAMED ABDELLAH 118


Mr. MOUSSAOUI MOHAMED ABDELLAH 119
Article 4: Les infirmiers ne peuvent, en aucun
cas, exécuter les actes médicaux suivants :
– Le message gynécologique ou prostatique ;
– La prise de tension artérielle ;
– Tout mode d'épilation, sauf les épilations
partielles faites à la main sans autre
instrument qu'une pince et dans un but non
thérapeutique
– Le maniement des appareils servant à
déterminer la réfraction oculaire
Mr. MOUSSAOUI MOHAMED ABDELLAH 120
Mr. MOUSSAOUI MOHAMED ABDELLAH 121
Décret royal n°1178-66 du 2 Février 1967 portant statut particulier du
personnel du ministère de la santé publique:
Article premier:
Le personnel du ministère de la santé publique est constitué par
les cadres techniques et administratifs ci-après :
• Cadres techniques :
1° Le cadre des aides-sanitaires ;
2° Le cadre des adjoints de santé brevetés ;
3° Le cadre des adjoints de santé diplômés d'Etat
4° Le cadre des adjoints de santé diplômés d'Etat spécialistes ;
5° Le cadre des psychologues ;
• Cadres administratifs :
6° le cadre des sous-économes ;
7° le cadre des économes ;
8° le cadre des administrateurs économes ;
9° le cadre des administrateurs divisionnaires.
Les nominations, promotions de grade et d'échelon concernant
ces personnels sont prononcées par arrêté du ministre de la
santé publique.
Mr. MOUSSAOUI MOHAMED ABDELLAH 122
Ce décret a été modifié à 6 reprises dont 3
modification ont intéressé le corps infirmier:
• 11 Juin 1979 :Création du cadre des adjoints
de santé diplômés d’État spécialistes. ASDE
• 14 Novembre 1985 : création de grades pour
les cadres des infirmiers en vigueur.
• 19 Avril 1993 :création de deux grades dans le
cadre des aides sanitaires.
Ce décret ne comporte aucune indication ayant
trait ni aux attributions ni à la responsabilité
de l’infirmier.
Mr. MOUSSAOUI MOHAMED ABDELLAH 123
Décret n° 2-93-308 du 29 Octobre 1993
portant statut particulier du corps des
infirmiers et assistants médicaux du
ministère de la santé publique:
A institué deux cadres d’infirmiers:
• Cadre d’infirmier auxiliaire;
• Cadre d’infirmier diplômé d’Etat (IDE)
APPORTS:
• Institution d’un corps d’infirmiers
• Mention de taches pour chaque grade
Mr. MOUSSAOUI MOHAMED ABDELLAH 124
Décret n° 2-06-620 du 13 Avril 2007 portant
statut particulier du corps d’infirmiers du
ministère de la santé:
APPORTS:
• 1er Statut propre au corps d’infirmiers
• Attribution de fonctions propres
• Indemnités statutaires
• Amélioration positive du cadre des infirmiers
auxiliaires
• Recrutement sur concours

Mr. MOUSSAOUI MOHAMED ABDELLAH 125


Décret n° 2-17-535 du 28 Septembre 2017 portant
statut particulier du corps interministériel
des infirmiers et des techniciens de santé:
compte 5 cardes:
 le cadre des infirmiers;
 le cadre des sages femmes;
 le cadre des techniciens de santé;
 le cadre des rééducateurs;
 le cadre des assistants médicaux.
MAIS !! Pas de notion donnant naissance à des
sciences infirmières indépendantes et partenaires
par rapport aux autres disciplines de la santé (et
non soumise à la tutelle absolue d’une autre
disciplines)
Mr. MOUSSAOUI MOHAMED ABDELLAH 126
127
MOUSSAOUI MOHAMED ABDELLAH
Mr. MOUSSAOUI MOHAMED ABDELLAH 128
Exemple du statut des infirmiers en Algérie

Mr. MOUSSAOUI MOHAMED ABDELLAH 129


3 lois d’exercices qui définissent, entre autres, la profession, les
tâches qui sont dévolues aux cadres infirmiers, les modalités
d'exercice dans le secteur privé, les dispositions relatives à
l'inspection des locaux professionnels, les règles de la
pratique après obtention d'une autorisation d'exercer, outre
la création d'une association professionnelle en attendant la
création d'un Ordre professionnel. Il s’agit des lois d’exercice
suivantes:

 Le dahir n° 1.16.82 du 22 Juin 2016 portant promulgation de


la loi n° 43-13 relative à l'exercice des professions
Infirmières;
 Le dahir n° 1.16.83 du 22 Juin 2016 portant promulgation de
la loi n° 44-13 relative à l'exercice de la profession de sage
femme;
 Le dahir n° 1.19.119 du 9 août 2018 portant promulgation
de la loi n° 45-13 relative à l'exercice de professions de
rééducation, de réadaptation et de réhabilitation
fonctionnelle est publié au bulletin officiel du 26 août 2019
Mr. MOUSSAOUI MOHAMED ABDELLAH 130
Exemple d’une lecture dans la loi 44.13:
• Contient 50 Articles et 4 Grands Titres

• Titre premier: dispositions générales, 4


articles qui parlent de la sage femme de
façon générale (secteur public et privé).

• Titre 2: de l’exercice de la profession de sage femme dans le secteur privé ( 29


articles)
 Chapitre 1: des modes d’exercice
 Chapitre 2: des conditions d’exercice
 Chapitre 3: des lieux d’exercice sous la forme libérale
 Chapitre 4: des règles d’exercice
 Chapitre 5: des remplacements

• Titre 3: du régime du représentation ( 2 articles similaires à un statut interne


d’associations)

• Titre 4: des sanctions ( 15 articles reprenant la parole sur les sages femmes du
131
SECTEUR PUBLIC) MOUSSAOUI MOHAMED ABDELLAH
X. Les libertés publiques
Définition:
On appelle "libertés publiques" l'ensemble des droits et
des libertés individuelles et collectives garantis par les
textes législatifs et donc par l’Etat. Les libertés ne sont
dites publiques que si l'Etat intervient pour les
reconnaitre et les aménager, quel que soit l'objet de cette
liberté.
Les libertés publiques sont donc
une traduction des Droits de l‘Homme et des droits
fondamentaux, contenues dans la déclaration universelles
des droits de l’Homme (organisation des nations unies
ONU) de 1948, dans le pacte international relatif aux
droits civils et politiques de 1966, ainsi que dans les
différents protocoles et chartes internationales de l’ONU
en matière des droits de l’Homme.
Mr. MOUSSAOUI MOHAMED ABDELLAH 132
Après l’indépendance, le Maroc a reconnu
légalement quatre libertés regroupées sous la
dénomination de « Code des libertés publiques
» ‫ظهير الحريات العامة‬. Il s’agit de la liberté
d’association de la liberté des rassemblements
publics, de la liberté de presse et de la liberté
syndicale. Ces libertés sont régies par des dahirs
de 1957-1958 dont les amendements de 1973
ont réduit sensiblement la garantie de leur
exercice. En 2002, suite aux revendications de
l’opposition et de différentes associations non
gouvernementales, le gouvernement a décidé de
les modifier en supprimant certaines restrictions.

Mr. MOUSSAOUI MOHAMED ABDELLAH 133


4ème paragraphe du préambule de la constitution
marocaine de 2011:
«Mesurant l'impératif de renforcer le rôle qui lui
revient sur la scène mondiale, le Royaume du
Maroc, membre actif au sein des organisations
internationales, s'engage à souscrire aux
principes, droits et obligations énoncés dans leurs
chartes et conventions respectives, il réaffirme
son attachement aux droits de l'Homme tels qu'ils
sont universellement reconnus, ainsi que sa
volonté de continuer à oeuvrer pour préserver la
paix et la sécurité dans le monde. »

Mr. MOUSSAOUI MOHAMED ABDELLAH 134


Titre II de la constitution 2011 reservé aux libertés et droits
fondamentaux (de l’Art. 19 à l’Art. 40).
• Exp: Article 31:
L'Etat, les établissements publics et les collectivités territoriales
oeuvrent à la mobilisation de tous les moyens à disposition
pour faciliter l'égal accès des citoyennes et des citoyens aux
conditions leur permettant de jouir des droits :
- aux soins de santé ;
- à la protection sociale, à la couverture médicale et à la
solidarité mutualiste ou organisée par l'État ;
- à une éducation moderne, accessible et de qualité ;
- à l'éducation sur l'attachement à l'identité marocaine et aux
constantes nationales immuables ;
- à la formation professionnelle et à l'éducation physique et
artistique ;
- à un logement décent ;
- au travail et à l'appui des pouvoirs publics en matière de
recherche d'emploi ou d'auto-emploi ;
- à l'accès aux fonctions publiques selon le mérite ;
- à l'accès à l'eau et à un environnement sain ;
- au développement durable. Mr. MOUSSAOUI MOHAMED ABDELLAH
135
Mr. MOUSSAOUI MOHAMED ABDELLAH 136
Les caractéristiques des droits de
l‘Homme
1- L'universalité: ‫الكونية‬
Les droits de l'homme sont les mêmes pour tous
les humains sans considération de la race, du
sexe, de la religion, de l'ethnie, de l'opinion
politique ou autre, de l'origine sociale ou
nationale. Tous les hommes sont nés libres et
égaux en dignité et en droit. Les droits
humains sont « universels » parce qu'ils
s'appliquent à tout le monde.
Mr. MOUSSAOUI MOHAMED ABDELLAH 137
2- L'indivisibilité: ‫غير قابلة للتجزيء‬
Tous les droits de l'homme sont
indivisibles et interdépendants. Cela
signifie que l'on ne peut pas jouir
pleinement d'un droit sans pouvoir
exercer les autres. Ces droits ne
peuvent être classées selon un ordre
qui valorise un droit sur la
discrimination de l’autre.
Mr. MOUSSAOUI MOHAMED ABDELLAH 138
3- L'inaliénabilité: ‫غير قابلة للتصرف‬
Les droits de l'homme sont inaliénables. Ils
ne peuvent être abrogés ni être sujet de
violation, sauf dans des circonstances
particulières et dans le respect de la
légalité. Par exemple, le droit à la liberté
d'une personne peut être restreint si un
tribunal reconnaît cette personne
coupable d'un crime.

Mr. MOUSSAOUI MOHAMED ABDELLAH 139


Les associations:

Mr. MOUSSAOUI MOHAMED ABDELLAH 140


Mr. MOUSSAOUI MOHAMED ABDELLAH 141
A partir des amendements introduits en 1973, la loi exigeait
le dépôt d’une déclaration préalable auprès des autorités
locales et du procureur du roi pour la constitution de
toute association. Cette dernière ne pourrait acquérir sa
légalité qu’à partir du moment où elle obtenait un
récépissé suite au dépôt de sa déclaration. Or, la pratique
a montré que les autorités refusaient pour certaines
associations la remise du récépissé en transformant ainsi
la déclaration en autorisation préalable, ce qui n’était
pas l’objectif de la déclaration. En 2002, le parlement a
adopté des amendements relatifs à la procédure de
constitution des associations en vue de remédier à la
pratique. Ainsi, le nouveau texte exige de l’administration
la délivrance immédiate d’un récépissé provisoire dans
l’attente d’un récépissé définitif qui doit être remis aux
intéressés au plus tard soixante jours (60) après la
déclaration, sinon l’association acquiert sa légalité et se
voit habilitée à exercer ses activités telles qu’elles sont
prévues par ses statuts.
Mr. MOUSSAOUI MOHAMED ABDELLAH 142
LES RASSEMBLEMENTS PUBLICS
Les rassemblements publics englobent,
dans la loi marocaine, les réunions
publiques, les manifestations sur la voie
publique et les attroupements. Ils sont
régis par le dahir du 15 novembre 1958
qui a été également modifié par le dahir
du 23 juillet 2002.

Mr. MOUSSAOUI MOHAMED ABDELLAH 143


LA LIBERTE DE PRESSE
La loi du 15 novembre 1958 sur la liberté de presse
13 a continuellement fait l’objet de controverses
en raison des limitations qu’elle comporte et des
interprétations de ses dispositions qui ont
restreint son exercice. Les questions posées sont
relatives aux modalités de publication des
périodiques, aux contraintes imposées aux
responsables de publication et aux journalistes
ainsi qu’aux modalités de suspension ou
d’interdiction des journaux.
Mr. MOUSSAOUI MOHAMED ABDELLAH 144
Les syndicats
Les syndicats professionnels ont exclusivement pour objet
l'étude et la défense des intérêts économiques,
industriels, commerciaux et agricoles de leurs adhérents.
• Les syndicats professionnels de personnes exerçant la
même profession, des métiers similaires ou des
professions connexes concourant à l'établissement de
produits déterminés ou la même profession libérale,
peuvent se constituer librement.
• Des syndicats peuvent être créés entre fonctionnaires.
• Toutefois ne peuvent bénéficier des dispositions de
l'alinéa 2 précité les agents qui sont chargés d'assurer la
sécurité de l'‫ة‬tat et la défense de l'ordre public.
Dahir n° 1-57-119 du 18 hija 1376 (16 Juillet 1957) sur les syndicats professionnels.
Bulletin Officiel n° : 2339 du 23/08/1957 - Page : 1110
145
Mr. MOUSSAOUI MOHAMED ABDELLAH
‫”إن القصد الوحيد من النقابات‬
‫المهنية هو الدرس والدفاع عن‬
‫المصالح االقتصادية والصناعية‬
‫والتجارية والفالحية الخاصة‬
‫بالمنخرطين فيها‪“.‬‬
‫الفصل األول من الظهير الشريف رقم ‪ 1.57.119‬بشأن النقابات المهنية‬
‫بالمغرب لسنة ‪.1957‬‬

‫‪Mr. MOUSSAOUI MOHAMED ABDELLAH‬‬ ‫‪146‬‬


Les traités relatifs aux droits de
l’Homme, de la femme et de l’enfant:
« Tous les êtres humains naissent libres
et égaux en dignité et en droits. Ils sont
doués de raison et de conscience et
doivent agir les uns envers les autres
dans un esprit de fraternité. »
DECLARATION UNIVERSELLE DES DROITS DE L'HOMME
(Art. 1er)

Mr. MOUSSAOUI MOHAMED ABDELLAH 147


La Charte internationale des droits de
l‘Homme (‫)ال ِّشرعة الدولية لحقوق اإلنسان‬
comprend la Déclaration universelle
des droits de l'homme, le Pacte
international relatif aux droits
économiques, sociaux et culturels et
son protocole facultatif, le Pacte
international relatif aux droits civils
et politiques et ses deux Protocoles
facultatifs. Mr. MOUSSAOUI MOHAMED ABDELLAH 148
Les instruments internationaux des droits
de l'homme:
Il ya neuf principaux traités internationaux
relatifs aux droits humains. Chacun de
ces traités a créé un comité d'experts
chargé de surveiller l'application des
dispositions du traité par les États
parties. Certains des traités sont
complétés par des protocoles facultatifs
touchant à des préoccupations
spécifiques:Mr. MOUSSAOUI MOHAMED ABDELLAH 149
Mr. MOUSSAOUI MOHAMED ABDELLAH 150
XI. Droits et obligations de
l’infirmier comme étant
fonctionnaire public

Mr. MOUSSAOUI MOHAMED ABDELLAH 151


Chaque fonctionnaire doit assurer
des obligations et bénéficier des droits
que le statut général de la fonction
publique précise dans le titre III.

MOUSSAOUI MOHAMED ABDELLAH 152


A.les obligations du fonctionnaire :
Les obligations d’un fonctionnaire se divisent en deux :

1- Obligations professionnels :
- respect de l’autorité de l’Etat
(article 13 du SGFP) : le fonctionnaire est non seulement tenu en
toutes circonstances de respecter l’autorité de l’Etat mais aussi de la
faire respecter par autrui.
- Exécution de la tâche confiée :
(Article 17 du SGPF) : tout fonctionnaire quelque soit son rang dans
l’administration, est responsable de l’exécution des tâches qui lui sont
confiées.
- Responsabilité des ordres donnés :
(article 17) : le fonctionnaire, chargé d’assurer la marche d’un
service, est responsable à l’égard de ses supérieurs de l’autorité qui lui
a été conférée pour cet objet et de l’exécution des ordres qu’il a
donné. La responsabilité de ses subordonnées ne dégage en rien la
sienne en tant que responsable.

MOUSSAOUI MOHAMED ABDELLAH 153


2- Obligations relatives à la vie privée :

- La discrétion professionnelle :
(article 18 du SGFP) outre les règles dans le code pénal en
matière de secret professionnel, le fonctionnaire est lié, dans
sa vie privée par l’obligation de discrétion professionnelle
pour tout ce qui concerne les faits et les informations dont il a
connaissance dans l’exercice de ses fonctions.
- Interdiction de l’exercice d’activité lucrative :
(article 15) il est interdit à tout fonctionnaire d’exercer à
titre professionnel une activité lucrative quelque soit la
nature, il ne peut être écarté à cette interdiction
qu’exceptionnellement et par décision du Ministère après
approbation du premier Ministre.
- Déclaration de l’activité lucrative du conjoint :
lorsque le conjoint d’un fonctionnaire exerce, à titre
professionnel une activité privée lucrative, une déclaration
doit être faite à l’administration.
154
MOUSSAOUI MOHAMED ABDELLAH
B. droits du fonctionnaire :

a. Droits relatifs aux libertés publiques :


En tant que citoyen, le fonctionnaire doit
pouvoir se prévaloir des libertés qui sont
proclamés par la constitution.

MOUSSAOUI MOHAMED ABDELLAH 155


b. Droits liés à la profession :
1. la rémunération :
La rémunération d’un fonctionnaire comprend
le traitement, les prestations familiales et toutes
autres indemnités prévues par les statuts, et se
prolonge jusqu’à la pension de la retraite.

MOUSSAOUI MOHAMED ABDELLAH 156


2. La protection :
• L’Etat est tenu de protéger les agents qu’il
emploie, contre les menaces, les attaques et
injures de toute nature, dont ils peuvent être
l’objet, de même il doit réparer les dommages
qui peuvent éventuellement en résulter.
• Par ailleurs, si lors de l’exercice de ses
fonctions, le fonctionnaire cause un préjudice
à un tiers, sa responsabilité civile ne sera mise
en cause que s’il a commis une faute
personnelle.
MOUSSAOUI MOHAMED ABDELLAH 157
c. Droits liés à la carrière :

• Ils comprennent la stabilité


de l’emploi : l’avancement;
détachement ; la position,
la formation continue…

MOUSSAOUI MOHAMED ABDELLAH 158


Conclusion
L’infirmier est un acteur incontournable dans tout
système de santé.
Au Maroc ,en l’absence d’une réglementation
rassurante, il s’aventure pour l’intérêt du citoyen,
PROTEGEONS LE PAR UN ARSENAL JURIDIQUE
ADAPTé.
Il est nécessaire d’actualiser la législation en
vigueur, compte tenu de l’évolution de la
profession infirmière et la prolifération de
techniques de santé .A noter la
paramédicalisation de beaucoup d’actes et
l’amélioration certaine de la compétence du
personnel infirmier.
Mr. MOUSSAOUI MOHAMED ABDELLAH 159
2 èmechapitre: la déontologie et
l’éthique professionnel

Mr. MOUSSAOUI MOHAMED ABDELLAH 160


Introduction
Les professions de la santé ont cette
particularité de travailler sur l’être humain, sur
la vie.
La moindre négligence observée de la part du
professionnel peut être fatale pour le patient.
À cet effet, nous devons méditer devant
chaque acte à poser. Nous devons surtout
éviter la précipitation dans nos gestes
techniques.

Mr. MOUSSAOUI MOHAMED ABDELLAH 161


La nécessité d’insister sur les
notions éthiques dans l’exercice
de notre profession semble
primordiale. Aucun professionnel
ne serait considéré comme tel s’il
n’appuie ses pratiques
quotidiennes sur les éléments
éthiques.

Mr. MOUSSAOUI MOHAMED ABDELLAH 162


L’éthique a donc ceci de particulier qu’elle
permet au professionnel de réfléchir sur
les fondements moraux de ses actions.
Elle favorise chez celui-ci la mise en
exergue des valeurs morales
universellement acceptées. Sans éthique
aucune profession n’a sa raison d’être, en
définitive, elle favorise l’humanisation
des soins.

Mr. MOUSSAOUI MOHAMED ABDELLAH 163


L’éthique est alors un vaste champ de

réflexion philosophique, mais aussi

pratique que chaque professionnel de la

santé doit appliquer dans l’exercice de

sa profession.
Mr. MOUSSAOUI MOHAMED ABDELLAH 164
L’éthique
• «science des mœurs et de la morale »;
Hachette (1993),

• du grec ethos (coutume, usage, caractère) désigne


« principes ou critères d’évaluation de la conduite
humaine, parfois appelés mœurs »;
(Encarta, 2005)
.

• Le terme latin ethica relève de la philosophie morale,


issue des sciences sociales, par opposition aux
sciences exactes (mathématiques, logique) et aux
sciences empiriques (chimie, physique).

Mr. MOUSSAOUI MOHAMED ABDELLAH 165


L’éthique
En langue arabe, deux significations:
- « Akhlak » (‫)أخالق‬: habitudes sociales ou
individuelles relatives au bien et au mal;
- « Ilmou el akhlak » (‫)علم األخالق‬: principes à
respecter, pour faire le bien et éviter le mal.
(Majjani Attollab, 1996) .

Remettre l'homme au cœur des


soins et tenter d'agir pour son plus
grand bien, demeure l'objectif
majeur de l'éthique.

Mr. MOUSSAOUI MOHAMED ABDELLAH 166


La morale
« ensemble des principes de jugement et de
conduites qui s’imposent à la conscience
individuelle et collective ».
(Hachette 1993)

« ensemble de règles de conduite, de


relations sociales qu'une société se donne et
qui varient selon la culture, les croyances, les
conditions de vie et les besoins de la société ».
(Encyclopédie Wikipédia)

Mr. MOUSSAOUI MOHAMED ABDELLAH 167


On remarque qu’historiquement le
terme morale a été utilisé surtout en
France, pays fortement influencé par le
catholicisme, tandis que le terme
éthique a été utilisé surtout dans les
pays anglo-saxons, influencés par le
protestantisme.

Mr. MOUSSAOUI MOHAMED ABDELLAH 168


Pour certains penseurs, « morale » et « éthique » ont la
même signification.
Pour d'autres, ces termes prennent des sens différents et
ne sont pas équivalents. Au Québec, notamment, une
distinction s'est imposée :
• La morale réfère à un ensemble de valeurs et de
principes qui permettent de différencier le bien du mal,
le juste de l'injuste, l'acceptable de l'inacceptable, et
auxquels il faudrait se conformer:
 « Ce que j'ai fait en dénonçant le harcèlement dont j'ai
été témoin est conforme à la morale. »
 « La morale demande de redonner à chacun ce qui lui
revient de droit. »
L’Islam par exemple propose un ensemble de valeurs
(charité, le pardon, aimer l’autre comme toi-même…)
devant guider l'agir humain. Pour y référer, on parle de
la « morale Islamique ».
Mr. MOUSSAOUI MOHAMED ABDELLAH 169
L'éthique, quant à elle, n'est pas un ensemble
de valeurs ni de principes en particulier. Il
s'agit d'une réflexion argumentée en vue du
bien-agir. Elle propose de s'interroger sur les
valeurs morales et les principes moraux qui
devraient orienter nos actions, dans
différentes situations, dans le but d'agir
conformément à ceux-ci.

Mr. MOUSSAOUI MOHAMED ABDELLAH 170


La morale L’éthique

A une connotation Est plutôt de nature


religieuse. laïque.
Elle comporte une Elle comporte une
notion de contrôle notion d’autocontrôle.
imposée de l’extérieur. Elle part de l’intérieur de
Elle porte sur le bien et la personne.
sur le mal. Elle porte sur le positif
Elle nous interpelle, crée et le négatif.
des obligations. Elle nous fait réfléchir et
nous responsabilise.

Mr. MOUSSAOUI MOHAMED ABDELLAH 171


La déontologie
• Du Grec (deontos) signifie: il faut, il convient, il est
nécessaire, ce qui doit être, ce qu’il faut faire (par
extension, le devoir);

• Théorie des devoirs professionnels;


(Petit Robert).
• science qui traite les devoirs à remplir; par exemple
la déontologie médicale, c’est l’ensemble des règles
qui régissent les rapports des médecins entre eux ou
entre leurs malades et eux;
(Larousse)
• Forme d’éthique de l’obligation, du devoir dans telle
ou telle situation.

Mr. MOUSSAOUI MOHAMED ABDELLAH 172


La déontologie
– fait référence au devoir qui incombe à un
groupe professionnel dans l’exercice de leur
profession;
– Représente l’ensemble des valeurs et des
règles de conduite qui en découlent pour régir
les rapports des professionnels avec leurs
bénéficiaires et avec leurs collègues (ex. la
déontologie médicale);
– S’adresse à eux en tant que professionnels
plutôt qu’en tant qu’individu.
Mr. MOUSSAOUI MOHAMED ABDELLAH 173
La déontologie

La déontologie s’adresse à
l’infirmier(ère) en tant que
professionnel plutôt qu’en tant
qu’individu.

Mr. MOUSSAOUI MOHAMED ABDELLAH 174


Le code de déontologie
Le code de déontologie est un énoncé formel de
principes, de normes et de valeurs partagé par
les membres d’ une profession, qui représente
un idéal de comportement professionnel et
sert de standard pour l’évaluation de la
pratique professionnelle moralement
adéquate.
Le code de déontologie énonce les devoirs et les
obligations du professionnel à l’égard des
patients, du public et de la profession.
Mr. MOUSSAOUI MOHAMED ABDELLAH 175
Valeurs
• Une valeur est quelque chose auquel on
accorde beaucoup de prix ou auquel on tient
beaucoup, quelque chose dont on se
préoccupe au plus haut point.
• le concept de valeur sert à désigner le but
final et pratique de la raison.
• On peut appeler « valeurs » tout ce qui fait
l’objet d’une attitude d’adhésion ou de refus,
soit d’un jugement critique. (jocelyne saint
arnaud,2008)
Mr. MOUSSAOUI MOHAMED ABDELLAH 176
Les valeurs donnent un
sens à la vie . Elles
comblent le besoin de
l'estime de soi et
favorisent
l'actualisation.

Mr. MOUSSAOUI MOHAMED ABDELLAH 177


Les valeurs de la profession infirmière

Mr. MOUSSAOUI MOHAMED ABDELLAH 178


Les valeurs principales qui sont essentielles à une
pratique infirmière en conformité avec l’éthique
selon(L’Association des infirmières et infirmiers du
Canada (AIIC) :

Soins sécuritaires, compétents et conformes à


l'éthique
Santé et bien-être
Choix
Dignité
Responsabilité
Justice
Confidentialité
Milieux de pratique de qualité

Mr. MOUSSAOUI MOHAMED ABDELLAH 179


Les principes éthiques

Ensemble de règles générales, communes à

toutes les cultures, qui apportent des

indications générales pour agir de manière

éthique.
Mr. MOUSSAOUI MOHAMED ABDELLAH 180
Quatre principes éthiques
développés par Beauchamp
et Childress (2001):
Bienfaisance, non-
malfaisance, respect de
l’autonomie et justice.

Mr. MOUSSAOUI MOHAMED ABDELLAH 181


Principes éthiques
Bienfaisance:
•Obligation morale d’agir dans le sens du bien être d’autrui (Saint-
Arnaud, 2006);
•Implique non seulement d’éviter de faire du tort mais aussi
d’apporter des bénéfices;
• Les bénéfices, pour l’individu, doivent être supérieurs aux torts;
•Considérer les conséquences à court terme, mais aussi à moyen
et long terme.
Non malfaisance:
•Prescription selon laquelle il faut éviter de faire du mal ou nuire à
autrui soit par ignorance, de façon intentionnelle ou par
négligence (Giroux, 2005).

Mr. MOUSSAOUI MOHAMED ABDELLAH 182


Principes éthiques
Respect de l’autonomie de la personne
•Reconnaître qu’une personne apte peut prendre
une part active dans les décisions qui la concerne.
Consentement libre et éclairé :
- Le consentement aux soins doit être donné en
toute connaissance de cause, c’est-à-dire que le
patient doit avoir reçu toutes les informations
pertinentes à sa prise de décision.
- Peut être substitué (mineurs, handicapés mentaux,
les patients dans un état de coma).
- Doit être effectué sans pressions abusives, tant de
la part des membres de l’équipe de soin que des
proches.
Mr. MOUSSAOUI MOHAMED ABDELLAH 183
Principes éthiques
Respect de l’autonomie de la personne
Confidentialité des données personnelles :
- Obligation éthique à garder les informations
apprises à l’occasion de l’exercice professionnel.
- Éviter les conversation indiscrètes, ne pas
révéler les confidences, ne pas utiliser la
confidentialité à son avantage (soignant) ou au
détriment du patient, respecter la
confidentialité des informations contenues dans
le dossier médical.
- Normes légales (art. 446 du code pénal marocain)
Mr. MOUSSAOUI MOHAMED ABDELLAH 184
Principes éthiques
Justice
• C’est répondre aux besoins sans
discrimination et assurer l’égalité
d’accès aux soins quels que soient
le revenu, le rang social, le sexe,
la race, la couleur, les idées
idéologiques, la culture…
Mr. MOUSSAOUI MOHAMED ABDELLAH 185
Conclusion
Les valeurs et les principes n’ont de sens que s’ils
se manifestent par des comportements
appropriés dans une relation de soins;

Œuvrons ensemble pour :


- des soins humanisés, considérant la personne
dans sa globalité;
- Le développement d’un cadre relationnel,
imprégné de l’acceptation de l’autre dans sa
différence, du respect de sa dignité, de ses
habitudes et de ses croyances.
Mr. MOUSSAOUI MOHAMED ABDELLAH 186
Références
• Beauchamp T.L. & Childress J.F. (2001). Principles of Biomedical
Ethics, New York, Oxford University Press 454 p.
• Bouquet B. (2004). Ethique et travail social : Une recherche du sens.
Dunod, Paris, 230 p.
• Recueil des textes juridiques (1977). Code pénal marocain.
Casablanca : Librairie papeterie des écoles 335 p.
• Saint-Arnaud, J. (2006) sous presse. « Enjeux éthiques et processus
décisionnel en santé communautaire » dans la pratique infirmière
en santé communautaire sous la direction de G. Caroll, Montréal :
Chenelière
• Schneider-Bunner C. (1997). Santé et justice sociale. L’économie
des systèmes de santé face à l’équité. Paris: Economica
• Wintzer P. (2004). Réflexions sur l’éthique à partir d’une évaluation
de l’appropriation de la dimension éthique dans le rôle
professionnel. Recherche en soins infirmiers, 17.
Mr. MOUSSAOUI MOHAMED ABDELLAH 187
MERCI
Mr. MOUSSAOUI MOHAMED ABDELLAH 188

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