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Parkinson - Tremblements de repos 

: de faible amplitude, lents, distaux,


augmentés par les émotions, disparaît lors du sommeil et
mouvement volontaire
I) Définition - Akinésie : lenteur, difficulté à initier les mouvements, amimie
(rareté du clignement des yeux, réductions des mimiques)
Maladie chronique neurodégénérative qui se caractérise par la présence - Hypertonie extrapyramidale dite plastique : rigidité, raideur des
d’un syndrome parkinsonien lié à un déficit en dopamine mouvements, phénomène de la roue dentée au niveau de la
Le syndrome parkinsonien est défini par l’association de : marche, instabilité posturale

- L’akinésie Ces symptômes se manifestent de façon asymétrique (d’un seul côté du


- La rigidité extrapyramidale dite plastique corps).
- Le tremblement de repos D’autres signes cliniques :
La dopamine est une molécule biochimique qui intervient dans le contrôle Troubles cognitifs : altération des fonctions exécutives, démences
de la motricité parkinsoniennes
II) Physiopathologie Troubles affectifs : hyperémotivité, fluctuation thymique, anxiété,
Les neurones dopaminergiques situés dans la substance noire du cerveau dépression, apathie
sont touchés et dégénèrent ; puis disparaissent progressivement. Troubles végétatifs : hypotension orthostatique, troubles urinaires,
La fonction de ces neurones est de fabriquer et de libérer la dopamine. sexuels, digestifs, hyper sudation, hyper sialorrhée

La dopamine est un neurotransmetteur indispensable au contrôle des Troubles du sommeil


mouvements du corps, en particulier les mouvements automatiques. La Douleurs liées au trouble moteur
disparition de ces neurones provoque ainsi un déficit en dopamine dans le
cerveau obligeant dorénavant le malade à penser ses mouvements alors IV) Evolution du parkinson
qu’ils étaient autrefois réalisés automatiquement.
L’évolution est progressive, + ou – rapide, avec une période dite « lune de
miel » avec peu de symptômes et une très bonne réponse au traitement
durant 5 à 8 ans.
III) Signes cliniques
5 stades d’évolution :
Le syndrome parkinsonien :
• Stade I : Premiers signes unilatéraux ne gênant pas la vie quotidienne
• Stade II : Signes toujours unilatéraux mais entraînant une gêne pour la - Ou dont les traitements sont mal tolérés
vie quotidienne - Ou enfin chez les patients de + de 70 ans

• Stade III : Signes bilatéraux, posture en flexion, pas de handicap majeur, Car la Levodopa a tendance à provoquer des mouvements involontaires
autonomie conservée appelés dyskinésies plus rapidement que chez les autres traitements
Effets indésirables : nausées, vomissements, vertiges, hallucinations,
• Stade IV : Handicap plus sévère, marche encore possible, fort risque de
somnolence et plus rarement épisode de délire.
chute, autonomie limitée, début de perte d’efficacité du traitement
médicamenteux EX : Modopar®, Sinemet®, Lévodopa Bensérazide Teva Gé

• Stade V : Marche impossible, grabatisation, perte totale de l’autonomie,


perte d’efficacité importante du traitement médicamenteux  stade
L’agoniste de la dopamine : substance qui agit comme la dopamine dans
terminal avant décès
le cerveau

- Provoque moins de mouvements involontaires que la Levodopa


V) Diagnostic - Davantage d’effets indésirables de types : nausées,
vomissements, vertiges, accès de sommeil, hallucinations,
Le diagnostic est confirmé par l’examen post mortem au niveau de la
épisodes délirants.
biopsie cérébrale
- Chez certains patients et à fortes doses les agonistes provoquent
Sinon du vivant du patient le diagnostic du parkinson repose sur : une fluctuation de l’humeur, une hyperactivité sexuelle ou
Syndrome parkinsonien + l’asymétrie des symptômes en début de alimentaire voire une addiction au jeu.
maladie + la sensibilité au traitement par dopamine
Plutôt prescrit soit :
VI) Traitement médicamenteux
- Seul au début de la maladie chez les patients jeunes
Le précurseur de la dopamine : substance qui sera transformée en - En association à la Levodopa pour diminuer les doses de celle-ci
dopamine dans le cerveau = LEVODOPA OU L-DOPA - Ou lorsque des fluctuations motrices apparaisses

Bon rapport efficacité/effets indésirables Sous formes de comprimés ou de gélules dont les prises se répètent
plusieurs fois dans la journée à heures fixes. Certaines formes à L.P
Plutôt réservée aux patients : permettent 1 seule prise par jour.
- Qui ont la maladie depuis plusieurs années EX : Requip®, Sifrol LP®, Pramipexole Biogaran Gé
- Ou chez qui les autres traitements ont perdu de leur efficacité
Néanmoins, il existe 2 agonistes qui se présente sous d’autres formes: EX ICOMT : Comtan ®, Entacapone mylan Gé

- L’apomorphine (Apokinon®) = injection en S/C soit en stylo


injecteur pour bolus, soit en pompe pour injection en continue
Il existe d’autre médicaments utilisés dans la maladie de Parkinson qui
- La rotigotine (Neupro®) = dispositif transdermique (patch)
sont :
Pompe à apomorphine en S/C = pour perfusion en continue dans
- Les anticholinergiques (lepticur®, Akineton L.P®…) Ils bloquent
certaine forme sévère de parkinson.
l’action de l’acétylcholine (autre messager chimique du cerveau)
Effets indésirables : réaction au site d’injection, somnolence, dont l’action s’oppose à celle de la Dopamine.
dyskinésie (signe de surdosage), nausées, vomissement. o Moins utilisés de nos jours car peu d’efficacité démontrée
par rapport aux effets secondaires importants (rétention
Stylo injecteur d’apomorphine. Pour bolus en cas de fluctuations
urinaire, glaucome aigu et confusion)
motrices on/off. Cela permet de remettre rapidement le patient en
- L’amantadine (Mantadix®)
mouvement.
o Il est parfois prescrit contre la dyskinésies (les
mouvements anormaux)

Durant un traitement anti parkinsonien, le patient doit être vigilant sur :

Les Inhibiteurs de la MonoAmine Oxydase (IMAO) et de la catéchol- La régularité des horaires des prises médicamenteuses tout au long de la
Ométhyltransférase (ICOMT) = substance qui bloque la dégradation de la journée
dopamine ou de son précurseur dans le cerveau
Il doit être prévenu de la possible survenue de fluctuations motrices Elle
- Permettent le maintien d’un taux élevé de dopamine dans le sont de 2 ordres :
cerveau
• Les fluctuations de fin de dose : elles surviennent à la fin de
- Ils sont prescrits en association à la Levodopa lorsque le patient
l’effet du précédent comprimé ou avant que le suivant n’agisse.
présente des fluctuations motrices
- Parfois prescrit comme seul traitement en tout début de la • Effet « on/off » : fluctuations motrices imprévisibles et de
maladie lorsque les symptômes sont peu gênants. survenue brutale sans signe annonciateur.
Effets secondaires des IMAO : épisodes de confusion essentiellement et L’instauration du traitement antiparkinsonien est toujours très
ceux des ICOMT : diarrhées, mouvements involontaires progressive
EX IMAO : Azilect®, Rasagiline Sandoz Gé
Le traitement ne doit jamais être interrompu brutalement = risque du Le psychologue : favorise la parole, évaluation des capacités cognitives,
syndrome malin (hyperthermie, tachycardie, tachypnée…) suivi psychologique lors du risque de conduite addictive liée au
traitement,
VII) Traitement chirurgical
Le diététicien : suivi de l’apport nutritionnel afin d’éviter, autant que faire
La neurostimulation :
ce peut, l’amaigrissement et la déperdition protidique.
Consiste à implanter 2 électrodes dans le cerveau
IX) Rôle ide
Elles sont reliées par un fil passant sous la peau à un boitier (stimulateur)
D’accompagner le patient dans la prise en charge de sa maladie de façon
placé sous la clavicule.
globale pour les gestes de la vie quotidienne (aide au repas, soins
Celui-ci envoie des impulsions électriques qui stimule la production de d’hygiène…) = permet une évaluation régulière de son degré
Dopamine d’autonomie,

Ce traitement est palliatif De surveiller l’efficacité du traitement ainsi que l’apparition d’effet
secondaire ou de signe de surdosage (dyskinésie)
Son objectif est d’améliorer les conditions de vie du patient parkinsonien
La surveillance d’épisode de fluctuation de motricité on/off ou de fin de
VIII) Traitement non médicamenteux dose
Le Kinésithérapeute : maintien de l’autonomie, action sur l’akinésie, sur la La surveillance d’un syndrome confusionnel, le cas échéant
rigidité, les troubles de la posture, les troubles de la marche, le risque de
chute D’appliquer toutes les surveillances en lien avec les traitements
antiparkinsonien  surveillance TA peut être prescrite en cas hypotension
Le psychomotricien : approche globale centrée sur le patient en lien avec orthostatique répétée chez un patient (effet secondaire du traitement)
le schéma corporel, l’équilibre, l’organisation spatio-temporelle, la
coordination. Surveillance du risque de chute, adapté l’environnement de la chambre,
chaussure, aide technique à la marche…
L’ergothérapeute : rééducation aux actes de la vie quotidienne,
adaptation à l’environnement ainsi qu’un aménagement du domicile Surveillance de l’humeur du patient parkinsonien (risque de troubles
dépressifs)
L’orthophoniste : travail sur la dysarthrie (trouble de l’élocution), la
dysphagie (trouble de la déglutition), l’hypophonie et les troubles Surveillance de la qualité de l’élocution (risque de dysarthrie)
graphiques. transmission au médecin pour avis orthophoniste si besoin
L’accompagnement de l’entourage du patient (personne ressource) 
estimation de leur besoin afin d’éviter un épuisement de l’aidant

La surveillance, en collaboration avec l’AS, de la déglutition lors des repas


(permet d’évaluer si dysphagie pour avis orthophoniste si besoin afin
d’adapter la texture), du poids (pour avis diététicienne et médecin), du
transit (risque de constipation), des urines (risque polyurie, pollakiurie ou
incontinence)

L’éducation thérapeutique selon les besoins du patient et la demande du


médecin

Role prescrit :

La dispenciation du traitement oral antiparkinsonien aux heures indiquées


sur la prescription ainsi que les autres traitements prescrits du patient

Si pompe à apomorphine  préparation de la seringue selon la


concentration prescrite d’apomorphine, programmation de la pompe
selon la prescription médicale, installation de la pompe sur le patient
(injection s/c) selon le protocole d’injection et surveillance du site.

De réaliser une injection par stylo injecteur d’un bolus en cas de


fluctuation « on/off » selon la prescription médicale

La réalisation et/ou la programmation de tous les examens prescrits

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