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TROUBLES DU SOMMEIL

L’EXAMEN CLINIQUE :
1- Apprécier la quantité du sommeil :
 Difficile sans étude polygraphique.
 L’heure d’endormissement et sa durée, le nombre de réveils nocturnes et leurs durées et l’heure du réveil.
 L’appréciation doit être envisagé par rapport à l’âge et aux normes habituels du patient.
2- Apprécier la qualité du sommeil :
 L’impact du sommeil et sa valeur réparatrice.
 La qualité de vie et le fonctionnement diurne.
 La facilité à s’endormir et à se réveiller.
 Présence au cours du sommeil de phénomènes désagréables : cauchemar, angoisses, hallucinations …etc.
3- Apprécier l’hygiène de vie :
 Le type de travail et son retentissement sur le sujet
 Habitudes alimentaires : café, thé, alcool, et préciser la qualité et les horaires du sommeil.
 Facteurs environnementaux : transport publics, long trajets, exercices physiques, toxicomanies …etc.
 Maladie somatique ou psychiatrique dyspneisantes désorganisant le rythme veille-sommeil.
4- Enregistrement polygraphique du sommeil : EEG, EMG, electro-occulogramme.
CLINIQUE :
A. DYSSOMNIES :
L’INSOMNIE T.E.M.S :
 initiale, intermédiaire, ou terminale
 La réduction de la durée totale du sommeil s’associe à des troubles de la vigilance, des performances, de l’humeur,
et du caractère au cours de la journée.
L’HYPERSOMNIE T.E.S : responsable d’accidents de la circulation, il faut éviter les travails à risque.
1. Syndrome d’apnée du sommeil :
 Somnolence diurne, pauses respiratoires, ronflement majeur, asthénie, trouble du caractère, agitation, anxiété, et
céphalées matinales.
 L’étude polygraphique montre l’apnée, l’hypoxie, les troubles du rythmes mettent en jeu la vie.
2. Narcolepsie ou maladie de Gélineau :
 Somnolence diurne excessive, catalepsie, paralysie du sommeil, et hallucinations hypnagogique.
 Se caractérise par un sommeil paradoxal dès le début
 Débute progressivement avant 15 ans et évolue sans remissions.
 L’étude polygraphique montre un sommeil paradoxal d’emblée précédé par 1 ou 2 min de sommeil lent
3. Syndrome de klein-levin :
 Fréquent au cours de l’enfance, et il disparait après quelques années
 Hypersomnie périodique, le patient se lève que pour se nourrir.
 L’hypersexualité et les troubles du caractère.
 Le patient est normal en dehors de ces épisodes qui sont suivi d’une totale amnésie.
4. Syndrome des jambes sans repos :
 Jambes douloureuses au repos, le mouvement soulage le patient,
 Parfois associé à des myoclonies morpheiques et empêche le patient de s’endormir.
5. L’hypersomnie idiopathique :
 Débute à l’adolescence ou chez l’adulte jeune, le sommeil prolongé n’est pas réparateur, et le réveil matinal est
difficile, pas de sommeil diurne.
6. Syndrome de pickwick : sujet obèse présentant une hypersomnie et une apnée au cours du sommeil.

TROUBLES DU RYTHME SOMMEIL-ÉVEIL :


 Transitoires : secondaire au décalage horaire.
 Permanents : le rythme est altéré alors que la qualité est conservée, syndrome des phases de sommeil retardées ou
avancée
B- PARASOMNIE :
1. SOMNAMBULISME : manifestations psychomotrices survenant au cours du sommeil
 Commun : survient à la suite d’un conflit ou d’un traumatisme, disparait spontanément avec l’âge.
 Épileptique : crises psychomotrices morpheiques
 Névrotique : comportement plus élaboré et souvent orienté vers un but symbolique.
2. TERREURS NOCTURNES : éveil soudain, agitation, anxiété et hyperactivité neurovégétative.
3. CAUCHEMAR : rêves anxiogènes (sommeil paradoxal), surviennent après un stress post traumatique.
4. SOMNILOQUIE : parler au cours du sommeil paradoxal ou le sommeil lent.
5. BRUXISME : grincement des dents pendant le sommeil (stade 1 ou 2 ou les réveils partiels).
6. HED BANGING : balancement rythmique de la tête, aux stades 1 et 2 du sommeil, se voit chez l’enfant.
7. ÉNURÉSIE : mictions répétées nocturne sans trouble physique, conséquence d’une frustration psychologique.
8. TROUBLES DU COMPORTEMENT LIÉ AU SOMMEIL : chez les sujets âgés lors de privation de sommeil paradoxal,
comportements violents et perte d’atonie.
THÉRAPEUTIQUES :
I. DYSSOMNIES :
A. L’INSOMNIE :
1. insomnie transitoire
 Peuvent disparaitre à la disparition de l’évènement anxiogène ou
 mesures d’hygiène :
 Heurs de couché et de réveil réguliers, exercice physique ...etc.
 Eviter les excitants, de faire des bilans avant de dormir
 Tisane sédatif le soir
 Technique de relaxation : balnéothérapie ...etc.
2. insomnie chronique
 Traitement par déconditionnement : n’utiliser le lit que pour dormir, se coucher et se réveiller à des heures fixes.
 si le patient s’accroche aux hypnotiques : produits non barbituriques Lorazépam, Témazépam
 Pas plus de 3 semaines de prise, si prise pendant plus d’une année : sevrage
3. Insomnie secondaire : à des affections psychiatriques, neurologiques, ou somatiques :
 traitement étiologique puis symptomatique
 Traitement hormonale (mélatonine) dans certaines insomnies (pilote, personnes âgées ...etc.)
B. SYNDROME D’APNEE DU SOMMEIL :
 Ventilation nasale, uvulopharyngopalatoplastie, diminution pondérale, chirurgie sI anomalies des VAS
C. NARCOLEPSIE :
 Hygiène de vie : sieste régulière, éviter les comportements à risque
 Antidépresseurs tricycliques IMAO+ stimulants : avocadryl à forte dose (amphétaminique ou non amphétaminique)
D. SD DE KLEINE-LEVINE :
 Lithium + psychostimulants amphétaminiques ou non amphétaminiques
E. SYNDROME DES JAMBES SANS REPOS
 Benzodiazépine (clorazepam, lorazepam) ou L-dopa
F. TROUBLES DU RYTHME VEILLE-SOMMEIL :
 Ajustement progressif du sommeil
II. PARASOMNIES :
A. SOMNAMBULISME :
 Eliminer une épilepsie ou affection du SNC
 Benzodiazépine
 Psychothérapie et hypnose.
B. HED BANGING :
 Mesure de sécurité pour éviter les blessures
 Traitement rarement nécessaire : antidépresseurs et Benzodiazépine
C. TROUBLES LIES AU SOMMEIL PARADOXAL : clonazepam.
 Les autres parasomnies ne nécessitent pas de traitement.

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