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Objectifs
- Expliquer la physiopathologie de la myasthénie
- Connaître la symptomatologie clinique de la myasthénie
- Savoir quels sont les examens complémentaires à réaliser devant une suspicion de myasthénie
- Citer les formes cliniques de myasthénie
- Savoir évaluer le pronostic de la myasthénie en fonction de la classification de la MG
- Citer les diagnostics différentiels
- Connaître les moyens thérapeutiques et leurs indications
I- INTRODUCTION
• Maladie auto-immune caractérisée par une fatigabilité musculaire anormale à l’effort, régressant au repos
• liée à un dysfonctionnement de la jonction neuro-musculaire.
• survenant habituellement chez le sujet jeune avec une prédominance féminine.
• Gravité: risque de détresse respiratoire
II- EPIDEMIOLOGIE
• Incidence: 2.5à 20 cas/an • Prévalence: 45 à 142 cas/million • Âge: Existe à tous les âges mais atteint surtout des adultes ;
• Sexe: *entre 20 et 30 ans: plus fréquente chez la femme que chez l’homme .
*au delà de 60 ans: les cas masculins sont les plus fréquents.
III- PHYSIOPATHOLOGIE
5. Examen clinique
- fait apparaître le phénomène myasthénique en utilisant des tests de répétition des mouvements, comme celui de
l’abduction répétée des bras, de l’accroupissement, de l’occlusion des paupières.
- L’examen peut être normal si les symptômes sont intermittents et s’il est réalisé en période intercritique.
Ceci contribue à la difficulté du Dc de cette maladie.
V- EXAMENS COMPLEMENTAIRES
A. Test thérapeutique aux anticholinestérasiques (on ne le fait plus) B. ELECTROMYOGRAMME +++
• Recherche d’un bloc
• À pratiquer en hospitalisation seulement, par crainte d’une crise cholinergique. neuromusculaire post-synaptique ++
• Administration de néostigmine (Prostigmine®) : par exemple, 1 à 2 amp. par voie SC (à préciser)
de Prostigmine®, éventuellement associée à 0,5 mg d’atropine pour éviter les effets • Se traduit par un Décrément :
secondaires intestinaux et une bradycardie. diminution de l’amplitude du potentiel
• La régression ou la disparition des signes neurologiques si elle est franche et évoqué musculaire (≥10 %) lors des
rapide (délai d’action inférieur à 30 minutes) a un grand intérêt diagnostique. stimulations répétées du nerf.
VII-FORMES CLINIQUES
1. Formes oculaires de myasthénie ++ 2. Formes avec anti-MuSK
• Dans 15 à 20 % des cas. • Atteinte bulbaire plus fréquente que dans les
• L’atteinte reste limitée aux muscles oculomoteurs tout au long de autres formes.
l’évolution. • Atrophie musculaire des muscles
Il faut les distinguer d’une forme oculaire au début qui se généralise ensuite. d’innervation bulbaire (langue).
Ces formes posent essentiellement un problème fonctionnel. • Fréquence des crises myasthéniques et
gravité (++).
VIII-DIAGNOSTIC DIFFERENTIEL
• Formes oculaires: myopathies oculaires
• Formes avec atteinte oculo pharyngée: SLA bulbaire, AVC du tronc cérébral, PRN aiguë .
• Autres syndromes myasthéniques:
IX-EVOLUTION
• Chronique et capricieuse, par succession irrégulière de poussées et de rémissions, difficile à schématiser et à prévoir.
• Risques vitaux possibles, du fait des crises myasthéniques se manifestant par des troubles respiratoires, avec dyspnée
et encombrement. L’évolution fatale se produit dans plus de deux tiers des cas malgré la réanimation.
• Effet de la grossesse variable mais risque d’aggravation de 30 % en postpartum.
• Chercher un facteur déclenchant : infection, traumatisme physique ou psychologique, prise médicamenteuse
(curare, certains ATBs, IPP … à éviter)
X-TRAITEMENT
1. Traitement symptomatique
• Les anticholinestérasiques prolongent l’action de l’acétylcholine au niveau de la membrane postsynaptique par
blocage réversible de l’acétylcholinestérase : pyridostigmine (Mestinon®), ambenonium (Mytelase®).
• Posologie à augmenter progressivement jusqu’à la dose optimale (efficacité versus effets secondaires).
• Durée d’action brève, de 4 à 5 heures, nécessitant des prises répétées dans la journée.
• Risque d’une crise cholinergique avec surdosage : effets muscariniques (hypersécrétion bronchique, intestinale,
salivaire et sudorale) et nicotiniques (fasciculations, crampes musculaires).
4. Autres
• Tout patient doit porter sur lui une carte de myasthénie et la liste des principaux médicaments interdits
• La grossesse est possible sous anticholinestérasiques ; des poussées de la maladie sont possibles dans le
postpartum.
• Médicaments contre-indiqués
- Tous les médicaments susceptibles d’altérer la transmission neuromusculaire sont contre-indiqués au cours de la
myasthénie.
- En cas de doute chez un patient, il ne faut pas hésiter à consulter le Vidal pour chercher d’éventuelles contre-indications
ou vérifier la liste des médicaments contre-indiqués remis habituellement au patient par son médecin spécialiste.
- Contre-indications absolues : D-pénicillamine, curarisants, antibiotiques du groupe des aminosides, colimycine,
bacitracine, polymyxine et cycline injectable, bêtabloquants même locaux, phénytoïne, diphényl-hydantoïne,
triméthadione, dantrolène, quinine, quinidine, chloroquine, procaïnamide.
- Contre-indications relatives : phénotiazines, carbamazépine, benzodiazépines, neuroleptiques, vérapamil, lithium,
progestérone.
CONCLUSION
• Myasthenie auto-immune
• Maladie déroutante parfois sur le du diagnostic
• Évolution imprévisible
→ PENSER AU DC DE MYASTHÉNIE