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Définitions Epidémiologie
Maladie de Parkinson : cause la plus fréquente de syndrome parkinsonien Prévalence 2,5 pour 1000 habitants
→ association d'une bradykinésie +/- réduction d'amplitude (hypokinésie) et Début vers 60 ans, ↑ prévalence / incidence
défaut d'initiation (akinésie), avec au moins une rigidité plastique ou un jusqu’à 80 ans
tremblement de repos. Hommes 1,5 fois plus que femmes
Elément clé du diagnostic : absence d'autres signes que le syndrome 2ème cause handicap moteur chez personne
parkinsonien. âgée
Syndrome parkinsonien = déficit dopaminergique, conséquence d'un
processus neurodégénératif (maladie de Parkinson) mais aussi d'une
impossibilité de la dopamine d'exercer son action (ex : blocage des
récepteurs dopaminergiques par neuroleptiques)
Signes à rechercher
La manifestation des signes de la triade parkinsonienne est unilatérale / asymétrique et persiste tout au long de la maladie.
Autres signes révélateurs : En l'absence de tremblement de repos, le syndrome akinéto-rigide peut prendre des aspects
trompeurs rhumatologiques ou neuropsychiques (ralentissement évoquant une dépression).
Autres formes de début : déficit de l'odorat par atteinte du noyau du nerf olfactif ou de troubles du comportement en sommeil
paradoxal
Signes non moteurs (fréquents et + dans stades avancés) : troubles cognitifs (syndrome dysexécutif) et comportementaux
(hallucinations, délire) ; apathie, dépression et anxiété ; douleurs ; dysautonomie (constipation, hypoTA orthostatique) ;
troubles du sommeil et de la vigilance
FICHE T – Parkinson
Pronostic, évolution
Affection neurodégénérative → progression des lésions progressent → majoration des signes cliniques. Phases :
1. phase diagnostique ;
2. phase du bon contrôle des signes sous traitement, « lune de miel » ;
3. phase des complications motrices du traitement dopaminergique : moyenne 4 à 5 ans après le début de la maladie
(facteurs risques apparition précoce complications : âge jeune du début de la maladie, durée d'évolution, la dose de L-dopa)
4. phase du déclin moteur et du déclin cognitif : déclins pas / peu sensibles aux traitements dopaminergiques
signes moteurs axiaux : dysarthrie (et dysphagie), hypersialorrhée car ↓ de la déglutition spontanée avec risque de fausses
routes et de pneumopathie, troubles de la marche avec risque de chutes vers l'avant, freezing (pieds « collés au sol » à
l'initiation de la marche ou au demi-tour, festination (emballement de la marche), troubles de la posture (flexion du tronc en
avant, syndrome de Pise), troubles de l'équilibre postural avec chutes en arrière ; troubles cognitifs et comportementaux
(syndrome dysexécutif, évoluant vers une démence)
Le traitement dopaminergique peut provoquer des hallucinations, voire un véritable délire (paranoïaque). La survenue de ces
troubles peut être indicatrice d'une évolution de la maladie vers un état démentiel ; troubles dysautonomiques :
Ils s'accentuent avec le temps, associant selon les cas : constipation, hypotension artérielle orthostatique, troubles vésico-
sphinctériens (impériosités mictionnelles).
Stratégies thérapeutiques
Traitement non pharmaco Traitement pharmacologique Hospitalisations
Demande d'ALD. L-Dopa : précurseur de la Dopamine avec Carbidopa
Demande de reconnaissance professionnelle ou Benserazide (inhibiteur de la DDC dopa
chez les sujets exposés aux pesticides. décarboxylase) pour limiter effets IIaires (nausées,
Éducation thérapeutique du patient et vomissements, constipation)
aidant.
Incitation activité physique / sportive. Agonistes dopaminergiques : Pramipexole, Ropinirole,
Rééducation adaptée aux différents stades de Rotigotine, Piribedil ; action moins puissante que L-
la maladie : Dopa et moins bonne tolérance
Orthophonie → rééducation de la dysarthrie
et des troubles de déglutition IMAO de type B (action dopaminergique modérée par
Kinésithérapie → prévention des inhibition du métabolisme de la dopamine) sélégiline
complications musculosquelettiques par
entretien souplesse + force musculaire, ICOMT : Inhibiteur de la catechol-o-methyltransferase
travail équilibre postural ↓ métabolisme périphérique L-Dopa, prolonge action
Associations de patients (information pour
les patients et les aidants). Amantadine (action anti-glutamatergique, traitement
dyskinésie)
FICHE T – Parkinson
Conduite consultation IPA – suivi
Inclusion Intégré dans un protocole d’organisation ?
Travail préparatoire : renseignements sur l’identité, sur les ATCD personnels et familiaux, l’histoire de
vie, traitements en cours, suivi psy en cours ? examens antérieurs
Versant médical : que connaissez-vous sur la maladie de Parkinson ? Savez-vous s’il reste des examens
à faire, à organiser ? Point sur les médicaments (prescrits), sur les soins → observance, tolérance,
efficacité ? Point sur les facteurs de risques / protecteurs (hygiéno-diététique)
Evaluation de la symptomatologie actuelle + vécu (souffrance ?) – du niveau de handicap, des risques...
Vérifications des bilans faits et à venir
Examen
paraclinique
Problématique(s) Améliorer la qualité de vie, le plus longtemps possible en ambulatoire ; PEC globale et adaptée à la
personne et à l’évolution de la maladie ; PEC pluriprofessionnelle et coordonnée.
Anticiper les risques et comorbidités
Actions IPA ETP : informations générales sur la maladie, ses conséquences, et ses traitements
Conseils d’hygiène et de qualité de vie : pratique régulière d’une activité physique (marche, natation,
jardinage), cognitive, sociale, associative ; en fonction des besoins : adaptation régime alimentaire /
habitation / aides pour faciliter l’habillage, autonomie dans les déplacements
Identifier une aggravation des symptômes moteurs, survenue de complications motrices (causée par
la maladie ou par médicaments antiparkinsoniens → avis d'un spécialiste)
Identifier et gérer de manière adaptée les symptômes et les complications non motrices
-dépression, anxiété, troubles psychotiques, troubles compulsifs, troubles du sommeil
-troubles dysautonomiques : hypoTA orthostatique (causée ou aggravée par traitement
antiparkinsonien +/- tricycliques…) ; nausées, vomissements ; constipation ; douleur…
Identifier et gérer les troubles axiaux : freezing + festination → rééducation kiné / marche ; troubles
de la parole → orthophonie ; troubles de la déglutition → signes de sévérité dysphagie à rechercher
avec complications respiratoires, impacts nutritionnels, conséquences psycho-sociales
Maladie de Parkinson : résultat d'un déficit en dopamine dans la région nigrostriée. Principe traitement → compensation du déficit
dopaminergique ≠ voies pharmacologiques :
• En apportant de la L-dopa exogène, qui sera captée par les neurones dopaminergiques cérébraux afin d'être transformée
en dopamine,
• En mimant l’action de la dopamine sur les récepteurs dopaminergiques par l'utilisation d'agonistes dopaminergiques
• En inhibant les enzymes du catabolisme de la dopamine comme la COMT ou la MAO-B afin d'en limiter la dégradation.
Le traitement peut aussi avoir pour objet de corriger les conséquences du déficit dopaminergiq ue (développement d'une
hyperactivité cholinergique ou glutamatergique)
Physiopathologie
4ème voie dopaminergique, la voie tubéro-infundibulaire, (hypothalamus à hypophyse) influence la sécrétion de certaines
hormones comme la prolactine.
Situations à risque : troubles psychotiques, phase aiguë de l’IDM, contre-indications médicaments anticholinergiques
Précautions d’emploi : troubles cognitifs, conduite de véhicule (hypersomnolence diurne), hypotension orthostatique,
dyskinésies
Effets indésirables : liés à leurs propriétés dopaminergiques périphériques et centrales. Présence des récepteurs
dopaminergiques dans ≠ organes. Effets dits centraux (impact médicament à l’intérieur de la barrière hémato-encéphalique) de
type neurologique et psychiatrique et des effets périphériques (impact extérieur) de type digestif et vasculaire.
• Effets périphériques dopaminergiques : Nausées et vomissements, anorexie (dopamine action sur récepteurs
dopaminergiques de la paroi de l’estomac et de la zone gâchette du vomissement) ; Hypotension orthostatique :
stimulation des récepteurs dopaminergiques vasculaires (vasodilatation) et rénaux (natriurèse)
Après plusieurs années de traitement : Fluctuations motrices (résurgence des signes parkinsoniens) soit prévisibles (akinésie de
fin de doses) ou imprévisibles (effet ON/OFF). Dyskinésies sont des mouvements anormaux involontaires parasitant les gestes de
la vie quotidienne (de milieu de doses)
FICHE T – Parkinson
FICHE T – Parkinson
FICHE T – Parkinson
FICHE T – Parkinson
FICHE T – Parkinson
https://www.cen-neurologie.fr/fr/deuxieme-cycle/maladie-parkinson
https://www.has-sante.fr/upload/docs/application/pdf/2016-
07/maladie_de_parkinson_et_syndromes_apparentes_-_fiche_memo.pdf
https://www.has-sante.fr/upload/docs/application/pdf/2012-04/guide_parcours_de_soins_parkinson.pdf
https://www.has-sante.fr/jcms/pprd_2974326/fr/parkinson-prise-en-charge-non-medicamenteuse-des-troubles-
moteurs
https://pharmacomedicale.org/medicaments/par-specialites/item/antiparkinsoniens-les-points-essentiels
Perspectives/évolutions probables
Recherche en cours
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