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COURS DE PHARMACOLOGIE

3ème Année PHARMACIE

LES ANTIPARKINSONIENS
Notions Essentielles
La maladie de Parkinson est la maladie dégénérative la plus fréquente en pathologie
neurologique, qui associe à des degrés variables :
 Akinésie
 Hypertonie musculaire
 Tremblement de repos

On observe une destruction des neurones dopaminergiques reliant la substance noire (Locus
Niger)
Au striatum, intervenant normalement dans le contrôle des neurones cholinergiques, il en
résulte donc, un déficit en dopamine et un excès d’acétylcholine.
Le traitement vise soit à compenser la carence en dopamine, soit à réduire la stimulation
cholinergique.

Rappels de Physiopathologie
La Dopamine est le neurotransmetteur de la voie nigrostrié dont le point de départ est le locus
Niger et qui aboutit au striatum, la dopamine libérée par les neurones nigrostries inhibe les
neurones striataux cholinergiques.
Les syndromes Parkinsoniens résultent d’une diminution importante de l’activité des neurones
dopaminergiques de la substance noire.
La dégénérescence massive des neurones dopaminergiques entraine la maladie de Parkinson.
Les neurones nigrostries devient moins nombreux, ce qui entraine une diminution de la
sécrétion de dopamine, l’effet inhibiteur de cette dernière sur les neurones striataux ne
s’exerce plus, ce qui engendre un excès d’Acétylcholine, responsable des signes
Parkinsoniens.
Le principal mécanisme physiopathologique de la maladie est donc un déséquilibre du couple
Dopamine – Acétylcholine.

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Objectif Thérapeutique
Il s’agit de rétablir la neurotransmission aussi normale que possible :
 Par l’apport de lévodopa précurseur de la dopamine
OU
 Agir sur l’hypercholinergie

Symptômes de La Maladie de Parkinson


Il faut noter que le Syndrome Parkinsonien est une combinaison variable de quatre troubles
moteurs :
 Tremblement de repos
 Hypertonie ou rigidité
 Akinésie
 Troubles de la marche

Evolution de La Maladie
On peut distinguer deux périodes :
 Pendant les premières années qui suivent l’installation du traitement antiparkinsonien,
le malade reprend une vie normale
 Puis survient le déclin, une invalidité entrave peu à peu les gestes de la vie
quotidienne.
Les symptômes réagissent toujours au traitement mais des complications liées aux
antiparkinsoniens eux-mêmes, apparaissent avec :
 Dyskinésies : avec mouvements touchant les extrémités, la tête et le
tronc
 Troubles importants de la marche avec parfois des chutes
 Détérioration intellectuelle

Classification des Antiparkinsoniens


Le principe du traitement consiste à diminuer l’hyperactivité cholinergique par :
 L’augmentation de la transmission dopaminergique (activation)
OU
 Blocage de la transmission cholinergique

REMARQUE : Le traitement n’est que symptomatique, il n’agit pas sur le processus


dégénératif.
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Médicaments Dopaminergiques
-Levodopa et inhibiteur de la décarboxylase

La dopamine ne franchit pas la barrière hématoencéphalique, c’est son précurseur, la


levodopa qui est utilisée, une fois la barrière franchie la levodopa est transformée en
dopamine sous l’action de la dopadecarboxylase présente dans les neurones dopaminergiques
restants.
Toutefois, la decarboxylation périphérique de la levodopa en dopamine est à l’origine d’effets
indésirables périphérique (nausées, vomissements, hypotension artérielle, troubles du rythme)

REMARQUE : Il convient donc d’associer à la levodopa un inhibiteur de la


décarboxylase : La Benserazide ou Le Carbidopa, ces deux médicaments ne franchissent pas
la barrière hematomeningée, ils vont donc réduire la décarboxylation périphérique de la
levodopa en dopamine
EXEMPLES :
 Le Modopar = Levodopa+La Bensérazide
 Le Sinemet =Levodopa+Le carbidopa

-Inhibiteurs du catabolisme de la dopamine : IMAO de type ‘B’


 La Sélégiline =Deprenyl

Ce médicament inhibe l’enzyme qui dégrade normalement la dopamine libérée dans la


synapse [La monoamine Oxydase B], associée à la levodopa, elle améliore les
perturbations de l’activité chez plus de 50 % des Parkinsoniens.

-Inhibiteur de la catécholmethyltransferase : ICOMT

 L’Entacapone : Ce médicament agit en ralentissant le métabolisme de la


levodopa au niveau périphérique, ce qui permet d’en augmenter les quantités
au niveau du cerveau.

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Conduite de Traitement

En règle générale, il faut prescrire les médicaments antiparkinsoniens a faibles doses


progressivement, tout en ayant pour objectif, de donner au patient une autonomie suffisante
sans rechercher obligatoirement la disparition complète de tous les symptômes, ce qui
nécessiterait des doses éventuellement fortes ce qui engendre des effets indésirables.
Le traitement est d’instauration délicate, et le suivi doit être rigoureux.
Le patient doit accomplir autant que possible des exercices physiques réguliers et doit avoir
une bonne alimentation ,saine et équilibrée (Viandes, Poissons ...)
La sensation de bouche sèche sera atténuée en prenant des glaces et des boissons à base d’eau
citronnée.
La levodopa peut colorer les urines ou la salive en rouge.
Ce médicament peut fausser le résultat de certains examens biologiques.

REMARQUES

 Toute patiente parkinsonienne doit informer son médecin si elle souhaite


devenir enceinte ou si elle désire allaiter son enfant.

 Prévenir les conducteurs de véhicule ou les utilisateurs de machine de la


possibilité de troubles de l’accommodation lors d’un traitement par un
antiparkinsonien anticholinergique.

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