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Abstract
Nous plaçons ici le focus sur la situation éducative dans laquelle s’actualisent des enjeux
scolaires et sociaux qui concernent les élèves en contexte hétérogène. Plutôt que de figer les
cultures et appartenances, nous développons une expertise permettant d’identifier ces enjeux
et les processus sociocognitifs qui, chez l’enseignant comme chez les élèves, se manifestent
en situation. L’accent porté sur la situation et, plus généralement sur l’importance du contexte
dans l’expérience scolaire des enseignants et des élèves, voire des familles, nous amène à
envisager l’enseignant comme un « créateur de situations ». Outre la présentation des
processus psychosociaux qu’il importe de prendre en compte dans la formation des
enseignants à l’interculturel (par ex. stéréotypes, attributions, etc.), ce chapitre rapporte la
mise en œuvre d’un dispositif pédagogique qui articule la pédagogie coopérative et
l’ouverture aux langues et aux cultures. Ce dispositif permet de souligner les richesses
associées à la diversité, de valoriser les apports de tous les élèves et de favoriser [...]
Reference
SANCHEZ-MAZAS, Margarita, MECHI, Aneta, BUCHS, Céline. Des valeurs à l’expertise :
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Available at:
http://archive-ouverte.unige.ch/unige:146074
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Nous plaçons ici le focus sur la situation éducative dans laquelle s’actualisent
des enjeux scolaires et sociaux qui concernent les élèves en contexte hétérogène.
Plutôt que de figer les cultures et appartenances, nous développons une expertise
permettant d’identifier ces enjeux et les processus sociocognitifs qui, chez l’ensei-
gnant comme chez les élèves, se manifestent en situation. L’accent porté sur la
situation et, plus généralement sur l’importance du contexte dans l’expérience
scolaire des enseignants et des élèves, voire des familles, nous amène à envisa-
ger l’enseignant comme un « créateur de situations ». Outre la présentation des
processus psychosociaux qu’il importe de prendre en compte dans la formation
des enseignants à l’interculturel (par ex. stéréotypes, attributions, etc.), ce chapitre
rapporte la mise en œuvre d’un dispositif pédagogique qui articule la pédagogie
coopérative et l’ouverture aux langues et aux cultures. Ce dispositif permet de
souligner les richesses associées à la diversité, de valoriser les apports de tous les
élèves et de favoriser les relations de l’école avec des élèves et des familles éloignés
de la culture scolaire.
Introduction
Dans la formation des enseignants à l’interculturalité, les efforts à déployer
pour valoriser d’autres cultures comportent le risque de figer celles-ci, ou de les
essentialiser. Dans cette contribution, nous proposons une approche conçue pour
éviter un tel risque. Elle consiste à placer au centre de l’analyse, non pas l’élève
selon des caractéristiques prétendument intrinsèques ou classé à l’aide d’indica-
teurs d’origine ou d’appartenance, mais la situation sociale ou les circonstances
dans lesquelles l’élève est amené à agir. Autrement dit, elle cherche à comprendre
l’individu en situation, dans ses réactions à des facteurs relevant du contexte social
dans lequel il ou elle déploie des comportements. Cette approche prend appui
sur les concepts et les recherches en psychologie sociale, cette discipline s’intéres-
sant en effet à la manière dont l’individu réagit en fonction d’autres facteurs que
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Catégorisation et stéréotypes
La perspective proposée préconise des remèdes pour « maîtriser » les stéréo-
types plutôt que d’essayer de les effacer ou de les dénier. Cela passe d’abord par
une sensibilisation aux processus perceptifs de catégorisation, dont une impor-
tante ligne de recherche postule qu’ils sont inévitables et universels et qu’ils repré-
sentent le fondement cognitif du stéréotype (Tajfel, 1972), de sorte à dissocier en
partie ce dernier de la connotation normative négative dont il est investi.
Selon Tajfel et de nombreuses recherches à sa suite, la catégorisation englobe
les processus psychologiques qui tendent à ordonner les éléments de notre envi-
ronnement en termes de catégories en tant qu’ils sont semblables, ou semblent
semblables, équivalents les uns aux autres pour l’action, les intentions ou les
attitudes des individus. La catégorisation concerne les objets, les événements
et les personnes. Elle permet une économie cognitive, mais ceci se fait au prix
d’une simplification et d’une distorsion perceptive. En effet, une fois un élément
(objet ou personne) placé dans une catégorie, nous avons tendance à accentuer
ses caractéristiques conformes à cette catégorie, mais également à lui attribuer des
caractéristiques typiques de cette catégorie, même s’il ne les possède pas.
Ces mécanismes perceptifs permettent de comprendre en quoi la simple caté-
gorisation vient nourrir les stéréotypes qui représentent un ensemble de croyances
partagées concernant les caractéristiques personnelles propres à un groupe de
personnes, en ce qui concerne les traits de personnalité et les comportements
attendus.
Mais, au-delà de ces effets de simplification et de distorsion, la catégorisation
sociale possède aussi une certaine flexibilité, qu’il est important de montrer. Il est
possible de croiser des catégories, de décatégoriser, ce qui atténue les effets d’asso-
ciation étroite entre un contenu et une appartenance, propres aux stéréotypes.
Les recherches montrent qu’activer simultanément différentes appartenances
permet de réduire les effets de catégorisation (Deschamps et Doise, 1978). Les
nombreux critères présents dans un environnement social permettent de mettre
en évidence des appartenances communes (Gaertner et al., 2000). Des pistes
d’action sur le terrain s’offrent alors, basées sur la gestion d’éléments de contexte
(par ex. regroupements ou dégroupements d’élèves, modification de la disposition
des places, organisation de travaux de groupes, etc.) plutôt que sur l’adhésion à
des valeurs ou à des principes moraux.
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d’autres moments pour le même élève ?) et le consensus qu’il suscite (est-ce que
tous les élèves se comportent de la même manière ?). Prenons un problème très
fréquent dans le milieu scolaire, celui de l’oubli par un élève de ses affaires.
L’interprétation spontanée pourrait d’emblée conduire à une conclusion en
termes de traits de caractère stables tels que la négligence, et à « étiqueter » l’élève
comme irrespectueux, indiscipliné voire même non-scolaire. En revanche, la
suspension du jugement et la prise en compte des critères d’observation des
circonstances entourant l’acte peuvent mener à une interprétation sensiblement
différente (par exemple une période difficile pour l’élève, un problème dans la
relation avec l’enseignant ou encore le besoin de s’affirmer devant ses camarades)
et à un traitement du problème différent. Ainsi, la prise en compte des trois
critères peut amener l’enseignant à modifier son interprétation d’un comporte-
ment. Par exemple, à propos d’un élève x qui oublie ses affaires, si d’autres élèves
oublient également leurs affaires ou si l’élève n’oublie pas ses affaires aux autres
cours, l’enseignant peut s’interroger sur la clarté de ses consignes ; si l’élève s’est
mis à oublier ses affaires à tous les cours, on peut craindre un passage difficile en
famille ou avec ses camarades ; s’il oublie ses affaires en même temps qu’il garde
sa casquette en casse malgré une injonction contraire, on peut soupçonner qu’il
s’agit d’un « oubli » stratégique afin de s’affirmer aux yeux du groupe, etc.
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Cependant, les buts ne relèvent pas uniquement de l’élève ; ils peuvent être
orientés par les pratiques évaluatives et pédagogiques des enseignants. On sait
par exemple que l’enseignant facilite les buts de maîtrise lorsqu’il structure les
tâches scolaires de manière à réduire la comparaison sociale entre élèves, qu’il
offre un certain degré d’autonomie dans les décisions aux élèves et aux groupes,
favorise l’entraide entre élèves, reconnait les efforts des élèves, valorise tous les
élèves, pose les erreurs comme des outils de régulation de l’enseignement et des
apprentissages, et gère le temps de manière à limiter le stress (Meece, Anderman
et Anderman, 2006).
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C’est dans cette perspective que nous avons construit, aussi bien en formation
que dans des interventions d’établissement, des méthodes de pédagogie coopé-
rative où les élèves développent dans l’action même et dans des tâches scolaires,
des aptitudes à l’entraide, au respect et au « vivre-ensemble ». Les dimensions
culturelles présentes dans la classe (langues ou autres) peuvent tout à fait être
prises en compte dans ces arrangements, répondant ainsi aux besoins de recon-
naissance et d’affirmation identitaire, mais dans un climat de conjugaison de la
diversité et non plus de compétition d’identités (Buchs et al., 2015).
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et les élèves traduisent en classe leur passage en français avec l’aide des camarades
parlant la même langue pour mettre à disposition l’ensemble du texte pour tous
les élèves (Buchs et al., 2015).
Dans d’autres activités, les élèves ramènent de la maison des mots dans
leur langue à enseigner à leurs camarades, ce qui permet de faire un travail sur
les ressemblances et les différences entre les langues, à l’oral et à l’écrit, et de
construire un jeu coopératif impliquant l’apprentissage de l’ensemble des mots
(Buchs, Sanchez-Mazas, Margas et al., 2019). Le travail sur les textes donne l’occa-
sion de discuter de la signification des thématiques dans les différentes cultures.
Dans la lignée des travaux sur le traitement des problèmes de statut pour favo-
riser l’équité dans les classes hétérogènes (Cohen, 1994, 2002 ; Cohen et Lotan,
1997), ce dispositif repose à la fois sur « l’attribution de compétence aux élèves
de bas statut » et sur le « traitement des habiletés multiples » (Buchs C., Sanchez-
Mazas M. et Zurbriggen, 2019). En ce qui concerne l’attribution de compétence
aux élèves de bas statut, les activités d’ouverture aux langues et aux cultures
d’origine et les activités de préparation à la coopération permettent l’expression
et la valorisation publique des bonnes performances de tous les élèves dans les
habiletés intellectuelles spécifiques pertinentes pour la tâche. En outre, le recours
à l’ensemble des langues d’origine des élèves de la classe implique que plusieurs
habiletés linguistiques sont utiles pour réaliser la tâche, qu’aucun des élèves ne
les maîtrise toutes mais que tous en maîtrisent quelques-unes.
Conclusion
Faisant appel aux apports théoriques de la psychologie sociale ainsi qu’aux
résultats de la recherche dans ce champ, la formation des enseignants préconi-
sée dans cette contribution vise à favoriser la capacité à observer et l’aptitude à
comprendre les problématiques en jeu dans des situations éducatives sans cesse
renouvelées. L’observation doit permettre de dépasser une approche des phéno-
mènes scolaires basée sur des représentations stéréotypées et des préconceptions,
de manière à ouvrir à la formulation d’hypothèses explicatives sur la base de
l’observable et à concevoir des pistes d’action et d’intervention pertinentes.
Au-delà des déterminations dues aux conditions socio-culturelles et de la part
d’individualité de chaque apprenant, l’accent est placé sur la prise en compte de
facteurs contextuels et psychosociaux, dont dépendent la manière dont les élèves
perçoivent la situation dans laquelle ils se trouvent et les enjeux personnels et
sociaux que cette situation active.
Une meilleure connaissance de certains processus psychosociaux impliqués
dans l’expérience scolaire des élèves permet de recadrer les problèmes rencontrés
en classe, que ce soient les difficultés scolaires ou les problèmes de comporte-
ment, à partir de facteurs qui sont du ressort de l’enseignant, contrairement aux
déterminations socioculturelles ou aux aptitudes intrinsèques à l’élève. Plutôt
que d’envisager les élèves comme des « cas » (élèves faibles ou doués) ou des
« exemples » typiques d’une catégorie (famille migrante, étranger, etc.), il s’agit
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