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Nouvelle édition

Physique - Sciences générales


Tanguy Brabant
Manuela Bruynbroeck
Suzanne Fodor
Louis Hannecart
Sébastien Ingala
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programmes), conseils méthodologiques, ■ Des documents extras
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Physique - Sciences générales
Tanguy Brabant
Manuela Bruynbroeck
Suzy Fodor
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Sébastien Ingala
Les Éditions Plantyn souhaitent remercier les différentes personnes qui ont
contribué à l'élaboration de ce manuel :

* Michel Albrecht-Marc pour l'écriture


* Mike Henry pour la réalisation des vidéos d'expériences

Graphisme intérieur : Émilie Condé


Graphisme de couverture : Émilie Condé
Mise en page : Hélène Debongnie (clic-arts)
Illustrations : Sébastien David

Copyright : ©Fotolia – ©Shutterstock – ©Wikimedia commons – © Institut royal météorologique (IRM)


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Photos d’expériences : ©Louis Hannecart, ©Suzanne Fodor, ©Tanguy Brabant, ©Sébastien Ingala, ©Ma-
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Cet ouvrage a été imprimé sur
du papier d’origine responsable ISBN 978-2-8010-5749-0 EXPHN45W/001-00 D2021/0120/005
UAA1 UAA2 Fiches outils Lexique

INTRODUCTION

Introduction
Bienvenue dans ta nouvelle méthode Experts !
Pour découvrir les sciences, tu verras chaque année différentes UAA. Chaque UAA est divisée en modules.
Pour chacun, tu auras différentes étapes à traverser.
Prêt(e) pour un voyage au cœur des sciences ?

ÉTAPE

QUESTIONNEMENT 1
Chaque module commence par une petite mise
en situation. C’est une énigme à laquelle tu devras ÉTAPE
répondre une fois que tu en sauras davantage sur le
sujet et que la matière abordée n’aura plus aucun
2
ACTIVITÉS
secret pour toi.
Des activités te sont proposées tout au
Un questionnement alternatif est disponible pour les
long de chaque module. Ces dernières
enseignants sur Scoodle. Situation
supplémentaire permettent de t’entrainer et de pouvoir
répondre, à terme, au questionnement
de départ.

ÉTAPE

4
SYNTHÈSE
Ton parcours ne s’arrête pas à la résolution ÉTAPE
du questionnement. Il est maintenant
3
temps de synthétiser les savoirs que tu as RÉSOLUTION DE LA
appris dans ce module. Comme chacun
est différent, cette étape de synthétisation
SITUATION-PROBLÈME
est faite de deux manières différentes : Sur la base de tes nouvelles connaissances
une forme visuelle à compléter et une et des savoir-faire entrainés tout au long
forme textuelle déjà complétée. des activités, tu es désormais capable de
répondre au questionnement initial.

ÉTAPE

5
APPLICATIONS
ÉTAPE
Après cette étape de synthèse, des
exercices te seront proposés afin 6
de mettre en application les savoirs
ÉVALUATION
et savoir-faire découverts dans le En fin de module, tu trouveras une évaluation
module, ce qui te permettra de fixer formative qui te permettra de tester ce que tu as
tes connaissances. appris.
Tu peux t'entrainer davantage grâce Une évaluation alternative est disponible sur
aux exercices interactifs disponibles Scoodle pour les enseignants. Évaluation
supplémentaire
sur Scoodle. Exercices
interactifs

3
QR CODE
Lors de ton voyage à travers ce cahier, tu découvriras à certains endroits des QR-CODE.
Ces derniers renferment des trésors cachés (vidéos, animations…) qui se révéleront à tes
yeux une fois scannés.

Info +
Tu découvriras parfois des cadres intitulés «  Info +  ». Ces derniers contiennent des informations
supplémentaires ou une petite anecdote, dont le contenu t’intéressera certainement.

En lien avec…
Chaque cahier contient également des cadres intitulés «  En lien avec...  ». Ces encarts ont été
placés judicieusement au sein de chaque cahier, lorsque cela s’y prêtait. Ils ont pour but de montrer
l’interconnectivité qui existe avec d'autres cours.

FICHE-OUTIL
À la fin de ton cahier, tu découvriras des fiches-outils. Celles-ci te permettent de réaliser au mieux
certaines activités, lesquelles demandent davantage de maitrise.

LEXIQUE
Un mot que tu ne connais pas ? Un doute sur une définiton ? Pas de panique, le lexique disponible en fin
de cahier est là pour t’aider.

Laboratoire LABORATOIRE
Certaines expériences sont à réaliser en laboratoire. Sous la supervision de ton professeur,
il est maintenant temps de mettre en pratique tes connaissances.
Tu trouveras un rapport de laboratoire vierge à compléter sur Scoodle.

SUR SCOODLE
En tant qu'élève, tu as accès aux : En tant qu'enseignant(e), vous avez accès aux
- exercices interactifs documents suivants :
- fiches labo - une situation supplémentaire
- vidéos du cahier - des exercices supplémentaires
- manuel numérique - des évaluations supplémentaires
- le corrigé du cahier
- les notes méthodologiques
- des ressources supplémentaires
Vous pouvez partager facilement ces documents
avec vos élèves.

4
UAA3 Travail, énergie, puissance

MODULE 1 Conditions d’équilibre

INTRODUCTION UAA3
Ce chapitre a pour but de te faire découvrir
les différentes formes d’équilibre ainsi que les
conditions qui permettent de déterminer si un
objet est en équilibre.
Au terme de ce module, tu seras capable de :

COMPÉTENCES À DÉVELOPPER

• Analyser une situation d’équilibre statique.

PROCESSUS RESSOURCES

Connaitre Prérequis
A T
C
• Justifier l’équilibre d’un objet soumis à plu- • Force (définition, action d’un objet sur un
sieurs forces concourantes. autre)
• Justifier l’équilibre d’un objet pouvant tour-
ner autour d’un axe fixe et soumis à des Savoirs
forces parallèles.
• Résultante de forces
• Équilibre statique
Appliquer
A T • Moment de force
C
• 
Réaliser une situation d’équilibre (transla-
tion et rotation), la schématiser et la justifier Savoir-faire disciplinaires
par calcul.
• Représenter une force à l’échelle.
• Utiliser les unités SI des grandeurs (force…).

6 Module 1 : Conditions d’équilibre


UAA3 UAA4 Fiches outils Lexique

I. QUESTIONNEMENT
Situation
supplémentaire

SITUATION - PROBLÈME

Module 1
Tu as déjà essayé de faire tenir des objets en équilibre et tu sais
qu’en déplaçant très légèrement un des objets, tout s’écroule.
En regardant cette image, tu sais intuitivement que si on modi-
fie le nombre ou la position des pierres déposées sur la pierre
plate, tout s’écroule. Mais pourquoi ?
Quelles conditions physiques faut-il respecter pour qu’un
objet soit à l’équilibre ?

II. ACTIVITÉS

1 Introduction à la notion d’équilibre


Lorsque tu entends le mot « équilibre », un des premiers concepts que tu vas
probablement y associer est la notion de repos, de statique.
!
Dans l’UAA2, et plus précisément dans la partie sur la force d’Archimède, tu as déjà FA
étudié un objet statique.
Une balle de ping-pong qui flotte sur l’eau en est un exemple. La balle flotte à la !
surface de l’eau car l’intensité de la force d’Archimède (FA) est égale à celle du poids G
(G), autrement dit la résultante des deux forces est nulle. La balle est en équilibre
de translation. En revanche, quand la résultante est non nulle, c’est-à-dire quand
l’intensité du poids de l’objet est supérieure à celle de la force d’Archimède, ce
dernier coule.

SYNTHÈSE INTERMEDIAIRE
Pour qu’un objet soit à l’équilibre de translation, soit au repos soit en mouvement rectiligne à
vitesse constante, la résultante des forces appliquées sur l’objet doit être nulle.

Jusqu’à présent notre étude s’est portée sur la résultante de force s'exerçant suivant une même droite d’action.
Mais comment déterminer la résultante de forces concourantes non colinéaires, forces ayant un même
point d’application et des droites d’action sécantes ?
Pour comprendre pleinement les conditions d’équilibre d’un objet, nous allons donc commencer par étudier
les forces s’appliquant sur l’objet.

Module 1 : Conditions d’équilibre 7


2 Rappel de la notion de force
Une force est toute cause extérieure capable de déformer un objet ou de modifier son état de repos ou de
mouvement.
!
Elle est représentée au moyen d’un vecteur et symbolisée par F . L’unité de la force est le newton (N).

d
! N
F

• La droite d appelée droite d’action indique la


En lien avec ...
direction de la force.
• La flèche indique le sens de la force. Lors de l’étude des vecteurs au cours de
mathématique, ton professeur parle de
• Le point A est le point d’application de la
la norme d’un vecteur lorsqu’il désigne
force.
son intensité (valeur). En physique, nous
• La longueur du vecteur indique l’intensité (valeur) employons aussi ce terme.
(notation F) de la force. Son unité est le Newton
(N).

Pour mesurer une force, nous utilisons souvent un


dynamomètre dont le fonctionnement est basé sur
la loi de Hooke. Cette loi montre que l’allongement
N N N ∆x d’un ressort, dont l’une des extrémités est fixe,
!
est proportionnel à l’intensité de la force F
F(N) F(N) F(N)
exercée sur l’autre extrémité, soit :
O O O

F = k . ∆x
1 1

La constante de proportionnalité k, appelée raideur


2
du ressort, dépendra des caractéristiques du ressort
(longueur, nombre de spires, matériau utilisé…). Elle
est le rapport entre la norme F de la force exercée
sur l’extrémité du ressort et l’allongement ∆x qui en
résulte.
m

2m

8 Module 1 : Conditions d’équilibre


UAA3 UAA4 Fiches outils Lexique

Pour vérifier cette loi, il suffit de fixer un ressort à un support et de suspendre, à l’autre extrémité, différents
objets de masses différentes. Chaque objet exercera une force égale à son poids sur l’extrémité du ressort.

Le poids G d’un objet de masse m est la force avec laquelle un astre l’attire. Celle-ci est dirigée vers le
centre de l’astre et est donc verticale. Sa norme est donnée par la formule G=m.g où g prend une

Module 1
valeur qui dépend de l’endroit où l’on se trouve (astre, altitude et latitude). À la surface de la terre, g a une
N
valeur de 9,81
9,78 sous nos latitudes.
kg

3 Résultante de plusieurs forces

3.1 RÉSULTANTE DE PLUSIEURS FORCES AYANT LA MÊME DROITE D’ACTION

!
Rappelons tout d’abord que la résultante R de plusieurs forces est la
!
force unique remplaçant ces forces. Cela signifie que la résultante R
a le même effet que l’ensemble des forces appliquées.
Lorsqu’un trapèze immobile supporte le poids de deux équilibristes,
la résultante est verticale (droite d’action des deux forces), dirigée
vers le bas (sens des deux forces) et sa norme est égale à la somme
des normes des deux forces exercées par les trapézistes.

Lorsqu’un maitre et son chien tirent sur un « jouet » en sens opposés,


la résultante aura la même droite d’action que les deux forces.
Son sens sera orienté vers le chien ou le maitre en fonction de celui
qui tire le plus fort et déterminera ainsi le sens de déplacement
de l’objet. Sa norme sera égale à la différence des normes de ces
forces.

3.2. RÉSULTANTE DE DEUX FORCES CONCOURANTES


SYNTHÈSE INTERMEDIAIRE
Deux ou plusieurs forces sont concourantes si, agissant dans un même plan, leurs droites d’action se
coupent en un même point.

!
f LE PARALLÉLOGRAMME DES FORCES F2
Considérons un bateau tiré par deux remorqueurs lors de son entrée dans un
! !
port. Les forces F1 et F2 , exercées par les câbles sur le bateau, sont dans un A
même plan parallèle à la surface de l’eau. Leurs prolongements convergent
au point A mais leurs droites d’action sont différentes. !
F1
Comment construire la résultante de ces deux forces ?

Module 1 : Conditions d’équilibre 9


Laboratoire
Fiche n°1

EXPÉRIENCE N°1 : PARALLÉLOGRAMME DES FORCES

• Fixe un ressort sur une plaque au moyen d’une


épingle. Exerce sur l’extrémité du ressort deux
! ! !
forces concourantes F1 et F2 par l’intermédiaire de F2
deux dynamomètres.

v Le ressort est-il soumis à une force ? Justifie.


!
Le ressort s’allonge. Il est donc soumis à une force. F1



• Sur une feuille de papier placée en dessous du ressort et des dynamomètres, représente et indique :
1- la direction, le sens et l’intensité des deux forces exercées ;
2- la position exacte du ressort et son allongement.

• Retire l’un des deux dynamomètres. Au moyen


du dynamomètre !restant, exerce, sur le ressort,
une force unique R afin de lui redonner la même
position et le même allongement.

v Établis une relation entre la force unique R et les forces concourantes F1 et F2 ? Justifie.
! ! !
La force unique R a le même effet (même allongement du ressort) que les deux forces F1 et F2 . Elle
 est donc la résultante.
en


• Trace, sur la feuille, les deux forces


concourantes et la force unique !"
correspondant à leur somme en F2
utilisant l’échelle 1 N/cm. !
R
Tu obtiendras un schéma semblable à
celui représenté ci-contre pour lequel !"
la force résultante est d’environ 4 N. F1

! !
• Trace, à partir de l’extrémité de F1 , un segment de droite parallèle à F2 et, à partir de l’extrémité de
! !
F2 , un segment de droite parallèle à F1 .

v Que constates-tu ?
!
Les deux segments de droite se coupent à l’extrémité de la force résultante R .



10 Module 1 : Conditions d’équilibre


UAA3 UAA4 Fiches outils Lexique

SYNTHÈSE INTERMEDIAIRE
Parallélogramme des forces
Pour déterminer la résultante de deux forces concourantes !
F1
s’exerçant en un même point, nous pouvons construire un

Module 1
parallélogramme en traçant, à partir de l’extrémité de chaque !
R
force, une parallèle à l’autre force. La résultante des deux
forces sera la diagonale du parallélogramme ainsi obtenue et !
F2
partant du point d’application de celles-ci.
! ! !
Nous pouvons écrire que R = F1 + F2 .
Nous réalisons ainsi la somme vectorielle de forces.

v Un pétrolier heurté par un navire au voisinage de l’estuaire de l’Escaut est conduit!au port
! d’Anvers par
deux remorqueurs. Ceux-ci exercent sur les câbles reliés au pétrolier les forces F1 et F2 représentées
sur le schéma ci-dessous.
!
F2

!
F1

!
a) Sachant que la norme de la force F2 est de 35 kN, DÉTERMINE à quelle échelle sont représentées
les forces.

 cm pour 35 kN soit 10 kN/cm.


3,5

!
b) Quelle est la norme de la force F1 ?

 cm correspondent à une force de 27 kN.


2,7


c) À partir d’une construction, DÉTERMINE la norme de la force totale exercée par les deux
remorqueurs ?

 cm correspondent à 54 000 N.
5,4


Module 1 : Conditions d’équilibre 11


INFO + En lien avec ...

En réalisant le parallélogramme à l’échelle, il Pour déterminer la direction de la résultante,


est donc possible de déterminer la norme de il faudra compléter les calculs par une
la résultante. La formule suivante, basée sur formule élaborée grâce aux principes
le théorème de Pythagore généralisé, valable trigonométriques :
pour n'importe quel triangle, permet de
F2 sinα
déterminer algébriquement l’intensité de la tgθ =
F1 +F2 cosα
résultante de deux forces formant un angle α.

R = F12 +F22 + 2 F1 F2 cos


! !
F2 R
Contrairement au parallélogramme, cette
formule ne te permet pas de déterminer la α θ !
direction ou le sens de la résultante. F1

3.3 RÉSULTANTE DE PLUS DE DEUX FORCES CONCOURANTES


La méthode du parallélogramme permet de déterminer, par
construction, la résultante de 2 forces concourantes mais !
F3
comment construire cette résultante en présence de plus de !
deux forces ? F2

!
F1
Observons la construction du parallélogramme des forces.
!
Tracer une parallèle à la force F1 à partir de l’extrémité de la force
! ! !
F2 revient à translater
! la force F1 à l’extrémité de la force F2 . !
La force résultante R sera donnée par le vecteur joignant l’origine F2 '
! ! !
de F2 à l’extrémité du vecteur F1' , translation de la force F1 .

! ! !
! F1 R F1'
Remarque : il est aussi possible de translater le vecteur force F2
!
à l’extrémité du vecteur force F1 .
!
La résultante R est identique dans les deux cas.
!
F2

SYNTHÈSE INTERMEDIAIRE

Pour déterminer la résultante de plusieurs forces concourantes


! F2 '
s’exerçant en un même point, nous construisons le polygone de F1
Varignon en translatant les vecteurs forces de manière à faire
correspondre l’origine de chaque force avec l’extrémité de la force !
précédente. R

La résultante des forces sera le vecteur force joignant l’origine de !


F2
la première force à l’extrémité de la dernière force additionnée.

12 Module 1 : Conditions d’équilibre


UAA3 UAA4 Fiches outils Lexique

v 1. DÉTERMINE graphiquement la valeur de la résultante des forces représentées ci-dessous en


utilisant le polygone de Varignon.

!
! F4
F3 !

Module 1
R ! !
! R F4
! ! F3
F3 !
F2 F2
! !
F2 F3
! !
F1 F1
!
F2

La résultante consiste à fictivement remplacer plusieurs forces par une force unique produisant le même effet
que les deux forces initiales. Le phénomène inverse est possible, à savoir une force produisant des effets
différents.

v 2. Par exemple si tu tires ton plumier sur ton banc avec une force formant un angle de 30° par
rapport à l’horizontale, quels sont les effets de cette force sur ton plumier ?

 force fait avancer la trousse et elle la soulève légèrement du banc.


La


Modélisons la situation : dans ce cas il est important de déterminer


quelle composante de la force agit suivant l’axe horizontal (axe x) et y
quelle composante agit suivant l’axe vertical (axe y).
! !
Considérons deux forces Fx et Fy s’exerçant sur un même objet et
orientées suivant deux axes perpendiculaires appelés !ici x et y. Il est
Fy
facile de tracer la force résultante que nous noterons F .
! F
! !
Nous pouvons écrire : Fx + Fy = F
! ! !
L’effet de la force F ou des deux forces Fx et !Fy est identique. Nous
les appellerons les composantes de la force F .
Pour déterminer la valeur de ces ! composantes, nous traçons, à Fx x
partir de l’extrémité de la force F , des parallèles aux axes x et y.
Nous trouvons les valeurs recherchées à l’intersection de celles-ci
avec les axes.
!
Si nous notons par la lettre α l’angle que fait la force F avec l’axe des x, nous pouvons facilement écrire que :

Fy
sin = ou Fy = F sin
F

Fx
cos = ou Fx = F cos
F

Module 1 : Conditions d’équilibre 13


4 Équilibre d’un objet ponctuel soumis à plusieurs forces

4.1 OBJET AU REPOS

f LES FORCES ONT LA MÊME DROITE D’ACTION !


FA
Rappelons ici que si un objet, soumis à plusieurs forces de même droite d’action, est !
au repos, la somme des forces agissant sur lui est nulle. G

Si une balle de ping-pong est au repos à la surface de l’eau, son poids G et la force
d’Archimède FA ont la même norme mais sont de sens opposés.
La résultante de ces deux forces est nulle.

f LES FORCES SONT CONCOURANTES


La photo ci-contre représente un teeshirt pendu au fil d’un séchoir. Il est au
repos bien qu’il soit soumis à plusieurs forces.
Modélisons cette situation en supposant que le vêtement est un objet
ponctuel de masse m suspendu à une corde fixée à ses deux extrémités, par
exemple à deux statifs.
! !
F1 F2

v 1. DÉCRIS les forces s’exerçant sur l’objet de masse m.


!
Le poids G dirigé verticalement et orienté vers le bas. !
! ! G
Les forces de traction du fil F1 et F2 dirigées suivant le fil et

orientées respectivement vers la gauche et vers la droite.


CE
TU
AS

v 2. REPRÉSENTE ces forces sur le schéma sans tenir compte de


leur valeur. L’angle que forment les
portions gauche et droite de la
corde avec l’horizontale dépendra
de la position de l’objet sur la corde.

v 3. EXPLIQUE comment mesurer les forces représentées sur le


schéma ?
Pour mesurer le poids de l’objet, je le suspends à un dynamomètre.
! !
Pour mesurer les forces F1 et F2 , je place un dynamomètre entre le point de fixation au statif et la corde à
laquelle est suspendue l’objet de masse m.

TU
CE 
AS


ATTENTION :

Il faut régler le zéro des dynamomètres
avant de suspendre l’objet.

14 Module 1 : Conditions d’équilibre


UAA3 UAA4 Fiches outils Lexique

Laboratoire
Fiche n°2

EXPÉRIENCE N°2 : RÉSULTANTE DE FORCES

• Réalise le montage ci-dessous.


• Place une feuille de papier derrière celui-ci afin de mesurer les angles que font les deux portions

Module 1
de corde avec l’horizontale ou fais une photo du montage en te plaçant à la hauteur de la masse
suspendue afin de respecter les proportions.

v Quel est le poids total de l’objet suspendu (g = 10 N/kg) ?

 = 2 N.
G

• Représente, sur la photo à l’échelle 0,5 N/cm, les différentes forces qui s’exercent sur les objets
suspendus.
• Détermine graphiquement la résultante des forces qui s’exercent sur l’objet suspendu.

!
F2

!
G

!
F1

v Quelle est la valeur de la résultante des forces agissant sur l’objet suspendu en équilibre ?

La résultante est nulle.

v Quelle est la condition pour qu’un objet ponctuel soumis à un ensemble de forces concourantes
soit en équilibre ?

 résultante des forces s’exerçant sur l’objet doit être nulle.


La

Nous avions déjà fait cette observation lorsque toutes les forces s’exerçant sur un objet ponctuel avaient
la même droite d’action.

Module 1 : Conditions d’équilibre 15


4.2. OBJET EN MOUVEMENT

v LIS le texte suivant :


La sonde spatiale Voyager 1 lancée le 5 septembre 1977 se trouvait à
la date du 28 avril 2019 à environ 21 769 311 442 kilomètres du Soleil et
à environ 21 673 605 500 kilomètres de la Terre, ce qui fait d’elle l’objet
fabriqué par l’homme le plus éloigné de la Terre. Elle a quitté le 25
aout 2012 la région de l’espace placée sous l’influence directe du soleil
(nous négligeons toute interaction avec d’autres corps massiques de
l’Univers).
Elle dispose actuellement encore de suffisamment d’énergie pour
communiquer des données jusqu’en 2025, après cette date elle
poursuivra sur sa lancée son voyage vers les confins de l’Univers sans
pouvoir transmettre d’informations à la Terre.

v La sonde Voyager 1 est-elle soumise à une ou plusieurs forces ?


Non.

La résultante des forces appliquées à la sonde est donc nulle. La sonde n’est cependant pas au repos. Elle est
en mouvement rectiligne et a une vitesse constante (ce type de mouvement est nommé mouvement rectiligne
uniforme M.R.U.). Les objets ayant ce type de mouvement sont également en équilibre.

SYNTHÈSE INTERMEDIAIRE
L’objet est dit en équilibre de translation lorsque la résultante des forces agissant sur lui est nulle.
!
Soit ∑ F = 0.
Cette équation peut se traduire en deux autres :
! !
∑ F = 0 et ∑ F = 0 où x et y sont deux axes perpendiculaires.
x y

Cet objet est soit au repos soit en mouvement rectiligne à vitesse constante.

5 Équilibre d’un objet étendu soumis à plusieurs forces


Nous avons vu qu’un corps ponctuel est en équilibre si la somme vectorielle des forces qui agissent sur lui est
nulle. Cette condition reste valable pour un corps étendu. Il faut dans ce cas translater toutes les forces en un
même point afin d’en réaliser la somme.

Mais cette condition n’est pas suffisante.


!
F2
!
F2
! !
F1 F3
!
F3

!
F3

16 Module 1 : Conditions d’équilibre


UAA3 UAA4 Fiches outils Lexique

v 1. Que doit faire ce conducteur pour tourner à droite ?


Sa main gauche exerce sur le volant une force vers le haut tandis que
sa main droite exerce une force vers le bas.


Module 1


v 2. REPRÉSENTE ces forces sur le volant.

Ces deux forces ont la même direction mais sont de sens contraire. Leur somme vectorielle est nulle. Pourtant
le volant n’est pas en équilibre puisqu’il tourne.
Il faut donc respecter une deuxième condition que nous allons détailler. Pour ce faire, il nous faut introduire
la notion de moment d’une force.

Laboratoire
Fiche n°3
EXPÉRIENCE N°3 : ÉQUILIBRE DES MOMENTS DE FORCE

• Place une latte graduée graduée sur un axe de rotation situé en son centre. La latte graduée graduée
est en équilibre.
• Suspends une masse de 150 g à gauche de l’axe et à 10 cm de celui-ci.

v DÉTERMINE la position
à laquelle nous devons d1 = 10 cm d2 = ?
suspendre une masse de 100 g
à droite de l’axe pour que la
tige reste horizontale.
La masse de 100 g sera placée à F1 F2
 cm de l’axe de rotation.
15




v Comment sont orientées les forces appliquées par rapport à la tige ?


 forces appliquées sont perpendiculaires à la tige.
Les


! !
Notons d1 et d2 les distances entre l’axe de rotation et le point d’application des forces F1 et F2 qui
s’exercent sur la tige à gauche et à droite de l’axe de rotation.

v CALCULE les produits F1 . d1 et F2 . d2 puis compare ceux-ci (g = 10 N/kg).


F1 . d1 = 0,15 N . m et F2 . d2 = 0,15 N . m
F1 . d1 = F2 . d2


Module 1 : Conditions d’équilibre 17


SYNTHÈSE INTERMEDIAIRE
La valeur d’un moment M d’une force est le produit de sa
!
norme F par la norme d de la distance séparant la force de l’axe
F
de rotation. Cette distance est mesurée perpendiculairement à
la force.
0 !
Soit M = F . d d
Son unité est le newton.mètre (N . m).
Cette grandeur caractérise la capacité qu’a une force de mettre un corps en rotation.
! !
Par convention, nous considérons que le moment est positif si la force F fait tourner le vecteur d
dans le sens anti-horaire autour du point O et négatif dans le cas contraire.

v 3. CALCULE la somme des moments par rapport à l’axe de rotation. JUSTIFIE.



Cette somme est nulle puisque F1 . d1 – F2 . d2 = 0.



Tu trouveras sur Scoodle, un labo Une étude plus complète permet de montrer qu’un objet soumis à plus
supplémentaire sur l'équilibre de rotation.
de deux forces est au repos pour la rotation si la somme des moments
qui agissent sur lui est nulle.

SYNTHÈSE INTERMEDIAIRE
Un objet sera donc en équilibre de rotation si la somme des moments par rapport à l’axe de rotation
est nulle.
Soit ∑M = 0

Remarque :
Par souci de précision, nous devons signaler ici que le moment d’une force est un vecteur dont la ligne
! !
d’action est perpendiculaire au plan formé par les vecteurs F et d . Cette précision n’affecte en rien la suite
de ce cours.
D’autre part, afin de simplifier, nous appellerons moment d’une force la valeur de celui-ci.

18 Module 1 : Conditions d’équilibre


UAA3 UAA4 Fiches outils Lexique

III. RÉSOLUTION DE LA SITUATION-PROBLÈME

Si une pierre est ajoutée ou retirée de cette

Module 1
construction, toute la structure s’effondre, mais
pourquoi ?
Quelles conditions physiques faut-il respecter
pour qu’un objet soit en équilibre ?

Pour que l’objet soit en équilibre, il faut que


la résultante des forces s’exerçant sur lui soit
nulle mais il faut également que la somme des
moments de force soit nulle. En modifiant la
masse des empilements de pierres, et donc leur
poids, on modifie la somme des moments de
force engendrés par le poids des cailloux. La structure n’est plus en équilibre de rotation et va donc
s’effondrer.






IV. SYNTHÈSE
SYNTHÈSE VISUELLE

FN

dA dB

! !
FA FB
!
Équilibre de translation si ∑ F = 0

Équilibre de rotation si  ∑M = ∑M
MA MB

Module 1 : Conditions d’équilibre 19


SYNTHÈSE TEXTUELLE

Pour additionner plusieurs forces, nous pouvons utiliser l’une des deux méthodes suivantes.
Le parallélogramme des forces (2 forces) Le polygone de Varignon

! !
! F2
F1 F1
R
!
! R F3
F3 !
! F2
F2

Le moment M d’une force est le produit de sa norme F par la norme d de la distance séparant la
force de l’axe de rotation. Cette distance est mesurée perpendiculairement à la force.

M=F.d Unité : newton . mètre (N . m).


L’action d’une force exercée sur un objet étendu pouvant engendrer une rotation de l’objet dans le
sens horlogique ou anti-horlogique (également appelé trigonométrique), il est important de définir
un sens de rotation positif et un sens de rotation négatif. Par convention, le sens trigonométrique est
positif.

Pour qu’un objet soit en équilibre, il faut respecter deux conditions :


!
• La première condition d’équilibre : équilibre de translation : ∑ F = 0, est vérifiée tant par un objet
au repos (équilibre de translation statique) que par un objet se déplaçant en ligne droite et à vitesse
constante (équilibre de translation dynamique).

• De même, la seconde condition d’équilibre : équilibre de rotation : ∑M = 0, est vérifiée tant par
un objet au repos (équilibre de rotation statique) que par un objet tournant autour d’un point fixe
avec une vitesse dont la valeur reste constante (équilibre de rotation dynamique).

Remarque : Si l’objet est ponctuel, la première condition suffit puisque les forces agissent toutes en un
même point.*

* Cette seconde situation sera développée lors de l’étude des lois de Newton en 5e année.

20 Module 1 : Conditions d’équilibre


UAA3 UAA4 Fiches outils Lexique

V. APPLICATIONS Exercices
interactifs

A T v 1. Dans le dessin ci-contre, la sphère suspendue à la ficelle a une masse de 300 g.


C

Module 1
a) CITE les forces s’exerçant sur cette sphère.
Le poids de la sphère et la traction exercée par la corde.


b) COMPARE la norme de ces deux forces et justifie.


Ces deux forces ont la même valeur puisque la sphère est en
équilibre. !
T
c) Quelle est la norme du poids de la sphère ?
G = m . g = 0,3 . 10 = 3 N

!
d) REPRÉSENTE ces deux forces à l’échelle 1,5 N/cm. G

e) CALCULE la longueur de chaque vecteur.


3N
 = 2 cm
1,5N / cm


A T v 2. Deux personnes exercent une force sur un jeune arbre. Le premier tire vers le nord avec une force
C de 300 N et le second tire vers l’est avec une force de 400 N.
!"
F1
a) REPRÉSENTE la situation en utilisant l’échelle 100 N/cm.
! Quelle est la force exercée sur l’arbre ?
R La force résultante a une longueur de 5 cm : R = 500 N.

!" 
F2
b) DÉTERMINE mathématiquement la valeur de la force.
On a ici un triangle rectangle :
 R = F12 +F22 = 300 2 + 400 2 = 500 N

A T v 3. REPRÉSENTE la force qu’il faut ajouter aux forces représentées ci-dessous pour que l’objet
C ponctuel soit en équilibre.

!
R
!
! F1 ! !
F F3 F1
!
R
!
! F2
F2 !
F

Module 1 : Conditions d’équilibre 21


A T v 4. Deux forces respectivement de 50 N et de 30 N s’exercent en un même point. ENTOURE les
C valeurs possibles de la force résultante parmi celles reprises ci-dessous.

100 N 80 N 65 N 50 N 40 N 25 N 20 N 10 N 5N 0N

A T v 5. Une enseigne (masse : 20 kg) est suspendue à un mur par un câble et une tige métallique horizontale.
C Les dimensions du montage sont données sur le schéma ci-dessous.

A
x
!
FC
! !
40 cm FC !
G
C FT
! z
! y FT
G
B 80 cm

Pour simplifier le problème, nous supposons que la tige et le câble ont un poids négligeable par
rapport à celui de l’enseigne.

a) REPRÉSENTE, sur le schéma, les forces qui s’exercent sur l’extrémité C de la tige métallique sans
tenir compte de leur valeur.

b) DÉTERMINE la valeur de la somme de ces trois forces ? JUSTIFIE.


La somme des trois forces est nulle car l’enseigne est en équilibre.


c) TRACE, à côté du schéma de l’enseigne, ces forces à l’échelle 100 N/cm. DÉTERMINE
graphiquement leur valeur.
G = 200 N car 2 cm FT = 400 N car 4 cm FC = 440 N


d) VÉRIFIE ton résultat par calcul.


AC = 40 2 + 80 2 = 89,4 cm
Les triangles ABC et XYZ sont semblables :
 AB AC BC 40 cm 89,4 cm 80 cm
= = ⇒ = =
 XY XZ YZ 200 N FC FT
F = 89,4 cm . 200 N = 447 N

C
40 cm
80 cm . 200 N
F = = 400 N
T
40 cm



22 Module 1 : Conditions d’équilibre


UAA3 UAA4 Fiches outils Lexique

A T v 6. Une archère exerce une force de 220 N sur le milieu de la corde de son arc. La force de tension est
C identique dans les deux demi-cordes.

Si l’angle entre la flèche tenue à l’horizontale et les deux demi-cordes est de 70°, quelle est la tension
dans celles-ci ?

Module 1
!!" !!" !"
!
FC 2 FC 2 FC1

70° 70°

F = 220 N
F = 220 N

!"
!
FC1

 corde est en équilibre. La somme des forces qui agissent sur elle est nulle.
La
 trois vecteurs forces forment un triangle car leur somme est nulle. Ce triangle est isocèle.
Les
 F
Nous pouvons écrire que : = FC2 ⋅cos70°
2

110
 FC2 = = 322 N= FC1
cos70°

A T v 7. Une barre peut tourner autour d’un axe. On y suspend une masse de 300 g. La distance entre le
C milieu de deux trous consécutifs est de 10 cm. Pour maintenir la barre en équilibre, on exerce une
seconde force sur celle-ci, au moyen d’un dynamomètre.
!
F3

!
! F2
F1

! ! !
a) REPRÉSENTE, sur le schéma, les forces qui s'exercent sur la barre et NOMME celles-ci F1 , F2 et F3 .

b) DÉTERMINE la force que le dynamomètre doit exercer sur la barre si nous voulons que celle-ci
reste en équilibre ?
!" !"
Appelons F1 la force exercée par la masse suspendue et F2 la force exercée par le dynamomètre.
∑M = 0 F1 . d1 – F2 . d2 = 0 3. 0,2 – F2 . 0,5 = 0
F2 = 1,2 N

c) DÉTERMINE la valeur de la force exercée par l’axe de rotation sur la barre ?


 forces sont positives vers le haut.
Les

∑F= 0 F3 – F1 – F2 = 0 F3 = F1 – F2 = 3 + 1,2 = 4,2 N

Module 1 : Conditions d’équilibre 23


A T v 8. DÉTERMINE les éléments inconnus de la suspension d’enfant représentée ci-dessous.
C 
Chaque barre de la suspension est en équilibre de

rotation si ∑M = 0.
d 15 cm
m
3
. g . 0,15 − 0,1. g . 0,25 = 0
 10 cm 20 cm
0,1 . 0,25
m =
3
= 0,166 kg
0,15
 0,2 kg 15 cm 25 cm
2,6 . g . 0,1− m2 . g . 0,2 = 0
m2

0,266 . 0,1
m2 = = 0,133 kg
0,2 m3 0,1 kg
0,2 . g . d − 0,4 . g . 0,15 = 0

0,4 . 0,15
d = = 0,3 m
0,2



A T v 9. En mesurant les distances sur la photo, DÉTERMINE le rapport entre la masse des deux cailloux
C de gauche et la masse du caillou de droite.

 Gg ⋅dg = Gd ⋅dd
 m ⋅g⋅d = m ⋅g⋅d
g g d d

mg ⋅dg = md ⋅dd



mg dd
 =
m dg
 d
m
 g ≅3
m
 d


24 Module 1 : Conditions d’équilibre


UAA3 UAA4 Fiches outils Lexique

VI. ÉVALUATION Évaluation


supplémentaire

A T v 1. DÉFINIS le moment de force ?


C

Module 1
Le moment de force définit la capacité d’une force appliquée à un objet à mettre ce dernier en rotation.
Autre réponse possible : Le moment M d’une force est le produit de sa norme F par la norme d de la
distance séparant la force de l’axe de rotation. Cette distance est mesurée perpendiculairement a la
force.

A T v 2. Le vecteur suivant représente une force. L’échelle choisie est : 2,5 N/cm. DONNE l’intensité de la
C force.
!
F

La flèche mesure 3,8 cm donc le vecteur représente une force de 9,5 N.


A T v 3. CITE les conditions pour qu’un objet soit à l’équilibre et EXPLIQUE-les brièvement.
C Il faut que l’objet soit à l’équilibre de translation. La résultante des forces agissant sur ce dernier est
nulle.
!
∑ F = 0
Et que l’objet soit à l’équilibre de rotation. La somme des moments des forces agissant sur lui est nulle.
∑M = 0


A T v 4. Pour ouvrir cette trappe menant au grenier, il faut exercer simultanément sur le crochet une force
C de 30 N dirigée horizontalement vers la gauche et une force de 40 N dirigée verticalement vers le
bas. DÉTERMINE la résultante de ces forces à l’aide d’un schéma à l’échelle ainsi que par calcul.

Schéma :
F30

R
F40

 R = 30 2 + 40 2 = 50 N


Module 1 : Conditions d’équilibre 25


A T v 5. Cet hélicoptère peut-il être en vol stationnaire (faire du « sur-place ») ? JUSTIFIE.
C

Fport ance

Ftrainée


Oui, car la résultante des forces est nulle : l’hélicoptère est donc immobile ou se déplace en ligne droite
 à vitesse constante.
et


A T v 6. Le trébuchet fait partie des pièces d’artillerie


C médiévales dites à contrepoids. Il s’agit d’un engin de 3m
siège qui a été utilisé au Moyen Âge, soit pour détruire
6m
les remparts, soit pour lancer des projectiles par-dessus
les fortifications. Le trébuchet illustré ci- contre possède 4m
un contrepoids d’1 t situé à 3 m de l’axe de rotation et
peut lancer un projectile de 100 kg situé dans la nacelle
à 6 m de l’axe.

DÉTERMINE la tension dans la corde se trouvant à


4 m de l’axe de rotation. (On considère que la corde est
attachée en un seul point au bras de levier et que toutes
les droites d’action des forces sont perpendiculaires
aux distances énoncées.)
 poids du contrepoids est de 1000 . 10 = 10 000 N et il est situé à 3 m de l’axe de rotation.
Le
 Mcp = 10 000 . 3 = 30 000 N.m
 poids du projectile est de 100 . 10 = 1000 N et il est situé à 6 m de l’axe de rotation.
Le
 Mp = 1000 . 6 = 6 000 N . m
 tension dans la corde est inconnue et le point d’attache de la corde est à 4 m de l’axe de rotation.
La
 MT = T . 4
 moment du contrepoids est positif tandis que le moment du poids du projectile ainsi que celui de la
Le

tension sont négatifs.
 trébuchet étant en équilibre de rotation, on obtient : Mcp - Mp - MT = 0
Le
 trouve : MT = 30 000 – 6 000 = 24 000 N . m
On
 = 24 000 = 6 000 N.
T
4


26 Module 1 : Conditions d’équilibre


UAA3 Travail, énergie, puissance

MODULE 2 Machines simples, travail et puissance

INTRODUCTION
UAA3
Tu viens de voir les conditions d’équilibre
de translation et de rotation. Découvre la
manière dont nos ancêtres ont tiré avantage
de ces connaissances pour construire ou
détruire des constructions pour lesquelles ils
n’avaient pas nos machines motorisées.
Retrouves-tu des machines simples dans nos outils
contemporains ?
Au terme de ce module, tu seras capable de :

COMPÉTENCES À DÉVELOPPER

• Analyser une situation pour en déduire la répartition ou les échanges énergétiques d’ordre
mécanique.

PROCESSUS RESSOURCES

Appliquer Prérequis
A T
C
• Calculer le travail et la puissance d’une • Force (définition, action d’un objet sur un
force (par exemple : force exercée par une autre)
machine, un athlète… ).
• Résultante de forces
• Appliquer la conservation du travail à une
machine simple. • Bras de levier (force dans l’axe du déplace-
ment)
Transférer • Moments de force
A T
• Représentation d’une force à l’échelle
C • Pour une machine simple non vue en classe
(par exemple : le pédalier du vélo, la grue
hollandaise), déterminer l’avantage méca-
Savoirs
nique.
• Machines simples
• Travail d’une force
• Composante d’une force qui travaille
• Puissance

Savoir-faire disciplinaires

• Calculer le travail d’une force colinéaire au


déplacement.
• Déterminer l’avantage mécanique d’une
machine.
• Calculer un travail, une puissance.
• Utiliser les unités SI des grandeurs (force,
travail, puissance).
• Vérifier la cohérence des unités et, le cas
échéant, les transformer (force, travail, puis-
sance).

28 Module 2 : Machines simples, travail et puissance


UAA3 UAA4 Fiches outils Lexique

I. QUESTIONNEMENT
Situation
supplémentaire

SITUATION - PROBLÈME

Module 2
Comment les ouvriers du Moyen Âge ont-ils construit les châteaux forts sans machines motorisées
telles que nos grues actuelles ? Regarde ces reportages et identifie les machines utilisées.
Que reste-t-il des machines simples de nos jours ? Où les utilise-t-on encore ?

Château médiéval Château médiéval Château médiéval


de Guédelon - extrait 1 de Guédelon - extrait 2 de Guédelon - extrait 3

Château médiéval Château médiéval


de Guédelon - extrait 4 de Guédelon - extrait 5

II. ACTIVITÉS

1 Machines simples
Depuis la nuit des temps, l’homme a mis au point diverses stratégies lui permettant de soulever des objets
lourds en utilisant une force de faible intensité.

Les Égyptiens ont fait usage de plans inclinés Les machines simples ont été utilisées
pour amener les blocs à destination. pour puiser de l’eau.
Ils ont également utilisé des roues sous forme
de rondins.

Module 2 : Machines simples, travail et puissance 29


Des machines ont été créées pour construire… Ici, La machine appelée « cage à écureuil » sert
un mécanisme de levage de matériaux utilisant non seulement lors de la construction
une poulie, un treuil et des engrenages. de bâtiments (en hissant les matériaux),
mais également au ravitaillement de villages
haut-perchés.

Le trébuchet, machine de guerre ayant pour but de démolir les


murs d’un château fort, est un levier qui utilise le mécanisme de
balancier pour donner une portée plus importante aux pierres
que ne pourrait le faire un être humain.

Ces machines rudimentaires sont appelées machines simples car elles comportent peu de pièces. Elles
permettent de faciliter la réalisation d’un travail en réduisant l’intensité de la force nécessaire pour l’exécuter.
Nous allons catégoriser ces machines simples en plusieurs catégories :
• les leviers,
• les poulies,
• le plan incliné,
• le treuil,
• la roue,
• les engrenages,
• le coin.
Dans cette étude, nous nous limiterons aux quatre premiers types de machines simples car ils restent les plus
utilisés de nos jours.

30 Module 2 : Machines simples, travail et puissance


UAA3 UAA4 Fiches outils Lexique

1.1 LES LEVIERS


Reprenons cette vue du documentaire « Guédelon, renaissance d’un château médiéval ». Il est évidemment
impossible de bouger ce bloc de pierre à mains nues. Une barre est utilisée comme levier qui a pour point
d’appui un autre bloc.

Module 2
Essayons de reproduire cette situation avec du matériel que nous avons à portée de main.

Laboratoire
Fiche n°4

EXPÉRIENCE N°4 : RÉALISATION D'UN LEVIER

• Réalise une machine permettant de soulever quatre écrous identiques avec un cinquième écrou
identique à ceux-ci. Tu utiliseras une latte rigide de 30 cm et un crayon.
• Tu peux remplacer chaque écrou par un objet plus volumineux tant que tu réalises l’expérience avec
cinq objets identiques.

v DÉCRIS la manipulation que tu réalises.

Je place le crayon sous la latte. Je dépose un écrou à l’une des extrémités de celle-ci et les quatre
autres à l’autre extrémité. J’approche progressivement le crayon des quatre écrous. À une position
déterminée, la latte bascule. L’écrou unique soulève les quatre autres écrous.



v MODÉLISE la situation au moment de l'équilibre en représentant toutes les forces en présence :

!
! Fm
Fr

Module 2 : Machines simples, travail et puissance 31


Nous venons de construire un levier :
• un levier est un objet rigide pouvant tourner autour d’un point d’appui ;
• la force motrice Fm est la force exercée par l’utilisateur sur le levier tandis que la force résistante Fr est la
force exercée par l’objet qui s’oppose à la mise en rotation du levier ;
• les bras de leviers moteur et résistant (bm et br) sont les distances entre le point d’appui et le point
d’application des forces motrice et résistante selon une direction perpendiculaire à ces forces.

Nous représentons ce levier au moyen du schéma suivant :

br bm

! !
Fr Fm
appui

v 1. Dans l’expérience n°4 que nous avons réalisée, qu’est-ce qui joue le rôle de :
!
• force motrice ( Fm ) ?  Le poids du petit écrou faisant tourner le levier.
!
• force résistante ( Fr ) ? Le poids des quatre écrous à soulever.

INFO +

Le premier levier était probablement formé d’un bâton


s’appuyant sur un caillou qui permettait de démultiplier
la force musculaire.
Mais ce n’est que bien plus tard qu’Archimède a
étudié en profondeur les leviers et en a maitrisé
toutes les possibilités. Nous lui devons d’ailleurs cette
citation célèbre : « Donnez- moi un point d’appui et je
soulèverai le monde. ».

32 Module 2 : Machines simples, travail et puissance


UAA3 UAA4 Fiches outils Lexique

Essayons de classer les leviers en différents types :

v 2. À partir de la photo de chaque levier ci-dessous, SCHÉMATISE-le à côté de sa photo. REPRÉSENTE


sur la photo et sur le schéma le point d’appui, les forces motrice et résistante ainsi que les bras de

Module 2
levier moteur et résistant.

LA BASCULE

br bm
br bm

point d'appui
! ! !
Fm Fr Fm
! appui
Fr

LA BROUETTE

bm

br
!
Fm !
bm Fm

br !
Fr appui
! point d'appui
Fr

LA PINCE À ÉPILER
br br

! bm
Fr bm
!
Fr
!
Fm
!
Fm appui

Nous avons donc identifié ci-dessus trois types de leviers. Leur classification est en lien avec la position des
éléments caractéristiques les uns par rapport aux autres.
C’est l’élément se trouvant au milieu qui donnera son nom au levier.

Module 2 : Machines simples, travail et puissance 33


v 3. ASSOCIE les exemples de la page précédente à une de ces trois catégories de leviers puis TROUVE
d'autre exemples pour chaque type de levier :

• Les leviers inter-appui : la bascule, le pied-de-biche, une paire de ciseaux…




• Les leviers inter-résistant : la brouette, le casse-noix, l’ouvre bocal…




• Les leviers inter-moteur : la pince à épiler, la pince à sucre, la pince à timbres…


Ces machines nous permettent d’exercer une force importante sur un objet en appliquant une force dont la
norme est petite (la force motrice) sur la machine. Plus le rapport entre ces deux forces sera grand, plus la
machine sera avantageuse.

SYNTHÈSE INTERMEDIAIRE
L’avantage mécanique (A. M.) est défini comme le rapport entre la force résistante et la force
motrice (force souvent exercée par l’opérateur).
F
A. M. = r
Fm

L’avantage mécanique nous donne donc le nombre par lequel nous devons diviser la valeur de la
force résistante pour obtenir la force motrice à exercer lors de l’utilisation de la machine simple.

v 4. ENTOURE les mots corrects.

• Si A. M. > 1, la force motrice est supérieure – égale – inférieure à la force résistante.


Cette machine est dite avantageuse, puisque son utilisation amplifie la valeur de la force exercée.

• Si A. M. < 1, la force motrice est supérieure – égale – inférieure à la force résistante.


Cette machine est dite désavantageuse, puisque son utilisation réduit la valeur de la force exercée.

• Si A. M. = 1, la force motrice est supérieure – égale – inférieure à la force résistante.


La machine est dite indifférente, puisque son utilisation ne modifie pas la valeur de la force exercée.

Pour tirer le maximum d’avantages d’un levier, la force motrice n’est pas le seul facteur sur lequel nous allons
pouvoir agir : le bras de levier est aussi très important.

34 Module 2 : Machines simples, travail et puissance


UAA3 UAA4 Fiches outils Lexique

f RELATION ENTRE FORCES ET BRAS DE LEVIER


Considérons le levier inter-appui représenté ci-dessous. Le poids du sac placé à l’extrémité gauche du levier
exerce sur celui-ci une force résistante tandis que la personne actionnant le levier exerce une force motrice à
l’autre extrémité.

Module 2
br bm

! !
Fr Fm
appui

Les forces motrices et résistantes sont ici perpendiculaires à la barre du levier. Nous supposons que l’angle
dont se déplace le levier est faible, de sorte que nous puissions considérer que les forces exercées et le levier
restent, à chaque instant, perpendiculaires.
Comme le levier est en équilibre de rotation, nous pouvons écrire : ∑M = 0
Fr . br – Fm . bm =0 ou Fr . br = Fm . bm

L’avantage mécanique est : Fr bm


A.M.= =
Fm br

Cette égalité reste identique quel que soit le type de levier.

R’

A
R
! α M !
Fm
Fr
appui

M’
br bm

Supposons que, sous l’action de la force motrice, le levier tourne d’un angle α très petit.

Les chemins parcourus par les points R et M sont des arcs de courbes centrés sur le point d’appui et leur
longueurs valent respectivement MM’ = dm = α. bm et RR’= dr = α . br

L’avantage mécanique peut alors s’écrire : Fr bm bm dm


A.M.= = = =
Fm br br dr
Il est à remarquer que Fr . dr = Fm . dm

Ce qui signifie que plus la force est grande, plus la distance parcourue par le point d’application de celle-ci
est petite.

Module 2 : Machines simples, travail et puissance 35


v REPRENDS les trois types de leviers étudiés, sont-ils toujours avantageux ? Si non, comment peut-on
optimiser leur usage ?

• Les leviers inter-appui : 


pas toujours avantageux. Pour être avantageux au maximum, la force

motrice doit être la plus petite possible par rapport à la force résistante

(sur la photo du documentaire, l’homme doit fournir une force d’intensité

plus petite que le poids du bloc de pierre). On peut donc augmenter le

bras de levier moteur et diminuer le bras de levier résistant.




• Les leviers inter-résistant : toujours


 avantageux car le bras de levier moteur est toujours plus grand

que le bras de levier résistant. Dans le cas de la brouette, mettre la charge

au plus près de la roue et prendre les poignées le plus loin possible

du bac sont les deux actions qui peuvent optimiser ce levier toujours

avantageux.




• Les leviers inter-moteur : 


toujours désavantageux mais permet de prendre de petits objets, de

les tenir fermement (plus qu’avec les doigts). Ce type de levier est donc

utilisé pour son avantage de précision apportée.






SYNTHÈSE INTERMEDIAIRE
Un levier est un objet rigide pouvant tourner autour d’un point d’appui.
Un levier est caractérisé par son point d’appui et la position des forces motrice et résistante.
Nous distinguons trois types de leviers, à savoir les leviers inter-appui, inter-moteur ou inter-résistant.
Leur nom dépend de l’élément se trouvant au milieu du levier.
L’avantage mécanique (A. M.) d’un levier est donné par la formule :
Fr bm
A.M.= =
Fm br
(bm et br sont les bras de levier des forces motrice et résistante)

On peut donc écrire Fr . br = Fm . bm

36 Module 2 : Machines simples, travail et puissance


UAA3 UAA4 Fiches outils Lexique

1.2 POULIE FIXE, POULIE MOBILE ET PALAN


Dans le reportage sur la construction du château médiéval de Guédelon, une jeune fille fait
monter une nacelle sans grand effort grâce à la poulie.
Les bateaux à voile sont aussi un endroit où les poulies sont utilisées :

Module 2
crochet

Une poulie est un objet en bois, en métal, en plastique… ayant la forme


d’une roue (disque). Elle tourne autour d’un axe. Sa jante est creusée
d’une rainure appelée gorge dans laquelle peut passer une corde. Pour
soulever un objet, il faut exercer une force sur l’une des extrémités de
axe la corde.
Si l’axe de la poulie est fixé (schéma de gauche) à un support, celle-
gorge ci est appelée poulie fixe. La masse soulevée est alors fixée à l’autre
extrémité de la corde.

Par contre, si la poulie est fixée par un crochet à la masse à soulever et se déplace en même
temps que celle-ci, la poulie est dite mobile.

INFO +

Le palan
C’est une machine simple formée de deux groupes de poulies (ou moufles).
L’un des groupes
! est fixé à un support et le second est mobile. En exerçant
une force F sur l’extrémité de la corde, nous rapprochons progressivement
les deux moufles. Le moufle fixe joue le même rôle qu’une poulie fixe : il sert
à changer la direction et le sens de la force ; tandis que le moufle mobile a
la même fonction qu’une poulie mobile : il permet de diviser la valeur de la
force à exercer. Plus le nombre de poulies de chaque moufle est grand, plus
la force à exercer sera petite.
Tu pourras retrouver un palan sur un bateau à voile ou chez un mécanicien moteur.

Module 2 : Machines simples, travail et puissance 37


Laboratoire
Fiche n°5

EXPÉRIENCE N°5 : FORCES MOTRICES ET RÉSISTANTES

Soulevons un objet (m = 200 g) verticalement vers le haut à vitesse constante et sur


une distance h égale à 20 centimètres de trois manières différentes.

v Quelle est la force résistante ? DÉTERMINE sa norme.

 poids de l’objet soulevé. G = m . g = 0,2 . 10 =2 N


Le
!
Fm

Pour chacune des expériences, représente les forces motrice et résistante sur le
schéma ou la photo. Complète le tableau qui suit.

!
1. L’objet est soulevé à l’aide de la main. G

• Fixe l’objet à un dynamomètre et mesure la force


exercée pour soulever l’objet ainsi que le
déplacement de son point d’application.
2. L’objet est soulevé à l’aide d’une poulie fixe.

• Fixe l’objet à l’une des extrémités d’une corde. d


• Fais passer la corde dans la gorge d’une poulie fixe.
h
• Mesure, au moyen d’un dynamomètre, la force qu’il ! !
Fm Fr
faut exercer à l’autre extrémité de la corde pour
soulever l’objet à vitesse constante.

• Mesure le déplacement du point d’application de


la force motrice lorsque l’objet se déplace de 20
centimètres. d = 20 cm
3. L’objet est soulevé à l’aide d’une poulie mobile.
• Fixe une corde à un point fixe puis fais-la passer dans la
gorge de la poulie mobile par le dessous.
• Fixe l’objet à soulever à la poulie mobile.
• Mesure, au moyen d’un dynamomètre, la force qu’il
d faut exercer vers le haut pour que l’objet se déplace à
h
vitesse constante. Il faut que les deux brins de corde
verticaux soient parallèles.
!
Fm ! N.B. : afin de simplifier la manipulation, on peut placer
Fr
une poulie fixe au-dessus de la poulie mobile afin de
pouvoir exercer une force vers le bas (voir photo ci-
contre).

• Mesure le déplacement du point d’application


de la force motrice lorsque l’objet se déplace de
20 centimètres. d = 40 cm

38 Module 2 : Machines simples, travail et puissance


UAA3 UAA4 Fiches outils Lexique

Attention : lorsque nous tirons sur l’extrémité de la corde, nous mettons en mouvement non seulement
l’objet suspendu à la poulie mobile, mais aussi la poulie elle-même. Ainsi, sur la photo, l’objet suspendu
a une masse de 175 g (3 masses noires de 50 g et une masse argentée de 25 g) et la poulie mobile une
masse de 25 g.

Module 2
Déplacement de l’objet : h = 0,20 m

Fr G d
Machine simple Fm ( N ) d( m ) A.M.= = Fm . d ( N . m )
Fm Fm h

Dynamomètre  2  0,2  1  1  0,4

Poulie fixe  2  0,2  1  1  0,4

Poulie mobile  1  0,4  2  2  0,4

v Quelle relation lie les forces motrice et résistante et le déplacement de celles-ci ?


G d
A.M. = = ou Fm . d = G . h
Fm h
v La présence de la poulie modifie-t-elle l’intensité de la force à exercer pour soulever l’objet ?
PRÉCISE le rôle de la poulie dans chaque cas.

• La poulie est fixe.

Non, la poulie sert uniquement à modifier la direction de la force exercée.




• La poulie est mobile.

Oui, l’utilisation de la poulie divise la force exercée par 2 mais multiplie par 2 le déplacement du
point d’application.

v QUALIFIE l’avantage mécanique de ces poulies.


La poulie fixe est indifférente tandis que la poulie mobile est avantageuse.


SYNTHÈSE INTERMEDIAIRE
Une poulie fixe ne modifie pas la norme de la force à exercer.
Par contre, elle en modifie la direction et le sens. Il est souvent plus « facile » de tirer sur une corde
vers le bas que vers le haut.
Une poulie mobile divise d’un facteur 2 la norme de la force à exercer mais, en contrepartie, il faut
exercer celle-ci sur une distance deux fois plus grande.
De plus, il faut non seulement soulever l’objet suspendu à la poulie mais aussi la poulie elle-même.

Module 2 : Machines simples, travail et puissance 39


f ÉTUDE THÉORIQUE
Les poulies fixe et mobile sont des leviers.

v 1. OBSERVE les schémas ci-contre et DÉTERMINE le point d’appui de chaque poulie.

Fixe : 
L’axe de la poulie.
!
 Fm

 A A B
Mobile : Le point B. B


 !
Fm !
Fr
!
v 2. ASSOCIE à chaque poulie un type de levier. Fr

Poulie fixe : 
un levier inter-appui.
Poulie mobile : un levier inter-résistant.

v 3. Quelles sont les mesures des bras moteur et résistant ?

Poulie fixe :  bm = br = le rayon R de la poulie.

Poulie mobile :  br = R et bm = 2 . R

v 4. DÉTERMINE la relation entre la force motrice et la force résistante.

Poulie fixe :  Fr . br = Fm . bm ⇒ Fr . R = Fm . R ⇒ Fm = Fr
Fr
Poulie mobile :  Fr . br = Fm . bm ⇒ Fr . R = Fm . 2R ⇒ Fm =
2

La théorie confirme les résultats obtenus lors des manipulations.

v 5. REPRÉSENTE les brins de corde liant ces deux moufles et permettant !


d’obtenir un avantage mécanique de 4 ou de 5. Fm

Si tu disposes du matériel, VÉRIFIE le montage par sa réalisation


pratique.

!
Tu pourras retrouver un laboratoire supplémentaire Fm
"Palan et poulies étagées" sur Scoodle

40 Module 2 : Machines simples, travail et puissance


UAA3 UAA4 Fiches outils Lexique

1.3 LE TREUIL

v 1. REGARDE la séquence suivante.

Module 2
v 2. COMPLÈTE ton observation avec l’extrait suivant.

Vu les charges à déplacer, les treuils ont une taille importante. Cependant, il
en existe de plus modestes, notamment au-dessus de certains puits ou sur
des bateaux. manivelle

tambour

Classiquement, le treuil est formé d’un cylindre sur lequel s’enroule une
corde fixée à la masse à soulever. Le cylindre est actionné par une manivelle
fixée à un axe passant par le centre du cylindre.
Nous utilisons des appareils ayant les mêmes caractéristiques qu’un treuil
dans la vie de tous les jours : poignée ou bouton de porte, tournevis… charge

v 3. CONSIDÉRONS un treuil schématisé par le dessin ci-dessous. De quel type de levier s’agit-il ?
JUSTIFIE ton choix.
Un levier inter-appui, car le centre du cylindre est l’appui, la force motrice est appliquée sur la manivelle
et la force résistante sur le pourtour du cylindre.




! Nous pouvons donc écrire :


br = Rr F bm = Rm
Fm Rr
Fm . Rm=Fr . Rr (1) =
Fr Rm

A Lorsque la manivelle fait un tour complet, elle parcourt une


distance dm = 2 . π . Rm tandis que le point d’application
!
Fm A de la force résistante sur le cylindre parcourt la distance
!
Fr dr = 2 . π . Rr
Si nous multiplions les deux membres de l’équation (1) par
2 . π, nous obtenons :
! ! Fm . 2 . π . Rm= Fr . 2 . π . Rr Fm . dm= Fr . dr
Fr = G

Une nouvelle fois, les produits des forces motrices et résistantes par les distances parcourues par les points
d’application des forces sont égaux.

Module 2 : Machines simples, travail et puissance 41


1.4 LE PLAN INCLINÉ

v 1. REGARDE la séquence suivante :

COLIS
Un plan incliné est une surface plane solide faisant un certain angle
avec le plan horizontal.

• Construis un plan incliné formé d’une planche ou d’un rail dont la


longueur d vaut 1 m.
Ce plan servira à déplacer verticalement un objet d’une hauteur
h de 20 cm.
• Fixe un charriot de 200 g à un dynamomètre. Ce chariot doit
pouvoir se déplacer sans frottement sur le plan incliné.
!
• Mesure la norme de la force Fm à exercer parallèlement à la pente pour maintenir le charriot au repos (ou
le tracter le long de la pente à vitesse constante). Sur la photo ci-dessus, on a utilisé l’échelle bleue du
dynamomètre.
Fm = 0,4 N .
! !
Le charriot est au moins soumis à deux forces : son poids G et la force de traction Fm .
Ces deux forces ne suffisent pas à le maintenir au repos car leur somme n’est pas nulle.

v 2. REPRÉSENTE la force motrice et le poids du charriot sur la


photo ci-contre pour déterminer les caractéristiques de la force !
N
qui, ajoutée aux deux premières, permet de maintenir le charriot !
en équilibre. G
Les forces seront représentées à l’échelle 0,5 N/cm.

Droite d’action : perpendiculaire au plan incliné.


!
Sens : vers le haut. Fm

Valeur : 1,95 N.
Qu’est-ce qui exerce cette force et pourquoi ?
Le rail car il supporte le poids du charriot.


42 Module 2 : Machines simples, travail et puissance


UAA3 UAA4 Fiches outils Lexique

!
Représentons
!" le poids du charriot G et décomposons celui-ci en une force parallèle G// à la pente et en une
force G⊥ perpendiculaire à celle-ci.

La force G// tend à faire descendre le charriot parallèlement à la pente. Elle sera compensée par la force
!
motrice Fm .

Module 2
!"
La force G⊥ maintient le charriot sur le plan incliné. Le principe des actions !"réciproques nous permet alors
d’affirmer que le plan!"exerce sur le charriot une force de même norme que G⊥ mais de sens opposé. Nous
noterons cette force N et l’appellerons la force normale car elle est perpendiculaire au plan.
! !" !
La somme vectorielle des forces Fm et N est donc égale en norme au poids G mais est orientée en sens
opposé.

L’avantage mécanique se détermine alors facilement lors d’un laboratoire…

Tu trouveras sur Scoodle un laboratoire


supplémentaire sur le plan incliné.

!"
!" C
... ou par un calcul théorique. N
N d
!"
!
FFmm
O
G//
!"
h
G⊥
!"!
GG
αα P
Q
A
B
L
Les triangles ABC et OPQ sont semblables car leurs angles sont égaux.
lPQl lBCl F h
Nous pouvons donc écrire : = ce qui se traduit par : m = = sin α
lOQl lACl G d
si nous utilisons l’égalité : Fm =G // puisque l’objet est en équilibre.

lOQl lACl G
De même : = ce qui se traduit par : =L = cos α
lOPl lABl N
si nous utilisons l’égalité G⊥ = N , liée au fait que l’objet est en équilibre.
!"
Les mêmes relations peuvent être obtenues en décomposant le poids G⊥ du charriot suivant une direction
parallèle à la pente et une direction perpendiculaire à la pente tout en tenant compte des relations d’équilibre
reprises ci-dessus.
F h
Ces études montrent que : m = =ou sinFα
m
.d=G.h
G d
Fr G d 1
L’avantage mécanique vaut donc : A.M.= = = =
Fm Fm h sin

Celui-ci sera d’autant plus élevé que la distance d de déplacement du charriot est grande vis-à-vis de la
hauteur à laquelle nous voulons le soulever.

Module 2 : Machines simples, travail et puissance 43


SYNTHÈSE INTERMEDIAIRE
Toutes les machines simples vérifient la relation suivante : Fm . dm = Fr . dr
où Fm et Fr sont les forces motrice et résistante
et où dm et dr sont les distances parcourues par le point d’application des forces.
F d
L’avantage mécanique est alors donné par A.M. = r = m
Fm dr
Certaines machines simples telles que les poulies, le treuil, les engrenages sont des leviers.
Les distances dm et dr étant proportionnelles aux bras du levier bm et br , nous pouvons aussi écrire :
Fm . bm = Fr . br

2 Travail d’une force


2.1 TRAVAIL ET FATIGUE PHYSIQUE
La définition physique du travail est différente de celle du langage
courant, car elle ignore totalement la notion de fatigue pourtant
présente lorsqu’on exerce une force pendant un certain temps.
La force musculaire résulte de la mobilisation de fibres musculaires
qui décrivent constamment des micromouvements dans le sens
des fibres. Ces micro-travaux entrainent la consommation de nos
réserves de glucose et peuvent occasionner des crampes à cause de
l’accumulation de toxines dans les muscles.

Lorsque nous avons soulevé un objet de masse m d’une hauteur h, en utilisant différentes machines simples
(main, poulies fixes ou mobile, treuil, plan incliné, …) déplaçant l’objet sur une distance d, nous avons constaté
que l’avantage mécanique était chaque fois donné par la formule :
F d G d
A.M. = r = r soit ici : A.M. = =
Fm dm Fm h

Nous pouvons donc écrire : Fm. d = G . h

Le produit Fm. d de la force exercée Fm par le déplacement d de son point d’application prend donc chaque
fois la même valeur G . h quelle que soit la machine utilisée. C’est pourquoi nous appellerons ce produit le
!
travail de la force Fm .

SYNTHÈSE INTERMEDIAIRE
!
Le travail d’une force F est le produit de la norme F de! la force par la norme d du déplacement de
!
son point d’application si la force F et le déplacement d sont parallèles.
W=F.d
Le travail se note par la lettre W (Work).
Son unité est le joule (J).
1 joule = 1 newton . 1 mètre (1 J = 1 N . 1 m )

44 Module 2 : Machines simples, travail et puissance


UAA3 UAA4 Fiches outils Lexique

2.2 TRAVAIL MOTEUR ET RÉSISTANT


Tractons un objet sur une pente, force et déplacement ont une d
même droite d’action et sont de même sens. La force provoque le
déplacement. Ce travail est dit moteur. Il est défini comme étant ! h

Module 2
Fm
un travail positif.

!
Fr Laissons descendre un objet le long d’une pente en le retenant :
d
force et déplacement ont une même droite d’action mais sont de
h sens contraires. La force s’oppose au déplacement. Ce travail est
dit résistant. Il est défini comme étant un travail négatif.

v 1. TRACTONS un chariot se déplaçant sans frottement sur un plan incliné. NOTONS par la lettre d
son déplacement. Quel type de travail effectue la force motrice. Quelle en est la formule ?
Un travail moteur : W = Fm . d


v 2. Quel type de travail effectue le poids G déplaçant son point d’application de la distance h ? Quelle
en est la formule ?
Un travail résistant : W = -G . h


v 3. COMPARE les valeurs de ces deux travaux en te basant sur l’équation de la page précédente.
Ces deux travaux sont égaux en valeur absolue.


SYNTHÈSE INTERMEDIAIRE
Un travail moteur (où la force favorise le déplacement) est positif tandis qu'un travail résistant (où
la force s'oppose au déplacement) est négatif.
Lorsque nous réalisons la somme des travaux des forces s’exerçant sur un objet, en l’absence de
forces de frottement, nous pouvons affirmer, qu’au signe près et à vitesse constante :
le travail des forces motrices est égal à celui des forces résistantes.
Wmoteur = – Wrésistant

Module 2 : Machines simples, travail et puissance 45


f GÉNÉRALISATION EN PRÉSENCE DE FORCES DE FROTTEMENT.
Supposons maintenant que le chariot soit soumis à des forces de frottement
!"
Ff opposées au déplacement. !
N Fm
La masse m est soumise à quatre forces (la force motrice Fm, le poids G, la
force de frottement Ff et la force normale N) liées par la relation : !
Ff !
! G
Fm + Ff + G + N = 0

La somme des travaux effectués par ces forces lorsque la masse se déplace d’une distance d sera donc nulle.
!
Nous pouvons écrire : W(Fm) + W(Ff ) + W( G ) + W(N) = 0
!
Comme le travail de la force N est nul (N et d sont perpendiculaires), nous obtenons :

W( F! ) = - [W( F! ) + W( G! )]
m f

Le travail de la force motrice (ici la force de traction) est égal, en valeur absolue, à celui des forces
résistantes (ici le poids et la force de frottement).

f TRAVAIL D'UNE FORCE NUL

v OBSERVE ce garçon de café.

a) Quelle est la droite d'action de la force qu’il exerce sur le plateau


avec la main droite ? JUSTIFIE.
 droite d'action est verticale, car elle sert à compenser le poids du
La

plateau.


b) Quelle est la droite d'action de son déplacement ?


La droite d'action est horizontale.


c) Effectue-t-il un travail s'il se déplace à vitesse constante lors du service ?


Non, aucune composante de la force n’est parallèle au déplacement. Le travail est nul.


46 Module 2 : Machines simples, travail et puissance


UAA3 UAA4 Fiches outils Lexique

f TRAVAIL D’UNE FORCE NON PARALLÈLE AU DÉPLACEMENT

v TRACE la force F exercée par le jeune homme et le déplacement d du traineau sur le dessin ci-
dessous.

Module 2
!
F
!
F⊥
!
d
F//

a) Force et déplacement ont-ils la même droite d’action ?

Non. TU
CE

AS
Comment, dans ces conditions,
b) Quel est le travail de ces deux forces ? JUSTIFIE ta calculer le travail effectué par le
réponse. jeune homme ?

W// = F// . d > 0 (la force et le déplacement sont parallèles).


Nous pouvons décomposer la force motrice
 W⊥ = 0 (la force et le déplacement sont perpendiculaires). F en une force F// parallèle au déplacement
et en une force F perpendiculaire au

déplacement d.

Si nous notons par la lettre α l’angle compris entre la force et le


déplacement, la valeur de F// est : F// = F . cos α

Le travail de la force F est donné par : W = F . d . cos α

Le travail d’une force F déplaçant son point d’application d’une distance d, est égal au produit des normes
de la force et du déplacement multiplié par le cosinus de l’angle délimité par les vecteurs force et
déplacement.

SYNTHÈSE INTERMEDIAIRE
Le travail d’une force, dont la droite d’action est parallèle à celle du déplacement de son point
d’application, est le produit de la valeur de force par celle de son déplacement.

W=F.d
Son unité est le joule (1 J = 1 N . 1 m).
Le travail d’une force est positif si la force et le déplacement ont le même sens et négatif si la
force et le déplacement vont dans des sens contraires. Dans le premier cas, nous parlons de travail
moteur et dans le second de travail résistant.
Pour toute machine simple, les valeurs absolues des travaux moteur et résistant sont égales en
l’absence de frottement.

|Wmoteur| = |Wrésistant|
Si la force et le déplacement n’ont pas la même droite d’action, seule la force parallèle au
déplacement effectue un travail. Celui-ci aura alors la valeur W = F . d . cos α
où F et d sont les valeurs de la force et du déplacement et où α est l’angle compris entre les
vecteurs force et déplacement.

Module 2 : Machines simples, travail et puissance 47


3 Puissance d’une machine
v Deux grues soulèvent chacune une même masse de 120 kg à une hauteur de 15 m. La première
effectue le travail en 50 s et la seconde en 120 s. COMPARE le travail effectué par chacune des deux
grues.
W = F . d => W1 = m . g . h = 120 . 10 . 15 = 18 kJ
 => W2 = m . g . h = 120 . 10 . 15 = 18 kJ

Le travail est le même pour les deux grues. La première grue effectuant ce travail plus rapidement que
la seconde sera qualifiée de plus puissante.

SYNTHÈSE INTERMEDIAIRE
La puissance (P) d’une machine est définie comme le rapport entre le travail (W) fourni par celle-ci et
le temps (Δt) nécessaire à l’effectuer.
W
P=
t

L’unité S. I. de la puissance est le watt (W).


1 joule 1J
1watt = (1W = ).
1 seconde 1s

Si une machine exerce une force F sur un objet se déplaçant d’une distance d sur la même droite d'action et
dans le même sens que celle-ci, le travail effectué vaut W = F . d.
W F ⋅d
La formule de la puissance s’écrit alors : P = = .
Δt Δt
d
Si l’objet se déplace à vitesse constante, le quotient est la norme de cette vitesse.
Δt
Nous pouvons alors écrire P = F . v.
Cette formulation de la puissance n’est valable qu’à vitesse constante ou pour déterminer la puissance
instantanée. Dans ce cas, on utilise la vitesse instantanée.
S’il y a un angle α entre la force et le déplacement, la puissance devient : P = F . v . cos α

48 Module 2 : Machines simples, travail et puissance


UAA3 UAA4 Fiches outils Lexique

Voici quelques ordres de grandeur de puissance.

Appareil/Source Puissance

La puissance moyenne consommée par un cerveau humain. 20-40 W

Module 2
La puissance crête fournie par 1 m² d’un panneau solaire photovoltaïque. 125 W

La puissance moyenne d’une centrale à gaz. 100 MW

La puissance électrique du réacteur nucléaire Tihange 3. 1 GW

INFO +

L’unité S. I. de la puissance a été choisie en hommage à l’ingénieur écossais


James Watt. Ses travaux sur les machines à vapeur sont à l’origine de la
Révolution industrielle.
Avant l’adoption du watt comme unité de puissance par la Conférence
générale des poids et des mesures, on utilisait le cheval-vapeur. Celui-ci
correspondait à la puissance requise pour soulever une masse de 75 kg sur
une hauteur d’un mètre en une seconde, soit 736 W.
Aujourd’hui encore, un dérivé du cheval-vapeur est utilisé par l’administration fiscale et par les
compagnies d’assurance pour taxer les véhicules ou en déterminer les primes. Il s’agit du cheval fiscal.

Rappelons ici qu’il ne faut pas confondre le watt et le kilowattheure (kWh).

Cette unité, déjà abordée l’année dernière, est en effet une unité d’énergie correspondant à l’énergie à
fournir par une machine dont la puissance est de 1 kW (1000 W) pour fonctionner pendant une heure, ce qui
représente 3,6 MJ.

Module 2 : Machines simples, travail et puissance 49


III. RÉSOLUTION DE LA SITUATION-PROBLÈME

Vous avez désormais en main tous les outils pour résoudre le questionnement de départ.
Que reste-t-il des machines simples que nous avons identifiées dans ce chapitre ? Où sont-elles
encore utilisées ?

Les
plans inclinés  sont encore utilisés entre autres pour mouiller
ou sortir de l’eau un bateau.

Les plateaux de déménageurs  se placent sur une rampe

inclinée.

Les mécanismes de levage  ont été remplacés



par des grues. Celles-ci sont toujours équipées de
poulies ou de palan actionnées par un moteur.


Les
poulies  sont encore utilisées en navigation pour hisser les voiles par
exemple.


Le
palan  est encore utilisé dans les ateliers
de mécanique : pour sortir le bloc-moteur
d’un véhicule ; dans les cages d’ascenseur ; en
marine.



Les leviers restent les plus présents dans notre quotidien :  la brouette

 toujours utilisée ainsi que le diable pour transporter de lourds colis.
est
 outils tels que la tenaille, le pied-de-biche, le marteau, la grelinette…
Les

(leviers) et le tournevis (treuil) sont également toujours utilisés.





50 Module 2 : Machines simples, travail et puissance


UAA3 UAA4 Fiches outils Lexique

IV. SYNTHÈSE

SYNTHÈSE TEXTUELLE

Module 2
MACHINES SIMPLES
L’utilité des machines simples réside en la possibilité de réduire la force à fournir pour déplacer un objet
opposant une force de résistance très forte. Pour cela, nous savons déterminer l’avantage mécanique,
c’est-à-dire le bilan des forces :
L’avantage mécanique nous donne donc le nombre par lequel nous devons diviser la valeur de la force
résistante pour obtenir la force motrice à exercer lors de l’utilisation de la machine simple.
L’avantage mécanique (A.M.) est défini comme le rapport entre la force résistante et la force
motrice (force souvent exercée par l’opérateur).
F
A.M.= r
Fm
Nous avons vu 4 grand types de machines simples :

f LES LEVIERS
• un levier est un objet rigide pouvant tourner autour d’un point d’appui ;

• la force motrice Fm est la force exercée par l’utilisateur sur le levier tandis que la force résistante Fr
est la force exercée par l’objet qui s’oppose à la mise en rotation du levier ;
• les bras de leviers moteur et résistant (bm et br) sont les distances entre le point d’appui et le
point d’application des forces motrice et résistante selon une droite d'action perpendiculaire à
ces forces.
F b
L’avantage mécanique (A.M.) d’un levier est donné par la formule : A.M.= r = m
Fm br
On peut donc écrire Fr . br = Fm . bm
Il existe 3 types de leviers : inter-appui, inter-moteur ou inter-résistant.

f LES POULIES
Une poulie est un objet ayant la forme d’une roue (disque). Elle tourne autour d’un axe. Sa jante est
creusée d’une rainure appelée gorge dans laquelle peut passer une corde. Pour soulever un objet, il
faut exercer une force sur l’une des extrémités de la corde.
Il y a 2 types de poulies :
• Poulie fixe : modifie la direction et le sens de la force mais pas sa norme
• Poulie mobile : divise la norme de la force mais augmentent d’un même facteur le déplacement
moteur.

f LE TREUIL
Classiquement, le treuil est formé d’un cylindre sur lequel s’enroule une corde fixée à la masse à
soulever. Le cylindre est actionné par une manivelle fixée a un axe passant par le centre du cylindre.
Fm . Rm = Fr . Rr

Module 2 : Machines simples, travail et puissance 51


f LE PLAN INCLINÉ
Un plan incliné est une surface plane solide faisant un certain angle avec le plan horizontal.
F G d 1
L’avantage mécanique vaut donc : A.M. = r = = =
Fm Fm h sin

Celui-ci sera d’autant plus élevé que la distance d de déplacement du charriot est grande vis-à-vis de
la hauteur h à laquelle nous voulons le soulever.

TRAVAIL D’UNE FORCE


Le travail d’une force F déplaçant son point d’application d’une distance d, est égal au produit des
normes de la force et du déplacement multiplié par le cosinus de l’angle délimité par les vecteurs
force et déplacement.
Le travail se note par la lettre W (Work).
Son unité est le joule (J).
1 joule = 1 newton . 1 mètre (1 J = 1 N . 1 m )
W = F . d . cos α
On parle de :
Travail moteur : si la force et le déplacement ont le même sens  le travail de la force est alors positif
Travail résistant : si la force et le déplacement vont dans des sens contraires  le travail de la force est
alors négatif.
Pour toute machine simple, les valeurs absolues des travaux moteur et résistant sont égales en l’absence
de frottement.

|Wmoteur| = |Wrésistant|
Si la force et le déplacement n’ont pas la même droite d’action, seule la force parallèle au déplacement
effectue un travail. Celui-ci aura alors la valeur W = F . d . cos α
où F et d sont les valeurs de la force et du déplacement et où α est l’angle compris entre les vecteurs
force et déplacement.

PUISSANCE D’UNE MACHINE


La puissance (P) d’une machine est définie comme le rapport entre le travail (W) fourni par celle-ci et
le temps (Δt) nécessaire à l’effectuer.

W
P=
t
L’unité S. I. de la puissance est le watt (W).
1 joule 1J
1watt = (1W = ).
1 seconde 1s
Si une machine exerce une force F sur un objet se déplaçant d’une distance d sur une même droite
d'action et dans le même sens que celle-ci et si l’objet se déplace à vitesse constante.
Nous pouvons alors écrire P = F . v.

52 Module 2 : Machines simples, travail et puissance


LES LEVIERS LES POULIES
crochet
Fm . bm = Fr . br

3 types de leviers :
UAA3

axe

inter-appuis inter-moteurs inter-résistants gorge


SYNTHÈSE VISUELLE

Exemple : Exemple : Exemple :


br bm fixes mobiles
br bm
bm br
! ! modifient la direction divisent la norme de la
Fr Fm
! !
UAA4

Fr appui Fm
!
et le sens de la force force mais augmentent
!
Fm appui Fr appui
mais pas sa norme d’un même facteur le
déplacement moteur

LES MACHINES SIMPLES

G d 1 Fr
Avantage mécanique : A.M. = = = =
Fm Fm h sin α
LE TREUIL
Travail d’une force : W = F . d . cos α
Fiches outils

W Fm . Rm = Fr . Rr
Puissance d’une force : P =
Δt
manivelle
Si la vitesse est constante, alors P = F . v
tambour

LE PLAN INCLINÉ
Fr d
Lexique

A.M.= = d
Fm h h charge

Module 2 : Machines simples, travail et puissance


53
Module 2
V. APPLICATIONS Dans les exercices,
g = 10 N/kg. Exercices
interactifs

5.1 LES LEVIERS

A T v 1. Quel est est l'avantage mécanique du levier étudié dans l'expérience 4 et qui permet de soulever
C 4 écrous au moyen d'un seul ? Tous les écrous ont la même masse.
F
A.M. = r = 4m⋅g = 4m = 4
Fm m⋅g m


A T v 2. Un jeune homme, dont la masse est de 60 kg, se suspend à une barre métallique servant de levier.
C Si celle-ci permet d’obtenir un A.M. égal à 2, quelle est la masse maximum de la pierre qu’il peut
soulever ? Nous supposons que les forces exercées sont perpendiculaires à la barre servant de levier.
G m ⋅g m
A.M. = pierre = p ⇒ 2 = p ⇒ m = 2⋅m = 2⋅ 60 = 120 kg
p h
Ghomme mh ⋅g mh


A T v 3. OBSERVE les deux leviers représentés ci-dessous. AS


TU
CE

ets sur la
C Lorsque tu te m
, le m us cle du mollet
pointe des pieds co m pe nse en
ce qui
tire vers le haut s.
ids du co rp
partie le po du
repose la moitié
Sur chaque pied
poids du corps. !
Fm
!
Fm

! G !
Fr =F
2 r
Appui

A br R M
a) REPRÉSENTE les forces motrice et résistante ainsi
bm
que les bras de levier sur les deux schémas.

b) DONNE un nom à chacun de ces leviers.

Le pied : levier inter-résistant L'avant-bras : Levier inter-moteur

c) Lequel de ces leviers est avantageux ? JUSTIFIE.



C’est le pied, car le bras moteur est toujours plus long que le bras résistant. Nous pouvons en déduire

que : Fm < Fr

d) Lequel de ces leviers est désavantageux ? JUSTIFIE. Dans quel cas utilise-t-on ce dernier levier ?
C’est l'avant-bras, car le bras moteur est toujours plus court que le bras résistant. Nous pouvons en déduire
que : Fm > Fr



54 Module 2 : Machines simples, travail et puissance


UAA3 UAA4 Fiches outils Lexique

A T v 4. Un père (m = 70 kg) et son fils (m = 28 kg) prennent place sur une balance à bascule.
C
a) Si les deux personnes se trouvent à égale distance
du point d’appui de la bascule, peuvent-elles se
balancer ? JUSTIFIE.

Module 2
Non, car le moment de force du père est plus grand
que celui de son fils. La bascule penchera du côté du
père.



b) Si l’enfant se trouve à 1,5 m du point d’appui, à quelle distance maximum de celui-ci doit se
trouver le siège du père pour que l’enfant puisse le soulever ?
Ff . br = Fm . bm 700 . br = 280 . 1,5 br = 0,6 m



c) Dans cette situation, quel est l’avantage mécanique de la bascule ?


F
A.M. = r = 700 = 2,5
Fm 280



A T v 5. Un menuisier utilise un pied de biche pour arracher !


un clou. Les forces motrices et résistantes sont Fr
C
perpendiculaires à l’outil.

a) Quel est ce type de levier ? 6 cm


!

Inter-appui. Fm

 40 cm

b)
Si l’ouvrier exerce une force de 80 N pour
arracher le clou, quelle force devrait-il exercer
pour l’arracher directement avec une pince ?
 r . br = Fm . bm
F
 r . 0,06 = 80 . 0,4
F
 r = 533 N
F


c) Quel est l’avantage mécanique de ce pied de


biche ?
F 533
A.M. = r = = 6,67
Fm 80



Module 2 : Machines simples, travail et puissance 55


5.2 LES POULIES : POULIE FIXE, POULIE MOBILE, PALAN ET TREUIL

A T v 1. Pour chacun des


! !montages
! représentés ci-dessous, DÉTERMINE la norme de la force G ainsi que
C F F F
celle des forces 1 , 2 , 3 … L’objet suspendu a une masse de 2 kg.

Schéma 1 :  G = 20 N ⇒ F1 = 10 N et F2 = 10 N.
Schéma 2 :  G = 20 N ⇒ F1 = F2 = 10 N ⇒ F3 = 20 N ⇒ F4 = 20 N et F5 = 10 N.
Schéma 3 :  G = 20 N ⇒ F1 = F2 = 10 N ⇒ F3 = F4 = 5 N ⇒ F5 = F6 = 2,5 N.

Schéma 1 : Schéma 2 : Schéma 3 :

!" !" !"


F1 F2 F4 !"
!" !" F5
F5 !" !" F6
F2 F1
!" !"
 !" F4 F3
G F3

!" !"
 F2 F1
G


G

A T v 2. Lorsque nous utilisons une poulie fixe, nous devons exercer une force de 300 N pour soulever un
C objet de masse m à vitesse constante.

a) Quelle force devons-nous exercer si nous utilisons respectivement une poulie mobile ou un treuil
dont le rayon du tambour est de 10 cm tandis que le rayon du cercle décrit par la manivelle est de
30 cm ? PRÉCISE l’avantage mécanique.
Fr 300
Poulie mobile : A.M. = 2 = = ⇒ Fm = 150 N
Fm Fm
Treuil :  Fm . Rm = Fr . Rr ⇒ Fm . 0,3 = 300 . 0,1 ⇒ Fm = 100 N ⇒ A.M. = Fr = 300 = 3
Fm 100
b) Si l’objet est hissé à une hauteur de 80 cm, de quelle distance s’est déplacée la force motrice ?

Poulie fixe : 0,8 m.


Poulie mobile : Fm . dm = Fr . dr ⇒ 150 . dm = 300 . 0,8 ⇒ dm = 1,6 m
Treuil : Fm . dm = Fr . dr ⇒ 100 . dm = 300 . 0,8 ⇒ dm = 2,4 m

56 Module 2 : Machines simples, travail et puissance


UAA3 UAA4 Fiches outils Lexique

A T v 3. OBSERVE le montage ci-contre.


C
a) Quelle force devons-nous exercer perpendiculairement
à la manivelle pour soulever un objet de 20 kg ? Nous
négligerons le poids de la poulie mobile.

Module 2
Le poids de l’objet est : G = m . g = 200 N.
La poulie mobile divise la force à exercer par deux. La force
résistante s’exerçant sur le treuil est de 100 N.
20 cm
Fm . Rm=Fr . Rr Fm . 0,5 = 100 . 0,2 Fm = 40 N



 50 cm

b) Quel est l’avantage mécanique de cette machine ?


 Fr 200
A.M. = = =5
 Fm 40


c) Quelle longueur de corde doit-on enrouler sur le tambour


pour que la masse suspendue monte de 40 cm ?

Quand la masse monte de 40 cm, la ficelle se déplace de 80 cm.

d) Quelle force devons-nous exercer perpendiculairement à la manivelle si la masse de la poulie


mobile est de 2 kg ?

Force résistante exercée sur le treuil : 110 N.


Fm . Rm = Fr . Rr Fm . 0,5 = 110 . 0,2 Fm = 44 N



Module 2 : Machines simples, travail et puissance 57


!"
!
!"
Fm
5.3 LE PLAN INCLINÉ N

A T v 1. Un employé pousse, à vitesse constante, un


0,4 m
C charriot rempli de marchandises (m = 35 kg) 
sur le plan incliné représenté ci-contre. Les G
forces de frottement sont négligeables.

a) REPRÉSENTE, sur le schéma, les forces 1,2 m


s’exerçant sur le bloc et décris celles-ci.
! ! !

Son poids G , la force motrice Fm et la réaction N du plan.

b) L’employé respecte-t-il les conditions du guide du travail à savoir ne pas soulever une masse
supérieure à 250 N ?

Fm h F 5
 = 0 , 4 2 +1
d 12 2 = 1,26 m = ⇒ r =
G d 900 100

5m
c) Quel est l’avantage mécanique ?
F
A.M. = r = 350 = 3,15
Fm 111
100 m

A T v 2. Un charriot, dont la masse est de 500 g, est maintenu en équilibre statique au moyen d’une corde
C passant dans la gorge d’une poule et qui est tendue par l’intermédiaire d’un objet de masse m. Nous
négligeons les forces de frottement.

a) Dans lequel des deux montages représentés ci-dessous la masse m est-elle la plus grande ?
JUSTIFIE.

80 cm

30 cm m

La force à exercer pour maintenir le charriot au repos est la même dans les deux cas. Celle-ci est
parallèle au plan incliné et dirigée vers le haut.
La masse sera 2 fois plus grande dans la seconde situation, puisque l’avantage mécanique d’une
poulie mobile est de 2 ( F = G ).
m
2


b) Que vaut la masse dans chacun des deux cas ?

 G + d ⇒ 5 = 0,80 ⇒F = 5⋅ 0,3 = 1,9 N


m
F h Fm 0,30 0,8
m
Dans le premier cas, cette force Fm est égale au poids G de la masse suspendue.
Soit : Fm = G = m . g ou 1,9= m . 10 et donc m = 0,19 kg.
Dans le second cas : m = 0,38 kg.

58 Module 2 : Machines simples, travail et puissance


UAA3 UAA4 Fiches outils Lexique

5.4 LE TRAVAIL D’UNE FORCE

A T v 1. Pour les situations reprises ci-dessous, indique si le travail est moteur, résistant ou nul. Justifie ta

Module 2
C réponse.

• Appuyer deux objets enduits de colle l’un contre l’autre.

 Il n’y a aucun travail, car il n’y a pas de déplacement.

• Tirer une remorque avec un tracteur.

Le travail est moteur. La force et le déplacement sont parallèles et sont de même sens.

• Soulever un conteneur avec une grue.

Le travail est moteur. La force et le déplacement sont parallèles et sont de même sens.


A T v 2. Un charriot est hissé sur une montagne russe par une crémaillère jusqu’au point B. À partir du
C tableau ci-dessous, SCHÉMATISE un profil de montagnes russes possible.

A B C D E F A

W BC CD DE EF FA

Force de frottement - - - - -

Poids + - + 0 +

A T v 3 Un sportif dont la masse est de 90 kg saute en parapente d’un endroit surélevé. Les points de
C départ et d’arrivée se situent à une altitude de 1350 m et de 800 m. Toutefois, durant son saut, un
courant ascendant lui permet d’atteindre une altitude 1700 m.

Quel est le travail de la force poids au cours de son saut ?


 W = F . d = 900 . 550 = 495 000 J

Module 2 : Machines simples, travail et puissance 59


A T v 4. Lors d’une épreuve d’haltérophilie, un champion réalise un épaulé jeté. Les dessins ci-dessous
C décrivent l’exercice à cinq instants différents.

Pour chaque mouvement, précise si c’est la force musculaire ou le poids des haltères qui effectue un
travail moteur, un travail résistant ou un travail nul.

1 2 3 4 5

1à2 2à3 3à4 4à5

Force musculaire Force musculaire / Poids


Travail moteur

Poids Poids /
Travail résistant

/ / Force musculaire Force musculaire


Travail nul
et poids

A T v 5. Dans nos Ardennes, un skieur dont la masse est de 80


C kg, équipement compris, est tracté par un remonte-pente
le long d’une piste longue de 600 m, à vitesse constante. La
dénivellation entre le point de départ et le point d’arrivée
est de 125 m. La barre du tire-fesse fait un angle de 40° par
rapport à la piste.

a) Quel est le travail du poids du skieur ?

W = -m . g . d = –800 . 125 = –100 . 103 J


b) Quel est celui de la force exercée par le remonte-pente ?
W = 100 . 103 J
c) Quelle est la force exercée par la barre du remonte-pente sur le skieur ? Nous négligeons les
forces de frottement.
W = F . d . cos 40°
d) Que devient la norme de cette force si les forces de frottement opposées au mouvement sont de
15 N ?
W = -F . d = –15 . 600 = –9000 J=–9 kJ
frottement
W =W +W = –100 . 103 –9. 103=–109 kJ
résistant poids frottement
W = –Wrésistant =109 kJ
moteur
W = F . d . cos 40° = 109 . 103 J F=
Wmoteur 109 ⋅10 3
= 237 N
moteur
d⋅cos 40° 460


60 Module 2 : Machines simples, travail et puissance


UAA3 UAA4 Fiches outils Lexique

5.5 LA PUISSANCE

A T v 1. En été et en l’absence de nuages, le soleil de midi fournit au sol européen


C une énergie de 66 kJ par m² et par minute. CALCULE la puissance reçue par

Module 2
m².
W 66000
P = = = 1100 W
Δt 60


A T v 2. La centrale nucléaire de Tihange 1 fournit une puissance de 900 MW. Quelle quantité d’énergie
C produit-elle en une heure ?
W = P . Δt = 900 . 106 . 3600 = 3,24 . 1012 J = 3,24 TJ


A T v 3. .Deux personnes gravissent un escalier permettant de franchir


C une dénivellation de 9 m. La première a une masse de 50 kg et
met 1 minute 20 s pour effectuer le trajet tandis que la seconde
a une masse de 80 kg et met 1 minute 50 s.

COMPARE la puissance développée par ces deux personnes.


W1 = F . d = 500 . 9 = 4500 J et W2 = F . d = 800 . 9 = 7200 J
4500 47200
P1 = = 56 W et P2 = = 66 W
80 110

La seconde personne est la plus puissante.




A T v 4. Le moteur d’un camion développe une puissance de 300 kW lorsqu’il roule à 90 km/h. Quelle est
C sa force motrice ?
v = 90 km/h = 25 m/s
P =F⋅ v ⇒F = P = 300 = 12 kN
v 25


A T v 5. . À chaque battement, le cœur d’un adulte propulse environ une masse


C de 90 g de sang dans l’aorte. Sans frottement, le sang pourrait s’élever à
une hauteur de 1,8 m. Quelle est la puissance moyenne du cœur s’il réalise
80 battements par minute ?

Travail par un battement : W = m . g . h = 0,09 . 10 . 1,8 = 1,62 J

Travail pour 80 battements : 1,62 . 80 = 129,6 J
W 129,6

Puissance du cœur : P = = = 2,16 W
Δt 60



Module 2 : Machines simples, travail et puissance 61


VI. ÉVALUATION Évaluation
supplémentaire

A T v 1. Voici plusieurs leviers. REGROUPE-les par type dans le tableau ci-dessous.


C
1 2 3

4 5 6

7 8 9

Type de levier  Levier inter-appui  Levier inter-moteur  Levier inter-résistant

Numéro d’images  1, 3, 5, 7, 8  2, 9  4, 6

A T v 2. Si on a un A.M. > 1, quel type de levier est-on certain d’utiliser ? JUSTIFIE.


C L’A.M. est le rapport entre la force résistante et la force motrice. L’A.M. est également le rapport entre le
bras de levier de la force motrice et le bras de levier de la force résistante. Quand A.M.> 1, cela revient à
dire que bm > br . Le seul type de levier dans lequel c’est toujours le cas est le levier inter-résistant.




62 Module 2 : Machines simples, travail et puissance


UAA3 UAA4 Fiches outils Lexique

A T v 3. À la cantine, pendant le repas de midi, un élève veut déclencher


C une bataille de petits pois sans se faire remarquer par un geste
ample. DÉCRIS comment il peut utiliser un de ses couverts comme
levier. SCHÉMATISE le levier utilisé et IDENTIFIE, sur ton schéma,
les différentes caractéristiques de ce levier (point d’appui, bras

Module 2
moteur et résistant et les forces motrice et résistante).
Il place un petit pois (plusieurs si possible) sur l’extrémité du manche de la fourchette et appuie d’un
coup sec sur les dents de la fourchette.




br bm

!
Fm

!
Fr

A T v 4. Un automobiliste de 60 kg n’ayant pas beaucoup de « force »


C dans les bras doit changer une roue. Il n’a à sa disposition qu’une
clé en croix de 50 cm de diamètre et une barre de 1,5 m. Quel
avantage mécanique a-t-il en appuyant perpendiculairement
au bout de la barre d’1,5 m au lieu d’appuyer directement sur
l’extrémité de la clé en croix ?
0,25+1,5 1,75
A.M.= e
= = =7
0,25 0,25





Module 2 : Machines simples, travail et puissance 63


A T v 5. REVENONS à la photographie du reportage et considérons que l’ouvrier de Guédelon manœuvre
C la barre avec une force de 500 N. Quelle est la masse du bloc de pierre si le point d’appui est à 40
cm du bout de la barre posé au sol et à 12 dm des mains de cet homme ?

 Données  Inconnues  Formules

Fm = 500N  Fr = ? Fr . br = Fm . bm


bm = 1,2 m m = ? G = m . g
br = 0,4 m  
  

500 ⋅1,2 G
F = = 1500 N m= = 150 kg
r
0,4 g

Le bloc de pierre aurait une masse de 150 kg.

A T v 6. L'histoire du monte-escalier semble commencer au 16e siècle en


C Angleterre lorsqu’un monte-escalier qualifié de « stairthrone » est
fabriqué pour le roi Henri VIII. Devenu obèse (masse de 178 kg) et
ayant des difficultés à se déplacer à cause d'une ancienne blessure
à la jambe, le « stairthrone » devait l’aider à monter et descendre
les six mètres de l'escalier du palais de Whitehall incliné à 30°. Si
les forces de frottement au cours de la montée étaient de 51 N,
CALCULE le travail de la force motrice permettant de monter le roi
en haut de l’escalier.
 = m . g = 178 . 10 = 1780 N
G
 m = Ff + G//
F
 = 51 + 1780 . sin 30°
 = 890 N
 ( ! ) = Fm . d = 890 . 6 = 5 646 J
W Fm





64 Module 2 : Machines simples, travail et puissance


UAA3 Travail, énergie, puissance

MODULE 3 Formes d’énergie et conservation

INTRODUCTION
UAA3
Dans ce chapitre est abordée une question
centrale en physique : celle de l’énergie.
Plus exactement, comme le titre du chapitre
l’indique, nous aborderons ici la question des
formes d’énergie.
D’un simple grêlon tombé du ciel à une centrale de
production d’électricité, nous verrons qu’un principe
fondamental est mis en œuvre : la conservation de
l’énergie.
Au terme de ce module, tu seras capable de :

COMPÉTENCES À DÉVELOPPER

• Analyser une situation pour en déduire la répartition ou les échanges énergétiques d’ordre
mécanique.

PROCESSUS RESSOURCES

Connaitre Prérequis
A T
C
• Pour un processus donné, décrire les dif- • Énergies (sources, formes, transformations)
férentes formes d’énergie présentes et les
transformations en cours. Savoirs
• Estimer les valeurs d’énergie mécanique as-
sociées à des situations concrètes. • Vitesse
• Énergie potentielle de gravitation
Appliquer
A T • Énergie cinétique
C
• Mesurer les pertes d’énergie dans une • Conservation de l’énergie mécanique
transformation énergétique correspondant
à une situation donnée.
Savoir-faire disciplinaires
• Déterminer la variation d’énergie cinétique
d’un objet dans un processus donné.
• Calculer l’énergie cinétique, l‘énergie po-
• Par le biais d’une recherche, identifier les
tentielle et l’énergie totale dans une situa-
paramètres déterminant une force de frot-
tion donnée..
tement entre surfaces solides.

Transférer
A T
C
• Dans une situation donnée, calculer le lien
entre la variation de vitesse d’un objet et le
transfert d’énergie qu’il subit.

66 Module 3 : Formes d’énergie et conservation


UAA3 UAA4 Fiches outils Lexique

I. QUESTIONNEMENT
Situation
supplémentaire

SITUATION - PROBLÈME

Module 3
Au parc Bellewaerde (comme dans beaucoup d’autres parcs d’attractions) se trouve une attraction
appelée Niagara, la rivière sauvage.

Elle ressemble beaucoup à ce que l’on appelle communément « les montagnes russes », mais ici, le
parcours est plus simple : un wagonnet est hissé à une certaine hauteur à partir de la cabane de dé-
part en bleu, puis il aborde le virage et dévale la partie descendante jusqu’à arriver dans une étendue
d’eau où il s’arrête. Sensations et aspersion garanties !

Quelles sont les formes d’énergie mises en jeu tout au long du parcours ? Au départ, le chariot est
hissé jusqu’à une certaine hauteur. Comment évoluent ces formes d’énergie, sachant qu’après la
phase d’ascension, plus aucune intervention mécanique extérieure n’est nécessaire pour que le
mouvement s’effectue ?

II. ACTIVITÉS

1 L’énergie
1.1 NOTION D’ÉNERGIE
Tu sais déjà qu’il existe plusieurs formes d’énergie, telles que l’énergie électrique, nucléaire… Mais, en réalité,
qu’est-ce que l’énergie ?
Dans le langage courant, être énergique, c’est faire beaucoup d’activités, faire du sport, travailler…
D’un point de vue scientifique, par exemple, une pile est capable d’exercer une force de type électrique qui
met en mouvement les électrons d’un circuit fermé. Le travail de cette force est donc moteur, et cette éner-
gie apportée aux électrons est perdue par la pile.

En effet, il en va de même dans de nombreuses situations car il faut se souvenir que le travail d’une force est
une énergie. En résumé, dès qu’une force travaille, il y a un échange d’énergie.

Module 3 : Formes d’énergie et conservation 67


SYNTHÈSE INTERMEDIAIRE
Une énergie est associée à tout travail d’une force. On peut donc dire aussi qu’un corps possède
de l’énergie s’il est capable d’exercer une force qui travaille.
Un système physique sur lequel s’exerce une force qui travaille de façon motrice est un système
qui gagne de l’énergie. À l’opposé, si cette force travaille de façon résistante, le système perd de
l’énergie. L’unité SI d’une énergie est donc aussi le joule.

1.2 TRANSFORMATIONS D’ÉNERGIES


De la barre de céréales à la batterie de moto, en passant par le bâton de dynamite, l’énergie se retrouve
partout, mais souvent sous diverses formes et en produisant des effets bien différents.

v OBSERVE les situations suivantes et PRÉCISE les transformations d’énergie observées.

La combustion du bois et de l’oxygène provoque une élévation de la


A température et une production de lumière.


L’énergie chimique se transforme en énergie thermique et en

énergie lumineuse.


Une pile électrique insérée dans un circuit permet au courant de
B circuler dans le circuit électrique lorsque l’interrupteur est fermé. Le
passage du courant dans le filament de l’ampoule échauffe ce dernier
qui se met à briller.


Il y a donc conversion d’énergie chimique en énergie électrique puis

en énergie calorifique et, enfin, en énergie lumineuse.
.

Le corps humain tire son énergie 


des aliments qu’il absorbe et qui
C
se transforment en énergie lors de réactions chimiques
.
C’est pourquoi, il est important de correctement se nourrir le matin.
L’unité utilisée aujourd’hui en alimentation est le joule qui remplace
progressivement la kilocalorie (kcal). (1 kcal = 4186 J)

alternateur En te basant sur le schéma ci-contre, explique le fonctionnement d’une


éolienne.
D axe
 pales de l’éolienne transforment l’énergie mécanique du vent
Les
 énergie mécanique de rotation. Cette énergie mécanique fait
en

tourner l’axe de l’alternateur qui la transforme en énergie électrique.
turbine


68 Module 3 : Formes d’énergie et conservation


UAA3 UAA4 Fiches outils Lexique

INFO +

L’expression « énergies renouvelables » regroupe l’ensemble des sources


énergétiques dont le temps de renouvèlement, par la nature, est suffisamment
court pour permettre leur utilisation régulière par l’homme.

Module 3
La principale source de production des énergies renouvelables est le rayonnement
solaire. C’est en effet ce dernier qui est à l’origine du cycle de l’eau permettant
l’exploitation de l’énergie hydraulique et de la photosynthèse. Il offre un réservoir
d’énergie chimique via la biomasse. Le Soleil est également à l’origine des courants marins et du
déplacement des masses d’air dues aux différences de température existant à la surface de la Terre.

La majorité des centrales


vapeur sous pression
E électriques fonctionnent sur le
turbine même modèle. Une chaudière
transforme l’eau en vapeur. Cette
alternateur vapeur sous pression actionne
chaudière
une turbine reliée à un alternateur
qui, en tournant, produit de
arrivée de
l’électricité. La vapeur d’eau se
combustible
condense puis retourne dans la
chaudière.

g Lors de la combustion,  l’énergie chimique se transforme en énergie thermique.



g Lors de l’évaporation de l’eau, les molécules d’eau s’écartent les unes des autres et gagnent ainsi
de l’énergie appelée énergie interne.

g Lors de l’échauffement de la vapeur


ainsi produite,  de l’énergie thermique se transforme en
énergie mécanique.

g Lors du mouvement de la turbine couplée à l’alternateur,


 de l’énergie mécanique se transforme
en énergie électrique.

SYNTHÈSE INTERMEDIAIRE
L’énergie (E) d’un corps est sa capacité à effectuer un travail, son unité est le joule (J).
L’énergie existe sous un grand nombre de formes. Il est possible de la convertir d’une forme en une
autre.

Attention, la conversion d’une forme vers une autre peut être partielle, voire irréversible comme c’est
le cas pour l’énergie thermique. On parle, dans ce cas, d’énergie dégradée.

Exemple : dans une ampoule à incandescence, seul 5 à 10 % de l’énergie électrique devient de


l’énergie lumineuse, le reste de l’énergie est dissipée sous forme d’énergie thermique.

Module 3 : Formes d’énergie et conservation 69


2 Énergies potentielle et cinétique
2.1 L’ÉNERGIE POTENTIELLE

f INTRODUCTION

Ces deux photographies montrent les effets dévastateurs d’une


averse de grêle. On y constate la présence de dégâts et, plus pré-
cisément, d’impacts ayant conduit à la modification de la structure,
soit du capot, soit du fruit : il y a donc eu action de forces qui ont
travaillé pour permettre ces déformations.

Par conséquent, il existe une forme d’énergie associée à la position


initiale de l'objet.

Laboratoire
Fiche n°6

EXPÉRIENCE N°6 : LA BALLE DE PINGPONG

Manipulation 1
• Place du sable dans un bac.
• Lisse correctement la surface du sable.
• Prends deux balles de volume quasiment identique mais de masses différentes : par exemple, une
balle de pingpong (m = 3 g) et une balle de golf (m = 46 g). Laisse tomber ces deux balles d’une
même hauteur.

Que constates-tu ?

 balles « creusent » un trou dans le sable. et le trou de la balle de golf (ayant la masse la plus grande)
Les
est plus profond que le trou de la balle de ping-pong.

Le travail de déformation effectué à la surface du sable est une manifestation évidente d’une énergie. Les
balles atteignant le sable possèdent donc de l’énergie. Celle-ci semble d’autant plus importante que la masse
de la balle est grande.

Pour soulever une balle à une hauteur h, un opérateur extérieur effectue un travail moteur opposé à celui du
poids. Ce poids est en effet dirigé vers le bas. La balle a ainsi acquis de l’énergie qui a été mise en réserve.
Cette énergie reste invisible tant que nous ne la laissons pas tomber. Par étymologie du mot « pouvoir » en
latin, cette forme d’énergie est appelée de l’énergie potentielle de pesanteur (Ep).

70 Module 3 : Formes d’énergie et conservation


UAA3 UAA4 Fiches outils Lexique

Il existe différents types d’énergie potentielle. En voici deux exemples :

Module 3
Tenons un marteau dans une main au-dessus d’un clou. Le marteau possède de l’énergie potentielle de
pesanteur. En tombant, il enfoncera le clou. C’est son poids qui le fera chuter dès que nous le laisserons libre
de se mouvoir.

Pour charger un révolver à fléchettes, il suffit d’introduire une fléchette dans le canon puis de comprimer le
ressort interne. La gâchette bloque le ressort lorsqu’il est comprimé. C’est une force élastique qui lui permettra
de se détendre. Le ressort a de l’énergie en réserve. Nous l’appelons énergie potentielle élastique. Celle-ci
sera libérée lorsque nous appuierons sur la gâchette.

f FACTEURS INFLUENÇANT L’ÉNERGIE POTENTIELLE ÉLASTIQUE

L’énergie potentielle élastique peut être comparée à l’énergie potentielle de pesanteur. La force de gravité
agit en effet d’une façon analogue à la force de rappel du ressort. Le poids d’un objet écarté du sol tend à
ramener ce dernier vers le sol. De la même manière, une masse suspendue à un ressort est ramenée vers la
position d’équilibre lorsque le ressort reprend sa forme initiale.

La loi de Hooke décrit la force de rappel qui est à l’œuvre afin de contrecarrer toute déformation d’un
ressort, autrement dit, toute variation de la longueur de ce dernier.
! !
Son équation est : F = −k ⋅Δx
!
Ou Δx est la variation de la longueur du ressort.

Nous avons ici une force de rappel puisque force et déplacement sont de sens contraires.

Il est possible de montrer qu’à cette force de rappel est associée une énergie potentielle donnée par la
formule :
k ⋅Δx 2
Ep =
2

Module 3 : Formes d’énergie et conservation 71


f FACTEURS INFLUENÇANT L‘ÉNERGIE POTENTIELLE DE PESANTEUR

Manipulation 2

Compare la déformation produite par les deux balles dans la manipulation précédente. Tire une
conclusion.

L’impact de la balle de golf dans le sable est plus profond que celui de la balle de pingpong. Plus la

masse de l’objet est grande, plus son énergie potentielle de pesanteur sera importante.


• Place du sable dans un bac.


• Lisse correctement la surface du sable.
• Laisse tomber une balle de golf dans le sable : d’abord d’une hauteur de 10 cm (a) et, ensuite, d’une
hauteur de 20 cm (b).

Compare les deux impacts et tire une conclusion.

L’impact de la balle tombée d’une hauteur de 20 cm est le plus profond. Plus la hauteur du lâcher de
l’objet est importante, plus son énergie potentielle de pesanteur est grande.


Tu trouveras sur Scoodle un laboratoire complémentaire


sur le lien entre la hauteur de chute et l'impact.

72 Module 3 : Formes d’énergie et conservation


UAA3 UAA4 Fiches outils Lexique

!" h
G Calculons le travail effectué par une balle de masse m tombant d’une
hauteur h.
d=h
C’est le poids de la balle qui travaille durant ce déplacement entre la

Module 3
hauteur h et le sol.
Nous pouvons écrire : W = F . d = m . g . h

sol 0

Comme la variation d’énergie d’un objet est par définition égale au travail que celui-ci peut effectuer, la
variation d’énergie potentielle d’une masse m tombant d’une hauteur h est égale au travail du poids soit :

∆Ep = m.g.h

Si le sol est choisi comme niveau zéro de l’énergie potentielle de pesanteur, l’énergie potentielle à la hau-
teur h vaut :
Ep(h) = m . g . h
Imaginons que la balle tombe dans un trou. Le travail du poids !" h
vaut : G
W = F.d = m.g.(h + h’)
Il est plus grand que l’énergie potentielle initiale. Celle-ci est d = h + h’
donc négative au fond du trou.
Elle vaut :
Ep(-h’) = Ep(h) - Wpoids = -m . g . h’. sol 0

L’énergie potentielle peut donc prendre une valeur négative.


-h’

Le choix du niveau zéro d’énergie potentielle de pesanteur est totalement arbitraire car c’est la variation
d’énergie potentielle de pesanteur qui est égale au travail effectué par son poids.

v De quelle hauteur dois-tu laisser tomber une balle (m = 3 g) pour qu’elle provoque la même déformation de
la surface du sable qu’une balle de golf (m = 46 g) tombant d’une hauteur de 10 cm ?
Pour provoquer la même déformation, il faut que les énergies potentielles initiales soient identiques.
Balle de golf : Ep = m . g . h = 0,046. 10. 0,10 = 0,046 J
Balle de ping-pong : Ep = m . g . h
 0,046 = 0,003. 10. h
 h = 1,53 m

SYNTHÈSE INTERMEDIAIRE
L’énergie potentielle de pesanteur acquise par un corps de masse m à une altitude h est donnée par :
Ep = m . g . h
(J) (kg) (N/kg) (m)

Habituellement, le zéro d’énergie potentielle est fixé au sol.

Module 3 : Formes d’énergie et conservation 73


2.2 L’ÉNERGIE CINÉTIQUE

f INTRODUCTION

v COMPARE le mouvement des pales d’une éolienne lorsque le vent


souffle faiblement ou fortement. Quand l’éolienne produit-elle le
plus d’énergie ?
Les pales de l’éolienne tournent plus rapidement lorsque le vent
souffle fortement.





La vitesse de l’air influence l’énergie produite par l’éolienne. L’énergie que possède un corps peut dépendre
de sa vitesse. Cette forme d’énergie, liée à la vitesse, est appelée énergie cinétique (Ek). La notation
Ec peut également être utilisée. Le « c » provient du terme « cinétique » qui se traduit en anglais par
« kinetic ».

INFO +

Les usines marémotrices, comme certains barrages


hydroélectriques (appelés « au fil de l’eau »),
transforment l’énergie cinétique du courant de
l’eau en énergie électrique.
Tous les barrages hydroélectriques ne fonctionnent
pas sur ce principe.

La Rance, France

f NOTION DE VITESSE
L’énergie cinétique d’un corps dépend de la vitesse de ce dernier. La vitesse est le rapport entre le
déplacement (Δx) d’un objet et l’intervalle de temps (Δt) durant lequel la mesure est réalisée.

Δx
v=
Δt

m
La vitesse s’exprime donc en (mètre par seconde) dans le S. I.
s

74 Module 3 : Formes d’énergie et conservation


UAA3 UAA4 Fiches outils Lexique

Pour réaliser la chronophotographie ci-contre, nous avons éclairé l’objet tous


les dixièmes de seconde en gardant ouvert l’obturateur de l’appareil photo
(voir UAA4).
La photo représente le mouvement d’une balle compacte de 45 g tombant

Module 3
vers le sol. La latte est graduée en centimètres.
Il y a deux manières de décrire un tel mouvement.
• D’une part, en calculant la vitesse moyenne de la balle qui parcourt la
distance de 0,82 m en 0,4 s.
0,82
vmoy = = 2,05 m/s
0,4

• D’autre part, en estimant la vitesse de la balle en un point précis de sa


trajectoire. Nous parlons alors de la vitesse instantanée. Celle-ci s’obtient
en mesurant la distance Δx parcourue par la balle et répartie de part et
d’autre du point choisi pour un intervalle de temps Δt aussi petit que
possible.

v 1. DÉTERMINE la position de la balle tous les dizièmes de seconde et


complète la deuxième colonne du tableau ci-dessous.

Position x Vitesse instantanée


Temps t (s)
(m) (m/s)
Déterminons la vitesse instantanée de la balle à 0,0 0,00 0,00
l’instant t = 0,1 s.
0,1 0,06 1,05
Le déplacement entre les instants t = 0,0 s et t =
0,2 s (Δt = 0,2 s) vaut Δx = 0,21 – 0,00 = 0,21 m. 0,2 0,21 2,00

La vitesse instantanée à l’instant t = 0,1 s vaut 0,3 0,46 3,05


Δx 0,21
v= = = 1,05 m/s . 0,4 0,82 /
Δt 0,2

v 2. DÉTERMINE la vitesse instantanée de la balle aux instants 0,2 s et 0,3 s et complète la troisième
colonne du tableau.
Δx 0,40
t = 0,2 s :  Δx = 0,46 – 0,06 = 0,40 m v= = = 2,00 m/s
Δt 0,2
Δx 0,61
t = 0,3 s :  Δx = 0,82 – 0,21 = 0,61 m v= = = 3,05 m/s
Δt 0,2
v 3. Comment varie la vitesse instantanée de la balle ?
Elle
 augmente au fur et à mesure de la chute.


La vitesse instantanée décrit plus précisément le mouvement de la balle que la vitesse moyenne. Elle nous
indique que le mouvement est de plus en plus rapide.

Module 3 : Formes d’énergie et conservation 75


Ainsi lorsque le sprinter Jamaïcain Usain Bolt court le 100 m en 9,58 s, sa vitesse
100
moyenne est v = = 10,44 m/s .
9,58
Pourtant, cette vitesse n’est pas la même à chaque instant. Au départ, sa vitesse est
nulle et va ensuite augmenter jusqu’à atteindre une vitesse de pointe de 12,42 m/s !
Dans l’étude de l’énergie cinétique, c’est la vitesse instantanée qui détermine
l’énergie que possède un corps à un moment donné.

CE
TU

AS
Dans la vie quotidienne,
la vitesse est exprimée en km/h.
Pour travailler dans le S. I., il faut la
convertir
en m/s.

Si on sait que 1 km = 1000 m et que


1h=
3600 s, alors 1 km/h = 1000 = 1 m/s
3600 .
3,6

f FACTEURS INFLUENÇANT L’ÉNERGIE CINÉTIQUE


Prenons l’exemple d’une voiture ou d’un camion fonçant dans un mur à la même vitesse.

v 1. Quel véhicule (la voiture ou le camion) causera le plus de


dégâts au mur ? Quelle est la grandeur qui intervient ?
 camion, lorsqu’il percutera le mur, endommagera davantage
Le

celui-ci, car sa masse est plus grande que celle de la voiture.


v 2. Revenons à l’expérience au cours de laquelle nous avons laissé tomber une balle de golf de 10
cm puis de 20 cm de haut dans un bac à sable. L’impact, lors du second lâcher, était plus grand que
celui lors du premier. COMPARE les vitesses instantanées de la balle au moment de l’impact suite à
ces deux chutes.
La
 vitesse instantanée à l’impact, lorsque la balle tombe d’une hauteur de 20 cm, est plus grande que
lorsqu’elle
 tombe de 10 cm de haut.


v 3. Quels facteurs influencent l’énergie cinétique d’un objet en mouvement ?


La
 vitesse instantanée et la masse de l’objet en mouvement.

SYNTHÈSE
Une étude complète montre que l’énergie cinétique d’une masse m se déplaçant à la vitesse v est
donnée par la formule :
m v2
Ek =
2
La vitesse figurant dans cette expression est la vitesse instantanée de la masse en mouvement.

76 Module 3 : Formes d’énergie et conservation


UAA3 UAA4 Fiches outils Lexique

3 Principe de la conservation de l’énergie


3.1 INTRODUCTION
Les amateurs de sensations fortes connaissent bien les montagnes russes. Le charriot est hissé au sommet de

Module 3
la première côte puis est laissé libre de se mouvoir.

CE
TU

AS
Nous ne tenons pas compte ici des
forces de frottement.

A B C

v 1. À quels endroits de cette attraction la vitesse te parait-elle la plus importante ?


 bas d’une descente.
Au

v 2. Comment est la vitesse juste avant d’entamer la première descente ?



Nulle ou quasiment nulle.

v 3. Pour les deux emplacements A et B, précise quel type d’énergie possède le charriot.
 point A, le charriot possède de l’énergie potentielle et, au point B, de l’énergie cinétique.
Au


v 4. Comment varient la vitesse et les différents types d’énergie au cours d’une remontée ?
 vitesse diminue, l’énergie cinétique diminue donc également. En revanche, l’énergie potentielle
La

augmente.


v 5. Comment évolue la valeur des énergies potentielle et cinétique lors d’un parcours sur une
montagne russe ?
 cours de la descente, l’énergie cinétique augmente tandis que l’énergie potentielle diminue.
Au

Pendant la montée, l’effet inverse se produit : l’énergie cinétique diminue au profit de l’énergie

potentielle. Les deux formes d’énergie sont liées.


On peut donc conclure de cette analyse qu’il semble bien qu’énergie potentielle et énergie cinétique soient
deux facettes de la même énergie.
En effet, lorsque l’on a exprimé plus tôt que la diminution d’énergie potentielle de pesanteur était exactement
égale au travail moteur du poids, on voit l’équivalence :
Travail moteur du poids ⇔ énergie cinétique gagnée
Par conséquent, à la manière de vases communicants, on peut exprimer que toute variation d’énergie
potentielle de pesanteur est immédiatement et exactement compensée par une variation égale d’énergie
cinétique, de façon à ce que le total soit conservé.

Module 3 : Formes d’énergie et conservation 77


3.2 L’ÉNERGIE MÉCANIQUE ET SA CONSERVATION

f LES FROTTEMENTS SONT NÉGLIGEABLES.

Par définition, l’énergie mécanique d’un corps


(Em) est la somme de ses énergies cinétique et
potentielle. A C
Em = Ep + Ek
hA D hC
B hD
h=0m
v 1. CONSTRUIS un pendule simple formé d’une petite sphère compacte fixée à l’extrémité d’un fil.
ÉCARTE la sphère de sa position d’équilibre (B) jusqu’au point A. Lâche-la.

a) IDENTIFIE les énergies présentes aux points A, B, C et D. COMPLÈTE le tableau ci-dessous.

position Ep Ek Em est composée de

A Oui - Non Oui - Non Ep

B Oui - Non Oui - Non Ek

C Oui - Non Oui - Non Ep

D Oui - Non Oui - Non Ep + Ek

b) DÉCRIS les transformations d’énergie observées au cours du mouvement.


Sous l’action de son poids, la sphère acquiert peu à peu de la vitesse. L’énergie potentielle initiale se
transforme progressivement en énergie cinétique.
Si nous choisissons la position d’équilibre comme point zéro de l’énergie potentielle, la sphère ne possède
plus que de l’énergie cinétique en ce point.
Entrainée par sa vitesse, la sphère remonte de l’autre côté du point B en transformant progressivement son
énergie cinétique en énergie potentielle.
Au point D, la sphère possède les deux types d’énergie.
Quand toute son énergie cinétique sera retransformée en énergie potentielle, elle s’arrêtera en C et repartira
en sens inverse.


c) COMPARE les hauteurs hA et hC.

Elles ont pratiquement la même valeur.

d) COMPARE les énergies potentielles en ces deux points.


Les énergies potentielles sont identiques.

Si les énergies potentielles en A et en C sont identiques, nous pouvons conclure que l’énergie mécanique se
conserve lors de ce mouvement.

78 Module 3 : Formes d’énergie et conservation


UAA3 UAA4 Fiches outils Lexique

INFO +

La relation entre les énergies potentielle et cinétique lors d’une chute libre a,
pour la première fois, été quantifiée par la mathématicienne, physicienne et
femme de lettres française, Gabrielle Émilie Le Tonnelier de Breteuil, marquise

Module 3
du Châtelet, plus connue sous le nom d’Émilie du Châtelet (1706-1749). Cette
femme remarquable, considérée comme la première femme scientifique
française, est encore connue aujourd’hui pour sa traduction en français du
célèbre Principia Mathematica de Newton.

v 2. Lors de la définition de la vitesse instantanée, nous avons laissé


chuter une balle dont la masse est de 45 g, d’une hauteur d’un mètre.

a) COMPLÈTE le tableau obtenu afin de vérifier si l’énergie mécanique est


conservée. Pour faciliter le calcul, nous choisissons g = 10 N/kg.

Vinstantanée
t (s) h (m) Ep (J) Ek (J) Em (J)
(m/s)
0,0 1,00 0,00 0,45 0,00 0,45

0,1 0,94 1,10 0,42 0,03 0,45

0,2 0,79 2,05 0,36 0,09 0,45

0,3 0,54 3,05 0,24 0,21 0,45

0,4 0,18 / 0,08 / /

b) À partir des données du tableau, déduis la vitesse à l’instant t = 0,4 s.


L’énergie mécanique en t = 4 s sera égale à Em = 0,45 J, puisque l’énergie mécanique se conserve.
Ek = Em – Ep = 0,45 – 0,08 = 0,37 J

m⋅v 2 2⋅0,37
 = 0,37 J v= = 4,05 m/s
2 m

f LES FROTTEMENTS NE SONT PAS NÉGLIGEABLES.

v 1. Laisse maintenant osciller ton pendule pendant quelques minutes.Qu’observes-tu ?


La hauteur à laquelle remonte le pendule est de plus en plus petite. Le pendule finira par s’arrêter.


v 2. L’énergie mécanique est-elle conservée ?


À partir du constat stipulant que peu à peu l’amplitude d’oscillation diminue, on déduit que l’énergie
potentielle maximale diminue, et donc l’énergie cinétique maximale aussi. Par conséquent, l’énergie
mécanique diminue.

v 3. Comment peux-tu expliciter cette observation ?
Le pendule frotte dans l’air et perd peu à peu son énergie.

Module 3 : Formes d’énergie et conservation 79


f QUE DEVIENT L’ÉNERGIE PERDUE PAR FROTTEMENT ?
• Frotte tes mains l’une contre l’autre ou touche les pneus d’un vélo ou d’une voiture après que ceux-ci aient
roulé.

v 1. Que constates-tu ? TIRE une conclusion.


 température des mains et des pneus s’est élevée. Il y a donc eu transformation d’une partie de
La

l’énergie mécanique en énergie thermique.



1 L’allume-feu au magnésium est


une application de ce principe.
Il est composé d’une lamelle d’acier
et d’un tube cylindrique recouvert
d’une pellicule de magnésium.
En plaçant la lame légèrement
inclinée au sommet du tube et en
2 la faisant glisser rapidement le long
du tube, on remarque l’apparition
d’étincelles. Ces étincelles sont, en
réalité, des copeaux de magnésium
enflammés.

• Glisse rapidement la lame lorsqu’elle est posée légèrement contre le tube (photo 1).
• Recommence l’expérience mais, cette fois-ci, en poussant fermement la lame contre le tube (photo 2).

Frottements de la lame contre le tube Production d’étincelles

Lame posée faibles faible voire nulle

Lame appuyée importants importante

v 2. TIRE une conclusion concernant le lien entre frottements et énergies produites.


Lorsque la lame est appuyée contre le tube, les forces de frottement sont plus grandes. Le travail
effectué est plus important. De nombreuses étincelles sont produites. Une partie de l’énergie
mécanique fournie à la lame est donc convertie en énergie thermique.



80 Module 3 : Formes d’énergie et conservation


UAA3 UAA4 Fiches outils Lexique

f CONSERVATION DE L’ÉNERGIE MÉCANIQUE


Lorsque nous déplaçons la sphère du pendule hors de sa position d’équilibre, nous effectuons un travail. La
force ainsi exercée travaille de façon motrice, donc permet à la sphère de gagner de l’énergie potentielle.
On constate donc aussi qu’elle a gagné de l’énergie mécanique (au détriment de l’opérateur qui s’est

Module 3
fatigué pour effectuer ce déplacement).
Lorsque nous la lâchons, celle-ci revient vers la position d’équilibre. Que devient l’énergie acquise ?
• Seul le poids de la sphère effectue un travail.
Nous venons de constater que, dans ce cas, l’énergie mécanique se conserve. L’énergie mécanique peut
changer de forme (potentielle ⇔ cinétique) mais pas de valeur.
Ek(initiale) + Ep(initiale) = Ek(finale) + Ep(finale)
Cette observation, peut être généralisée à toute situation où seul le poids
effectue un travail.
!
Remarque : Dans notre exemple la sphère est soumise à deux forces : son poids T
et la tension du fil. Mais la seconde n’effectue aucun travail car la tension du fil
est en chaque point de sa trajectoire perpendiculaire à la tangente à celle-ci
• Le poids et des forces de frottements effectuent un travail.
!"
Dans ce cas, on constate que le travail des forces de frottement se traduit par G
une dissipation d’énergie thermique vers le milieu extérieur. Par conséquent,
formes potentielle et cinétique voient leurs valeurs extrémales diminuer, ce qui
se traduit par une diminution d’énergie mécanique.
Il n’y a donc plus conservation de l’énergie mécanique.
Nous écrivons : Em(finale) = Em(initiale) + W (forces frottement)
Les forces de frottement effectuant un travail résistant : Wf = - Ff . d, cette relation peut s’écrire :
Ek(finale) + Ep(finale) = Ek(initiale) + Ep(initiale) – Ff . d
Dans ce cas particulier, d représente le déplacement curviligne de la sphère, puisque les frottements
s’exercent tangentiellement au déplacement.
Dans le cas d’un déplacement rectiligne, d représente la distance usuelle.

Tu trouveras sur Scoodle, un laboratoire supplémentaire


sur l'énergie perdue au cours d'un rebond.

INFO +

Le mouvement perpétuel
Un des défis pour les scientifiques de la Renaissance était de créer une machine à mouvement perpétuel.
Après l’apport d’énergie initiale, cette machine devait être capable de poursuivre son mouvement à
l’infini sans nouvel apport d’énergie. Vu les forces de frottement présentes dans tout mouvement, ce
concept est bien sûr impossible à mettre en pratique.

Module 3 : Formes d’énergie et conservation 81


SYNTHÈSE INTERMEDIAIRE
L’énergie mécanique (Em) d’un objet est la somme de ses énergies cinétique et potentielle.
Dans la situation où seul le poids effectue un travail, l’énergie mécanique se conserve :
Ek(finale) + Ep(initiale) = Ek(initiale) + Ep(initiale)
Par contre, si le travail des forces de frottement s’ajoute à celui du poids, l’énergie mécanique ne se
conserve pas. Les frottements transforment une partie de l’énergie mécanique en énergie thermique.

Em(finale) = Em(initiale) + W (forces frottement)

ou : Ek(finale) + Ep(finale) = Ek(initiale) + Ep(initiale) - Ff . d.

INFO +

Rappelons que tout corps massique possède une inertie, c’est-à-dire une résistance au changement.
Ainsi, tout corps possédant une certaine vitesse, donc une certaine énergie cinétique, a tendance à
vouloir la conserver.
Dans un bus, les occupants se déplacent à la même vitesse que le bus. Ils possèdent donc de l’énergie
cinétique. Lorsque le bus freine, de par leur inertie, les passagers continuent leur mouvement vers
l’avant. Il faut donc se tenir.
Il en va de même pour les occupants d’une voiture. Le port de la ceinture de
sécurité est primordial. En effet, en cas de choc, donc en cas de ralentissement
brutal du véhicule, l’inertie conduit les passagers à conserver leur énergie
cinétique, alors que celle de la voiture a chuté, voire s’est annulée. La ceinture
va donc d’une part les maintenir physiquement sur le siège et d’autre part,
surtout, dissiper progressivement l’énergie cinétique en surplus en se
détendant progressivement. Ainsi, les passagers sont protégés. De nos jours,
les airbags complètent la protection.

3.3 FORCES DE FROTTEMENT ET DÉFORMATION


f FROTTEMENT FLUIDE
Lorsqu’un corps solide se déplace dans un fluide (liquide ou gaz), les molécules de
ce fluide sont déplacées par le corps en mouvement. Il y a donc de nombreuses
forces exercées à la surface de ce corps, dont la résultante est une force de
même droite d’action que celle du mouvement mais de sens opposé : c’est une
force dite « de frottement fluide », qui dépend entre autres de la vitesse ou du
carré de la vitesse du corps en mouvement et de sa forme.
Étant donné que des forces sont exercées par des corps en mouvement, il y a travail, et donc énergie dissipée.
C’est pour cela que l’avancée d’un corps dans un fluide est couteuse en termes d’énergie (d’où la fatigue d’un
nageur après une compétition intense).
La majorité de l’énergie utilisée lors d’un déplacement sert à compenser
l’énergie dissipée par les frottements. Pour économiser de l’énergie, tous les
constructeurs de moyens de transport tentent de rendre leurs produits les plus
aérodynamiques possible, comme le montre cette photo de prototype de
camion.

82 Module 3 : Formes d’énergie et conservation


UAA3 UAA4 Fiches outils Lexique

INFO +

Frottement fluide et vie sur terre


Même si les forces de frottement compliquent la vie des ingénieurs, c’est en partie grâce à elles que

Module 3
la vie sur terre est possible. Ainsi une simple averse causerait d’importants dommages : la vitesse
maximale d’une goutte de pluie est de 9,09 m/s ; sans les forces de frottement, elle serait de 245 m/s.

f FROTTEMENT SEC
v 1. PRENDS une gomme et FAIS-la glisser sur une table.

a) Qu’observes-tu ?
La longueur du déplacement dépend, entre autres, de la nature des surfaces en contact et du poids de
l’objet.

b) REPRÉSENTE les différentes forces agissant sur la gomme pendant son mouvement.

!
N
sens de la poussée
!
Ff

!
G

c) Pourquoi la gomme s’arrête-t-elle ?

La table exerce sur la gomme une force de frottement qui la ralentit peu à peu.


Nous parlerons de force de frottement sec (statique). Elle apparait lorsque deux surfaces solides glissent
l’une sur l’autre.
N.B. : La somme des forces s’appliquant sur la gomme suivant la verticale est nulle, puisque celle-ci est en
équilibre lorsqu’on la dépose sur la table.

v 2. TRACTE un objet (gomme, bloc de bois…) sur une table horizontale au moyen d’un dynamomètre.
Dans un premier temps, l’objet ne bouge pas. La force de frottement statique est égale en valeur
mais de sens opposé à la force appliquée.

!!!!" !
F frott F

Module 3 : Formes d’énergie et conservation 83


Regardons au microscope une surface solide paraissant lisse, nous observons de nombreuses microaspérités
en surface.
Si nous déposons deux corps solides l’un sur l’autre, les aspérités vont s’imbriquer les unes dans les autres. Il
faudra exercer une force suffisante pour mettre l’objet en mouvement.
Au moment où l’objet se met en mouvement, la force de frottement statique atteint sa valeur maximale. Nous
l’appelons force de frottement statique maximale.
Les aspérités « glissent » maintenant les unes sur les autres.
La force de frottement cinétique (dynamique) se substitue Ff
au frottement statique. La force appliquée pour maintenir Frottement Frottement
le mouvement est plus faible que la force de frottement statique cinétique
statique maximale.
Ffs (max)
Lors de l’expérience de laboratoire, tu constateras que ces
forces sont dépendantes de la force pressant les surfaces
l’une contre l’autre et de la nature de celles-ci.
Les normes de la force de frottement statique maximale et
celle de la force de frottement cinétique sont données par
les relations :
Fm
Ffs (max) = μs . N et Ffc = μc . N
où μs et μc sont les coefficients de frottement statique et cinétique et FN, l’intensité de la force normale.
Ces coefficients, sans unité, sont fonction de la nature des deux surfaces en contact.
Le tableau ci-dessous reprend quelques coefficients de frottement.

Matières en contact μs μc

Acier/acier 0,3 0,1

Acier/glace 0,05 0,02

Pneu sur route sèche 1 0,8

Pneu sur route humide 0,3 0,2

Teflon/teflon 0,04 0,04


Comme annoncé, μs ≥ μc.

Tu trouveras sur Scoodle un laboratoire supplémentaire


concernant les forces de frottement.

SYNTHÈSE INTERMEDIAIRE
Lorsqu’un objet se déplace dans un milieu (air, eau…) ou lorsque deux surfaces en contact se déplacent
l’une par rapport à l’autre, nous observons des forces de frottement qui s’opposent au mouvement,
appelé dans le premier cas frottement fluide et, dans le second, frottement sec.
Dans le frottement sec, nous distinguons le frottement statique (objet reste au repos) du frottement
cinétique (objet en mouvement).
Frottement statique maximal : Ff = μs . N
Frottement cinétique : Ff = μc . N
Dans ces formules, μs et μc sont respectivement les coefficients de frottement statique et de frottement
cinétique.

84 Module 3 : Formes d’énergie et conservation


UAA3 UAA4 Fiches outils Lexique

III. RÉSOLUTION DE LA SITUATION-PROBLÈME

À la lumière de tout ce qui vient d’être dit, tu peux maintenant interpréter

Module 3
le fonctionnement de l’attraction Niagara d’un point de vue énergétique.

Au démarrage du tour, le wagonnet est caractérisé par une énergie nulle
puisque Ek = 0 et Ep = 0 (les points de départ et d’arrivée sont situés à la
même altitude et la vitesse du chariot y est nulle).
La phase n° 1 est l’élévation du wagonnet le long du premier plan
incliné, généralement par une crémaillère (support cranté tournant en
boucle à la manière d’un escalator et auquel le wagonnet s’accroche
pour s’élever jusqu’au sommet).
Cette phase se caractérise par une action mécanique extérieure qui permet au wagonnet d’acquérir
de l’énergie potentielle de pesanteur, donc de l’énergie mécanique. En haut de l’attraction, soit à une
hauteur h, on peut écrire, Em (= Ep) = mgh
Il existe alors une phase de transition le long de la courbe supérieure, légèrement en descente,
durant laquelle le wagonnet convertit une partie de son énergie potentielle de pesanteur en énergie
cinétique.
Il aborde alors la phase n° 2, la descente à proprement parler le long du deuxième plan incliné,
pendant laquelle le wagonnet revient à son altitude de départ. Il y a donc eu conversion complète
de l’énergie potentielle de pesanteur restante en énergie cinétique. Le wagonnet termine donc sa
descente avec sa vitesse maximale.
Au bas de la descente, on peut donc écrire, m⋅v 2
Ec = = mgh
2

Jusqu’à présent, on a postulé que l’énergie mécanique se conservait. C’est vrai dans le cas limite où
l’on néglige la totalité des frottements mais, en toute rigueur, au contact du rail, il existe un frottement
dynamique qui va dissiper une certaine fraction de l’énergie mécanique (c’est d’ailleurs difficile à
quantifier sans s’intéresser de près à la forme des rails et des roues du wagonnet, ainsi qu’au nombre
de personnes embarquées (la masse totale) mais ce n’est pas l’objet de ce cours).
Finalement, le wagonnet aborde la partie finale du tour, la phase n° 3, qui a pour but de le ralentir et
de l’arrêter. En effet, le wagonnet n’est pas équipé de freins et aucune intervention extérieure n’est
nécessaire pour l’immobiliser avant qu’une nouvelle crémaillère ne le reconduise au quai de départ.
Étant donné que c’est au contact de l’eau que le wagonnet ralentit, il est légitime d’invoquer du
frottement fluide pour parvenir à cet effet. Et c’est exactement grâce au contact parfaitement
contrôlé entre le wagonnet et l’eau qu’est assuré le double effet du freinage et de l’aspersion
des clients qui sont venus surtout pour ça. Il est donc nécessaire qu’une quantité suffisante d’eau soit
en contact avec une surface suffisante du wagonnet pour produire l’effet voulu sur la distance voulue.
(Il va de soi que par grande chaleur, si de l’eau s’évaporait, le wagonnet verrait son freinage moins
efficace voire plus efficace du tout.)

Module 3 : Formes d’énergie et conservation 85


IV. SYNTHÈSE

SYNTHÈSE TEXTUELLE

Énergie potentielle : il y a variation de l’énergie potentielle,

• de pesanteur : si un corps de masse m s’éloigne d’une hauteur h d’un niveau de référence, il


acquiert une énergie potentielle de pesanteur,
Epp = mgh
(S’il s’en approche, il cède cette même énergie potentielle.)

• élastique : si un ressort (ou tout corps élastique) se voit allongé ou raccourci d’une longueur Δx,
il acquiert une énergie potentielle élastique,
1
EPE = k Δx2
2
Énergie cinétique : tout corps possédant une masse m et une vitesse v possède une énergie cinétique,
1
Ek = mv2
2
Énergie mécanique : en l’absence de frottements ou dans le cas de forces de frottement ne travaillant
pas, il existe une quantité conservée lors d’un mouvement,
Em = Ek + Ep

En présence de forces de frottement qui travaillent, cette quantité diminue au cours du temps,
diminution exactement égale au travail de la(les) force(s) de frottement.
Frottement statique maximal : Ff = μs . N
Frottement cinétique : Ff = μc . N
Dans ces formules, μs et μc sont respectivement les coefficients de frottement statique et de
frottement cinétique.

SYNTHÈSE VISUELLE

Em = Ek + Ep

mv 2
Em = = mgh
2

Frottement ?
Ffrot s max = μs . N
NON OUI
Ffrot c = μc . N

Em = cst Em varie

∆Em= Wfrot

86 Module 3 : Formes d’énergie et conservation


UAA3 UAA4 Fiches outils Lexique

V. APPLICATIONS Exercices
interactifs

5.1 ÉNERGIE CINÉTIQUE ET POTENTIELLE

Module 3
A T v 1. Pour chacune des situations suivantes, PRÉCISE le type d’énergie
C (potentielle de pesanteur, potentielle élastique ou cinétique) que le
corps possède.

a) Nous admettons que l’énergie potentielle de pesanteur est nulle


au sol.

- Un ressort comprimé : Ep élastique

- Un pot de fleurs sur un balcon :  Ep pesanteur

- Une arbalète armée :  Ep élastique

- Un avion dans le ciel :  Ep pesanteur et Ek

b) Une pomme tombe d’un arbre.

- Elle se décroche : Ep pesanteur

- Elle est à mi-hauteur :  Ep pesanteur et Ek

- Une fraction de seconde avant qu’elle ne touche le sol :  Ek

A T v 2. Une voiture se déplace sur une route horizontale à vitesse constante.


C
a) Son énergie cinétique varie-t-elle ?

Non, car ni la vitesse ni la masse de la


voiture ne varient.

b) Elle entame l’ascension d’une côte tout


en conservant sa vitesse initiale. Son
énergie cinétique varie-t-elle ?

Ni la vitesse ni la masse de la voiture ne varient donc l’énergie cinétique reste constante.


c) Son énergie potentielle varie-t-elle ? Justifie.

Oui, l’énergie potentielle augmente car la voiture s’élève.

d) D’où provient cet apport d’énergie ?

De l’énergie fournie par le moteur.

Module 3 : Formes d’énergie et conservation 87


A T 3. La loi limite à 2 J l’énergie des « balles » sortant du canon des répliques d’armes à feu utilisées
C par les amateurs d’air soft (fusils à billes). Une bille en plastique, dont la masse est de 0,2 g et dont
le diamètre est de 6 mm, sort du canon d’une de ces armes à la vitesse de 100 m/s.

a) Respecte-t-elle la réglementation en vigueur ?

m . v2
E
k
= = 1 J → L’énergie est inférieure à 2 J, la loi est respectée.
2
b) Quelle peut être la vitesse maximale d’une de ces billes ?

m . v2 0,2 . 10 −3 . v 2 4
E
k
= ⇒2= ⇒v= = 141,42 m/s
2 2 0,2 . 10 −3


A T 4. Liée à la révolution française (1789), la guillotine est un moyen d’exécution utilisé en France
C jusqu’en 1977. Elle est constituée d’une lame oblique de 7 kg fixée à un mouton dont la masse vaut
32 kg. L’ensemble est hissé à une hauteur de 4,2 m.

Au moment de l’exécution, le bourreau relâche le mécanisme qui vient


sectionner la tête du condamné.

a) CALCULE l’énergie potentielle de la lame-mouton lorsque le mécanisme


est armé.

 p = m . g . h = 39 . 10 . 4,20 = 1638 J
E

b) Quel travail le bourreau doit-il effectuer pour armer le mécanisme ?

 = 1638 J
W

5.2 ÉNERGIE MÉCANIQUE ET CONSERVATION DE L’ÉNERGIE

A T 1. OBSERVE le schéma de ce pendule simple représenté dans différentes positions (on néglige le
C frottement).

a) Dans quelle position l’énergie potentielle est-elle la plus


grande ? JUSTIFIE chaque réponse.

Elle est la plus grande dans la position A, car le pendule


est le plus haut en ce point. A

 C
h=0m B


b) Dans quelle position l’énergie cinétique est-elle la plus grande ?


Elle est la plus grande dans la position B, car le pendule est au plus bas ; sa vitesse est donc la plus
grande.

c) Entre les positions A et C, dans quel cas l’énergie cinétique est-elle la plus grande ?
Elle est la plus grande dans la position C, car l’énergie potentielle est moins grande (h plus petit).


88 Module 3 : Formes d’énergie et conservation


UAA3 UAA4 Fiches outils Lexique

A T v 2. OBSERVE le dessin ci-contre.


C
a) Quelles sont les énergies potentielles
représentées ?

Module 3
L’énergie potentielle élastique et l’énergie
potentielle de pesanteur sont représentées.


b) COMPLÈTE le tableau ci-dessous :

- en inscrivant « Max », si l’énergie a atteint sa valeur maximale, ou « 0 », si elle est nulle ;

- ou en traçant une flèche vers le haut, si l’énergie augmente, ou vers le bas, si elle diminue.

Nous négligeons les forces de frottement.

1 2 3 4 5

Em k Max Max Max Max

Ek k m m 0 k
Ep 0 k k Max m

A T 3. Le graphique ci-contre montre la variation des énergies potentielle, cinétique et mécanique au


C cours du temps dans une chute sans frottement (chute libre).

a) PRÉCISE quel type d’énergie est représenté par chacune des courbes colorées. Justifie.

Courbe verte : énergie mécanique, car elle reste constante.

 

Courbe orange : énergie cinétique, car la vitesse augmente.


 

Courbe bleue : énergie potentielle de pesanteur car la hauteur


 diminue.

b) Si ce graphique représente maintenant la variation des énergies potentielle, cinétique et mécanique


au cours du temps, pour un objet lancé vers le haut sans frottement jusqu’à atteindre sa hauteur
maximale, précise quel type d’énergie est représenté par 1, 2 et 3. JUSTIFIE.

Courbe verte : 
énergie mécanique, car elle reste constante.

Courbe orange : 
énergie potentielle, car la hauteur augmente.

Courbe bleue : 
énergie cinétique, car la vitesse diminue.

Module 3 : Formes d’énergie et conservation 89


A T 4. Ces deux graphiques représentent les oscillations d’un objet fixé à l’extrémité d’un ressort. À
C l’instant initial, le ressort est comprimé.

Em Em
E
E

Ek Ep
Ek Ep

t
t

a) ATTRIBUE à chacune des courbes une forme d’énergie.


b) LÉGENDE les axes.
c) Lequel de ces graphiques est théorique ? JUSTIFIE.
Le
 graphique de gauche est théorique, car l’énergie mécanique (E ) du système est constante. Dans la
m

réalité,
 tout mouvement implique des forces de frottement, l’énergie mécanique (Em) du système doit
donc
 décroitre au cours du temps. Le graphique de droite est donc réaliste.


A T 5. Un charriot de 900 kg se déplace sur des montagnes russes. DÉTERMINE son énergie potentielle
C en A, son énergie cinétique en B et sa vitesse en C.

Nous négligeons les forces de frottement.

 p en A = m . g . h = 900 . 10 . 50 = 4,5 . 105 J


E
 k en A = 0 J
E
 m en A = 4,5 . 105 J
E
 p en B = m . g . h = 900 . 10. 10 = 9 . 104 J
E
 k en B = Em – Ep = 3,6 . 105 J
E
 p en C = m . g . h = 900 . 10 . 25 = 2,25 . 105 J
E
 k en C = Em – Ep = 2,25 . 105 J
E
m.v 22 ⇒ 2 . Ekk 2 . 2,25 . 10 55

Vitesse en C : Ek = Ekk = ==> v = = = 22,4 m / s

2 m 900

90 Module 3 : Formes d’énergie et conservation


UAA3 UAA4 Fiches outils Lexique

A T v 6. Les balles de tennis de table utilisées dans les compétitions doivent respecter certaines conditions
C de taille et de masse (3 g). Mais elles doivent également respecter une condition de rebond.
Lorsqu’elles sont lâchées verticalement d’une hauteur de 30 cm au-dessus de la table de jeu, elles
doivent effectuer un rebond de minimum 23 cm. CALCULE l’énergie perdue par la balle lors du
rebond.

Module 3
À 30 cm comme à 23 cm, toute l’énergie de la balle est de l’énergie potentielle.
Énergie potentielle initiale : Ep1 = m . g . h = 0,003 . 10 . 0,30 = 9 . 10-3 J = 9 mJ
Énergie potentielle au premier rebond : Ep2 = m . g . h = 0,003 . 10 . 0,23 = 6,9 mJ
Perte d’énergie : Ep1 – Ep2 = 9 – 6,9 = 2,1 mJ


A T 7. La publication reprise ci-


e
C contre associe le choc subi par un 120 km/h 19 étage (57m)
conducteur roulant à la vitesse v
et n’ayant pas bouclé sa ceinture,
lorsqu’il est arrêté par un obstacle,
90 km/h 11e étage (32m)
à celui subi par une personne
tombant d’un immeuble de hauteur
h. Pour illustrer leur propos, les 70 km/h 6 e étage (19m)
auteurs supposent qu’une même 50 km/h
e
3 étage (10m)
perte d’énergie entraine les 30 km/h 1er étage (3,5m)
mêmes dégâts corporels, lors d’un
arrêt brutal.

a) Quelle énergie possède la personne…


- au sommet de l’immeuble ? Elle possède de l’énergie potentielle.
- dans sa voiture, juste avant l’impact avec l’obstacle ? Elle possède de l’énergie cinétique.

b) Sur quelle hypothèse les auteurs de cette publication se sont-ils basés pour réaliser ce graphique ?
TRADUIS ce lien sous forme d’équation.
Une même perte d’énergie entraine les mêmes dégâts corporels lors d’un arrêt brutal.
2
m. v
Ep = Ek => m  .  g  .  h   =  
2
c) La masse a-t-elle une importance ?
Non, elle se simplifie.

d) DÉTERMINE la relation liant la hauteur de l’immeuble à la vitesse de la voiture.


v2
h =
2g
e) CALCULE la hauteur de la chute correspondant une voiture roulant à 36 km/h et 72 km/h.
100 400
À 36 km/h, h= = 5 m À 72 km/h, h= = 20 m
2.10 2 . 10


f) TIRE une conclusion.


Lorsque la vitesse double, la hauteur de l’immeuble est multipliée par 4.


Module 3 : Formes d’énergie et conservation 91


5.3. FORCES DE FROTTEMENT

A T v 1.Rouler avec des pneus sous-gonflés augmente l’usure de ces derniers et la consommation de la
C voiture. Le gonflage des pneus influence-t-il les forces de frottement sec ? JUSTIFIE.
L’augmentation de la consommation du véhicule montre que l’énergie nécessaire pour se déplacer avec
des pneus sous-gonflés est plus importante que pour se déplacer avec des pneus correctement gonflés.
Cette énergie est utilisée pour compenser le travail des forces de frottement. On peut en conclure que
les forces de frottement sont supérieures lorsque les pneus sont sous-gonflés.


A T v 2. Les joueurs de tennis utilisent, lors de l’entrainement, des machines lance-balles. Le MOD 1 de
C Wilson peut propulser une balle de tennis de 57 g à la vitesse maximale de 115 km/h. Celle-ci vient
percuter un mur à la même hauteur que le point de lancer. Nous négligeons le frottement de l’air.

a) Quelle est la vitesse de la balle au point d’impact avec le mur ?


En l’absence de frottement, l’énergie mécanique se conserve. Comme la hauteur h du point de
lancer et du point de contact avec le mur est identique et comme il n’y a pas de perte d’énergie par
frottement, l’énergie cinétique est la même lors du lancer et au point d’impact avec le mur :
v = 115 km/h.


b) Après son rebond sur le mur, la vitesse de la balle n’est plus que de 79 km/h. Quelle est l’énergie
mécanique perdue2 lors2du rebond ?
m (v f − v i ) 0,057 . (31,952 − 21,952 )
ΔEm = ΔEk = = = 15,36 J
2 2


c) Quelle serait la vitesse de la balle lors de son impact avec le mur si elle touche celui-ci à 3 m du
sol ? La hauteur du point de lancer est de 1,35 m.
Ek(initiale) + Ep(initiale) = Ek(finale) + Ep(finale)
Ek(finale) = Ek(initiale) + Ep(initiale) – Ep(finale)
m . vf
2
m . v i2 v i2
 = + m . g . hi − mg . hf ou vf = 2 . ( + g (hi − hf ))
2 2 2

 31,952
2.( + 10 . (1,35 − 3,00) = 31,4 m/s
2

A T v 3. La surface de jeu du curling est une piste horizontale constituée de


C glace lisse. Une pierre de curling en granit d’une masse de 19,96 kg
glisse en début de piste avec une vitesse de 2 m/s. Elle parcourt 20 m
avant de s’arrêter. CALCULE le coefficient de frottement cinétique du
granit sur la glace. 2 2
m . (v f − v i ) 2
m . (v f − v i2 )
ΔE= Ff . d ou Ff = Ff = µ c . m . g =
m
2 2.d
 m . (v f − v i )
2 2
22
µc = = = 0,01
2.d .g 2 . 20 . 10

92 Module 3 : Formes d’énergie et conservation


UAA3 UAA4 Fiches outils Lexique

A T 4. Une voiture de 1000 kg se déplace à la vitesse v sur une route horizontale. Soudain, le conducteur
C voit devant lui un obstacle et freine. L’énergie cinétique de la voiture sert à effectuer un travail contre
les forces de frottement. Quand la voiture a perdu toute son énergie cinétique, elle s’arrête.

a) Si nous supposons que la force de frottement du sol sur les pneus est constante au cours du

Module 3
temps, quelle est la formule de la distance de freinage en fonction de l’énergie cinétique de la
voiture ?
Comme la voiture se déplace sur une route horizontale : Ep(initiale) = Ep(finale),
Ek(finale) + Ep(finale) = Ek(initiale) + Ep(initiale) - Ff . d devient :

m . (v i2 − v f2 )
Ek(finale) = Ek(initiale) - Ff . d soit d =

2 . Fi


b) COMPLÈTE le tableau ci-dessous en supposant que la force de frottement est de 8000 N sur une
route sèche.

c) TRACE le graphique de la distance de freinage en fonction de la vitesse de la voiture

Distance de freinage en fonction de la vitesse


Vitesse Vitesse de la voiture
d (m)
(km/h) (m/s)
distance 60
0 0 0 de freinage (m) 50

36 10 6,25 40

30
72 20 25 20

108 30 56,25 10
vitesse (m/s)
0
0 10 20 30 40

d) Comment varie la distance de freinage d’une voiture lorsque sa vitesse double ? JUSTIFIE.
La distance de freinage est multipliée par quatre, car elle est proportionnelle au carré de la vitesse.


e) Aux abords des écoles, la vitesse est limitée à 30 km/h au lieu de l’habituel 50 km/h. CALCULE la
différence de distance de freinage entre ces deux vitesses.
v = 50 km/h = 13,89 m/s et v’ = 30 km/h = 8,34 m/s

m 1000
∆ = (v 2 − v '2 ) = (13,89 2 − 8,34 2 ) = 7,7 m
2 . Ffrott 2 . 8000




Module 3 : Formes d’énergie et conservation 93


VI. ÉVALUATION Évaluation
supplémentaire

A T v 1. On considère un corps de masse m = 5 kg chutant sans frottements depuis une hauteur h = 10 m.


C
a) DÉTERMINE l’énergie mécanique Em de ce corps.
 pp = mgh = 5 . 10 . 10 = 500 J
E

b) DÉTERMINE la vitesse finale vf de ce corps juste avant l’impact au sol.


v f=
= 2⋅g⋅h = 14,14 m/s

c) DÉTERMINE si l’énergie cinétique Ek de ce corps à la moitié de sa chute est égale à la moitié de


l’énergie mécanique.
 moitié de l’énergie mécanique = 250 J.
La
2
m⋅v
v à la moitié de la chute = v = 2⋅g⋅h = 10 m/s donc Ek = = 250 J donc oui.
2
 sans calcul : à la moitié de la chute, la moitié de l’énergie potentielle initiale est devenue de
Ou

l’énergie cinétique.

A T v 2. Un corps de masse m = 750 g atteint le sol avec une vitesse v = 22 m/s, ayant chuté depuis une
C hauteur h. DÉTERMINE h.
v2
h = = 24,2 m
2⋅g
A T v 3. Un wagonnet (représenté ci-dessous par
C le rectangle orange) se trouve en haut d’une
« montagne russe  » dans un parc d’attraction
comme le montre la figure ci-contre. Le wagonnet
se déplace vers la droite à partir d’une vitesse
nulle et avec des forces de frottement considérées
comme nulles.

a) JUSTIFIE si, au sommet de la seconde bosse, la vitesse peut être nulle.


Non, il se trouve plus bas que sa hauteur initiale, Ep1 > Ep2 , comme son énergie mécanique est constante,
il possède encore de l’énergie cinétique.


b) Quelle est dans ce cas la différence d’énergie potentielle du wagonnet sachant que la première
bosse est à une hauteur h1 et la seconde à une hauteur h2 par rapport au sol ?
ΔEp = Ep2 - Ep1 = m.g. (h2 - h1)

A T v 4. Un étudiant prétend avoir réalisé une expérience de chute dans le vide d’un corps de masse m =
C 480 g depuis une hauteur h = 1.7 m, en mesurant une vitesse finale vf = 4.8 m/s juste avant l’impact.
COMMENTE son expérience.
 Ep0 = m⋅g⋅h = 0,480 ⋅10 ⋅1,7 = 8,16 J

m⋅v 2 0,480 ⋅4,82
 Ekf = = = 5,52 J
2 2


L’énergie cinétique finale est plus petite que l’énergie potentielle initiale. Cette perte d’énergie

s’explique par le travail des forces de frottement durant la chute, et donc la chute ne se déroulait pas

dans le vide, ou par une erreur de mesure…

94 Module 3 : Formes d’énergie et conservation


UAA3 Travail, énergie, puissance

MODULE 4 Chaleur

INTRODUCTION
UAA3
Tu as déjà vu qu’il existait différentes
formes d’énergie.
Parmi celles-ci, tu as pu étudier, par exemple,
l’énergie mécanique qui peut être de l’énergie
potentielle et/ou de l’énergie cinétique. Par
ailleurs, tu as également pu découvrir l’énergie
électrique qui a été développée dans l’UAA1.
Enfin, tu as découvert l’énergie thermique qui survient
notamment dans de nombreuses transformations
d’énergie. C’est sur cette dernière forme d’énergie
que ce module va à présent s’attarder. Tu apprendras
comment cette énergie se propage d’un corps à un
autre ou au sein d’un même corps et tu pourras ainsi
expliquer les effets de sa propagation sur la matière.
Au terme de ce module, tu seras capable de :

COMPÉTENCES À DÉVELOPPER

• Analyser une situation pour en déduire la répartition ou les échanges énergétiques d’ordre calorifique.

PROCESSUS RESSOURCES

Connaitre Prérequis
A T
C
• 
Utiliser le modèle microscopique de la • Force (définition, action d’un objet sur un
constitution de la matière et l’agitation ther- autre).
mique pour donner une interprétation mé-
• Énergie (sources, formes, transformations).
canique de la chaleur, de la pression d’un
gaz et de la température. • Notions de chaleur, de température et
d’état de la matière.
• Utiliser la loi de Charles pour déterminer le
zéro absolu de température.
Savoirs

• Chaleur comme forme d’énergie transférée.


• Température comme mesure de l’agitation
thermique.
• Changement d’état dû à l’apport
énergétique.
• Loi de Charles (variation de la pression en
fonction de la température).
• Température absolue.

Savoir-faire disciplinaires

• Utiliser les unités SI des grandeurs.


• Vérifier la cohérence des unités et le cas
échéant, les transformer.

96 Module 4 : Chaleur
UAA3 UAA4 Fiches outils Lexique

I. QUESTIONNEMENT
Situation
supplémentaire

SITUATION - PROBLÈME

Module 4
En cuisine, il existe différents modes de cuisson. Par exemple, si
on veut cuire des légumes pour en faire une soupe, on peut les
plonger dans l'eau d'une casserole (portée à ébullition un certain
temps) et puis mixer le tout. On peut aussi cuire les aliments plus
rapidement en utilisant une cocotte-minute.
En effet, cette marmite permet d’augmenter la température de
l’ébullition de l’eau à 120 °C, alors que celle-ci bout à 100 °C à
pression atmosphérique normale. Par conséquent, cette méthode
permet de cuire plus vite.
Comment cela peut-il s’expliquer d’un point de vue physique ?

II. ACTIVITÉS
1 États de la matière
v 1. LIS attentivement le texte et le tableau ci-dessous.
La matière peut généralement se présenter sous trois états : solide, liquide ou gazeux.
Tu as déjà élaboré un modèle des trois états de la matière en supposant que celle-ci est formée de
corpuscules (atomes ou molécules). Si le corps est pur, tous les corpuscules sont identiques.

Solide Liquide Gaz

Quelques corpuscules placés


Corpuscules fortement liés les Corpuscules empilés dans un
dans une boite et qui se
uns aux autres. récipient.
déplacent.

Les corpuscules sont rangés. Les corpuscules sont empilés Les corpuscules sont très
Des forces entre les corpuscules les uns sur les autres. Ils éloignés les uns des autres et se
les empêchent de bouger les peuvent glisser l'un sur l'autre déplacent à grande vitesse les
uns par rapport aux autres. C’est à faible vitesse car les forces uns par rapport aux autres. Plus
pourquoi la forme et le volume entre corpuscules sont déjà aucune force ne s’exerce entre
sont déterminés. moins grandes. Le volume est deux corpuscules. Les gaz n’ont
déterminé mais la forme varie. ni forme ni volume déterminés.

Module 4 : Chaleur 97
v 2. À partir du texte et du tableau que tu viens de lire, COMPLÈTE le tableau ci-dessous.

Force interatomique Espace


Forme Volume
(ou intermoléculaire) intermoléculaire
varie/ne varie pas varie/ne varie pas
nulle/grande/très grande très petit/petit/très grand

Solide ne varie pas ne varie pas très grande très petit

Liquide varie ne varie pas grande petit

Gaz varie varie nulle très grand

INFO +

Plasma
En plus des états solide, liquide et gazeux, il existe un
quatrième état de la matière, l’état plasma. Soumis à
une énergie très importante, les électrons deviennent
extrêmement actifs et sont arrachés aux noyaux atomiques.
L’image d’une soupe d’électrons entourant les noyaux
est souvent utilisée pour décrire cet état particulier de la
matière.
Présent dans les étoiles, les éclairs, les aurores boréales,
le feu, cet état passe souvent inaperçu sur Terre mais
représente vraisemblablement 99 % de la matière connue
dans l’Univers.

98 Module 4 : Chaleur
UAA3 UAA4 Fiches outils Lexique

v 3. RÉALISE maintenant l’expérience suivante :


Laboratoire
Fiche n°7

EXPÉRIENCE N°7 : COLORANT ALIMENTAIRE

Module 4
f MATÉRIEL f PRODUIT(S)
• 1 récipient transparent • Eau
• 1 pipette Pasteur (compte-goutte) • Colorant alimentaire

f MANIPULATIONS
1) Remplis un récipient transparent d’eau ;
2) Dépose délicatement une goutte de colorant alimentaire au raz de la surface
libre de l’eau (il est important de ne pas agiter le mélange).

f OBSERVATIONS

Le colorant descend lentement se déposer dans le fond du récipient sans se mélanger à l’eau.





Explications
Il peut paraitre étonnant que l’eau et le colorant alimentaire ne se mélangent pas d’eux-mêmes pour former
un mélange homogène alors qu’ils sont parfaitement miscibles. Comment pourrions-nous expliquer le fait
que ces deux liquides tendent à rester séparés ?

En lien avec ...

Une étude détaillée de la structure des solides et des liquides montre que les forces d’attraction
entre les corpuscules sont, la plupart du temps, de nature électrostatique. Selon la nature des
corpuscules qui s’assemblent, les liaisons seront plus ou moins fortes. Comme ces forces assurent la
cohésion des solides et des liquides, on leur donne le nom de forces de cohésion.
La portée des forces de cohésion est de
l’ordre de 0,1 mm à 0,5 mm : selon la
nature des corpuscules. Nous pouvons
A B A B
dessiner autour de chaque corpuscule
une sphère appelée sphère d’influence.
Une particule attirera sa voisine si celle-ci
Solide et liquide Gaz se trouve dans sa sphère d’influence.

Module 4 : Chaleur 99
2 Agitation thermique

2.1 MOUVEMENT BROWNIEN


Laboratoire
Fiche n°8

EXPÉRIENCE N°8 : MOUVEMENT D'AGITATION ET MOLÉCULES

• Prends deux bêchers et un colorant (cartouche


d’encre, bleu de méthylène…). Verse de
l’eau froide dans le premier récipient et de
l’eau chaude dans le second. Fais tomber
quelques gouttes de colorant dans chacun
des récipients.

v Qu’observes-tu après quelques secondes ?

 goutte de colorant se disperse peu à


La

peu dans les deux récipients, mais cette

dispersion est beaucoup plus rapide dans Eau froide (20 °C) Eau chaude (80 °C)


l’eau chaude.



En 1827, alors qu’il s’intéresse à l’action du pollen dans la reproduction


des plantes, le botaniste anglais Robert Brown observe au microscope
le mouvement incessant et irrégulier de particules microscopiques (c’est-
à-dire observables au microscope) dans le fluide interne des grains de
pollen. Procédant de manière systématique, il montre que des particules
inorganiques décrivent ce même mouvement d’agitation totalement
désordonné, lorsqu’elles sont mises en suspension dans l’eau. Il en conclut que ce phénomène n’est pas lié à une
« force vitale » et est donc indépendant de la biologie.
Ce phénomène est d’autant plus visible quand les particules en suspension dans le liquide sont de petite
taille. Pour l’observer, il suffit, par exemple, de dissoudre un peu de lait dans de l’eau puis d’observer une
goutte de cette préparation au moyen d’un microscope dont le grandissement est de 500 X ou 600 X.

INFO +

C’est Albert Einstein qui, le premier, donna une explication de ce


phénomène dans un des quatre articles célèbres aujourd’hui qu’il
publia en 1905 dans la revue Annalen der Physik. L’immobilité
d’un fluide « au repos » n’est qu’apparente. Les molécules du
fluide sont animées d’un mouvement d’agitation permanent. La
surface de chaque particule en suspension est donc constamment
« frappée » par les molécules du fluide qui l’environnent. Il suffit qu’à un instant, le nombre ou l’intensité
des chocs soient différents sur une partie de la surface de la particule en suspension pour que celle-
ci se déplace, un bref instant, dans une direction précise. Le bilan de ces chocs fluctuant au cours du
temps, la particule en suspension décrit un mouvement erratique.

100 Module 4 : Chaleur


UAA3 UAA4 Fiches outils Lexique

v 1. À partir du texte sur le mouvement brownien, EXPLIQUE pourquoi l’encre se mélange à l’eau.
Les molécules d’eau, animées d’un mouvement d’agitation permanent, viennent frapper les molécules
d’encre et les entrainent avec elles. Les molécules d’encre vont donc être rapidement dispersées dans
l’eau.

Module 4


v 2. Quelle hypothèse proposes-tu pour expliquer que l’encre se disperse plus vite dans l’eau chaude

que dans l’eau froide ?


L’agitation des molécules de l’eau chaude est plus grande que celle de l’eau froide.


Nous venons de montrer que les corpuscules formant un liquide sont soumis à un mouvement permanent
d’agitation que nous appelons agitation thermique. Dans un même état de la matière, l’agitation thermique
augmente avec la température du corps.
La température d’un objet peut donc être considérée comme une mesure de l’agitation thermique des
corpuscules qui le constituent.
L’agitation thermique observée ici pour un liquide est aussi présente dans les solides (les molécules vibrent
de part et d’autre d’une position d’équilibre) ou dans les gaz (la vitesse de déplacement des molécules
augmente avec la température).
À chaque instant, les corpuscules d’un corps sont donc soumis à deux facteurs antagonistes, les forces de
cohésion permettant d’apporter de l’ordre et l’agitation thermique créant le désordre.
L’importance relative de ces deux facteurs explique les trois états de la matière.

v 3. RELIE chaque état de la matière aux descriptions qui le caractérisent le mieux.

Forces de cohésion
Les corpuscules très importantes.
se déplacent à grande vitesse
entre deux collisions. Agitation thermique
SOLIDE
importante.

Pas de forces de cohésion.


Les corpuscules vibrent
de part et d’autre LIQUIDE
d’une position d’équilibre. Agitation thermique
très importante.

Forces de cohésion
GAZ
importantes.
Les corpuscules glissent
les uns sur les autres.
Peu d’agitation thermique.

Module 4 : Chaleur 101


2.2 CHALEUR ET TEMPÉRATURE

v 1. Que se passe-t-il lorsqu’on place un bécher rempli d’eau au-dessus de la


flamme d’un bec Bunsen ?
La température du bêcher et de l’eau qu’il contient s’élève.

« Quelque chose » passe de la flamme au bécher et à l’eau. Nous appelons ce


«   quelque chose » la chaleur. Suite à ce transfert de chaleur d’un corps chaud
(la flamme) au corps froid (bécher et eau), nous observons une élévation de la
température de l’eau et donc une augmentation de son agitation thermique.

v 2. Que se passe-t-il lorsqu’on verse du lait froid dans un café chaud ?


La température du lait augmente tandis que celle du café diminue jusqu’à ce que les deux soient à la
même température.


Analysons ce transfert au niveau microscopique.


En mettant en contact un corps chaud et un corps froid, nous mettons en présence un corps où l’agitation
thermique est grande et un autre où cette agitation est plus faible. À la surface de contact, les corpuscules
des deux corps s’entrechoquent et échangent ainsi de l’énergie (essentiellement de l’énergie cinétique).
Ces échanges sont aléatoires mais un bilan énergétique montre que de l’énergie est transférée du corps où
l’agitation thermique est plus vers celui où l’agitation thermique est plus faible.
Nous appelons chaleur (Q) ce transfert Q
d’énergie thermique qui se fait SOURCE CHAUDE SOURCE FROIDE
naturellement du corps chaud vers le corps
froid. Son unité est donc le joule (J).
Attention : la chaleur n’existe que durant le transfert d’énergie thermique entre deux corps. Elle ne peut
donc s’accumuler dans un objet.
Lorsqu’un objet reçoit ou cède de la chaleur, c’est essentiellement l’agitation thermique, et donc l’énergie
cinétique moyenne des corpuscules dont il est constitué, qui augmente ou diminue. La température (T) d’un
corps est une mesure de l’agitation de ses corpuscules.
En dehors des changements d’état, si deux corps de température différente sont mis en contact, on observe
progressivement une uniformisation des températures, laquelle est la conséquence d’une égalisation des
agitations thermiques. L’énergie cinétique moyenne des corpuscules formant les deux corps est alors identique.
Lorsque les deux corps ont acquis la même température, nous dirons qu’ils sont en équilibre thermique. Ils
n’échangent plus de chaleur entre eux.
L’importance relative de ces deux facteurs explique les trois états de la matière.

SYNTHÈSE INTERMEDIAIRE INFO +


La température (T) d’un corps est une Principe zéro de la thermodynamique
mesure de l’agitation de ses corpuscules.
Si le système S1 est en équilibre thermique avec
Elle se mesure en kelvin (K).
un système S2 et si le système S2 est en équilibre
La chaleur (Q) est un transfert d’énergie thermique avec le système S3, les systèmes S1
thermique entre deux corps. Elle se et S3 sont aussi en équilibre thermique. Les trois
mesure en joule (J). systèmes ont alors la même température.

102 Module 4 : Chaleur


UAA3 UAA4 Fiches outils Lexique

2.3. TRANSFERTS DE CHALEUR Laboratoire


Fiche n°9

EXPÉRIENCE N°9 : CONDUCTION DE L’ÉNERGIE DANS UN CORPS MÉTALLIQUE

• Prends un bon conducteur de chaleur comme,

Module 4
une tige métallique en cuivre. Fixe sur celle-ci
des petits trombones en utilisant de la cire ou de
la margarine. Tiens une extrémité de la barre au-
dessus de la flamme d’un bec Bunsen ou d’une
bougie.

v Qu’observes-tu ?

Les trombones tombent les uns après les autres à partir de l’extrémité chauffée de la barre. En
effet, les points de cire/margarine fondent les uns après les autres.


L’énergie fournie à une extrémité de la barre se propage de proche en proche.

v EXPLIQUE cette propagation en utilisant le schéma ci-contre.



L’agitation thermique des corpuscules situés près de la

source de chaleur augmente peu à peu. De ce fait, ils

bousculent les corpuscules voisins. L’agitation thermique
 propage donc de proche en proche dans tout le corps
se
 partir de la source de chaleur.
à


Nous constatons que l’énergie passe ici du corps plus chaud au corps plus froid sans entrainer un transport de
matière. C’est le phénomène de conduction.
Remarque : la conduction n’est pas le seul mode de propagation de la chaleur. En effet, comme tu l’as déjà
vu au 1er degré, il existe encore deux autres modes de propagation : la convection et le rayonnement. Ces
modes ne seront pas revus dans ce module.

INFO +
Conducteur et isolant thermique
La chaleur se propage facilement dans certains matériaux tels que les métaux (conducteurs thermiques).
Par contre, elle traverse difficilement d’autres matériaux tels que le verre (isolant thermique).
À même température, le carrelage parait toujours plus froid que de la moquette. Le carrelage étant
un bon conducteur thermique, le pied et le carrelage ne peuvent être en équilibre, puisque la chaleur
fournie par le pied au carrelage s’y disperse rapidement. En revanche, la moquette étant un isolant
thermique, un équilibre thermique s’établit entre le pied et la moquette, car la chaleur fournie par le
pied reste localisée dans la zone de contact avec la moquette.
Le double ou le triple vitrage consiste à emprisonner une lame d’air entre deux lames de verre.
Les molécules d’un gaz étant plus éloignées les unes des autres que celles d’un solide, l’agitation
thermique s’y propage plus lentement. La présence de lames de gaz dans les vitres offre donc une
meilleure isolation thermique des bâtiments.

Module 4 : Chaleur 103


2.3 EFFETS DE LA CHALEUR SUR LA MATIÈRE

f DILATATION
Laboratoire
Fiche n°10

f EXPÉRIENCE N°10 : L'ANNEAU DE 'S GRAVESANDE

• Prends un anneau de ’s Gravesande. La sphère passe à travers


l’anneau. Chauffe fortement la sphère et essaye à nouveau de
lui faire traverser l’anneau.

v Que constates-tu ? JUSTIFIE.


 sphère ne traverse plus l’anneau, car son volume a
La

augmenté avec la température.



Ce phénomène s’appelle la dilatation volumique.

v EXPLIQUE la dilatation d’un solide.


L’agitation thermique augmente, ce qui entraine, pour les corpuscules des solides, un
déplacement de plus en plus important de part et d’autre de la position d’équilibre. La distance
moyenne entre deux corpuscules augmente.

Nous observons aussi une dilatation dans le cas des liquides. Pour s’en convaincre, il suffit de chauffer avec
sa main le réservoir d’un thermomètre et d’observer que le niveau du liquide s’élève. Ici, les vibrations
s’accompagnent de glissement des corpuscules les uns sur les autres.

INFO +

Dilatation linéaire
À Uccle, la température minimale moyenne en janvier est de
0,7 °C ; en juillet, la température maximale moyenne est de
23 °C. Un rail de chemin de fer, situé à Uccle et d’une longueur
de 30 m en janvier, verra sa température augmenter de 22,3 °C
en juillet. Nous pouvons déterminer que sa longueur augmentera
d’1 mm. Cette différence peut paraitre insignifiante mais elle est
répercutée sur les 3 592 km du réseau Infrabel, la dilatation linéaire est donc loin d’être insignifiante.
C’est pour cette raison qu’il y a toujours de légers interstices entre les rails.
Il est intéressant de remarquer que deux barres de longueur identique mais de composition différente
ne vont pas s’allonger de façon similaire. La dilatation linéaire d’un objet dépend donc de sa nature.

104 Module 4 : Chaleur


UAA3 UAA4 Fiches outils Lexique

f CHANGEMENTS D’ÉTATS
Nous savons qu’un corps peut exister sous trois états distincts : les états solide, liquide ou gazeux.
Pour passer d’un état à l’autre, le corps reçoit de l’énergie thermique du milieu extérieur
(solide => liquide => gaz) ou en cède à ce dernier (gaz => liquide => solide).

Module 4
Certaines substances peuvent passer directement de l’état solide à l’état gaz ou inversement. Ce sont les
phénomènes de sublimation et de condensation.

GAZ

on

Va
tio

Liq
ati

po
ma


ns

ris
bli

de

fac

at
Su

ion
ti
Co

on
Fusion
SOLIDE LIQUIDE

Solidification

• Dans un bécher, place de la glace pilée juste sortie du congélateur.


• Chauffe régulièrement le fond du bécher et mesure la température de la glace en fonction de la chaleur
fournie.

T° Celsius

v Qu’observes-tu pendant les changements


100°
vapeur
d’états ?
eau + vapeur
eau La température ne varie pas.


eau + glace Chaleur (J)
glace

Durant ces deux phases, l’agitation thermique des corpuscules augmente peu. Par contre, ceux-ci s’écartent
un peu les uns des autres. Leur énergie potentielle augmente.
Lors de la fusion, les corpuscules quittent leur position d'équilibre pour glisser les uns sur les autres.
Lors de l’ébullition, nous observons une vaporisation rapide du liquide. L’apport d’énergie est tel qu’en
de nombreux points du liquide, l’écartement des corpuscules est suffisant pour qu’ils sortent de la sphère
d’influence de leurs voisins directs. Des bulles de gaz se forment et montent vers la surface.
Par ailleurs, le phénomène d’évaporation est une vaporisation lente d’un liquide qui se produit à toutes
températures mais uniquement en surface. Dans ce cas, certains corpuscules proches de la surface du liquide
sont projetés à l’extérieur de celui-ci suite aux chocs multiples qu’ils subissent. Si ceux-ci sortent de la sphère
d’influence des corpuscules en surface, ils ne seront plus attirés par le liquide et n’y reviendront pas.

Module 4 : Chaleur 105


2.4. RELATION ENTRE LA PRESSION, LA TEMPÉRATURE ET LE VOLUME D’UN
GAZ
Laboratoire
Fiche n°11

EXPÉRIENCE N°11 : TEMPÉRATURE ET GAZ

• Prends un Erlenmeyer et fixe sur son goulot un


ballon de baudruche dégonflé.
Quelle est la pression de l’air dans le ballon ?

La pression atmosphérique.

Chauffe l’air contenu dans le récipient en le


plongeant dans de l’eau chaude ou en le plaçant
sur une plaque chauffante.

Qu’observes-tu ? Tire une conclusion.

Le ballon placé sur le goulot de la bouteille gonfle. La pression et le volume du gaz augmentent avec la
température.


Explique ce phénomène.

En chauffant le gaz, l’agitation des corpuscules qui le composent augmente. Ils viennent frapper plus
violemment les parois de l’enveloppe contenant le gaz. La pression et le volume du gaz s’accroissent.




L’ouverture automatique des fenêtres d’une serre est basée sur ce principe.
Les fenêtres d’une serre sont actionnées par un vérin qui est un cylindre fermé
par un piston et qui contient un gaz. Lorsque la température augmente, le gaz
se dilate et pousse le piston qui actionne l’ouverture de la fenêtre.

106 Module 4 : Chaleur


UAA3 UAA4 Fiches outils Lexique

Laboratoire
Fiche n°12

EXPÉRIENCE N°12 : LOIS DE CHARLES ET DE GAY-LUSSAC

f MATÉRIEL

Module 4
- Pressiomètre. - Thermomètre.
- Ballon en verre. - Bouchon percé de un ou deux trous.
- Bécher et eau. - Source de chaleur.

f MANIPULATIONS
• Ferme le ballon au moyen du bouchon. Le volume du gaz
enfermé dans le ballon ne peut pas varier.
• Fixe, dans le bouchon, le tube relié au pressiomètre. Cet
appareil te permet de mesurer la pression dans le ballon.
• Fixe le thermomètre dans le bouchon si cela est possible
ou place le thermomètre à côté du ballon.
• Plonge le ballon (et éventuellement le thermomètre) dans
un berlin contenant de l’eau à différentes températures.
• Après avoir attendu 2 ou 3 minutes afin que le ballon et
l’eau soient à la même température, mesure la pression de
l’air enfermé dans le ballon et sa température.
• Réalise un tableau dans lequel tu reprends les mesures
réalisées.
• Trace le graphique de la pression en fonction de la
température. L’échelle des températures partira de –300
°C et celle de la pression de 0 hPa.
• Détermine graphiquement la température pour laquelle la pression du gaz est nulle. Ce point est
appelé zéro absolu.
• Trace un second graphique dont l’échelle part de 800 hPa et de 0 °C. Écris l’équation de la fonction
obtenue et détermine mathématiquement la température pour laquelle la pression est nulle.

f RÉSULTATS
Si tu ne disposes pas du matériel pour réaliser cette expérience, tu peux répondre aux questions de ce
laboratoire à partir des données ci-dessous.

Module 4 : Chaleur 107


• Reporte tes données expérimentales dans un tableau de données.

θ (°C) p (hPa)

6,2 909

28,3 981

37,1 1018

49,1 1060

22,5 967

• Construis à présent le graphique de la pression en fonction de la température. Trace une droite qui
passe au mieux par l’ensemble des points.

Variation de la pression d'un gaz à volume constant


en fonction de la température
p (hPa) 1200
1000
800
600
400
200
0
0 10 20 30 40 50 60
θ (°C)

f OBSERVATION
Comment varie la pression d’un gaz en fonction de la température lorsque son volume reste constant ?


Quand la température du gaz augmente, la pression augmente également et inversement.


f INTERPRÉTATION
À l’aide du graphique, détermine l’équation de droite et rédige son expression algébrique à l’aide des
symboles physiques.

 = a . x + b ⇔ p = a(pente) . θ + b (terme indépendant, ordonnée à l'origine)


Y
Que vaut la pente de la droite ? Traduis cette valeur en français.

 a ≈ 3,5hPa/°C

Lorsque la température de ce gaz augmente de 1 °C, la pression augmente de 3,5 hPa.

Que vaut le terme indépendant ou l’ordonnée à l’origine ? Traduis sa valeur en français.

 p (ordonnée à l'origine) ≈ 886 hPa



Cela veut dire que lorsque la température du gaz est de 0 °C, la pression est de 886 hPa.

108 Module 4 : Chaleur


UAA3 UAA4 Fiches outils Lexique

f DISCUSSION
Sachant que des mesures précises fixent la valeur du zéro absolu (c’est-à-dire à 0 hPa) à -273,15 °C,
obtiens-tu la même température en absence de pression ? Commente les résultats obtenus. Quelles
peuvent être les sources d’erreurs dans cette manipulation ?

Module 4
 que l'équation obtenue est p = 3,5 . θ + 886, alors la "température du zéro absolu = Température
Vu
du zéro absolu = - 886/3,5 = - 253 °C"
 résultat est assez proche de la valeur théorique. Les sources d’erreurs peuvent être: des
Le
imprécisions de mesure, une erreur dans le réglage du pressiomètre, des erreurs dans la mesure de la

température, ...)

f CONCLUSION
Y a-t-il un lien entre la pression et la température d’un gaz à volume constant ? Si oui, lequel ? Décris-le.


Oui, il y a bien un lien entre la pression et la température d’un gaz à volume constant. Ces deux

grandeurs sont directement proportionnelles. Une augmentation de la température d’un gaz, à

volume constant, va de pair avec une augmentation de la pression, et inversement.

L'expérience précédente nous montre que le graphique de la pression d’un gaz en fonction de la température
est une droite croissante. Celle-ci coupe l’axe des températures à –273,15 °C. Cette température est appelée
zéro absolu. C’est la température la plus basse que l’on peut atteindre.
Tous les gaz ont, à cette température, une pression nulle. Ce point est purement théorique, puisque tout gaz
se condense avant d’atteindre une température aussi basse.
Définissons une nouvelle échelle de température à partir
p (Pa) p (Pa)
de ce point particulier : l’échelle kelvin (K).
Celle-ci est basée sur deux conventions :
• zéro kelvin (0 K) correspond à – 273,15 °C ;
• une augmentation d’un degré Celsius correspond à
une augmentation d’un Kelvin.
Une température de 20 °C correspond donc à une
température de 20 + 273,15 = 293,15 K - 273 0° T (°C)
Le kelvin est l’unité reprise dans le système international 0k T (K)
pour quantifier la température. 273k

INFO +

Lord Kelvin et température


L’échelle de température absolue ou kelvin tire son nom de William Thomson, lord Kelvin, (26 juin
1824–17 décembre 1907), physicien britannique reconnu pour ses travaux en électricité, en mécanique
et en thermodynamique. Il est à l’origine de l’introduction d’un « zéro absolu ». En
2003, des chercheurs du MIT (Massachusetts Institute of Technology) sont parvenus
à s’en approcher en atteignant la température de 0,45 nK soit –273,14999999955 °C !
Les pays anglo-saxons utilisent encore aujourd’hui une échelle de température
différente de la nôtre à savoir l’échelle Fahrenheit pour laquelle la fusion de la glace
est de 32 °F et la vaporisation de l’eau de 212 °F.

Module 4 : Chaleur 109


En utilisant l’échelle absolue, le graphique de la pression en fonction de la température est une droite passant
par l’origine dont l’équation est donnée par la relation :
p = cste . T

Supposons un gaz dans une enceinte fermée à deux températures différentes :


p1 = cste . T1 et p2 = cste . T2

p1 p2
En isolant la constante, nous pouvons écrire que : =
T1 T2

Cette loi, nommée loi de Gay-Lussac, est bien connue des plongeurs sous-marins. Ces derniers vérifient la
pression d’air dans leur bouteille avant la mise à l’eau. À ce moment, la bouteille est à la même température
que l’air ambiant. Peu de temps après l’immersion, la bouteille équilibre sa température, avec celle de l’eau,
et est souvent inférieure à celle de l’air. Les plongeurs observent une baisse de la pression dans la bouteille.
Il est également possible de mesurer le volume d’un gaz en fonction de la température à pression constante.
Ces mesures montrent que le volume est directement proportionnel à la température exprimée en kelvin.
V = cste . T

Cette égalité mène à la loi de Charles : V1 V2


=
T1 T2

INFO +

Lois de Charles et de Gay-lussac


Ces relations ont été découvertes en 1787 par le physicien et chimiste français
Jacques Charles (1746-1823) (à droite), mais elles ont été
énoncées pour la première fois en 1802 par Louis Joseph
Gay-Lussac (1778-1850) (à gauche), chimiste et physicien
français.
Jacques Charles est également connu comme aéronaute.
Il est à l’origine de nombreux outillages, liés au vol de ballon habité, encore
utilisés aujourd’hui tels que la nacelle en osier, la soupape ou le pilotage au lest.

SYNTHÈSE INTERMEDIAIRE
L’unité de température dans le système international est le kelvin (K).
Le 0 K est une valeur théorique nommée zéro absolu et correspondant à –273,15 °C. À cette
température, la pression d’un gaz serait nulle.
Une augmentation d’un degré Celsius correspond à une augmentation d’un kelvin.
T(K) = θ(°C) + 273,15

110 Module 4 : Chaleur


UAA3 UAA4 Fiches outils Lexique

III. RÉSOLUTION DE LA SITUATION-PROBLÈME

Tu as désormais en main tous les outils pour résoudre la situation-

Module 4
problème de départ.

Explique comment, d’un point de vue physique, une cocotte-


minute permet de faire passer la température d’ébullition de
l’eau de 100 °C à 120 °C.

Lorsque l’eau est chauffée, celle-ci se vaporise peu à peu.


 couvercle de la marmite empêche les molécules d’eau a
Le
l’état gazeux de s’échapper. De ce fait, le nombre de chocs

intermoléculaires à la surface du liquide est de plus en plus important. La pression à la surface du
liquide augmente.

Comme les parois de la marmite sont rigides, le volume reste quasiment constant. Par conséquent,
on peut mobiliser la loi de Gay-Lussac qui dit "si le volume de gaz est constant, la température et la

pression sont directement proportionnelles".
En conclusion, si la pression à la surface du liquide augmente, la température d’ébullition augmente

également. Voilà pourquoi la cocotte-minute cuit les aliments à une température plus élevée qu’une
casserole sans couvercle hermétique.

N.B. : Quand la température (120°C) de cuisson est atteinte dans la cocotte, la soupape fixée sur le
couvercle s’ouvre de manière à maintenir la pression constante à l’intérieur de celle-ci.
 la soupape ne s’ouvrait pas, la température à l’intérieur de la cocotte continuerait à s’élever comme
Si
d’ailleurs la pression. La cocotte risquerait d’exploser.


IV. SYNTHÈSE

SYNTHÈSE TEXTUELLE

La température (T) d’un corps est une grandeur caractérisant l’agitation de ses corpuscules. Elle se
mesure en kelvin (K).
La chaleur (Q) est un transfert d’énergie entre deux corps de températures différentes. Elle se mesure
en joule (J).
Le lien entre la pression et la température, à volume constant, est donné par la loi de Gay-Lussac :
p1 p2
=
T1 T2

Le lien entre le volume et la température, à pression constante, est donné par la loi de Charles :
V1 V2
=
T1 T2

Module 4 : Chaleur 111


112
LÉGENDE GAZ
Apport d'énergie therminque Modélisation Caractéristiques
Déperdition d'énergie therminque
Au niveau macroscopique...
• Forme variable

Module 4 : Chaleur
• Volume variable
Au niveau microscopique...
• Force interatomique nulle
• Espaces intermoléculaires très grands
SYNTHÈSE VISUELLE

n
tion
Liq
• Mouvements de translation
Vap

sa

atio
o

uéf
a

im
den
risa

n
LOIS DE CHARLES ET DE GAY-LUSSAC
ctio

ubl
tio

S
Co
n

p (Pa) p (Pa)






T(K) = θ(°C) + 273,15

p1 p2
=
T1 T2

V1 V2
- 273
=
0° T (°C) T1 T2
0k T (K)
273k

SOLIDE LIQUIDE
Modélisation Caractéristiques Modélisation Caractéristiques
Au niveau macroscopique...  Au niveau macroscopique...
Solidification
• Forme  invariable • Forme variable
• Volume invariable • Volume invariable
Au niveau microscopique... Au niveau microscopique...
 Fusion
• Force interatomique très forte 
• Force interatomique forte
• Espaces intermoléculaires très petits • Espaces intermoléculaires petits
• Mouvements de vibration 
• Mouvements de rotation
UAA3 UAA4 Fiches outils Lexique

V. APPLICATIONS Exercices
interactifs

A T v 1. La notice de tous les aérosols stipule qu’il ne faut pas les soumettre à une température supérieure
à 50 °C. EXPLIQUE pourquoi.

Module 4
C

Si la température de l’aérosol augmente, la pression interne augmente et la bombonne risque


d’exploser.




A T v 2. L’état des pneus d’un véhicule est primordial pour garantir la sécurité routière. Si l’enveloppe d’un
C pneu est endommagée, le pneu risque d’éclater. Pourquoi ?
Les frottements entre le pneu et le sol provoquent une élévation de sa température. La pression de l’air
à l’intérieur du pneu augmente. Celui-ci risque d’exploser.




Lors du remplissage de son réservoir dans une station-service, le conducteur règle la pression de
pneus de son véhicule à 2,8 bars. La température des pneus est à ce moment de 50 °C. Quelle est la
température de son garage le lendemain matin si la pression des pneus n’est plus que de 2,5 bars ?
p T 2,5 323
T = 2 1 = = = 15 C
2
p1 2,8


NB : Par convention, les pressions de référence, données par les fabricants, sont toujours « à froid ». Comme
le montre l’exercice, il est dangereux de vérifier et de modifier la pression d’un pneu « à chaud ».

A T v 3. Les plongeurs doivent effectuer un palier de décompression/sécurité de minimum trois minutes


C à faible profondeur (3 à 6 m) avant de refaire surface. Par précaution, une bouteille de secours est
souvent immergée à la profondeur du palier. La pression de l’air mesurée dans une bouteille en
acier de 15 l sur le bateau est de 220 bars à une température de 30 °C. Que vaut la pression dans la
bouteille lorsqu’elle est immergée et que sa température s’est équilibrée avec celle de l’eau à 20 °C ?
Température à l’air libre : 273,15 + 30 = 303,15 K
et température dans l’eau : 273,15 + 20 = 293,15 K.
T
p2 = p1 . 2 = 212,74 bars
T1




Module 4 : Chaleur 113


VI. ÉVALUATION Évaluation
supplémentaire

A T v 1. Quelle est la différence fondamentale en physique entre température et chaleur ?


C La température est une grandeur caractérisant l’agitation des corpuscules d’un corps, alors que la chaleur
est un transfert d’énergie d’un corps plus chaud (ayant une agitation corpusculaire plus élevée) vers un
corps plus froid (ayant une agitation corpusculaire plus faible).


A T v 2. DÉCRIS et EXPLIQUE la loi de Charles.


C La loi de Charles dit qu’à pression constante, le volume d’un gaz est directement proportionnel à la
température (absolue). Cette relation est donnée par l’expression suivante : V1 = V2
T1 T2


A T v 3. Sur le modèle suivant illustrant les différents changements GAZ


C d’état, ENTOURE en rouge les changements d’état qui
nécessitent un apport d’énergie, et ENTOURE en bleu

Va
tio

Liq
ati

p
ma
ceux qui restituent cette énergie à leur environnement.

ori

ns
bli

sat
de

fac
Su

ion
tio
Co

n
Fusion
SOLIDE LIQUIDE

Solidification

A T v 4. La température du Soleil à sa surface est de 5 750 K. Que vaut sa température en degrés Celsius ?
C  T = θ + 273,15 ⇔ θ = T – 273,15 ⇔ θ = 5 750 – 273,15 ⇔ θ = 5 476,85 °C


A T v 5. En utilisant le modèle microscopique de la matière, EXPLIQUE pourquoi, lorsqu’on verse un peu


C d’eau liquide sur une plaque chauffante encore très chaude, l’eau liquide passe à l’état de vapeur.
Au départ, les corpuscules constituant la plaque chauffante transfèrent leur énergie aux molécules d’eau
les plus proches.
Ensuite, les molécules d’eau ayant reçu l’énergie de la plaque chauffante transmettent à leur tour cette
énergie à d’autres molécules d’eau et ainsi de suite. En conséquence, l’agitation corpusculaire de l’eau
liquide augmente, ce qui, à cause des chocs, augmente également les espaces intermoléculaires.
De temps en temps, une molécule près de la surface du liquide reçoit un choc qui la propulse à
l'extérieur du liquide au delà de la portée des forces de cohésion. Elle est devenue indépendante du
liquide. Il y a eu vaporisation.




 Instant t0 Instant t1 Instant t2


114 Module 4 : Chaleur


UAA4 UAA4 La magie de l’image

MODULE 5 La lumière

INTRODUCTION
UAA3
La propagation de la lumière est l’un des
phénomènes physiques les plus importants
pour notre société. En journée, la lumière
du soleil, en plus de nous apporter chaleur et
énergie, nous permet surtout de voir. La nuit,
cette lumière nous fait cruellement défaut.
Nous allons découvrir dans ce module comment la
lumière nous permet de percevoir le monde qui nous
entoure.
Au terme de ce module, tu seras capable de :

COMPÉTENCES À DÉVELOPPER

• Mener une expérience pour vérifier des propriétés de la lumière.


• Décrire, expliquer et quantifier certains aspects d’une situation impliquant les propriétés de la
lumière.

PROCESSUS RESSOURCES

Connaitre Prérequis
A T
C
• Comparer différentes sources lumineuses, • Relations trigonométriques dans un triangle
notamment sur le plan énergétique et de la rectangle
luminosité.
• Décrire la composition de la lumière blanche Savoirs
(couleurs).
• Sources de lumière (notamment une LED)
• Décrire une mesure de la vitesse de la lu-
mière. • Propriétés de la lumière : forme d’énergie,
sens de propagation, propagation en ligne
droite, vitesse de propagation, formation
Appliquer
d’ombres
A T
C • Construire géométriquement et déterminer • Pinceau et faisceau lumineux
les caractéristiques de l’image d’un objet
obtenue à l’aide d’un instrument d’optique Savoir-faire disciplinaires
simple ou d’un modèle d’œil.
• Représenter l’image d’un objet à l’aide d’un
Transférer dessin à l’échelle.
A T • Utiliser le matériel d’optique (source de lu-
C • Expliquer le phénomène d’éclipse de so- mière…).
leil ou de lune à partir d’un texte simple ou
d’une expérience montrée.

116 Module 5 : La lumière


UAA3 UAA4 Fiches outils Lexique

I. QUESTIONNEMENT
Situation
supplémentaire

SITUATION - PROBLÈME

Module 5
Durant l’Antiquité, il était important pour les architectes de mesurer les hauteurs de certains bâtiments,
d’éléments du paysage… Dépourvus de moyens modernes, ils utilisaient des principes géométriques
simples.
Comment, en tenant une équerre de cette manière, puis-je mesurer la hauteur d’un arbre ?
Pour répondre à cette question, il est indispensable de comprendre pourquoi nous voyons l’arbre, et
donc d’approfondir notre connaissance de la lumière.

II. ACTIVITÉS

1 Sources de lumière
De la lumière du Soleil, qui nous éclaire en plein jour, à la pleine Lune, qui nous permet d’entr’apercevoir notre
environnement la nuit, les sources de lumière sont nombreuses et bien différentes.

v Quelques sources de lumière sont représentées ci-dessous. CLASSE-les et PRÉCISE les critères utilisés.

Sources qui produisent elles-mêmes


de la lumière : étoile, flamme d’une
bougie, luciole, écran de télévision,
éclair, Soleil, lampe à incandescence,
feu.
Sources qui renvoient la lumière :
flaque d’eau, Lune, miroir.


Module 5 : La lumière 117


1.1 SOURCES PRIMAIRES
Les objets qui produisent la lumière qu’ils émettent sont des sources primaires.
Cette émission est possible car il y a transformation d’une énergie chimique (bougie), électrique (lampe),
biochimique (luciole) ou nucléaire (Soleil, étoile) en énergie lumineuse.

v CLASSE les sources primaires en deux catégories.


Sources « chaudes » : étoile, flamme d’une bougie, Soleil, lampe à incandescence, feu.
Sources « froides » : luciole, écran de télévision, éclair.


Les unes rayonnent par incandescence et les autres par luminescence. Dans le premier cas, le rayonnement
est émis parce que l’objet est chaud (étoile, lampe, bougie...). Dans le deuxième cas, de la lumière dite froide
est émise quand le rayonnement provient de transformations qui ont lieu à l’intérieur des atomes (Laser, LED,
écran de télévision...).

INFO +

La bioluminescence est la production de lumière par


les êtres vivants. Ce phénomène est très présent chez
certains invertébrés ainsi que chez quelques poissons.
Des algues monocellulaires sont bioluminescentes ainsi
que certains champignons et bactéries.
L’enzyme responsable de la bioluminescence peut être injectée à des animaux ou des végétaux qui
n’en possèdent pas naturellement. Ainsi, des scientifiques américains ont réussi à créer une plante qui
brille dans le noir, ils espèrent fournir une nouvelle source d’énergie naturelle en guise d’éclairage.

La lumière peut se transformer en énergie électrique dans les panneaux photovoltaïques ou en énergie
chimique via la photosynthèse. La lumière est donc une forme d’énergie.

Lumière du soleil
PHOTOSYNTHÈSE

Chloroplaste

RESPIRATION CELLULAIRE
Mitochondrie
Énergie chimique

Les sources primaires transforment une forme d’énergie en lumière, comme les lampes qui transforment
l’énergie électrique en énergie lumineuse par exemple.

1.2 SOURCES SECONDAIRES


Ces sources lumineuses ne produisent pas de lumière, elles ne font que diffuser ou réfléchir une partie des
rayons issus d’autres sources lumineuses. Ainsi, la plupart des objets et les personnes que vous observez
autour de vous sont des sources secondaires. Vous voyez le monde extérieur grâce aux rayons diffusés qui
atteignent vos yeux. La Lune est une source secondaire qui diffuse la lumière du Soleil.

118 Module 5 : La lumière


UAA3 UAA4 Fiches outils Lexique

2 Caractéristiques de la lumière
Les différentes sources lumineuses n’éclairent pas de la même manière. Il est évident que la lumière émise
par une bougie et celle émise par un phare sont différentes, tant par leur capacité d’éclairement que par leur
couleur.

Module 5
Il en va de même pour les 4 grandes familles de lampes domestiques. Nous avons tous remarqué qu’une
lampe LED, halogène, fluorescente ou incandescente éclaire respectivement la pièce de façon différente.
Pour comprendre ces différences, nous allons d’abord étudier la lumière blanche et ensuite nous intéresser
aux emballages des lampes.

2.1 TEMPÉRATURE DE LA LUMIÈRE BLANCHE


Quand la lumière du Soleil est décomposée par les gouttes de pluie formant
ainsi un arc- en- ciel, chacun peut voir qu’elle est constituée d’un mélange de
différentes couleurs.
Selon la position du soleil dans le ciel et la quantité de vapeur d’eau dans
l’air, nos yeux ne reçoivent pas toujours une lumière de même composition.
Ainsi, au lever ou au coucher, lorsque le soleil nous éclaire depuis l’horizon,
sa lumière est filtrée par l’épaisseur de l’atmosphère qu’elle traverse de biais.
La composante bleue est dispersée en grande partie, si bien que la teinte
générale tire sur le rouge. À midi, le soleil grimpe au zénith, sa lumière traverse
l’atmosphère à angle droit, si bien qu’elle est non seulement plus intense,
mais aussi plus blanche, parce que le bleu est beaucoup moins dispersé par
l’atmosphère.
Les lumières artificielles qui nous paraissent les plus confortables sont celles qui sont les plus proches de
la lumière naturelle. En général, pour éclairer un bureau, une classe ou un atelier, on préfère avoir une
lumière placée au plafond, intense et très blanche, comme le soleil en journée : c’est une lumière dite
« froide ».
En fin de journée, nous préférons des éclairages plus faibles, plus rouges et disposés plus bas. Cette lumière
contient peu de bleu : c’est une lumière dite « chaude ».

Les mots qui caractérisent la couleur de la lumière sont plutôt mal choisis, puisque la lumière de midi est
décrite comme « très froide », alors que c’est le moment de la journée où elle est la plus énergétique ! Cela
provient de l’habitude d’associer le rouge à la chaleur et le bleu à la fraicheur. Pour caractériser la couleur de
la lumière, les spécialistes de l’éclairage, eux, utilisent la température de couleur, dont l’unité est le kelvin (K).
Depuis septembre 2012, les vieilles ampoules à incandescence sont retirées du marché, parce qu’elles sont
trop énergivores. Trois familles de lampes les ont, peu à peu, remplacées : les halogènes, les fluorescentes
et les LED. Elles nous offrent désormais une large gamme de puissances d’éclairement et de températures
de couleur, avec une consommation électrique bien plus faible. Ainsi, on peut trouver des ampoules peu
lumineuses avec une lumière très froide ou des ampoules puissantes à lumière chaude. Pour compliquer les
choses, les ampoules actuelles se distinguent aussi par leur manière de nous faire ressentir les couleurs.

Module 5 : La lumière 119


2.2 CHOIX D’UNE AMPOULE
L’emballage d’une ampoule doit comporter une étiquette-énergie. Mais celle-ci ne suffit pas pour bien choisir
son éclairage. C’est la raison pour laquelle les fabricants doivent indiquer d’autres informations techniques
essentielles à connaitre.

1. La classe énergétique qui donne une indication de l’efficacité lumineuse (A).

2. La consommation d’électricité totale par an (en kWh) pour une utilisation


standard d’environ 3 heures par jour (18 kWh/1000 h).

3. Le flux lumineux qui est la quantité de lumière perceptible par nos yeux. Son
unité est le lumen (lm). Plus une ampoule émet de lumens et plus elle éclaire.
Plus elle produit de lumens par watt d’électricité consommé et plus elle est
1 efficace.

4. La température de couleur. Son unité est le Kelvin (K). Elle indique si la lumière
de l’ampoule ressemble au soleil levant ou couchant (2000 - 2700 K), au soleil de la
matinée ou de fin d’après-midi (2800 - 3500 K) ou au soleil de midi (3600 - 7000 K).
Les teintes chaudes (2000 - 3300 K), dites aussi « blanc chaud » ou warm white
2 en anglais, sont plus agréables dans les pièces d’un logement où l’on ne
travaille pas (salle de bain, salon, entrée).

5. L’IRC (indice de rendu des couleurs). On le caractérise par un


3 chiffre qui va de 0 (tout parait gris) à 100 (toutes les couleurs
sont parfaitement distinguables sous le soleil). L’indice de rendu
des couleurs permet de quantifier la « qualité » de la lumière
4-5 blanche. C’est-à-dire la capacité d’une source lumineuse à
restituer 8 couleurs normalisées sans en altérer les teintes. Pour
un logement, il faut au moins que cet indice soit plus grand que
80. Pour un lieu de travail, où il est important de bien distinguer
les couleurs, un IRC d’au moins 90 est souhaitable.
Le 27 de 827 signifie que la
température de couleur est de 2700 K.

8 = IRC de 80 à 89

9 = IRC de 90 à 100
827 27 = 2700 K

Ici, le code couleur 827 donne les deux informations : le premier chiffre correspond à l’indice de rendu des
couleurs et les deux autres donnent la température de couleur.

120 Module 5 : La lumière


UAA3 UAA4 Fiches outils Lexique

INFO +

Le flux lumineux est la quantité de lumière émise par une 900 lm


source lumineuse.

Module 5
Son unité est le lumen dont le symbole est lm.
1 m2 900 lx 1m
Le flux lumineux peut varier fortement d’un type de lampe
à l’autre.
Un lumen est le flux lumineux capté par une surface de
1 mètre carré située à 1 mètre d’une source lumineuse 4 m2 225 lx 2m
ayant une intensité lumineuse d’une candela Cd (intensité
lumineuse d’une flamme de bougie).

9 m2 100 lx 3m

Plus on éloigne son livre de la lampe de chevet, moins il y a de lumière pour lire. Le lumen n’est donc
pas l’unité qui convient pour décrire, par exemple, le confort visuel d’un lieu de travail. Il faut faire
appel au lux (lx), une unité de mesure de l’éclairement, qui décrit le flux lumineux reçu par unité de
surface.
Un lux est l’éclairement d’une surface qui reçoit, d’une manière uniformément répartie, un flux
lumineux d’un lumen par mètre carré.
Une source émet 900 lm. Si on place un écran de 1 m² à 1 m de cette source, il reçoit 900 lm/m² soient
900 lx. À 2 m, la surface éclairée par le faisceau est 4 fois plus grande, on a donc 900/4 = 225 lx.
Nos yeux peuvent s’accommoder à des niveaux d’éclairement très variables, de 100 000 lx
pour une journée de soleil estivale, à moins de 1 lux pour une nuit de pleine lune. Un couloir ou
un escalier reçoit généralement 100 lx, les pièces de séjour de 100 à 400 lx, et les lieux de travail
de 200 à 800 lx. Plus le travail demande de la précision, plus l’éclairement doit être important.

3 Propagation de la lumière
Au cours de son parcours, la lumière peut rencontrer différents types de milieux : transparents, opaques ou
translucides. Ces derniers vont influencer son déplacement.

v 1. Quelles différences peux-tu faire entre cette vitre


aux textures particulières et une vitre traditionnelle ?
 vitre traditionnelle nous permet de voir l’image avec
La

netteté. Ici, nous voyons juste les zones sombres et

claires.



Les corps translucides laissent passer la lumière, mais on ne peut distinguer les objets derrière eux. La
transparence et l’opacité peuvent dépendre de l’épaisseur du corps.

Module 5 : La lumière 121


La lumière, émise par les sources primaires, peut traverser certains milieux, mais comment se propage-t-
elle ?

Laboratoire
Fiche n°13

EXPÉRIENCE N°13 : PROPAGATION DE LA LUMIÈRE

• Prends trois cartons percés d’un trou et une source lumineuse. Dispose-les de façon à voir la source
placée derrière les cartons.

v SCHÉMATISE le montage, observe puis tire une conclusion. Trace le trajet de la lumière.

Observation : les
 ouvertures sont alignées

Peut-on voir le trajet suivi par la lumière ? Non.




• Dans l’obscurité, vise un écran blanc ou le mur avec un laser.

v Qu’observes-tu ?

Une tache lumineuse sur le mur ou l’écran.

• Répète l’expérience en saupoudrant de la poussière de craie ou en pulvérisant des gouttelettes


d’eau entre le laser et l’écran.

v Qu’observes-tu ?

Le trajet rectiligne suivi par la lumière apparait.

Le trajet suivi par la lumière n’est visible que si des particules, disséminées dans le faisceau, diffusent vers
notre œil une partie de la lumière du laser.
particule de poussière

Source lumineuse

L’oeil voit le trajet de la lumière

122 Module 5 : La lumière


UAA3 UAA4 Fiches outils Lexique

« Voir » signifie donc « recevoir de la lumière dans l’œil ».

Module 5
v 2. D’après ces observations, comment peux-tu qualifier la propagation de la lumière ?

La propagation de la lumière est rectiligne.


Ceci ne peut s’observer que dans un milieu homogène et isotrope.

v 3. CHERCHE la définition de ces mots.

Homogène : un milieu est homogène s’il a la même composition en tout point

Isotrope : un milieu isotrope est un milieu dont les propriétés sont identiques dans toutes les directions

SYNTHÈSE INTERMEDIAIRE
Dans le vide et dans tout milieu homogène La propagation rectiligne permet d’utiliser la géométrie
et isotrope, la lumière se propage en ligne pour décrire certains phénomènes lumineux.
droite.

Nous allons utiliser les notions de faisceau, pinceau et rayon lumineux.

Faisceau Pinceau Rayon


lumineux lumineux lumineux

Module 5 : La lumière 123


Un faisceau lumineux est un groupe de rayons provenant de la même source et dont l’angle d’ouverture
est relativement grand tandis qu’un pinceau lumineux est un faisceau d’ouverture très réduite. Un pinceau
lumineux infiniment mince est assimilé à une droite appelée rayon lumineux. Celui-ci est donc un modèle,
mais son utilisation facilite l’étude de certains phénomènes.
Exemples de faisceaux lumineux.

Il existe trois types de faisceaux. g : sens de propagation de


la lumière
• Parallèle : les rayons sont parallèles entre eux.
Exemple : la lumière émise par le laser, la lumière du Soleil (la Terre est tellement
loin du Soleil qu’on considère que les rayons sont parallèles entre eux).

• Convergent : les rayons se dirigent vers une même zone de l’espace et se


rapprochent les uns des autres.

• Divergent : les rayons proviennent d’une même zone de l’espace et s’écartent les
uns des autres.
Exemple : la lumière émise par une lampe de poche.

SYNTHÈSE INTERMEDIAIRE
INFO +
Un pinceau lumineux extrêmement fin,
Le concept de rayon
appelé aussi rayon lumineux, est représenté
lumineux est purement
par une droite fléchée (la droite indique la
théorique.
direction et la flèche le sens).
Lorsque la lumière passe
Une lampe allumée est souvent assimilée à
par un trou circulaire
un point lumineux qui émet de la lumière
dont la dimension est
dans toutes les directions.
inférieure au dixième de
millimètre, on observe la figure suivante appelée
tache d’Airy.
Le modèle de l’optique géométrique n’est plus
valable. La lumière doit alors être considérée
comme une onde.

124 Module 5 : La lumière


UAA3 UAA4 Fiches outils Lexique

4 Formation des ombres


Pour les activités suivantes, nous utiliserons une source de lumière ponctuelle c’est-à-dire une source de
dimension assez petite pour être considérée comme un point lumineux. Si la source est trop étendue, on
place un écran percé d’un trou pour se rapprocher d’une source ponctuelle.

Module 5
4.1 LA SOURCE LUMINEUSE EST PONCTUELLE
Au cours de sa propagation, la lumière peut rencontrer des corps opaques.

v INTERPOSE une balle (ou un objet opaque quelconque) entre une source lumineuse ponctuelle et
un écran.

a) Que vois-tu sur l’écran ?


On observe une zone d’ombre de forme circulaire sur
source
l’écran..

balle


écran
b) TRACE les rayons lumineux expliquant la formation
de l’ombre et colorie celle-ci.

Entre l’écran et la balle, nous pouvons localiser une zone de l’espace où il n’y a pas de lumière : c’est la zone
d’ombre ou le cône d’ombre de la sphère.

c) Que se passe-t-il si on approche ou éloigne la balle de la source ?


 taille de l’ombre varie.
La


En lien avec ... INFO +

L’étude de la taille des ombres a Le théâtre d’ombres consiste à


permis à Thalès de mesurer les projeter sur un écran des ombres
hauteurs de différents édifices dont produites par des silhouettes qu’on
les sommets étaient inaccessibles. interpose dans le faisceau lumineux
qui éclaire l’écran. La Chine est
réputée en être le berceau. Utilisé
d’abord à des fins religieuses, le
théâtre d’ombres est rapidement devenu un spectacle
populaire.

Module 5 : La lumière 125


4.2 LA SOURCE LUMINEUSE EST ÉTENDUE

Ombre Si la source lumineuse est étendue ou si on


utilise plusieurs sources ponctuelles, on observe
Source
trois zones différentes sur l’écran :
étendue
- une zone centrale non éclairée,
- une zone de pénombre partiellement éclairée
- une zone éclairée.
Pénombre

f ÉCLIPSE DE SOLEIL
Paris le 22 mai 1724 : une éclipse solaire est observée par Louis XV.
Ce jour-là, à Versailles, le jeune roi Louis XV âgé seulement de quatorze ans, fut très
impressionné par le spectacle de cette éclipse totale qui concerna la région parisienne.
À ses côtés, Cassini, nota : « Dans l’instant que le Soleil fut entièrement couvert, ce furent
des ténèbres profondes, différentes de celles de la nuit […]. On vit le Soleil, Mercure
et Vénus sur la même ligne droite […]. Les oiseaux effrayés à l’ordinaire cessèrent de
chanter et recherchèrent des retraites. »

v 1. En te basant sur la formation des ombres, schématise une éclipse totale de Soleil, en plaçant la
Lune sur son orbite. Représente les zones d’ombre et de pénombre.

orbite lunaire
taille de la Lune
Pénombre

Soleil Terre
Ombre

v 2. DÉCRIS ce qu’est une éclipse de Soleil.


Une éclipse de Soleil se produit lorsque la Lune se trouve exactement entre la Terre et le Soleil. Dans le
cas d’une éclipse totale, le disque lunaire est bien centré et cache complètement la surface du Soleil.



126 Module 5 : La lumière


UAA3 UAA4 Fiches outils Lexique

INFO +

Pourquoi la Lune cache-t-elle parfois parfaitement le Soleil ?


C’est un pur hasard ! La Lune, bien que 400 fois plus petite que le Soleil,

Module 5
est aussi 400 fois plus proche. Cette grande différence de distance a pour
conséquence de rendre les diamètres apparents (tels qu’ils sont vus depuis la
Terre) du Soleil et de la Lune presque égaux.
Eclipse solaire -
15 mai 2015

f ÉCLIPSE DE LUNE
Dans sa pièce de théâtre Les Nuées, écrite en 423 av. J.-C., Aristophane écrit à propos de l’éclipse de Lune
survenue en 425 av. J.-C : « La Lune quitta son chemin ordinaire. »
Est-ce exact ?

v SCHÉMATISE la situation et EXPLIQUE.

orbite lunaire
taille de la Lune
Pénombre

Soleil Terre Ombre

Pénombre

La Lune ne peut quitter son orbite. Les propos d’Aristophane ne sont donc pas scientifiquement corrects.
Une éclipse de Lune se produit lorsque la Terre passe exactement entre le Soleil et notre satellite. La
lumière solaire est alors bloquée par la Terre et la Lune n’est plus complètement éclairée.


Même dans le meilleur des cas, celui d’une éclipse totale avec un alignement parfait, la Lune ne disparait
pas du ciel. En effet, les rayons du Soleil qui passent aux abords de la Terre sont déviés par l’atmosphère,
et une fraction d’entre eux viennent faiblement éclairer la Lune. Notons encore qu’en passant dans notre
atmosphère, la lumière du Soleil subit un phénomène de diffusion qui affecte surtout sa partie bleue et moins
sa partie rouge. La lumière qui atteint notre satellite est donc plutôt rouge, ce qui explique l’aspect rougeâtre
des éclipses de Lune.

Éclipse lunaire Éclipse de Lune vue de Hamois en Belgique (province de Namur)


du 28 septembre 2015

Module 5 : La lumière 127


5 Vitesse de la lumière
5.1 MÉTHODE ASTRONOMIQUE DE MESURE

On sait depuis la plus haute antiquité que l’éclair est perçu avant le grondement du tonnerre, ce que l’on
interprétait souvent en disant que « la vue est plus prompte que l’ouïe ».

C’est Galilée (1564-1642) qui, le premier, chercha à mesurer la vitesse de la lumière. Il expérimenta la situation
suivante : deux personnes postées à bonne distance l’une de l’autre se font des signaux lumineux, en masquant
et démasquant des lanternes, l’un démasquant sa lanterne aussitôt qu’il aperçoit le signal de l’autre lanterne.
En réalité, Galilée ne mesura que le temps de réaction des guetteurs. Il n’en déduisit pas pour autant que la
propagation était instantanée mais que la vitesse était très grande.

L’astronome danois Ole Römer (1644-1710) effectua la première détermination de la


vitesse de la lumière en 1676 par une méthode astronomique. Il constata que le début
ou la fin des éclipses du satellite Io, c’est-à-dire l’instant où Io entre dans l’ombre de
Jupiter ou en sort, se produisait parfois avec de l’avance, parfois avec du retard par
rapport aux prédictions. Quand la Terre s’éloignait de Jupiter, l’éclipse était en retard
; quand la Terre se rapprochait de Jupiter, l’éclipse se produisait en avance. Römer
comprit que ces écarts provenaient de la variation de la longueur parcourue par la
lumière.

Io
Emersion
Jupiter Immersion

ite terres
Orb tre
Orbite d

Terre
e jupiter

Terre

Römer comprit alors qu’il fallait tenir compte du temps de parcours de la lumière pour aller de Io à la Terre.
Partant d’une conjonction Soleil-Terre-Jupiter, le Danois estima qu’il fallait 22 minutes à la lumière pour
parcourir le diamètre de l’orbite terrestre.

v Si la distance Terre-Soleil est de l’ordre de 150 millions de kilomètres (cette donnée, mal maitrisée
à l’époque de Römer, est la principale source d’erreur de la méthode), CALCULE la vitesse de la
lumière.
 lumière met 22 minutes pour parcourir 2 x 150 millions de kilomètres ; on en déduit sa vitesse :
La

d 2 . 150 . 10 9
 v= = = 2,27 . 10 8  m/s
t 22 . 60


128 Module 5 : La lumière


UAA3 UAA4 Fiches outils Lexique

Cette valeur est sous-estimée par rapport à la valeur actuelle, mais l’ordre de grandeur est correct.
La valeur de la vitesse de la lumière dans le vide, encore appelée célérité, est une constante universelle
notée c.
c = 299 792 458 m/s ≈ 3 . 108 m/s

Module 5
Cette vitesse est indépendante du type de rayonnement émis (couleur). Elle constitue en physique une limite
absolue. Aucun objet n’est capable de la dépasser.
La valeur de cette vitesse est aujourd’hui connue avec une remarquable précision, à tel point qu’elle permet
de définir le mètre !

5.2 LA LUMIÈRE POUR MESURER DES DISTANCES


Les distances dans l’univers étant phénoménales, le mètre et même le kilomètre sont des unités peu
appropriées. Il en existe une plus adaptée : l’année-lumière (al).
Une année-lumière est la distance parcourue par la lumière dans le vide en un an.

v 1. Convertis une al en m
1 al = 1 année (en s).c = 365 . 24 . 3600 . 3 . 108 = 9,46 . 1015 m soit 9,46 . 1012 km


À titre d’exemple, le diamètre de notre galaxie, la Voie lactée, est de 105 700 années-lumière, ce qui correspond
approximativement à 1021 m.
Une unité astronomique (ua) est la distance Terre-Soleil soit 149597870700 m ≅ 150 millions de km.

v 2. Combien de temps la lumière émise par le Soleil met-elle à nous parvenir ?


d 150 . 10 9
 t= = = 500 s = 8 min 20 s
c 3 . 10 8


6 Chambre noire

On attribue l’invention de la camera obscura à Ibn al-Haytham,


connu en Occident sous le nom d’Alhazen (965-1039),
scientifique arabe et père de l’optique moderne, qui appliqua
le principe de la chambre noire pour expliquer la formation de
l´image dans l´œil.

En 1514, Léonard de Vinci explique : « En laissant les images


des objets éclairés pénétrer par un petit trou dans une chambre
écran translucide

très obscure, tu intercepteras alors ces images sur une feuille


sténopé
blanche placée dans cette chambre. [...] mais elles seront plus
petites et renversées. »

Module 5 : La lumière 129


Laboratoire
Fiche n°14

EXPÉRIENCE N°14 : LA CHAMBRE NOIRE

• Construis une chambre noire. Prends une boite vide et propre. Recouvre la face ouverte par du
papier calque (c’est l’écran d’observation) et perce l’autre face d’un petit trou à l’aide d’un clou (c’est
le sténopé).
• Oriente le sténopé vers une source lumineuse (bougie, flamme de bec Bunsen ou ampoule) et
observe sur l’écran l’image de cette source.

v Quelles sont les caractéristiques de l’image ?


L’image est plus petite et renversée.

• Déplace la chambre noire par rapport à la source.

v Qu’observes-tu ?
La taille de l’image varie. Plus la chambre noire est loin, plus l’image est petite.

v SCHÉMATISE le trajet des rayons lumineux pour expliquer la formation de cette image.

L’image donnée par la chambre noire est une image réelle parce CE
TU
qu’elle peut être reçue sur un écran.
AS

Remarque :

Les triangles, formés par les extrémités de


l’objet et le sténopé d’une part, et par les
SYNTHÈSE INTERMEDIAIRE extrémités de l’image et le sténopé d’autre
part, sont des triangles semblables.
Une image réelle est formée de lumière. Elle peut être
reçue sur un écran. Elle est renversée et sa taille dépend à
la fois de la distance entre la chambre noire et l’objet et de
la profondeur de la chambre noire.

130 Module 5 : La lumière


UAA3 UAA4 Fiches outils Lexique

III. RÉSOLUTION DE LA SITUATION-PROBLÈME

Après avoir approndi ta connaissance

Module 5
de la lumière, tu peux maintenant
répondre à la question de départ.

Légende le schéma et explique


comment, en tenant une équerre
de cette manière, il est possible de A
mesurer la hauteur d'un arbre.

 sais que l’équerre est un triangle rectangle isocèle et que la lumière se propage de manière
Je
rectiligne.
 plaçant un des côtés isocèles de l’équerre parallèlement au sol et le second parallèlement à l’arbre
En
et en me déplaçant jusqu’à voir le sommet de l’arbre dans le prolongement de l’hypoténuse de

l’équerre, j’obtiens donc, entre ma position et l’arbre, un triangle rectangle isocèle.
La distance qui me sépare de l’arbre correspond donc à une partie de la hauteur de ce dernier. En

rajoutant à cette distance la hauteur à laquelle je tiens l’équerre, j’obtiens la hauteur de l’arbre.


IV. SYNTHÈSE

SYNTHÈSE TEXTUELLE

• SOURCES DE LUMIÈRE
La lumière est une forme d’énergie. Elle est
- produite par des sources primaires par incandescence ou luminescence ;
- réfléchie ou diffusée par des sources secondaires.

• PROPAGATION DE LA LUMIÈRE
La lumière se propage de façon rectiligne dans le vide et dans tout milieu homogène et isotrope.
Dans le vide, sa vitesse de propagation est de 3 . 108 m/s.

• FORMATION DES OMBRES


Une des conséquences de la propagation rectiligne est la formation des ombres et des éclipses.

Module 5 : La lumière 131


132
ombre portée

Renvoie la lumière reçue Produit de la lumière

Module 5 : La lumière
Définitions
ombre propre
SYNTHÈSE VISUELLE

SOURCES DE LUMIÈRE FORMATION DES OMBRES


Objet Source

diffusant primaire

Relation

rectiligne en milieu
LA LUMIÈRE ℓ
transparent homogène

Trajectoire
h
h

ℓ et h sont  proportionnels


rayon lumineux Modélisation PROPAGATION

Condition

milieu transparent
UAA3 UAA4 Fiches outils Lexique

V. APPLICATIONS Exercices
interactifs

A T v 1. Voici les spectres de deux ampoules. COMPLÈTE le tableau suivant.

Module 5
C

1 2

Ampoule N° du spectre Justification

Lampe halogène (2800 à 3000 K)


 2 Température de couleur correspondant au lever ou
émettant beaucoup de chaleur
(IR) au coucher du soleil. Lumière rouge prédominante.
Beaucoup de rayonnement IR.

Lampe LED avec une température 1


 Température de couleur du soleil de midi. Lumière
de couleur de 6000 K
bleue.


A T v 2. Voici trois étiquettes d’ampoules. COMPLÈTE le tableau ci-dessous.


C

A B C

Ampoule A Ampoule B Ampoule C

Durée de vie 3000 h - 12 000 allumages  100 000 allumages 250 000 h

Flux lumineux  130 lm  470 lm 350 lm

Efficacité énergétique  130/40 = 3,25 lm/W / 


350/4,9 = 71,43 lm/W

Température de couleur  2000 K  2600 K 4000 K

Module 5 : La lumière 133


A B
Lampe sphé
Lampe sphérique

table tab
A T v 3. CONSTRUIS l’ombre et la pénombre de la table pour chacune des lampes. Les deux premières
C sont des globes lumineux, donc des sources de lumière étendues, la troisième est une source de
Sol Sol
lumière ponctuelle.

A A B B C
Lampe
Lampe
sphérique
sphérique Source quasi ponctuelle
Lampe
Lampe
sphérique
sphérique

table
table table
table table

SolSol SolSol Sol

Pénombre Ombre Pénombre Pénombre Ombre Pénombre Ombre


C C Source
Source
quasi
quasi
ponctuelle
ponctuelle

COMPARE l’étendue des zones de pénombre.


Plus la source est étendue, plus les zones de pénombre sont grandes. Il n’y a pas de zone de pénombre
pour une source ponctuelle. table
table


SolSol


A T v 4. Sur le schéma ci-dessous, les zones d’ombre indiquées sont produites par les boules A et B lorsque
C celles-ci sont placées entre la lampe et l’écran.

PLACE, très précisément, les boules A et B entre la lampe et l’écran. JUSTIFIE ta réponse en traçant
des rayons significatifs.

A B Écran

Zone d’ombre
de la boule B
A
Lampe

Zone d’ombre
de la boule A
B

A T v 5. La lumière émise par un laser est envoyée sur un réflecteur posé sur la Lune. Elle revient sur Terre
C 2,6 s plus tard. Quelle est la distance Terre-Lune ?
d = c . t = 3 . 108 . 1,3 = 3,9 . 108 m = 390 000 km


134 Module 5 : La lumière


UAA3 UAA4 Fiches outils Lexique

A T v 6. Pour cacher la pleine Lune, il faut placer une pièce de 10 cents de 19,75 mm de diamètre à 2,17
C m de ton œil. Sachant que la Lune est à environ 384 400 km de la Terre, CALCULE son diamètre.

384400 km

A’

Module 5
A
19,75 mm
0
B

B’
2,17 m

 applique les triangles semblables.


On
hauteur OAB hauteur OA'B
=
 AB A'B'

 2170 = 384400 ⇒ A'B' = 384400 ⋅19,75 = 3498,6 km


19,75 A'B' 2170



A T v 7. On veut évaluer la hauteur H d’un arbre. Pour cela,


C avec un œil fermé, on cache l’arbre à l’aide d’une règle
tenue verticalement, bras tendu. La partie de la règle qui
cache l’arbre a une hauteur h = 15 cm. Un point A de la
règle correspond à un point B de l’arbre.

a) Quel est le principe utilisé ? Dans quelle(s) conditions(s)


s’applique-t-il ?
b) FAIS un schéma simplifié en faisant apparaitre O l'oeil,
A la latte et B l'arbre.
c) Si | OA | = 60 cm et | OB | = 44 m, quelle est la hauteur de l’arbre ?

A h B H
0

Principe de la propagation rectiligne : la lumière se propage en ligne droite dans le vide et dans tout
milieu homogène et isotrope.
h H |OB| 44
 = H= h= 0,15 = 11 m
|OA| |OB| |OA| 0,6




Module 5 : La lumière 135


VI. ÉVALUATION Évaluation
supplémentaire

A T v 1. Quels sont les deux types de sources lumineuses ? DÉFINIS-les et donne un exemple.
C 
Sources primaires :

Elles produisent de la lumière.

Exemple : le soleil.

Sources secondaires :

Elles ne produisent pas de lumière et ne font que la réfléchir.

Exemple : la lune.

A T v 2. . Au théâtre, après les trois coups, le rideau


C s’ouvre. Malheureusement, suite à un problème
technique, le rideau reste bloqué dans la position
comme représenté sur le schéma. Quels sont à
cet instant les spectateurs pouvant voir les deux
acteurs ? TRACE-le sur le schéma.

Le groupe de spectateurs compris entre les deux


lignes rouges.


A T v 3. Une personne de 1 m 80 cm est située à 4 m du tronc d’un arbre. À cet endroit, les extrémités
C des ombres projetées par l’arbre et la personne se confondent. Sachant que la taille de l’ombre de
la personne est de 2 m, quelle est la hauteur de l’arbre ? SCHÉMATISE la situation dans le cadre ci-
dessous.
 Taille de la personne = Taille de l’arbre
arbre Ombre de la personne Ombre de l’arbre

personne  1,8 x
=
2 6

1,8 m
 x = 5,4 m
4m 2m

A T v 4. OBSERVE la photo suivante. Combien d’ampoules


C composent cette applique murale ? JUSTIFIE.
8 croisements donc 8 sources ponctuelles, soit 8 ampoules.



136 Module 5 : La lumière


UAA4 UAA4 La magie de l’image

MODULE 6 La réflexion

INTRODUCTION
UAA4
Nous nous sommes tous déjà regardés
dans un miroir. Nous le faisons au quotidien.
Mais que regardons-nous exactement, où se
forme notre reflet (image) et d’où vient ce que
nous observons ? Une image peut-elle être réelle
ou virtuelle ?
Le reflet d'un objet dans un miroir fascine les
scientifiques depuis très longtemps. Qu’en est-il
exactement ? C’est ce que nous allons découvrir dans
ce nouveau module.
Au terme de ce module, tu seras capable de :

COMPÉTENCES À DÉVELOPPER

• Mener une expérience pour vérifier les propriétés de la lumière.


• Décrire, expliquer et quantifier certains aspects d’une situation impliquant les propriétés de la
lumière.

PROCESSUS RESSOURCES

Connaitre Prérequis
A T
C
• Décrire comment la lumière se réfléchit sur • Relations trigonométriques dans un triangle
un miroir. rectangle.
• Identifier le processus de réflexion spé-
culaire dans une situation de la vie quoti- Savoirs
dienne.
• Image réelle, image virtuelle.
Appliquer • Lois de la réflexion sur un miroir.
A T • Principe de retour inverse de la lumière.
C • Construire géométriquement et déterminer
les caractéristiques de l’image d’un objet
Savoir-faire disciplinaires
obtenue à l’aide d’un instrument d’optique
simple ou d’un modèle d’œil.
• Schématiser un dispositif optique.
• Représenter l’image d’un objet à l’aide d’un
dessin à l’échelle.
• Utiliser le matériel d’optique (source de lu-
mière, lentilles, miroir).
• Appliquer quantitativement les lois de l’op-
tique (réflexion, réfraction, lentilles) à des
situations données.

138 Module 6 : La réflexion


UAA3 UAA4 Fiches outils Lexique

I. QUESTIONNEMENT
Situation
supplémentaire

SITUATION - PROBLÈME

Module 6
Nous savons que la lumière se propage en ligne droite. Pourtant, les périscopes utilisés par les
sous-marins pour observer au-dessus de la surface de l’eau sont coudés.
Comment la lumière parvient-elle aux yeux de l’observateur dans un système coudé alors que la
lumière se propage en ligne droite ?

II. ACTIVITÉS

1 Réflexions diffuses et spéculaires


On observe des reflets produits par la lumière sur des surfaces
diverses : vitres, miroirs, carrosseries, surface de l’eau…
Si on éclaire, dans une chambre noire, une feuille de papier
à l’aide d’un faisceau parallèle, la lumière sera diffusée dans
toutes les directions.
Si on remplace cette feuille par une feuille d’aluminium, le
faisceau lumineux est renvoyé dans une direction privilégiée  :
c’est le phénomène de réflexion spéculaire.

Les deux faces de la feuille d’aluminium n’ont pas le même pouvoir de réflexion ; c’est la face lisse qui réfléchit
le mieux.
Réflexion et diffusion (ou réflexion diffuse) sont des phénomènes qui coexistent généralement. La nature et
l’état de la surface recevant la lumière rendent l’un des deux phénomènes prépondérant.

Module 6 : La réflexion 139


A B C B’ A’A C’ B C A B’
B A’ CC’A’ B’ A
C’ B C A’ B’ C’

Réflexion diffuse Réflexion spéculaire


La réflexion diffuse est produite par une surface La réflexion spéculaire est produite par une surface
irrégulière. Toutes les aspérités de la surface renvoient très lisse (ex. : miroir ou surface d’eau très calme).
la lumière dans toutes les directions. Ce type de Elle produit une image discernable d’un objet.
réflexion ne produit pas d’image discernable. C’est
cependant ce phénomène qui nous permet de voir le
monde qui nous entoure.

SYNTHÈSE INTERMEDIAIRE REMARQUE :


La réflexion spéculaire est un phénomène qui se produit Par la suite,
lorsque la lumière arrive sur une surface et est renvoyée dans lorsque nous parlerons
de réflexion,
il s’agira de réflexion spé
une direction privilégiée avec un maximum d’intensité. culaire.

2 Lois de la réflexion

INFO +

Les lois de la réflexion ont été établies en Angleterre par Snell en 1621 puis retrouvées indépendamment
en France d’une manière expérimentale par Descartes en 1637. On sait aujourd’hui qu’elles résultent
de la nature ondulatoire de la lumière.

Laboratoire
Fiche n°15

EXPÉRIENCE N°15 : LES RAYONS LUMINEUX

Considérons un rayon lumineux projeté sur une surface réfléchissante. Ce rayon est appelé rayon
incident (i). Il lui correspond un rayon réfléchi (r).
La droite perpendiculaire à la surface est appelée la normale (N). Elle est tracée au point d’incidence
(P.I.).
normale plan Rayon réfléchi
d’incidence
rayon normale
incident r
rayon
réfléchi i

Rayon incident

surface
réfléchissante

140 Module 6 : La réflexion


UAA3 UAA4 Fiches outils Lexique

• Envoie un rayon lumineux sur un miroir placé au centre d’un


disque trigonométrique. Note les valeurs des angles î formés î r
par le rayon incident et la normale, ainsi que les
10,0 10,5
valeurs des angles r formés par le rayon réfléchi et la normale

Module 6
correspondante. 20,0 20,0

v Qu’en déduis-tu ? 30,0 29,5


Les angles i et r sont égaux.
40,0 40,0


• Représente, sur la photo ci-dessus, les rayons incident et réfléchi, la normale, ainsi que les angles i et r.

v Puisque tu as pu les tracer sur la photo, que peux-tu en conclure quant à leur position dans
l’espace ?
Les rayons et la normale sont dans un même plan.


• Recommence l’expérience en envoyant cette fois le faisceau lumineux sur la même trajectoire que
celle du rayon réfléchi.

v Que constates-tu ?
Le rayon réfléchi emprunte la même trajectoire que le précédent rayon incident. Les amplitudes
formées entre les rayons et la normale sont inchangées.

Ce phénomène que tu viens d’observer est le principe du retour inverse de la lumière.

INFO +

Un catadioptre (ou cataphote) est un dispositif rétro-réfléchissant, généralement placé sur un véhicule
ou sur un obstacle afin de les rendre discernables dans l’obscurité, par réflexion des rayons lumineux.
Il sert à réfléchir un faisceau lumineux dans la direction du faisceau incident, quel que soit l’angle
d’incidence.
Depuis 1969, plusieurs réflecteurs de ce type ont été posés sur la Lune et ils sont régulièrement utilisés
pour mesurer la distance Terre-Lune. La précision des mesures augmente de manière continue avec
les progrès de la Science. Les premières mesures prises, après la Seconde Guerre Mondiale, à l’aide
du radar avaient une précision de l’ordre de 1 km. Plus tard, avec l’arrivée des premiers lasers, la
précision s’améliore et s’approche de 15 cm. Aujourd’hui, elle est d’environ 1 cm !

1 2
1. Faisceau laser émis par l’Observatoire de la
Côte d’Azur pour mesurer la distance Terre-
Lune.
2. Réflecteur déposé sur la Lune par les
astronautes de la mission Appolo XV. C’est le
plus grand des réflecteurs déposés sur la Lune
3 4
(dimensions 1 m x 0,6 m).
3. Cataphote arrière d’un vélo.
4. Catadioptre d’une borne routière.

Module 6 : La réflexion 141


3 Image par un miroir plan
3.1 IMAGE D’UN POINT
A est un point lumineux, envoyant ses rayons sur un miroir plan M. Un observateur est situé du même côté du
miroir que A.

v TRACE les rayons réfléchis.


D’où semblent-ils provenir ?
A N

i
r

H M

A’

Pour trouver l’intersection des rayons réfléchis, il faut prolonger ces rayons de l’autre côté du miroir.
L’image du point A est le point A’. Pour notre cerveau, la lumière se propage en ligne droite et semble
donc provenir de ce point.


Le point A possède une image A’ si tous les rayons réfléchis par M et issus de A semblent provenir de ce point
A’.
A’ est le symétrique de A par rapport au miroir.
Un miroir plan donne d’un point A une image A’ symétrique par rapport au plan du miroir.
Le miroir plan est dit stigmatique, car l’image de tout point de l’espace est un point.
C’est le seul système optique à posséder cette propriété.

3.2 IMAGE D’UN OBJET


Un objet lumineux est formé d’une multitude de points. Pour construire l’image d’un objet, il faut théoriquement
tracer l’image de chaque point. Un objet et son image sont donc symétriques.

miroir plan

A A’
B B’

C C’

142 Module 6 : La réflexion


UAA3 UAA4 Fiches outils Lexique

L’image formée par un miroir plan est :


• droite (respecte le haut et le bas) ;
• de même taille que l’objet ;
• virtuelle, car, n’étant pas formée de point lumineux, elle ne peut être captée sur un écran ;

Module 6
• symétrique par rapport à celui-ci, car elle est située derrière le miroir à une distance égale à la distance
entre le miroir et l’objet.
En général, l’image et l’objet ne sont pas superposables. Dans ce cas, nous parlons d’objet chiral.
Par convention, les rayons lumineux qui semblent provenir de derrière un miroir sont représentés en pointillés,
car ils sont virtuels.
Laboratoire
Fiche n°16

EXPÉRIENCE N°16 : IMAGE D’UN OBJET DANS UN MIROIR PLAN

f MATÉRIEL
• une vitre,
• deux bougies identiques,
• une latte.

f MANIPULATIONS
Place, de part et d’autre d’une vitre, deux bougies identiques. Celle qui se trouve du côté de l’observateur
est allumée, l’autre ne l’est pas.
• Déplace la bougie non allumée de manière à ce qu’elle se positionne en dessous de l’image de la
flamme.
• Mesure les distances entre la vitre et les deux bougies.
• Qu’observes-tu ?
• Déplace-toi. L’image se déplace-t-elle également ?
• Schématise la situation à l’échelle.
• Tire une conclusion.

f OBSERVATION
Les deux bougies sont à la même distance par rapport à la vitre.



 d d'

 Objet O Vitre V Image de l'objet O'

f CONCLUSION
L’image d’un corps (O’) formé par la vitre (V) se situe à égale distance de la vitre que l’objet (O) par
rapport à la vitre.
 |OV|=|O'V| d = d'
L’image de l’objet est virtuelle, de même taille que l’objet et droite.

Module 6 : La réflexion 143


III. RÉSOLUTION DE LA SITUATION-PROBLÈME

Vous avez désormais en main tous les outils pour résoudre le questionnement de départ, à savoir :
comment la lumière parvient-elle aux yeux de l’observateur dans un système coudé alors que la
lumière se propage en ligne droite ?

 lumière émise par le Soleil et réfléchie par le


La

bateau, entre dans le périscope situé au-dessus de

l’eau.
 miroir plan incliné à 45° réfléchi les rayons, se
Un

propageant parallèlement à le surface de l'eau,

verticalement vers le bas.
 base du périscope est munie elle aussi d’un miroir
La

incliné à 45° qui renvoie à son tour la lumière dans les

yeux de l’observateur suite à une seconde réflexion.










144 Module 6 : La réflexion


UAA3 UAA4 Fiches outils Lexique

IV. SYNTHÈSE

SYNTHÈSE TEXTUELLE

Module 6
La réflexion spéculaire se produit lorsque la lumière touche une surface très lisse et est renvoyée dans
une direction privilégiée avec une intensité maximale.
La réflexion spéculaire obéit à deux lois :
• le rayon incident, le rayon réfléchi et la normale au point d’incidence sont coplanaires ;
• l’angle d’incidence î est égal à l’angle de réflexion r.
L’image d’un objet par un miroir est virtuelle, de même taille que l’objet, inversée, droite et située à la
même distance que l’objet par rapport au miroir plan.

SYNTHÈSE VISUELLE

Objet (A)
Angle Angle
d’incidence de réflexion
 Rayon incident i î  Rayon réfléchi r
r

Miroir plan

 Point d'indidence

Objet (A)

Module 6 : La réflexion 145


V. APPLICATIONS Exercices
interactifs

A T v 1. Deux miroirs forment entre eux un angle de 90°. Un rayon incident frappe le premier miroir
C avec un angle de 30°. Trace le rayon réfléchi. Dans quelle direction le rayon réfléchi est-il envoyé ?
CHOISIS un autre angle d’incidence et recommence.
Quel que soit l’angle d’incidence, le rayon réfléchi est
renvoyé dans la même direction que le rayon incident.





A T v 2. La photo illustrant l’introduction de ce chapitre est censée représenter la réflexion de plusieurs


C rayons lumineux émanant d’une même source par une surface plane réfléchissante. L’illustration est-
elle correcte d’un point de vue physique ?

Pas tout à fait. Les rayons réfléchis doivent avoir la même amplitude, par rapport à la normale, que les
rayons incidents. Or, quand on regarde attentivement la photo, d’une part, les amplitudes ne semblent
pas identiques, et d’autre part, les rayons réfléchis divergent beaucoup trop dans toutes les directions
au lieu de rester sur un même plan. Par ailleurs, la position de la surface réfléchissante est différente
pour chaque rayon.


A T v 3. Un myope ne peut voir nettement au-delà de 40 cm. À quelle distance doit-il s’approcher du miroir
C pour se raser ?
 distance maximale entre son image et lui étant de 40 cm, il doit se placer à 20 cm du miroir.
La


146 Module 6 : La réflexion


UAA3 UAA4 Fiches outils Lexique

A T v 4. Le portefeuille de Jules a été volé. Un éducateur


C situé devant le miroir plan peut-il reconnaitre le
voleur  ? JUSTIFIE.
Le voleur est dans le champ de vision de l’éducateur

Module 6
qui peut donc le reconnaitre.



A T 5. DESSINE l’image de l’objet et donne ses caractéristiques.


C

B C

C’

B’ A’

A T v 6. Un pêcheur, au bord d’un étang, observe les mouvements de son bouchon c situé à 4 m de lui. Il
C remarque que celui-ci coïncide avec l’image du sommet d’un saule planté sur l’autre rive et situé à
30 m de lui. Si les yeux du pêcheur, qui est assis sur une chaise, se trouvent à 1,2 m du sol, quelle est
la hauteur de l’arbre ?

30 m

A x
1,2 m C E
B
4m


L’image du saule a la même taille que lui. En déterminant ED, on trouve la taille de l’arbre.
 triangles ABC et CED sont semblables. Donc : AB =
Les
|A B| |DE|
= DE 1,2 x
|B C| |C E|
= x = 7,8 m

BC CE 4 26



Module 6 : La réflexion 147


VI. ÉVALUATION Évaluation
supplémentaire

A T v 1. CHOISIS la proposition correcte :


C
a. Un rayon lumineux envoyé perpendiculairement sur un miroir plan…
o n’est pas réfléchi.
o est réfléchi dans toutes les directions.
X est réfléchi en se confondant avec le rayon incident.
o
o traverse le miroir plan sans être réfléchi.

b. L’image d’un corps formée par un miroir plan…


X se trouve à égale distance du miroir plan que l’objet.
o
o se trouve deux fois plus loin du miroir que l’objet.
o se trouve deux fois moins loin du miroir que l’objet.
o se trouve à l’infini par rapport au miroir.

c. L’image d’un corps formée par un miroir est :


o réelle, droite et de même taille que l’objet.
o virtuelle, droite et plus petite que l’objet.
X virtuelle, droite et de même taille que l’objet.
o
o réelle, renversée et de même taille que l’objet.

A T v 2. On envoie un faisceau laser sur un miroir


C plan avec un angle de 30° par rapport au
miroir. Si on souhaite capter ce faisceau à
l’aide d’un capteur, où faut-il le positionner
par rapport à la normale ?
60°
60°
SCHÉMATISE la situation et RÉSOUS le 30°
problème.

A T v 3. On souhaite photographier l’image (A’) A’


C d’une bougie dans un miroir plan. La bougie
(A) est placée à 2 m du miroir. Le photographe
(P) se situe sur une parallèle au miroir passant
par la bougie à 3 m de celle-ci.
Miroir
À quelle distance se trouve l’image de la
bougie par rapport au photographe ? 2m

P A
3m

148 Module 6 : La réflexion


UAA4 UAA4 La magie de l’image

MODULE 7 La réfraction

INTRODUCTION
UAA4
Il existe de nombreuses manifestations
optiques qui sont troublantes pour l’intuition.
Par exemple, lorsque l'on veut attraper un
objet dans l'eau, il n'est pas rare que l'on rate
son coup... Les mirages sont également des
manifestations optiques qui nous induisent en erreur.
Nous allons appréhender ces différents phénomènes
dans ce module.
Au terme de ce module, tu seras capable de :

COMPÉTENCES À DÉVELOPPER

• Mener une expérience pour vérifier les propriétés de la lumière.


• Décrire, expliquer et quantifier certains aspects d’une situation impliquant les propriétés de la
lumière.

PROCESSUS RESSOURCES

Connaitre Prérequis
A T
C
• Décrire les utilisations et le fonctionnement • Relations trigonométriques dans un triangle
d’une fibre optique. rectangle.

Appliquer Savoirs
A T
C • Déterminer expérimentalement l’indice de • Réfraction et loi des sinus.
réfraction d’un milieu.
• Réflexion totale.
• Résoudre un problème lié à la réfraction.
• Angle limite de réfraction.

Transférer • Couleurs, composition de la lumière


A T blanche.
C
• 
Reconnaitre dans la nature des manifes-
tations, même indirectes, de la réfraction Savoir-faire disciplinaires
(couleur bleue du ciel).
• Utiliser le matériel d’optique (source de lu-
mière, lentilles, miroir).
• Appliquer quantitativement la loi de la ré-
fraction à des situations données.

150 Module 7 : La réfraction


UAA3 UAA4 Fiches outils Lexique

I. QUESTIONNEMENT
Situation
supplémentaire

SITUATION - PROBLÈME

Module 7
Une observation concrète de la vie courante va constituer le socle de ce module, conduisant à l’étude
d’un nouveau phénomène, la réfraction de la lumière.
Comment expliquer que lorsque l’on plonge la main
dans de l'eau pour attraper un objet, on échoue
en général plusieurs fois avant d’y parvenir ?
On peut prendre pour exemple un pêcheur qui vient
d’attraper un poisson et qui ne parvient pas à s’en
saisir alors même qu’il est accroché à son hameçon.
Après avoir étudié la propagation rectiligne et
la réflexion de la lumière, tu vas découvrir ici le
phénomène de réfraction. Celui-ci te permettra
d'apporter des réponses aux questions posées ci-
dessus.

II. ACTIVITÉS

1 Phénomène de réfraction ATTENTION :


Dans tout ce qui suivra,
nous considèrerons comme admise
1.1 DÉFINITION la conclusion du module
Laboratoire
Fiche n°17 sur la réflexion de la lumière,
à savoir que l’angle d’incidence et
EXPÉRIENCE N°17 : FAISCEAU LUMINEUX DÉVIÉ l’angle de réflexion sont égaux.

• Réalise l’expérience suivante : plonge une latte dans un récipient transparent contenant
de l’eau et regarde la latte à partir de différents points d’observation.
Qu’observes-tu ?

Lorsque je regarde la latte de profil, elle est parfaitement droite. Par contre, lorsque je l’observe du
dessus, la latte semble cassée à son entrée dans l’eau.


Module 7 : La réfraction 151


Essayons d’expliquer ce phénomène.

• Verse de l’eau, colorée à l’aide de fluorescéine, dans une cuve. Envoie ensuite un pinceau lumineux
parallèle sur la surface libre de ce liquide.
Qu’observes-tu dans l’air ?


J’observe un faisceau réfléchi par la surface libre du liquide.



Qu’observes-tu dans l’eau ?


J’observe un faisceau lumineux qui est dévié en traversant la surface
 séparation entre l’air et l’eau.
de
 faisceau semble « se casser » en changeant de milieu.
Ce


C’est le phénomène de réfraction qui vient du verbe latin refringere (rompre). Nous appelons faisceau
réfracté le faisceau se propageant dans l’eau.

Nous appelons dioptre la surface séparant deux milieux transparents différents. Dans notre exemple, c’est la
surface libre du liquide.

SYNTHÈSE INTERMEDIAIRE
Un dioptre est la surface de séparation entre deux milieux transparents.
Un dioptre plan est un dioptre dont la surface est plane.
La réfraction de la lumière est le changement de direction que subissent les rayons lumineux en
traversant le dioptre.
L’angle de réfraction (r) est l’angle formé par le rayon lumineux réfracté et la normale au dioptre.

Rappelons que, lors de nos expériences, nous utiliserons de fins pinceaux lumineux que nous assimilerons à
des rayons lumineux.

1.2. ÉTUDE DU PHÉNOMÈNE DE RÉFRACTION


Avant toute chose, établissons un résultat important qui sera utile à plusieurs reprises dans la suite.
Considérons un demi-disque de verre tel que celui représenté ci-dessous, et plaçons-le sur un disque gradué
(goniomètre) permettant le relevé d’angles.

152 Module 7 : La réfraction


UAA3 UAA4 Fiches outils Lexique

Si l’on considère le rayon incident tel que représenté sur la figure ci-dessus, nous constatons qu’il est incident
au centre C du cercle associé au demi-disque.
Ce rayon rencontre alors deux dioptres :
• le premier étant l’interface air-verre, après laquelle il a subi une déviation,

Module 7
• le second dioptre étant l’interface verre-air au point D.

v 1. C’est ce point D qui doit retenir ton attention, car il semble bien que le rayon traverse ce dioptre
sans déviation. Il n’y aurait donc pas de déviation. Pourquoi ?
Au delà du point C, le rayon lumineux est orienté suivant le rayon géométrique du cercle de centre C. Il
arrive donc au point D de façon perpendiculaire au dioptre ou, plus précisément, perpendiculairement à
la tangente en D au dioptre (c’est une propriété de perpendicularité vraie dans tout cercle). C’est donc
un rayon qui est orienté suivant la normale au dioptre. On constate donc qu'un rayon lumineux n'est pas
dévié s'il est orienté suivant la perpendiculaire au dioptre.


Tout rayon en incidence normale sur un dioptre ne subit aucune réfraction, donc aucune déviation.

v 2. SCHÉMATISE la réfraction illustrée sur la photo en mentionnant les éléments suivants : dioptre,
rayon lumineux incident, point d’incidence, la normale (droite perpendiculaire au dioptre) au point
d’incidence, rayon lumineux réfléchi, rayon lumineux réfracté, angle d’incidence (i), angle de réflexion
(i) et angle de réfraction (r).

rayon incident normale rayon réfléchi

î î
dioptre

rayon réfracté

Nous observons qu’en se propageant de l’air dans le verre, le rayon lumineux


est dévié et se rapproche de la normale.

Module 7 : La réfraction 153


v 3. Que se passe-t-il dans le cas où le rayon lumineux incident arrive
perpendiculairement au dioptre air-eau ?
Le rayon lumineux n'est pas dévié i1 = r = 0 
 
 

La situation que tu viens d’étudier confirme ce qui a été dit précédemment. En effet, le rayon lumineux entre
en incidence normale dans l’eau et en ressort aussi en incidence normale. Il n’a subi aucune réfraction lors de
la traversée de ces deux dioptres, justement parce qu’il était à chaque fois en incidence normale.

v 4. Envoyons un rayon lumineux de l’air dans le verre, puis du verre


dans l’air. Qu’OBSERVES-tu ?
 première image montre qu’à la traversée du premier dioptre air-
La

verre, le rayon lumineux subit une réfraction et se rapproche de la

normale et, en sortie du verre, il traverse le dioptre verre-air sans

déviation. La seconde image montre qu’à l’entrée dans le verre, en

incidence normale, le rayon ne subit aucune déviation, alors qu’en

sortie au passage du dioptre verre-air, il subit une déviation et s’éloigne
 la normale.
de

v 5. Dans chacune des deux situations, repère le dioptre et la


normale au point d’incidence, puis mesure l’angle d’incidence et
l’angle de réfraction à l’aide du disque gradué (disque de Harlt).
Qu’OBSERVES-tu ?

De l’air dans le verre : i = 30° r= 20°

Du verre dans l’air : i = 20° r= 30°

L’angle d’incidence d’un rayon lumineux est égal à l’angle de réfraction de l’autre rayon lumineux et vice
versa.

De ces observations, nous pouvons conclure que, si nous inversons le sens de propagation de la lumière, le
rayon lumineux suit le même chemin entre deux points.
C’est un autre exemple d’application du principe de retour inverse de la lumière.

154 Module 7 : La réfraction


UAA3 UAA4 Fiches outils Lexique

1.3. L’INDICE DE RÉFRACTION


La réfringence d’un milieu transparent se définit comme sa capacité à modifier la trajectoire des rayons
lumineux qui y pénètrent. Elle est caractérisée par l’indice de réfraction du milieu.
Plus un milieu est réfringent, plus le rayon lumineux réfracté se rapproche de la normale. À l’inverse, moins un

Module 7
milieu est réfringent, plus le rayon lumineux réfracté s’éloigne de la normale.
• Prends une source lumineuse, un cache avec une fente et un demi-cylindre en verre dont la face plane sera
placée au milieu d’un disque de Harlt et orientée vers la source lumineuse.
• Envoie quelques rayons lumineux sur le centre du demi-cylindre. Pour différentes amplitudes de l’angle
d’incidence, mesure celles de l’angle de réfraction.

v 1. Quel est le milieu le plus réfringent ? JUSTIFIE.


Le milieu verre est plus réfringent que le milieu air, car, en passant de l’air dans le verre, le rayon
lumineux se rapproche de la normale.


v 2. a) COMPLÈTE le tableau de mesures suivant et ÉLABORE le graphique de l’angle r en fonction de


l’angle i.
r (°) r en fonction de i
angle d’incidence i (°) angle de réfraction r (°) 50

40
 0  0
 10  7 30
 20  13 20
 30  19
10
 50  31
 80  41 0 i (°)
0 20 40 50 80 100

b) Est-il possible de déduire, à partir de ce graphique, une relation linéaire entre ces deux grandeurs  ?
JUSTIFIE.
Non, car nous obtenons une courbe.


Module 7 : La réfraction 155


v 3. a) COMPLÈTE le tableau de mesures suivant et ÉLABORE le graphique de sin i en fonction de sin r.
sin r (°) sin r en fonction de sin i
sin i sin r 1

0,9
 0,000  0,000
0,8
 0,174  0,122 0,7
 0,342  0,225 0,6
 0,500  0,326 0,5
 0,766  0,515 0,4

 0,985  0,656 0,3


0,3
0,2
0,2
0,1
0,1
00 sin i (°)
00 0,2
0,2 0,4
0,4 0,6
0,6 0,8
0,8
b) Est-il possible de déduire, à partir de ce graphique, une relation linéaire entre ces deux grandeurs ?
JUSTIFIE ta réponse.
Oui. Ces deux grandeurs sont directement proportionnelles, car nous obtenons une droite passant par
l’intersection des 2 axes.

c) ÉCRIS cette relation.


sin i
sin i = k ⋅sin r ⇔ =k (k est une constante caractérisant la pente de la droite)
sin r

sin i
d) Détermine la valeur de .
sin r
sin i 3
Le
 rapport est constant, il vaut environ 1,5 ou .
sin r 2

INFO +

sin i
Ce rapport constant porte le nom d’indice de réfraction relatif du verre (second milieu) par
sin r
rapport à l’air (premier milieu).

En général, l’indice de réfraction relatif se note n1/2.

En 1850, H. Fizeau puis L. Foucauld parviennent à mesurer la vitesse de la lumière dans l’air et dans l’eau. Ils
montrent ainsi que l’indice de réfraction relatif de l’eau par rapport à l’air est égal au rapport de la vitesse de
la lumière dans l’air par rapport à sa vitesse dans l’eau :
sin i v1 .
neau/air = =
sin r v 2

sin i v1
Et donc en général : n2/1 = =
sin r v 2
sin i c
Lors du passage de la lumière du vide (v1 = c) dans le verre (v2 = v), cette relation devient : = .
sin r v

156 Module 7 : La réfraction


UAA3 UAA4 Fiches outils Lexique

Appelons ce rapport l’indice absolu du milieu 2, nous le noterons n2.

sin i c
n2 = =
sin r v

Module 7
Il est à remarquer que l’indice de réfraction absolu sera toujours supérieur à l’unité, puisque la vitesse de la
lumière est maximale dans le vide.

c c
En général, on peut écrire : n= ⇔v=
v n

La vitesse de la lumière, dans un milieu, est le rapport entre la vitesse de la lumière dans le vide et l’indice
de réfraction absolu de ce milieu.

Lorsque la lumière passe d’un milieu 1 à un milieu 2, nous pouvons alors écrire :
c
sin i v1 n2c n n
n2/1 = = = = ⋅ 2= 2
sin r v 2 c n1 c n1
n2

1
Nous constatons que nn2/1
v2
=
= , ce qui confirme le principe du retour inverse.
n1/2

v 4. Que vaut l’indice de réfraction absolu du vide ?


n = c = c = 1
vide
v vide c

La vitesse de la lumière dans l’air est très proche de la vitesse de la lumière dans le vide et peut donc être
considérée comme égale à c.

v 5. DÉTERMINE l’indice de réfraction absolu du verre.


L’indice de réfraction absolu du milieu verre (nverre) est donc égal à 3 .
2

SYNTHÈSE INTERMEDIAIRE
L’indice de réfraction absolu (n) caractérise la réfringence d’un milieu. Il est égal au rapport entre la
vitesse de la lumière dans le vide et celle dans ce milieu.
c c
n= ⇔ v =
v n
n2 sin i
La loi de Snell-Descartes s’écrit : n2/1 = = . sini =i =
ou nn11⋅sin . sin
n2 n⋅sin
2
r r
n1 sin r
Un rayon lumineux passant d’un milieu dans un autre plus réfringent se réfracte en se rapprochant
de la normale.
Un rayon lumineux passant d’un milieu dans un autre moins réfringent se réfracte en s’écartant de
la normale.

Tu trouveras sur Scoodle un laboratoire supplémentaire


sur L'indice de réfraction de l'eau.

Module 7 : La réfraction 157


2 Réflexion totale
2.1 NOTION
Laboratoire
Fiche n°18

EXPÉRIENCE N°18 : BALLON EN VERRE ET RAYON LASER

• Verse de l’eau colorée dans un ballon en verre.


• Envoie un rayon laser de bas en haut, perpendiculairement à la surface
inférieure du liquide.
Qu’observes-tu ?

Le rayon lumineux traverse la surface du liquide et passe entièrement dans


l’air.

• Incline le rayon laser.


Qu’observes-tu dans l’air ?

 Un faisceau réfléchi existe mais il n’est pas très visible. Une partie du rayon
 lumineux se réfracte en s’écartant de la normale et une autre se réfléchit
 dans l’eau.

• Augmente peu à peu l’angle d’incidence.Qu’observes-tu ?

Le rayon lumineux réfracté s’écarte de plus en plus de la normale et


son intensité diminue. L’intensité lumineuse du rayon lumineux réfléchi
augmente.
Lorsque l’angle d’incidence atteint une certaine valeur, le rayon lumineux
réfracté disparait. Toute la lumière est réfléchie.

Au-delà d’un angle d’incidence appelé angle limite (il), le dioptre agit comme
un miroir plan.

Ce phénomène s’appelle réflexion totale.

Lorsque l’angle d’incidence est égal à l’angle limite, l’angle de réfraction vaut
90°.
sin i n n
Nous écrivons = 2 ⇒ sin iℓ = 2
sin 90° n1 n1

158 Module 7 : La réfraction


UAA3 UAA4 Fiches outils Lexique

SYNTHÈSE INTERMEDIAIRE
La réflexion totale est le phénomène observé lorsque
l’angle d’incidence du rayon lumineux, traversant la
surface de séparation de deux milieux transparents

Module 7
(en passant d’un milieu plus réfringent dans un milieu
moins réfringent), dépasse une certaine valeur. Les
rayons lumineux se réfléchissent alors totalement
dans le premier milieu.
La valeur de l’angle d’incidence, à partir de laquelle
nous ne pouvons plus observer de réfraction, s’appelle
angle d'incidence limite (il). Il dépend de la nature des
milieux séparés par le dioptre.

Utilisons maintenant la loi de Snell-Descartes pour déterminer la valeur de cet angle limite dans le cas d’un
dioptre eau-air, sachant que l’indice de réfraction de l’eau est égal à n1 = 4/3 et celui de l’air à n2 = 1.

Puisque l’on considère un angle d’incidence limite, l'angle de réfraction r = 90°, soit sin r = 1.

D’où,

Nous pouvons écrire : n1 . sin il = n2 ou sin il = n2/n1

⎛ n ⎞⎟ ⎛ 3 ⎞⎟

Ou i1 = sin−1⎜⎜ 2 ⎟⎟⎟ = sin−1⎜⎜⎜ ⎟⎟ = 48,6°
⎜⎝ n ⎟⎠ ⎜⎝ 4 ⎟⎠
1

Si l’angle d’incidence est exactement celui-là, on parle d’un rayon réfracté en émergence rasante. Ensuite,
quand on le dépasse, il y a réflexion totale.

ilimite i = r

Finalement, par le principe du retour inverse de la lumière, on


peut mettre en évidence l’existence d’un angle de réfraction limite,
Milieu incident 1
correspondant à un rayon incident avec un angle i = 90°, c’est-à-dire
n1
i = 90° une incidence rasante, et un rayon réfracté avec l’angle de réfraction
limite égal à l’angle déterminé ci-dessus.
Milieu réfracté 2
r En effet, lorsque l’on applique le principe de retour inverse de la lumière,
n2>n1
le milieu d’incidence devient le milieu de réfraction et réciproquement.
Angle limite
Toutefois, il est difficile de le montrer expérimentalement.

Module 7 : La réfraction 159


2.2. LES FIBRES OPTIQUES
Prenons un récipient rempli d’eau et dont la paroi latérale est
percée d’un trou dans sa partie inférieure. Un jet d’eau s’écoule
du trou.
Un faisceau laser pénètre dans le récipient par le point opposé
au trou et vient ainsi colorer l’origine du jet d’eau.

Jet d’eau

Lumière
v Qu’observes-tu ?
Nous constatons que le faisceau laser reste prisonnier
du jet d’eau et le colore sur toute sa longueur.




À son entrée dans le jet d’eau, le faisceau lumineux lui est quasi parallèle. De ce fait, chaque fois qu’il touche
le dioptre eau-air, son angle d’incidence est supérieur à l’angle limite. Le faisceau lumineux est donc réfléchi.
Suite à une multitude de réflexions totales, il se propage jusqu’à l’extrémité du jet.

C’est le principe des fibres optiques.


Revêtement protecteur
Une fibre optique est un fil transparent très fin
(épaisseur d’un cheveu) qui a la propriété de conduire
Gaine optique
la lumière. Elle est constituée d’un cœur confectionné
dans un matériau très réfringent entouré d’une gaine
Cœur
réalisée dans un autre un peu moins réfringent.
L’ensemble est recouvert d’une gaine plastique de
protection.

Aujourd’hui, les fibres optiques concernent différents domaines.

Dans les télécommunications, elles sont utilisées pour réaliser


des réseaux hauts débits, tant pour les transmissions terrestres
qu’océaniques. Les fibres optiques transmettent, en effet, les
informations lumineuses à très grande vitesse et dans de bonnes
conditions (absence de parasites…).

160 Module 7 : La réfraction


UAA3 UAA4 Fiches outils Lexique

En médecine, l’endoscope permet de visualiser un organe pour y déceler une


pathologie. Couplé à une caméra, il permet de filmer l’intérieur du corps humain
in vivo et peut montrer, par exemple, les mouvements de la paroi interne de
l’estomac.

Module 7
L’endoscope est constitué de deux faisceaux de fibres optiques : le premier
véhicule la lumière jusqu’à l’organe, le second transmet les images.
La fibre optique permet aussi de transmettre l’énergie d’un faisceau laser afin de
pulvériser un calcul rénal, découper une tumeur, réparer une rétine…

3 Dispersion de la lumière
3.1 OBSERVATION DU PHÉNOMÈNE
Projetons un faisceau de lumière blanche sur un prisme en verre, avec un angle d’incidence d’environ 45°.
Captons, sur un écran, la lumière ayant traversé le prisme.

v 1. Qu’observes-tu ?
 lumière blanche se décompose en faisceaux de lumière de
La

couleurs différentes qui se juxtaposent.



v 2. IDENTIFIE les couleurs constituant la lumière blanche.



Rouge, orange, jaune, vert, bleu, violet.


Nous appellerons spectre la figure colorée obtenue.

v 3. Toutes les couleurs sont-elles déviées de la même manière ?


Non. Chaque couleur de la lumière se réfracte avec un angle de réfraction différent. La déviation de la
lumière rouge est la plus petite, tandis que celle de la lumière violette est la plus grande.

L’indice de réfraction est donc fonction de la couleur de la lumière.

v 4. Entre la lumière rouge et la lumière bleue, laquelle se déplace plus rapidement dans un milieu ?
L’indice de réfraction de la lumière rouge est plus petit que celui de la lumière bleue. La vitesse de la
c
lumière rouge dans le prisme sera donc plus grande que celle de la lumière bleue ( v = ).
n

Module 7 : La réfraction 161


INFO +

Spectre lumineux et vision des couleurs


La lumière est constituée d’un ensemble de longueurs d’onde formant un spectre. Chacune de ces
longueurs d’onde correspond à une couleur. La lumière visible, que les humains peuvent percevoir,
s’étend du rouge au violet et ne constitue qu’une toute petite partie du spectre. De part et d’autre du
visible, on trouve des longueurs d’onde invisibles à l’œil nu : les infrarouges et les ultraviolets.
ultraviolet domaine spectral du visible infrarouge

Les autres animaux n’ont pas la même vision que nous : leur spectre de visibilité peut être décalé dans
l’I.R. (moustiques, certains serpents) ou dans l’U.V. (abeilles, certains mammifères).
Si la vision de l’infrarouge permet de détecter la chaleur dégagée par d’éventuelles proies, à quoi sert
la vision de l’ultraviolet ?
Chez les insectes, elle permet, par exemple, de détecter les plantes qui ont du nectar. Chez les rongeurs,
elle permet de suivre les trainées d’urine. Elle permet aussi aux rennes de détecter la présence des
ours polaires qui, étant blancs, ne se verraient pas autrement dans le paysage enneigé.
À chaque espèce, sa vision du monde !

SYNTHÈSE INTERMEDIAIRE
Un faisceau de lumière blanche est formé d’un ensemble de faisceaux lumineux colorés (rouge,
orange, jaune, vert, bleu et violet) qui se superposent. Lorsque cette lumière traverse un prisme, elle
se décompose en un spectre dit continu car toutes les couleurs se touchent.
La vitesse de tous les faisceaux lumineux colorés est la même dans le vide (et par extension dans l'air).
Par contre, elle est fonction de l'indice de réfraction n dans tous les autres milieux (v = c/n où c est la
vitesse de la lumière dans le vide

La formation d’un arc-en-ciel s’explique de la même façon. Dans ce cas, ce sont les gouttelettes d’eau qui
réfractent la lumière blanche et ainsi la décomposent.

Soleilil
Sole

Angle de réfraction
par rapport au soleil Goutte d’eau
Angle de réfraction
41° (± 1)
par rapport au soleil Goutte d’eau
41° (± 1)
Observateur

162 Module 7 : La réfraction Observateur


UAA3 UAA4 Fiches outils Lexique

3.2. COULEUR DES OBJETS


Lorsqu’on envoie un faisceau de lumière blanche sur un filtre transparent de couleur
rouge, nous observons une tache rouge sur un écran placé derrière ce filtre. La même
observation peut être réalisée avec des filtres de toutes les couleurs (vitraux…).

Module 7
La couleur d’un objet transparent est donnée par la superposition des couleurs que
laisse passer celui-ci.

Si nous éclairons un citron, placé dans le noir, avec des


Jaune
faisceaux lumineux de couleurs rouge ou bleu, nous constatons qu’il apparait
rouge ou noir.

La couleur d’un objet coloré dépend des pigments qui le recouvrent. Or


ceux-ci absorbent certaines couleurs du spectre de la lumière et en diffusent
d’autres.

Ainsi, les pigments de la peau d’un citron absorbent les couleurs du spectre
lumineux allant du bleu au violet et diffusent les autres couleurs.

Éclairé en lumière blanche, le citron prendra donc une teinte jaune.

Éclairé en lumière rouge, il prendra cette couleur, car il la réfléchit.

Par contre, éclairé en lumière bleue, il paraitra noir, car ses pigments ne diffusent pas le bleu.

La couleur d’un objet opaque sera donc en fonction des couleurs que les pigments, recouvrant celui-ci,
diffusent.

N.B. : le noir n’est pas une couleur. Un objet de couleur noire absorbe tout faisceau lumineux qui le touche
quelle que soit sa couleur.

Les trois couleurs primaires utilisées par le peintre et l’imprimeur sont


le cyan, le magenta et le jaune. En mélangeant ces trois couleurs, ils
obtiennent des couleurs plus foncées, absorbant plus de lumière.
C’est pour cette raison que ce principe s’appelle la synthèse soustractive.

jaune
v 1. Quelle est la couleur obtenue lorsque nous mélangeons du
bleu cyan et du jaune ?
rouge vert

Nous obtenons du vert.

magenta bleu cyan

Par contre, la couleur de chaque pixel d’un écran d’ordinateur ou de téléviseur est déterminée par un mélange
en proportions variables de rouge, de vert et de bleu (RVB) qui se superposent sur la rétine.

Ce principe s’appelle la synthèse additive, car il consiste à obtenir une couleur par addition/superposition de
lumières. Les couleurs secondaires sont plus claires que les primaires.

Module 7 : La réfraction 163


Si, dans une pièce noire, on projette les trois lumières rouge, bleue
et verte sur un même mur, ce mur sera éclairé par une lumière
rouge
blanche. Si par contre, on projette, en même temps de la lumière
rouge et verte, on obtiendra de la lumière jaune.
jaune magenta

v 2. Quelle est la couleur obtenue lorsque nous projetons du


bleu et du vert ?
vert cyan bleu
Du cyan.

Les sources de lumières peuvent aussi être classées en deux catégories : monochromatiques (d’une seule
couleur) et polychromatiques (plusieurs couleurs).

v 3. Les deux lumières, illustrées ci-dessous, sont-elles monochromatiques ? JUSTIFIE.

Lampe bleue d’un projecteur de théâtre Laser rouge

La lumière bleue du projecteur est, en fait, composée de plusieurs couleurs. Elle n’est donc
pas monochromatique. Par contre, la lumière du laser ne contient que du rouge. Elle est donc
monochromatique.

SYNTHÈSE INTERMEDIAIRE
Lorsque la lumière traverse un dioptre, elle change de direction. C’est le phénomène de réfraction.

Si la lumière passe d’un milieu moins réfringent à un milieu plus réfringent, elle se rapproche de la
normale (i > r). Dans le cas contraire, elle s’en écarte (i < r).

À tout milieu matériel transparent est associé un indice de réfraction. La loi de Snell-Descartes décrit
la déviation angulaire subie au passage d’une interface entre de tels milieux,

n1 sin i = n2 sin r

On observe une réflexion totale, lorsque l’angle d’incidence d’un rayon lumineux provenant d’un
milieu plus réfringent et se dirigeant vers un milieu moins réfringent est supérieur à l’angle limite.

La valeur de l’angle d’incidence limite est celle conduisant à un angle de réfraction égal à 90°.

Ce phénomène a pour application les fibres optiques et l’endoscope.

Un faisceau de lumière blanche est constitué par la superposition de différents faisceaux colorés. Il se
décompose en un spectre continu en traversant un prisme.

164 Module 7 : La réfraction


UAA3 UAA4 Fiches outils Lexique

III. RÉSOLUTION DE LA SITUATION-PROBLÈME

Vous avez désormais en main tous les outils pour

Module 7
résoudre le questionnement de départ.

Comment expliquer que lorsque l’on plonge


la main dans l'eau pour attraper un objet, on
échoue en général plusieurs fois avant d’y
parvenir ?


Cela s’explique par le fait qu’un rayon réfracté en sortant d’un milieu est dévié et, par conséquent,
pour l’observateur, il semble s’être propagé en ligne droite le long de cette direction. Par conséquent,
 source n’est pas située au point d’où semblent provenir les rayons lumineux. Si on place sa main en
la
ce point, on ne trouve rien.







IV. SYNTHÈSE

SYNTHÈSE TEXTUELLE

c
• Indice de réfraction : n = (c et v sont respectivement la vitesse dans le vide et dans le milieu)
v
• Réfringence : caractéristique d’un milieu transparent pour la lumière de provoquer une déviation à
l’interface entre ce milieu et un autre, appelé dioptre.
Quand un rayon passe d’un milieu moins réfringent vers un milieu plus réfringent ou inversement, il
s’approche ou s’éloigne de la normale après l’interface (dioptre).
• Loi de Snell-Descartes : n1 sin i = n2 sin r
• Réflexion totale : quand un rayon lumineux se déplace d’un milieu plus réfringent vers un milieu
moins réfringent, l’angle de réfraction est plus grand que l’angle d’incidence. Il existe donc un angle
d’incidence inférieur à 90° pour lequel l’angle de réfraction vaut 90°. Au-delà de cet angle, il n’y a
plus de réfraction mais bien une réflexion totale.

Module 7 : La réfraction 165


SYNTHÈSE VISUELLE

Rayon lumineux + Changement de milieu


Normale à l’interface
= Réfraction
(radiation monochromatique)
Normale à Normale
l’interfaceà l’interface
Normale à l’interface
i
Normale à l’interface
i
Interface
i n1
i c
n1 n21 n=
Interface Interface v
Interface i r
n2 n1n
2
r r n n2
Interface 1
r
n2
r

Vers un milieu réfringent (n2 > n1) Vers un milieu moins réfringent (n2 < n1)
Normale à l’interface Normale à l’interface

Normale à Normale
l’interfaceà l’interface Normale à Normale
l’interfaceà l’interface
Normale
Normaleààl’interface
l’interface Normale
Normale à l’interface
à l’interface
i i
i i i i
Interface milieu 1 Interface milieu 1
ii milieu 2
i i milieu 2
Interface Interface milieu 1 milieu 1 Interface Interface milieu 1 milieu 1
Interface
Interface
r
milieu 2milieu 11 2
milieu
milieu Interface
Interface milieu
r 1 2milieu
milieu milieu
1 2
milieu 2 milieu 2
r r milieu 2 milieu 2
r r r
r r
r

π π
⇒ Angle de réfraction limite pour θi = ⇒ Angle  d'incidence limite pour θr =
2 2
Réflexion totale
(car pas de réfraction)

max
n1
θ
max r
= sin
n11( )
θr =
n sin (
1 n2
)n
i= π max 1
1 max n21 1
i
i = π2
θ r = sin θ( )= sinn ( )
r i
2π n
max 2 1 n
π θ = sin1( ) 2 i i
i= i= r
n2
2 2
i=π i
2 n2
max
n2
= sinθ-1i( =) sin-1( )
max
θi
nn1 n1
r r max 2
max
n2 r=
π
r=π
θi = sin-1θ(i = ) sinn-1( ) 2 2
max n 2 n
r r r=π
θ i =1sin-1( ) 1Application :
π
rla=fibre
n1 2 2 optique
r r=π
2

Lumière blanche = ensemble des couleurs visibles

Réfraction = dispersion : arc-en-ciel

166 Module 7 : La réfraction


UAA3 UAA4 Fiches outils Lexique

V. APPLICATIONS Exercices
interactifs

5.1. INDICE DE RÉFRACTION

Module 7
A T v 1. Quel insecte la grenouille aperçoit-elle si on ne tient
C compte que des rayons représentés sur le schéma  ?
JUSTIFIE.
La grenouille voit la mouche, car les rayons lumineux issus
Air
de celle-ci se réfractent en se rapprochant de la normale
jusqu’à l’œil de la grenouille. Eau Dioptre






Dioptre
A T v 2. Sur le schéma ci-contre ont été représentés un rayon
Rayon
C lumineux incident, le rayon réfléchi et le rayon réfracté qui lui incident
correspondent, le dioptre et la normale au dioptre au point
d’incidence.
Normale
LÉGENDE le schéma, AJOUTE les flèches sur les rayons et
COLORIE le milieu le plus réfringent.
Rayon
refracté
Rayon
réfléchi

A T v 3. Voici trois milieux différents. En te basant sur le comportement des rayons lumineux, CLASSE ces
C milieux du plus réfringent au moins réfringent.

1 3 3
2 1 2

 1 vers 2, le rayon se rapproche de la normale donc le milieu 2 est plus réfringent que le milieu 1.
De
 3 vers 1, le rayon s’écarte de la normale donc le milieu 3 est plus réfringent que le milieu 1.
De
 2 vers 3, le rayon s’écarte de la normale donc le milieu 2 est plus réfringent que le milieu 3.
De
 milieu 2 est plus réfringent que le milieu 3 qui est plus réfringent que le milieu 1.
Le



Module 7 : La réfraction 167


A T v 4. PRENDS une pièce de monnaie et place-la au fond d’un récipient
C opaque (tasse, gobelet…).

ÉLOIGNE-toi suffisamment de celui-ci pour ne plus voir la pièce.


DEMANDE à quelqu’un de remplir progressivement le récipient d’eau.

a) Que CONSTATES-tu lorsque le récipient est rempli ?


La pièce est visible au fond du récipient.


b) JUSTIFIE tes observations par des constructions sur les schémas ci-
dessous.

A A

c) EXPLIQUE ton schéma.


Dans le premier cas, les rayons lumineux ne peuvent atteindre l’œil, car ils sont arrêtés par le bord du
récipient. Par contre, dans le second, ils peuvent atteindre l’œil, car la lumière est réfractée à la surface
de l’eau en s’écartant de la normale (du plus réfringent au moins réfringent).


d) Où l’observateur aperçoit-il la pièce quand le récipient est rempli d’eau ? RÉPONDS à l’aide d’un
schéma.
Si je prolonge les rayons réfractés arrivant dans l’œil,
j’obtiens l’image du point A.
L’image est plus proche de la surface que l’objet.


A A 


e) EXPLIQUE de la même manière pourquoi, dans l’introduction de ce chapitre, la latte plongée


dans l’eau semble brisée.

Si je prolonge les rayons réfractés arrivant dans l’œil,


j’obtiens l’image de l’extrémité de la latte. Cette image
latte
est plus proche de la surface.




A

168 Module 7 : La réfraction


UAA3 UAA4 Fiches outils Lexique

A T v 5. L’oxyde de zirconium (zircon en bijouterie) est plus réfringent que le verre flint. Le diamant est plus
C réfringent que ces deux matières. Quel est le schéma correct ? Pourquoi ?

Module 7
Oxyde de Verre Oxyde de Verre
Zirconium flint Diamant Zirconium flint Diamant

X
Oxyde de Verre Oxyde de Verre
Zirconium flint Diamant Zirconium flint Diamant

L’oxyde
 de zirconium étant plus réfringent que le verre flint, le rayon lumineux s’écarte de la normale. Le
verre
 flint étant moins réfringent que le diamant, il se rapproche ensuite de la normale.


A T v 6. Un rayon lumineux traverse un demi-cylindre en cristal. UTILISE le schéma ci-dessous pour


C déterminer l’indice de réfraction du cristal.

sin 59°
ncristal = = 1,33
sin 40° 59°


40°

8
A T v 7. Après calculs, Tanguy trouve un indice de réfraction de Est-ce possible ? JUSTIFIE.
9
C Non, s’il s’agit d’un indice de réfraction absolu.
Oui, s’il s’agit d’un indice de réfraction relatif. Dans ce cas, le deuxième milieu est moins réfringent que
le premier.


A T v 8. Quel est l’angle d’incidence d’un rayon lumineux se réfractant de l’air dans le verre avec un angle
C de 25° (nverre = 1,5) ? DÉTERMINE la vitesse de la lumière dans celui-ci.
sin i1
1,5 = ⇒ i1 = arcsin (1,5 . sin 25°) = 39°
sin 25°
c  c 3,188
n= ⇒v = c = . 108 m / s 8
c = 23,18
v n = n ⇒ v =
1,5 = = 2 . 10 m / s
v n 1,5


Module 7 : La réfraction 169


5.2. RÉFLEXION TOTALE

A T v 1. Une source lumineuse considérée comme ponctuelle A B C D


C est placée au fond d’une piscine. En quel(s) point(s) la
lumière sort-elle de l’eau ? JUSTIFIE et REPRÉSENTE
les rayons réfractés et réfléchis.

La
 lumière sort de l’eau en C et en D car en A et en B. i1 > il et donc on observe une réflexion totale.
Remarque
 : la lumière est visible dans un cône d’ouverture de 96°.



A T v 2. OBSERVE le schéma suivant. Que peut-on affirmer ? COCHE la(les) bonne(s) proposition(s).
C

X n2 > n1.
n1 n2 < n1.
L’angle d’incidence est supérieur à l’angle limite.
X L’angle d’incidence est inférieur à l’angle limite.

n2 On ne peut rien affirmer, car on ne connait pas les valeurs.

A T v 3. a) DÉTERMINE l’angle limite de réfraction dans un diamant sachant que son indice de réfraction
C est de 2,5.
sin i1 sin 90° 1
2,5 = ⇒ sin i2 = = = 0,4 ⇒ i2 = 24°
sin i2 2,5 2,5



b) COMPLÈTE le trajet du rayon lumineux sur le schéma ci-dessus.

c) EXPLIQUE pourquoi les diamants sont tellement brillants (on parle


de feux du diamant).
 nombreux rayons pénétrant dans un diamant taillé peuvent subir de multiples réflexions totales sur
De
 nombreuses facettes avant de ressortir. Il en résulte un éclat particulier pour l’œil qui le reçoit.
ses



170 Module 7 : La réfraction


UAA3 UAA4 Fiches outils Lexique

A T v 4. Un périscope est constitué de deux prismes isocèles


C rectangles en verre (nverre = 1,5).

a) DÉTERMINE l’angle limite de réfraction (il) lorsque la


lumière passe du verre dans l’air.
sin i1 n 1 2

Module 7
 = air ⇔ sin i1 = =
sin 90° nverre 1,5 3


2
i1 = arcsin = 41,8°
3

b) COMPLÈTE le trajet du rayon lumineux et justifie ta construction.


 rayon lumineux touche le dioptre air/verre avec un angle d’incidence de 0°. Il n’est pas dévié. Il
Le

arrive ensuite sur le dioptre verre/air avec un angle d’incidence de 45° (supérieur à 41,8°), subit une

réflexion totale puis sort du prisme perpendiculairement au dioptre verre/air. Il agit de même dans le

deuxième prisme.


c) Ces deux prismes sont qualifiés de prismes à réflexion totale. Peux-tu justifier cette appellation ?

L’angle d’incidence des rayons lumineux est supérieur à l’angle limite de réfraction. On observe alors

une réflexion totale.


4
d) Par accident, de l’eau (neau = ) s’accumule dans le
3
tube jusqu’à recouvrir entièrement le prisme inférieur.
Trace le nouveau trajet de la lumière dans les prismes.

Le périscope est-il toujours fonctionnel ? JUSTIFIE.



Calcul de l’amplitude de il lorsque la lumière passe du verre

dans l’eau :
sin sin
iℓ iℓ neau neau sin i14 / 34 n/ air38 8 81 8 2
 = = ⇒ sin ⇒ sin
iℓ = iℓ == = =i⇔ =sin
iarcsin
= iarcsin
= ==62,7°
= 62,7°
90°90°nverrenverre sin 90°
sin sin 3 / 23n/verre 1
29 9 ℓ ℓ
1,5
9 93


L’angle d’incidence (45°) du rayon lumineux est inférieur à

l’angle limite de réfraction (62,7°), il sort donc du prisme en se réfractant. Le périscope ne fonctionne plus.

Calcul de l’amplitude de l’angle de réfraction :

sin i1 neau n nverre
 = ⇒ sin i2 = verre . sin 45° i1 = arcsin . sin 45° = 52,7°
sin i2 nverre neau neau



Module 7 : La réfraction 171


VI. ÉVALUATION Évaluation
supplémentaire

A T v 1. JUSTIFIE pourquoi la mesure d'un angle d'incidence limite et celle d'un angle de réfraction limite
C permettent d'illustrer le principe du retour inverse de la lumière.

Dans un cas, c'est l'angle d'incidence qui est égal à 90° et l'angle de réfraction qui est maximal, mais si le

rayon lumineux parcourt ce chemin en sens inverse, on a une incidence limite qui conduit à une réfraction

rasante, soit un angle égal à 90°, et il y a alors réflexion totale.



A T v 2. Un rayon lumineux touche la surface de séparation entre l’air (n = 1) et une lame de verre (n = 1,67)
C sous une incidence de 35°.

a) EXPLIQUE s'il est possible sans aucun calcul de savoir si l'angle de réfraction β est supérieur ou
inférieur à α.
Le rayon se dirige vers un milieu plus réfringent, donc le rayon réfracté se rapproche de la normale,
soit β < α.

b) ÉCRIS la loi de Snell-Descartes dans cette situation précise.


n1 . sin α = n2 sin β

c) DÉTERMINE la valeur de β.
β ≈ 20.1°

d) Dans cette situation, peut-on espérer un angle de réfraction limite ou un angle d'incidence limite?
DÉTERMINE sa valeur.
Puisque l'on se dirige vers un milieu plus réfringent, il s'agit bien d'un angle de réfraction limite, car
l'angle de réfraction augmente moins vite que l'angle d'incidence. Quand ce dernier atteint 90°,
l'angle de réfraction est largement inférieur à 90°. On trouve βmax ≈ 36.8°

A T v 3. Si l'on considère un faisceau de lumière blanche incident sur une interface et que, par conséquent,
C le faisceau émerge avec ses composantes colorées séparées, il y a dispersion de la lumière. Cela
permet de dire que l'indice de réfraction du milieu ayant provoqué la dispersion dépend de la couleur
qui le traverse. EXPLIQUE.
 définition, un milieu dispersif est un milieu au sein duquel chaque couleur se voit réfractée avec un
Par

angle légèrement différent. L'indice de réfraction du milieu est donc fonction de la couleur du faisceau

lumineux.

A T v 4. On considère un demi-cylindre en verre (n = 1.5) de rayon R = 10 cm, placé dans l'air. Un rayon
C incident frappe la surface plane en son centre avec un angle γ = 40° par rapport à cette surface plane.
CARACTÉRISE son parcours.
 rayon subit une réfraction sur la face plane d'entrée, conduisant à un angle de réfraction γ' ≈ 25.4°.
Le
 rayon lumineux ayant frappé la face d'entrée en son centre se propage maintenant selon un rayon
Le

géométrique du demi-cylindre. Par conséquent, suivant la propriété de perpendicularité d'un tel rayon

avec le plan tangent au cercle, il y a émergence normale, donc pas de déviation en sortie.


172 Module 7 : La réfraction


UAA4 UAA4 La magie de l’image

MODULE 8 L’œil et les lentilles

INTRODUCTION
UAA4
Ce chapitre s’attarde sur notre vision et
les moyens de l’améliorer. Maintenant que tu
connais la propagation et la réfraction de la
lumière, voyons comment apprivoiser la lumière
pour nous permettre de voir de l’infiniment
petit (avec le microscope) à l’infiniment loin (avec les
jumelles, le télescope et le coronographe).
Au terme de ce module, tu seras capable de :

COMPÉTENCES À DÉVELOPPER

• Décrire, expliquer et quantifier certains aspects d’une situation impliquant les propriétés de la
lumière.
• Mener une expérience pour vérifier des propriétés de la lumière.

PROCESSUS RESSOURCES

Appliquer Savoirs
A T
C • Construire géométriquement et déterminer • Image réelle, image virtuelle
les caractéristiques de l’image d’un objet
• Lentille convergente et lentille divergente,
obtenue à l’aide d’un instrument d’optique
distance focale
simple ou d’un modèle d’œil.
• Loi de conjugaison
• Déterminer expérimentalement la dis-
tance focale d’une lentille convergente • Modélisation de l’optique de l’œil
(par exemple : une loupe, un verre de lu- • Concept de dioptrie
nettes…).
Savoir-faire disciplinaires
Transférer
A T
• Schématiser un dispositif optique.
C
• Expliquer le sens d’une prescription pour un • Représenter l’image d’un objet à l’aide d’un
verre de lunettes (se limiter à un cas simple : dessin à l’échelle.
myopie, hypermétropie, presbytie). • Utiliser le matériel d’optique (source de lu-
• Par le biais d’une application (par exemple : mière, lentilles).
loupe…), montrer l’intérêt de concentrer la • Appliquer quantitativement les lois de l’op-
lumière. tique (lentilles) à des situations données.

174 Module 8 : L’œil et les lentilles


UAA3 UAA4 Fiches outils Lexique

I. QUESTIONNEMENT
Situation
supplémentaire

SITUATION - PROBLÈME

Module 8
Ces quatre amis se sont fournis la même monture
de lunettes de soleil. Chacun fait adapter ses lu-
nettes à son défaut de la vue, à savoir que l’un est
myope, l’autre presbyte, le troisième hypermé-
trope et le quatrième emmétrope.
Comment chacun pourra-t-il retrouver sa paire
de lunettes si celles-ci sont abandonnées sur
une table sans signe distinctif ?

II. ACTIVITÉS

1 L’œil
1

1.1 DESCRIPTION
Notre œil est un globe plus ou moins
8
sphérique recouvert d’une membrane
épaisse, la sclérotique (1) (partie blanche
7
5
de l’œil), et dont le diamètre varie entre
23 et 25 mm.
2
La lumière entrant dans l’œil est
successivement réfractée par la cornée 4 9
(2) (paroi transparente et sphérique située 6
à l’avant de l’œil) et par le cristallin (3)
(lentille biconvexe de courbure variable). 3
Entre les deux se trouve l’humeur
aqueuse (4) (limpide comme de l’eau, elle
protège le cristallin et nourrit la cornée).

Devant le cristallin se trouve l’iris (5) (anneau coloré) qui peut dilater ou rétrécir la pupille (6) (ouverture
circulaire) et ajuster ainsi l’intensité lumineuse entrant dans l’œil.

La lumière traverse ensuite l’humeur vitrée (7) (substance gélatineuse transparente qui occupe la quasi-totalité
du globe oculaire) pour arriver sur la rétine (8) (membrane tapissée de cellules photoréceptrices) située au
foyer du système optique formé par la cornée et le cristallin. C’est sur celle-ci que se forme l’image des objets
que l’œil voit.

Les informations captées par les cellules photoréceptrices sont transformées en un signal électrique envoyé
via le nerf optique (9) vers le cerveau qui les interprète.

Module 8 : L’œil et les lentilles 175


Voici quelques images d'une dissection d’un oeil de boeuf (ou de veau) :

L’humeur vitrée visible sur la photo ci-dessus à droite est une masse gélatineuse (elle conserve la forme au lieu
de se répandre sur la table).

Le cristallin, qui a été retiré sur la photo ci-dessus à droite pour laisser apparaitre la pupille, est une lentille
biconvexe (catégorisation de lentille sur laquelle nous reviendrons un peu plus loin dans ce module) souple
et transparente que l’on peut, sous la pression des doigts qui la retiennent pour regarder au travers, faire se
bomber. Lorsqu’on relâche la pression, le cristallin reprend sa forme initiale.
L’image que l’on voit à travers le cristallin est plus petite et renversée. C’est notre cerveau qui redresse l’image.

1.2. FONCTIONNEMENT ET COMPARAISON ENTRE L’ŒIL ET L’APPAREIL


PHOTOGRAPHIQUE

v 1. Pour comprendre la formation d’une image sur la rétine ou le


système captant l’image se formant au fond du boitier d’un appareil
photographique, DÉCRIS l’image formée à travers une sphère
remplie d’eau.
L’image se forme plus petite et renversée.

Te rappelles-tu ? Nous avons déjà parlé de la chambre noire (expérience 14).

La chambre noire
Nous pouvons créer un modèle pour l’œil à
savoir une chambre noire dont le sténopé serait
remplacé par un système formé d’une lentille et
d’un diaphragme (ouverture souvent circulaire de
diamètre variable rappelant la pupille de l'oeil)
réglant l’intensité lumineuse qui y entre.

176 Module 8 : L’œil et les lentilles


UAA3 UAA4 Fiches outils Lexique

L'appareil photographique
Ecran
Diaphragme Un appareil photographique basique est constitué
d’un boitier (chambre noire), d’une ou plusieurs
lentilles convergentes (objectif), d’un diaphragme

Module 8
et d’un système (capteur CCD, CMOS ou pellicule)
Lentille convergente captant l’image se formant au fond du boitier.
Diaphragme

L’appareil photographique et l’œil sont formés des


mêmes constituants.

v 2. COMPARE ces deux instruments d’optique, en complétant le tableau ci-dessous.

Élément constitutif Appareil photo Œil

 Lentille convergente Objectif  Cristallin Cornée

Limitateur d’intensité lumineuse  Diaphragme  Iris (Pupille)

 Écran  Pellicule/Capteur CCD Rétine

v 3. Lors de la mise au point, le photographe règle son appareil de manière à amener l’image de
l’objet photographié sur le système captant l’image. Comment procède-t-il ? Pour répondre à cette
question, indique si les affirmations suivantes sont vraies ou fausses.

Dans un appareil photo, je peux modifier la position de la pellicule (ou du


 Faux
capteur) sur l’axe optique.

Dans un appareil photo, l’ensemble des lentilles constituant l’objectif peuvent


 Vrai
se déplacer légèrement le long de l’axe optique.

Dans un appareil photo, la distance focale de la lentille convergente peut être


 Faux
modifiée.

Contrairement à l’œil, il est possible ici de modifier légèrement la distance entre la lentille et le système
captant l’image.

v 4. Dois-tu rapprocher ou éloigner l’objectif de la pellicule si tu fais une mise au point sur un objet
rapproché ? JUSTIFIE ta réponse.
Je dois éloigner l’objectif de la pellicule, car plus un objet se rapproche d’une lentille, plus son image
s’en éloigne.


Nous retrouvons donc les mêmes éléments dans l’œil et dans l’appareil photo. Cependant, les deux systèmes
sont très différents. Dans le premier, la mise au point est obtenue grâce à une variation de la distance focale
du système optique, tandis que, dans le second, la mise au point est réalisée par une modification de la
distance entre la lentille et le système captant l’image. De plus, la structure de la rétine n’est pas comparable
à celle d’un capteur. Si l’appareil capte une image ou une succession d’images pendant un temps donné, l’œil
assemble constamment des milliers d’images prises quasi en continu.
Il est temps d’étudier les lentilles pour mieux comprendre la mise au point faite par le cristallin, cette lentille
biconvexe naturelle.

Module 8 : L’œil et les lentilles 177


2 Les lentilles
2.1 DÉFINITIONS
Une lentille est un milieu transparent limité par deux surfaces dont une au moins est sphérique.
Il en existe de plusieurs types.

Retenons que les lentilles avec au moins une face convexe


(bombée) font partie d’une première famille et que
les lentilles ayant au moins une face concave (creusée)
forment une seconde famille. Nous nous limiterons ici à
l’étude de lentilles symétriques biconvexes et biconcaves.
La lentille biconvexe est plus mince sur les bords qu’en son
milieu, raison pour laquelle on l’appelle « lentille à bords
minces » ; tandis que la lentille biconcave est plus épaisse
sur les bords qu’en son milieu, elle est donc appelée «
lentille à bords épais ».

Lentille biconvexe : Lentille biconcave :

L’axe principal est la droite passant par le centre des deux sphères délimitant la lentille. Le centre optique
(noté O) de la lentille est le point d’intersection du plan de symétrie de celle-ci avec son axe principal.

C1 0 C2 Axe principal C1 0 C2 Axe principal

Pour la représentation schématique des expériences avec des lentilles, elles sont représentées comme des
segments de droite dont les extrémités montrent la courbure :

0 0

178 Module 8 : L’œil et les lentilles


UAA3 UAA4 Fiches outils Lexique

2.2 LENTILLE CONVERGENTE OU DIVERGENTE


Laboratoire
Fiche n°19

EXPÉRIENCE N°19 : LENTILLE BICONVEXE ET BICONCAVE

Module 8
v PROJETONS, sur une lentille biconvexe ou une lentille biconcave, plusieurs rayons lumineux
parallèlement à l’axe principal. COMPLÈTE ce tableau.

Lentille biconvexe Lentille biconcave


Situation

Schématisation

F O F' F' O F

Observation
 Les rayons lumineux réfractés se  Les rayons lumineux réfractés
 rapprochent de l’axe principal et se  s’écartent de l’axe principal.
 coupent en un même point situé sur  Leurs prolongements se coupent en un
 cet axe après la lentille.  même point situé sur cet axe avant la
  lentille.

Définition Une lentille biconvexe est dite Une lentille biconcave est dite divergente,
convergente, car les rayons lumineux car les rayons lumineux parallèles à l'axe
parallèles à l'axe principal se coupent principal s'écartent après réfraction. Le
après réfraction, en un même point de prolongement des rayons lumineux se
cet axe. coupent en un point de l'axe principal
situé avant la lentille.
Point de Ce point noté F’ est appelé foyer image Le point de convergence, noté F’, du
convergence de la lentille. prolongement des rayons réfractés est
aussi appelé foyer image de la lentille.
Situation de part et d’autre  même côté
du
de la source  de la lentille.  de la lentille.
lumineuse et
du foyer image

Une lentille convergente et une lentille divergente possèdent deux foyers : le foyer objet F, le foyer
image F ’, puisque la lumière peut se propager de gauche à droite et de droite à gauche. Ils sont situés
sur l’axe principal, de part et d’autre de la lentille, à égale distance du centre.

Module 8 : L’œil et les lentilles 179


v 1. Sur le schéma du tableau de la page précédente, PLACE les deux foyers de la lentille.

v 2. AIDE-toi des illustrations ci-dessous pour EXPLIQUER la différence d’effet des lentilles en te
servant de ce que tu as appris sur la réfraction.
Un rayon lumineux passant d’un milieu dans un autre plus réfringent se réfracte en se rapprochant de la
normale.

Lentille convergente Lentille divergente


SYNTHÈSE
Une lentille biconvexe (à bords minces) est convergente, tandis qu’une lentille biconcave (à bords
épais) est divergente.
Le foyer image (F’) :
• d’une lentille convergente est le point de l’axe principal par lequel passent les rayons réfractés
correspondant aux rayons incidents parallèles à l’axe principal ;
• d’une lentille divergente est le point de l’axe principal par lequel passe le prolongement des rayons
réfractés correspondant aux rayons incidents parallèles à l’axe principal.
La distance focale (f) est la distance entre le foyer et le centre optique de la lentille.

Une étude plus complète montre que plus la courbure des faces sphériques d’une lentille est grande, plus la
distance focale de celle-ci est petite.

2.3 ÉTUDE DE L’IMAGE D’UN OBJET PAR UNE LENTILLE CONVERGENTE

f IMAGE D’UN POINT PAR UNE LENTILLE CONVERGENTE

v 1. Prends une source lumineuse, une lentille biconvexe, un cache avec trois fentes et un écran.
Comment vas-tu procéder pour déterminer les foyers de cette lentille ?
J’envoie, sur la lentille biconvexe, trois rayons lumineux parallèles à l’axe principal. Le point d’intersection
des rayons réfractés me donne le foyer image de la lentille. Je place ensuite le foyer objet de la lentille.


180 Module 8 : L’œil et les lentilles


UAA3 UAA4 Fiches outils Lexique

v 2. Envoie, à présent, un rayon lumineux passant par le foyer objet


de la lentille (ce rayon doit être différent de l’axe principal mais
proche de celui-ci). Qu’OBSERVES-tu ? F
 rayon lumineux se réfracte parallèlement à l’axe principal.
Le

Module 8


v 3. Envoie, à présent, un rayon lumineux passant par le centre


optique de la lentille (ce rayon doit être différent de l’axe principal
mais proche de celui-ci). Qu’OBSERVES-tu ?
 rayon lumineux se réfracte sans subir de déviation. Il continue sur
Le
 même direction.
la

v 4. Utilise ces trois rayons lumineux pour déterminer l’image A’ du point A par une lentille biconvexe.
L’image se trouve à l’intersection des trois rayons.Les trois rayons sont-ils nécessaires ?

F F’
A’

Non, deux suffisent mais le troisième permet de vérifier la précision de la construction.

Tu pourras retrouver un laboratoire supplémentaire


sur la distance focale d'une lentille.

f IMAGE D’UN OBJET PAR UNE LENTILLE CONVERGENTE


Un objet est un ensemble de points. Chercher l’image d’un objet revient à chercher l’image de chacun de ses
points.
Une image qui peut être captée sur un écran est dite image réelle. Elle peut être :
- plus grande, plus petite ou de même dimension que l’objet ;
- droite (le haut de l’objet correspond au haut de l’image) ou renversée (le haut de l’objet devient le bas de
l’image).

Module 8 : L’œil et les lentilles 181


v 1. PRENDS une lentille biconvexe de distance focale connue (f =20 cm ). PLACE une
bougie à une distance égale à une fois et demie la distance focale. À l’aide d’un écran, CAPTE l’image
de la flamme de cette bougie. DÉCRIS l’image que tu obtiens.

J’obtiens une image réelle, renversée et plus grande que l’objet.

v 2. MESURE la distance p séparant l’objet du centre optique de la lentille et la distance p’ séparant


l’image du centre optique de la lentille.
p = 30 cm p’ = 60 cm TU
CE

AS
v 3. SCHÉMATISE, à l’échelle, la lentille biconvexe et la position des
Pour obtenir l’image de cet objet, il suffit de
foyers. REPRÉSENTE l’objet par une flèche verticale dirigée vers déterminer l’image de l’extrémité de la flèche
le haut et placée sur l’axe principal. CONSTRUIS l’image de cet et de relier celle-ci, verticalement, à l’axe
principal (tu peux vérifier que l’image est
objet, à l’aide des rayons particuliers étudiés. perpendiculaire à l’axe principal en traçant
l’image d’un deuxième point de l’objet).

Échelle : 1/10

F F’
B B’

A’

v 4. COMPARE les caractéristiques de l’image obtenue avec celles observées lors de ta manipulation.
L’image de l’objet est réelle, renversée et plus grande que l’objet. p = 30 cm
p’ = 60 cm

v 5. RECHERCHE, à l’aide de manipulations, et VÉRIFIE, éventuellement par des constructions sur


feuilles quadrillées annexes, les caractéristiques de l’image d’un objet situé :

- à deux fois et demie de la distance focale de la lentille,


- à deux fois la distance focale de la lentille,
- à la moitié de la distance focale de la lentille.

182 Module 8 : L’œil et les lentilles


UAA3 UAA4 Fiches outils Lexique

v 6. COMPLÈTE le tableau suivant.

Objet Image
Plus grande/plus
p p’ Réelle/virtuelle Droite/renversée petite/de même

Module 8
dimension

 p > 2f  f < p’ < 2f  réelle  renversée  plus petite


 p = 50 cm  p’ = 33 cm   

 p = 2f  p’ = 2f  réelle  renversée  de même


 p = 40 cm  p’ = 40 cm    dimension

 f < p < 2f  p’ > 2f  réelle  renversée  plus grande


 p = 30 cm  p’ = 60 cm   

 p<f  p’ = 20 cm du  virtuelle  droite  plus grande


 p = 10 cm  côté de l’objet   

v 7. Comment se déplace l’image d’un objet qui, partant du foyer, s’éloigne de plus en plus de la lentille ?

L’image s’approche du foyer.




Une étude complète montre que l’image d’un objet situé très loin de la lentille (en optique, on dira situé à
l’infini) se forme au foyer de la lentille.

v 8. Que se passe-t-il pour l’image d’un objet situé entre le foyer et le centre optique de la lentille ?
Cette image, située du même côté de la lentille que l’objet, est virtuelle, car elle ne peut pas être
captée sur un écran.



v 9. Comment se déplace l’image d’un objet situé entre le centre optique de la lentille et le foyer
lorsqu’il se rapproche de plus en plus de celui-ci ? DÉTERMINE ses caractéristiques.
L’image de l’objet est virtuelle, droite, de plus en plus grande et s’éloigne de plus en plus de la lentille.




Dans ce cas, la lentille est utilisée comme une loupe.

Module 8 : L’œil et les lentilles 183


En associant plusieurs lentilles, il y a la possibilité de construire des instruments permettant de voir de petits
objets ou des objets très éloignés. Essaie la construction théorique d’un microscope avant d’en faire un en
p’<0
laboratoire puis la construction de jumelles, d’un télescope ou d’un coronographe. p’>0
(image virtuelle) (image réelle)

f>0 F’
p<0
(objet réel)

SYNTHÈSE INTERMEDIAIRE
Les grandeurs que nous avons mesurées sur les lentilles convergentes peuvent être associées aux
lentilles divergentes.
On considère, par convention, que :
- les valeurs de p et p’ sont positives si, partant du centre optique de la lentille, on se déplace dans le
sens de la lumière pour les mesurer (elles sont négatives dans le cas contraire) ;
- la distance focale f correspond à la distance séparant le centre optique du foyer image de la lentille
(elle est positive si, partant du centre optique, on se déplace dans le sens de la lumière pour la
mesurer ; elle est négative dans le cas contraire).

p’<0 p’>0 p’<0 p’>0


(image virtuelle) (image réelle) (image virtuelle) (image réelle)

f>0 F’ F’ f<0

p<0 p<0
(objet réel) (objet réel)

sens de la propagation de la lumière

v 10. À l’aide des mesures effectuées ci-dessus, COMPLÈTE le tableau suivant.

f p p’ 1 1
(cm) (cm) (cm) f p

 20  –50  33  0,050  –0,020  0,030


 20  –40  40  0,050  –0,025  0,025
 20  –30  60  0,050  –0,033  0,016
 20  –10  –20  0,050  –0,100  –0,050
p’<0 p’>0
v 11. Quelle
(imagerelation
virtuelle)mathématique peux-tu écrire en observant les trois dernières colonnes de ce
(image réelle)
tableau de mesures ?
1 1 1
 = -
F’ f<0 f p' p
loi de conjugaison des lentilles.
Cette relation est la p<0
(objet réel)
184 Module 8 : L’œil et les lentilles
UAA3 UAA4 Fiches outils Lexique

Convenons également que la hauteur d’un objet (h) ou d’une image (h’) est positive si ceux-ci sont orientés
vers le haut et négative dans le cas contraire.

v 12. Complète le tableau suivant à partir des graphiques.

Module 8
Hauteur de Hauteur de h' p p’ p'
l’objet : h (cm) l’objet : h’ (cm) h (cm) (cm) p

 2  –1,3  –0,65  –50  33  –0,66


 2  –2  –1,00  –40  40  –1,00
 2  –4  –2,00  –30  60  –2,00
 2  4  2,00  –10  –20  2,00

v 13. Quelle relation mathématique peux-tu écrire en observant ce tableau de mesures ?


 h' p'
=
h p


h'
Ce rapport porte le nom de grandissement et se note = .
h
Pour une image réelle, le grandissement est donc négatif et, pour une image virtuelle, il est positif. Le signe
donne la nature de l’image.

Tu trouveras sur Scoodle un laboratoire


supplémentaire sur la lentille divergente.

SYNTHÈSE INTERMEDIAIRE
Une lentille est un milieu transparent limité par deux surfaces dont l’une au moins est sphérique. Elle
peut être convergente ou divergente.

Le foyer image d’une lentille convergente sera le point de l’axe principal par lequel passe, après
réfraction dans la lentille, tout rayon lumineux incident parallèle à l’axe principal.
Celui d’une lentille divergente sera le point de l’axe principal par lequel passe, après réfraction dans
la lentille, le prolongement de tout rayon lumineux incident parallèle à l’axe principal.
Chaque lentille possède deux foyers situés de part et d’autre de la lentille.

La distance focale (f) est la distance entre le foyer et le centre optique de la lentille.

Lorsqu’on place un objet lumineux devant une lentille convergente à une distance supérieure à la
distance focale de la lentille, on capte une image réelle et renversée sur un écran placé derrière la
lentille. L’image captée sera plus grande ou plus petite que l’objet suivant la position de ce dernier et
s’éloignera de la lentille si l’objet s’en approche.

1 1 1 h' p'
La loi de conjugaison des lentilles s’exprime par : = - . Le grandissement γ est égal à = .
f p' p h p
Lorsque l’objet est placé à une distance inférieure à la distance focale de la lentille, l’image ne peut
être captée sur un écran. Elle est virtuelle et droite. Pour l’observer, il faut la regarder à travers la
lentille. C’est le principe de la loupe.

Module 8 : L’œil et les lentilles 185


3 L’œil et les lentilles
Nous avons déjà associé le cristallin avec une lentille biconvexe. Étudions à présent la place du foyer et
approfondissons la formation de l’image dans un œil emmétrope, c’est-à-dire sans défaut de la vision.

3.1 L’ACCOMMODATION DE L’ŒIL


Les rayons lumineux issus d’un objet éloigné sont parallèles à l’axe
principal du système optique de l’œil.

v 1. Où se forme l’image de cet objet ?

Elle se forme au foyer du système optique donc sur la rétine.




sans accommodation
Observons ce qui se passe si nous regardons un objet proche.

v 2. PRENDS un banc d’optique et place un objet lumineux à 50 cm devant une lentille (f =  10 cm ).


AJUSTE la position de l’écran placé derrière la lentille de sorte que l’image de l’objet soit nette.
RAPPROCHE l’objet de la lentille jusqu’à une distance de 20 cm (l’ensemble lentille/écran ne bouge
pas).

a) L’image de l’objet sur l’écran est-elle toujours nette ?

Non, elle est floue.

b) Dois-tu approcher ou éloigner l’écran de la lentille pour que l’image soit nette à nouveau ?
Je dois éloigner l’écran de la lentille.


Lorsque nous approchons un objet d’un œil au repos, son image se fait donc derrière la rétine.

v 3. Comment ramener l’image sur la rétine ?

a) INDIQUE si les affirmations suivantes sont vraies ou fausses.

Dans un œil, la rétine peut se mouvoir le long de l’axe optique.  Faux

Dans un œil, le cristallin peut se déplacer le long de l’axe optique.  Faux

Dans un œil, la distance focale du cristallin peut être modifiée.  Vrai

b) Pour ramener l’image sur la rétine, dois-tu augmenter la convergence de l’œil (diminuer sa distance
focale) ou la diminuer (augmenter sa distance focale) ?
Je dois augmenter la convergence de l’œil.

186 Module 8 : L’œil et les lentilles


UAA3 UAA4 Fiches outils Lexique

Pour ce faire, les muscles ciliaires appuient sur le cristallin entrainant une augmentation de sa courbure et, de
ce fait, une diminution de sa distance focale. Ce phénomène porte le nom d’accommodation de l’œil.

Module 8
sans accommodation avec accommodation

SYNTHÈSE INTERMEDIAIRE
L’accommodation de l’œil consiste en la variation de la courbure de son cristallin en fonction de la
distance séparent l'objet de l'oeil dans le but de ramener l’image sur la rétine.

Il existe une limite d’accommodation et celle-ci diminue avec l’âge. Cette variation, due à la perte de l’élasticité
du cristallin accommodant de moins en moins bien, caractérise la presbytie.

INFO +

L’œil a une distance focale variable, ce qui permet à l’image d’objets situés à différentes distances de
l’œil de se former sur la rétine.
Entre quelles valeurs extrêmes cette distance focale varie-t-elle ?
L’œil a une distance focale maximale lorsque ses muscles ciliaires sont au repos. Il n’accommode pas.
Nous appelons punctum remotum la distance maximale à laquelle nous pouvons voir nettement un
objet. Elle correspond à l’infini pour un œil normal.
Nous appelons punctum proximum la distance minimale à laquelle nous pouvons voir nettement un
objet quand l’œil accommode au maximum (distance focale minimale). Elle est d’environ 25 cm pour
l’œil normal. La position du punctum proximum varie beaucoup avec l’âge. Très faible chez les enfants
(7 cm à 10 ans), elle s'accroit régulièrement avec l'âge (5 m à 70 ans).

3.2 LES DÉFAUTS DE L’ŒIL ET LEURS CORRECTIONS


Les défauts de la vision (myopie, hypermétropie…) ont diverses
origines :
• la lentille cornée-cristallin peut être trop convergente ou au
contraire trop peu convergente ;
• la courbure de la cornée ou le cristallin peut être inadéquate
ou irrégulière ;
• la profondeur de l’œil peut varier ;
• …

Module 8 : L’œil et les lentilles 187


f LA MYOPIE
Le myope distingue mal les objets éloignés ; par contre, il voit les
objets proches sans problème.
Les causes de la myopie sont principalement :
• une lentille cornée-cristallin trop convergente (distance focale
au repos trop courte) : l’image d’un objet très éloigné se forme en
avant de la rétine ;
• un œil trop profond alors que la distance focale de la lentille
cornée-cristallin est normale : l’image d’un objet très éloigné se
forme à nouveau en avant de la rétine.

Pour corriger la myopie, on place devant l’œil une lentille divergente. Le système optique (verre-cornée-
cristallin) est ainsi moins convergent. L’image d’un objet éloigné est ainsi ramenée sur la rétine.

f L’HYPERMÉTROPIE
L’hypermétrope distingue mal les objets proches de l’œil ; par contre, il distingue sans problème les objets
éloignés.
Les causes de l’hypermétropie sont principalement :
• une lentille cornée-cristallin trop peu convergente (distance
focale au repos trop grande) : sans accommodation, l’image d’un
objet éloigné se forme au-delà de la rétine ;
• un œil trop petit alors que la distance focale de la lentille cornée-
cristallin est normale : l’image d’un objet éloigné se forme aussi
au-delà de la rétine.
L’œil hypermétrope doit déjà accommoder pour distinguer nettement
les objets éloignés. Dans ces conditions, l’accommodation devrait
être trop grande pour voir aussi nettement les objets rapprochés.
Pour corriger l’hypermétropie, on place devant l’œil une lentille convergente. Le système optique (verre-
cornée-cristallin) est ainsi moins convergent, ce qui supprime le besoin d’accommoder lors de la vision
d’objets éloignés.

188 Module 8 : L’œil et les lentilles


UAA3 UAA4 Fiches outils Lexique

f LA PRESBYTIE
La cause de la presbytie est la perte d’élasticité du cristallin. C’est le « syndrome du bras trop court ».
Elle apparait à partir de la quarantaine et peut se corriger par le port de lunettes. Quand la presbytie se
combine à la myopie ou à l’hypermétropie, elle peut se corriger par le port de verres progressifs anciennement

Module 8
appelés double foyers. Un foyer dans la partie haute du verre aide l’accommodation pour les objets éloignés
(verre concave comme un myope) et un foyer dans la partie basse du verre aide l’accommodation pour les
objets proches (verre convexe comme un hypermétrope). Heureusement, la technologie actuelle permet de
ne plus distinguer les deux foyers sur le verre de lunette puisque les verres progressifs sont formés d'une
multitude de lentilles dont la distance focale varie progressivement de bas en haut.

INFO +

La cataracte est une opacification du cristallin. Elle est


principalement due à l’âge. Les lentilles n’aident pas. Une
opération existe pour remplacer le cristallin.

f L’ASTIGMATISME
L’astigmate est incapable d’accommoder simultanément sur les lignes
verticales et les lignes horizontales. Ce défaut est généralement dû à
une déformation de la cornée qui n’est donc pas tout à fait sphérique.
L’astigmatisme peut être corrigé par des lentilles cylindriques. Celles-
ci sont des portions de cylindre dont il faut préciser l’orientation de
l’axe.
L’astigmatisme peut se combiner aux autres troubles de la vue.

INFO +
Il existe d’autres troubles de la vue pour lesquels les lentilles ne sont d’aucune utilité tels que le glaucome,
le décollement de rétine, la dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA), la myodésopsie… Une
visite chez l’ophtalmologiste n’est pas superflue. Ce spécialiste pourra répondre à vos inquiétudes en
faisant les tests adéquats et pourra vous proposer d’éventuelles solutions.

Module 8 : L’œil et les lentilles 189


f LIRE UNE PRESCRIPTION DE VERRES
CORRECTEURS
Observe cette prescription de verres correcteurs.
Tu constateras que l’ophtalmologue précise, pour
chaque œil (O.G. : œil gauche et O.D : œil droit), les
caractéristiques des verres correcteurs à savoir le type
de verre sph (sphériques) ou cyl (cylindrique) ainsi
que l’orientation de l’axe de ces derniers.

Le médecin précise la vergence des verres qui


correspond à l’inverse de leur distance focale
1
( v = ) et qui s’exprime en dioptrie (δ ).
f

La dioptrie est l’inverse du mètre (δ = m-1).

La vergence permet le calcul du degré de correction


des verres utilisés pour la myopie ou l’hypermétropie.
Plus celle-ci est élevée, plus la correction est
importante.

v PRÉCISE le type de lentille utilisée, sa distance focale et le type de défaut corrigé, si tu lis sur une
prescription les données suivantes. JUSTIFIE ta réponse.

• + 3 dioptries :

- lentille convergente car la distance focale est positive ;


10
- distance focale : f= = 0,33 m ;
v
- hypermétropie.

• 2 dioptries :

- lentille divergente car la distance focale est négative ;


10
- distance focale : f= = -0,5 m ;
v
- myopie.

190 Module 8 : L’œil et les lentilles


UAA3 UAA4 Fiches outils Lexique

SYNTHÈSE INTERMEDIAIRE
L’œil est un système optique contenant une lentille convergente capable d’accommoder afin d’avoir
une vision nette quelle que soit la distance de l’objet.

Module 8
L’œil peut avoir des défauts tels que la myopie, l’hypermétropie et l’astigmatisme qui peuvent
respectivement être corrigés par l’utilisation de lentilles divergentes, convergentes ou cylindriques.

Myopie Myopie avec correction

Hypermétropie avec
Hypermétropie
correction

Astigmatisme
Astigmatisme
avec correction

Module 8 : L’œil et les lentilles 191


III. RÉSOLUTION DE LA SITUATION-PROBLÈME

Vous avez désormais en main tous les outils pour


résoudre le questionnement de départ.

Quatre amis se sont fournis la même monture de


lunettes de soleil. Chacun a fait adapter ses lunettes
à son défaut de la vue.

Mais comment s’y retrouver pour réattribuer


chaque paire à la bonne personne après les avoir
laissées sur une table sans faire attention à les
distinguer ?

Une personne est myope, l’autre est presbyte, la


troisième est hypermétrope et la quatrième est emmétrope.

La personne emmétrope est la personne sans trouble de la vue, elle peut directement retrouver ses

lunettes en regardant à travers les verres : elle a les verres neutres.
En prenant les verres de lunettes entre les doigts, on peut d’abord sentir la forme des verres.
 verres de la personne myope sont concaves (creusés) car la myopie se corrige à l’aide de lentilles
Les
divergentes.
 verres de la personne hypermétrope sont convexes (bombés) car l’hypermétropie se corrige à
Les
l’aide de lentilles convergentes.
 paire restante est celle de la personne presbyte.
La
La personne emmétrope peut également regarder un paysage ou un objet ou une personne à travers
 lunettes mais en regardant les lunettes « de face », comme si une personne les portait. Si ce qui est
les
regardé est de la même taille, ce sont les lunettes de la personne emmétrope. Si ce qui est regardé est

plus petit, ce sont les lunettes de la personne myope. Si ce qui est regardé est plus grand, ce sont les
lunettes de la personne hypermétrope. Si l’objet est déformé en fonction de l’endroit où on regarde

dans le verre, ce sont les lunettes de la personne atteinte de presbytie.












192 Module 8 : L’œil et les lentilles


UAA3 UAA4 Fiches outils Lexique

IV. SYNTHÈSE

SYNTHÈSE TEXTUELLE

Module 8
La vue humaine peut être aidée par une ou plusieurs lentilles soit pour corriger la vue, soit pour voir des
objets très petits ou très éloignés.
Une lentille est un milieu transparent limité par deux surfaces dont l’une au moins est sphérique. Elle
peut être convergente (à bords minces) ou divergente (à bords épais).
Chaque lentille possède :
• un axe principal : droite passant par le centre des deux sphères délimitant la lentille ;
• un centre optique : point d’intersection du plan de symétrie de la lentille et son axe principal ;
• deux foyers situés de part et d’autre de la lentille.

F O F' F' O F

Le foyer image d’une lentille convergente sera le point de l’axe principal par lequel passe, après
réfraction dans la lentille, tout rayon lumineux incident parallèle à l’axe principal.
Celui d’une lentille divergente sera le point de l’axe principal par lequel passe, après réfraction dans
la lentille, le prolongement de tout rayon lumineux incident parallèle à l’axe principal.
Chaque lentille possède deux foyers situés de part et d’autre de la lentille.

La distance focale (f) est la distance entre le foyer et le centre optique de la lentille.

Lorsqu’on place un objet lumineux devant une lentille convergente à une distance supérieure à la
distance focale de la lentille, on capte une image réelle et renversée sur un écran placé derrière la
lentille. L’image captée sera plus grande ou plus petite que l’objet suivant la position de ce dernier et
s’éloignera de la lentille si l’objet s’en approche.

Lorsque l’objet est placé à une distance inférieure à la distance focale de la lentille, l’image ne peut
être captée sur un écran. Elle est virtuelle et droite. Pour l’observer, il faut la regarder à travers la
lentille. C'est le principe de la loupe.

Module 8 : L’œil et les lentilles 193


1 1 1 h' p'
La loi de conjugaison des lentilles s’exprime par : = - . Le grandissement γ est égal à = .
f p' p h p
À partir de ces caractéristiques et de ces deux lois, l’Homme a conçu des instruments pour :

• corriger les défauts de la vision :


- la myopie (problème vision de loin) avec lentille divergente,
- l’hypermétropie (problème vision de près) avec lentille convergente,
- la presbytie (problème d’accommodation du cristallin) pouvant venir s’ajouter à la myopie ou
l’hypermétropie et requérant alors une correction avec verres progressifs (doubles foyers : une
lentille convergente en bas pour la lecture et lentille divergente en haut pour vision de loin),
- l’astigmatisme (déformation de la cornée) avec des lentilles cylindriques ;

• voir des objets très petits grâce à un microscope (constitué de deux lentilles convergentes : l’oculaire
et l’objectif) ;

• voir des objets éloignés grâce à des jumelles ou une longue vue mais, si la distance d’observation
augmente, la vision se fera grâce à un télescope ou un coronographe (instruments d’optique
constitués de lentilles convergentes).

194 Module 8 : L’œil et les lentilles


DÉFINITION UTILISATION
UNE LENTILLE

Milieu transparent limité par 2 surfaces dont l’une au moins est sphérique. Elle
UAA3

possède :
- un axe principal : droite passant par le centre des deux sphères délimitant la lentille ;
- un centre optique : point d’intersection du plan de symétrie de la lentille et son axe
voir des objets éloignés (jumelles,
principal ;
SYNTHÈSE VISUELLE

longue vue, télescope, coronographe)


- deux foyers situés de part et d’autre de la lentille.

Il y a différentes types de lentilles, différenciées par le foyer image (F) :


voir des objets très petits (microscope)
UAA4

• Convergente (à bords minces)


Foyer = point de l’axe principal par lequel passe, après réfraction
dans la lentille, tout rayon lumineux incident // à l’axe principal.

• Divergente (à bords épais) corriger les défauts de la vision :


Foyer = point de l’axe principal par lequel passe, après - la myopie (problème vision de loin)
réfraction dans la lentille, le prolongement de tout rayon
g lentille divergente,
lumineux incident // à l’axe principal.
- l’hypermétropie (problème vision de
La distance focale (f) est la distance entre le foyer et le centre optique de la lentille.
près) g lentille convergente,
Fiches outils

Quand on place un objet lumineux devant une lentille convergente :


• Si distanceobjet lumineux > distancefocale g image captée réelle et renversée sur un écran - la presbytie (problème
La taille de l’image en fonction de la position de l’objet d’accommodation du cristallin)
L’image s’éloigne de la lentille si l’objet s’en approche g verres progressifs (doubles foyers :
• Si distanceobjet lumineux < distancefocale g image pas captée sur un écran car virtuelle et une lentille convergente en bas pour
droite la lecture et lentille divergente en haut
Lexique

Pour l’observer, il faut la regarder à travers la lentille. pour vision de loin),


1 1 1
La loi de conjugaison des lentilles s’exprime par : = - .
Le grandissement γ est égal à = .
h' p' f p' p - l’astigmatisme (déformation de la
h p cornée) g des lentilles cylindriques.

Module 8 : L’œil et les lentilles


195
Module 8
V. APPLICATIONS Exercices
interactifs

A T v 1. Une lentille de 15 cm de distance focale est placée à 10 cm d’une mouche de 1 cm de longueur.


C Où se forme l’image ? Quel est le grandissement ?
1 1 1 1 1 1 1 −1
= − ⇒ = − ⇒ = ⇒ p ' = −30 cm
f p' p 15 p ' −10 p ' 30


L’image est située du même côté que la mouche, à 30 cm du centre optique.

h ' p ' −30
grandissement = = = = 3 Cette lentille est une loupe.
h p −10


A T v 2. Dans chacun des cas envisagés :


C - LOCALISE et SCHÉMATISE la lentille qui donne l’image de l’objet,
- LOCALISE les foyers de cette lentille,
- DÉTERMINE les valeurs de f, p et p’ (VÉRIFIE-les à l’aide des formules étudiées),
- ÉNONCE les caractéristiques de l’image.

F’ Image
Objet F 0 Axe principal

Il s’agit d’une lentille biconvexe.


f = 1,5 cm p = –3 cm p’= 3 cm

L’image est réelle, renversée et de même grandeur que l’objet.
 1 1 1 1 1 1 2 1 1
Vérification : = − ⇒ = − ⇒ = +

f p' p 1,5 3 −3 3 3 3

F F’ Axe principal
Image Objet 0

Il s’agit d’une lentille biconvexe.


f = 6 cm p = –3 cm p’ = –6 cm

L’image est virtuelle, deux fois plus grande que l’objet et située du même côté de la lentille.

1 1 1 1 1 1 1 −1 2
Vérification : = − ⇒ = − ⇒ = +
f p' p 6 −6 −3 6 6 6

196 Module 8 : L’œil et les lentilles
UAA3 UAA4 Fiches outils Lexique

A T v 3. Tu disposes d’un objet lumineux, d’un écran et d’une lentille dont la distance focale vaut f = 10 cm
C Comment vas-tu procéder pour obtenir une image deux fois plus petite que l’objet ?
h ' p ' −1 −pp
 = = ⇒ p' =
h p 2 2


Module 8
1 1 1 1 −2 1 1 −3 1 −3
 = − ⇒ = − ⇒ = ⇒ = ⇒ p = −30 cm
f p' p f p p f p 10 p


Je place l’objet à 30 cm de la lentille.

A T v 4. On réalise la photo de Manneken-Pis, de 60 cm de haut, en utilisant


C un appareil dont la distance focale est de 5 cm. Si on se trouve à 3 m de
la statue, quelle est la hauteur de l’image sur la cellule photosensible.

1 = 1 1 1 1
− ⇒ = −
1
=
59
⇒ p' =
300
f p' p p ' 5 300 300 59
h ' p' p' . h 300 . 60
= ⇒ h' = = ! −1 cm
h p p 59 . ( − 300)
L’image mesure environ 1 cm de haut.


A T v 5. CLASSE les systèmes optiques suivants selon l’image qu’ils donnent d’un objet : image réelle ou
C image virtuelle.

Systèmes optiques Image réelle Image virtuelle

Une loupe X

Un projecteur X

L’œil X

Une caméra X

Un microscope X

Une chambre noire X

Un miroir plan X

Module 8 : L’œil et les lentilles 197


A T v 6. Une lunette astronomique est formée d’un objectif dont la distance focale f1 est égale à 900 mm
C et d’un oculaire de distance focale f2 de 20 mm.

Considérons un objet AB situé à l’infini, perpendiculaire à l’axe optique et dont le point A se trouve
sur celui-ci.

a) Où se forme l’image intermédiaire A1B1 donnée par l’objectif ?


 foyer de l’objectif, soit à 900 mm de l’objectif.
Au


b) Quelle est la distance entre A1B1 et l’oculaire pour que l’image finale se trouve à l’infini ?

L’image A1B1 doit se trouver sur le foyer de l’oculaire, à 20 mm de celui-ci.


c) Quelle doit être la longueur de la lunette pour qu’elle soit afocale, c’est-à-dire que l’image
définitive soit à l’infini ?

Longueur = 900 mm + 20 mm = 920 mm


d) On règle la position de l’oculaire (de distance focale de 20mm) par rapport à l’objectif de façon à
obtenir une image nette du Soleil sur un écran.

De combien de cm doit-on déplacer l’oculaire (par rapport au réglage afocal) dans le cas où l’écran
est placé à 32 cm de l’oculaire ?
 p’ = 32 cm
1 1 1 1 1 −15

= − = − = ⇒ p = −2,13 cm
 p p' f 32 2 32
 Il faut éloigner l’oculaire de 0,13 cm.


INFO +

Pour observer le Soleil, à l’aide d’une lunette astronomique, il faut utiliser


des filtres appropriés ou projeter son image sur un écran.
Attention : ne jamais observer directement le Soleil !

198 Module 8 : L’œil et les lentilles


UAA3 UAA4 Fiches outils Lexique

A T v 7. Qui voit le mieux dans l’eau : une personne ayant une vue UCE
ST

A
C normale, un myope ou un hypermétrope ? JUSTIFIE.
Le myope. Indice :

L’indice de réfraction de la cornée est très différent de celui nair = 1 ; n = 1,33 et n


eau
= 1,37.

Module 8
cornée
de l’air mais proche de celui de l’eau. La convergence de
la cornée est très faible lorsqu’elle est plongée dans l’eau.
L’excès de convergence de l’œil myope sera de ce fait réduit.
Sa vision sera améliorée.




A T v 8. CLASSE ces différentes photographies de personnes en fonction de la manière dont tu vois leur
C profil à travers leurs verres, puis IDENTIFIE le trouble de la vue dont ils souffrent.

1 2 3

4 5

Les personnes sur les photos 1, 3 et 5 ont un profil plus petit que la réalité sans regarder à travers des
lentilles (le profil de l’épaule sur l’image 1 est plus petit ; le profil du jeune homme sur la photo 3 est plus
près de son nez quand on le regarde à travers ses lunettes ; la femme parait plus petite vue à travers ses
lunettes sur l’image 5).
Les personnes sur les photos 2 et 4 ont un profil plus large que la réalité sans regarder à travers les
lentilles (le profil de la petite fille de la photo 2 est plus éloigné de son nez quand on regarde son profil
dans son verre à gauche ; idem pour l’homme qui a donc ses cernes qui sont agrandies).
Par retour inverse de la lumière, les personnes des photos impaires sont myopes, elles portent des
lentilles divergentes. Les personnes des photos paires sont hypermétropes, elles portent des lentilles
convergentes.




Module 8 : L’œil et les lentilles 199


VI. ÉVALUATION Évaluation
supplémentaire

A T v 1. Une fourmi de 4 mm de long progresse sous une loupe, elle parait faire 0,8 cm de long quand la
C loupe est à 11 cm du sol. Quel type de lentille est une loupe ? L’image est-elle réelle ou virtuelle ?
Positionne la fourmi par rapport au foyer de la lentille. DÉTERMINE la distance focale de la lentille.
SCHÉMATISE cette observation.

 loupe est une lentille convergente.


La L

L’image est virtuelle car elle est placée
 même côté de la lentille que l'objet.
du B2
B1
 fourmi est entre le centre optique et le
La
A2 A1 0 F’

foyer objet.

Distance focale : en utilisant d’abord la

définition du grandissement : γ = p'
p

donc ici p’ = 2p et donc
 = 2.11 = 22
p’
1 1 1 −1

puis en utilisant la loi de conjugaison : f = 22 cm → = − =
f 22 11 22

8

Grandissement γ= =2
4

A T v 2. DISTINGUE image réelle d’image virtuelle.


C 
Une image réelle peut être captée sur un écran tandis qu’une image virtuelle ne sait pas être captée sur
 écran.
un

A T v 3. Les lunettes que cet homme essaie en magasin sont-elles avec des
C lentilles divergentes ou convergentes ? Pour quel trouble de la vue sont-
elles prévues ?

L’image vue à travers la lentille à gauche de l’image est une lentille divergente
 on voit le trait de profil du visage de l’homme qui est plus près de son nez
car

que sans la lentille. Ce verre qui est à gauche sur la photo est donc prévu pour un myope.

L’image vue à travers la lentille à droite de l’image est une lentille convergente car on voit le trait de profil
 visage de l’homme qui est plus loin de son nez que sans la lentille. Ce verre qui est à droite sur la
du

photo est donc prévu pour un hypermétrope.


A T v 4. Une personne voit nettement un objet placé devant lui à 60 cm, seulement s’il porte des lunettes.
C Lorsqu’il retire ses lunettes, où se forme l’image de l’objet ?

Les verres Il n’y a pas


Avant la rétine Derrière la rétine Sur la rétine
sont : d’image

convergents X

divergents X

200 Module 8 : L’œil et les lentilles


UAA1 UAA2 Fiches outils Lexique

1
Construire un graphique

1. Il faut tracer deux axes gradués, généralement perpendiculaires.


• L’axe horizontal est l’axe des abscisses ou axe x. La variable contrôlée, la variable qui est donc sous
ton contrôle d’expérimentateur, y est représentée.
• L’axe vertical est l’axe des ordonnées ou axe y. La variable dépendante, c’est-à-dire que sa valeur
dépend de la valeur de la variable contrôlée, y est représentée. La valeur de la variable dépendante
est donc obtenue en fonction de la variable contrôlée.
Ces deux axes déterminent un plan ou un repère cartésien.
Pour la graduation, une échelle par axe est créée en tenant compte d’une part, de la place disponible
pour construire le graphique et d’autre part, des valeurs maximales à représenter. L’unité de l’axe est
obtenue en faisant le rapport entre la valeur maximale à représenter et la mesure de l’axe. Enfin, sur
chaque axe se retrouvent minimum deux graduations (le zéro et celle permettant de retrouver l’unité).
Il est possible d’avoir une échelle par axe.
Lorsque l’échelle est la même sur les deux axes et que ces derniers sont perpendiculaires, on parle alors
de repère orthonormé.

2. Chaque axe possède une flèche à son extrémité indiquant le sens de


progression positive de la mesure de la grandeur.
À côté de la flèche d’un axe sont notées la variable représentée ainsi que son unité mise entre
parenthèses.

Fiche outil 1
3. Il faut placer chaque point dans ce repère.

Les coordonnées ( x ; y ) d’un point sont sa position


y dans le plan.
6
ASTUCE
5
4 (2 ; 4)
3 Les coordonnées représentent
le numéro d’un immeuble
2 et l’étage d’une adresse.
1

0 1 2 3 4 5 6 7 7 x

Exemple : Pour placer le point ( 1 ; 4 ), tu avances sur l’axe des abscisses (x) jusqu’à la graduation 1
puis tu te déplaces verticalement, parallèlement à l’axe des ordonnées (y), jusqu’à la graduation 4. En
reprenant l’astuce énoncée plus haut, cela donne : tu te rends devant la maison 1 puis tu montes au
4ème étage.
Retrouve un exemple
concret dans Scoodle !

Fiche outil 1 : Construire un graphique 201


UAA3 UAA4 Fiches outils Lexique

2
Lire et interpréter un graphique
et un tableau de résultats

Lorsqu’une expérience est réalisée avec prise de mesures, ces dernières sont présentées dans un tableau de
résultats en prenant soin de placer la variable contrôlée dans la première colonne (pour les x) et les valeurs de
la variable dépendante dans la deuxième colonne (pour les y).
Les résultats d’une expérience, placés dans un repère, forment un nuage de points. La forme de ce nuage de
points peut indiquer un lien mathématique entre les variables représentées.

1er cas : le nuage de point a l’allure d’une droite passant par le point ( 0 ; 0 ) :

Les deux grandeurs x et y sont directement


y proportionnelles, c’est-à-dire que quand on
double (ou triple) la variable contrôlée, la variable
dépendante double (ou triple) aussi.
Le coefficient de proportionnalité qui existe entre les
∆y deux grandeurs est la valeur de la pente de la droite.
La pente correspond à la variation de la grandeur y
par rapport à la variation de la grandeur x. La pente
est représentée par la lettre minuscule m.
∆x
En pratique, on choisit deux points de la droite qui
0 x
passe au mieux par les points du nuage de points.
variation de y Δy yB − y A Ces deux points A et B ont respectivement pour
Pente = m = = =
coordonnées (xA ; yA) et (xB ; yB).
Fiche outil 2

variation de x Δx xB − x A

Les deux grandeurs sont liées par une équation du type y = mx.
Graphiquement, on sait déterminer et/ou vérifier le signe de la pente :
Pente positive Pente nulle Pente négative
y y y

x x x

Mathématiquement, selon le signe de la pente, la fonction est croissante quand la pente est positive. Elle
sera décroissante quand la pente est négative et dite constante quand la pente est nulle.
Lorsque le nuage de points est une droite mais qui ne passe pas par ( 0 ; 0 ), on parlera d’une droite
passant par le point ( 0 ; p ) et l’équation sera du type y = mx + p. Les grandeurs ne sont plus directement
proportionnelles.

202 Fiche outil 2 : Lire et interpréter un graphique


UAA1 UAA2 Fiches outils Lexique

Dans le tableau des résultats, pour vérifier si les grandeurs sont directement proportionnelles, on ajoute
une troisième colonne dans laquelle on calcule le quotient entre y et x. Si on obtient une valeur constante
dans cette troisième colonne, on conclura que les grandeurs sont directement proportionnelles.
Ainsi, si on reprend l’exemple de l’allongement du ressort de la fiche-outil 1 :
y
x y
x
0 0 ∃
1 3 3
2 6 3
3 9 3
4 12 3

2e cas : le nuage de points à l’allure d’une hyperbole :

Fiche outil 2
0 x

Les deux grandeurs x et y sont inversement proportionnelles, c’est-à-dire que quand on double (ou
triple) la variable contrôlée, la variable dépendante est divisée par deux (ou trois).
Les points ne sont pas alignés, ils sont disposés sous la forme d’une courbe qui porte le nom de branche
d’hyperbole. En effet, une hyperbole complète a normalement une seconde branche quand les x et les
y ont des valeurs négatives, ce qui n’est pas le cas ici.
a
Les deux grandeurs sont liées par une équation du type y =
x
L'hyperbole ne touche pas les axes mais elle les longe.

Dans le tableau des résultats, pour vérifier si les grandeurs sont inversement proportionnelles, on ajoute
une troisième colonne dans laquelle nous ferons le produit de x par y. Si on obtient une valeur constante
dans cette troisième colonne, on conclura que les grandeurs sont inversement proportionnelles.

Retrouve un exemple
concret dans Scoodle !

Fiche outil 2 : Lire et interpréter un graphique 203


UAA3 UAA4 Fiches outils Lexique

3
Les conversions d’unités
dans le système international (SI)

Grandeur physique fondamentale Unité de référence du SI


Nom Symbole Nom Symbole
longueur L mètre m
masse m kilogramme kg
temps t seconde s
intensité du courant électrique I ampère A
température absolue ou thermodynamique T kelvin K
quantité de matière n mole mol
intensité lumineuse l candela cd

Convertir les grandeurs décimales à 1 dimension telles que longueur, masse, intensité, …

POUR LE PLACEMENT DANS L’ABAQUE :


1) repère la colonne correspondant à l’unité de départ dans l’énoncé ;
2) si le nombre est décimal : la virgule se place sur le trait de colonne à droite de l’unité de départ dans
l’énoncé;
3) si le nombre est entier (sans virgule) : le dernier chiffre se place dans la colonne de l’unité de départ
dans l’énoncé.
Fiche outil 3

POUR LA CONVERSION :
1) repère la colonne correspondant à l’unité finale de conversion. Pour parvenir à la colonne finale à
partir de la colonne de départ, complète par un zéro par colonne ;
2) l’éventuelle virgule se place à droite de l’unité souhaitée après conversion ;
3) l’ajout de zéro se fait avec le dernier zéro dans la colonne de l’unité de conversion.

Ainsi, si on doit convertir en SI :


a) les longueurs suivantes :
km hm dam m dm cm mm
5,2 km = 5200 m 5 , 2 0 0
3,7 cm = 0,037 m 0 , 0 3 , 7
149 dm = 14,9 m 1 4 , 9

204 Fiche outil 3 : Les conversions d’unités dans le système international (SI)
UAA1 UAA2 Fiches outils Lexique

b) les intensités et puissances électriques suivantes :


Intensité kA hA daA A dA cA mA
300 mA = 0,3 A 0 , 3 0 0

Puissance kW hW daW W dW cW mW
9,4 kW = 9400 W 9 , 4 0 0

Si les abaques sont utiles pour cet exercice, il est néanmoins plus confortable de s’habituer à jongler avec les puissances
de 10 qui accompagnent chaque préfixe (cette table de préfixes est non exhaustive) :
Symbole du préfixe Préfixe Puissance de 10 Facteur multiplicateur de l’unité
G giga 10 9
milliard 1 000 000 000
Multiples

M méga 10 6
million 1 000 000
k kilo 103 mille 1 000
h hecto 10 2
cent 1 00
da déca 10 dix 10

d déci 10-1 dixième 0,1


Sous-multiples

c centi 10 -2
centième 0,01
m milli 10 -3
millième 0,001
µ micro 10 -6
millionième 0,000 001
n nano 10-9 milliardième 0,000 000 001

Si on reprend maintenant les exemples ci-dessus, cela donne :


5,2 km = 5,2 . 10 ³ m = 5200 m 300 mA = 300 . 10 –3 A = 0,3 A

Fiche outil 3
3,7 cm = 3,7 . 10 –2 m = 0,037 m
149 dm = 149 . 10 –1 m = 14,9 m 9,4 kW = 9,4 . 10 ³ W = 9400 W

c) Les unités de masse :


t q mag kg hg dag g dg cg mg
200 g = 0,2 kg 0 , 2 0 0
5 t = 5000 kg 5 0 0 0

On remarquera dans ce cas-ci que :


• 1 mag se lit un myriagramme et vaut dix kilogrammes (1 mag = 10 kg) ;
• 1 q se lit un quintal et vaut cent kilogrammes (1 q =102 kg) ;
• 1 t se lit une tonne et vaut mille kilogrammes (1 t =103 kg).

d) Les unités de temps :


Au quotidien, on sait que le passage d’une unité de temps à l’autre ne se fait pas par des puissances de 10, vu que :
• 1 minute (min) = 60 secondes (s) ;
• 1 heure (h) = 60 min = 3 600 s ;
• 1 jour = 24 h = 1 440 min = 86 400 s (=8,64.104 s) ;
• 1 an = 365 jours = 8 760 h = 525 600 min = 31 536 000 s (=3,1536.107 s).

Fiche outil 3 : Les conversions d’unités dans le système international (SI) 205
UAA3 UAA4 Fiches outils Lexique

Convertir les grandeurs décimales à 2 dimensions telles que la surface

On peut utiliser l’abaque avec deux chiffres par colonne mais on peut aussi s’habituer à utiliser les puissances de 10,
en sachant que le passage d’unité s’effectue par le biais d’un facteur cent (102 pour les multiples ou 10–2 pour les sous-
multiples).

Ce sera le cas pour les unités agraires :


• 1 centiare (ca) = 1 mètre carré (m²) ;
• 1 are (a) = 100 ca = 1 dam² = 100 m² ;
• 1 hectare (ha) = 100 a = 10 000 ca = 1 hm² = 100 dam² = 10 000 m² (= 104 m²).

L’ abaque à deux colonnes se construira de la façon suivante :


km2 hm2 dam2 m2 dm2 cm2 mm2
ha a ca

Ce dernier s’utilise comme l’abaque à un chiffre par colonne. Par conséquent, seules les lignes pleines comptent (on
travaille comme si les lignes pointillées n’existaient pas).

POUR LE PLACEMENT DANS L’ABAQUE :


1) repère la colonne correspondant à l’unité de départ dans l’énoncé ;
2) si le nombre est décimal : la virgule se place sur le trait plein de colonne à droite de l’unité de départ
dans l’énoncé;
3) si le nombre est entier (sans virgule) : le dernier chiffre se place dans la colonne de droite de l’unité
de départ dans l’énoncé.
Fiche outil 3

POUR LA CONVERSION :
1) repère la colonne correspondant à l’unité finale de conversion. Pour parvenir à la colonne finale à
partir de la colonne de départ, complète par un zéro par colonne jusqu’à la colonne de droite de
l’unité de conversion ;
2) l’éventuelle virgule se place sur le trait plein à droite de l’unité souhaitée après conversion ;
3) l’ajout de zéro se fait avec le dernier zéro dans la colonne de droite de l’unité de conversion.

Par exemple, si on convertit les valeurs ci-dessous :


km2 hm2 dam2 m2 dm2 cm2 mm2
ha a ca
6 cm ² = 0, 000 6 m² 0 , 0 0 0 6
10,8 a =1080 m² 1 0 , 8 0

206 Fiche outil 3 : Les conversions d’unités dans le système international (SI)
UAA1 UAA2 Fiches outils Lexique

Convertir les grandeurs décimales à 3 dimensions telles que les volumes

On peut utiliser l’abaque avec trois chiffres par colonne mais on peut aussi s’habituer à utiliser les puissances de 10 en
sachant que le passage d’unité se fait par un facteur mille (103 pour les multiples ou 10–3 pour les sous-multiples).

Ce sera le cas pour les unités de capacité. En effet, 1 litre ( = 1 l (lettre « l » minuscule)) d’eau occupe un volume de 1 dm³
et 1 millilitre d’eau occupe un volume de 1 cm³. Donc dans l’abaque des volumes où on met trois chiffres dans la colonne
de chaque unité, vient se nicher une unité de capacité dans chacune de ces sous-colonnes.

Remarque : le litre est symbolisé par un l minuscule pour les physiciens (car ce n’est pas une unité hommage à un
personnage, comme le Kelvin par exemple) mais avec les typographie,s il se confond parfois avec le chiffre 1. Certains
chimistes ont donc adopté le L majuscule d’imprimerie.

On obtient ainsi l’abaque ci-dessous :


m3 dm3 cm3 mm3
kl hl dal l dl cl ml

Par exemple, si on convertit les valeurs suivantes :


m3 dm3 cm3 mm3
kl hl dal l dl cl ml
33cl = 0,000 33 m³ 0 0 0 0 3 3
2,5 l (=2,5dm³)=0,0025m³ 0 0 0 2 5
200 hl = 20 m³ 2 0 0

Fiche outil 3
Mais hors SI, avec les exemples ci-dessus : 33 cl = 0,33 l = 330 ml et 200 hl = 20 000 l. Donc l’abaque des capacités reste un
abaque à un chiffre par colonne.

On remarque que la notation scientifique permet une appréhension plus rapide de l’ordre de grandeur des mesures
données.

Fiche outil 3 : Les conversions d’unités dans le système international (SI) 207
UAA3 UAA4 Fiches outils Lexique

4
Transformer une formule
Une formule de physique répond aux mêmes règles que les équations en mathématiques (puisque lorsqu’on
cherche la valeur d’une des grandeurs à partir des autres, on résout une équation, étant donné qu’on est en
présence d’une égalité qui contient une inconnue).
Trois méthodes peuvent te permettre d’isoler une inconnue dans une formule :

1. Par principe d’équivalence ou ordre inverse de la hiérarchie des opérations


(connue pour certains sous l’acronyme PEMDAS)

Soit la formule v = vo + a . ∆t. Pour isoler la variable « a », on passera par les étapes suivantes :

Premier principe d’équivalence : si on ajoute (ou retire) un a . Δt + vo = v


nombre à un membre de l’égalité (d’un côté du signe =), alors - vo - vo
on ajoute (ou retire) le même nombre à l’autre membre de ⇔ a . Δt = v – vo
cette égalité (de l’autre côté du signe =).

⇔ a⋅Δt v − v 0
Deuxième principe d’équivalence : si on multiple (ou divise) =
Δt Δt
par un nombre un membre de l’égalité, alors on multiple (ou
divise) par le même nombre l’autre membre de l’égalité. v − v0
⇔ a=
Δt

(B+ b)⋅h
Par exemple, à partir de la formule d’aire du trapèze A = , si on veut isoler chaque inconnue,
2
on aura : ⇔ 2A = (B+b) . h
2A 2A
Pour les bases : ⇔ = B+ b ⇔ B = −b
h h
Fiche outil 4

2A 2A
⇔ = B+ b ⇔ B = −b
h h

2A
⇔b= −B
h
2A
Pour la hauteur : ⇔ h =
B+ b

208 Fiche outil 4 : Transformer une formule


UAA1 UAA2 Fiches outils Lexique

2. Par décomposition des opérations de construction de la formule à partir de


l’inconnue à isoler

Si on se focalise dans une formule sur la grandeur que l’on veut isoler, on commence par regarder par
quoi elle est multipliée et/ou divisée puis ce qui lui est additionné et/ou soustrait.

Voici un exemple à partir de la formule v = vo + a . Δt où on veut isoler a :

a . Δt + vo =v
en traçant le chemin inverse :
a= : Δt - vo v

v − v0
donc a =
Δt
(B+ b)⋅h
À partir de la formule d’aire du trapèze A = , si on veut isoler chaque inconnue, on aura :
2

Pour les bases : (B + b) . h : 2 =A

B + b : h . 2 A

2A
Donc on en est à B+ b =
h

Fiche outil 4
2A 2A
Pour B : B + b = Pour b : b + B =
h h

2A 2A
B = -b b - B =
h h

2A 2A
Donc B = −b Donc b = −B
h h

Pour la hauteur : h . (B + b) : 2 =A

h : (B + b) . 2 A

On peut également procéder de la façon suivante :

h : 2 . (B + b) = A

h . 2 : (B + b) A
2A
Donc h =
B+ b

Fiche outil 4 : Transformer une formule 209


UAA3 UAA4 Fiches outils Lexique

3. Quand la formule est une proportion

a c
Une proportion est une égalité entre deux rapports : =
b d
Les termes a et d sont appelés les termes extrêmes ; les termes b et c sont appelés les termes moyens.
c
Remarque : une proportion se cache dans une égalité du genre a =
d
En effet, c’est une proportion dans laquelle b vaut 1.

Les proportions ont trois propriétés intéressantes pour isoler un terme :

• le produit des moyens est égal au produit des extrêmes : a . d = b . c ;


a b
• on peut échanger les moyens : = ;
c d
d c
• on peut échanger les extrêmes : = .
b a
Δx
C’est pourquoi, dans la formule de vitesse moyenne v = , on est en présence d’une proportion
Δt
v Δx
dont le dénominateur de la première fraction est unitaire : =
1 Δt

Pour isoler Δx, on utilise la propriété du produit des moyens qui est égal au produit des extrêmes :
Δx = v . Δt
Δx
Pour isoler Δt, on utilise la propriété d’échange des termes extrêmes : Δt =
v
Fiche outil 4

210 Fiche outil 4 : Transformer une formule


UAA1 UAA2 Fiches outils Lexique

5
Chiffres significatifs

Cette fiche-outil a pour objectif de répondre à l’éternelle question du nombre de chiffres après la
virgule et de donner une procédure rigoureuse pour y répondre.

Quand on écrit un nombre en mathématiques et en physique, la valeur rédigée n’a souvent pas la même
signification car, en physique par exemple, il s’agit du résultat d’une mesure, quel que soit l’outil de mesure.

Or, qui dit mesure, dit instrument de mesure, et qui dit instrument de mesure dit précision. Une caractéristique
qui varie selon l’outil auquel on recourt. Ainsi,
• pour tout objet gradué, on effectue une mesure avec une précision de plus ou moins une demi-graduation
(dans le cas des règles scolaires graduées millimètre par millimètre, toute mesure de longueur se fait avec
une précision de +/- 0.5 mm) ;
• pour toute lecture digitale sur un écran, on effectue une mesure avec une précision tenant compte du
dernier digit : si l’écran indique 4.375, on mesure par conséquent 4.375 ± 0.001.

Partant de ce constat, on doit prendre également en considération le fait que tout résultat en physique est une
combinaison de différentes grandeurs, issues de mesures tout à fait indépendantes.

Il est donc important qu’un nombre en physique reflète la précision de la mesure réalisée. Écrire L=1 m
signifie que l’on est incapable de mesurer toute fraction du mètre, tandis qu'écrire L=1,00 m laisse transparaitre
que l’on pourrait éventuellement mesurer la longueur au centimètre près, même si on ne l’effectue pas.

Fiche outil 5
Dans le premier cas, on dira que la mesure ne comporte qu’un seul chiffre significatif, alors que la seconde
mesure en comporte trois. Du point de vue de la précision, les mesures {L =2 m ; L=6 m ; L=8 m} sont donc
parfaitement équivalentes, tout comme le sont les mesures {L =2,34 m ; L=5,89 m ; L=6,34 m}.

Chiffres significatifs

Comme on l’a vu précédemment, la notation scientifique permet de normaliser l’écriture des nombres et de
rendre instantanée la lecture du nombre de chiffres significatifs. Cela induit donc que :

• tout zéro à gauche d’un chiffre non nul est donc un zéro non significatif, puisqu’il n’indique qu’une
puissance de 10 ;
• tout zéro à droite d’un chiffre non nul est significatif et indique une précision de mesure.

Par exemple, :
• la mesure L = 0,024 m s’écrit en notation scientifique L = 2,4 10-2 m et ne comporte que deux chiffres
significatifs : les zéros de gauche ont bien été absorbés dans la puissance de 10 ;
• la mesure L = 0,00950470 m s’écrit en notation scientifique L = 9,50470 10-3 m et comporte six chiffres
significatifs : seuls les zéros de gauche ont été absorbés dans la puissance de 10, mais le zéro de droite
est conservé car il représente une information importante sur la précision de la mesure

Fiche outil 5 : Chiffres significatifs 211


UAA3 UAA4 Fiches outils Lexique

Une autre conséquence intéressante quand tout résultat est rédigé de la sorte, c’est qu’il y a un sens à donner
une consigne du type « deux chiffres après la virgule », puisqu’il n’y en a toujours qu’un avant qui est non nul.
Par conséquent, il n’y a pas grand sens à comparer la précision de deux nombres retranscrits avec « deux
chiffres après la virgule » dans le cas, par exemple, de L1= 2342109,45 m et L2= 4,56 m.

Arithmétique et précision

Si l’on cherche à déterminer le périmètre d’un bâtiment triangulaire de côtés a,b et c, sachant que les mesures
n’ont pas été effectuées par la même équipe d’architectes, on se trouve donc face aux relevés suivants :

• a=25,65 m
• b=4m
• c=22,3 m

En étant peu scrupuleux, on rendrait un périmètre P = a + b + c, soit P = 51,95 m. Ce résultat est pourtant
dénué de sens car les différents côtés n’ont pas été mesurés avec la même précision : Il est donc peu pertinent
d’exprimer un périmètre au centimètre près quand l’un des côtés est mesuré au mètre près. On le comprend
aisément : l’écriture la plus logique consiste à se conformer à la précision la plus mauvaise (autrement dit,
le plus petit nombre de chiffres significatifs) : le périmètre sera donc énoncé ainsi :P ≈ 51 m.

Il en va de même pour le calcul d’une aire ou pour toute autre opération de type multiplication ou division :
on ne va jamais au-delà de la plus faible précision des données, au moment de communiquer un résultat.

Que faire en pratique ?

Pour présenter un résultat en prenant en considération les chiffres significatifs, il faudra :


Fiche outil 5

• observer l’ensemble des données numériques issues de mesures (donc pas les constantes physiques),
en repérant le plus petit nombre n de chiffres significatifs ;
• effectuer le(s) calcul(s) normalement quelles que soient les opérations ;
• présenter le résultat numérique final avec ce nombre n de chiffres significatifs, ce qui revient souvent à
effectuer un arrondi à la dernière décimale.

Règles d’arrondis

Si on doit arrondier au n-ième chiffre après la virgule, on regarde la valeur du chiffre qui le suit. Si ce chiffre
est compris entre 0 et 4 inclus, on garde le n-ième chiffre. S’il est compris entre 5 et 9 inclus, on ajoute 1 au
n-ième chiffre.

Exemple :
Arrondir la mantisse au centième Arrondir la mantisse au centième
(deuxième chiffre après la virgule) (deuxième chiffre après la virgule)
3,3138 3,3168
Le troisième chiffre est 3. Le troisième chiffre est 6.
On prend donc le deuxième chiffre : 1, que tu On prend donc le deuxième chiffre : 1, auquel on
conserves. ajoute 1.
Soit : 3,31. Soit : 3,32

212 Fiche outil 5 : Chiffres significatifs


UAA1 UAA2 Fiches outils Lexique

6
Incertitudes en physique

EFFECTUER UNE MESURE EN PHYSIQUE, C’EST :


• déterminer un certain nombre de paramètres pertinents ;
• suivre précisément un protocole (une suite d’instructions) pour réaliser l’expérience ;
• interpréter les données.

Lors de la réalisation des mesures, il existe différentes sources possibles d’erreur. On catégorisera ces
dernières, en fonction de leur nature, dans les incertitudes dites systématiques ou les incertitudes dites
aléatoires (involontaires).

Incertitudes systématiques

Ce type d’incertitude est dû aux instruments de mesures nécessaires pour les expériences.
Chaque instrument de mesure possède un degré de précision qui lui est propre :
• pour tout objet gradué : précision de plus ou moins une demi-graduation ;
• pour toute mesure digitale (multimètre) : précision de plus ou moins le dernier digit.

L’imprécision peut aussi venir :


• de l’utilisation répétée d’un même instrument de mesure ;
• d’un défaut de fabrication de l’objet comme (une règle graduée de très mauvaise qualité dont les
graduations ne seraient pas exactement équidistantes) ;

Fiche outil 6
• du calibrage d‘appareils plus complexes - électroniques notamment : balance (électronique ou
mécanique) dont le zéro est mal ajusté (électronique ou mécanique), ou mauvais choix de calibre sur un
multimètre qui conduirait (caricaturalement) à des mesures au volt près pour une grandeur de l’ordre du
millivolt.

Incertitudes aléatoires (involontaires)

Ce type d’incertitude est intimement lié à l’opérateur et à la façon avec laquelle il mesure. C’est donc humain,
et par essence, imprévisible et relativement incontrôlable.
Exemple : Avec un chronomètre, il y a toujours quelques dixièmes de seconde de latence :
• au moment de donner le signal : on ne réagit pas instantanément quand le phénomène débute ;
• lors de l’interprétation du signal : pour déclencher le chronomètre

Pour pallier ce type d’incertitude, on effectuera donc toujours plusieurs mesures qu’on globalisera par
une moyenne arithmétique : celle-ci pourra ainsi gommer en partie l’effet de l’erreur aléatoire.

Autre source d'erreur involontaire, liée cette fois aux instruments analogiques : le positionnement de l’œil face
à la graduation (c’est une erreur dite de parallaxe). Parfois, par inattention, on se retrouve un peu décalé, ce
qui peut sous-évaluer une mesure et sur-évaluer la suivante, par exemple.

Fiche outil 6 : Incertitudes en physique 213


UAA3 UAA4 Fiches outils Lexique

7
Éléments de trigonométrie

F2x

F2y F2 R
Ry
α
θ
F1 x
Rx

Ry
tgθ = (SOH, CAH, TOA)
Rx

Rx = F1+ F2x = F1+ F2 . cos α F2 ⋅sin α


tgθ =
Ry = F2y = F2 . sin α F1 +F2 cos α
Fiche outil 7

214 Fiche outil 7 : Éléments de trigonométrie


A A=F

B UAA1 UAA2 Fiches outils


B D Lexique
F
8
Les triangles semblables
et le théorème de Thalès

B B E
D
A
A

D
E
C C

Les angles de ces triangles sont de même amplitude deux à deux et les longueurs des côtés de l’un sont
proportionnelles aux longueurs des côtés de l’autre.

Nous pouvons écrire les proportions suivantes :


|AB| |AC| |BD|
• grâce aux triangles semblables : = =
|AD| |AE| |CE|

|AB| |AD| |BD|


• grâce au théorème de Thalès : = =
|AC| |AE| |CE|

Remarque :
Dans une même fraction, les unités du numérateur et du dénominateur doivent être identiques.

Fiche outil 8
INFO +

Thalès vivait vers 600 av. J.C. ; il est donc le plus ancien philosophe et mathémati-
cien grec connu. L’attribution de ce théorème à Thalès s’explique par une légende
selon laquelle il aurait calculé la hauteur d’une pyramide en mesurant la longueur
de son ombre au sol et celle de l’ombre d’un bâton d’une hauteur donnée.

Fiche outil 8 : Les triangles semblables 215


accommodation variation de la courbure du cristallin de l’œil en fonction de la distance de l’objet afin
de l’œil de former une image sur la rétine.

agitation mouvement d’agitation permanent des corpuscules formant un corps. Elle augmente
thermique avec une élévation de la température.

angle angle formé par le rayon lumineux incident et la normale au dioptre au point
d’incidence d’incidence.
(i ou i1)

angle de angle formé par le rayon lumineux réfléchi et la normale au dioptre au point
réflexion (r) d’incidence.

angle réfraction angle formé par le rayon lumineux réfracté et la normale au dioptre au point
(i2) d’incidence.

angle limite (iℓ) valeur de l'angle d'incidence pour laquelle la valeur de l'angle de réfraction vaut
90° lors du passage de la lumière d'un milieu plus réfringent dans un milieu moins
réfringent.

avantage se dit d’une machine simple : quotient de la force résistante sur la force motrice.
mécanique
(A.M.)

axe principal droite passant par le centre des deux sphères délimitant la lentille.
d’une lentille

bras de levier distances entre le point d’appui et le point d’application des forces motrice et
moteur et résistante mesurée sur une direction perpendiculaire à ces forces.
résistant (bm et
b r)

centre optique se dit d’une lentille dont le point d’intersection du plan de symétrie de celle-ci avec
(O) son axe principal.

chaleur (Q) transfert d’énergie qui se fait naturellement du corps chaud vers le corps froid.

composante projection de cette force sur un axe.


d’une force

corps opaque corps qui ne laisse pas passer la lumière.

corps translucide corps qui laisse passer la lumière mais derrière lequel on ne distingue pas les objets.

corps corps qui laisse passer la lumière et derrière lequel on distingue nettement les
transparent objets.

dilatation variation du volume d’un corps.


volumique

dioptre surface de séparation de deux milieux transparents différents.

dioptrie (δ) unité de la vergence, elle correspond à l’inverse du mètre


(δ = 1/m ).

distance focale distance entre le foyer et le centre optique de la lentille.


(f)

Énergie d’un définie comme étant sa capacité à effectuer un travail.


corps (E)

216
UAA1 UAA2 Fiches outils Lexique

Énergie énergie d’un corps en mouvement dépendant de sa vitesse.


cinétique (Ec ou
Ek)

Énergie somme des énergies cinétique et potentielle.


mécanique (Em)

Énergie réserve d’énergie que possède un objet. Lorsque l’énergie potentielle est liée à la
potentielle (Ep) hauteur d’un objet on parle d’énergie potentielle de pesanteur. Lorsque l’énergie est
liée à la déformation de l’objet on parle d’énergie potentielle élastique.

faisceau groupe de rayons provenant de la même source et dont l’angle d’ouverture est
lumineux relativement grand.

fibre optique fil transparent très fin qui a la propriété de conduire la lumière.

fluide corps dont les molécules peuvent glisser les unes sur les autres (liquide) ou se
déplacer indépendamment les unes des autres (gaz).

flux lumineux quantité de lumière émise par une source lumineuse.

force (F) toute cause extérieure capable de déformer un objet ou de modifier son état de
repos ou de mouvement.

forces de forces s'exerçant entre les corpuscules d'un solide ou d'un liquide et qui assure la
cohésion cohésion de ceux-ci.

force de force de frottement qu’il faut vaincre pour entretenir un mouvement – également
frottement appelée force de frottement dynamique.
cinétique

force de force opposée au mouvement d’un solide dans un fluide et ayant pour origine les
frottement fluide chocs multiples entre les molécules du fluide et du solide.

force de force opposée au mouvement d’un solide frottant contre un autre solide et ayant
frottement sec pour origine les imbrications des micro-aspérités des deux surfaces.

force de force qu’il faut vaincre pour mettre en mouvement un objet.


frottement
statique

Lexique
maximale

force motrice Se dit d’une force appliquée à un levier qui provoque son mouvement.
(Fm)

force résistante Se dit d’une force qui tend à s’opposer au mouvement d’un levier.
(Fr)

foyer image point de l’axe principal par lequel passe les rayons réfractés (ou leur prolongement)
d’une lentille (F’) correspondant aux rayons incidents parallèles à l’axe principal.

foyer objet point de l’axe principal tel que les rayons lumineux issus de celui-ci et traversant la
d’une lentille lentille se réfractent parallèlement à l’axe principal.
convergente (F)

foyer objet point de l’axe principal tel que les rayons lumineux traversant la lentille en direction
d’une lentille de celui-ci se réfractent parallèlement à l’axe principal.
divergente (F)

image réelle Se dit d’une image formée par le croisement de rayons lumineux. Elle peut être
reçue sur un écran.

217
image virtuelle Se dit d’une image formée par le prolongement des rayons réfléchis ou réfractés. Elle
ne peut être reçue sur un écran.

incandescence processus physique par lequel un corps chauffé émet un rayonnement.

joule (J) unité du système international de l’énergie. Un joule est le travail moteur d'une force
de 1 N s’exerçant sur une distance d’un mètre lorsque la force et le déplacement
sont de même sens et de même direction.

kilowattheure unité de mesure d’énergie correspondant à l’énergie consommée par un appareil


d’une puissance de 1 000 watts pendant une durée d’une heure.

lentille milieu transparent limité par deux surfaces dont une au moins est sphérique.

lentille lentille plus mince en son milieu qu’à ses extrémités. Elle est divergente.
biconcave

lentille lentille plus épaisse en son milieu qu’à ses extrémités. Elle est convergente.
biconvexe

levier objet rigide pouvant tourner autour d’un point d’appui.

levier inter-appui levier dont l’appui se trouve entre la force motrice et la force résistante.

levier inter- levier dont la force motrice se trouve entre la force résistante et le point d’appui
moteur

levier inter- levier dont la force résistante se trouve entre la force motrice et le point d’appui.
résistant

lumen (lm) unité du flux lumineux. Il correspond au flux lumineux capté par une surface de 1
mètre carré située à 1 mètre d’une source lumineuse ayant une intensité lumineuse
d'une candela.

luminescence processus physique par lequel un corps émet une lumière froide due à des
transformations ayant lieu à l'intérieur des atomes.

lux (lx) correspond au flux lumineux reçu par unité de surface.

machines Se dit de machines qui permettent de faciliter la réalisation d’un travail en réduisant
simples souvent la valeur de la force nécessaire pour l’exécuter.

milieu milieu qui a la même composition en tout point.


homogène

milieu isotrope milieu dont les propriétés physiques sont identiques dans toutes les directions.

mouvement mouvement d’agitation totalement désordonné des corpuscules d'un solide, d'un
brownien liquide ou d'un gaz.

newton (N) unité de force dans le système international (S.I.).

Normale au perpendiculaire à celui-ci au point d’incidence.


dioptre

pinceau faisceau d’ouverture très réduite. Il est représenté par une droite flèchée.
lumineux

plan incliné surface plane solide faisant un certain angle avec le plan horizontal.

lumen poids (G) force avec laquelle un astre attire un objet.

218
UAA1 UAA2 Fiches outils Lexique

point point de contact d’un rayon lumineux incident et d’un dioptre.


d’incidence

poulie roue mobile autour d'un axe et qui sert à la transmission d'une force. Suivant que
l'axe de rotation est fixe ou mobile, la poulie est dite fixe ou mobile.

puissance (P) le travail d'une machine est définie comme étant le rapport entre le travail fourni par
celle-ci et le temps nécessaire à l'effectuer.

rayon lumineux rayon envoyé sur un dioptre


incident

rayon lumineux rayon renvoyé par un dioptre dans le même milieu.


réfléchi

rayon lumineux rayon obtenu par le passage à travers un dioptre.


réfracté

réflexion diffuse produite par une surface irrégulière qui renvoie la lumière dans toutes les directions.
Ce type de réflexion ne produit pas d'image discernable.

réflexion produite par une surface très lisse qui renvoie la lumière dans une direction
spéculaire privilégiée avec une intensité maximale. Elle produit une image discernable d'un
objet.

réflexion totale phénomène qui se produit lorsque la lumière passe d’un milieu plus réfringent dans
un milieu moins réfringent et que l’angle d’incidence est supérieur à l’angle limite de
réfraction. On n’observe plus de réfraction : le dioptre agit comme un miroir.

réfraction de la changement de direction que subissent les rayons lumineux en traversant la surface
lumière de séparation de deux milieux transparents.

réfringent Se dit d’un milieu par rapport à un autre lorsqu’un rayon lumineux passant du
premier dans le second s’écarte de la normale.

source lumineuse source de dimension assez petite pour être considérée comme un point lumineux.
ponctuelle

source lumineuse objet qui produit la lumière qu’il émet. Il existe des sources lumineuses chaudes et
primaire des sources lumineuses froides.

Lexique
source lumineuse levier objet qui renvoie (réfléchit ou diffuse) la lumière qu’il reçoit.
secondaire

spectre continu formé de la juxtaposition des couleurs constituant la lumière blanche après le
passage de celle-ci dans un prisme.

système isolé un système (à savoir l’ensemble des objets auxquels nous nous intéressons) qui
n’échange ni énergie ni matière avec le milieu extérieur.

température (T) mesure de l’agitation thermique des corpuscules qui le constitue.

travail d’une est le produit de la valeur de la composante de la force parallèle au déplacement par
force (W) la valeur de ce dernier.

travail moteur qualifie un travail de positif. La force et le déplacement sont de même sens.

travail résistant qualifie un travail négatif. La force et le déplacement sont de sens contraires.

vecteur segment de droite orienté permettant de modéliser certaines grandeurs. Il


caractérise sur la direction, le sens et la valeur de la grandeur.

219
vergence d’une 1
correspond à l’inverse de la distance focale (V= )
lentille (V) f
vitesse (symbole : rapport entre le déplacement d’un objet et l’intervalle de temps durant lequel la
v) mesure est réalisée.

vitesse vitesse d’un objet à un moment précis. Elle s’obtient en mesurant un déplacement
instantanée pendant un intervalle de temps aussi petit que possible.

vitesse moyenne calculée en divisant la distance totale du déplacement par le temps mis pour
l’effectuer.

watt (W) unité du système international (SI) pour quantifier une puissance. Un watt est
la puissance d’un système énergétique dans lequel une énergie de 1 joule est
transférée en 1 seconde.

zéro absolu correspond à 0 K (soit -273,15 °C). À cette température, un gaz n’exerce plus aucune
pression car l’agitation thermique à l’intérieur de celui-ci est nulle.

220
UAA1 UAA2 Fiches outils Lexique

Table des matières

MODULE 1 : Conditions d’équilibre 5


I. QUESTIONNEMENT 7

II. ACTIVITÉS 7
1. Introduction à la notion d’équilibre 7
2. Rappel de la notion de force 8
3. Résultante de plusieurs forces 9
4. Équilibre d’un objet ponctuel soumis à plusieurs forces 14
5. Équilibre d’un objet étendu soumis à plusieurs forces 16
III. RÉSOLUTION DE LA SITUATION-PROBLÈME 19
IV. SYNTHÈSE 19
V. APPLICATIONS 21
VI. ÉVALUATION 25
Fiches rapport de laboratoire disponibles sur Scoodle :
- Expérience 1 : Parallélogramme des forces
- Expérience 2 : Résultante de forces
- Expérience 3 : Équilibre des moments de force

MODULE 2 : Machines simples, travail et puissance 27


I. QUESTIONNEMENT 29

II. ACTIVITÉS 29
1. Machines simples 29
2. Travail d’une force 44
3. Puissance d’une machine 48
III. RÉSOLUTION DE LA SITUATION-PROBLÈME 50

Table des matières


IV. SYNTHÈSE 51
V. APPLICATIONS 54
VI. ÉVALUATION 62

Fiches rapport de laboratoire disponibles sur Scoodle :


- Expérience 4 : Réalisation d'un levier
- Expérience 5 : Forces motrices et résistantes

221
MODULE 3 : Formes d’énergie et conservation 65
I. QUESTIONNEMENT 67

II. ACTIVITÉS 67
1. L’énergie 67
2. Énergies potentielle et cinétique 70
3. Principe de la conservation de l’énergie 77
III. RÉSOLUTION DE LA SITUATION-PROBLÈME 85

IV. SYNTHÈSE 86

V. APPLICATIONS 87

VI. ÉVALUATION 94
Fiches rapport de laboratoire disponibles sur Scoodle :
- Expérience 6 : La balle de pingpong

MODULE 4 : Chaleur 95


I. QUESTIONNEMENT 97

II. ACTIVITÉS 97
1. États de la matière 97
2. Agitation thermique 100
III. RÉSOLUTION DE LA SITUATION-PROBLÈME 111

IV. SYNTHÈSE 111

V. APPLICATIONS 113

VI. ÉVALUATION 114

Fiches rapport de laboratoire disponibles sur Scoodle :


- Expérience 7 : Colorant alimentaire
- Expérience 8 : Mouvement d'agitation et molécules
- Expérience 9 : Conduction de l'énergie dans un corps métallique
- Expérience 10 : L'anneau de 's Gravesande
- Expérience 11 : Température et gaz
- Expérience 12 : Lois de Charles et de Gay-Lussac

MODULE 5 : La lumière 115


I. QUESTIONNEMENT 117
II. ACTIVITÉS 117
1. Sources de lumière 117
2. Caractéristiques de la lumière 119
3. Propagation de la lumière 121
4. Formation des ombres 125
5. Vitesse de la lumière 128
6. Chambre noire 129

222
UAA1 UAA2 Fiches outils Lexique

III. RÉSOLUTION DE LA SITUATION-PROBLÈME 131


IV. SYNTHÈSE 131
V. APPLICATIONS 133
VI. ÉVALUATION 136
Fiches rapport de laboratoire disponibles sur Scoodle :
- Expérience 13 : Propagation de la lumière
- Expérience 14 : La chambre noire

MODULE 6 : La réflexion 137


I. QUESTIONNEMENT 139
II. ACTIVITÉS 139
1. Réflexions diffuses et spéculaires 139
2. Lois de la réflexion 140
3. Image par un miroir plan 142
III. RÉSOLUTION DE LA SITUATION-PROBLÈME 144
IV. SYNTHÈSE 145
V. APPLICATIONS 146
VI. ÉVALUATION 148
Fiches rapport de laboratoire disponibles sur Scoodle :
- Expérience 15 : Les rayons lumineux
- Expérience 16 : Image d'un objet dans un miroir plan

MODULE 7 : La réfraction 149


I. QUESTIONNEMENT 151
II. ACTIVITÉS 151
1. Phénomène de réfraction 151
2. Réflexion totale 158

Table des matières


3. Dispersion de la lumière 161
III. RÉSOLUTION DE LA SITUATION-PROBLÈME 165
IV. SYNTHÈSE 165
V. APPLICATIONS 167
VI. ÉVALUATION 172
Fiches rapport de laboratoire disponibles sur Scoodle :
- Expérience 17 : Faisceau lumineux dévié
- Expérience 18 : Ballon en verre et rayon laser

223
MODULE 8 : L’œil et les lentilles 173
I. QUESTIONNEMENT 175
II. ACTIVITÉS 175
1. L'œil 175
2. Les lentilles 178
3. L’oeil et les lentilles 186
III. RÉSOLUTION DE LA SITUATION-PROBLÈME 192
IV. SYNTHÈSE 193
V. APPLICATIONS 196
VI. ÉVALUATION 200
Fiches rapport de laboratoire disponibles sur Scoodle :
- Expérience 19 : Lentille biconvexe et biconcave

FICHES-OUTILS201
FO1 - CONSTRUIRE UN GRAPHIQUE 201
FO2 - LIRE ET INTERPRÉTER UN GRAPHIQUE ET UN TABLEAU DE RÉSULTATS 202
FO3 - LES CONVERSIONS D'UNITÉS DANS LE SYSTÈME INTERNATIONAL (SI) 204
FO4 - TRANSFORMULER UNE FORMULE 208
FO5 - CHIFFRES SIGNIFICATIFS 211
FO6 - INCERTITUDES EN PHYSIQUE 213
FO7 - ÉLÉMENTS DE TRIGONOMÉTRIE 214
FO8 - LES TRIANGLES SEMBLABLES ET LE THÉORÈME DE THALÈS 215

LEXIQUE 216
Pour chaque année du
2e degré, Experts se compose
de trois supports :
 
* Un livre-cahier pour l’élève
* Un kit du prof
* Un kit de l’élève
Experts est une collection qui
 
s’adresse aux élèves du 1er et du
Les contenus des ouvrages ont été
2e degré de l’enseignement secondaire
développés en concordance avec
général.
les programmes de Sciences du
 
deuxième degré et du référentiel
Cette collection a pour ambition de donner
de compétences.
des clés pour comprendre les sciences
grâce à des mises en situation concrètes et
expérimentales.
 
Au cours de chaque module, les élèves
seront confrontés à une enquête qu’ils
devront résoudre grâce aux différents
savoirs et savoir-faire acquis tout au long
des activités. Pour cela, ils utiliseront
les documents et les fiches à leur
disposition.

ISBN 978-2-8010-0623-8
ISBN 978-2-8010-5749-0

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