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du papier d’origine responsable ISBN 978-2-8010-5749-0 EXPHN45W/001-00 D2021/0120/005
UAA1 UAA2 Fiches outils Lexique
INTRODUCTION
Introduction
Bienvenue dans ta nouvelle méthode Experts !
Pour découvrir les sciences, tu verras chaque année différentes UAA. Chaque UAA est divisée en modules.
Pour chacun, tu auras différentes étapes à traverser.
Prêt(e) pour un voyage au cœur des sciences ?
ÉTAPE
QUESTIONNEMENT 1
Chaque module commence par une petite mise
en situation. C’est une énigme à laquelle tu devras ÉTAPE
répondre une fois que tu en sauras davantage sur le
sujet et que la matière abordée n’aura plus aucun
2
ACTIVITÉS
secret pour toi.
Des activités te sont proposées tout au
Un questionnement alternatif est disponible pour les
long de chaque module. Ces dernières
enseignants sur Scoodle. Situation
supplémentaire permettent de t’entrainer et de pouvoir
répondre, à terme, au questionnement
de départ.
ÉTAPE
4
SYNTHÈSE
Ton parcours ne s’arrête pas à la résolution ÉTAPE
du questionnement. Il est maintenant
3
temps de synthétiser les savoirs que tu as RÉSOLUTION DE LA
appris dans ce module. Comme chacun
est différent, cette étape de synthétisation
SITUATION-PROBLÈME
est faite de deux manières différentes : Sur la base de tes nouvelles connaissances
une forme visuelle à compléter et une et des savoir-faire entrainés tout au long
forme textuelle déjà complétée. des activités, tu es désormais capable de
répondre au questionnement initial.
ÉTAPE
5
APPLICATIONS
ÉTAPE
Après cette étape de synthèse, des
exercices te seront proposés afin 6
de mettre en application les savoirs
ÉVALUATION
et savoir-faire découverts dans le En fin de module, tu trouveras une évaluation
module, ce qui te permettra de fixer formative qui te permettra de tester ce que tu as
tes connaissances. appris.
Tu peux t'entrainer davantage grâce Une évaluation alternative est disponible sur
aux exercices interactifs disponibles Scoodle pour les enseignants. Évaluation
supplémentaire
sur Scoodle. Exercices
interactifs
3
QR CODE
Lors de ton voyage à travers ce cahier, tu découvriras à certains endroits des QR-CODE.
Ces derniers renferment des trésors cachés (vidéos, animations…) qui se révéleront à tes
yeux une fois scannés.
Info +
Tu découvriras parfois des cadres intitulés « Info + ». Ces derniers contiennent des informations
supplémentaires ou une petite anecdote, dont le contenu t’intéressera certainement.
En lien avec…
Chaque cahier contient également des cadres intitulés « En lien avec... ». Ces encarts ont été
placés judicieusement au sein de chaque cahier, lorsque cela s’y prêtait. Ils ont pour but de montrer
l’interconnectivité qui existe avec d'autres cours.
FICHE-OUTIL
À la fin de ton cahier, tu découvriras des fiches-outils. Celles-ci te permettent de réaliser au mieux
certaines activités, lesquelles demandent davantage de maitrise.
LEXIQUE
Un mot que tu ne connais pas ? Un doute sur une définiton ? Pas de panique, le lexique disponible en fin
de cahier est là pour t’aider.
Laboratoire LABORATOIRE
Certaines expériences sont à réaliser en laboratoire. Sous la supervision de ton professeur,
il est maintenant temps de mettre en pratique tes connaissances.
Tu trouveras un rapport de laboratoire vierge à compléter sur Scoodle.
SUR SCOODLE
En tant qu'élève, tu as accès aux : En tant qu'enseignant(e), vous avez accès aux
- exercices interactifs documents suivants :
- fiches labo - une situation supplémentaire
- vidéos du cahier - des exercices supplémentaires
- manuel numérique - des évaluations supplémentaires
- le corrigé du cahier
- les notes méthodologiques
- des ressources supplémentaires
Vous pouvez partager facilement ces documents
avec vos élèves.
4
UAA3 Travail, énergie, puissance
INTRODUCTION UAA3
Ce chapitre a pour but de te faire découvrir
les différentes formes d’équilibre ainsi que les
conditions qui permettent de déterminer si un
objet est en équilibre.
Au terme de ce module, tu seras capable de :
COMPÉTENCES À DÉVELOPPER
PROCESSUS RESSOURCES
Connaitre Prérequis
A T
C
• Justifier l’équilibre d’un objet soumis à plu- • Force (définition, action d’un objet sur un
sieurs forces concourantes. autre)
• Justifier l’équilibre d’un objet pouvant tour-
ner autour d’un axe fixe et soumis à des Savoirs
forces parallèles.
• Résultante de forces
• Équilibre statique
Appliquer
A T • Moment de force
C
•
Réaliser une situation d’équilibre (transla-
tion et rotation), la schématiser et la justifier Savoir-faire disciplinaires
par calcul.
• Représenter une force à l’échelle.
• Utiliser les unités SI des grandeurs (force…).
I. QUESTIONNEMENT
Situation
supplémentaire
SITUATION - PROBLÈME
Module 1
Tu as déjà essayé de faire tenir des objets en équilibre et tu sais
qu’en déplaçant très légèrement un des objets, tout s’écroule.
En regardant cette image, tu sais intuitivement que si on modi-
fie le nombre ou la position des pierres déposées sur la pierre
plate, tout s’écroule. Mais pourquoi ?
Quelles conditions physiques faut-il respecter pour qu’un
objet soit à l’équilibre ?
II. ACTIVITÉS
SYNTHÈSE INTERMEDIAIRE
Pour qu’un objet soit à l’équilibre de translation, soit au repos soit en mouvement rectiligne à
vitesse constante, la résultante des forces appliquées sur l’objet doit être nulle.
Jusqu’à présent notre étude s’est portée sur la résultante de force s'exerçant suivant une même droite d’action.
Mais comment déterminer la résultante de forces concourantes non colinéaires, forces ayant un même
point d’application et des droites d’action sécantes ?
Pour comprendre pleinement les conditions d’équilibre d’un objet, nous allons donc commencer par étudier
les forces s’appliquant sur l’objet.
d
! N
F
F = k . ∆x
1 1
2m
Pour vérifier cette loi, il suffit de fixer un ressort à un support et de suspendre, à l’autre extrémité, différents
objets de masses différentes. Chaque objet exercera une force égale à son poids sur l’extrémité du ressort.
Le poids G d’un objet de masse m est la force avec laquelle un astre l’attire. Celle-ci est dirigée vers le
centre de l’astre et est donc verticale. Sa norme est donnée par la formule G=m.g où g prend une
Module 1
valeur qui dépend de l’endroit où l’on se trouve (astre, altitude et latitude). À la surface de la terre, g a une
N
valeur de 9,81
9,78 sous nos latitudes.
kg
!
Rappelons tout d’abord que la résultante R de plusieurs forces est la
!
force unique remplaçant ces forces. Cela signifie que la résultante R
a le même effet que l’ensemble des forces appliquées.
Lorsqu’un trapèze immobile supporte le poids de deux équilibristes,
la résultante est verticale (droite d’action des deux forces), dirigée
vers le bas (sens des deux forces) et sa norme est égale à la somme
des normes des deux forces exercées par les trapézistes.
!
f LE PARALLÉLOGRAMME DES FORCES F2
Considérons un bateau tiré par deux remorqueurs lors de son entrée dans un
! !
port. Les forces F1 et F2 , exercées par les câbles sur le bateau, sont dans un A
même plan parallèle à la surface de l’eau. Leurs prolongements convergent
au point A mais leurs droites d’action sont différentes. !
F1
Comment construire la résultante de ces deux forces ?
• Sur une feuille de papier placée en dessous du ressort et des dynamomètres, représente et indique :
1- la direction, le sens et l’intensité des deux forces exercées ;
2- la position exacte du ressort et son allongement.
v Établis une relation entre la force unique R et les forces concourantes F1 et F2 ? Justifie.
! ! !
La force unique R a le même effet (même allongement du ressort) que les deux forces F1 et F2 . Elle
est donc la résultante.
en
! !
• Trace, à partir de l’extrémité de F1 , un segment de droite parallèle à F2 et, à partir de l’extrémité de
! !
F2 , un segment de droite parallèle à F1 .
v Que constates-tu ?
!
Les deux segments de droite se coupent à l’extrémité de la force résultante R .
SYNTHÈSE INTERMEDIAIRE
Parallélogramme des forces
Pour déterminer la résultante de deux forces concourantes !
F1
s’exerçant en un même point, nous pouvons construire un
Module 1
parallélogramme en traçant, à partir de l’extrémité de chaque !
R
force, une parallèle à l’autre force. La résultante des deux
forces sera la diagonale du parallélogramme ainsi obtenue et !
F2
partant du point d’application de celles-ci.
! ! !
Nous pouvons écrire que R = F1 + F2 .
Nous réalisons ainsi la somme vectorielle de forces.
v Un pétrolier heurté par un navire au voisinage de l’estuaire de l’Escaut est conduit!au port
! d’Anvers par
deux remorqueurs. Ceux-ci exercent sur les câbles reliés au pétrolier les forces F1 et F2 représentées
sur le schéma ci-dessous.
!
F2
!
F1
!
a) Sachant que la norme de la force F2 est de 35 kN, DÉTERMINE à quelle échelle sont représentées
les forces.
c) À partir d’une construction, DÉTERMINE la norme de la force totale exercée par les deux
remorqueurs ?
cm correspondent à 54 000 N.
5,4
!
F1
Observons la construction du parallélogramme des forces.
!
Tracer une parallèle à la force F1 à partir de l’extrémité de la force
! ! !
F2 revient à translater
! la force F1 à l’extrémité de la force F2 . !
La force résultante R sera donnée par le vecteur joignant l’origine F2 '
! ! !
de F2 à l’extrémité du vecteur F1' , translation de la force F1 .
! ! !
! F1 R F1'
Remarque : il est aussi possible de translater le vecteur force F2
!
à l’extrémité du vecteur force F1 .
!
La résultante R est identique dans les deux cas.
!
F2
SYNTHÈSE INTERMEDIAIRE
!
! F4
F3 !
Module 1
R ! !
! R F4
! ! F3
F3 !
F2 F2
! !
F2 F3
! !
F1 F1
!
F2
La résultante consiste à fictivement remplacer plusieurs forces par une force unique produisant le même effet
que les deux forces initiales. Le phénomène inverse est possible, à savoir une force produisant des effets
différents.
v 2. Par exemple si tu tires ton plumier sur ton banc avec une force formant un angle de 30° par
rapport à l’horizontale, quels sont les effets de cette force sur ton plumier ?
Fy
sin = ou Fy = F sin
F
Fx
cos = ou Fx = F cos
F
Si une balle de ping-pong est au repos à la surface de l’eau, son poids G et la force
d’Archimède FA ont la même norme mais sont de sens opposés.
La résultante de ces deux forces est nulle.
CE
TU
AS
TU
CE
AS
ATTENTION :
Il faut régler le zéro des dynamomètres
avant de suspendre l’objet.
Laboratoire
Fiche n°2
Module 1
de corde avec l’horizontale ou fais une photo du montage en te plaçant à la hauteur de la masse
suspendue afin de respecter les proportions.
= 2 N.
G
• Représente, sur la photo à l’échelle 0,5 N/cm, les différentes forces qui s’exercent sur les objets
suspendus.
• Détermine graphiquement la résultante des forces qui s’exercent sur l’objet suspendu.
!
F2
!
G
!
F1
v Quelle est la valeur de la résultante des forces agissant sur l’objet suspendu en équilibre ?
v Quelle est la condition pour qu’un objet ponctuel soumis à un ensemble de forces concourantes
soit en équilibre ?
Nous avions déjà fait cette observation lorsque toutes les forces s’exerçant sur un objet ponctuel avaient
la même droite d’action.
La résultante des forces appliquées à la sonde est donc nulle. La sonde n’est cependant pas au repos. Elle est
en mouvement rectiligne et a une vitesse constante (ce type de mouvement est nommé mouvement rectiligne
uniforme M.R.U.). Les objets ayant ce type de mouvement sont également en équilibre.
SYNTHÈSE INTERMEDIAIRE
L’objet est dit en équilibre de translation lorsque la résultante des forces agissant sur lui est nulle.
!
Soit ∑ F = 0.
Cette équation peut se traduire en deux autres :
! !
∑ F = 0 et ∑ F = 0 où x et y sont deux axes perpendiculaires.
x y
Cet objet est soit au repos soit en mouvement rectiligne à vitesse constante.
!
F3
Module 1
Ces deux forces ont la même direction mais sont de sens contraire. Leur somme vectorielle est nulle. Pourtant
le volant n’est pas en équilibre puisqu’il tourne.
Il faut donc respecter une deuxième condition que nous allons détailler. Pour ce faire, il nous faut introduire
la notion de moment d’une force.
Laboratoire
Fiche n°3
EXPÉRIENCE N°3 : ÉQUILIBRE DES MOMENTS DE FORCE
• Place une latte graduée graduée sur un axe de rotation situé en son centre. La latte graduée graduée
est en équilibre.
• Suspends une masse de 150 g à gauche de l’axe et à 10 cm de celui-ci.
v DÉTERMINE la position
à laquelle nous devons d1 = 10 cm d2 = ?
suspendre une masse de 100 g
à droite de l’axe pour que la
tige reste horizontale.
La masse de 100 g sera placée à F1 F2
cm de l’axe de rotation.
15
! !
Notons d1 et d2 les distances entre l’axe de rotation et le point d’application des forces F1 et F2 qui
s’exercent sur la tige à gauche et à droite de l’axe de rotation.
Tu trouveras sur Scoodle, un labo Une étude plus complète permet de montrer qu’un objet soumis à plus
supplémentaire sur l'équilibre de rotation.
de deux forces est au repos pour la rotation si la somme des moments
qui agissent sur lui est nulle.
SYNTHÈSE INTERMEDIAIRE
Un objet sera donc en équilibre de rotation si la somme des moments par rapport à l’axe de rotation
est nulle.
Soit ∑M = 0
Remarque :
Par souci de précision, nous devons signaler ici que le moment d’une force est un vecteur dont la ligne
! !
d’action est perpendiculaire au plan formé par les vecteurs F et d . Cette précision n’affecte en rien la suite
de ce cours.
D’autre part, afin de simplifier, nous appellerons moment d’une force la valeur de celui-ci.
Module 1
construction, toute la structure s’effondre, mais
pourquoi ?
Quelles conditions physiques faut-il respecter
pour qu’un objet soit en équilibre ?
IV. SYNTHÈSE
SYNTHÈSE VISUELLE
FN
dA dB
! !
FA FB
!
Équilibre de translation si ∑ F = 0
Équilibre de rotation si ∑M = ∑M
MA MB
Pour additionner plusieurs forces, nous pouvons utiliser l’une des deux méthodes suivantes.
Le parallélogramme des forces (2 forces) Le polygone de Varignon
! !
! F2
F1 F1
R
!
! R F3
F3 !
! F2
F2
Le moment M d’une force est le produit de sa norme F par la norme d de la distance séparant la
force de l’axe de rotation. Cette distance est mesurée perpendiculairement à la force.
• De même, la seconde condition d’équilibre : équilibre de rotation : ∑M = 0, est vérifiée tant par
un objet au repos (équilibre de rotation statique) que par un objet tournant autour d’un point fixe
avec une vitesse dont la valeur reste constante (équilibre de rotation dynamique).
Remarque : Si l’objet est ponctuel, la première condition suffit puisque les forces agissent toutes en un
même point.*
* Cette seconde situation sera développée lors de l’étude des lois de Newton en 5e année.
V. APPLICATIONS Exercices
interactifs
Module 1
a) CITE les forces s’exerçant sur cette sphère.
Le poids de la sphère et la traction exercée par la corde.
A T v 2. Deux personnes exercent une force sur un jeune arbre. Le premier tire vers le nord avec une force
C de 300 N et le second tire vers l’est avec une force de 400 N.
!"
F1
a) REPRÉSENTE la situation en utilisant l’échelle 100 N/cm.
! Quelle est la force exercée sur l’arbre ?
R La force résultante a une longueur de 5 cm : R = 500 N.
!"
F2
b) DÉTERMINE mathématiquement la valeur de la force.
On a ici un triangle rectangle :
R = F12 +F22 = 300 2 + 400 2 = 500 N
A T v 3. REPRÉSENTE la force qu’il faut ajouter aux forces représentées ci-dessous pour que l’objet
C ponctuel soit en équilibre.
!
R
!
! F1 ! !
F F3 F1
!
R
!
! F2
F2 !
F
100 N 80 N 65 N 50 N 40 N 25 N 20 N 10 N 5N 0N
A T v 5. Une enseigne (masse : 20 kg) est suspendue à un mur par un câble et une tige métallique horizontale.
C Les dimensions du montage sont données sur le schéma ci-dessous.
A
x
!
FC
! !
40 cm FC !
G
C FT
! z
! y FT
G
B 80 cm
Pour simplifier le problème, nous supposons que la tige et le câble ont un poids négligeable par
rapport à celui de l’enseigne.
a) REPRÉSENTE, sur le schéma, les forces qui s’exercent sur l’extrémité C de la tige métallique sans
tenir compte de leur valeur.
c) TRACE, à côté du schéma de l’enseigne, ces forces à l’échelle 100 N/cm. DÉTERMINE
graphiquement leur valeur.
G = 200 N car 2 cm FT = 400 N car 4 cm FC = 440 N
A T v 6. Une archère exerce une force de 220 N sur le milieu de la corde de son arc. La force de tension est
C identique dans les deux demi-cordes.
Si l’angle entre la flèche tenue à l’horizontale et les deux demi-cordes est de 70°, quelle est la tension
dans celles-ci ?
Module 1
!!" !!" !"
!
FC 2 FC 2 FC1
70° 70°
F = 220 N
F = 220 N
!"
!
FC1
corde est en équilibre. La somme des forces qui agissent sur elle est nulle.
La
trois vecteurs forces forment un triangle car leur somme est nulle. Ce triangle est isocèle.
Les
F
Nous pouvons écrire que : = FC2 ⋅cos70°
2
110
FC2 = = 322 N= FC1
cos70°
A T v 7. Une barre peut tourner autour d’un axe. On y suspend une masse de 300 g. La distance entre le
C milieu de deux trous consécutifs est de 10 cm. Pour maintenir la barre en équilibre, on exerce une
seconde force sur celle-ci, au moyen d’un dynamomètre.
!
F3
!
! F2
F1
! ! !
a) REPRÉSENTE, sur le schéma, les forces qui s'exercent sur la barre et NOMME celles-ci F1 , F2 et F3 .
b) DÉTERMINE la force que le dynamomètre doit exercer sur la barre si nous voulons que celle-ci
reste en équilibre ?
!" !"
Appelons F1 la force exercée par la masse suspendue et F2 la force exercée par le dynamomètre.
∑M = 0 F1 . d1 – F2 . d2 = 0 3. 0,2 – F2 . 0,5 = 0
F2 = 1,2 N
A T v 9. En mesurant les distances sur la photo, DÉTERMINE le rapport entre la masse des deux cailloux
C de gauche et la masse du caillou de droite.
Gg ⋅dg = Gd ⋅dd
m ⋅g⋅d = m ⋅g⋅d
g g d d
Module 1
Le moment de force définit la capacité d’une force appliquée à un objet à mettre ce dernier en rotation.
Autre réponse possible : Le moment M d’une force est le produit de sa norme F par la norme d de la
distance séparant la force de l’axe de rotation. Cette distance est mesurée perpendiculairement a la
force.
A T v 2. Le vecteur suivant représente une force. L’échelle choisie est : 2,5 N/cm. DONNE l’intensité de la
C force.
!
F
La flèche mesure 3,8 cm donc le vecteur représente une force de 9,5 N.
A T v 3. CITE les conditions pour qu’un objet soit à l’équilibre et EXPLIQUE-les brièvement.
C Il faut que l’objet soit à l’équilibre de translation. La résultante des forces agissant sur ce dernier est
nulle.
!
∑ F = 0
Et que l’objet soit à l’équilibre de rotation. La somme des moments des forces agissant sur lui est nulle.
∑M = 0
A T v 4. Pour ouvrir cette trappe menant au grenier, il faut exercer simultanément sur le crochet une force
C de 30 N dirigée horizontalement vers la gauche et une force de 40 N dirigée verticalement vers le
bas. DÉTERMINE la résultante de ces forces à l’aide d’un schéma à l’échelle ainsi que par calcul.
Schéma :
F30
R
F40
R = 30 2 + 40 2 = 50 N
Fport ance
Ftrainée
Oui, car la résultante des forces est nulle : l’hélicoptère est donc immobile ou se déplace en ligne droite
à vitesse constante.
et
INTRODUCTION
UAA3
Tu viens de voir les conditions d’équilibre
de translation et de rotation. Découvre la
manière dont nos ancêtres ont tiré avantage
de ces connaissances pour construire ou
détruire des constructions pour lesquelles ils
n’avaient pas nos machines motorisées.
Retrouves-tu des machines simples dans nos outils
contemporains ?
Au terme de ce module, tu seras capable de :
COMPÉTENCES À DÉVELOPPER
• Analyser une situation pour en déduire la répartition ou les échanges énergétiques d’ordre
mécanique.
PROCESSUS RESSOURCES
Appliquer Prérequis
A T
C
• Calculer le travail et la puissance d’une • Force (définition, action d’un objet sur un
force (par exemple : force exercée par une autre)
machine, un athlète… ).
• Résultante de forces
• Appliquer la conservation du travail à une
machine simple. • Bras de levier (force dans l’axe du déplace-
ment)
Transférer • Moments de force
A T
• Représentation d’une force à l’échelle
C • Pour une machine simple non vue en classe
(par exemple : le pédalier du vélo, la grue
hollandaise), déterminer l’avantage méca-
Savoirs
nique.
• Machines simples
• Travail d’une force
• Composante d’une force qui travaille
• Puissance
Savoir-faire disciplinaires
I. QUESTIONNEMENT
Situation
supplémentaire
SITUATION - PROBLÈME
Module 2
Comment les ouvriers du Moyen Âge ont-ils construit les châteaux forts sans machines motorisées
telles que nos grues actuelles ? Regarde ces reportages et identifie les machines utilisées.
Que reste-t-il des machines simples de nos jours ? Où les utilise-t-on encore ?
II. ACTIVITÉS
1 Machines simples
Depuis la nuit des temps, l’homme a mis au point diverses stratégies lui permettant de soulever des objets
lourds en utilisant une force de faible intensité.
Les Égyptiens ont fait usage de plans inclinés Les machines simples ont été utilisées
pour amener les blocs à destination. pour puiser de l’eau.
Ils ont également utilisé des roues sous forme
de rondins.
Ces machines rudimentaires sont appelées machines simples car elles comportent peu de pièces. Elles
permettent de faciliter la réalisation d’un travail en réduisant l’intensité de la force nécessaire pour l’exécuter.
Nous allons catégoriser ces machines simples en plusieurs catégories :
• les leviers,
• les poulies,
• le plan incliné,
• le treuil,
• la roue,
• les engrenages,
• le coin.
Dans cette étude, nous nous limiterons aux quatre premiers types de machines simples car ils restent les plus
utilisés de nos jours.
Module 2
Essayons de reproduire cette situation avec du matériel que nous avons à portée de main.
Laboratoire
Fiche n°4
• Réalise une machine permettant de soulever quatre écrous identiques avec un cinquième écrou
identique à ceux-ci. Tu utiliseras une latte rigide de 30 cm et un crayon.
• Tu peux remplacer chaque écrou par un objet plus volumineux tant que tu réalises l’expérience avec
cinq objets identiques.
Je place le crayon sous la latte. Je dépose un écrou à l’une des extrémités de celle-ci et les quatre
autres à l’autre extrémité. J’approche progressivement le crayon des quatre écrous. À une position
déterminée, la latte bascule. L’écrou unique soulève les quatre autres écrous.
!
! Fm
Fr
br bm
! !
Fr Fm
appui
v 1. Dans l’expérience n°4 que nous avons réalisée, qu’est-ce qui joue le rôle de :
!
• force motrice ( Fm ) ? Le poids du petit écrou faisant tourner le levier.
!
• force résistante ( Fr ) ? Le poids des quatre écrous à soulever.
INFO +
Module 2
levier moteur et résistant.
LA BASCULE
br bm
br bm
point d'appui
! ! !
Fm Fr Fm
! appui
Fr
LA BROUETTE
bm
br
!
Fm !
bm Fm
br !
Fr appui
! point d'appui
Fr
LA PINCE À ÉPILER
br br
! bm
Fr bm
!
Fr
!
Fm
!
Fm appui
Nous avons donc identifié ci-dessus trois types de leviers. Leur classification est en lien avec la position des
éléments caractéristiques les uns par rapport aux autres.
C’est l’élément se trouvant au milieu qui donnera son nom au levier.
• Les leviers inter-moteur : la pince à épiler, la pince à sucre, la pince à timbres…
Ces machines nous permettent d’exercer une force importante sur un objet en appliquant une force dont la
norme est petite (la force motrice) sur la machine. Plus le rapport entre ces deux forces sera grand, plus la
machine sera avantageuse.
SYNTHÈSE INTERMEDIAIRE
L’avantage mécanique (A. M.) est défini comme le rapport entre la force résistante et la force
motrice (force souvent exercée par l’opérateur).
F
A. M. = r
Fm
L’avantage mécanique nous donne donc le nombre par lequel nous devons diviser la valeur de la
force résistante pour obtenir la force motrice à exercer lors de l’utilisation de la machine simple.
Pour tirer le maximum d’avantages d’un levier, la force motrice n’est pas le seul facteur sur lequel nous allons
pouvoir agir : le bras de levier est aussi très important.
Module 2
br bm
! !
Fr Fm
appui
Les forces motrices et résistantes sont ici perpendiculaires à la barre du levier. Nous supposons que l’angle
dont se déplace le levier est faible, de sorte que nous puissions considérer que les forces exercées et le levier
restent, à chaque instant, perpendiculaires.
Comme le levier est en équilibre de rotation, nous pouvons écrire : ∑M = 0
Fr . br – Fm . bm =0 ou Fr . br = Fm . bm
R’
A
R
! α M !
Fm
Fr
appui
M’
br bm
Supposons que, sous l’action de la force motrice, le levier tourne d’un angle α très petit.
Les chemins parcourus par les points R et M sont des arcs de courbes centrés sur le point d’appui et leur
longueurs valent respectivement MM’ = dm = α. bm et RR’= dr = α . br
Ce qui signifie que plus la force est grande, plus la distance parcourue par le point d’application de celle-ci
est petite.
SYNTHÈSE INTERMEDIAIRE
Un levier est un objet rigide pouvant tourner autour d’un point d’appui.
Un levier est caractérisé par son point d’appui et la position des forces motrice et résistante.
Nous distinguons trois types de leviers, à savoir les leviers inter-appui, inter-moteur ou inter-résistant.
Leur nom dépend de l’élément se trouvant au milieu du levier.
L’avantage mécanique (A. M.) d’un levier est donné par la formule :
Fr bm
A.M.= =
Fm br
(bm et br sont les bras de levier des forces motrice et résistante)
Module 2
crochet
Par contre, si la poulie est fixée par un crochet à la masse à soulever et se déplace en même
temps que celle-ci, la poulie est dite mobile.
INFO +
Le palan
C’est une machine simple formée de deux groupes de poulies (ou moufles).
L’un des groupes
! est fixé à un support et le second est mobile. En exerçant
une force F sur l’extrémité de la corde, nous rapprochons progressivement
les deux moufles. Le moufle fixe joue le même rôle qu’une poulie fixe : il sert
à changer la direction et le sens de la force ; tandis que le moufle mobile a
la même fonction qu’une poulie mobile : il permet de diviser la valeur de la
force à exercer. Plus le nombre de poulies de chaque moufle est grand, plus
la force à exercer sera petite.
Tu pourras retrouver un palan sur un bateau à voile ou chez un mécanicien moteur.
Pour chacune des expériences, représente les forces motrice et résistante sur le
schéma ou la photo. Complète le tableau qui suit.
!
1. L’objet est soulevé à l’aide de la main. G
Attention : lorsque nous tirons sur l’extrémité de la corde, nous mettons en mouvement non seulement
l’objet suspendu à la poulie mobile, mais aussi la poulie elle-même. Ainsi, sur la photo, l’objet suspendu
a une masse de 175 g (3 masses noires de 50 g et une masse argentée de 25 g) et la poulie mobile une
masse de 25 g.
Module 2
Déplacement de l’objet : h = 0,20 m
Fr G d
Machine simple Fm ( N ) d( m ) A.M.= = Fm . d ( N . m )
Fm Fm h
Oui, l’utilisation de la poulie divise la force exercée par 2 mais multiplie par 2 le déplacement du
point d’application.
SYNTHÈSE INTERMEDIAIRE
Une poulie fixe ne modifie pas la norme de la force à exercer.
Par contre, elle en modifie la direction et le sens. Il est souvent plus « facile » de tirer sur une corde
vers le bas que vers le haut.
Une poulie mobile divise d’un facteur 2 la norme de la force à exercer mais, en contrepartie, il faut
exercer celle-ci sur une distance deux fois plus grande.
De plus, il faut non seulement soulever l’objet suspendu à la poulie mais aussi la poulie elle-même.
Fixe :
L’axe de la poulie.
!
Fm
A A B
Mobile : Le point B. B
!
Fm !
Fr
!
v 2. ASSOCIE à chaque poulie un type de levier. Fr
Poulie fixe :
un levier inter-appui.
Poulie mobile : un levier inter-résistant.
Poulie mobile : br = R et bm = 2 . R
Poulie fixe : Fr . br = Fm . bm ⇒ Fr . R = Fm . R ⇒ Fm = Fr
Fr
Poulie mobile : Fr . br = Fm . bm ⇒ Fr . R = Fm . 2R ⇒ Fm =
2
!
Tu pourras retrouver un laboratoire supplémentaire Fm
"Palan et poulies étagées" sur Scoodle
1.3 LE TREUIL
Module 2
v 2. COMPLÈTE ton observation avec l’extrait suivant.
Vu les charges à déplacer, les treuils ont une taille importante. Cependant, il
en existe de plus modestes, notamment au-dessus de certains puits ou sur
des bateaux. manivelle
tambour
Classiquement, le treuil est formé d’un cylindre sur lequel s’enroule une
corde fixée à la masse à soulever. Le cylindre est actionné par une manivelle
fixée à un axe passant par le centre du cylindre.
Nous utilisons des appareils ayant les mêmes caractéristiques qu’un treuil
dans la vie de tous les jours : poignée ou bouton de porte, tournevis… charge
v 3. CONSIDÉRONS un treuil schématisé par le dessin ci-dessous. De quel type de levier s’agit-il ?
JUSTIFIE ton choix.
Un levier inter-appui, car le centre du cylindre est l’appui, la force motrice est appliquée sur la manivelle
et la force résistante sur le pourtour du cylindre.
Une nouvelle fois, les produits des forces motrices et résistantes par les distances parcourues par les points
d’application des forces sont égaux.
COLIS
Un plan incliné est une surface plane solide faisant un certain angle
avec le plan horizontal.
Valeur : 1,95 N.
Qu’est-ce qui exerce cette force et pourquoi ?
Le rail car il supporte le poids du charriot.
!
Représentons
!" le poids du charriot G et décomposons celui-ci en une force parallèle G// à la pente et en une
force G⊥ perpendiculaire à celle-ci.
La force G// tend à faire descendre le charriot parallèlement à la pente. Elle sera compensée par la force
!
motrice Fm .
Module 2
!"
La force G⊥ maintient le charriot sur le plan incliné. Le principe des actions !"réciproques nous permet alors
d’affirmer que le plan!"exerce sur le charriot une force de même norme que G⊥ mais de sens opposé. Nous
noterons cette force N et l’appellerons la force normale car elle est perpendiculaire au plan.
! !" !
La somme vectorielle des forces Fm et N est donc égale en norme au poids G mais est orientée en sens
opposé.
!"
!" C
... ou par un calcul théorique. N
N d
!"
!
FFmm
O
G//
!"
h
G⊥
!"!
GG
αα P
Q
A
B
L
Les triangles ABC et OPQ sont semblables car leurs angles sont égaux.
lPQl lBCl F h
Nous pouvons donc écrire : = ce qui se traduit par : m = = sin α
lOQl lACl G d
si nous utilisons l’égalité : Fm =G // puisque l’objet est en équilibre.
lOQl lACl G
De même : = ce qui se traduit par : =L = cos α
lOPl lABl N
si nous utilisons l’égalité G⊥ = N , liée au fait que l’objet est en équilibre.
!"
Les mêmes relations peuvent être obtenues en décomposant le poids G⊥ du charriot suivant une direction
parallèle à la pente et une direction perpendiculaire à la pente tout en tenant compte des relations d’équilibre
reprises ci-dessus.
F h
Ces études montrent que : m = =ou sinFα
m
.d=G.h
G d
Fr G d 1
L’avantage mécanique vaut donc : A.M.= = = =
Fm Fm h sin
Celui-ci sera d’autant plus élevé que la distance d de déplacement du charriot est grande vis-à-vis de la
hauteur à laquelle nous voulons le soulever.
Lorsque nous avons soulevé un objet de masse m d’une hauteur h, en utilisant différentes machines simples
(main, poulies fixes ou mobile, treuil, plan incliné, …) déplaçant l’objet sur une distance d, nous avons constaté
que l’avantage mécanique était chaque fois donné par la formule :
F d G d
A.M. = r = r soit ici : A.M. = =
Fm dm Fm h
Le produit Fm. d de la force exercée Fm par le déplacement d de son point d’application prend donc chaque
fois la même valeur G . h quelle que soit la machine utilisée. C’est pourquoi nous appellerons ce produit le
!
travail de la force Fm .
SYNTHÈSE INTERMEDIAIRE
!
Le travail d’une force F est le produit de la norme F de! la force par la norme d du déplacement de
!
son point d’application si la force F et le déplacement d sont parallèles.
W=F.d
Le travail se note par la lettre W (Work).
Son unité est le joule (J).
1 joule = 1 newton . 1 mètre (1 J = 1 N . 1 m )
Module 2
Fm
un travail positif.
!
Fr Laissons descendre un objet le long d’une pente en le retenant :
d
force et déplacement ont une même droite d’action mais sont de
h sens contraires. La force s’oppose au déplacement. Ce travail est
dit résistant. Il est défini comme étant un travail négatif.
v 1. TRACTONS un chariot se déplaçant sans frottement sur un plan incliné. NOTONS par la lettre d
son déplacement. Quel type de travail effectue la force motrice. Quelle en est la formule ?
Un travail moteur : W = Fm . d
v 2. Quel type de travail effectue le poids G déplaçant son point d’application de la distance h ? Quelle
en est la formule ?
Un travail résistant : W = -G . h
v 3. COMPARE les valeurs de ces deux travaux en te basant sur l’équation de la page précédente.
Ces deux travaux sont égaux en valeur absolue.
SYNTHÈSE INTERMEDIAIRE
Un travail moteur (où la force favorise le déplacement) est positif tandis qu'un travail résistant (où
la force s'oppose au déplacement) est négatif.
Lorsque nous réalisons la somme des travaux des forces s’exerçant sur un objet, en l’absence de
forces de frottement, nous pouvons affirmer, qu’au signe près et à vitesse constante :
le travail des forces motrices est égal à celui des forces résistantes.
Wmoteur = – Wrésistant
La somme des travaux effectués par ces forces lorsque la masse se déplace d’une distance d sera donc nulle.
!
Nous pouvons écrire : W(Fm) + W(Ff ) + W( G ) + W(N) = 0
!
Comme le travail de la force N est nul (N et d sont perpendiculaires), nous obtenons :
W( F! ) = - [W( F! ) + W( G! )]
m f
Le travail de la force motrice (ici la force de traction) est égal, en valeur absolue, à celui des forces
résistantes (ici le poids et la force de frottement).
v TRACE la force F exercée par le jeune homme et le déplacement d du traineau sur le dessin ci-
dessous.
Module 2
!
F
!
F⊥
!
d
F//
Non. TU
CE
AS
Comment, dans ces conditions,
b) Quel est le travail de ces deux forces ? JUSTIFIE ta calculer le travail effectué par le
réponse. jeune homme ?
Le travail d’une force F déplaçant son point d’application d’une distance d, est égal au produit des normes
de la force et du déplacement multiplié par le cosinus de l’angle délimité par les vecteurs force et
déplacement.
SYNTHÈSE INTERMEDIAIRE
Le travail d’une force, dont la droite d’action est parallèle à celle du déplacement de son point
d’application, est le produit de la valeur de force par celle de son déplacement.
W=F.d
Son unité est le joule (1 J = 1 N . 1 m).
Le travail d’une force est positif si la force et le déplacement ont le même sens et négatif si la
force et le déplacement vont dans des sens contraires. Dans le premier cas, nous parlons de travail
moteur et dans le second de travail résistant.
Pour toute machine simple, les valeurs absolues des travaux moteur et résistant sont égales en
l’absence de frottement.
|Wmoteur| = |Wrésistant|
Si la force et le déplacement n’ont pas la même droite d’action, seule la force parallèle au
déplacement effectue un travail. Celui-ci aura alors la valeur W = F . d . cos α
où F et d sont les valeurs de la force et du déplacement et où α est l’angle compris entre les
vecteurs force et déplacement.
Le travail est le même pour les deux grues. La première grue effectuant ce travail plus rapidement que
la seconde sera qualifiée de plus puissante.
SYNTHÈSE INTERMEDIAIRE
La puissance (P) d’une machine est définie comme le rapport entre le travail (W) fourni par celle-ci et
le temps (Δt) nécessaire à l’effectuer.
W
P=
t
Si une machine exerce une force F sur un objet se déplaçant d’une distance d sur la même droite d'action et
dans le même sens que celle-ci, le travail effectué vaut W = F . d.
W F ⋅d
La formule de la puissance s’écrit alors : P = = .
Δt Δt
d
Si l’objet se déplace à vitesse constante, le quotient est la norme de cette vitesse.
Δt
Nous pouvons alors écrire P = F . v.
Cette formulation de la puissance n’est valable qu’à vitesse constante ou pour déterminer la puissance
instantanée. Dans ce cas, on utilise la vitesse instantanée.
S’il y a un angle α entre la force et le déplacement, la puissance devient : P = F . v . cos α
Appareil/Source Puissance
Module 2
La puissance crête fournie par 1 m² d’un panneau solaire photovoltaïque. 125 W
INFO +
Cette unité, déjà abordée l’année dernière, est en effet une unité d’énergie correspondant à l’énergie à
fournir par une machine dont la puissance est de 1 kW (1000 W) pour fonctionner pendant une heure, ce qui
représente 3,6 MJ.
Vous avez désormais en main tous les outils pour résoudre le questionnement de départ.
Que reste-t-il des machines simples que nous avons identifiées dans ce chapitre ? Où sont-elles
encore utilisées ?
Les
plans inclinés sont encore utilisés entre autres pour mouiller
ou sortir de l’eau un bateau.
Les plateaux de déménageurs se placent sur une rampe
inclinée.
Les
poulies sont encore utilisées en navigation pour hisser les voiles par
exemple.
Le
palan est encore utilisé dans les ateliers
de mécanique : pour sortir le bloc-moteur
d’un véhicule ; dans les cages d’ascenseur ; en
marine.
Les leviers restent les plus présents dans notre quotidien : la brouette
toujours utilisée ainsi que le diable pour transporter de lourds colis.
est
outils tels que la tenaille, le pied-de-biche, le marteau, la grelinette…
Les
(leviers) et le tournevis (treuil) sont également toujours utilisés.
IV. SYNTHÈSE
SYNTHÈSE TEXTUELLE
Module 2
MACHINES SIMPLES
L’utilité des machines simples réside en la possibilité de réduire la force à fournir pour déplacer un objet
opposant une force de résistance très forte. Pour cela, nous savons déterminer l’avantage mécanique,
c’est-à-dire le bilan des forces :
L’avantage mécanique nous donne donc le nombre par lequel nous devons diviser la valeur de la force
résistante pour obtenir la force motrice à exercer lors de l’utilisation de la machine simple.
L’avantage mécanique (A.M.) est défini comme le rapport entre la force résistante et la force
motrice (force souvent exercée par l’opérateur).
F
A.M.= r
Fm
Nous avons vu 4 grand types de machines simples :
f LES LEVIERS
• un levier est un objet rigide pouvant tourner autour d’un point d’appui ;
• la force motrice Fm est la force exercée par l’utilisateur sur le levier tandis que la force résistante Fr
est la force exercée par l’objet qui s’oppose à la mise en rotation du levier ;
• les bras de leviers moteur et résistant (bm et br) sont les distances entre le point d’appui et le
point d’application des forces motrice et résistante selon une droite d'action perpendiculaire à
ces forces.
F b
L’avantage mécanique (A.M.) d’un levier est donné par la formule : A.M.= r = m
Fm br
On peut donc écrire Fr . br = Fm . bm
Il existe 3 types de leviers : inter-appui, inter-moteur ou inter-résistant.
f LES POULIES
Une poulie est un objet ayant la forme d’une roue (disque). Elle tourne autour d’un axe. Sa jante est
creusée d’une rainure appelée gorge dans laquelle peut passer une corde. Pour soulever un objet, il
faut exercer une force sur l’une des extrémités de la corde.
Il y a 2 types de poulies :
• Poulie fixe : modifie la direction et le sens de la force mais pas sa norme
• Poulie mobile : divise la norme de la force mais augmentent d’un même facteur le déplacement
moteur.
f LE TREUIL
Classiquement, le treuil est formé d’un cylindre sur lequel s’enroule une corde fixée à la masse à
soulever. Le cylindre est actionné par une manivelle fixée a un axe passant par le centre du cylindre.
Fm . Rm = Fr . Rr
Celui-ci sera d’autant plus élevé que la distance d de déplacement du charriot est grande vis-à-vis de
la hauteur h à laquelle nous voulons le soulever.
|Wmoteur| = |Wrésistant|
Si la force et le déplacement n’ont pas la même droite d’action, seule la force parallèle au déplacement
effectue un travail. Celui-ci aura alors la valeur W = F . d . cos α
où F et d sont les valeurs de la force et du déplacement et où α est l’angle compris entre les vecteurs
force et déplacement.
W
P=
t
L’unité S. I. de la puissance est le watt (W).
1 joule 1J
1watt = (1W = ).
1 seconde 1s
Si une machine exerce une force F sur un objet se déplaçant d’une distance d sur une même droite
d'action et dans le même sens que celle-ci et si l’objet se déplace à vitesse constante.
Nous pouvons alors écrire P = F . v.
3 types de leviers :
UAA3
axe
Fr appui Fm
!
et le sens de la force force mais augmentent
!
Fm appui Fr appui
mais pas sa norme d’un même facteur le
déplacement moteur
G d 1 Fr
Avantage mécanique : A.M. = = = =
Fm Fm h sin α
LE TREUIL
Travail d’une force : W = F . d . cos α
Fiches outils
W Fm . Rm = Fr . Rr
Puissance d’une force : P =
Δt
manivelle
Si la vitesse est constante, alors P = F . v
tambour
LE PLAN INCLINÉ
Fr d
Lexique
A.M.= = d
Fm h h charge
A T v 1. Quel est est l'avantage mécanique du levier étudié dans l'expérience 4 et qui permet de soulever
C 4 écrous au moyen d'un seul ? Tous les écrous ont la même masse.
F
A.M. = r = 4m⋅g = 4m = 4
Fm m⋅g m
A T v 2. Un jeune homme, dont la masse est de 60 kg, se suspend à une barre métallique servant de levier.
C Si celle-ci permet d’obtenir un A.M. égal à 2, quelle est la masse maximum de la pierre qu’il peut
soulever ? Nous supposons que les forces exercées sont perpendiculaires à la barre servant de levier.
G m ⋅g m
A.M. = pierre = p ⇒ 2 = p ⇒ m = 2⋅m = 2⋅ 60 = 120 kg
p h
Ghomme mh ⋅g mh
ets sur la
C Lorsque tu te m
, le m us cle du mollet
pointe des pieds co m pe nse en
ce qui
tire vers le haut s.
ids du co rp
partie le po du
repose la moitié
Sur chaque pied
poids du corps. !
Fm
!
Fm
! G !
Fr =F
2 r
Appui
A br R M
a) REPRÉSENTE les forces motrice et résistante ainsi
bm
que les bras de levier sur les deux schémas.
d) Lequel de ces leviers est désavantageux ? JUSTIFIE. Dans quel cas utilise-t-on ce dernier levier ?
C’est l'avant-bras, car le bras moteur est toujours plus court que le bras résistant. Nous pouvons en déduire
que : Fm > Fr
A T v 4. Un père (m = 70 kg) et son fils (m = 28 kg) prennent place sur une balance à bascule.
C
a) Si les deux personnes se trouvent à égale distance
du point d’appui de la bascule, peuvent-elles se
balancer ? JUSTIFIE.
Module 2
Non, car le moment de force du père est plus grand
que celui de son fils. La bascule penchera du côté du
père.
b) Si l’enfant se trouve à 1,5 m du point d’appui, à quelle distance maximum de celui-ci doit se
trouver le siège du père pour que l’enfant puisse le soulever ?
Ff . br = Fm . bm 700 . br = 280 . 1,5 br = 0,6 m
40 cm
b)
Si l’ouvrier exerce une force de 80 N pour
arracher le clou, quelle force devrait-il exercer
pour l’arracher directement avec une pince ?
r . br = Fm . bm
F
r . 0,06 = 80 . 0,4
F
r = 533 N
F
Schéma 1 : G = 20 N ⇒ F1 = 10 N et F2 = 10 N.
Schéma 2 : G = 20 N ⇒ F1 = F2 = 10 N ⇒ F3 = 20 N ⇒ F4 = 20 N et F5 = 10 N.
Schéma 3 : G = 20 N ⇒ F1 = F2 = 10 N ⇒ F3 = F4 = 5 N ⇒ F5 = F6 = 2,5 N.
!" !"
F2 F1
G
G
A T v 2. Lorsque nous utilisons une poulie fixe, nous devons exercer une force de 300 N pour soulever un
C objet de masse m à vitesse constante.
a) Quelle force devons-nous exercer si nous utilisons respectivement une poulie mobile ou un treuil
dont le rayon du tambour est de 10 cm tandis que le rayon du cercle décrit par la manivelle est de
30 cm ? PRÉCISE l’avantage mécanique.
Fr 300
Poulie mobile : A.M. = 2 = = ⇒ Fm = 150 N
Fm Fm
Treuil : Fm . Rm = Fr . Rr ⇒ Fm . 0,3 = 300 . 0,1 ⇒ Fm = 100 N ⇒ A.M. = Fr = 300 = 3
Fm 100
b) Si l’objet est hissé à une hauteur de 80 cm, de quelle distance s’est déplacée la force motrice ?
Module 2
Le poids de l’objet est : G = m . g = 200 N.
La poulie mobile divise la force à exercer par deux. La force
résistante s’exerçant sur le treuil est de 100 N.
20 cm
Fm . Rm=Fr . Rr Fm . 0,5 = 100 . 0,2 Fm = 40 N
50 cm
b) L’employé respecte-t-il les conditions du guide du travail à savoir ne pas soulever une masse
supérieure à 250 N ?
Fm h F 5
= 0 , 4 2 +1
d 12 2 = 1,26 m = ⇒ r =
G d 900 100
5m
c) Quel est l’avantage mécanique ?
F
A.M. = r = 350 = 3,15
Fm 111
100 m
A T v 2. Un charriot, dont la masse est de 500 g, est maintenu en équilibre statique au moyen d’une corde
C passant dans la gorge d’une poule et qui est tendue par l’intermédiaire d’un objet de masse m. Nous
négligeons les forces de frottement.
a) Dans lequel des deux montages représentés ci-dessous la masse m est-elle la plus grande ?
JUSTIFIE.
80 cm
30 cm m
La force à exercer pour maintenir le charriot au repos est la même dans les deux cas. Celle-ci est
parallèle au plan incliné et dirigée vers le haut.
La masse sera 2 fois plus grande dans la seconde situation, puisque l’avantage mécanique d’une
poulie mobile est de 2 ( F = G ).
m
2
A T v 1. Pour les situations reprises ci-dessous, indique si le travail est moteur, résistant ou nul. Justifie ta
Module 2
C réponse.
Le travail est moteur. La force et le déplacement sont parallèles et sont de même sens.
Le travail est moteur. La force et le déplacement sont parallèles et sont de même sens.
A T v 2. Un charriot est hissé sur une montagne russe par une crémaillère jusqu’au point B. À partir du
C tableau ci-dessous, SCHÉMATISE un profil de montagnes russes possible.
A B C D E F A
Force de frottement - - - - -
Poids + - + 0 +
A T v 3 Un sportif dont la masse est de 90 kg saute en parapente d’un endroit surélevé. Les points de
C départ et d’arrivée se situent à une altitude de 1350 m et de 800 m. Toutefois, durant son saut, un
courant ascendant lui permet d’atteindre une altitude 1700 m.
Pour chaque mouvement, précise si c’est la force musculaire ou le poids des haltères qui effectue un
travail moteur, un travail résistant ou un travail nul.
1 2 3 4 5
Poids Poids /
Travail résistant
5.5 LA PUISSANCE
Module 2
m².
W 66000
P = = = 1100 W
Δt 60
A T v 2. La centrale nucléaire de Tihange 1 fournit une puissance de 900 MW. Quelle quantité d’énergie
C produit-elle en une heure ?
W = P . Δt = 900 . 106 . 3600 = 3,24 . 1012 J = 3,24 TJ
A T v 4. Le moteur d’un camion développe une puissance de 300 kW lorsqu’il roule à 90 km/h. Quelle est
C sa force motrice ?
v = 90 km/h = 25 m/s
P =F⋅ v ⇒F = P = 300 = 12 kN
v 25
4 5 6
7 8 9
Numéro d’images 1, 3, 5, 7, 8 2, 9 4, 6
Module 2
moteur et résistant et les forces motrice et résistante).
Il place un petit pois (plusieurs si possible) sur l’extrémité du manche de la fourchette et appuie d’un
coup sec sur les dents de la fourchette.
br bm
!
Fm
!
Fr
500 ⋅1,2 G
F = = 1500 N m= = 150 kg
r
0,4 g
Le bloc de pierre aurait une masse de 150 kg.
INTRODUCTION
UAA3
Dans ce chapitre est abordée une question
centrale en physique : celle de l’énergie.
Plus exactement, comme le titre du chapitre
l’indique, nous aborderons ici la question des
formes d’énergie.
D’un simple grêlon tombé du ciel à une centrale de
production d’électricité, nous verrons qu’un principe
fondamental est mis en œuvre : la conservation de
l’énergie.
Au terme de ce module, tu seras capable de :
COMPÉTENCES À DÉVELOPPER
• Analyser une situation pour en déduire la répartition ou les échanges énergétiques d’ordre
mécanique.
PROCESSUS RESSOURCES
Connaitre Prérequis
A T
C
• Pour un processus donné, décrire les dif- • Énergies (sources, formes, transformations)
férentes formes d’énergie présentes et les
transformations en cours. Savoirs
• Estimer les valeurs d’énergie mécanique as-
sociées à des situations concrètes. • Vitesse
• Énergie potentielle de gravitation
Appliquer
A T • Énergie cinétique
C
• Mesurer les pertes d’énergie dans une • Conservation de l’énergie mécanique
transformation énergétique correspondant
à une situation donnée.
Savoir-faire disciplinaires
• Déterminer la variation d’énergie cinétique
d’un objet dans un processus donné.
• Calculer l’énergie cinétique, l‘énergie po-
• Par le biais d’une recherche, identifier les
tentielle et l’énergie totale dans une situa-
paramètres déterminant une force de frot-
tion donnée..
tement entre surfaces solides.
Transférer
A T
C
• Dans une situation donnée, calculer le lien
entre la variation de vitesse d’un objet et le
transfert d’énergie qu’il subit.
I. QUESTIONNEMENT
Situation
supplémentaire
SITUATION - PROBLÈME
Module 3
Au parc Bellewaerde (comme dans beaucoup d’autres parcs d’attractions) se trouve une attraction
appelée Niagara, la rivière sauvage.
Elle ressemble beaucoup à ce que l’on appelle communément « les montagnes russes », mais ici, le
parcours est plus simple : un wagonnet est hissé à une certaine hauteur à partir de la cabane de dé-
part en bleu, puis il aborde le virage et dévale la partie descendante jusqu’à arriver dans une étendue
d’eau où il s’arrête. Sensations et aspersion garanties !
Quelles sont les formes d’énergie mises en jeu tout au long du parcours ? Au départ, le chariot est
hissé jusqu’à une certaine hauteur. Comment évoluent ces formes d’énergie, sachant qu’après la
phase d’ascension, plus aucune intervention mécanique extérieure n’est nécessaire pour que le
mouvement s’effectue ?
II. ACTIVITÉS
1 L’énergie
1.1 NOTION D’ÉNERGIE
Tu sais déjà qu’il existe plusieurs formes d’énergie, telles que l’énergie électrique, nucléaire… Mais, en réalité,
qu’est-ce que l’énergie ?
Dans le langage courant, être énergique, c’est faire beaucoup d’activités, faire du sport, travailler…
D’un point de vue scientifique, par exemple, une pile est capable d’exercer une force de type électrique qui
met en mouvement les électrons d’un circuit fermé. Le travail de cette force est donc moteur, et cette éner-
gie apportée aux électrons est perdue par la pile.
En effet, il en va de même dans de nombreuses situations car il faut se souvenir que le travail d’une force est
une énergie. En résumé, dès qu’une force travaille, il y a un échange d’énergie.
L’énergie chimique se transforme en énergie thermique et en
énergie lumineuse.
Une pile électrique insérée dans un circuit permet au courant de
B circuler dans le circuit électrique lorsque l’interrupteur est fermé. Le
passage du courant dans le filament de l’ampoule échauffe ce dernier
qui se met à briller.
Il y a donc conversion d’énergie chimique en énergie électrique puis
en énergie calorifique et, enfin, en énergie lumineuse.
.
INFO +
Module 3
La principale source de production des énergies renouvelables est le rayonnement
solaire. C’est en effet ce dernier qui est à l’origine du cycle de l’eau permettant
l’exploitation de l’énergie hydraulique et de la photosynthèse. Il offre un réservoir
d’énergie chimique via la biomasse. Le Soleil est également à l’origine des courants marins et du
déplacement des masses d’air dues aux différences de température existant à la surface de la Terre.
SYNTHÈSE INTERMEDIAIRE
L’énergie (E) d’un corps est sa capacité à effectuer un travail, son unité est le joule (J).
L’énergie existe sous un grand nombre de formes. Il est possible de la convertir d’une forme en une
autre.
Attention, la conversion d’une forme vers une autre peut être partielle, voire irréversible comme c’est
le cas pour l’énergie thermique. On parle, dans ce cas, d’énergie dégradée.
f INTRODUCTION
Laboratoire
Fiche n°6
Manipulation 1
• Place du sable dans un bac.
• Lisse correctement la surface du sable.
• Prends deux balles de volume quasiment identique mais de masses différentes : par exemple, une
balle de pingpong (m = 3 g) et une balle de golf (m = 46 g). Laisse tomber ces deux balles d’une
même hauteur.
Que constates-tu ?
balles « creusent » un trou dans le sable. et le trou de la balle de golf (ayant la masse la plus grande)
Les
est plus profond que le trou de la balle de ping-pong.
Le travail de déformation effectué à la surface du sable est une manifestation évidente d’une énergie. Les
balles atteignant le sable possèdent donc de l’énergie. Celle-ci semble d’autant plus importante que la masse
de la balle est grande.
Pour soulever une balle à une hauteur h, un opérateur extérieur effectue un travail moteur opposé à celui du
poids. Ce poids est en effet dirigé vers le bas. La balle a ainsi acquis de l’énergie qui a été mise en réserve.
Cette énergie reste invisible tant que nous ne la laissons pas tomber. Par étymologie du mot « pouvoir » en
latin, cette forme d’énergie est appelée de l’énergie potentielle de pesanteur (Ep).
Module 3
Tenons un marteau dans une main au-dessus d’un clou. Le marteau possède de l’énergie potentielle de
pesanteur. En tombant, il enfoncera le clou. C’est son poids qui le fera chuter dès que nous le laisserons libre
de se mouvoir.
Pour charger un révolver à fléchettes, il suffit d’introduire une fléchette dans le canon puis de comprimer le
ressort interne. La gâchette bloque le ressort lorsqu’il est comprimé. C’est une force élastique qui lui permettra
de se détendre. Le ressort a de l’énergie en réserve. Nous l’appelons énergie potentielle élastique. Celle-ci
sera libérée lorsque nous appuierons sur la gâchette.
L’énergie potentielle élastique peut être comparée à l’énergie potentielle de pesanteur. La force de gravité
agit en effet d’une façon analogue à la force de rappel du ressort. Le poids d’un objet écarté du sol tend à
ramener ce dernier vers le sol. De la même manière, une masse suspendue à un ressort est ramenée vers la
position d’équilibre lorsque le ressort reprend sa forme initiale.
La loi de Hooke décrit la force de rappel qui est à l’œuvre afin de contrecarrer toute déformation d’un
ressort, autrement dit, toute variation de la longueur de ce dernier.
! !
Son équation est : F = −k ⋅Δx
!
Ou Δx est la variation de la longueur du ressort.
Nous avons ici une force de rappel puisque force et déplacement sont de sens contraires.
Il est possible de montrer qu’à cette force de rappel est associée une énergie potentielle donnée par la
formule :
k ⋅Δx 2
Ep =
2
Manipulation 2
Compare la déformation produite par les deux balles dans la manipulation précédente. Tire une
conclusion.
L’impact de la balle de golf dans le sable est plus profond que celui de la balle de pingpong. Plus la
masse de l’objet est grande, plus son énergie potentielle de pesanteur sera importante.
L’impact de la balle tombée d’une hauteur de 20 cm est le plus profond. Plus la hauteur du lâcher de
l’objet est importante, plus son énergie potentielle de pesanteur est grande.
!" h
G Calculons le travail effectué par une balle de masse m tombant d’une
hauteur h.
d=h
C’est le poids de la balle qui travaille durant ce déplacement entre la
Module 3
hauteur h et le sol.
Nous pouvons écrire : W = F . d = m . g . h
sol 0
Comme la variation d’énergie d’un objet est par définition égale au travail que celui-ci peut effectuer, la
variation d’énergie potentielle d’une masse m tombant d’une hauteur h est égale au travail du poids soit :
∆Ep = m.g.h
Si le sol est choisi comme niveau zéro de l’énergie potentielle de pesanteur, l’énergie potentielle à la hau-
teur h vaut :
Ep(h) = m . g . h
Imaginons que la balle tombe dans un trou. Le travail du poids !" h
vaut : G
W = F.d = m.g.(h + h’)
Il est plus grand que l’énergie potentielle initiale. Celle-ci est d = h + h’
donc négative au fond du trou.
Elle vaut :
Ep(-h’) = Ep(h) - Wpoids = -m . g . h’. sol 0
Le choix du niveau zéro d’énergie potentielle de pesanteur est totalement arbitraire car c’est la variation
d’énergie potentielle de pesanteur qui est égale au travail effectué par son poids.
v De quelle hauteur dois-tu laisser tomber une balle (m = 3 g) pour qu’elle provoque la même déformation de
la surface du sable qu’une balle de golf (m = 46 g) tombant d’une hauteur de 10 cm ?
Pour provoquer la même déformation, il faut que les énergies potentielles initiales soient identiques.
Balle de golf : Ep = m . g . h = 0,046. 10. 0,10 = 0,046 J
Balle de ping-pong : Ep = m . g . h
0,046 = 0,003. 10. h
h = 1,53 m
SYNTHÈSE INTERMEDIAIRE
L’énergie potentielle de pesanteur acquise par un corps de masse m à une altitude h est donnée par :
Ep = m . g . h
(J) (kg) (N/kg) (m)
f INTRODUCTION
La vitesse de l’air influence l’énergie produite par l’éolienne. L’énergie que possède un corps peut dépendre
de sa vitesse. Cette forme d’énergie, liée à la vitesse, est appelée énergie cinétique (Ek). La notation
Ec peut également être utilisée. Le « c » provient du terme « cinétique » qui se traduit en anglais par
« kinetic ».
INFO +
La Rance, France
f NOTION DE VITESSE
L’énergie cinétique d’un corps dépend de la vitesse de ce dernier. La vitesse est le rapport entre le
déplacement (Δx) d’un objet et l’intervalle de temps (Δt) durant lequel la mesure est réalisée.
Δx
v=
Δt
m
La vitesse s’exprime donc en (mètre par seconde) dans le S. I.
s
Module 3
vers le sol. La latte est graduée en centimètres.
Il y a deux manières de décrire un tel mouvement.
• D’une part, en calculant la vitesse moyenne de la balle qui parcourt la
distance de 0,82 m en 0,4 s.
0,82
vmoy = = 2,05 m/s
0,4
v 2. DÉTERMINE la vitesse instantanée de la balle aux instants 0,2 s et 0,3 s et complète la troisième
colonne du tableau.
Δx 0,40
t = 0,2 s : Δx = 0,46 – 0,06 = 0,40 m v= = = 2,00 m/s
Δt 0,2
Δx 0,61
t = 0,3 s : Δx = 0,82 – 0,21 = 0,61 m v= = = 3,05 m/s
Δt 0,2
v 3. Comment varie la vitesse instantanée de la balle ?
Elle
augmente au fur et à mesure de la chute.
La vitesse instantanée décrit plus précisément le mouvement de la balle que la vitesse moyenne. Elle nous
indique que le mouvement est de plus en plus rapide.
CE
TU
AS
Dans la vie quotidienne,
la vitesse est exprimée en km/h.
Pour travailler dans le S. I., il faut la
convertir
en m/s.
v 2. Revenons à l’expérience au cours de laquelle nous avons laissé tomber une balle de golf de 10
cm puis de 20 cm de haut dans un bac à sable. L’impact, lors du second lâcher, était plus grand que
celui lors du premier. COMPARE les vitesses instantanées de la balle au moment de l’impact suite à
ces deux chutes.
La
vitesse instantanée à l’impact, lorsque la balle tombe d’une hauteur de 20 cm, est plus grande que
lorsqu’elle
tombe de 10 cm de haut.
SYNTHÈSE
Une étude complète montre que l’énergie cinétique d’une masse m se déplaçant à la vitesse v est
donnée par la formule :
m v2
Ek =
2
La vitesse figurant dans cette expression est la vitesse instantanée de la masse en mouvement.
Module 3
la première côte puis est laissé libre de se mouvoir.
CE
TU
AS
Nous ne tenons pas compte ici des
forces de frottement.
A B C
v 3. Pour les deux emplacements A et B, précise quel type d’énergie possède le charriot.
point A, le charriot possède de l’énergie potentielle et, au point B, de l’énergie cinétique.
Au
v 4. Comment varient la vitesse et les différents types d’énergie au cours d’une remontée ?
vitesse diminue, l’énergie cinétique diminue donc également. En revanche, l’énergie potentielle
La
augmente.
v 5. Comment évolue la valeur des énergies potentielle et cinétique lors d’un parcours sur une
montagne russe ?
cours de la descente, l’énergie cinétique augmente tandis que l’énergie potentielle diminue.
Au
Pendant la montée, l’effet inverse se produit : l’énergie cinétique diminue au profit de l’énergie
potentielle. Les deux formes d’énergie sont liées.
On peut donc conclure de cette analyse qu’il semble bien qu’énergie potentielle et énergie cinétique soient
deux facettes de la même énergie.
En effet, lorsque l’on a exprimé plus tôt que la diminution d’énergie potentielle de pesanteur était exactement
égale au travail moteur du poids, on voit l’équivalence :
Travail moteur du poids ⇔ énergie cinétique gagnée
Par conséquent, à la manière de vases communicants, on peut exprimer que toute variation d’énergie
potentielle de pesanteur est immédiatement et exactement compensée par une variation égale d’énergie
cinétique, de façon à ce que le total soit conservé.
Si les énergies potentielles en A et en C sont identiques, nous pouvons conclure que l’énergie mécanique se
conserve lors de ce mouvement.
INFO +
La relation entre les énergies potentielle et cinétique lors d’une chute libre a,
pour la première fois, été quantifiée par la mathématicienne, physicienne et
femme de lettres française, Gabrielle Émilie Le Tonnelier de Breteuil, marquise
Module 3
du Châtelet, plus connue sous le nom d’Émilie du Châtelet (1706-1749). Cette
femme remarquable, considérée comme la première femme scientifique
française, est encore connue aujourd’hui pour sa traduction en français du
célèbre Principia Mathematica de Newton.
Vinstantanée
t (s) h (m) Ep (J) Ek (J) Em (J)
(m/s)
0,0 1,00 0,00 0,45 0,00 0,45
• Glisse rapidement la lame lorsqu’elle est posée légèrement contre le tube (photo 1).
• Recommence l’expérience mais, cette fois-ci, en poussant fermement la lame contre le tube (photo 2).
Module 3
fatigué pour effectuer ce déplacement).
Lorsque nous la lâchons, celle-ci revient vers la position d’équilibre. Que devient l’énergie acquise ?
• Seul le poids de la sphère effectue un travail.
Nous venons de constater que, dans ce cas, l’énergie mécanique se conserve. L’énergie mécanique peut
changer de forme (potentielle ⇔ cinétique) mais pas de valeur.
Ek(initiale) + Ep(initiale) = Ek(finale) + Ep(finale)
Cette observation, peut être généralisée à toute situation où seul le poids
effectue un travail.
!
Remarque : Dans notre exemple la sphère est soumise à deux forces : son poids T
et la tension du fil. Mais la seconde n’effectue aucun travail car la tension du fil
est en chaque point de sa trajectoire perpendiculaire à la tangente à celle-ci
• Le poids et des forces de frottements effectuent un travail.
!"
Dans ce cas, on constate que le travail des forces de frottement se traduit par G
une dissipation d’énergie thermique vers le milieu extérieur. Par conséquent,
formes potentielle et cinétique voient leurs valeurs extrémales diminuer, ce qui
se traduit par une diminution d’énergie mécanique.
Il n’y a donc plus conservation de l’énergie mécanique.
Nous écrivons : Em(finale) = Em(initiale) + W (forces frottement)
Les forces de frottement effectuant un travail résistant : Wf = - Ff . d, cette relation peut s’écrire :
Ek(finale) + Ep(finale) = Ek(initiale) + Ep(initiale) – Ff . d
Dans ce cas particulier, d représente le déplacement curviligne de la sphère, puisque les frottements
s’exercent tangentiellement au déplacement.
Dans le cas d’un déplacement rectiligne, d représente la distance usuelle.
INFO +
Le mouvement perpétuel
Un des défis pour les scientifiques de la Renaissance était de créer une machine à mouvement perpétuel.
Après l’apport d’énergie initiale, cette machine devait être capable de poursuivre son mouvement à
l’infini sans nouvel apport d’énergie. Vu les forces de frottement présentes dans tout mouvement, ce
concept est bien sûr impossible à mettre en pratique.
INFO +
Rappelons que tout corps massique possède une inertie, c’est-à-dire une résistance au changement.
Ainsi, tout corps possédant une certaine vitesse, donc une certaine énergie cinétique, a tendance à
vouloir la conserver.
Dans un bus, les occupants se déplacent à la même vitesse que le bus. Ils possèdent donc de l’énergie
cinétique. Lorsque le bus freine, de par leur inertie, les passagers continuent leur mouvement vers
l’avant. Il faut donc se tenir.
Il en va de même pour les occupants d’une voiture. Le port de la ceinture de
sécurité est primordial. En effet, en cas de choc, donc en cas de ralentissement
brutal du véhicule, l’inertie conduit les passagers à conserver leur énergie
cinétique, alors que celle de la voiture a chuté, voire s’est annulée. La ceinture
va donc d’une part les maintenir physiquement sur le siège et d’autre part,
surtout, dissiper progressivement l’énergie cinétique en surplus en se
détendant progressivement. Ainsi, les passagers sont protégés. De nos jours,
les airbags complètent la protection.
INFO +
Module 3
la vie sur terre est possible. Ainsi une simple averse causerait d’importants dommages : la vitesse
maximale d’une goutte de pluie est de 9,09 m/s ; sans les forces de frottement, elle serait de 245 m/s.
f FROTTEMENT SEC
v 1. PRENDS une gomme et FAIS-la glisser sur une table.
a) Qu’observes-tu ?
La longueur du déplacement dépend, entre autres, de la nature des surfaces en contact et du poids de
l’objet.
b) REPRÉSENTE les différentes forces agissant sur la gomme pendant son mouvement.
!
N
sens de la poussée
!
Ff
!
G
La table exerce sur la gomme une force de frottement qui la ralentit peu à peu.
Nous parlerons de force de frottement sec (statique). Elle apparait lorsque deux surfaces solides glissent
l’une sur l’autre.
N.B. : La somme des forces s’appliquant sur la gomme suivant la verticale est nulle, puisque celle-ci est en
équilibre lorsqu’on la dépose sur la table.
v 2. TRACTE un objet (gomme, bloc de bois…) sur une table horizontale au moyen d’un dynamomètre.
Dans un premier temps, l’objet ne bouge pas. La force de frottement statique est égale en valeur
mais de sens opposé à la force appliquée.
!!!!" !
F frott F
Matières en contact μs μc
SYNTHÈSE INTERMEDIAIRE
Lorsqu’un objet se déplace dans un milieu (air, eau…) ou lorsque deux surfaces en contact se déplacent
l’une par rapport à l’autre, nous observons des forces de frottement qui s’opposent au mouvement,
appelé dans le premier cas frottement fluide et, dans le second, frottement sec.
Dans le frottement sec, nous distinguons le frottement statique (objet reste au repos) du frottement
cinétique (objet en mouvement).
Frottement statique maximal : Ff = μs . N
Frottement cinétique : Ff = μc . N
Dans ces formules, μs et μc sont respectivement les coefficients de frottement statique et de frottement
cinétique.
Module 3
le fonctionnement de l’attraction Niagara d’un point de vue énergétique.
Au démarrage du tour, le wagonnet est caractérisé par une énergie nulle
puisque Ek = 0 et Ep = 0 (les points de départ et d’arrivée sont situés à la
même altitude et la vitesse du chariot y est nulle).
La phase n° 1 est l’élévation du wagonnet le long du premier plan
incliné, généralement par une crémaillère (support cranté tournant en
boucle à la manière d’un escalator et auquel le wagonnet s’accroche
pour s’élever jusqu’au sommet).
Cette phase se caractérise par une action mécanique extérieure qui permet au wagonnet d’acquérir
de l’énergie potentielle de pesanteur, donc de l’énergie mécanique. En haut de l’attraction, soit à une
hauteur h, on peut écrire, Em (= Ep) = mgh
Il existe alors une phase de transition le long de la courbe supérieure, légèrement en descente,
durant laquelle le wagonnet convertit une partie de son énergie potentielle de pesanteur en énergie
cinétique.
Il aborde alors la phase n° 2, la descente à proprement parler le long du deuxième plan incliné,
pendant laquelle le wagonnet revient à son altitude de départ. Il y a donc eu conversion complète
de l’énergie potentielle de pesanteur restante en énergie cinétique. Le wagonnet termine donc sa
descente avec sa vitesse maximale.
Au bas de la descente, on peut donc écrire, m⋅v 2
Ec = = mgh
2
Jusqu’à présent, on a postulé que l’énergie mécanique se conservait. C’est vrai dans le cas limite où
l’on néglige la totalité des frottements mais, en toute rigueur, au contact du rail, il existe un frottement
dynamique qui va dissiper une certaine fraction de l’énergie mécanique (c’est d’ailleurs difficile à
quantifier sans s’intéresser de près à la forme des rails et des roues du wagonnet, ainsi qu’au nombre
de personnes embarquées (la masse totale) mais ce n’est pas l’objet de ce cours).
Finalement, le wagonnet aborde la partie finale du tour, la phase n° 3, qui a pour but de le ralentir et
de l’arrêter. En effet, le wagonnet n’est pas équipé de freins et aucune intervention extérieure n’est
nécessaire pour l’immobiliser avant qu’une nouvelle crémaillère ne le reconduise au quai de départ.
Étant donné que c’est au contact de l’eau que le wagonnet ralentit, il est légitime d’invoquer du
frottement fluide pour parvenir à cet effet. Et c’est exactement grâce au contact parfaitement
contrôlé entre le wagonnet et l’eau qu’est assuré le double effet du freinage et de l’aspersion
des clients qui sont venus surtout pour ça. Il est donc nécessaire qu’une quantité suffisante d’eau soit
en contact avec une surface suffisante du wagonnet pour produire l’effet voulu sur la distance voulue.
(Il va de soi que par grande chaleur, si de l’eau s’évaporait, le wagonnet verrait son freinage moins
efficace voire plus efficace du tout.)
SYNTHÈSE TEXTUELLE
• élastique : si un ressort (ou tout corps élastique) se voit allongé ou raccourci d’une longueur Δx,
il acquiert une énergie potentielle élastique,
1
EPE = k Δx2
2
Énergie cinétique : tout corps possédant une masse m et une vitesse v possède une énergie cinétique,
1
Ek = mv2
2
Énergie mécanique : en l’absence de frottements ou dans le cas de forces de frottement ne travaillant
pas, il existe une quantité conservée lors d’un mouvement,
Em = Ek + Ep
En présence de forces de frottement qui travaillent, cette quantité diminue au cours du temps,
diminution exactement égale au travail de la(les) force(s) de frottement.
Frottement statique maximal : Ff = μs . N
Frottement cinétique : Ff = μc . N
Dans ces formules, μs et μc sont respectivement les coefficients de frottement statique et de
frottement cinétique.
SYNTHÈSE VISUELLE
Em = Ek + Ep
mv 2
Em = = mgh
2
Frottement ?
Ffrot s max = μs . N
NON OUI
Ffrot c = μc . N
Em = cst Em varie
∆Em= Wfrot
V. APPLICATIONS Exercices
interactifs
Module 3
A T v 1. Pour chacune des situations suivantes, PRÉCISE le type d’énergie
C (potentielle de pesanteur, potentielle élastique ou cinétique) que le
corps possède.
Ni la vitesse ni la masse de la voiture ne varient donc l’énergie cinétique reste constante.
m . v2
E
k
= = 1 J → L’énergie est inférieure à 2 J, la loi est respectée.
2
b) Quelle peut être la vitesse maximale d’une de ces billes ?
m . v2 0,2 . 10 −3 . v 2 4
E
k
= ⇒2= ⇒v= = 141,42 m/s
2 2 0,2 . 10 −3
A T 4. Liée à la révolution française (1789), la guillotine est un moyen d’exécution utilisé en France
C jusqu’en 1977. Elle est constituée d’une lame oblique de 7 kg fixée à un mouton dont la masse vaut
32 kg. L’ensemble est hissé à une hauteur de 4,2 m.
p = m . g . h = 39 . 10 . 4,20 = 1638 J
E
= 1638 J
W
A T 1. OBSERVE le schéma de ce pendule simple représenté dans différentes positions (on néglige le
C frottement).
C
h=0m B
c) Entre les positions A et C, dans quel cas l’énergie cinétique est-elle la plus grande ?
Elle est la plus grande dans la position C, car l’énergie potentielle est moins grande (h plus petit).
Module 3
L’énergie potentielle élastique et l’énergie
potentielle de pesanteur sont représentées.
- ou en traçant une flèche vers le haut, si l’énergie augmente, ou vers le bas, si elle diminue.
1 2 3 4 5
Ek k m m 0 k
Ep 0 k k Max m
a) PRÉCISE quel type d’énergie est représenté par chacune des courbes colorées. Justifie.
Courbe verte :
énergie mécanique, car elle reste constante.
Courbe orange :
énergie potentielle, car la hauteur augmente.
Courbe bleue :
énergie cinétique, car la vitesse diminue.
Em Em
E
E
Ek Ep
Ek Ep
t
t
réalité,
tout mouvement implique des forces de frottement, l’énergie mécanique (Em) du système doit
donc
décroitre au cours du temps. Le graphique de droite est donc réaliste.
A T 5. Un charriot de 900 kg se déplace sur des montagnes russes. DÉTERMINE son énergie potentielle
C en A, son énergie cinétique en B et sa vitesse en C.
A T v 6. Les balles de tennis de table utilisées dans les compétitions doivent respecter certaines conditions
C de taille et de masse (3 g). Mais elles doivent également respecter une condition de rebond.
Lorsqu’elles sont lâchées verticalement d’une hauteur de 30 cm au-dessus de la table de jeu, elles
doivent effectuer un rebond de minimum 23 cm. CALCULE l’énergie perdue par la balle lors du
rebond.
Module 3
À 30 cm comme à 23 cm, toute l’énergie de la balle est de l’énergie potentielle.
Énergie potentielle initiale : Ep1 = m . g . h = 0,003 . 10 . 0,30 = 9 . 10-3 J = 9 mJ
Énergie potentielle au premier rebond : Ep2 = m . g . h = 0,003 . 10 . 0,23 = 6,9 mJ
Perte d’énergie : Ep1 – Ep2 = 9 – 6,9 = 2,1 mJ
b) Sur quelle hypothèse les auteurs de cette publication se sont-ils basés pour réaliser ce graphique ?
TRADUIS ce lien sous forme d’équation.
Une même perte d’énergie entraine les mêmes dégâts corporels lors d’un arrêt brutal.
2
m. v
Ep = Ek => m . g . h =
2
c) La masse a-t-elle une importance ?
Non, elle se simplifie.
A T v 1.Rouler avec des pneus sous-gonflés augmente l’usure de ces derniers et la consommation de la
C voiture. Le gonflage des pneus influence-t-il les forces de frottement sec ? JUSTIFIE.
L’augmentation de la consommation du véhicule montre que l’énergie nécessaire pour se déplacer avec
des pneus sous-gonflés est plus importante que pour se déplacer avec des pneus correctement gonflés.
Cette énergie est utilisée pour compenser le travail des forces de frottement. On peut en conclure que
les forces de frottement sont supérieures lorsque les pneus sont sous-gonflés.
A T v 2. Les joueurs de tennis utilisent, lors de l’entrainement, des machines lance-balles. Le MOD 1 de
C Wilson peut propulser une balle de tennis de 57 g à la vitesse maximale de 115 km/h. Celle-ci vient
percuter un mur à la même hauteur que le point de lancer. Nous négligeons le frottement de l’air.
b) Après son rebond sur le mur, la vitesse de la balle n’est plus que de 79 km/h. Quelle est l’énergie
mécanique perdue2 lors2du rebond ?
m (v f − v i ) 0,057 . (31,952 − 21,952 )
ΔEm = ΔEk = = = 15,36 J
2 2
c) Quelle serait la vitesse de la balle lors de son impact avec le mur si elle touche celui-ci à 3 m du
sol ? La hauteur du point de lancer est de 1,35 m.
Ek(initiale) + Ep(initiale) = Ek(finale) + Ep(finale)
Ek(finale) = Ek(initiale) + Ep(initiale) – Ep(finale)
m . vf
2
m . v i2 v i2
= + m . g . hi − mg . hf ou vf = 2 . ( + g (hi − hf ))
2 2 2
31,952
2.( + 10 . (1,35 − 3,00) = 31,4 m/s
2
A T 4. Une voiture de 1000 kg se déplace à la vitesse v sur une route horizontale. Soudain, le conducteur
C voit devant lui un obstacle et freine. L’énergie cinétique de la voiture sert à effectuer un travail contre
les forces de frottement. Quand la voiture a perdu toute son énergie cinétique, elle s’arrête.
a) Si nous supposons que la force de frottement du sol sur les pneus est constante au cours du
Module 3
temps, quelle est la formule de la distance de freinage en fonction de l’énergie cinétique de la
voiture ?
Comme la voiture se déplace sur une route horizontale : Ep(initiale) = Ep(finale),
Ek(finale) + Ep(finale) = Ek(initiale) + Ep(initiale) - Ff . d devient :
m . (v i2 − v f2 )
Ek(finale) = Ek(initiale) - Ff . d soit d =
2 . Fi
b) COMPLÈTE le tableau ci-dessous en supposant que la force de frottement est de 8000 N sur une
route sèche.
36 10 6,25 40
30
72 20 25 20
108 30 56,25 10
vitesse (m/s)
0
0 10 20 30 40
d) Comment varie la distance de freinage d’une voiture lorsque sa vitesse double ? JUSTIFIE.
La distance de freinage est multipliée par quatre, car elle est proportionnelle au carré de la vitesse.
e) Aux abords des écoles, la vitesse est limitée à 30 km/h au lieu de l’habituel 50 km/h. CALCULE la
différence de distance de freinage entre ces deux vitesses.
v = 50 km/h = 13,89 m/s et v’ = 30 km/h = 8,34 m/s
m 1000
∆ = (v 2 − v '2 ) = (13,89 2 − 8,34 2 ) = 7,7 m
2 . Ffrott 2 . 8000
A T v 2. Un corps de masse m = 750 g atteint le sol avec une vitesse v = 22 m/s, ayant chuté depuis une
C hauteur h. DÉTERMINE h.
v2
h = = 24,2 m
2⋅g
A T v 3. Un wagonnet (représenté ci-dessous par
C le rectangle orange) se trouve en haut d’une
« montagne russe » dans un parc d’attraction
comme le montre la figure ci-contre. Le wagonnet
se déplace vers la droite à partir d’une vitesse
nulle et avec des forces de frottement considérées
comme nulles.
b) Quelle est dans ce cas la différence d’énergie potentielle du wagonnet sachant que la première
bosse est à une hauteur h1 et la seconde à une hauteur h2 par rapport au sol ?
ΔEp = Ep2 - Ep1 = m.g. (h2 - h1)
A T v 4. Un étudiant prétend avoir réalisé une expérience de chute dans le vide d’un corps de masse m =
C 480 g depuis une hauteur h = 1.7 m, en mesurant une vitesse finale vf = 4.8 m/s juste avant l’impact.
COMMENTE son expérience.
Ep0 = m⋅g⋅h = 0,480 ⋅10 ⋅1,7 = 8,16 J
m⋅v 2 0,480 ⋅4,82
Ekf = = = 5,52 J
2 2
L’énergie cinétique finale est plus petite que l’énergie potentielle initiale. Cette perte d’énergie
s’explique par le travail des forces de frottement durant la chute, et donc la chute ne se déroulait pas
dans le vide, ou par une erreur de mesure…
MODULE 4 Chaleur
INTRODUCTION
UAA3
Tu as déjà vu qu’il existait différentes
formes d’énergie.
Parmi celles-ci, tu as pu étudier, par exemple,
l’énergie mécanique qui peut être de l’énergie
potentielle et/ou de l’énergie cinétique. Par
ailleurs, tu as également pu découvrir l’énergie
électrique qui a été développée dans l’UAA1.
Enfin, tu as découvert l’énergie thermique qui survient
notamment dans de nombreuses transformations
d’énergie. C’est sur cette dernière forme d’énergie
que ce module va à présent s’attarder. Tu apprendras
comment cette énergie se propage d’un corps à un
autre ou au sein d’un même corps et tu pourras ainsi
expliquer les effets de sa propagation sur la matière.
Au terme de ce module, tu seras capable de :
COMPÉTENCES À DÉVELOPPER
• Analyser une situation pour en déduire la répartition ou les échanges énergétiques d’ordre calorifique.
PROCESSUS RESSOURCES
Connaitre Prérequis
A T
C
•
Utiliser le modèle microscopique de la • Force (définition, action d’un objet sur un
constitution de la matière et l’agitation ther- autre).
mique pour donner une interprétation mé-
• Énergie (sources, formes, transformations).
canique de la chaleur, de la pression d’un
gaz et de la température. • Notions de chaleur, de température et
d’état de la matière.
• Utiliser la loi de Charles pour déterminer le
zéro absolu de température.
Savoirs
Savoir-faire disciplinaires
96 Module 4 : Chaleur
UAA3 UAA4 Fiches outils Lexique
I. QUESTIONNEMENT
Situation
supplémentaire
SITUATION - PROBLÈME
Module 4
En cuisine, il existe différents modes de cuisson. Par exemple, si
on veut cuire des légumes pour en faire une soupe, on peut les
plonger dans l'eau d'une casserole (portée à ébullition un certain
temps) et puis mixer le tout. On peut aussi cuire les aliments plus
rapidement en utilisant une cocotte-minute.
En effet, cette marmite permet d’augmenter la température de
l’ébullition de l’eau à 120 °C, alors que celle-ci bout à 100 °C à
pression atmosphérique normale. Par conséquent, cette méthode
permet de cuire plus vite.
Comment cela peut-il s’expliquer d’un point de vue physique ?
II. ACTIVITÉS
1 États de la matière
v 1. LIS attentivement le texte et le tableau ci-dessous.
La matière peut généralement se présenter sous trois états : solide, liquide ou gazeux.
Tu as déjà élaboré un modèle des trois états de la matière en supposant que celle-ci est formée de
corpuscules (atomes ou molécules). Si le corps est pur, tous les corpuscules sont identiques.
Les corpuscules sont rangés. Les corpuscules sont empilés Les corpuscules sont très
Des forces entre les corpuscules les uns sur les autres. Ils éloignés les uns des autres et se
les empêchent de bouger les peuvent glisser l'un sur l'autre déplacent à grande vitesse les
uns par rapport aux autres. C’est à faible vitesse car les forces uns par rapport aux autres. Plus
pourquoi la forme et le volume entre corpuscules sont déjà aucune force ne s’exerce entre
sont déterminés. moins grandes. Le volume est deux corpuscules. Les gaz n’ont
déterminé mais la forme varie. ni forme ni volume déterminés.
Module 4 : Chaleur 97
v 2. À partir du texte et du tableau que tu viens de lire, COMPLÈTE le tableau ci-dessous.
INFO +
Plasma
En plus des états solide, liquide et gazeux, il existe un
quatrième état de la matière, l’état plasma. Soumis à
une énergie très importante, les électrons deviennent
extrêmement actifs et sont arrachés aux noyaux atomiques.
L’image d’une soupe d’électrons entourant les noyaux
est souvent utilisée pour décrire cet état particulier de la
matière.
Présent dans les étoiles, les éclairs, les aurores boréales,
le feu, cet état passe souvent inaperçu sur Terre mais
représente vraisemblablement 99 % de la matière connue
dans l’Univers.
98 Module 4 : Chaleur
UAA3 UAA4 Fiches outils Lexique
Module 4
f MATÉRIEL f PRODUIT(S)
• 1 récipient transparent • Eau
• 1 pipette Pasteur (compte-goutte) • Colorant alimentaire
f MANIPULATIONS
1) Remplis un récipient transparent d’eau ;
2) Dépose délicatement une goutte de colorant alimentaire au raz de la surface
libre de l’eau (il est important de ne pas agiter le mélange).
f OBSERVATIONS
Le colorant descend lentement se déposer dans le fond du récipient sans se mélanger à l’eau.
Explications
Il peut paraitre étonnant que l’eau et le colorant alimentaire ne se mélangent pas d’eux-mêmes pour former
un mélange homogène alors qu’ils sont parfaitement miscibles. Comment pourrions-nous expliquer le fait
que ces deux liquides tendent à rester séparés ?
Une étude détaillée de la structure des solides et des liquides montre que les forces d’attraction
entre les corpuscules sont, la plupart du temps, de nature électrostatique. Selon la nature des
corpuscules qui s’assemblent, les liaisons seront plus ou moins fortes. Comme ces forces assurent la
cohésion des solides et des liquides, on leur donne le nom de forces de cohésion.
La portée des forces de cohésion est de
l’ordre de 0,1 mm à 0,5 mm : selon la
nature des corpuscules. Nous pouvons
A B A B
dessiner autour de chaque corpuscule
une sphère appelée sphère d’influence.
Une particule attirera sa voisine si celle-ci
Solide et liquide Gaz se trouve dans sa sphère d’influence.
Module 4 : Chaleur 99
2 Agitation thermique
l’eau chaude.
INFO +
v 1. À partir du texte sur le mouvement brownien, EXPLIQUE pourquoi l’encre se mélange à l’eau.
Les molécules d’eau, animées d’un mouvement d’agitation permanent, viennent frapper les molécules
d’encre et les entrainent avec elles. Les molécules d’encre vont donc être rapidement dispersées dans
l’eau.
Module 4
v 2. Quelle hypothèse proposes-tu pour expliquer que l’encre se disperse plus vite dans l’eau chaude
Nous venons de montrer que les corpuscules formant un liquide sont soumis à un mouvement permanent
d’agitation que nous appelons agitation thermique. Dans un même état de la matière, l’agitation thermique
augmente avec la température du corps.
La température d’un objet peut donc être considérée comme une mesure de l’agitation thermique des
corpuscules qui le constituent.
L’agitation thermique observée ici pour un liquide est aussi présente dans les solides (les molécules vibrent
de part et d’autre d’une position d’équilibre) ou dans les gaz (la vitesse de déplacement des molécules
augmente avec la température).
À chaque instant, les corpuscules d’un corps sont donc soumis à deux facteurs antagonistes, les forces de
cohésion permettant d’apporter de l’ordre et l’agitation thermique créant le désordre.
L’importance relative de ces deux facteurs explique les trois états de la matière.
Forces de cohésion
Les corpuscules très importantes.
se déplacent à grande vitesse
entre deux collisions. Agitation thermique
SOLIDE
importante.
Forces de cohésion
GAZ
importantes.
Les corpuscules glissent
les uns sur les autres.
Peu d’agitation thermique.
Module 4
une tige métallique en cuivre. Fixe sur celle-ci
des petits trombones en utilisant de la cire ou de
la margarine. Tiens une extrémité de la barre au-
dessus de la flamme d’un bec Bunsen ou d’une
bougie.
v Qu’observes-tu ?
Les trombones tombent les uns après les autres à partir de l’extrémité chauffée de la barre. En
effet, les points de cire/margarine fondent les uns après les autres.
Nous constatons que l’énergie passe ici du corps plus chaud au corps plus froid sans entrainer un transport de
matière. C’est le phénomène de conduction.
Remarque : la conduction n’est pas le seul mode de propagation de la chaleur. En effet, comme tu l’as déjà
vu au 1er degré, il existe encore deux autres modes de propagation : la convection et le rayonnement. Ces
modes ne seront pas revus dans ce module.
INFO +
Conducteur et isolant thermique
La chaleur se propage facilement dans certains matériaux tels que les métaux (conducteurs thermiques).
Par contre, elle traverse difficilement d’autres matériaux tels que le verre (isolant thermique).
À même température, le carrelage parait toujours plus froid que de la moquette. Le carrelage étant
un bon conducteur thermique, le pied et le carrelage ne peuvent être en équilibre, puisque la chaleur
fournie par le pied au carrelage s’y disperse rapidement. En revanche, la moquette étant un isolant
thermique, un équilibre thermique s’établit entre le pied et la moquette, car la chaleur fournie par le
pied reste localisée dans la zone de contact avec la moquette.
Le double ou le triple vitrage consiste à emprisonner une lame d’air entre deux lames de verre.
Les molécules d’un gaz étant plus éloignées les unes des autres que celles d’un solide, l’agitation
thermique s’y propage plus lentement. La présence de lames de gaz dans les vitres offre donc une
meilleure isolation thermique des bâtiments.
f DILATATION
Laboratoire
Fiche n°10
Nous observons aussi une dilatation dans le cas des liquides. Pour s’en convaincre, il suffit de chauffer avec
sa main le réservoir d’un thermomètre et d’observer que le niveau du liquide s’élève. Ici, les vibrations
s’accompagnent de glissement des corpuscules les uns sur les autres.
INFO +
Dilatation linéaire
À Uccle, la température minimale moyenne en janvier est de
0,7 °C ; en juillet, la température maximale moyenne est de
23 °C. Un rail de chemin de fer, situé à Uccle et d’une longueur
de 30 m en janvier, verra sa température augmenter de 22,3 °C
en juillet. Nous pouvons déterminer que sa longueur augmentera
d’1 mm. Cette différence peut paraitre insignifiante mais elle est
répercutée sur les 3 592 km du réseau Infrabel, la dilatation linéaire est donc loin d’être insignifiante.
C’est pour cette raison qu’il y a toujours de légers interstices entre les rails.
Il est intéressant de remarquer que deux barres de longueur identique mais de composition différente
ne vont pas s’allonger de façon similaire. La dilatation linéaire d’un objet dépend donc de sa nature.
f CHANGEMENTS D’ÉTATS
Nous savons qu’un corps peut exister sous trois états distincts : les états solide, liquide ou gazeux.
Pour passer d’un état à l’autre, le corps reçoit de l’énergie thermique du milieu extérieur
(solide => liquide => gaz) ou en cède à ce dernier (gaz => liquide => solide).
Module 4
Certaines substances peuvent passer directement de l’état solide à l’état gaz ou inversement. Ce sont les
phénomènes de sublimation et de condensation.
GAZ
on
Va
tio
Liq
ati
po
ma
ué
ns
ris
bli
de
fac
at
Su
ion
ti
Co
on
Fusion
SOLIDE LIQUIDE
Solidification
T° Celsius
Durant ces deux phases, l’agitation thermique des corpuscules augmente peu. Par contre, ceux-ci s’écartent
un peu les uns des autres. Leur énergie potentielle augmente.
Lors de la fusion, les corpuscules quittent leur position d'équilibre pour glisser les uns sur les autres.
Lors de l’ébullition, nous observons une vaporisation rapide du liquide. L’apport d’énergie est tel qu’en
de nombreux points du liquide, l’écartement des corpuscules est suffisant pour qu’ils sortent de la sphère
d’influence de leurs voisins directs. Des bulles de gaz se forment et montent vers la surface.
Par ailleurs, le phénomène d’évaporation est une vaporisation lente d’un liquide qui se produit à toutes
températures mais uniquement en surface. Dans ce cas, certains corpuscules proches de la surface du liquide
sont projetés à l’extérieur de celui-ci suite aux chocs multiples qu’ils subissent. Si ceux-ci sortent de la sphère
d’influence des corpuscules en surface, ils ne seront plus attirés par le liquide et n’y reviendront pas.
Le ballon placé sur le goulot de la bouteille gonfle. La pression et le volume du gaz augmentent avec la
température.
Explique ce phénomène.
En chauffant le gaz, l’agitation des corpuscules qui le composent augmente. Ils viennent frapper plus
violemment les parois de l’enveloppe contenant le gaz. La pression et le volume du gaz s’accroissent.
L’ouverture automatique des fenêtres d’une serre est basée sur ce principe.
Les fenêtres d’une serre sont actionnées par un vérin qui est un cylindre fermé
par un piston et qui contient un gaz. Lorsque la température augmente, le gaz
se dilate et pousse le piston qui actionne l’ouverture de la fenêtre.
Laboratoire
Fiche n°12
f MATÉRIEL
Module 4
- Pressiomètre. - Thermomètre.
- Ballon en verre. - Bouchon percé de un ou deux trous.
- Bécher et eau. - Source de chaleur.
f MANIPULATIONS
• Ferme le ballon au moyen du bouchon. Le volume du gaz
enfermé dans le ballon ne peut pas varier.
• Fixe, dans le bouchon, le tube relié au pressiomètre. Cet
appareil te permet de mesurer la pression dans le ballon.
• Fixe le thermomètre dans le bouchon si cela est possible
ou place le thermomètre à côté du ballon.
• Plonge le ballon (et éventuellement le thermomètre) dans
un berlin contenant de l’eau à différentes températures.
• Après avoir attendu 2 ou 3 minutes afin que le ballon et
l’eau soient à la même température, mesure la pression de
l’air enfermé dans le ballon et sa température.
• Réalise un tableau dans lequel tu reprends les mesures
réalisées.
• Trace le graphique de la pression en fonction de la
température. L’échelle des températures partira de –300
°C et celle de la pression de 0 hPa.
• Détermine graphiquement la température pour laquelle la pression du gaz est nulle. Ce point est
appelé zéro absolu.
• Trace un second graphique dont l’échelle part de 800 hPa et de 0 °C. Écris l’équation de la fonction
obtenue et détermine mathématiquement la température pour laquelle la pression est nulle.
f RÉSULTATS
Si tu ne disposes pas du matériel pour réaliser cette expérience, tu peux répondre aux questions de ce
laboratoire à partir des données ci-dessous.
θ (°C) p (hPa)
6,2 909
28,3 981
37,1 1018
49,1 1060
22,5 967
• Construis à présent le graphique de la pression en fonction de la température. Trace une droite qui
passe au mieux par l’ensemble des points.
f OBSERVATION
Comment varie la pression d’un gaz en fonction de la température lorsque son volume reste constant ?
Quand la température du gaz augmente, la pression augmente également et inversement.
f INTERPRÉTATION
À l’aide du graphique, détermine l’équation de droite et rédige son expression algébrique à l’aide des
symboles physiques.
a ≈ 3,5hPa/°C
Lorsque la température de ce gaz augmente de 1 °C, la pression augmente de 3,5 hPa.
Que vaut le terme indépendant ou l’ordonnée à l’origine ? Traduis sa valeur en français.
f DISCUSSION
Sachant que des mesures précises fixent la valeur du zéro absolu (c’est-à-dire à 0 hPa) à -273,15 °C,
obtiens-tu la même température en absence de pression ? Commente les résultats obtenus. Quelles
peuvent être les sources d’erreurs dans cette manipulation ?
Module 4
que l'équation obtenue est p = 3,5 . θ + 886, alors la "température du zéro absolu = Température
Vu
du zéro absolu = - 886/3,5 = - 253 °C"
résultat est assez proche de la valeur théorique. Les sources d’erreurs peuvent être: des
Le
imprécisions de mesure, une erreur dans le réglage du pressiomètre, des erreurs dans la mesure de la
température, ...)
f CONCLUSION
Y a-t-il un lien entre la pression et la température d’un gaz à volume constant ? Si oui, lequel ? Décris-le.
Oui, il y a bien un lien entre la pression et la température d’un gaz à volume constant. Ces deux
grandeurs sont directement proportionnelles. Une augmentation de la température d’un gaz, à
volume constant, va de pair avec une augmentation de la pression, et inversement.
L'expérience précédente nous montre que le graphique de la pression d’un gaz en fonction de la température
est une droite croissante. Celle-ci coupe l’axe des températures à –273,15 °C. Cette température est appelée
zéro absolu. C’est la température la plus basse que l’on peut atteindre.
Tous les gaz ont, à cette température, une pression nulle. Ce point est purement théorique, puisque tout gaz
se condense avant d’atteindre une température aussi basse.
Définissons une nouvelle échelle de température à partir
p (Pa) p (Pa)
de ce point particulier : l’échelle kelvin (K).
Celle-ci est basée sur deux conventions :
• zéro kelvin (0 K) correspond à – 273,15 °C ;
• une augmentation d’un degré Celsius correspond à
une augmentation d’un Kelvin.
Une température de 20 °C correspond donc à une
température de 20 + 273,15 = 293,15 K - 273 0° T (°C)
Le kelvin est l’unité reprise dans le système international 0k T (K)
pour quantifier la température. 273k
INFO +
p1 p2
En isolant la constante, nous pouvons écrire que : =
T1 T2
Cette loi, nommée loi de Gay-Lussac, est bien connue des plongeurs sous-marins. Ces derniers vérifient la
pression d’air dans leur bouteille avant la mise à l’eau. À ce moment, la bouteille est à la même température
que l’air ambiant. Peu de temps après l’immersion, la bouteille équilibre sa température, avec celle de l’eau,
et est souvent inférieure à celle de l’air. Les plongeurs observent une baisse de la pression dans la bouteille.
Il est également possible de mesurer le volume d’un gaz en fonction de la température à pression constante.
Ces mesures montrent que le volume est directement proportionnel à la température exprimée en kelvin.
V = cste . T
INFO +
SYNTHÈSE INTERMEDIAIRE
L’unité de température dans le système international est le kelvin (K).
Le 0 K est une valeur théorique nommée zéro absolu et correspondant à –273,15 °C. À cette
température, la pression d’un gaz serait nulle.
Une augmentation d’un degré Celsius correspond à une augmentation d’un kelvin.
T(K) = θ(°C) + 273,15
Module 4
problème de départ.
IV. SYNTHÈSE
SYNTHÈSE TEXTUELLE
La température (T) d’un corps est une grandeur caractérisant l’agitation de ses corpuscules. Elle se
mesure en kelvin (K).
La chaleur (Q) est un transfert d’énergie entre deux corps de températures différentes. Elle se mesure
en joule (J).
Le lien entre la pression et la température, à volume constant, est donné par la loi de Gay-Lussac :
p1 p2
=
T1 T2
Le lien entre le volume et la température, à pression constante, est donné par la loi de Charles :
V1 V2
=
T1 T2
Module 4 : Chaleur
• Volume variable
Au niveau microscopique...
• Force interatomique nulle
• Espaces intermoléculaires très grands
SYNTHÈSE VISUELLE
n
tion
Liq
• Mouvements de translation
Vap
sa
atio
o
uéf
a
im
den
risa
n
LOIS DE CHARLES ET DE GAY-LUSSAC
ctio
ubl
tio
S
Co
n
p (Pa) p (Pa)
p1 p2
=
T1 T2
V1 V2
- 273
=
0° T (°C) T1 T2
0k T (K)
273k
SOLIDE LIQUIDE
Modélisation Caractéristiques Modélisation Caractéristiques
Au niveau macroscopique... Au niveau macroscopique...
Solidification
• Forme invariable • Forme variable
• Volume invariable • Volume invariable
Au niveau microscopique... Au niveau microscopique...
Fusion
• Force interatomique très forte
• Force interatomique forte
• Espaces intermoléculaires très petits • Espaces intermoléculaires petits
• Mouvements de vibration
• Mouvements de rotation
UAA3 UAA4 Fiches outils Lexique
V. APPLICATIONS Exercices
interactifs
A T v 1. La notice de tous les aérosols stipule qu’il ne faut pas les soumettre à une température supérieure
à 50 °C. EXPLIQUE pourquoi.
Module 4
C
A T v 2. L’état des pneus d’un véhicule est primordial pour garantir la sécurité routière. Si l’enveloppe d’un
C pneu est endommagée, le pneu risque d’éclater. Pourquoi ?
Les frottements entre le pneu et le sol provoquent une élévation de sa température. La pression de l’air
à l’intérieur du pneu augmente. Celui-ci risque d’exploser.
Lors du remplissage de son réservoir dans une station-service, le conducteur règle la pression de
pneus de son véhicule à 2,8 bars. La température des pneus est à ce moment de 50 °C. Quelle est la
température de son garage le lendemain matin si la pression des pneus n’est plus que de 2,5 bars ?
p T 2,5 323
T = 2 1 = = = 15 C
2
p1 2,8
NB : Par convention, les pressions de référence, données par les fabricants, sont toujours « à froid ». Comme
le montre l’exercice, il est dangereux de vérifier et de modifier la pression d’un pneu « à chaud ».
Va
tio
Liq
ati
p
ma
ceux qui restituent cette énergie à leur environnement.
ori
ué
ns
bli
sat
de
fac
Su
ion
tio
Co
n
Fusion
SOLIDE LIQUIDE
Solidification
A T v 4. La température du Soleil à sa surface est de 5 750 K. Que vaut sa température en degrés Celsius ?
C T = θ + 273,15 ⇔ θ = T – 273,15 ⇔ θ = 5 750 – 273,15 ⇔ θ = 5 476,85 °C
MODULE 5 La lumière
INTRODUCTION
UAA3
La propagation de la lumière est l’un des
phénomènes physiques les plus importants
pour notre société. En journée, la lumière
du soleil, en plus de nous apporter chaleur et
énergie, nous permet surtout de voir. La nuit,
cette lumière nous fait cruellement défaut.
Nous allons découvrir dans ce module comment la
lumière nous permet de percevoir le monde qui nous
entoure.
Au terme de ce module, tu seras capable de :
COMPÉTENCES À DÉVELOPPER
PROCESSUS RESSOURCES
Connaitre Prérequis
A T
C
• Comparer différentes sources lumineuses, • Relations trigonométriques dans un triangle
notamment sur le plan énergétique et de la rectangle
luminosité.
• Décrire la composition de la lumière blanche Savoirs
(couleurs).
• Sources de lumière (notamment une LED)
• Décrire une mesure de la vitesse de la lu-
mière. • Propriétés de la lumière : forme d’énergie,
sens de propagation, propagation en ligne
droite, vitesse de propagation, formation
Appliquer
d’ombres
A T
C • Construire géométriquement et déterminer • Pinceau et faisceau lumineux
les caractéristiques de l’image d’un objet
obtenue à l’aide d’un instrument d’optique Savoir-faire disciplinaires
simple ou d’un modèle d’œil.
• Représenter l’image d’un objet à l’aide d’un
Transférer dessin à l’échelle.
A T • Utiliser le matériel d’optique (source de lu-
C • Expliquer le phénomène d’éclipse de so- mière…).
leil ou de lune à partir d’un texte simple ou
d’une expérience montrée.
I. QUESTIONNEMENT
Situation
supplémentaire
SITUATION - PROBLÈME
Module 5
Durant l’Antiquité, il était important pour les architectes de mesurer les hauteurs de certains bâtiments,
d’éléments du paysage… Dépourvus de moyens modernes, ils utilisaient des principes géométriques
simples.
Comment, en tenant une équerre de cette manière, puis-je mesurer la hauteur d’un arbre ?
Pour répondre à cette question, il est indispensable de comprendre pourquoi nous voyons l’arbre, et
donc d’approfondir notre connaissance de la lumière.
II. ACTIVITÉS
1 Sources de lumière
De la lumière du Soleil, qui nous éclaire en plein jour, à la pleine Lune, qui nous permet d’entr’apercevoir notre
environnement la nuit, les sources de lumière sont nombreuses et bien différentes.
v Quelques sources de lumière sont représentées ci-dessous. CLASSE-les et PRÉCISE les critères utilisés.
Les unes rayonnent par incandescence et les autres par luminescence. Dans le premier cas, le rayonnement
est émis parce que l’objet est chaud (étoile, lampe, bougie...). Dans le deuxième cas, de la lumière dite froide
est émise quand le rayonnement provient de transformations qui ont lieu à l’intérieur des atomes (Laser, LED,
écran de télévision...).
INFO +
La lumière peut se transformer en énergie électrique dans les panneaux photovoltaïques ou en énergie
chimique via la photosynthèse. La lumière est donc une forme d’énergie.
Lumière du soleil
PHOTOSYNTHÈSE
Chloroplaste
RESPIRATION CELLULAIRE
Mitochondrie
Énergie chimique
Les sources primaires transforment une forme d’énergie en lumière, comme les lampes qui transforment
l’énergie électrique en énergie lumineuse par exemple.
2 Caractéristiques de la lumière
Les différentes sources lumineuses n’éclairent pas de la même manière. Il est évident que la lumière émise
par une bougie et celle émise par un phare sont différentes, tant par leur capacité d’éclairement que par leur
couleur.
Module 5
Il en va de même pour les 4 grandes familles de lampes domestiques. Nous avons tous remarqué qu’une
lampe LED, halogène, fluorescente ou incandescente éclaire respectivement la pièce de façon différente.
Pour comprendre ces différences, nous allons d’abord étudier la lumière blanche et ensuite nous intéresser
aux emballages des lampes.
Les mots qui caractérisent la couleur de la lumière sont plutôt mal choisis, puisque la lumière de midi est
décrite comme « très froide », alors que c’est le moment de la journée où elle est la plus énergétique ! Cela
provient de l’habitude d’associer le rouge à la chaleur et le bleu à la fraicheur. Pour caractériser la couleur de
la lumière, les spécialistes de l’éclairage, eux, utilisent la température de couleur, dont l’unité est le kelvin (K).
Depuis septembre 2012, les vieilles ampoules à incandescence sont retirées du marché, parce qu’elles sont
trop énergivores. Trois familles de lampes les ont, peu à peu, remplacées : les halogènes, les fluorescentes
et les LED. Elles nous offrent désormais une large gamme de puissances d’éclairement et de températures
de couleur, avec une consommation électrique bien plus faible. Ainsi, on peut trouver des ampoules peu
lumineuses avec une lumière très froide ou des ampoules puissantes à lumière chaude. Pour compliquer les
choses, les ampoules actuelles se distinguent aussi par leur manière de nous faire ressentir les couleurs.
3. Le flux lumineux qui est la quantité de lumière perceptible par nos yeux. Son
unité est le lumen (lm). Plus une ampoule émet de lumens et plus elle éclaire.
Plus elle produit de lumens par watt d’électricité consommé et plus elle est
1 efficace.
4. La température de couleur. Son unité est le Kelvin (K). Elle indique si la lumière
de l’ampoule ressemble au soleil levant ou couchant (2000 - 2700 K), au soleil de la
matinée ou de fin d’après-midi (2800 - 3500 K) ou au soleil de midi (3600 - 7000 K).
Les teintes chaudes (2000 - 3300 K), dites aussi « blanc chaud » ou warm white
2 en anglais, sont plus agréables dans les pièces d’un logement où l’on ne
travaille pas (salle de bain, salon, entrée).
8 = IRC de 80 à 89
9 = IRC de 90 à 100
827 27 = 2700 K
Ici, le code couleur 827 donne les deux informations : le premier chiffre correspond à l’indice de rendu des
couleurs et les deux autres donnent la température de couleur.
INFO +
Module 5
Son unité est le lumen dont le symbole est lm.
1 m2 900 lx 1m
Le flux lumineux peut varier fortement d’un type de lampe
à l’autre.
Un lumen est le flux lumineux capté par une surface de
1 mètre carré située à 1 mètre d’une source lumineuse 4 m2 225 lx 2m
ayant une intensité lumineuse d’une candela Cd (intensité
lumineuse d’une flamme de bougie).
9 m2 100 lx 3m
Plus on éloigne son livre de la lampe de chevet, moins il y a de lumière pour lire. Le lumen n’est donc
pas l’unité qui convient pour décrire, par exemple, le confort visuel d’un lieu de travail. Il faut faire
appel au lux (lx), une unité de mesure de l’éclairement, qui décrit le flux lumineux reçu par unité de
surface.
Un lux est l’éclairement d’une surface qui reçoit, d’une manière uniformément répartie, un flux
lumineux d’un lumen par mètre carré.
Une source émet 900 lm. Si on place un écran de 1 m² à 1 m de cette source, il reçoit 900 lm/m² soient
900 lx. À 2 m, la surface éclairée par le faisceau est 4 fois plus grande, on a donc 900/4 = 225 lx.
Nos yeux peuvent s’accommoder à des niveaux d’éclairement très variables, de 100 000 lx
pour une journée de soleil estivale, à moins de 1 lux pour une nuit de pleine lune. Un couloir ou
un escalier reçoit généralement 100 lx, les pièces de séjour de 100 à 400 lx, et les lieux de travail
de 200 à 800 lx. Plus le travail demande de la précision, plus l’éclairement doit être important.
3 Propagation de la lumière
Au cours de son parcours, la lumière peut rencontrer différents types de milieux : transparents, opaques ou
translucides. Ces derniers vont influencer son déplacement.
Les corps translucides laissent passer la lumière, mais on ne peut distinguer les objets derrière eux. La
transparence et l’opacité peuvent dépendre de l’épaisseur du corps.
Laboratoire
Fiche n°13
• Prends trois cartons percés d’un trou et une source lumineuse. Dispose-les de façon à voir la source
placée derrière les cartons.
v SCHÉMATISE le montage, observe puis tire une conclusion. Trace le trajet de la lumière.
Observation : les
ouvertures sont alignées
v Qu’observes-tu ?
v Qu’observes-tu ?
Le trajet suivi par la lumière n’est visible que si des particules, disséminées dans le faisceau, diffusent vers
notre œil une partie de la lumière du laser.
particule de poussière
Source lumineuse
Module 5
v 2. D’après ces observations, comment peux-tu qualifier la propagation de la lumière ?
Ceci ne peut s’observer que dans un milieu homogène et isotrope.
Homogène : un milieu est homogène s’il a la même composition en tout point
Isotrope : un milieu isotrope est un milieu dont les propriétés sont identiques dans toutes les directions
SYNTHÈSE INTERMEDIAIRE
Dans le vide et dans tout milieu homogène La propagation rectiligne permet d’utiliser la géométrie
et isotrope, la lumière se propage en ligne pour décrire certains phénomènes lumineux.
droite.
• Divergent : les rayons proviennent d’une même zone de l’espace et s’écartent les
uns des autres.
Exemple : la lumière émise par une lampe de poche.
SYNTHÈSE INTERMEDIAIRE
INFO +
Un pinceau lumineux extrêmement fin,
Le concept de rayon
appelé aussi rayon lumineux, est représenté
lumineux est purement
par une droite fléchée (la droite indique la
théorique.
direction et la flèche le sens).
Lorsque la lumière passe
Une lampe allumée est souvent assimilée à
par un trou circulaire
un point lumineux qui émet de la lumière
dont la dimension est
dans toutes les directions.
inférieure au dixième de
millimètre, on observe la figure suivante appelée
tache d’Airy.
Le modèle de l’optique géométrique n’est plus
valable. La lumière doit alors être considérée
comme une onde.
Module 5
4.1 LA SOURCE LUMINEUSE EST PONCTUELLE
Au cours de sa propagation, la lumière peut rencontrer des corps opaques.
v INTERPOSE une balle (ou un objet opaque quelconque) entre une source lumineuse ponctuelle et
un écran.
écran
b) TRACE les rayons lumineux expliquant la formation
de l’ombre et colorie celle-ci.
Entre l’écran et la balle, nous pouvons localiser une zone de l’espace où il n’y a pas de lumière : c’est la zone
d’ombre ou le cône d’ombre de la sphère.
f ÉCLIPSE DE SOLEIL
Paris le 22 mai 1724 : une éclipse solaire est observée par Louis XV.
Ce jour-là, à Versailles, le jeune roi Louis XV âgé seulement de quatorze ans, fut très
impressionné par le spectacle de cette éclipse totale qui concerna la région parisienne.
À ses côtés, Cassini, nota : « Dans l’instant que le Soleil fut entièrement couvert, ce furent
des ténèbres profondes, différentes de celles de la nuit […]. On vit le Soleil, Mercure
et Vénus sur la même ligne droite […]. Les oiseaux effrayés à l’ordinaire cessèrent de
chanter et recherchèrent des retraites. »
v 1. En te basant sur la formation des ombres, schématise une éclipse totale de Soleil, en plaçant la
Lune sur son orbite. Représente les zones d’ombre et de pénombre.
orbite lunaire
taille de la Lune
Pénombre
Soleil Terre
Ombre
INFO +
Module 5
est aussi 400 fois plus proche. Cette grande différence de distance a pour
conséquence de rendre les diamètres apparents (tels qu’ils sont vus depuis la
Terre) du Soleil et de la Lune presque égaux.
Eclipse solaire -
15 mai 2015
f ÉCLIPSE DE LUNE
Dans sa pièce de théâtre Les Nuées, écrite en 423 av. J.-C., Aristophane écrit à propos de l’éclipse de Lune
survenue en 425 av. J.-C : « La Lune quitta son chemin ordinaire. »
Est-ce exact ?
orbite lunaire
taille de la Lune
Pénombre
Pénombre
La Lune ne peut quitter son orbite. Les propos d’Aristophane ne sont donc pas scientifiquement corrects.
Une éclipse de Lune se produit lorsque la Terre passe exactement entre le Soleil et notre satellite. La
lumière solaire est alors bloquée par la Terre et la Lune n’est plus complètement éclairée.
Même dans le meilleur des cas, celui d’une éclipse totale avec un alignement parfait, la Lune ne disparait
pas du ciel. En effet, les rayons du Soleil qui passent aux abords de la Terre sont déviés par l’atmosphère,
et une fraction d’entre eux viennent faiblement éclairer la Lune. Notons encore qu’en passant dans notre
atmosphère, la lumière du Soleil subit un phénomène de diffusion qui affecte surtout sa partie bleue et moins
sa partie rouge. La lumière qui atteint notre satellite est donc plutôt rouge, ce qui explique l’aspect rougeâtre
des éclipses de Lune.
On sait depuis la plus haute antiquité que l’éclair est perçu avant le grondement du tonnerre, ce que l’on
interprétait souvent en disant que « la vue est plus prompte que l’ouïe ».
C’est Galilée (1564-1642) qui, le premier, chercha à mesurer la vitesse de la lumière. Il expérimenta la situation
suivante : deux personnes postées à bonne distance l’une de l’autre se font des signaux lumineux, en masquant
et démasquant des lanternes, l’un démasquant sa lanterne aussitôt qu’il aperçoit le signal de l’autre lanterne.
En réalité, Galilée ne mesura que le temps de réaction des guetteurs. Il n’en déduisit pas pour autant que la
propagation était instantanée mais que la vitesse était très grande.
Io
Emersion
Jupiter Immersion
ite terres
Orb tre
Orbite d
Terre
e jupiter
Terre
Römer comprit alors qu’il fallait tenir compte du temps de parcours de la lumière pour aller de Io à la Terre.
Partant d’une conjonction Soleil-Terre-Jupiter, le Danois estima qu’il fallait 22 minutes à la lumière pour
parcourir le diamètre de l’orbite terrestre.
v Si la distance Terre-Soleil est de l’ordre de 150 millions de kilomètres (cette donnée, mal maitrisée
à l’époque de Römer, est la principale source d’erreur de la méthode), CALCULE la vitesse de la
lumière.
lumière met 22 minutes pour parcourir 2 x 150 millions de kilomètres ; on en déduit sa vitesse :
La
d 2 . 150 . 10 9
v= = = 2,27 . 10 8 m/s
t 22 . 60
Cette valeur est sous-estimée par rapport à la valeur actuelle, mais l’ordre de grandeur est correct.
La valeur de la vitesse de la lumière dans le vide, encore appelée célérité, est une constante universelle
notée c.
c = 299 792 458 m/s ≈ 3 . 108 m/s
Module 5
Cette vitesse est indépendante du type de rayonnement émis (couleur). Elle constitue en physique une limite
absolue. Aucun objet n’est capable de la dépasser.
La valeur de cette vitesse est aujourd’hui connue avec une remarquable précision, à tel point qu’elle permet
de définir le mètre !
v 1. Convertis une al en m
1 al = 1 année (en s).c = 365 . 24 . 3600 . 3 . 108 = 9,46 . 1015 m soit 9,46 . 1012 km
À titre d’exemple, le diamètre de notre galaxie, la Voie lactée, est de 105 700 années-lumière, ce qui correspond
approximativement à 1021 m.
Une unité astronomique (ua) est la distance Terre-Soleil soit 149597870700 m ≅ 150 millions de km.
6 Chambre noire
• Construis une chambre noire. Prends une boite vide et propre. Recouvre la face ouverte par du
papier calque (c’est l’écran d’observation) et perce l’autre face d’un petit trou à l’aide d’un clou (c’est
le sténopé).
• Oriente le sténopé vers une source lumineuse (bougie, flamme de bec Bunsen ou ampoule) et
observe sur l’écran l’image de cette source.
v Qu’observes-tu ?
La taille de l’image varie. Plus la chambre noire est loin, plus l’image est petite.
v SCHÉMATISE le trajet des rayons lumineux pour expliquer la formation de cette image.
L’image donnée par la chambre noire est une image réelle parce CE
TU
qu’elle peut être reçue sur un écran.
AS
Remarque :
Module 5
de la lumière, tu peux maintenant
répondre à la question de départ.
sais que l’équerre est un triangle rectangle isocèle et que la lumière se propage de manière
Je
rectiligne.
plaçant un des côtés isocèles de l’équerre parallèlement au sol et le second parallèlement à l’arbre
En
et en me déplaçant jusqu’à voir le sommet de l’arbre dans le prolongement de l’hypoténuse de
l’équerre, j’obtiens donc, entre ma position et l’arbre, un triangle rectangle isocèle.
La distance qui me sépare de l’arbre correspond donc à une partie de la hauteur de ce dernier. En
rajoutant à cette distance la hauteur à laquelle je tiens l’équerre, j’obtiens la hauteur de l’arbre.
IV. SYNTHÈSE
SYNTHÈSE TEXTUELLE
• SOURCES DE LUMIÈRE
La lumière est une forme d’énergie. Elle est
- produite par des sources primaires par incandescence ou luminescence ;
- réfléchie ou diffusée par des sources secondaires.
• PROPAGATION DE LA LUMIÈRE
La lumière se propage de façon rectiligne dans le vide et dans tout milieu homogène et isotrope.
Dans le vide, sa vitesse de propagation est de 3 . 108 m/s.
Module 5 : La lumière
Définitions
ombre propre
SYNTHÈSE VISUELLE
diffusant primaire
Relation
rectiligne en milieu
LA LUMIÈRE ℓ
transparent homogène
Trajectoire
h
h
ℓ et h sont proportionnels
rayon lumineux Modélisation PROPAGATION
Condition
milieu transparent
UAA3 UAA4 Fiches outils Lexique
V. APPLICATIONS Exercices
interactifs
Module 5
C
1 2
A B C
Durée de vie 3000 h - 12 000 allumages 100 000 allumages 250 000 h
table tab
A T v 3. CONSTRUIS l’ombre et la pénombre de la table pour chacune des lampes. Les deux premières
C sont des globes lumineux, donc des sources de lumière étendues, la troisième est une source de
Sol Sol
lumière ponctuelle.
A A B B C
Lampe
Lampe
sphérique
sphérique Source quasi ponctuelle
Lampe
Lampe
sphérique
sphérique
table
table table
table table
SolSol
A T v 4. Sur le schéma ci-dessous, les zones d’ombre indiquées sont produites par les boules A et B lorsque
C celles-ci sont placées entre la lampe et l’écran.
PLACE, très précisément, les boules A et B entre la lampe et l’écran. JUSTIFIE ta réponse en traçant
des rayons significatifs.
A B Écran
Zone d’ombre
de la boule B
A
Lampe
Zone d’ombre
de la boule A
B
A T v 5. La lumière émise par un laser est envoyée sur un réflecteur posé sur la Lune. Elle revient sur Terre
C 2,6 s plus tard. Quelle est la distance Terre-Lune ?
d = c . t = 3 . 108 . 1,3 = 3,9 . 108 m = 390 000 km
A T v 6. Pour cacher la pleine Lune, il faut placer une pièce de 10 cents de 19,75 mm de diamètre à 2,17
C m de ton œil. Sachant que la Lune est à environ 384 400 km de la Terre, CALCULE son diamètre.
384400 km
A’
Module 5
A
19,75 mm
0
B
B’
2,17 m
A h B H
0
Principe de la propagation rectiligne : la lumière se propage en ligne droite dans le vide et dans tout
milieu homogène et isotrope.
h H |OB| 44
= H= h= 0,15 = 11 m
|OA| |OB| |OA| 0,6
A T v 1. Quels sont les deux types de sources lumineuses ? DÉFINIS-les et donne un exemple.
C
Sources primaires :
Elles produisent de la lumière.
Exemple : le soleil.
Sources secondaires :
Elles ne produisent pas de lumière et ne font que la réfléchir.
Exemple : la lune.
A T v 3. Une personne de 1 m 80 cm est située à 4 m du tronc d’un arbre. À cet endroit, les extrémités
C des ombres projetées par l’arbre et la personne se confondent. Sachant que la taille de l’ombre de
la personne est de 2 m, quelle est la hauteur de l’arbre ? SCHÉMATISE la situation dans le cadre ci-
dessous.
Taille de la personne = Taille de l’arbre
arbre Ombre de la personne Ombre de l’arbre
personne 1,8 x
=
2 6
1,8 m
x = 5,4 m
4m 2m
MODULE 6 La réflexion
INTRODUCTION
UAA4
Nous nous sommes tous déjà regardés
dans un miroir. Nous le faisons au quotidien.
Mais que regardons-nous exactement, où se
forme notre reflet (image) et d’où vient ce que
nous observons ? Une image peut-elle être réelle
ou virtuelle ?
Le reflet d'un objet dans un miroir fascine les
scientifiques depuis très longtemps. Qu’en est-il
exactement ? C’est ce que nous allons découvrir dans
ce nouveau module.
Au terme de ce module, tu seras capable de :
COMPÉTENCES À DÉVELOPPER
PROCESSUS RESSOURCES
Connaitre Prérequis
A T
C
• Décrire comment la lumière se réfléchit sur • Relations trigonométriques dans un triangle
un miroir. rectangle.
• Identifier le processus de réflexion spé-
culaire dans une situation de la vie quoti- Savoirs
dienne.
• Image réelle, image virtuelle.
Appliquer • Lois de la réflexion sur un miroir.
A T • Principe de retour inverse de la lumière.
C • Construire géométriquement et déterminer
les caractéristiques de l’image d’un objet
Savoir-faire disciplinaires
obtenue à l’aide d’un instrument d’optique
simple ou d’un modèle d’œil.
• Schématiser un dispositif optique.
• Représenter l’image d’un objet à l’aide d’un
dessin à l’échelle.
• Utiliser le matériel d’optique (source de lu-
mière, lentilles, miroir).
• Appliquer quantitativement les lois de l’op-
tique (réflexion, réfraction, lentilles) à des
situations données.
I. QUESTIONNEMENT
Situation
supplémentaire
SITUATION - PROBLÈME
Module 6
Nous savons que la lumière se propage en ligne droite. Pourtant, les périscopes utilisés par les
sous-marins pour observer au-dessus de la surface de l’eau sont coudés.
Comment la lumière parvient-elle aux yeux de l’observateur dans un système coudé alors que la
lumière se propage en ligne droite ?
II. ACTIVITÉS
Les deux faces de la feuille d’aluminium n’ont pas le même pouvoir de réflexion ; c’est la face lisse qui réfléchit
le mieux.
Réflexion et diffusion (ou réflexion diffuse) sont des phénomènes qui coexistent généralement. La nature et
l’état de la surface recevant la lumière rendent l’un des deux phénomènes prépondérant.
2 Lois de la réflexion
INFO +
Les lois de la réflexion ont été établies en Angleterre par Snell en 1621 puis retrouvées indépendamment
en France d’une manière expérimentale par Descartes en 1637. On sait aujourd’hui qu’elles résultent
de la nature ondulatoire de la lumière.
Laboratoire
Fiche n°15
Considérons un rayon lumineux projeté sur une surface réfléchissante. Ce rayon est appelé rayon
incident (i). Il lui correspond un rayon réfléchi (r).
La droite perpendiculaire à la surface est appelée la normale (N). Elle est tracée au point d’incidence
(P.I.).
normale plan Rayon réfléchi
d’incidence
rayon normale
incident r
rayon
réfléchi i
Rayon incident
surface
réfléchissante
Module 6
correspondante. 20,0 20,0
• Représente, sur la photo ci-dessus, les rayons incident et réfléchi, la normale, ainsi que les angles i et r.
v Puisque tu as pu les tracer sur la photo, que peux-tu en conclure quant à leur position dans
l’espace ?
Les rayons et la normale sont dans un même plan.
• Recommence l’expérience en envoyant cette fois le faisceau lumineux sur la même trajectoire que
celle du rayon réfléchi.
v Que constates-tu ?
Le rayon réfléchi emprunte la même trajectoire que le précédent rayon incident. Les amplitudes
formées entre les rayons et la normale sont inchangées.
INFO +
Un catadioptre (ou cataphote) est un dispositif rétro-réfléchissant, généralement placé sur un véhicule
ou sur un obstacle afin de les rendre discernables dans l’obscurité, par réflexion des rayons lumineux.
Il sert à réfléchir un faisceau lumineux dans la direction du faisceau incident, quel que soit l’angle
d’incidence.
Depuis 1969, plusieurs réflecteurs de ce type ont été posés sur la Lune et ils sont régulièrement utilisés
pour mesurer la distance Terre-Lune. La précision des mesures augmente de manière continue avec
les progrès de la Science. Les premières mesures prises, après la Seconde Guerre Mondiale, à l’aide
du radar avaient une précision de l’ordre de 1 km. Plus tard, avec l’arrivée des premiers lasers, la
précision s’améliore et s’approche de 15 cm. Aujourd’hui, elle est d’environ 1 cm !
1 2
1. Faisceau laser émis par l’Observatoire de la
Côte d’Azur pour mesurer la distance Terre-
Lune.
2. Réflecteur déposé sur la Lune par les
astronautes de la mission Appolo XV. C’est le
plus grand des réflecteurs déposés sur la Lune
3 4
(dimensions 1 m x 0,6 m).
3. Cataphote arrière d’un vélo.
4. Catadioptre d’une borne routière.
i
r
H M
A’
Pour trouver l’intersection des rayons réfléchis, il faut prolonger ces rayons de l’autre côté du miroir.
L’image du point A est le point A’. Pour notre cerveau, la lumière se propage en ligne droite et semble
donc provenir de ce point.
Le point A possède une image A’ si tous les rayons réfléchis par M et issus de A semblent provenir de ce point
A’.
A’ est le symétrique de A par rapport au miroir.
Un miroir plan donne d’un point A une image A’ symétrique par rapport au plan du miroir.
Le miroir plan est dit stigmatique, car l’image de tout point de l’espace est un point.
C’est le seul système optique à posséder cette propriété.
miroir plan
A A’
B B’
C C’
Module 6
• symétrique par rapport à celui-ci, car elle est située derrière le miroir à une distance égale à la distance
entre le miroir et l’objet.
En général, l’image et l’objet ne sont pas superposables. Dans ce cas, nous parlons d’objet chiral.
Par convention, les rayons lumineux qui semblent provenir de derrière un miroir sont représentés en pointillés,
car ils sont virtuels.
Laboratoire
Fiche n°16
f MATÉRIEL
• une vitre,
• deux bougies identiques,
• une latte.
f MANIPULATIONS
Place, de part et d’autre d’une vitre, deux bougies identiques. Celle qui se trouve du côté de l’observateur
est allumée, l’autre ne l’est pas.
• Déplace la bougie non allumée de manière à ce qu’elle se positionne en dessous de l’image de la
flamme.
• Mesure les distances entre la vitre et les deux bougies.
• Qu’observes-tu ?
• Déplace-toi. L’image se déplace-t-elle également ?
• Schématise la situation à l’échelle.
• Tire une conclusion.
f OBSERVATION
Les deux bougies sont à la même distance par rapport à la vitre.
d d'
Objet O Vitre V Image de l'objet O'
f CONCLUSION
L’image d’un corps (O’) formé par la vitre (V) se situe à égale distance de la vitre que l’objet (O) par
rapport à la vitre.
|OV|=|O'V| d = d'
L’image de l’objet est virtuelle, de même taille que l’objet et droite.
Vous avez désormais en main tous les outils pour résoudre le questionnement de départ, à savoir :
comment la lumière parvient-elle aux yeux de l’observateur dans un système coudé alors que la
lumière se propage en ligne droite ?
IV. SYNTHÈSE
SYNTHÈSE TEXTUELLE
Module 6
La réflexion spéculaire se produit lorsque la lumière touche une surface très lisse et est renvoyée dans
une direction privilégiée avec une intensité maximale.
La réflexion spéculaire obéit à deux lois :
• le rayon incident, le rayon réfléchi et la normale au point d’incidence sont coplanaires ;
• l’angle d’incidence î est égal à l’angle de réflexion r.
L’image d’un objet par un miroir est virtuelle, de même taille que l’objet, inversée, droite et située à la
même distance que l’objet par rapport au miroir plan.
SYNTHÈSE VISUELLE
Objet (A)
Angle Angle
d’incidence de réflexion
Rayon incident i î Rayon réfléchi r
r
Miroir plan
Point d'indidence
Objet (A)
A T v 1. Deux miroirs forment entre eux un angle de 90°. Un rayon incident frappe le premier miroir
C avec un angle de 30°. Trace le rayon réfléchi. Dans quelle direction le rayon réfléchi est-il envoyé ?
CHOISIS un autre angle d’incidence et recommence.
Quel que soit l’angle d’incidence, le rayon réfléchi est
renvoyé dans la même direction que le rayon incident.
Pas tout à fait. Les rayons réfléchis doivent avoir la même amplitude, par rapport à la normale, que les
rayons incidents. Or, quand on regarde attentivement la photo, d’une part, les amplitudes ne semblent
pas identiques, et d’autre part, les rayons réfléchis divergent beaucoup trop dans toutes les directions
au lieu de rester sur un même plan. Par ailleurs, la position de la surface réfléchissante est différente
pour chaque rayon.
A T v 3. Un myope ne peut voir nettement au-delà de 40 cm. À quelle distance doit-il s’approcher du miroir
C pour se raser ?
distance maximale entre son image et lui étant de 40 cm, il doit se placer à 20 cm du miroir.
La
Module 6
qui peut donc le reconnaitre.
B C
C’
B’ A’
A T v 6. Un pêcheur, au bord d’un étang, observe les mouvements de son bouchon c situé à 4 m de lui. Il
C remarque que celui-ci coïncide avec l’image du sommet d’un saule planté sur l’autre rive et situé à
30 m de lui. Si les yeux du pêcheur, qui est assis sur une chaise, se trouvent à 1,2 m du sol, quelle est
la hauteur de l’arbre ?
30 m
A x
1,2 m C E
B
4m
L’image du saule a la même taille que lui. En déterminant ED, on trouve la taille de l’arbre.
triangles ABC et CED sont semblables. Donc : AB =
Les
|A B| |DE|
= DE 1,2 x
|B C| |C E|
= x = 7,8 m
BC CE 4 26
P A
3m
MODULE 7 La réfraction
INTRODUCTION
UAA4
Il existe de nombreuses manifestations
optiques qui sont troublantes pour l’intuition.
Par exemple, lorsque l'on veut attraper un
objet dans l'eau, il n'est pas rare que l'on rate
son coup... Les mirages sont également des
manifestations optiques qui nous induisent en erreur.
Nous allons appréhender ces différents phénomènes
dans ce module.
Au terme de ce module, tu seras capable de :
COMPÉTENCES À DÉVELOPPER
PROCESSUS RESSOURCES
Connaitre Prérequis
A T
C
• Décrire les utilisations et le fonctionnement • Relations trigonométriques dans un triangle
d’une fibre optique. rectangle.
Appliquer Savoirs
A T
C • Déterminer expérimentalement l’indice de • Réfraction et loi des sinus.
réfraction d’un milieu.
• Réflexion totale.
• Résoudre un problème lié à la réfraction.
• Angle limite de réfraction.
I. QUESTIONNEMENT
Situation
supplémentaire
SITUATION - PROBLÈME
Module 7
Une observation concrète de la vie courante va constituer le socle de ce module, conduisant à l’étude
d’un nouveau phénomène, la réfraction de la lumière.
Comment expliquer que lorsque l’on plonge la main
dans de l'eau pour attraper un objet, on échoue
en général plusieurs fois avant d’y parvenir ?
On peut prendre pour exemple un pêcheur qui vient
d’attraper un poisson et qui ne parvient pas à s’en
saisir alors même qu’il est accroché à son hameçon.
Après avoir étudié la propagation rectiligne et
la réflexion de la lumière, tu vas découvrir ici le
phénomène de réfraction. Celui-ci te permettra
d'apporter des réponses aux questions posées ci-
dessus.
II. ACTIVITÉS
• Réalise l’expérience suivante : plonge une latte dans un récipient transparent contenant
de l’eau et regarde la latte à partir de différents points d’observation.
Qu’observes-tu ?
Lorsque je regarde la latte de profil, elle est parfaitement droite. Par contre, lorsque je l’observe du
dessus, la latte semble cassée à son entrée dans l’eau.
• Verse de l’eau, colorée à l’aide de fluorescéine, dans une cuve. Envoie ensuite un pinceau lumineux
parallèle sur la surface libre de ce liquide.
Qu’observes-tu dans l’air ?
J’observe un faisceau réfléchi par la surface libre du liquide.
Qu’observes-tu dans l’eau ?
J’observe un faisceau lumineux qui est dévié en traversant la surface
séparation entre l’air et l’eau.
de
faisceau semble « se casser » en changeant de milieu.
Ce
C’est le phénomène de réfraction qui vient du verbe latin refringere (rompre). Nous appelons faisceau
réfracté le faisceau se propageant dans l’eau.
Nous appelons dioptre la surface séparant deux milieux transparents différents. Dans notre exemple, c’est la
surface libre du liquide.
SYNTHÈSE INTERMEDIAIRE
Un dioptre est la surface de séparation entre deux milieux transparents.
Un dioptre plan est un dioptre dont la surface est plane.
La réfraction de la lumière est le changement de direction que subissent les rayons lumineux en
traversant le dioptre.
L’angle de réfraction (r) est l’angle formé par le rayon lumineux réfracté et la normale au dioptre.
Rappelons que, lors de nos expériences, nous utiliserons de fins pinceaux lumineux que nous assimilerons à
des rayons lumineux.
Si l’on considère le rayon incident tel que représenté sur la figure ci-dessus, nous constatons qu’il est incident
au centre C du cercle associé au demi-disque.
Ce rayon rencontre alors deux dioptres :
• le premier étant l’interface air-verre, après laquelle il a subi une déviation,
Module 7
• le second dioptre étant l’interface verre-air au point D.
v 1. C’est ce point D qui doit retenir ton attention, car il semble bien que le rayon traverse ce dioptre
sans déviation. Il n’y aurait donc pas de déviation. Pourquoi ?
Au delà du point C, le rayon lumineux est orienté suivant le rayon géométrique du cercle de centre C. Il
arrive donc au point D de façon perpendiculaire au dioptre ou, plus précisément, perpendiculairement à
la tangente en D au dioptre (c’est une propriété de perpendicularité vraie dans tout cercle). C’est donc
un rayon qui est orienté suivant la normale au dioptre. On constate donc qu'un rayon lumineux n'est pas
dévié s'il est orienté suivant la perpendiculaire au dioptre.
Tout rayon en incidence normale sur un dioptre ne subit aucune réfraction, donc aucune déviation.
v 2. SCHÉMATISE la réfraction illustrée sur la photo en mentionnant les éléments suivants : dioptre,
rayon lumineux incident, point d’incidence, la normale (droite perpendiculaire au dioptre) au point
d’incidence, rayon lumineux réfléchi, rayon lumineux réfracté, angle d’incidence (i), angle de réflexion
(i) et angle de réfraction (r).
î î
dioptre
rayon réfracté
La situation que tu viens d’étudier confirme ce qui a été dit précédemment. En effet, le rayon lumineux entre
en incidence normale dans l’eau et en ressort aussi en incidence normale. Il n’a subi aucune réfraction lors de
la traversée de ces deux dioptres, justement parce qu’il était à chaque fois en incidence normale.
L’angle d’incidence d’un rayon lumineux est égal à l’angle de réfraction de l’autre rayon lumineux et vice
versa.
De ces observations, nous pouvons conclure que, si nous inversons le sens de propagation de la lumière, le
rayon lumineux suit le même chemin entre deux points.
C’est un autre exemple d’application du principe de retour inverse de la lumière.
Module 7
milieu est réfringent, plus le rayon lumineux réfracté s’éloigne de la normale.
• Prends une source lumineuse, un cache avec une fente et un demi-cylindre en verre dont la face plane sera
placée au milieu d’un disque de Harlt et orientée vers la source lumineuse.
• Envoie quelques rayons lumineux sur le centre du demi-cylindre. Pour différentes amplitudes de l’angle
d’incidence, mesure celles de l’angle de réfraction.
40
0 0
10 7 30
20 13 20
30 19
10
50 31
80 41 0 i (°)
0 20 40 50 80 100
b) Est-il possible de déduire, à partir de ce graphique, une relation linéaire entre ces deux grandeurs ?
JUSTIFIE.
Non, car nous obtenons une courbe.
0,9
0,000 0,000
0,8
0,174 0,122 0,7
0,342 0,225 0,6
0,500 0,326 0,5
0,766 0,515 0,4
INFO +
sin i
Ce rapport constant porte le nom d’indice de réfraction relatif du verre (second milieu) par
sin r
rapport à l’air (premier milieu).
En 1850, H. Fizeau puis L. Foucauld parviennent à mesurer la vitesse de la lumière dans l’air et dans l’eau. Ils
montrent ainsi que l’indice de réfraction relatif de l’eau par rapport à l’air est égal au rapport de la vitesse de
la lumière dans l’air par rapport à sa vitesse dans l’eau :
sin i v1 .
neau/air = =
sin r v 2
sin i v1
Et donc en général : n2/1 = =
sin r v 2
sin i c
Lors du passage de la lumière du vide (v1 = c) dans le verre (v2 = v), cette relation devient : = .
sin r v
sin i c
n2 = =
sin r v
Module 7
Il est à remarquer que l’indice de réfraction absolu sera toujours supérieur à l’unité, puisque la vitesse de la
lumière est maximale dans le vide.
c c
En général, on peut écrire : n= ⇔v=
v n
La vitesse de la lumière, dans un milieu, est le rapport entre la vitesse de la lumière dans le vide et l’indice
de réfraction absolu de ce milieu.
Lorsque la lumière passe d’un milieu 1 à un milieu 2, nous pouvons alors écrire :
c
sin i v1 n2c n n
n2/1 = = = = ⋅ 2= 2
sin r v 2 c n1 c n1
n2
1
Nous constatons que nn2/1
v2
=
= , ce qui confirme le principe du retour inverse.
n1/2
La vitesse de la lumière dans l’air est très proche de la vitesse de la lumière dans le vide et peut donc être
considérée comme égale à c.
SYNTHÈSE INTERMEDIAIRE
L’indice de réfraction absolu (n) caractérise la réfringence d’un milieu. Il est égal au rapport entre la
vitesse de la lumière dans le vide et celle dans ce milieu.
c c
n= ⇔ v =
v n
n2 sin i
La loi de Snell-Descartes s’écrit : n2/1 = = . sini =i =
ou nn11⋅sin . sin
n2 n⋅sin
2
r r
n1 sin r
Un rayon lumineux passant d’un milieu dans un autre plus réfringent se réfracte en se rapprochant
de la normale.
Un rayon lumineux passant d’un milieu dans un autre moins réfringent se réfracte en s’écartant de
la normale.
Un faisceau réfléchi existe mais il n’est pas très visible. Une partie du rayon
lumineux se réfracte en s’écartant de la normale et une autre se réfléchit
dans l’eau.
• Augmente peu à peu l’angle d’incidence.Qu’observes-tu ?
Au-delà d’un angle d’incidence appelé angle limite (il), le dioptre agit comme
un miroir plan.
Lorsque l’angle d’incidence est égal à l’angle limite, l’angle de réfraction vaut
90°.
sin i n n
Nous écrivons = 2 ⇒ sin iℓ = 2
sin 90° n1 n1
SYNTHÈSE INTERMEDIAIRE
La réflexion totale est le phénomène observé lorsque
l’angle d’incidence du rayon lumineux, traversant la
surface de séparation de deux milieux transparents
Module 7
(en passant d’un milieu plus réfringent dans un milieu
moins réfringent), dépasse une certaine valeur. Les
rayons lumineux se réfléchissent alors totalement
dans le premier milieu.
La valeur de l’angle d’incidence, à partir de laquelle
nous ne pouvons plus observer de réfraction, s’appelle
angle d'incidence limite (il). Il dépend de la nature des
milieux séparés par le dioptre.
Utilisons maintenant la loi de Snell-Descartes pour déterminer la valeur de cet angle limite dans le cas d’un
dioptre eau-air, sachant que l’indice de réfraction de l’eau est égal à n1 = 4/3 et celui de l’air à n2 = 1.
Puisque l’on considère un angle d’incidence limite, l'angle de réfraction r = 90°, soit sin r = 1.
D’où,
⎛ n ⎞⎟ ⎛ 3 ⎞⎟
⎜
Ou i1 = sin−1⎜⎜ 2 ⎟⎟⎟ = sin−1⎜⎜⎜ ⎟⎟ = 48,6°
⎜⎝ n ⎟⎠ ⎜⎝ 4 ⎟⎠
1
Si l’angle d’incidence est exactement celui-là, on parle d’un rayon réfracté en émergence rasante. Ensuite,
quand on le dépasse, il y a réflexion totale.
ilimite i = r
Jet d’eau
Lumière
v Qu’observes-tu ?
Nous constatons que le faisceau laser reste prisonnier
du jet d’eau et le colore sur toute sa longueur.
À son entrée dans le jet d’eau, le faisceau lumineux lui est quasi parallèle. De ce fait, chaque fois qu’il touche
le dioptre eau-air, son angle d’incidence est supérieur à l’angle limite. Le faisceau lumineux est donc réfléchi.
Suite à une multitude de réflexions totales, il se propage jusqu’à l’extrémité du jet.
Module 7
L’endoscope est constitué de deux faisceaux de fibres optiques : le premier
véhicule la lumière jusqu’à l’organe, le second transmet les images.
La fibre optique permet aussi de transmettre l’énergie d’un faisceau laser afin de
pulvériser un calcul rénal, découper une tumeur, réparer une rétine…
3 Dispersion de la lumière
3.1 OBSERVATION DU PHÉNOMÈNE
Projetons un faisceau de lumière blanche sur un prisme en verre, avec un angle d’incidence d’environ 45°.
Captons, sur un écran, la lumière ayant traversé le prisme.
v 1. Qu’observes-tu ?
lumière blanche se décompose en faisceaux de lumière de
La
couleurs différentes qui se juxtaposent.
v 4. Entre la lumière rouge et la lumière bleue, laquelle se déplace plus rapidement dans un milieu ?
L’indice de réfraction de la lumière rouge est plus petit que celui de la lumière bleue. La vitesse de la
c
lumière rouge dans le prisme sera donc plus grande que celle de la lumière bleue ( v = ).
n
Les autres animaux n’ont pas la même vision que nous : leur spectre de visibilité peut être décalé dans
l’I.R. (moustiques, certains serpents) ou dans l’U.V. (abeilles, certains mammifères).
Si la vision de l’infrarouge permet de détecter la chaleur dégagée par d’éventuelles proies, à quoi sert
la vision de l’ultraviolet ?
Chez les insectes, elle permet, par exemple, de détecter les plantes qui ont du nectar. Chez les rongeurs,
elle permet de suivre les trainées d’urine. Elle permet aussi aux rennes de détecter la présence des
ours polaires qui, étant blancs, ne se verraient pas autrement dans le paysage enneigé.
À chaque espèce, sa vision du monde !
SYNTHÈSE INTERMEDIAIRE
Un faisceau de lumière blanche est formé d’un ensemble de faisceaux lumineux colorés (rouge,
orange, jaune, vert, bleu et violet) qui se superposent. Lorsque cette lumière traverse un prisme, elle
se décompose en un spectre dit continu car toutes les couleurs se touchent.
La vitesse de tous les faisceaux lumineux colorés est la même dans le vide (et par extension dans l'air).
Par contre, elle est fonction de l'indice de réfraction n dans tous les autres milieux (v = c/n où c est la
vitesse de la lumière dans le vide
La formation d’un arc-en-ciel s’explique de la même façon. Dans ce cas, ce sont les gouttelettes d’eau qui
réfractent la lumière blanche et ainsi la décomposent.
Soleilil
Sole
Angle de réfraction
par rapport au soleil Goutte d’eau
Angle de réfraction
41° (± 1)
par rapport au soleil Goutte d’eau
41° (± 1)
Observateur
Module 7
La couleur d’un objet transparent est donnée par la superposition des couleurs que
laisse passer celui-ci.
Ainsi, les pigments de la peau d’un citron absorbent les couleurs du spectre
lumineux allant du bleu au violet et diffusent les autres couleurs.
Par contre, éclairé en lumière bleue, il paraitra noir, car ses pigments ne diffusent pas le bleu.
La couleur d’un objet opaque sera donc en fonction des couleurs que les pigments, recouvrant celui-ci,
diffusent.
N.B. : le noir n’est pas une couleur. Un objet de couleur noire absorbe tout faisceau lumineux qui le touche
quelle que soit sa couleur.
jaune
v 1. Quelle est la couleur obtenue lorsque nous mélangeons du
bleu cyan et du jaune ?
rouge vert
Nous obtenons du vert.
Par contre, la couleur de chaque pixel d’un écran d’ordinateur ou de téléviseur est déterminée par un mélange
en proportions variables de rouge, de vert et de bleu (RVB) qui se superposent sur la rétine.
Ce principe s’appelle la synthèse additive, car il consiste à obtenir une couleur par addition/superposition de
lumières. Les couleurs secondaires sont plus claires que les primaires.
Les sources de lumières peuvent aussi être classées en deux catégories : monochromatiques (d’une seule
couleur) et polychromatiques (plusieurs couleurs).
La lumière bleue du projecteur est, en fait, composée de plusieurs couleurs. Elle n’est donc
pas monochromatique. Par contre, la lumière du laser ne contient que du rouge. Elle est donc
monochromatique.
SYNTHÈSE INTERMEDIAIRE
Lorsque la lumière traverse un dioptre, elle change de direction. C’est le phénomène de réfraction.
Si la lumière passe d’un milieu moins réfringent à un milieu plus réfringent, elle se rapproche de la
normale (i > r). Dans le cas contraire, elle s’en écarte (i < r).
À tout milieu matériel transparent est associé un indice de réfraction. La loi de Snell-Descartes décrit
la déviation angulaire subie au passage d’une interface entre de tels milieux,
n1 sin i = n2 sin r
On observe une réflexion totale, lorsque l’angle d’incidence d’un rayon lumineux provenant d’un
milieu plus réfringent et se dirigeant vers un milieu moins réfringent est supérieur à l’angle limite.
La valeur de l’angle d’incidence limite est celle conduisant à un angle de réfraction égal à 90°.
Un faisceau de lumière blanche est constitué par la superposition de différents faisceaux colorés. Il se
décompose en un spectre continu en traversant un prisme.
Module 7
résoudre le questionnement de départ.
Cela s’explique par le fait qu’un rayon réfracté en sortant d’un milieu est dévié et, par conséquent,
pour l’observateur, il semble s’être propagé en ligne droite le long de cette direction. Par conséquent,
source n’est pas située au point d’où semblent provenir les rayons lumineux. Si on place sa main en
la
ce point, on ne trouve rien.
IV. SYNTHÈSE
SYNTHÈSE TEXTUELLE
c
• Indice de réfraction : n = (c et v sont respectivement la vitesse dans le vide et dans le milieu)
v
• Réfringence : caractéristique d’un milieu transparent pour la lumière de provoquer une déviation à
l’interface entre ce milieu et un autre, appelé dioptre.
Quand un rayon passe d’un milieu moins réfringent vers un milieu plus réfringent ou inversement, il
s’approche ou s’éloigne de la normale après l’interface (dioptre).
• Loi de Snell-Descartes : n1 sin i = n2 sin r
• Réflexion totale : quand un rayon lumineux se déplace d’un milieu plus réfringent vers un milieu
moins réfringent, l’angle de réfraction est plus grand que l’angle d’incidence. Il existe donc un angle
d’incidence inférieur à 90° pour lequel l’angle de réfraction vaut 90°. Au-delà de cet angle, il n’y a
plus de réfraction mais bien une réflexion totale.
Vers un milieu réfringent (n2 > n1) Vers un milieu moins réfringent (n2 < n1)
Normale à l’interface Normale à l’interface
Normale à Normale
l’interfaceà l’interface Normale à Normale
l’interfaceà l’interface
Normale
Normaleààl’interface
l’interface Normale
Normale à l’interface
à l’interface
i i
i i i i
Interface milieu 1 Interface milieu 1
ii milieu 2
i i milieu 2
Interface Interface milieu 1 milieu 1 Interface Interface milieu 1 milieu 1
Interface
Interface
r
milieu 2milieu 11 2
milieu
milieu Interface
Interface milieu
r 1 2milieu
milieu milieu
1 2
milieu 2 milieu 2
r r milieu 2 milieu 2
r r r
r r
r
π π
⇒ Angle de réfraction limite pour θi = ⇒ Angle d'incidence limite pour θr =
2 2
Réflexion totale
(car pas de réfraction)
max
n1
θ
max r
= sin
n11( )
θr =
n sin (
1 n2
)n
i= π max 1
1 max n21 1
i
i = π2
θ r = sin θ( )= sinn ( )
r i
2π n
max 2 1 n
π θ = sin1( ) 2 i i
i= i= r
n2
2 2
i=π i
2 n2
max
n2
= sinθ-1i( =) sin-1( )
max
θi
nn1 n1
r r max 2
max
n2 r=
π
r=π
θi = sin-1θ(i = ) sinn-1( ) 2 2
max n 2 n
r r r=π
θ i =1sin-1( ) 1Application :
π
rla=fibre
n1 2 2 optique
r r=π
2
V. APPLICATIONS Exercices
interactifs
Module 7
A T v 1. Quel insecte la grenouille aperçoit-elle si on ne tient
C compte que des rayons représentés sur le schéma ?
JUSTIFIE.
La grenouille voit la mouche, car les rayons lumineux issus
Air
de celle-ci se réfractent en se rapprochant de la normale
jusqu’à l’œil de la grenouille. Eau Dioptre
Dioptre
A T v 2. Sur le schéma ci-contre ont été représentés un rayon
Rayon
C lumineux incident, le rayon réfléchi et le rayon réfracté qui lui incident
correspondent, le dioptre et la normale au dioptre au point
d’incidence.
Normale
LÉGENDE le schéma, AJOUTE les flèches sur les rayons et
COLORIE le milieu le plus réfringent.
Rayon
refracté
Rayon
réfléchi
A T v 3. Voici trois milieux différents. En te basant sur le comportement des rayons lumineux, CLASSE ces
C milieux du plus réfringent au moins réfringent.
1 3 3
2 1 2
1 vers 2, le rayon se rapproche de la normale donc le milieu 2 est plus réfringent que le milieu 1.
De
3 vers 1, le rayon s’écarte de la normale donc le milieu 3 est plus réfringent que le milieu 1.
De
2 vers 3, le rayon s’écarte de la normale donc le milieu 2 est plus réfringent que le milieu 3.
De
milieu 2 est plus réfringent que le milieu 3 qui est plus réfringent que le milieu 1.
Le
b) JUSTIFIE tes observations par des constructions sur les schémas ci-
dessous.
A A
d) Où l’observateur aperçoit-il la pièce quand le récipient est rempli d’eau ? RÉPONDS à l’aide d’un
schéma.
Si je prolonge les rayons réfractés arrivant dans l’œil,
j’obtiens l’image du point A.
L’image est plus proche de la surface que l’objet.
A A
A T v 5. L’oxyde de zirconium (zircon en bijouterie) est plus réfringent que le verre flint. Le diamant est plus
C réfringent que ces deux matières. Quel est le schéma correct ? Pourquoi ?
Module 7
Oxyde de Verre Oxyde de Verre
Zirconium flint Diamant Zirconium flint Diamant
X
Oxyde de Verre Oxyde de Verre
Zirconium flint Diamant Zirconium flint Diamant
L’oxyde
de zirconium étant plus réfringent que le verre flint, le rayon lumineux s’écarte de la normale. Le
verre
flint étant moins réfringent que le diamant, il se rapproche ensuite de la normale.
sin 59°
ncristal = = 1,33
sin 40° 59°
40°
8
A T v 7. Après calculs, Tanguy trouve un indice de réfraction de Est-ce possible ? JUSTIFIE.
9
C Non, s’il s’agit d’un indice de réfraction absolu.
Oui, s’il s’agit d’un indice de réfraction relatif. Dans ce cas, le deuxième milieu est moins réfringent que
le premier.
A T v 8. Quel est l’angle d’incidence d’un rayon lumineux se réfractant de l’air dans le verre avec un angle
C de 25° (nverre = 1,5) ? DÉTERMINE la vitesse de la lumière dans celui-ci.
sin i1
1,5 = ⇒ i1 = arcsin (1,5 . sin 25°) = 39°
sin 25°
c c 3,188
n= ⇒v = c = . 108 m / s 8
c = 23,18
v n = n ⇒ v =
1,5 = = 2 . 10 m / s
v n 1,5
La
lumière sort de l’eau en C et en D car en A et en B. i1 > il et donc on observe une réflexion totale.
Remarque
: la lumière est visible dans un cône d’ouverture de 96°.
A T v 2. OBSERVE le schéma suivant. Que peut-on affirmer ? COCHE la(les) bonne(s) proposition(s).
C
X n2 > n1.
n1 n2 < n1.
L’angle d’incidence est supérieur à l’angle limite.
X L’angle d’incidence est inférieur à l’angle limite.
A T v 3. a) DÉTERMINE l’angle limite de réfraction dans un diamant sachant que son indice de réfraction
C est de 2,5.
sin i1 sin 90° 1
2,5 = ⇒ sin i2 = = = 0,4 ⇒ i2 = 24°
sin i2 2,5 2,5
Module 7
= air ⇔ sin i1 = =
sin 90° nverre 1,5 3
2
i1 = arcsin = 41,8°
3
c) Ces deux prismes sont qualifiés de prismes à réflexion totale. Peux-tu justifier cette appellation ?
L’angle d’incidence des rayons lumineux est supérieur à l’angle limite de réfraction. On observe alors
une réflexion totale.
4
d) Par accident, de l’eau (neau = ) s’accumule dans le
3
tube jusqu’à recouvrir entièrement le prisme inférieur.
Trace le nouveau trajet de la lumière dans les prismes.
A T v 1. JUSTIFIE pourquoi la mesure d'un angle d'incidence limite et celle d'un angle de réfraction limite
C permettent d'illustrer le principe du retour inverse de la lumière.
Dans un cas, c'est l'angle d'incidence qui est égal à 90° et l'angle de réfraction qui est maximal, mais si le
rayon lumineux parcourt ce chemin en sens inverse, on a une incidence limite qui conduit à une réfraction
rasante, soit un angle égal à 90°, et il y a alors réflexion totale.
A T v 2. Un rayon lumineux touche la surface de séparation entre l’air (n = 1) et une lame de verre (n = 1,67)
C sous une incidence de 35°.
a) EXPLIQUE s'il est possible sans aucun calcul de savoir si l'angle de réfraction β est supérieur ou
inférieur à α.
Le rayon se dirige vers un milieu plus réfringent, donc le rayon réfracté se rapproche de la normale,
soit β < α.
c) DÉTERMINE la valeur de β.
β ≈ 20.1°
d) Dans cette situation, peut-on espérer un angle de réfraction limite ou un angle d'incidence limite?
DÉTERMINE sa valeur.
Puisque l'on se dirige vers un milieu plus réfringent, il s'agit bien d'un angle de réfraction limite, car
l'angle de réfraction augmente moins vite que l'angle d'incidence. Quand ce dernier atteint 90°,
l'angle de réfraction est largement inférieur à 90°. On trouve βmax ≈ 36.8°
A T v 3. Si l'on considère un faisceau de lumière blanche incident sur une interface et que, par conséquent,
C le faisceau émerge avec ses composantes colorées séparées, il y a dispersion de la lumière. Cela
permet de dire que l'indice de réfraction du milieu ayant provoqué la dispersion dépend de la couleur
qui le traverse. EXPLIQUE.
définition, un milieu dispersif est un milieu au sein duquel chaque couleur se voit réfractée avec un
Par
angle légèrement différent. L'indice de réfraction du milieu est donc fonction de la couleur du faisceau
lumineux.
A T v 4. On considère un demi-cylindre en verre (n = 1.5) de rayon R = 10 cm, placé dans l'air. Un rayon
C incident frappe la surface plane en son centre avec un angle γ = 40° par rapport à cette surface plane.
CARACTÉRISE son parcours.
rayon subit une réfraction sur la face plane d'entrée, conduisant à un angle de réfraction γ' ≈ 25.4°.
Le
rayon lumineux ayant frappé la face d'entrée en son centre se propage maintenant selon un rayon
Le
géométrique du demi-cylindre. Par conséquent, suivant la propriété de perpendicularité d'un tel rayon
avec le plan tangent au cercle, il y a émergence normale, donc pas de déviation en sortie.
INTRODUCTION
UAA4
Ce chapitre s’attarde sur notre vision et
les moyens de l’améliorer. Maintenant que tu
connais la propagation et la réfraction de la
lumière, voyons comment apprivoiser la lumière
pour nous permettre de voir de l’infiniment
petit (avec le microscope) à l’infiniment loin (avec les
jumelles, le télescope et le coronographe).
Au terme de ce module, tu seras capable de :
COMPÉTENCES À DÉVELOPPER
• Décrire, expliquer et quantifier certains aspects d’une situation impliquant les propriétés de la
lumière.
• Mener une expérience pour vérifier des propriétés de la lumière.
PROCESSUS RESSOURCES
Appliquer Savoirs
A T
C • Construire géométriquement et déterminer • Image réelle, image virtuelle
les caractéristiques de l’image d’un objet
• Lentille convergente et lentille divergente,
obtenue à l’aide d’un instrument d’optique
distance focale
simple ou d’un modèle d’œil.
• Loi de conjugaison
• Déterminer expérimentalement la dis-
tance focale d’une lentille convergente • Modélisation de l’optique de l’œil
(par exemple : une loupe, un verre de lu- • Concept de dioptrie
nettes…).
Savoir-faire disciplinaires
Transférer
A T
• Schématiser un dispositif optique.
C
• Expliquer le sens d’une prescription pour un • Représenter l’image d’un objet à l’aide d’un
verre de lunettes (se limiter à un cas simple : dessin à l’échelle.
myopie, hypermétropie, presbytie). • Utiliser le matériel d’optique (source de lu-
• Par le biais d’une application (par exemple : mière, lentilles).
loupe…), montrer l’intérêt de concentrer la • Appliquer quantitativement les lois de l’op-
lumière. tique (lentilles) à des situations données.
I. QUESTIONNEMENT
Situation
supplémentaire
SITUATION - PROBLÈME
Module 8
Ces quatre amis se sont fournis la même monture
de lunettes de soleil. Chacun fait adapter ses lu-
nettes à son défaut de la vue, à savoir que l’un est
myope, l’autre presbyte, le troisième hypermé-
trope et le quatrième emmétrope.
Comment chacun pourra-t-il retrouver sa paire
de lunettes si celles-ci sont abandonnées sur
une table sans signe distinctif ?
II. ACTIVITÉS
1 L’œil
1
1.1 DESCRIPTION
Notre œil est un globe plus ou moins
8
sphérique recouvert d’une membrane
épaisse, la sclérotique (1) (partie blanche
7
5
de l’œil), et dont le diamètre varie entre
23 et 25 mm.
2
La lumière entrant dans l’œil est
successivement réfractée par la cornée 4 9
(2) (paroi transparente et sphérique située 6
à l’avant de l’œil) et par le cristallin (3)
(lentille biconvexe de courbure variable). 3
Entre les deux se trouve l’humeur
aqueuse (4) (limpide comme de l’eau, elle
protège le cristallin et nourrit la cornée).
Devant le cristallin se trouve l’iris (5) (anneau coloré) qui peut dilater ou rétrécir la pupille (6) (ouverture
circulaire) et ajuster ainsi l’intensité lumineuse entrant dans l’œil.
La lumière traverse ensuite l’humeur vitrée (7) (substance gélatineuse transparente qui occupe la quasi-totalité
du globe oculaire) pour arriver sur la rétine (8) (membrane tapissée de cellules photoréceptrices) située au
foyer du système optique formé par la cornée et le cristallin. C’est sur celle-ci que se forme l’image des objets
que l’œil voit.
Les informations captées par les cellules photoréceptrices sont transformées en un signal électrique envoyé
via le nerf optique (9) vers le cerveau qui les interprète.
L’humeur vitrée visible sur la photo ci-dessus à droite est une masse gélatineuse (elle conserve la forme au lieu
de se répandre sur la table).
Le cristallin, qui a été retiré sur la photo ci-dessus à droite pour laisser apparaitre la pupille, est une lentille
biconvexe (catégorisation de lentille sur laquelle nous reviendrons un peu plus loin dans ce module) souple
et transparente que l’on peut, sous la pression des doigts qui la retiennent pour regarder au travers, faire se
bomber. Lorsqu’on relâche la pression, le cristallin reprend sa forme initiale.
L’image que l’on voit à travers le cristallin est plus petite et renversée. C’est notre cerveau qui redresse l’image.
La chambre noire
Nous pouvons créer un modèle pour l’œil à
savoir une chambre noire dont le sténopé serait
remplacé par un système formé d’une lentille et
d’un diaphragme (ouverture souvent circulaire de
diamètre variable rappelant la pupille de l'oeil)
réglant l’intensité lumineuse qui y entre.
L'appareil photographique
Ecran
Diaphragme Un appareil photographique basique est constitué
d’un boitier (chambre noire), d’une ou plusieurs
lentilles convergentes (objectif), d’un diaphragme
Module 8
et d’un système (capteur CCD, CMOS ou pellicule)
Lentille convergente captant l’image se formant au fond du boitier.
Diaphragme
v 3. Lors de la mise au point, le photographe règle son appareil de manière à amener l’image de
l’objet photographié sur le système captant l’image. Comment procède-t-il ? Pour répondre à cette
question, indique si les affirmations suivantes sont vraies ou fausses.
Contrairement à l’œil, il est possible ici de modifier légèrement la distance entre la lentille et le système
captant l’image.
v 4. Dois-tu rapprocher ou éloigner l’objectif de la pellicule si tu fais une mise au point sur un objet
rapproché ? JUSTIFIE ta réponse.
Je dois éloigner l’objectif de la pellicule, car plus un objet se rapproche d’une lentille, plus son image
s’en éloigne.
Nous retrouvons donc les mêmes éléments dans l’œil et dans l’appareil photo. Cependant, les deux systèmes
sont très différents. Dans le premier, la mise au point est obtenue grâce à une variation de la distance focale
du système optique, tandis que, dans le second, la mise au point est réalisée par une modification de la
distance entre la lentille et le système captant l’image. De plus, la structure de la rétine n’est pas comparable
à celle d’un capteur. Si l’appareil capte une image ou une succession d’images pendant un temps donné, l’œil
assemble constamment des milliers d’images prises quasi en continu.
Il est temps d’étudier les lentilles pour mieux comprendre la mise au point faite par le cristallin, cette lentille
biconvexe naturelle.
L’axe principal est la droite passant par le centre des deux sphères délimitant la lentille. Le centre optique
(noté O) de la lentille est le point d’intersection du plan de symétrie de celle-ci avec son axe principal.
Pour la représentation schématique des expériences avec des lentilles, elles sont représentées comme des
segments de droite dont les extrémités montrent la courbure :
0 0
Module 8
v PROJETONS, sur une lentille biconvexe ou une lentille biconcave, plusieurs rayons lumineux
parallèlement à l’axe principal. COMPLÈTE ce tableau.
Schématisation
F O F' F' O F
Observation
Les rayons lumineux réfractés se Les rayons lumineux réfractés
rapprochent de l’axe principal et se s’écartent de l’axe principal.
coupent en un même point situé sur Leurs prolongements se coupent en un
cet axe après la lentille. même point situé sur cet axe avant la
lentille.
Définition Une lentille biconvexe est dite Une lentille biconcave est dite divergente,
convergente, car les rayons lumineux car les rayons lumineux parallèles à l'axe
parallèles à l'axe principal se coupent principal s'écartent après réfraction. Le
après réfraction, en un même point de prolongement des rayons lumineux se
cet axe. coupent en un point de l'axe principal
situé avant la lentille.
Point de Ce point noté F’ est appelé foyer image Le point de convergence, noté F’, du
convergence de la lentille. prolongement des rayons réfractés est
aussi appelé foyer image de la lentille.
Situation de part et d’autre même côté
du
de la source de la lentille. de la lentille.
lumineuse et
du foyer image
Une lentille convergente et une lentille divergente possèdent deux foyers : le foyer objet F, le foyer
image F ’, puisque la lumière peut se propager de gauche à droite et de droite à gauche. Ils sont situés
sur l’axe principal, de part et d’autre de la lentille, à égale distance du centre.
v 2. AIDE-toi des illustrations ci-dessous pour EXPLIQUER la différence d’effet des lentilles en te
servant de ce que tu as appris sur la réfraction.
Un rayon lumineux passant d’un milieu dans un autre plus réfringent se réfracte en se rapprochant de la
normale.
Une étude plus complète montre que plus la courbure des faces sphériques d’une lentille est grande, plus la
distance focale de celle-ci est petite.
v 1. Prends une source lumineuse, une lentille biconvexe, un cache avec trois fentes et un écran.
Comment vas-tu procéder pour déterminer les foyers de cette lentille ?
J’envoie, sur la lentille biconvexe, trois rayons lumineux parallèles à l’axe principal. Le point d’intersection
des rayons réfractés me donne le foyer image de la lentille. Je place ensuite le foyer objet de la lentille.
Module 8
v 4. Utilise ces trois rayons lumineux pour déterminer l’image A’ du point A par une lentille biconvexe.
L’image se trouve à l’intersection des trois rayons.Les trois rayons sont-ils nécessaires ?
F F’
A’
AS
v 3. SCHÉMATISE, à l’échelle, la lentille biconvexe et la position des
Pour obtenir l’image de cet objet, il suffit de
foyers. REPRÉSENTE l’objet par une flèche verticale dirigée vers déterminer l’image de l’extrémité de la flèche
le haut et placée sur l’axe principal. CONSTRUIS l’image de cet et de relier celle-ci, verticalement, à l’axe
principal (tu peux vérifier que l’image est
objet, à l’aide des rayons particuliers étudiés. perpendiculaire à l’axe principal en traçant
l’image d’un deuxième point de l’objet).
Échelle : 1/10
F F’
B B’
A’
v 4. COMPARE les caractéristiques de l’image obtenue avec celles observées lors de ta manipulation.
L’image de l’objet est réelle, renversée et plus grande que l’objet. p = 30 cm
p’ = 60 cm
Objet Image
Plus grande/plus
p p’ Réelle/virtuelle Droite/renversée petite/de même
Module 8
dimension
v 7. Comment se déplace l’image d’un objet qui, partant du foyer, s’éloigne de plus en plus de la lentille ?
Une étude complète montre que l’image d’un objet situé très loin de la lentille (en optique, on dira situé à
l’infini) se forme au foyer de la lentille.
v 8. Que se passe-t-il pour l’image d’un objet situé entre le foyer et le centre optique de la lentille ?
Cette image, située du même côté de la lentille que l’objet, est virtuelle, car elle ne peut pas être
captée sur un écran.
v 9. Comment se déplace l’image d’un objet situé entre le centre optique de la lentille et le foyer
lorsqu’il se rapproche de plus en plus de celui-ci ? DÉTERMINE ses caractéristiques.
L’image de l’objet est virtuelle, droite, de plus en plus grande et s’éloigne de plus en plus de la lentille.
f>0 F’
p<0
(objet réel)
SYNTHÈSE INTERMEDIAIRE
Les grandeurs que nous avons mesurées sur les lentilles convergentes peuvent être associées aux
lentilles divergentes.
On considère, par convention, que :
- les valeurs de p et p’ sont positives si, partant du centre optique de la lentille, on se déplace dans le
sens de la lumière pour les mesurer (elles sont négatives dans le cas contraire) ;
- la distance focale f correspond à la distance séparant le centre optique du foyer image de la lentille
(elle est positive si, partant du centre optique, on se déplace dans le sens de la lumière pour la
mesurer ; elle est négative dans le cas contraire).
f>0 F’ F’ f<0
p<0 p<0
(objet réel) (objet réel)
f p p’ 1 1
(cm) (cm) (cm) f p
Convenons également que la hauteur d’un objet (h) ou d’une image (h’) est positive si ceux-ci sont orientés
vers le haut et négative dans le cas contraire.
Module 8
Hauteur de Hauteur de h' p p’ p'
l’objet : h (cm) l’objet : h’ (cm) h (cm) (cm) p
h'
Ce rapport porte le nom de grandissement et se note = .
h
Pour une image réelle, le grandissement est donc négatif et, pour une image virtuelle, il est positif. Le signe
donne la nature de l’image.
SYNTHÈSE INTERMEDIAIRE
Une lentille est un milieu transparent limité par deux surfaces dont l’une au moins est sphérique. Elle
peut être convergente ou divergente.
Le foyer image d’une lentille convergente sera le point de l’axe principal par lequel passe, après
réfraction dans la lentille, tout rayon lumineux incident parallèle à l’axe principal.
Celui d’une lentille divergente sera le point de l’axe principal par lequel passe, après réfraction dans
la lentille, le prolongement de tout rayon lumineux incident parallèle à l’axe principal.
Chaque lentille possède deux foyers situés de part et d’autre de la lentille.
La distance focale (f) est la distance entre le foyer et le centre optique de la lentille.
Lorsqu’on place un objet lumineux devant une lentille convergente à une distance supérieure à la
distance focale de la lentille, on capte une image réelle et renversée sur un écran placé derrière la
lentille. L’image captée sera plus grande ou plus petite que l’objet suivant la position de ce dernier et
s’éloignera de la lentille si l’objet s’en approche.
1 1 1 h' p'
La loi de conjugaison des lentilles s’exprime par : = - . Le grandissement γ est égal à = .
f p' p h p
Lorsque l’objet est placé à une distance inférieure à la distance focale de la lentille, l’image ne peut
être captée sur un écran. Elle est virtuelle et droite. Pour l’observer, il faut la regarder à travers la
lentille. C’est le principe de la loupe.
b) Dois-tu approcher ou éloigner l’écran de la lentille pour que l’image soit nette à nouveau ?
Je dois éloigner l’écran de la lentille.
Lorsque nous approchons un objet d’un œil au repos, son image se fait donc derrière la rétine.
b) Pour ramener l’image sur la rétine, dois-tu augmenter la convergence de l’œil (diminuer sa distance
focale) ou la diminuer (augmenter sa distance focale) ?
Je dois augmenter la convergence de l’œil.
Pour ce faire, les muscles ciliaires appuient sur le cristallin entrainant une augmentation de sa courbure et, de
ce fait, une diminution de sa distance focale. Ce phénomène porte le nom d’accommodation de l’œil.
Module 8
sans accommodation avec accommodation
SYNTHÈSE INTERMEDIAIRE
L’accommodation de l’œil consiste en la variation de la courbure de son cristallin en fonction de la
distance séparent l'objet de l'oeil dans le but de ramener l’image sur la rétine.
Il existe une limite d’accommodation et celle-ci diminue avec l’âge. Cette variation, due à la perte de l’élasticité
du cristallin accommodant de moins en moins bien, caractérise la presbytie.
INFO +
L’œil a une distance focale variable, ce qui permet à l’image d’objets situés à différentes distances de
l’œil de se former sur la rétine.
Entre quelles valeurs extrêmes cette distance focale varie-t-elle ?
L’œil a une distance focale maximale lorsque ses muscles ciliaires sont au repos. Il n’accommode pas.
Nous appelons punctum remotum la distance maximale à laquelle nous pouvons voir nettement un
objet. Elle correspond à l’infini pour un œil normal.
Nous appelons punctum proximum la distance minimale à laquelle nous pouvons voir nettement un
objet quand l’œil accommode au maximum (distance focale minimale). Elle est d’environ 25 cm pour
l’œil normal. La position du punctum proximum varie beaucoup avec l’âge. Très faible chez les enfants
(7 cm à 10 ans), elle s'accroit régulièrement avec l'âge (5 m à 70 ans).
Pour corriger la myopie, on place devant l’œil une lentille divergente. Le système optique (verre-cornée-
cristallin) est ainsi moins convergent. L’image d’un objet éloigné est ainsi ramenée sur la rétine.
f L’HYPERMÉTROPIE
L’hypermétrope distingue mal les objets proches de l’œil ; par contre, il distingue sans problème les objets
éloignés.
Les causes de l’hypermétropie sont principalement :
• une lentille cornée-cristallin trop peu convergente (distance
focale au repos trop grande) : sans accommodation, l’image d’un
objet éloigné se forme au-delà de la rétine ;
• un œil trop petit alors que la distance focale de la lentille cornée-
cristallin est normale : l’image d’un objet éloigné se forme aussi
au-delà de la rétine.
L’œil hypermétrope doit déjà accommoder pour distinguer nettement
les objets éloignés. Dans ces conditions, l’accommodation devrait
être trop grande pour voir aussi nettement les objets rapprochés.
Pour corriger l’hypermétropie, on place devant l’œil une lentille convergente. Le système optique (verre-
cornée-cristallin) est ainsi moins convergent, ce qui supprime le besoin d’accommoder lors de la vision
d’objets éloignés.
f LA PRESBYTIE
La cause de la presbytie est la perte d’élasticité du cristallin. C’est le « syndrome du bras trop court ».
Elle apparait à partir de la quarantaine et peut se corriger par le port de lunettes. Quand la presbytie se
combine à la myopie ou à l’hypermétropie, elle peut se corriger par le port de verres progressifs anciennement
Module 8
appelés double foyers. Un foyer dans la partie haute du verre aide l’accommodation pour les objets éloignés
(verre concave comme un myope) et un foyer dans la partie basse du verre aide l’accommodation pour les
objets proches (verre convexe comme un hypermétrope). Heureusement, la technologie actuelle permet de
ne plus distinguer les deux foyers sur le verre de lunette puisque les verres progressifs sont formés d'une
multitude de lentilles dont la distance focale varie progressivement de bas en haut.
INFO +
f L’ASTIGMATISME
L’astigmate est incapable d’accommoder simultanément sur les lignes
verticales et les lignes horizontales. Ce défaut est généralement dû à
une déformation de la cornée qui n’est donc pas tout à fait sphérique.
L’astigmatisme peut être corrigé par des lentilles cylindriques. Celles-
ci sont des portions de cylindre dont il faut préciser l’orientation de
l’axe.
L’astigmatisme peut se combiner aux autres troubles de la vue.
INFO +
Il existe d’autres troubles de la vue pour lesquels les lentilles ne sont d’aucune utilité tels que le glaucome,
le décollement de rétine, la dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA), la myodésopsie… Une
visite chez l’ophtalmologiste n’est pas superflue. Ce spécialiste pourra répondre à vos inquiétudes en
faisant les tests adéquats et pourra vous proposer d’éventuelles solutions.
v PRÉCISE le type de lentille utilisée, sa distance focale et le type de défaut corrigé, si tu lis sur une
prescription les données suivantes. JUSTIFIE ta réponse.
• + 3 dioptries :
• 2 dioptries :
SYNTHÈSE INTERMEDIAIRE
L’œil est un système optique contenant une lentille convergente capable d’accommoder afin d’avoir
une vision nette quelle que soit la distance de l’objet.
Module 8
L’œil peut avoir des défauts tels que la myopie, l’hypermétropie et l’astigmatisme qui peuvent
respectivement être corrigés par l’utilisation de lentilles divergentes, convergentes ou cylindriques.
Hypermétropie avec
Hypermétropie
correction
Astigmatisme
Astigmatisme
avec correction
La personne emmétrope est la personne sans trouble de la vue, elle peut directement retrouver ses
lunettes en regardant à travers les verres : elle a les verres neutres.
En prenant les verres de lunettes entre les doigts, on peut d’abord sentir la forme des verres.
verres de la personne myope sont concaves (creusés) car la myopie se corrige à l’aide de lentilles
Les
divergentes.
verres de la personne hypermétrope sont convexes (bombés) car l’hypermétropie se corrige à
Les
l’aide de lentilles convergentes.
paire restante est celle de la personne presbyte.
La
La personne emmétrope peut également regarder un paysage ou un objet ou une personne à travers
lunettes mais en regardant les lunettes « de face », comme si une personne les portait. Si ce qui est
les
regardé est de la même taille, ce sont les lunettes de la personne emmétrope. Si ce qui est regardé est
plus petit, ce sont les lunettes de la personne myope. Si ce qui est regardé est plus grand, ce sont les
lunettes de la personne hypermétrope. Si l’objet est déformé en fonction de l’endroit où on regarde
dans le verre, ce sont les lunettes de la personne atteinte de presbytie.
IV. SYNTHÈSE
SYNTHÈSE TEXTUELLE
Module 8
La vue humaine peut être aidée par une ou plusieurs lentilles soit pour corriger la vue, soit pour voir des
objets très petits ou très éloignés.
Une lentille est un milieu transparent limité par deux surfaces dont l’une au moins est sphérique. Elle
peut être convergente (à bords minces) ou divergente (à bords épais).
Chaque lentille possède :
• un axe principal : droite passant par le centre des deux sphères délimitant la lentille ;
• un centre optique : point d’intersection du plan de symétrie de la lentille et son axe principal ;
• deux foyers situés de part et d’autre de la lentille.
F O F' F' O F
Le foyer image d’une lentille convergente sera le point de l’axe principal par lequel passe, après
réfraction dans la lentille, tout rayon lumineux incident parallèle à l’axe principal.
Celui d’une lentille divergente sera le point de l’axe principal par lequel passe, après réfraction dans
la lentille, le prolongement de tout rayon lumineux incident parallèle à l’axe principal.
Chaque lentille possède deux foyers situés de part et d’autre de la lentille.
La distance focale (f) est la distance entre le foyer et le centre optique de la lentille.
Lorsqu’on place un objet lumineux devant une lentille convergente à une distance supérieure à la
distance focale de la lentille, on capte une image réelle et renversée sur un écran placé derrière la
lentille. L’image captée sera plus grande ou plus petite que l’objet suivant la position de ce dernier et
s’éloignera de la lentille si l’objet s’en approche.
Lorsque l’objet est placé à une distance inférieure à la distance focale de la lentille, l’image ne peut
être captée sur un écran. Elle est virtuelle et droite. Pour l’observer, il faut la regarder à travers la
lentille. C'est le principe de la loupe.
• voir des objets très petits grâce à un microscope (constitué de deux lentilles convergentes : l’oculaire
et l’objectif) ;
• voir des objets éloignés grâce à des jumelles ou une longue vue mais, si la distance d’observation
augmente, la vision se fera grâce à un télescope ou un coronographe (instruments d’optique
constitués de lentilles convergentes).
Milieu transparent limité par 2 surfaces dont l’une au moins est sphérique. Elle
UAA3
possède :
- un axe principal : droite passant par le centre des deux sphères délimitant la lentille ;
- un centre optique : point d’intersection du plan de symétrie de la lentille et son axe
voir des objets éloignés (jumelles,
principal ;
SYNTHÈSE VISUELLE
F’ Image
Objet F 0 Axe principal
F F’ Axe principal
Image Objet 0
A T v 3. Tu disposes d’un objet lumineux, d’un écran et d’une lentille dont la distance focale vaut f = 10 cm
C Comment vas-tu procéder pour obtenir une image deux fois plus petite que l’objet ?
h ' p ' −1 −pp
= = ⇒ p' =
h p 2 2
Module 8
1 1 1 1 −2 1 1 −3 1 −3
= − ⇒ = − ⇒ = ⇒ = ⇒ p = −30 cm
f p' p f p p f p 10 p
Je place l’objet à 30 cm de la lentille.
A T v 5. CLASSE les systèmes optiques suivants selon l’image qu’ils donnent d’un objet : image réelle ou
C image virtuelle.
Une loupe X
Un projecteur X
L’œil X
Une caméra X
Un microscope X
Un miroir plan X
Considérons un objet AB situé à l’infini, perpendiculaire à l’axe optique et dont le point A se trouve
sur celui-ci.
b) Quelle est la distance entre A1B1 et l’oculaire pour que l’image finale se trouve à l’infini ?
L’image A1B1 doit se trouver sur le foyer de l’oculaire, à 20 mm de celui-ci.
c) Quelle doit être la longueur de la lunette pour qu’elle soit afocale, c’est-à-dire que l’image
définitive soit à l’infini ?
Longueur = 900 mm + 20 mm = 920 mm
d) On règle la position de l’oculaire (de distance focale de 20mm) par rapport à l’objectif de façon à
obtenir une image nette du Soleil sur un écran.
De combien de cm doit-on déplacer l’oculaire (par rapport au réglage afocal) dans le cas où l’écran
est placé à 32 cm de l’oculaire ?
p’ = 32 cm
1 1 1 1 1 −15
= − = − = ⇒ p = −2,13 cm
p p' f 32 2 32
Il faut éloigner l’oculaire de 0,13 cm.
INFO +
A T v 7. Qui voit le mieux dans l’eau : une personne ayant une vue UCE
ST
A
C normale, un myope ou un hypermétrope ? JUSTIFIE.
Le myope. Indice :
Module 8
cornée
de l’air mais proche de celui de l’eau. La convergence de
la cornée est très faible lorsqu’elle est plongée dans l’eau.
L’excès de convergence de l’œil myope sera de ce fait réduit.
Sa vision sera améliorée.
A T v 8. CLASSE ces différentes photographies de personnes en fonction de la manière dont tu vois leur
C profil à travers leurs verres, puis IDENTIFIE le trouble de la vue dont ils souffrent.
1 2 3
4 5
Les personnes sur les photos 1, 3 et 5 ont un profil plus petit que la réalité sans regarder à travers des
lentilles (le profil de l’épaule sur l’image 1 est plus petit ; le profil du jeune homme sur la photo 3 est plus
près de son nez quand on le regarde à travers ses lunettes ; la femme parait plus petite vue à travers ses
lunettes sur l’image 5).
Les personnes sur les photos 2 et 4 ont un profil plus large que la réalité sans regarder à travers les
lentilles (le profil de la petite fille de la photo 2 est plus éloigné de son nez quand on regarde son profil
dans son verre à gauche ; idem pour l’homme qui a donc ses cernes qui sont agrandies).
Par retour inverse de la lumière, les personnes des photos impaires sont myopes, elles portent des
lentilles divergentes. Les personnes des photos paires sont hypermétropes, elles portent des lentilles
convergentes.
A T v 1. Une fourmi de 4 mm de long progresse sous une loupe, elle parait faire 0,8 cm de long quand la
C loupe est à 11 cm du sol. Quel type de lentille est une loupe ? L’image est-elle réelle ou virtuelle ?
Positionne la fourmi par rapport au foyer de la lentille. DÉTERMINE la distance focale de la lentille.
SCHÉMATISE cette observation.
A T v 3. Les lunettes que cet homme essaie en magasin sont-elles avec des
C lentilles divergentes ou convergentes ? Pour quel trouble de la vue sont-
elles prévues ?
L’image vue à travers la lentille à gauche de l’image est une lentille divergente
on voit le trait de profil du visage de l’homme qui est plus près de son nez
car
que sans la lentille. Ce verre qui est à gauche sur la photo est donc prévu pour un myope.
L’image vue à travers la lentille à droite de l’image est une lentille convergente car on voit le trait de profil
visage de l’homme qui est plus loin de son nez que sans la lentille. Ce verre qui est à droite sur la
du
photo est donc prévu pour un hypermétrope.
A T v 4. Une personne voit nettement un objet placé devant lui à 60 cm, seulement s’il porte des lunettes.
C Lorsqu’il retire ses lunettes, où se forme l’image de l’objet ?
convergents X
divergents X
1
Construire un graphique
Fiche outil 1
3. Il faut placer chaque point dans ce repère.
0 1 2 3 4 5 6 7 7 x
Exemple : Pour placer le point ( 1 ; 4 ), tu avances sur l’axe des abscisses (x) jusqu’à la graduation 1
puis tu te déplaces verticalement, parallèlement à l’axe des ordonnées (y), jusqu’à la graduation 4. En
reprenant l’astuce énoncée plus haut, cela donne : tu te rends devant la maison 1 puis tu montes au
4ème étage.
Retrouve un exemple
concret dans Scoodle !
2
Lire et interpréter un graphique
et un tableau de résultats
Lorsqu’une expérience est réalisée avec prise de mesures, ces dernières sont présentées dans un tableau de
résultats en prenant soin de placer la variable contrôlée dans la première colonne (pour les x) et les valeurs de
la variable dépendante dans la deuxième colonne (pour les y).
Les résultats d’une expérience, placés dans un repère, forment un nuage de points. La forme de ce nuage de
points peut indiquer un lien mathématique entre les variables représentées.
1er cas : le nuage de point a l’allure d’une droite passant par le point ( 0 ; 0 ) :
variation de x Δx xB − x A
Les deux grandeurs sont liées par une équation du type y = mx.
Graphiquement, on sait déterminer et/ou vérifier le signe de la pente :
Pente positive Pente nulle Pente négative
y y y
x x x
Mathématiquement, selon le signe de la pente, la fonction est croissante quand la pente est positive. Elle
sera décroissante quand la pente est négative et dite constante quand la pente est nulle.
Lorsque le nuage de points est une droite mais qui ne passe pas par ( 0 ; 0 ), on parlera d’une droite
passant par le point ( 0 ; p ) et l’équation sera du type y = mx + p. Les grandeurs ne sont plus directement
proportionnelles.
Dans le tableau des résultats, pour vérifier si les grandeurs sont directement proportionnelles, on ajoute
une troisième colonne dans laquelle on calcule le quotient entre y et x. Si on obtient une valeur constante
dans cette troisième colonne, on conclura que les grandeurs sont directement proportionnelles.
Ainsi, si on reprend l’exemple de l’allongement du ressort de la fiche-outil 1 :
y
x y
x
0 0 ∃
1 3 3
2 6 3
3 9 3
4 12 3
Fiche outil 2
0 x
Les deux grandeurs x et y sont inversement proportionnelles, c’est-à-dire que quand on double (ou
triple) la variable contrôlée, la variable dépendante est divisée par deux (ou trois).
Les points ne sont pas alignés, ils sont disposés sous la forme d’une courbe qui porte le nom de branche
d’hyperbole. En effet, une hyperbole complète a normalement une seconde branche quand les x et les
y ont des valeurs négatives, ce qui n’est pas le cas ici.
a
Les deux grandeurs sont liées par une équation du type y =
x
L'hyperbole ne touche pas les axes mais elle les longe.
Dans le tableau des résultats, pour vérifier si les grandeurs sont inversement proportionnelles, on ajoute
une troisième colonne dans laquelle nous ferons le produit de x par y. Si on obtient une valeur constante
dans cette troisième colonne, on conclura que les grandeurs sont inversement proportionnelles.
Retrouve un exemple
concret dans Scoodle !
3
Les conversions d’unités
dans le système international (SI)
Convertir les grandeurs décimales à 1 dimension telles que longueur, masse, intensité, …
POUR LA CONVERSION :
1) repère la colonne correspondant à l’unité finale de conversion. Pour parvenir à la colonne finale à
partir de la colonne de départ, complète par un zéro par colonne ;
2) l’éventuelle virgule se place à droite de l’unité souhaitée après conversion ;
3) l’ajout de zéro se fait avec le dernier zéro dans la colonne de l’unité de conversion.
204 Fiche outil 3 : Les conversions d’unités dans le système international (SI)
UAA1 UAA2 Fiches outils Lexique
Puissance kW hW daW W dW cW mW
9,4 kW = 9400 W 9 , 4 0 0
Si les abaques sont utiles pour cet exercice, il est néanmoins plus confortable de s’habituer à jongler avec les puissances
de 10 qui accompagnent chaque préfixe (cette table de préfixes est non exhaustive) :
Symbole du préfixe Préfixe Puissance de 10 Facteur multiplicateur de l’unité
G giga 10 9
milliard 1 000 000 000
Multiples
M méga 10 6
million 1 000 000
k kilo 103 mille 1 000
h hecto 10 2
cent 1 00
da déca 10 dix 10
c centi 10 -2
centième 0,01
m milli 10 -3
millième 0,001
µ micro 10 -6
millionième 0,000 001
n nano 10-9 milliardième 0,000 000 001
Fiche outil 3
3,7 cm = 3,7 . 10 –2 m = 0,037 m
149 dm = 149 . 10 –1 m = 14,9 m 9,4 kW = 9,4 . 10 ³ W = 9400 W
Fiche outil 3 : Les conversions d’unités dans le système international (SI) 205
UAA3 UAA4 Fiches outils Lexique
On peut utiliser l’abaque avec deux chiffres par colonne mais on peut aussi s’habituer à utiliser les puissances de 10,
en sachant que le passage d’unité s’effectue par le biais d’un facteur cent (102 pour les multiples ou 10–2 pour les sous-
multiples).
Ce dernier s’utilise comme l’abaque à un chiffre par colonne. Par conséquent, seules les lignes pleines comptent (on
travaille comme si les lignes pointillées n’existaient pas).
POUR LA CONVERSION :
1) repère la colonne correspondant à l’unité finale de conversion. Pour parvenir à la colonne finale à
partir de la colonne de départ, complète par un zéro par colonne jusqu’à la colonne de droite de
l’unité de conversion ;
2) l’éventuelle virgule se place sur le trait plein à droite de l’unité souhaitée après conversion ;
3) l’ajout de zéro se fait avec le dernier zéro dans la colonne de droite de l’unité de conversion.
206 Fiche outil 3 : Les conversions d’unités dans le système international (SI)
UAA1 UAA2 Fiches outils Lexique
On peut utiliser l’abaque avec trois chiffres par colonne mais on peut aussi s’habituer à utiliser les puissances de 10 en
sachant que le passage d’unité se fait par un facteur mille (103 pour les multiples ou 10–3 pour les sous-multiples).
Ce sera le cas pour les unités de capacité. En effet, 1 litre ( = 1 l (lettre « l » minuscule)) d’eau occupe un volume de 1 dm³
et 1 millilitre d’eau occupe un volume de 1 cm³. Donc dans l’abaque des volumes où on met trois chiffres dans la colonne
de chaque unité, vient se nicher une unité de capacité dans chacune de ces sous-colonnes.
Remarque : le litre est symbolisé par un l minuscule pour les physiciens (car ce n’est pas une unité hommage à un
personnage, comme le Kelvin par exemple) mais avec les typographie,s il se confond parfois avec le chiffre 1. Certains
chimistes ont donc adopté le L majuscule d’imprimerie.
Fiche outil 3
Mais hors SI, avec les exemples ci-dessus : 33 cl = 0,33 l = 330 ml et 200 hl = 20 000 l. Donc l’abaque des capacités reste un
abaque à un chiffre par colonne.
On remarque que la notation scientifique permet une appréhension plus rapide de l’ordre de grandeur des mesures
données.
Fiche outil 3 : Les conversions d’unités dans le système international (SI) 207
UAA3 UAA4 Fiches outils Lexique
4
Transformer une formule
Une formule de physique répond aux mêmes règles que les équations en mathématiques (puisque lorsqu’on
cherche la valeur d’une des grandeurs à partir des autres, on résout une équation, étant donné qu’on est en
présence d’une égalité qui contient une inconnue).
Trois méthodes peuvent te permettre d’isoler une inconnue dans une formule :
Soit la formule v = vo + a . ∆t. Pour isoler la variable « a », on passera par les étapes suivantes :
⇔ a⋅Δt v − v 0
Deuxième principe d’équivalence : si on multiple (ou divise) =
Δt Δt
par un nombre un membre de l’égalité, alors on multiple (ou
divise) par le même nombre l’autre membre de l’égalité. v − v0
⇔ a=
Δt
(B+ b)⋅h
Par exemple, à partir de la formule d’aire du trapèze A = , si on veut isoler chaque inconnue,
2
on aura : ⇔ 2A = (B+b) . h
2A 2A
Pour les bases : ⇔ = B+ b ⇔ B = −b
h h
Fiche outil 4
2A 2A
⇔ = B+ b ⇔ B = −b
h h
2A
⇔b= −B
h
2A
Pour la hauteur : ⇔ h =
B+ b
Si on se focalise dans une formule sur la grandeur que l’on veut isoler, on commence par regarder par
quoi elle est multipliée et/ou divisée puis ce qui lui est additionné et/ou soustrait.
a . Δt + vo =v
en traçant le chemin inverse :
a= : Δt - vo v
v − v0
donc a =
Δt
(B+ b)⋅h
À partir de la formule d’aire du trapèze A = , si on veut isoler chaque inconnue, on aura :
2
B + b : h . 2 A
2A
Donc on en est à B+ b =
h
Fiche outil 4
2A 2A
Pour B : B + b = Pour b : b + B =
h h
2A 2A
B = -b b - B =
h h
2A 2A
Donc B = −b Donc b = −B
h h
Pour la hauteur : h . (B + b) : 2 =A
h : (B + b) . 2 A
h : 2 . (B + b) = A
h . 2 : (B + b) A
2A
Donc h =
B+ b
a c
Une proportion est une égalité entre deux rapports : =
b d
Les termes a et d sont appelés les termes extrêmes ; les termes b et c sont appelés les termes moyens.
c
Remarque : une proportion se cache dans une égalité du genre a =
d
En effet, c’est une proportion dans laquelle b vaut 1.
Pour isoler Δx, on utilise la propriété du produit des moyens qui est égal au produit des extrêmes :
Δx = v . Δt
Δx
Pour isoler Δt, on utilise la propriété d’échange des termes extrêmes : Δt =
v
Fiche outil 4
5
Chiffres significatifs
Cette fiche-outil a pour objectif de répondre à l’éternelle question du nombre de chiffres après la
virgule et de donner une procédure rigoureuse pour y répondre.
Quand on écrit un nombre en mathématiques et en physique, la valeur rédigée n’a souvent pas la même
signification car, en physique par exemple, il s’agit du résultat d’une mesure, quel que soit l’outil de mesure.
Or, qui dit mesure, dit instrument de mesure, et qui dit instrument de mesure dit précision. Une caractéristique
qui varie selon l’outil auquel on recourt. Ainsi,
• pour tout objet gradué, on effectue une mesure avec une précision de plus ou moins une demi-graduation
(dans le cas des règles scolaires graduées millimètre par millimètre, toute mesure de longueur se fait avec
une précision de +/- 0.5 mm) ;
• pour toute lecture digitale sur un écran, on effectue une mesure avec une précision tenant compte du
dernier digit : si l’écran indique 4.375, on mesure par conséquent 4.375 ± 0.001.
Partant de ce constat, on doit prendre également en considération le fait que tout résultat en physique est une
combinaison de différentes grandeurs, issues de mesures tout à fait indépendantes.
Il est donc important qu’un nombre en physique reflète la précision de la mesure réalisée. Écrire L=1 m
signifie que l’on est incapable de mesurer toute fraction du mètre, tandis qu'écrire L=1,00 m laisse transparaitre
que l’on pourrait éventuellement mesurer la longueur au centimètre près, même si on ne l’effectue pas.
Fiche outil 5
Dans le premier cas, on dira que la mesure ne comporte qu’un seul chiffre significatif, alors que la seconde
mesure en comporte trois. Du point de vue de la précision, les mesures {L =2 m ; L=6 m ; L=8 m} sont donc
parfaitement équivalentes, tout comme le sont les mesures {L =2,34 m ; L=5,89 m ; L=6,34 m}.
Chiffres significatifs
Comme on l’a vu précédemment, la notation scientifique permet de normaliser l’écriture des nombres et de
rendre instantanée la lecture du nombre de chiffres significatifs. Cela induit donc que :
• tout zéro à gauche d’un chiffre non nul est donc un zéro non significatif, puisqu’il n’indique qu’une
puissance de 10 ;
• tout zéro à droite d’un chiffre non nul est significatif et indique une précision de mesure.
Par exemple, :
• la mesure L = 0,024 m s’écrit en notation scientifique L = 2,4 10-2 m et ne comporte que deux chiffres
significatifs : les zéros de gauche ont bien été absorbés dans la puissance de 10 ;
• la mesure L = 0,00950470 m s’écrit en notation scientifique L = 9,50470 10-3 m et comporte six chiffres
significatifs : seuls les zéros de gauche ont été absorbés dans la puissance de 10, mais le zéro de droite
est conservé car il représente une information importante sur la précision de la mesure
Une autre conséquence intéressante quand tout résultat est rédigé de la sorte, c’est qu’il y a un sens à donner
une consigne du type « deux chiffres après la virgule », puisqu’il n’y en a toujours qu’un avant qui est non nul.
Par conséquent, il n’y a pas grand sens à comparer la précision de deux nombres retranscrits avec « deux
chiffres après la virgule » dans le cas, par exemple, de L1= 2342109,45 m et L2= 4,56 m.
Arithmétique et précision
Si l’on cherche à déterminer le périmètre d’un bâtiment triangulaire de côtés a,b et c, sachant que les mesures
n’ont pas été effectuées par la même équipe d’architectes, on se trouve donc face aux relevés suivants :
• a=25,65 m
• b=4m
• c=22,3 m
En étant peu scrupuleux, on rendrait un périmètre P = a + b + c, soit P = 51,95 m. Ce résultat est pourtant
dénué de sens car les différents côtés n’ont pas été mesurés avec la même précision : Il est donc peu pertinent
d’exprimer un périmètre au centimètre près quand l’un des côtés est mesuré au mètre près. On le comprend
aisément : l’écriture la plus logique consiste à se conformer à la précision la plus mauvaise (autrement dit,
le plus petit nombre de chiffres significatifs) : le périmètre sera donc énoncé ainsi :P ≈ 51 m.
Il en va de même pour le calcul d’une aire ou pour toute autre opération de type multiplication ou division :
on ne va jamais au-delà de la plus faible précision des données, au moment de communiquer un résultat.
• observer l’ensemble des données numériques issues de mesures (donc pas les constantes physiques),
en repérant le plus petit nombre n de chiffres significatifs ;
• effectuer le(s) calcul(s) normalement quelles que soient les opérations ;
• présenter le résultat numérique final avec ce nombre n de chiffres significatifs, ce qui revient souvent à
effectuer un arrondi à la dernière décimale.
Règles d’arrondis
Si on doit arrondier au n-ième chiffre après la virgule, on regarde la valeur du chiffre qui le suit. Si ce chiffre
est compris entre 0 et 4 inclus, on garde le n-ième chiffre. S’il est compris entre 5 et 9 inclus, on ajoute 1 au
n-ième chiffre.
Exemple :
Arrondir la mantisse au centième Arrondir la mantisse au centième
(deuxième chiffre après la virgule) (deuxième chiffre après la virgule)
3,3138 3,3168
Le troisième chiffre est 3. Le troisième chiffre est 6.
On prend donc le deuxième chiffre : 1, que tu On prend donc le deuxième chiffre : 1, auquel on
conserves. ajoute 1.
Soit : 3,31. Soit : 3,32
6
Incertitudes en physique
Lors de la réalisation des mesures, il existe différentes sources possibles d’erreur. On catégorisera ces
dernières, en fonction de leur nature, dans les incertitudes dites systématiques ou les incertitudes dites
aléatoires (involontaires).
Incertitudes systématiques
Ce type d’incertitude est dû aux instruments de mesures nécessaires pour les expériences.
Chaque instrument de mesure possède un degré de précision qui lui est propre :
• pour tout objet gradué : précision de plus ou moins une demi-graduation ;
• pour toute mesure digitale (multimètre) : précision de plus ou moins le dernier digit.
Fiche outil 6
• du calibrage d‘appareils plus complexes - électroniques notamment : balance (électronique ou
mécanique) dont le zéro est mal ajusté (électronique ou mécanique), ou mauvais choix de calibre sur un
multimètre qui conduirait (caricaturalement) à des mesures au volt près pour une grandeur de l’ordre du
millivolt.
Ce type d’incertitude est intimement lié à l’opérateur et à la façon avec laquelle il mesure. C’est donc humain,
et par essence, imprévisible et relativement incontrôlable.
Exemple : Avec un chronomètre, il y a toujours quelques dixièmes de seconde de latence :
• au moment de donner le signal : on ne réagit pas instantanément quand le phénomène débute ;
• lors de l’interprétation du signal : pour déclencher le chronomètre
Pour pallier ce type d’incertitude, on effectuera donc toujours plusieurs mesures qu’on globalisera par
une moyenne arithmétique : celle-ci pourra ainsi gommer en partie l’effet de l’erreur aléatoire.
Autre source d'erreur involontaire, liée cette fois aux instruments analogiques : le positionnement de l’œil face
à la graduation (c’est une erreur dite de parallaxe). Parfois, par inattention, on se retrouve un peu décalé, ce
qui peut sous-évaluer une mesure et sur-évaluer la suivante, par exemple.
7
Éléments de trigonométrie
F2x
F2y F2 R
Ry
α
θ
F1 x
Rx
Ry
tgθ = (SOH, CAH, TOA)
Rx
B B E
D
A
A
D
E
C C
Les angles de ces triangles sont de même amplitude deux à deux et les longueurs des côtés de l’un sont
proportionnelles aux longueurs des côtés de l’autre.
Remarque :
Dans une même fraction, les unités du numérateur et du dénominateur doivent être identiques.
Fiche outil 8
INFO +
Thalès vivait vers 600 av. J.C. ; il est donc le plus ancien philosophe et mathémati-
cien grec connu. L’attribution de ce théorème à Thalès s’explique par une légende
selon laquelle il aurait calculé la hauteur d’une pyramide en mesurant la longueur
de son ombre au sol et celle de l’ombre d’un bâton d’une hauteur donnée.
agitation mouvement d’agitation permanent des corpuscules formant un corps. Elle augmente
thermique avec une élévation de la température.
angle angle formé par le rayon lumineux incident et la normale au dioptre au point
d’incidence d’incidence.
(i ou i1)
angle de angle formé par le rayon lumineux réfléchi et la normale au dioptre au point
réflexion (r) d’incidence.
angle réfraction angle formé par le rayon lumineux réfracté et la normale au dioptre au point
(i2) d’incidence.
angle limite (iℓ) valeur de l'angle d'incidence pour laquelle la valeur de l'angle de réfraction vaut
90° lors du passage de la lumière d'un milieu plus réfringent dans un milieu moins
réfringent.
avantage se dit d’une machine simple : quotient de la force résistante sur la force motrice.
mécanique
(A.M.)
axe principal droite passant par le centre des deux sphères délimitant la lentille.
d’une lentille
bras de levier distances entre le point d’appui et le point d’application des forces motrice et
moteur et résistante mesurée sur une direction perpendiculaire à ces forces.
résistant (bm et
b r)
centre optique se dit d’une lentille dont le point d’intersection du plan de symétrie de celle-ci avec
(O) son axe principal.
chaleur (Q) transfert d’énergie qui se fait naturellement du corps chaud vers le corps froid.
corps translucide corps qui laisse passer la lumière mais derrière lequel on ne distingue pas les objets.
corps corps qui laisse passer la lumière et derrière lequel on distingue nettement les
transparent objets.
216
UAA1 UAA2 Fiches outils Lexique
Énergie réserve d’énergie que possède un objet. Lorsque l’énergie potentielle est liée à la
potentielle (Ep) hauteur d’un objet on parle d’énergie potentielle de pesanteur. Lorsque l’énergie est
liée à la déformation de l’objet on parle d’énergie potentielle élastique.
faisceau groupe de rayons provenant de la même source et dont l’angle d’ouverture est
lumineux relativement grand.
fibre optique fil transparent très fin qui a la propriété de conduire la lumière.
fluide corps dont les molécules peuvent glisser les unes sur les autres (liquide) ou se
déplacer indépendamment les unes des autres (gaz).
force (F) toute cause extérieure capable de déformer un objet ou de modifier son état de
repos ou de mouvement.
forces de forces s'exerçant entre les corpuscules d'un solide ou d'un liquide et qui assure la
cohésion cohésion de ceux-ci.
force de force de frottement qu’il faut vaincre pour entretenir un mouvement – également
frottement appelée force de frottement dynamique.
cinétique
force de force opposée au mouvement d’un solide dans un fluide et ayant pour origine les
frottement fluide chocs multiples entre les molécules du fluide et du solide.
force de force opposée au mouvement d’un solide frottant contre un autre solide et ayant
frottement sec pour origine les imbrications des micro-aspérités des deux surfaces.
Lexique
maximale
force motrice Se dit d’une force appliquée à un levier qui provoque son mouvement.
(Fm)
force résistante Se dit d’une force qui tend à s’opposer au mouvement d’un levier.
(Fr)
foyer image point de l’axe principal par lequel passe les rayons réfractés (ou leur prolongement)
d’une lentille (F’) correspondant aux rayons incidents parallèles à l’axe principal.
foyer objet point de l’axe principal tel que les rayons lumineux issus de celui-ci et traversant la
d’une lentille lentille se réfractent parallèlement à l’axe principal.
convergente (F)
foyer objet point de l’axe principal tel que les rayons lumineux traversant la lentille en direction
d’une lentille de celui-ci se réfractent parallèlement à l’axe principal.
divergente (F)
image réelle Se dit d’une image formée par le croisement de rayons lumineux. Elle peut être
reçue sur un écran.
217
image virtuelle Se dit d’une image formée par le prolongement des rayons réfléchis ou réfractés. Elle
ne peut être reçue sur un écran.
joule (J) unité du système international de l’énergie. Un joule est le travail moteur d'une force
de 1 N s’exerçant sur une distance d’un mètre lorsque la force et le déplacement
sont de même sens et de même direction.
lentille milieu transparent limité par deux surfaces dont une au moins est sphérique.
lentille lentille plus mince en son milieu qu’à ses extrémités. Elle est divergente.
biconcave
lentille lentille plus épaisse en son milieu qu’à ses extrémités. Elle est convergente.
biconvexe
levier inter-appui levier dont l’appui se trouve entre la force motrice et la force résistante.
levier inter- levier dont la force motrice se trouve entre la force résistante et le point d’appui
moteur
levier inter- levier dont la force résistante se trouve entre la force motrice et le point d’appui.
résistant
lumen (lm) unité du flux lumineux. Il correspond au flux lumineux capté par une surface de 1
mètre carré située à 1 mètre d’une source lumineuse ayant une intensité lumineuse
d'une candela.
luminescence processus physique par lequel un corps émet une lumière froide due à des
transformations ayant lieu à l'intérieur des atomes.
machines Se dit de machines qui permettent de faciliter la réalisation d’un travail en réduisant
simples souvent la valeur de la force nécessaire pour l’exécuter.
milieu isotrope milieu dont les propriétés physiques sont identiques dans toutes les directions.
mouvement mouvement d’agitation totalement désordonné des corpuscules d'un solide, d'un
brownien liquide ou d'un gaz.
pinceau faisceau d’ouverture très réduite. Il est représenté par une droite flèchée.
lumineux
plan incliné surface plane solide faisant un certain angle avec le plan horizontal.
218
UAA1 UAA2 Fiches outils Lexique
poulie roue mobile autour d'un axe et qui sert à la transmission d'une force. Suivant que
l'axe de rotation est fixe ou mobile, la poulie est dite fixe ou mobile.
puissance (P) le travail d'une machine est définie comme étant le rapport entre le travail fourni par
celle-ci et le temps nécessaire à l'effectuer.
réflexion diffuse produite par une surface irrégulière qui renvoie la lumière dans toutes les directions.
Ce type de réflexion ne produit pas d'image discernable.
réflexion produite par une surface très lisse qui renvoie la lumière dans une direction
spéculaire privilégiée avec une intensité maximale. Elle produit une image discernable d'un
objet.
réflexion totale phénomène qui se produit lorsque la lumière passe d’un milieu plus réfringent dans
un milieu moins réfringent et que l’angle d’incidence est supérieur à l’angle limite de
réfraction. On n’observe plus de réfraction : le dioptre agit comme un miroir.
réfraction de la changement de direction que subissent les rayons lumineux en traversant la surface
lumière de séparation de deux milieux transparents.
réfringent Se dit d’un milieu par rapport à un autre lorsqu’un rayon lumineux passant du
premier dans le second s’écarte de la normale.
source lumineuse source de dimension assez petite pour être considérée comme un point lumineux.
ponctuelle
source lumineuse objet qui produit la lumière qu’il émet. Il existe des sources lumineuses chaudes et
primaire des sources lumineuses froides.
Lexique
source lumineuse levier objet qui renvoie (réfléchit ou diffuse) la lumière qu’il reçoit.
secondaire
spectre continu formé de la juxtaposition des couleurs constituant la lumière blanche après le
passage de celle-ci dans un prisme.
système isolé un système (à savoir l’ensemble des objets auxquels nous nous intéressons) qui
n’échange ni énergie ni matière avec le milieu extérieur.
travail d’une est le produit de la valeur de la composante de la force parallèle au déplacement par
force (W) la valeur de ce dernier.
travail moteur qualifie un travail de positif. La force et le déplacement sont de même sens.
travail résistant qualifie un travail négatif. La force et le déplacement sont de sens contraires.
219
vergence d’une 1
correspond à l’inverse de la distance focale (V= )
lentille (V) f
vitesse (symbole : rapport entre le déplacement d’un objet et l’intervalle de temps durant lequel la
v) mesure est réalisée.
vitesse vitesse d’un objet à un moment précis. Elle s’obtient en mesurant un déplacement
instantanée pendant un intervalle de temps aussi petit que possible.
vitesse moyenne calculée en divisant la distance totale du déplacement par le temps mis pour
l’effectuer.
watt (W) unité du système international (SI) pour quantifier une puissance. Un watt est
la puissance d’un système énergétique dans lequel une énergie de 1 joule est
transférée en 1 seconde.
zéro absolu correspond à 0 K (soit -273,15 °C). À cette température, un gaz n’exerce plus aucune
pression car l’agitation thermique à l’intérieur de celui-ci est nulle.
220
UAA1 UAA2 Fiches outils Lexique
II. ACTIVITÉS 7
1. Introduction à la notion d’équilibre 7
2. Rappel de la notion de force 8
3. Résultante de plusieurs forces 9
4. Équilibre d’un objet ponctuel soumis à plusieurs forces 14
5. Équilibre d’un objet étendu soumis à plusieurs forces 16
III. RÉSOLUTION DE LA SITUATION-PROBLÈME 19
IV. SYNTHÈSE 19
V. APPLICATIONS 21
VI. ÉVALUATION 25
Fiches rapport de laboratoire disponibles sur Scoodle :
- Expérience 1 : Parallélogramme des forces
- Expérience 2 : Résultante de forces
- Expérience 3 : Équilibre des moments de force
II. ACTIVITÉS 29
1. Machines simples 29
2. Travail d’une force 44
3. Puissance d’une machine 48
III. RÉSOLUTION DE LA SITUATION-PROBLÈME 50
221
MODULE 3 : Formes d’énergie et conservation 65
I. QUESTIONNEMENT 67
II. ACTIVITÉS 67
1. L’énergie 67
2. Énergies potentielle et cinétique 70
3. Principe de la conservation de l’énergie 77
III. RÉSOLUTION DE LA SITUATION-PROBLÈME 85
IV. SYNTHÈSE 86
V. APPLICATIONS 87
VI. ÉVALUATION 94
Fiches rapport de laboratoire disponibles sur Scoodle :
- Expérience 6 : La balle de pingpong
II. ACTIVITÉS 97
1. États de la matière 97
2. Agitation thermique 100
III. RÉSOLUTION DE LA SITUATION-PROBLÈME 111
V. APPLICATIONS 113
222
UAA1 UAA2 Fiches outils Lexique
223
MODULE 8 : L’œil et les lentilles 173
I. QUESTIONNEMENT 175
II. ACTIVITÉS 175
1. L'œil 175
2. Les lentilles 178
3. L’oeil et les lentilles 186
III. RÉSOLUTION DE LA SITUATION-PROBLÈME 192
IV. SYNTHÈSE 193
V. APPLICATIONS 196
VI. ÉVALUATION 200
Fiches rapport de laboratoire disponibles sur Scoodle :
- Expérience 19 : Lentille biconvexe et biconcave
FICHES-OUTILS201
FO1 - CONSTRUIRE UN GRAPHIQUE 201
FO2 - LIRE ET INTERPRÉTER UN GRAPHIQUE ET UN TABLEAU DE RÉSULTATS 202
FO3 - LES CONVERSIONS D'UNITÉS DANS LE SYSTÈME INTERNATIONAL (SI) 204
FO4 - TRANSFORMULER UNE FORMULE 208
FO5 - CHIFFRES SIGNIFICATIFS 211
FO6 - INCERTITUDES EN PHYSIQUE 213
FO7 - ÉLÉMENTS DE TRIGONOMÉTRIE 214
FO8 - LES TRIANGLES SEMBLABLES ET LE THÉORÈME DE THALÈS 215
LEXIQUE 216
Pour chaque année du
2e degré, Experts se compose
de trois supports :
* Un livre-cahier pour l’élève
* Un kit du prof
* Un kit de l’élève
Experts est une collection qui
s’adresse aux élèves du 1er et du
Les contenus des ouvrages ont été
2e degré de l’enseignement secondaire
développés en concordance avec
général.
les programmes de Sciences du
deuxième degré et du référentiel
Cette collection a pour ambition de donner
de compétences.
des clés pour comprendre les sciences
grâce à des mises en situation concrètes et
expérimentales.
Au cours de chaque module, les élèves
seront confrontés à une enquête qu’ils
devront résoudre grâce aux différents
savoirs et savoir-faire acquis tout au long
des activités. Pour cela, ils utiliseront
les documents et les fiches à leur
disposition.
ISBN 978-2-8010-0623-8
ISBN 978-2-8010-5749-0