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ARCPED-4045; No. of Pages 6

Archives de pédiatrie xxx (2015) xxx–xxx

Conduite à tenir devant une invagination intestinale


aiguë du nourrisson et de l’enfant
Intussusception in infancy and childhood: Radiological
and surgical management
O. Bouali a,*, S. Mouttalib a, J. Vial b, P. Galinier a
a
Service de chirurgie pédiatrique, hôpital des Enfants de Toulouse, 330, avenue de Grande-Bretagne, 31059 Toulouse cedex 9, France
b
Service de radiologie pédiatrique, hôpital des Enfants de Toulouse, 330, avenue de Grande-Bretagne, 31059 Toulouse cedex 9, France

Résumé
L’invagination intestinale aiguë (IIA) iléo-colique du nourrisson et de l’enfant est une urgence thérapeutique de très bon
pronostic. L’échographie abdominale est l’examen clé permettant d’affirmer son diagnostic. Sa prise en charge au fil des
années est devenue de moins en moins chirurgicale. En effet, la réduction de l’IIA est de plus en plus du domaine de la
radiologie interventionnelle, le traitement chirurgical (par laparoscopie en première intention ou laparotomie) étant
réservé aux échecs des réductions radiologiques et aux formes évoluées ou d’emblée compliquées (pneumopéritoine,
péritonite aiguë, altération importante de l’état général avec état de choc). Les équipes de radiologie disposent
de 2 techniques de désinvagination : le lavement aux hydrosolubles ou à la baryte sous contrôle scopique ou
échographique et le lavement pneumatique sous contrôle scopique. Il est difficile d’affirmer la supériorité d’une
technique par rapport à une autre, le choix dépendant des habitudes, de l’expérience et de l’équipement disponible. La
prise en charge actuelle de l’invagination doit être le fait d’équipes pédiatriques radiologiques, anesthésiques et
chirurgicales spécialisées.
ß 2015 Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés.

Abstract
Ileocolic intussusception in infants and children requires emergency treatment and has a very good prognosis. Abdominal
ultrasonography imaging has a high sensitivity and specificity in its detection. Management of ileocolic intussusceptions now
requires fewer surgical procedures because interventional radiology is usually efficient. Surgery (laparoscopy or
laparotomy) is reserved for failed radiological reductions and advanced or immediately complicated intussusceptions
(pneumoperitoneum, acute peritonitis, shock). Radiology teams have two reduction techniques: hydrostatic barium enema
under fluoroscopic or sonographic guidance and air enema under fluoroscopic guidance. The superiority of one
radiological reduction technique over the other cannot be asserted, and the choice depends on experience and
available equipment. Current management of intussusceptions should be performed by pediatric radiology,
anesthesiology and surgery teams.
ß 2015 Elsevier Masson SAS. All rights reserved.

* Auteur correspondant.
Adresse e-mail : bouali.o@chu-toulouse.fr (O. Bouali).

http://dx.doi.org/10.1016/j.arcped.2015.09.002
0929-693X/ß 2015 Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés.
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1. INTRODUCTION mettre une sonde gastrique en décharge et de perfuser l’enfant.


La réalisation d’une sédation intraveineuse pendant la réduction
L’invagination intestinale aiguë (IIA) se définit par la radiologique d’une IIA est un élément important de la prise en
pénétration d’un segment intestinal dans le segment d’aval charge. Cette approche est la conséquence de la constatation
dans lequel il se retourne en « doigt de gant ». Le boudin de réductions spontanées (environ 14 %) lors de laparotomies
d’invagination correspond à l’ensemble formé par le cylindre [1], ce qui a fait recommander par certains une nouvelle tentative
interne (ou invaginé), le ou les cylindres intermédiaires, et le de réduction radiologique au bloc après l’induction anesthésique
cylindre externe (ou invaginant). Une IIA tire sa dénomination [2,3]. L’association sédation intraveineuse et réduction à l’air
d’abord du segment d’intestin invaginé, puis du segment offrirait ainsi les meilleures possibilités de succès [3].
d’intestin intermédiaire entraîné et enfin du segment invaginant. La surveillance post-réductionnelle doit s’effectuer en milieu
On distingue ainsi l’IIA iléo-colique transvalvulaire : l’iléon hospitalier. Il est impératif de s’être assuré d’une reprise sans
terminal s’invagine dans le côlon, et progresse plus ou moins problème de l’alimentation. La durée de l’hospitalisation est
loin ; l’IIA iléo-cæco-colique : la valvule de Bauhin et l’appendice variable : elle varie de 24 à 72 heures. Certains, dans une
s’engagent dans le côlon et constituent la tête de l’invagination ; logique notamment économique, préconisent une prise en
l’IIA iléo-iléale ou l’IIA colo-colique (variété rare). Il est charge ambulatoire [4]. Toutefois, il est difficile d’en faire un
classique de distinguer 2 types étiopathogéniques d’IIA : l’IIA dogme tant la prise en charge dépend de nombreux facteurs :
primitive ou idiopathique, forme classique du nourrisson, qui difficultés lors de la réduction, reprise du transit, bactériémie
représente 90 à 95 % des IIA et l’IIA dite « secondaire », c’est-à- post-réduction, milieu social. Le taux de récidive post-
dire secondaire à une cause locale (diverticule de Meckel, réduction radiologique se situe entre 5 et 10 % [4,5], avec,
duplication digestive, polype, tumeur, hétérotopie tissulaire) ou dans une étude récente, un taux moyen de récidive de 8 % sans
s’intégrant dans une pathologie plus générale du tube digestif différence significative entre réduction hydrostatique et
(lymphome, purpura rhumatoïde, syndrome hémolytique et pneumatique [6]. Trente pour cent de ces récidives surviennent
urémique, mucoviscidose). L’échographie abdominale est l’exa- dans les 24 premières heures [5]. On peut penser que bon
men de référence pour poser le diagnostic positif, différentiel et nombre des récidives précoces sont des invaginations
parfois étiologique de l’invagination (Fig. 1). L’IIA iléo-colique est incomplètement réduites. Une récidive, précoce ou tardive,
une urgence thérapeutique. Sa prise en charge est devenue de ne contre-indique pas une nouvelle tentative de réduction
moins en moins chirurgicale au fil des années. En effet, la radiologique et, de surcroît, les taux de réduction en cas de
réduction de l’IIA est de plus en plus du domaine de la radiologie récidive sont superposables aux taux initiaux [5].
interventionnelle, le traitement chirurgical étant réservé aux
échecs des réductions radiologiques et aux formes évoluées ou
d’emblée compliquées. 3. MÉTHODES NON CHIRURGICALES

Toutes les équipes sont unanimes à l’heure actuelle pour


2. CONDITIONNEMENT DE L’ENFANT EN VUE préconiser en première intention une réduction radiologique
D’UNE RÉDUCTION RADIOLOGIQUE ET de l’IIA en dehors de certaines contre-indications formelles :
INTÉRÊT DE LA SÉDATION INTRAVEINEUSE découverte d’un pneumopéritoine sur le cliché d’abdomen sans
préparation qui signe une perforation intestinale, péritonite
Il est classiquement admis que la réduction doit se dérouler aiguë, altération importante de l’état général avec état de choc
en présence du chirurgien, de l’anesthésiste et bien sûr du (Fig. 2). La découverte radiologique d’un épanchement
radiologue. On ne doit pas perdre de vue qu’une IIA réalise intrapéritonéal n’est pas une contre-indication à une tentative
avant tout un tableau d’occlusion. De ce fait, il convient de de réduction radiologique [7], sauf s’il s’intègre dans un tableau

Fig. 1. Echographie abdominale. À gauche, coupe transversale. Image en « cocarde », avec centre de la cocarde échogène. À droite, coupe longitudinale. Image en
« sandwich » avec présence d’adénopathies dans le méso de l’anse invaginée (flèche).
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Fig. 2. Organigramme de prise en charge de l’invagination intestinale aiguë (IIA).

péritonéal. Une récidive d’IIA ne contre-indique pas une la colonne opaque est suivie sous scopie. En cas de progression
nouvelle réduction radiologique et, en général, son traitement insuffisante, la hauteur peut être portée à 1,5 m.
est le même que celui de l’épisode initial [6], sauf si l’on
suspecte fortement une cause sous-jacente. En cas de prise en 3.2. Lavement pneumatique
charge secondaire (transfert d’un autre établissement de
santé), il convient, en raison de la possibilité de réduction La réduction à l’air semble plus rapide, plus propre et moins
spontanée, de contrôler la persistance de l’IIA à l’échographie irradiante que la réduction hydrostatique. Le risque de
avant de proposer un lavement à visée thérapeutique, voire une perforation (environ 1 %) est, en revanche, plus élevé. Cette
intervention chirurgicale. technique nécessite la mise en place d’une sonde à ballonnet
Les équipes de radiologie disposent de 2 techniques de intrarectal. L’insufflation d’air se fait sous contrôle d’un
désinvagination, le choix de la technique dépendant des habitudes manomètre afin de vérifier la pression qui doit se situer entre
et de l’équipement disponible : le lavement aux hydrosolubles 80 et 120 mmHg [1]. La progression de la colonne d’air est
ou à la baryte sous contrôle scopique ou échographique et le suivie sous scopie (Fig. 3) et le critère de désinvagination est
lavement pneumatique sous contrôle scopique. Il est difficile l’inondation aérique du grêle (Fig. 4).
d’affirmer la supériorité d’une technique par rapport à La distension aérique secondaire à cette technique peut
l’autre. Leur usage repose sur l’habitude et l’expérience de rendre plus difficile l’usage de l’échographie en fin d’examen
chaque équipe. Les critères de désinvagination sont : pour confirmer la réduction. Afin de diminuer la distension
 radiologiques : inondation massive du grêle (il faut se méfier secondaire à l’utilisation de l’air, certains ont préconisé l’usage
d’une IIA iléo-iléale persistante) ; du gaz carbonique qui serait plus rapidement absorbé par le
 cliniques : amélioration de l’état clinique dans les heures qui tube digestif [8]. D’autres auteurs ont proposé, en cas d’échec
suivent la désinvagination, avec amendement de la douleur et partiel d’une première tentative de désinvagination d’une IIA
reprise d’une alimentation et d’un transit auscultatoire et idiopathique, un deuxième essai qui permettrait d’éviter une
clinique. intervention chirurgicale [9,10]. Selon ces auteurs, le délai à
respecter entre les deux tentatives serait de 2 heures au moins
3.1. Lavement baryté ou aux hydrosolubles (2 à 4 heures idéalement) et le taux d’échec de cette deuxième
tentative serait plus important en cas de rectorragies ou de
Les hydrosolubles ont été proposés dans les IIA vues déshydratation [10]. Cette technique est à réserver aux enfants
tardivement où le risque de perforation est élevé. Toutefois, cliniquement stables, sans aucun critère de gravité clinique ou
la baryte reste le produit le plus largement utilisé. Même si la radiologique et après une première tentative partiellement
perforation reste rare, c’est une complication grave car le efficace (boudin d’invagination au niveau de la valvule iléo-cæcale).
sulfate de baryum entraîne une agression péritonéale avec
ascite, adhérences et granulomes [1]. Une canule en caout- 3.3. Réduction hydrostatique sous contrôle
chouc reliée à la poche d’hydrosolubles ou de baryte est échographique
introduite dans le rectum de l’enfant. Le liquide doit idéalement
être tiédi pour limiter la déperdition thermique, notamment Cette technique est d’utilisation plus récente. Les avantages
chez le nourrisson. Le pied de perfusion est fixé à une hauteur sont bien sûr l’absence d’irradiation, mais aussi le faible risque
de 0,5 à 1 m par rapport à la table d’examen. La progression de de perforation et sa précision [1,11]. On utilise une solution
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Fig. 3. Lavement pneumatique. Progression de la colonne d’air avec réduction partielle du boudin de l’invagination (flèches).

isotonique, tiède, additionnée ou non d’un produit de contraste lorsqu’il existe des contre-indications au lavement ou en
hydrosoluble. La progression de la colonne d’eau est suivie sous situation d’échec lors d’une réduction radiologique effectuée
échographie et la désinvagination est complète dès que l’eau dans un centre spécialisé. D’autres indications sont
reflue dans l’iléon. Selon certains auteurs, le degré d’expérience relatives (récidives multiples, âge de survenue pouvant faire
du radiologue influence de façon significative les résultats de suspecter une IIA secondaire). Une vérification chirurgicale
cette technique de réduction [7]. peut dans ces situations s’imposer pour rechercher une cause
locale qui, tant qu’elle n’est pas traitée, expose à une récidive.
4. MÉTHODES CHIRURGICALES Toutefois, l’imagerie actuelle, surtout l’échographie, permet de
diagnostiquer ou de fortement suspecter les causes organiques
4.1. Indications responsables d’invagination.
L’abord chirurgical peut être réalisé par laparotomie
L’intervention chirurgicale de principe n’a plus sa place dans (incision en fosse iliaque droite) ou par cœlioscopie. Quel
la prise en charge de l’IIA. L’indication chirurgicale est formelle que soit l’abord, on peut être gêné par la forte distension
gazeuse secondaire à l’occlusion intestinale ou après échec
d’une réduction pneumatique. De nombreux auteurs ont
rapporté des résultats satisfaisants de l’abord cœlioscopique
[5,12–15], qui est envisageable chez un patient hémodynami-
quement stable, sans signe de nécrose ou de perforation
digestive, et pour qui une réduction radiologique bien menée a
été partiellement efficace ou inefficace.

4.2. Protocole opératoire

Le protocole chirurgical comporte classiquement quatre


temps.

4.2.1. Réduction manuelle douce de l’invagination


Le boudin d’invagination est identifié et extériorisé s’il s’agit
d’une intervention par voie iliaque droite (Fig. 5) si possible, et
la réduction se fait par pression douce sur la tête du boudin sans
traction sur l’intestin d’amont. On constate souvent après la
réduction un aspect pseudotumoral de la valvule de Bauhin ou
des derniers centimètres de grêle. Cet épaississement pariétal
est la conséquence de l’hyperplasie lymphoïde des plaques de
Peyer et est secondaire à la stase veineuse liée à l’étranglement
Fig. 4. Lavement pneumatique. Réduction de l’invagination avec inondation du collet, aspect qui ne justifie aucun geste, a fortiori
aérique de l’intestin grêle. d’entérotomie ou de résection.
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Fig. 5. Vues peropératoires. Boudin d’invagination.

4.2.2. Bilan lésionnel et traitement étiologique l’intestin souvent fragilisé par la distension étant important.
En cas de réduction impossible ou de lésions ischémiques de Après la réduction, il convient de bien vérifier l’absence de
l’intestin, on réalise une résection en respectant autant que perforation intestinale et il faut être très attentif à l’existence
faire se peut la valvule de Bauhin. On doit rechercher une cause ou non d’une cause d’IIA secondaire, d’autant que la palpation
organique locale responsable de l’invagination et l’on en réalise des anses intestinales est rendue difficile par la cœlioscopie. Le
le traitement. En cas de résection intestinale, qu’il s’agisse de taux de conversion est variable dans la littérature : de 12,5 %
l’anse désinvaginée nécrosée ou du boudin d’invagination [12] à 31,9 % dans l’étude française du Groupe d’étude de
irréductible, la pièce doit être envoyée en anatomopathologie cœlioscopie pédiatrique (GECI) [13], les indications d’une
pour analyse et l’anastomose est idéalement termino-terminale conversion étant un échec de la réduction ou la mise en
sur des berges saines. évidence d’une nécrose intestinale, une cause locale pouvant
être parfois traitée par cœlioscopie. Dans cette dernière étude,
4.2.3. Appendicectomie les facteurs prédictifs d’une conversion étaient la durée des
Elle peut être réalisée de principe lorsqu’il n’y a pas de symptômes avant l’intervention, des signes péritonéaux à
résection du carrefour iléo-cæcal. On pourrait toutefois en l’examen clinique initial et bien sûr l’existence ou non du
discuter la nécessité eu égard à la morbidité induite par ce seul caractère secondaire de l’IIA [13]. Il ne semble pas exister de
geste. Elle reste pour autant classique, se justifiant entre autres différence significative entre laparoscopie et chirurgie ouverte
par le trouble et la source d’erreur qu’une telle cicatrice en termes de temps opératoire et de complications post-
pourrait induire chez un patient pour lequel l’appendice n’aurait opératoires [12,14]. Enfin, certains auteurs préconisent la
pas été enlevé. On n’insistera jamais assez sur la nécessité de réalisation, en cas d’échec de la réduction ou même de façon
bien le noter sur le carnet de santé de l’enfant. systématique lors de la cœlioscopie, d’un lavement hydro-
statique (solution saline) pour faciliter la réduction et avant
4.2.4. Cæcopexie d’envisager une conversion [12].
Les différents procédés de fixation du cæcum au péritoine
pariétal ou d’adossement de la dernière anse iléale au cæcum ne 4.4. Surveillance postopératoire
font pas l’unanimité. Nous avons observé, dans notre
expérience, des récidives d’invagination opérées dont on avait La reprise de l’alimentation est conditionnée par la reprise
fixé le cæcum, données confirmées dans la littérature [15]. du transit et par l’importance du geste réalisé sur l’intestin
(« simple » réduction, appendicectomie, résection iléale, voire
4.3. Intérêts de la cœlioscopie iléo-colique). Une antibioprophylaxie, voire une antibiothéra-
pie en fonction du tableau clinique, contre les bacilles à Gram
Sous anesthésie générale, le patient est installé en décubitus négatif est la règle dans notre pratique et dépend des habitudes
dorsal, le chirurgien est à gauche du patient et l’aide entre les de chaque équipe.
jambes du patient. L’optique est introduit dans un trocart
ombilical de 5 mm et l’on place 2 trocarts opérateurs de 3 ou 5. CONCLUSION
5 mm en fosse iliaque gauche et dans l’hypochondre gauche ou
dans l’épigastre [12], la palpation abdominale du boudin L’IIA du nourrisson est de bon pronostic. Même si la
d’invagination pouvant guider le positionnement des trocarts. mortalité actuelle est proche de 0 %, certains drames, dus
La réduction n’est pas toujours aisée et elle doit se faire avec souvent au fait d’errance diagnostique ou d’approximation
des pinces non traumatisantes en exerçant une traction douce thérapeutique, peuvent survenir. La réduction radiologique,
et continue sur l’intestin d’amont, le risque de lésions de sous sédation, en dehors de contre-indications précises, doit
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6 O. Bouali et al. / Archives de pédiatrie xxx (2015) xxx–xxx

être le préalable. La prise en charge actuelle de l’invagination [6] Niramis R, Watanatittan S, Kruatrachue A, et al. Management of recurrent
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