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28/03/2014
DANIEL-MUSELLEC Zoé L2
Nutrition
Dr P. Grandval
16 pages
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Plan :
A. Définition
I. Alimentation ENTERALE ( NE )
II. Alimentation PARENTERALE ( NP )
B. Modalités pratiques de la NE : quel type de sonde ?
I. Sonde nasogastrique ( SNG )
II. Sonde de gastrostomie percutanée endoscopique ( GPE )
C. Indication de la NE
I. Evaluation de l'état nutritionnel et des besoins
II. Indications reconnues
III. Indications difficiles
IV. Facteurs de mauvais pronostic de l'alimentation entérale par gastrostomie
D. Administration de l'alimentation
I. Les questions qu'on se pose
II. Modalités de passage
III. Mode d'administration
IV.Surveillance
E. Les nutriments
F. Complications de la NE
I. Complication liées à la sonde
II. Complications liées à la NE
G. Indications et modalités de la NP
I. Indication et contre indication de la NP
II. Principes de la NP
III. Voies d'abord
IV. Apport
V. Surveillance clinique
VI. Surveillance biologique
H. Complications de la NP
I. Dues la la voie veineuse
II. Dues à la NP
I. Infections liées à la VVC
J. Les préventions de l'infection liée à la VVC
I. Les mesures générales efficaces
II. Conduites à tenir en cas de suspicion d'infection sur le cathéter
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NUTRITION - Nutrition entérale et parentérale, indications, techniques et surveillance
A - Définitions
I – Alimentation ENTERALE ( NE ) :
C'est l'administration de nutriments qui s'apparente à de la nourriture( Glucides, Lipides, Protides ) dans le tube
digestif ( estomac/jejunum ) au moyen d'une sonde :
– nasale : gastrique/jejunale
– percutanée, en cas d'obstacle sur l'oesophage par exemple : gastrostomie/jejunostomie
II – Alimentation PARENTERALE ( NP ) :
C'est l'administration de nutriment (glucose, TG, AA) par voie intraveineuse (cathéter) au moyen d'une voie
veineuse centrale ou périphérique (il n'est pas possible de mettre des éléments tel que l'amidon qui est un
glucide complexe non digéré, qui s'apparente à la nourriture, directement dans la circulation sanguine !!)
Elle est posée pour une durée prévisible < 1 mois. La mise en place est un geste infirmier.
C'est une sonde en polyuréthane ou silicone, de petit calibre (10-12 F). Lors de la pose, vérification par
insufflation d'air dans l'estomac et aspiration de liquide gastrique.
Pour la surveillance, avant chaque administration, on positionne un repère (attention au retrait accidentel de la
sonde et au risque d'inhalation). En cas de vomissement, il faut :
– arrêter l'administration d'aliments
– faire une aspiration
– mettre la sonde en siphonnage.
Elle est posée pour une NE > 1 mois. C'est un acte médical invasif avec des risques de saignements
(s'apparente presque à un acte chirurgical). En règle générale on ne meurt pas d'une gastrostomie mais chez des
patients fragiles on peut mettre en danger leur pronostic.
Il faut une évaluation entre les bénéfices (amélioration de la qualité de vie, possibilité de réaliser un traitement
étiologique) et les risques inhérents à la NE.
L'accord du patient et/ou de la famille et l'information des risques est indispensable (éthique !).
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C – Indication de la NE
On commence par l'évaluation de l'état nutritionnel = mesure de son poids, sa taille, son IMC, dosage de
l'albuminémie, puis de ses besoins, c'est à dire ses capacités d'absorption, mesure des calories ingérées par
jours. Il y a des situations où une prise en charge diététique du patient est suffisante (partie gauche de l'arbre) et
si non, mise en place d'une alimentation (partie droite de l'arbre) qui sera entérale si le tube digestif est
fonctionnel ou parentérale si celui-ci n'est pas fonctionnel (occlusion, tumeur de l'intestin grêle...).
Cet arbre n'est pas à apprendre entièrement mais il faut comprendre son fonctionnement.
II - Indications reconnues :
→ Cancérologie
◦ néoplasies voies aéro-digestives supérieures ( pharynx, larynx et œsophage )
◦ radiothérapie des cancers ORL
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➢ Nutrition péri-opératoire :
– Nutrition pré-opératoire : malades sévèrement dénutris devant subir une chirurgie majeure.
Recommandations pratiques : respect des règles de bonne pratique. Par exemple, dans la chirurgie cancéreuse,
un patient qui est opéré pour un cancer du colon et qui est dénutrit a plus de chance d'avoir des complications,
voir de mourir après sa chirurgie, qu'un patient qui est nourrit correctement. Donc c'est au chirurgien et à
l'anesthésiste en chargent de ce patient de s'occuper de ces règles. Un patient qui présente des complications et
porte plainte, et si on s’aperçoit que ces règles de nutrition n'ont pas été respectées, peut se retourner contre le
médecin.
– Nutrition post-opératoire :
• malade ayant une nutrition pré-opératoire
• malades sévèrement dénutris
• ingestas < 60% des besoins à J7
• malades ayant une complication post-opératoire
SI il y a apparition d'une anorexie, c'est un signe d'aggravation. On dit souvent que l'apparition d'un anorexie
chez une personne âgée signe un stade terminal et qu'il ne faut rien lui donner car il y a une absence de
bénéfice démontrée. Mais en pratique, ne pas nourrir quelqu'un pose des problèmes éthiques. Donc dans
certains cas, il y a mise en place de la nutrition artificielle la moins dangereuse, mais les risques de
complications liées à la gastrostomie et à la NE sont élevés.
Chez ces patients là, quand on met en place une sonde gastrostomique, il y quasiment 20% de mortalité car la
prise en charge arrive trop tard donc il faudra trouver un moyen moins invasif pour nourrir le patient.
D - Administration de l'alimentation
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II - Modalités de passage :
a - Si sujet conscient :
Il faut privilégier la NE cyclique avec administration nocturne du mélange nutritif (maintien activités physique
et alimentation par voie orale) et exiger la position semi-assise pendant l'administration (diminution du risque
d'inhalation).
Par gravité, si passage en discontinu au cours de la journée, 1 poche de 500ml doit passer en 4h minimum pour
une bonne tolérance.
Il n'a pas vraiment précisé si ces valeurs étaient toutes à retenir mais je ne pense pas sachant qu'il est passé
rapidement dessus. Il faut, à mon avis, retenir seulement ce qui est en gras (citées en cours).
→ quotidienne
– tolérance digestive, cardiaque et pulmonaire
– positionnement de la sonde
→ régulière
– recherche OMI
– évaluation de a prise alimentaire spontanée
→ 2 fois par semaine : pesée (si prise de poids > 200g/j = rétention hydrique)
→ 1 fois par semaine : examen standard avec mesure de l'albumine plasmatique
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E – Les nutriments
Rem : Autrefois, il était également fait des mélanges élémentaires, mais il s'est avéré que cela n'était pas
nécessaire et que les mélanges semis élémentaires étaient tout aussi bien mais en revanche bien moins chers.
F – Complications de la NE
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II – Complications liées à la NE :
→ syndrome de renutrition : complications très grave à la suite d'une renutrition trop brusque chez une
personne dénutrit (pouvant aller jusqu'à la mort de la personne).
G - Indications et modalités de la NP
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→ CONTRE-INDICATIONS :
– durée d'hospitalisation < 1 semaine
– refus du patient (accord obligatoire)
– phase initiale d'une agression sévère
II - Principes de la NP :
1. Évaluer les besoins nutritionnels du patient avant et pendant le traitement afin que les apports soient
adaptés.
2. Privilégier la nutrition parentérale par voie centrale
• la nutrition parentérale par voie périphérique doit être limitée à des nutritions de courtes durée (<7j)
chez des patients ne disposant pas de voie centrale
• Seuls les produits d'osmolarité < 800mosm/L peuvent être administrés par voie périphérique
3. Respecter les bonnes pratiques : pose du matériel, utilisation des produits, hygiène
4. Assurer une surveillance afin de prévenir les complications éventuelles
→ Il y a aussi la voie fémorale qui est surtout utilisée en réanimation car située près des voies urinaires,
génitales donc pas utilisée très fréquemment.
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→ A limiter :
– durée prévue de la nutrition <7j chez des patients ne disposant pas de voie centrale
– capital veineux acceptable (ne pas utilisée sur une petite veine de la main)
– osmolarité du mélange < 800 mosm/L, sinon risque de thrombophlébite
→ Tolérance :
– changement de veine minimum toute les 48H
– débit de perfusion lent
Il faut des conditions rigoureuses d'asepsie+++ lors de la mise en place et de la manipulation de la ligne
nutritive, sinon risque d'infection liée au cathéter.
Pour finir, contrôle radio pour vérification du positionnement.
IV - Apport :
– besoins énergétiques :
• hommes : 30 Kcal/kg/j
• femmes : 25 Kcal/kg/j
– Glucidiques → 1g = 4 Kcal
– Lipidiques → 1g = 9 Kcal, répartition glucides et lipides : 50-70% / 30-50%
– Azotés
– 1g d'AA = 4 kcal
– 1g d'N = 6,25g d'AA = 2,14g d'urée
– Vitamines, oligo-éléments, électrolytes
Maintenant il y a des poches souvent toutes faites donc choisir des poches de la bonne quantité. Ces poches
contiennent toutes des glucides, lipides et protides mais JAMAIS D'OLIGO-ELEMENT ni de VITAMINES
pour des raisons de stabilité de la poche !! Donc ne pas oublier de les rajouter en plus pour éviter les carences !
a - Substrat :
– glucides : glucose → risque d'un apport trop important, ne pas dépasser un certain seuil !!
(capacité d'oxydation du glucose : 4mg/Kg/min → à connaître ! Car si on dépasse le seuil, le
surplus va partir dans d'autres voies métaboliques et notamment la cétogenèse pouvant conduire à
une acidocétose.
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b - Besoins en électrolytes :
Certaines poches possèdent une supplémentation minimale en ces différents électrolytes mais en règles
générale, pas d'électrolytes dans les poches car les patients on besoins d'un dosage beaucoup plus
personnalisé donc électrolytes rajoutés en plus dans la poche.
– Vitamines:
• Vit B1-B6: 125 mg/j
• +vit C: 500 mg/j
• +Vit B12: 1000µg / mois
• +Vit K : 20 mg/semaine
– Oligo-éléments : zinc, sélénium, fer, manganèse...
Ne pas retenir toutes les valeurs, seulement à titre indicatif, car les dosages sont pratiquement tous déjà prêts
dans des poches.
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V - Surveillance clinique :
VI - Surveillance biologique :
H - Complications de la NP
I - Dues la la voie veineuse :
a – Mécaniques = 11 à 48%
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II - Dues à la NP :
a – Hydro-électrolytiques = 11 à 18%
b – Métaboliques = 11 à 40%
Ce sont des conséquences d’excès ou de carences.
– Premiers jours :
• hyper/hypoglycémies
• troubles hydro-électrolytiques
• hypertriglycéridémies
– Semaines : Carences en vitamines et oligo éléments: B1, B9
– Long terme : Complications hépatobiliaires
Infection bactériémique (passage de bactéries dans le sang à partir d'un foyer infectieux se traduisant
cliniquement par une fièvre et des frissons voir un état de choc : chute de tension, tachycardie, septicémie) liée
au cathéter et dans les 48H :
– culture positive du site d'insertion au même germe ou
– culture du cathéter > 1000 ufc/ml au même germe ou (ufc = unité de formation de colonie)
– Hémocultures périphériques et centrale positives au même germe avec
• rapport hémoculture quantitative centrale/hémoculture périphérique > 5
• délai différentiel de positivité de hémocultures centrale/périphérique > 2H
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– Mortalité : 1-2%
– Cout estimé : 7000-11 000€ supplémentaires à chaque infections
– Tous les cathéters sont à risques
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– Facteurs de risques :
• Nutrition parentérale
• Manipulations de la ligne veineuse
• Durée du cathétérisme
• Immunodépression
• Neutropénie
• Condition d’asepsie chirurgicale
• Forte colonisation sur site de pose
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Il est passé très vite sur tout la partie en rapport avec les infections, donc connaître surtout les grandes
lignes.
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