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aUnité d’Hépatologie pédiatrique, APHP- CHU Necker-enfants malades, 75015 Paris, France
bUnité de Gastroentérologie, Hépatologie, Nutrition, Diabétologie et Maladies
Disponible en ligne sur Héréditaires du Métabolisme, Hôpital des Enfants, CHU de Toulouse, France
cIRSD, Université de Toulouse, INSERM, INRA, ENVT, UPS, Toulouse, France
dAP-HP, Hôpital Robert Debré, CRCM, Université Paris7, Paris, France
eUnité de Gastroentérologie, Hépatologie et Nutrition Pédiatrique, CRCM pédiatrique,
www.sciencedirect.com CIC1401 Hôpital des Enfants, CHU de Bordeaux, France
Résumé Abstract
Environ 5 à 8 % des patients atteints de mucoviscidose développent In cystic fibrosis (CF), approximately 5-8% of the patients
une cirrhose multilobulaire au cours de la première décennie. develop multilobular cirrhosis during the first decade of life.
Le dépistage annuel de signes d’atteinte hépatique par l’examen Annual screening (clinical examination, liver biochemistry,
clinique, les tests biologiques hépatiques, l’échographie et le ultrasonography) is recommended in order to identify early signs of
suivi sont recommandés afin d’instaurer un traitement par acide liver involvement, initiate ursodeoxycholic acid therapy and detect
ursodésoxycholique et d’identifier les complications : hypertension complications (portal hypertension and liver failure). Management
portale et insuffisance hépatocellulaire. La correction de la should focus on nutrition and prevention of variceal bleeding.
malnutrition et la prévention de l’hémorragie digestive sont les The gut may also be involved in children with CF. Gastroesophageal
principaux objectifs de la prise en charge. reflux is frequent, although often neglected and should be
Différentes atteintes digestives peuvent être rencontrées chez ces investigated by pH monitoring and impedancemetry, if available.
enfants. Le reflux gastro-œsophagien, très fréquent mais souvent Acute pancreatitis occurs in patients with persistent exocrine
négligé, doit être recherché par pH-métrie couplée éventuellement pancreatic activity. Intussusception, appendicular mucocele, distal
à une impédancemétrie. Des épisodes de pancréatite aigüe peuvent intestinal occlusion syndrome, small bowel bacterial overgrowth
survenir chez des patients ayant une activité pancréatique exocrine and Clostridium difficile colitis should be considered in case of
résiduelle suffisante. Invagination intestinale aigüe, mucocèle abdominal pain.
appendiculaire (accumulation de mucus épais dans l’appendice), Preventive nutritional support should be started as soon as possible
syndrome d’occlusion intestinale distale (impaction de selles et de after diagnosis of CF. Attainment of normal growth is one of the main
mucus au niveau iléo-caecal), syndrome de pullulation bactérienne goals and can be achieved with hypercaloric and salt supplemented
de l’intestin grêle et colite à Clostridium difficile sont à évoquer food. Pancreatic enzyme replacement therapy should be started as
*Auteur correspondant.
e-mail : haude.clouzeau@chu-bordeaux.fr (H. Clouzeau).
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© 2016 Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés.
Archives de Pédiatrie 2016;23:12S15-12S20
H. Clouzeau et al. Archives de Pédiatrie 2016;23:12S15-12S20
devant des douleurs abdominales. soon as exocrine pancreatic insufficiency is confirmed and ingested
Sur le plan nutritionnel, la prise en charge préventive et la immediately prior to meals with intake of fat-soluble vitamins.
surveillance attentive de la croissance débutent dès le diagnostic. Curative nutritional interventions are more likely to be effective in
L’alimentation, tout en restant équilibrée, doit être hyper-énergétique the early stages of pulmonary disease.
et supplémentée en sel. Les extraits pancréatiques lors des repas Feeding disorders, related to the physiopathology and the
sont prescrits dès l’insuffisance pancréatique exocrine confirmée, psychologic aspects of the disease are frequent. Repeated
de même que les vitamines liposolubles. En cas de dénutrition, la corporeal aggressions, associated with inappropriate medical and
prise en charge nutritionnelle curative par assistance nutritionnelle parental pressure, may increase the child’s refusal of food. The
est d’autant plus efficace qu’elle est précoce, chez des patients à multidisciplinary team should guide parents in order to avoid all
l’état respiratoire satisfaisant. intrusive feeding practices and promote pleasant mealtimes.
Les difficultés d’alimentation sont très fréquentes, liées à la
physiopathologie de la maladie mais également à son retentissement
psychologique. Le vécu corporel négatif de l’enfant, la pression
médicale et parentale parfois excessive peuvent majorer les refus
alimentaires. L’équipe multidisciplinaire doit veiller à proscrire
toute attitude contre-productive de nourrissage intrusif et valoriser
l’instauration d’un climat de plaisir au cours des repas.
1. Introduction peut être liée à une stéatose isolée ou à une cirrhose biliaire focale,
ni les anomalies des enzymes hépatiques (transaminases, gam-
Le dysfonctionnement de la protéine CFTR, présente au pôle apical maglutamyl-transférase (GGT), phosphatases alcalines) qui sont
des cellules épithéliales, affecte les secrétions des canaux hépa- fréquentes mais en général modérées ou intermittentes.
tobiliaires et du tractus digestif. L’atteinte hépatique, digestive et L’échographie hépatique peut montrer une hyperéchogénicité ou
la malnutrition retentissent sur la qualité de vie des patients et une hétérogénéité du foie, mais une échographie normale n’élimine
contribuent fortement à la morbidité et à la mortalité de la muco- pas l’existence d’une fibrose extensive. L’imagerie par résonance
viscidose. magnétique (IRM) peut être utile pour différencier la stéatose de
la fibrose et reconnaître des anomalies des voies biliaires intra-
hépatiques. La biopsie hépatique peut sous-estimer le degré de
2. Atteinte hépatique fibrose en raison de sa distribution initialement focale et ne peut
être renouvelée pour dépister ou suivre le développement d’une
La gravité de l’atteinte hépatique de la mucoviscidose tient au fibrose hépatique.
risque (5-8 %) de développement d’une cirrhose multilobulaire. Elle De nouvelles méthodes non invasives d’évaluation de la fibrose
représente la 3ème cause de mortalité au cours de la mucoviscidose. hépatique sont à l’étude. Une bonne corrélation entre les valeurs
de l’élastométrie impulsionnelle (Fibroscan®) et les scores histolo-
2.1. Diagnostic giques de fibrose a été montrée sur de petits effectifs de patients.
L’élastométrie couplée à l’échographie et l’élastoIRM sont en cours
L’atteinte hépatique de la mucoviscidose revêt différents aspects : d’évaluation dans cette population.
stéatose, cirrhose biliaire focale, cholangite sclérosante, cirrhose
multilobulaire [1]. Trente à 40 % des enfants développent une 2.2. Recommandations pour le dépistage
atteinte hépatique, mais dans seulement 5 à 10 % des cas, celle-ci et la surveillance d’une atteinte hépatique
progresse vers une cirrhose multilobulaire avant l’âge de 10 ans
pour une raison indéterminée. Le diagnostic de fibrose hépatique Les recommandations actuelles sont [2] :
à un stade précoce est un enjeu d’autant plus important que de
nouvelles thérapeutiques susceptibles de prévenir l’évolution vers 2.2.1. Chez tout enfant atteint de mucoviscidose
la cirrhose multilobulaire sont en cours de développement. Aucun • Dépister une atteinte hépatique une fois par an par l’examen
signe clinique ou biologique n’est corrélé au degré de fibrose hépa- clinique, des tests biologiques hépatiques et une échographie hépa-
tique et n’est prédictif d’une évolution vers la cirrhose, ni l’ictère tique. Le diagnostic d’atteinte hépatique repose sur l’association de 2
cholestatique néonatal, ni la découverte d’une hépatomégalie qui des 3 critères suivants :
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Atteinte hépatique, digestive, prise en charge nutritionnelle et troubles de l’oralité chez l’enfant atteint de mucoviscidose
• hépatomégalie ou splénomégalie confirmées à l’échographie ; une dérivation porto-systémique chirurgicale ont été réalisées avec
• augmentation des transaminases et des GGT à 3 contrôles de bons résultats à long terme chez les enfants ne présentant aucun
successifs sur une période de 1 an après avoir exclu d’autres causes signe d’IHC, ni insuffisance respiratoire.
d’atteinte hépatique ; La décision de transplantation hépatique (TH) demande à être dis-
• anomalies de l’échostructure du foie ou existence de signes cutée au cas par cas avec une équipe de transplantation en tenant
d’hypertension portale (HTP) à l’échographie. compte de la fonction hépatique et de la sévérité des manifestations
• Vacciner contre les hépatites A et B extrahépatiques de la mucoviscidose. En l’absence d’IHC, le bénéfice
• Contre-indiquer l’aspirine et les anti-inflammatoires non stéroï- de la TH doit être pesé contre le risque de complications secondaires
diens dès qu’une atteinte hépatique est suspectée. à la greffe et à l’immunosuppression prolongée.
2.3. Recommandations pour la prise en charge symptômes sont souvent anciens et négligés. Il doit être recherché
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L’échographie abdominale doit rechercher un facteur favorisant la Cependant, si le portage asymptomatique de ce germe est fréquent
survenue d’une IIA comme un mucocèle appendiculaire. (30 %), le nombre de cas de colite reste faible. Il faut être vigilant chez les
transplantés car la fréquence augmente et les colites sont plus sévères.
3.4. Mucocèle appendiculaire Devant des douleurs abdominales avec diarrhée, il faut rechercher dans
les selles la présence de toxines de Clostridium difficile. Le traitement
Le mucocèle appendiculaire [1] correspond à une accumulation de repose sur une antibiothérapie (métronidazole ou vancomycine per os),
mucus épais dans l’appendice qui est élargi. Il peut être stable et indo- sur la perfusion d’immunoglobulines ou sur la transplantation fécale.
lore, ne justifiant qu’une surveillance échographique habituelle. Plus
rarement, il peut être à l’origine de douleurs abdominales aigües. Dans 3.8. Autres pathologies associées
ce cas, il faut réaliser une appendicectomie élargie, l’accumulation de
mucus étant parfois étendue au cæcum. L’appendicite aigüe est moins La mucoviscidose semble être associée de façon non fortuite à
fréquente que dans la population générale et est diagnostiquée avec d’autres pathologies : maladie de Crohn, maladie cœliaque, œso-
retard, souvent compliquée d’abcès appendiculaire ou de perforation. phagite à éosinophiles et cancer colorectal à l’âge adulte [1]. Enfin,
on observe parfois une augmentation de la calprotectine fécale
3.5. Syndrome d’occlusion intestinale distale témoignant d’une inflammation intestinale dont les mécanismes
sont encore méconnus.
Le syndrome d’occlusion intestinale distale (SOID) [1,6] correspond
à une impaction de selles et de mucus au niveau iléo-caecal. Un
antécédent d’iléus méconial est souvent retrouvé. Par définition, le 4. Prise en charge nutritionnelle
SOID complet associe obstruction intestinale complète (vomisse- et croissance
ments bilieux ou niveaux hydro-aériques radiologiques), palpation
d’une masse fécale en fosse iliaque droite, douleurs abdominales Au cours de la mucoviscidose, la balance énergétique est caractérisée
ou distension. Le premier critère n’est pas présent dans la forme par une élévation de la dépense énergétique de repos (inflammation
incomplète. En fonction de la sévérité, le traitement repose sur les et infection pulmonaire, anomalie génétique de CFTR) et une augmen-
laxatifs osmotiques à base de polyéthylène-glycol (PEG), l’hydrata- tation des pertes (maldigestion/ malabsorption digestive, vomisse-
tion, les lavements rétrogrades à la Gastrographine® diluée, voire ments voire glycosurie). Lorsque les ingesta sont insuffisants, le bilan
la perfusion ou la pose d’une sonde naso-gastrique en décharge. Ce énergétique se négative, compromettant la croissance staturo-pondé-
syndrome est différent de la constipation qui est présente dans au rale et retardant la puberté. En France, plus de 65 % des diagnostics
moins 1/3 des cas. La constipation justifie une bonne hydratation, de mucoviscidose sont portés dans le cadre du dépistage néonatal
un traitement laxatif au long cours (PEG) et une optimisation de offrant l’opportunité d’une prise en charge nutritionnelle préventive
la supplémentation en extraits pancréatiques (pas de diminution). précoce chez des nourrissons souvent peu symptomatiques [6].
En présence de douleurs abdominales chroniques, éventuellement Les apports énergétiques doivent permettre chez tous une crois-
associées à de la diarrhée, des ballonnements et des gaz, il faut évo- sance normale [7,8]. Ils varient de 110 à 200 % des recommandations
quer un syndrome de pullulation bactérienne de l’intestin grêle [1]. Il pour l’âge et le sexe. L’allaitement est bénéfique ; un allaitement
s’agit d’une malabsorption des sucres qui fermentent dans le côlon, exclusif de 2 mois permet une croissance satisfaisante et réduirait
secondaire à un déséquilibre du microbiote intestinal (dysbiose). Les le nombre d’infections à Pseudomonas aeruginosa jusqu’à l’âge de
facteurs favorisant cette dysbiose sont un antécédent de chirurgie 2 ans [9]. Si la prise pondérale est insuffisante, on peut enrichir le
digestive, une anse digestive borgne ou dilatée et l’utilisation lait à 1,2-1,5 Kcal/ml. Les laits à base d’hydrolysat de protéine sont
d’IPP. Le diagnostic peut être fait par la mesure de l’hydrogène et indiqués en cas de résection intestinale (ileus méconial), de dénutri-
du méthane expirés lors d’un test respiratoire au glucose, mais on tion ou d’intolérance aux protéines du lait de vache.
réalise plus souvent un test thérapeutique au métronidazole. La diversification alimentaire se fait à l’âge habituel. Il est souhai-
table de maintenir 3 repas et 2 collations. L’accompagnement pluri-
3.7. Colite à clostridium difficile disciplinaire faisant intervenir médecin, diététicien et psychologue
doit veiller à prévenir toute attitude de forcing alimentaire. L’alimen-
L’utilisation répétée d’antibiotiques et l’utilisation prolongée d’IPP tation doit être équilibrée, tout en tenant compte des préférences
pourraient favoriser la survenue de colite à Clostridium difficile [1]. alimentaires du patient, et des habitudes culturelles de la famille.
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Atteinte hépatique, digestive, prise en charge nutritionnelle et troubles de l’oralité chez l’enfant atteint de mucoviscidose
Les lipides représentent 50 % de l’apport énergétique total avant 6 oraux sont proposés, mais ne doivent pas remplacer les repas. En
mois puis 40-50 % ; les matières grasses végétales riches en acides l’absence de réponse ou de malnutrition sévère, la nutrition entérale
gras essentiels sont à favoriser. L’apport protéique souhaitable est par sonde nasogastrique ou gastrostomie, continue nocturne ou en
discuté, sans doute à majorer en raison des pertes azotées liées à bolus diurne a montré son efficacité. Elle nécessite éducation et
l’insuffisance pancréatique exocrine (IPE). Une supplémentation surveillance (glycémies, vomissements, diarrhée). Les stimulants de
sodée est recommandée pour tous les nourrissons (1-2mmol/kg/j l’appétit, l’hormone de croissance n’ont pas d’indication en routine,
pour maintenir un rapport Na urinaire/créatinine urinaire entre 17 faute d’études suffisantes.
et 51). Elle est poursuivie chez les enfants et les adultes, notamment L’approche multidisciplinaire dans les Centres de ressources et de
en climats chauds, en cas de fièvre ou d’activité sportive. compétence de la mucoviscidose (CRCM) et l’attention particulière
Des séances d’éducation thérapeutique sont proposées par la diété- portée très tôt à l’état nutritionnel ont permis d’améliorer la qualité
ticienne aux parents et à l’enfant selon l’âge : repérer les aliments de vie des patients et l’espérance de vie qui atteint actuellement
énergétiques et les aliments gras, adapter la posologie des extraits 50 ans. Plus récemment, l’utilisation des nouveaux traitements
pancréatiques selon l’apport lipidique. modulateurs de CFTR pour des patients porteurs de mutations de
classe III a entraîné un gain important et prolongé de la fonction
4.2. Enzymes pancréatiques (EP) et vitamines respiratoire et de l’état nutritionnel, ouvrant des perspectives très
4.3. Surveillance de l’état nutritionnel [7,8] de l’inflammation altèrent le fonctionnement de nombreux neuro-
transmetteurs et perturbent la régulation de l’appétit. De plus, les
À chaque visite, l’anthropométrie est évaluée (poids, taille, indice de troubles digestifs fréquents, tels que le RGO, les douleurs abdomi-
masse corporelle (IMC) après 2 ans) et reportée sur la courbe de nales, la maldigestion liée à l’IPE, l’encombrement bronchique avec
référence. L’objectif est un IMC ≥ 50e percentile de 2 à 18 ans. La bronchorrhée déglutie, la fatigabilité participent à un inconfort
malnutrition est définie chez l’enfant par une valeur <10e percentile. général ne favorisant pas l’optimisation des prises alimentaires
La densité minérale osseuse doit être évaluée par une ostéodensito- orales. Au-delà de ces causes évidentes, d’autres mécanismes
métrie à partir de 8-10 ans. peuvent être impliqués. Chez certains enfants dont l’histoire débute
par un iléus méconial, lorsqu’un jeune prolongé s’impose avec stomie
4.4. Support nutritionnel [7,8] et nutrition artificielle prolongée, les difficultés peuvent également
être liées à un défaut d’expérimentation orale physiologique indui-
En cas de dénutrition, il est nécessaire d’en rechercher la cause sant un décalage de l’acquisition des praxies de mastication. Une
(apports insuffisants, IPE mal contrôlée, diabète…) et de la corriger. décompensation respiratoire précoce, une hospitalisation prolon-
Si les ingesta sont insuffisants, des compléments nutritionnels gée, un vécu d’agressions corporelles multiples et répétées peuvent
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H. Clouzeau et al. Archives de Pédiatrie 2016;23:12S15-12S20
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