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MOTS CLÉS Résumé La diarrhée chronique est un motif fréquent de consultation en pédiatrie, posant
Diarrhée ; essentiellement le problème de son étiologie. La cause la plus fréquente est la colopathie
Diarrhée chronique ; fonctionnelle qui débute généralement dans la deuxième année par une diarrhée motrice sans
Maladie retentissement nutritionnel. Des selles graisseuses et nauséabondes évoquent une insuffisance
inflammatoire pancréatique externe dont l’étiologie principale est la mucoviscidose. Les principales causes de
chronique ; malabsorption intestinale sont représentées par la maladie cœliaque débutant généralement
Infection après 6 mois, l’allergie aux protéines du lait de vache à début plus précoce, les infections para-
bactérienne ; sitaires, la maladie de Crohn du grêle chez l’enfant plus grand. En cas de selles acides, il faut
Allergie alimentaire ; évoquer une diarrhée par fermentation qui peut révéler une intolérance congénitale à certains
Maladie cœliaque ; sucres. Les diarrhées sécrétoires liées à des tumeurs sont exceptionnelles. Plus fréquentes sont
Mucoviscidose ; les colites inflammatoires, responsables de selles glairosanglantes, qui peuvent être dues à une
Maladie de Cohn ; allergie alimentaire, une infection bactérienne ou parasitaire, ou une maladie inflammatoire
Colopathie chronique de l’intestin.
fonctionnelle © 2017 Publié par Elsevier Masson SAS.
夽 Grâce au partenariat mis en place en 2010 entre le Journal de Pédiatrie et de Puériculture et l’EMC, les articles de cette rubrique
sont issus des traités EMC. Celui-ci porte la mention suivante : T. Lamireau* , R. Enaud. Diarrhées chroniques du nourrisson et de l’enfant -
EMC — Pédiatrie — Gastroentérologie 2015 [Article 4-014-P-10]. Nous remercions l’auteur qui a accepté que son texte, publié initialement
dans les traités EMC, puisse être repris ici.
∗ Auteur correspondant.
http://dx.doi.org/10.1016/j.jpp.2017.05.003
0987-7983/© 2017 Publié par Elsevier Masson SAS.
Pour citer cet article : Lamireau T, Enaud R. Diarrhées chroniques du nourrisson et de l’enfant. Journal de pédiatrie et
de puériculture (2017), http://dx.doi.org/10.1016/j.jpp.2017.05.003
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2 T. Lamireau, R. Enaud
Pour citer cet article : Lamireau T, Enaud R. Diarrhées chroniques du nourrisson et de l’enfant. Journal de pédiatrie et
de puériculture (2017), http://dx.doi.org/10.1016/j.jpp.2017.05.003
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Diarrhées chroniques du nourrisson et de l’enfant 3
du lait de vache, gluten). L’interrogatoire précise les rela- n’est a priori nécessaire et le diagnostic de colopathie
tions dans le temps entre ces modifications de l’alimentation fonctionnelle (toddler’s diarrhea des Anglo-Saxons) est
et l’apparition des troubles digestifs, l’effet d’éventuels le plus probable ;
régimes d’exclusion entrepris. Il faut souligner que de tels • la diarrhée s’accompagne d’une cassure de la courbe de
régimes ne doivent pas être entrepris sans diagnostic précis. poids : un bilan complémentaire est indispensable pour
préciser le retentissement nutritionnel et rechercher
Type de diarrhée une cause organique ; celui-ci est orienté en fonction du
contexte ou du type de diarrhée.
L’interrogatoire, l’aspect des selles et éventuellement leur
analyse biochimique permettent de distinguer différents
types de diarrhée [1]. Il faut souligner que ces mécanismes Colopathie fonctionnelle
peuvent être intriqués :
• les diarrhées par maldigestion globale sont caractéri- C’est la cause la plus fréquente de diarrhée chronique
chez le nourrisson [5—7]. Il s’agit d’une diarrhée motrice
sées par des selles volumineuses, pâteuses ou molles,
débutant après l’âge de 6 mois, souvent dans la deuxième
décolorées, d’aspect graisseux, souvent nauséabondes.
année de la vie, touchant plus souvent les garçons. Elle se
Leur analyse biochimique montre une stéatorrhée massive
manifeste par des selles molles ou liquides, hétérogènes,
(20 à 30 g/j) avec un coefficient d’absorption des graisses
souvent abondantes, remplissant la couche. Elles peuvent
effondré (< 70 %), une créatorrhée modérée (1 à 3 g/j).
contenir des glaires mais exceptionnellement du sang. La
L’effondrement du taux d’élastase-1 fécale est en faveur
présence fréquente de débris alimentaires témoigne de
d’une maldigestion globale d’origine pancréatique ;
• les diarrhées par malabsorption intestinale se traduisent l’accélération du transit. Les selles sont souvent déclen-
chées par les repas mais ne surviennent pas la nuit. La
par des selles molles ou semi-liquides ayant l’aspect de
première selle matinale est souvent normale, puis suivie
« bouse de vache ». L’abdomen est souvent météorisé, le
de selles de plus en plus liquides au cours de la jour-
retentissement sur l’état nutritionnel est variable selon
née. La diarrhée peut être isolée ou s’associer à des
l’ancienneté et le degré de malabsorption. L’analyse des
douleurs abdominales, plus rarement des vomissements.
selles montre une stéatorrhée moins importante (5 à
Elle évolue volontiers par poussées déclenchées par des
10 g/j) qu’en cas de maldigestion, et la créatorrhée est
erreurs alimentaires (excès d’aliments riches en protéines,
modérée (1 à 2 g/j) ;
• les diarrhées de fermentation entraînent des selles d’aliments fermentescibles, de crudités, etc.), une infec-
tion oro-rhino-laryngologique, une éruption dentaire, un
liquides et acides dont le volume est grossièrement
traitement antibiotique, voire une vaccination. L’élément
proportionnel aux quantités de sucre ingéré, qui dispa-
caractéristique est le contraste entre l’anxiété familiale
raissent au repos digestif. L’analyse des selles montre
relatant une diarrhée importante et le parfait état géné-
un pH inférieur à 5 et la présence de sucres réducteurs
® ral de l’enfant qui reste tonique et très actif. L’analyse
(Clinitest ). En revanche, il n’y a pas de stéatorrhée ni
des courbes de croissance confirme l’absence de retentisse-
de créatorrhée ;
• les diarrhées sécrétoires sont caractérisées par des selles ment nutritionnel, bien qu’une stagnation pondérale puisse
se voir notamment en cas de manipulations diététiques
très abondantes et liquides qui persistent au repos diges-
intempestives.
tif. L’analyse des selles montre une concentration très
Devant ce tableau de diarrhée bénigne, aucun examen
élevée en électrolytes (Na [sodium], Cl [chlore], K [potas-
complémentaire n’est nécessaire et le diagnostic de colopa-
sium]) et un retentissement sur l’ionogramme sanguin est
thie fonctionnelle est évoqué. Il faut alors rassurer la famille
fréquent ;
• la diarrhée des colites est faite de selles peu volumi- et entreprendre une prise en charge diététique éventuel-
lement accompagnée de pansements digestifs. Néanmoins,
neuses mais fréquentes, hétérogènes, parfois afécales,
ce diagnostic reste d’élimination et justifie de surveiller
contenant des glaires et du sang. Il existe souvent de
l’évolution. En cas de persistance des symptômes ou de
la fièvre et des douleurs abdominales, soulagées par
retentissement ultérieur sur la croissance, des patholo-
l’exonération. L’examen des selles montre, s’il est prati-
gies spécifiques sont recherchées : intolérance au lactose,
qué, une créatorrhée alors que l’excrétion des lipides est
parasitose intestinale, entéropathie postinfectieuse, aller-
normale.
gie alimentaire, etc.
Signes associés
Les signes associés (fièvre, vomissements, toux chronique, Point fort
signes cutanés, etc.) et certains antécédents (chirurgie néo- • La colopathie fonctionnelle est fréquente, se
natale, déficit immunitaire, etc.) peuvent orienter vers des manifestant par une diarrhée chronique chez un
causes particulières. jeune enfant en parfait état général et grossissant
normalement.
• Un ralentissement de la prise de poids peut toutefois
Principales étiologies se voir en cas de régime trop restrictif.
• Aucun examen complémentaire n’est nécessaire.
Au terme de ce bilan, on peut schématiquement distinguer • Rassurer les parents, normaliser l’alimentation pour
plusieurs situations : l’âge, et proposer des pansements digestifs et des
• la diarrhée touche un nourrisson sans aucun retentis- probiotiques suffisent généralement.
sement nutritionnel : aucun examen complémentaire
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Étiologies orientées par le contexte Les principales causes sont les infections postnatales,
voire maternofœtales, et l’allergie aux protéines du lait de
En cas de diarrhée à début aigu vache.
En cas de diarrhée sécrétoire, des étiologies plus rares
Si le début de la diarrhée est fébrile, une étiologie infec- (Fig. 1), souvent génétiques, peuvent être en cause. Leur
tieuse est généralement en cause. La persistance de la diagnostic, orienté selon l’évolution après mise à jeun,
diarrhée au décours d’une gastroentérite aiguë peut être nécessite une étude attentive de l’histologie intestinale.
liée à la poursuite de l’action d’une bactérie pathogène qui Si la diarrhée régresse après la mise à jeun, il faut
est recherchée par la coproculture, ou au développement évoquer un déficit congénital en une enzyme ou un transpor-
d’une entéropathie postinfectieuse [8]. Elle peut également teur intestinal responsable d’une malabsorption spécifique
être liée à une intolérance secondaire au lactose [9] qui peut d’un nutriment précis. Il peut s’agir d’une intolérance
être mise en évidence par un test respiratoire, ou une aller- congénitale au lactose [19] ou d’une malabsorption du
gie aux protéines du lait de vache [10] qui est recherchée glucose—galactose [20] entraînant une diarrhée acide de
par le dosage des immunoglobulines E (IgE) spécifiques et fermentation ; d’une malabsorption congénitale des sels
des tests cutanés allergiques. Dans les deux cas, la dispa- biliaires, responsable d’une stéatorrhée importante.
rition des symptômes après régime d’éviction confirme le Parfois, la diarrhée persiste malgré la mise au repos
diagnostic. complet du tube digestif, nécessitant une nutrition paren-
térale prolongée [21]. En cas de diarrhée aqueuse rebelle
dans un contexte d’hydramnios, il faut évoquer une diar-
Au retour d’un pays étranger rhée sodée ou chlorée congénitale [22] qui est confirmée
Certaines gastroentérites à germes habituels peuvent être par l’ionogramme des selles et des urines. En l’absence
prolongées et particulièrement sévères, entretenues par un d’hydramnios, les biopsies intestinales peuvent amener au
cercle vicieux impliquant la malabsorption, la dénutrition diagnostic d’atrophie microvillositaire [23], visible après
et l’infection. Dans d’autres cas, des infections spécifiques coloration au PAS (periodic acid Schiff) ou en microscopie
sont en cause. L’amibiase est responsable de selles muco- électronique, ou de dysplasie épithéliale [24]. Un retard
purulentes striées de sang, nauséabondes chez des enfants de croissance intra-utérin et un syndrome dysmorphique
originaires d’Afrique noire [11]. En endoscopie, des ulcéra- peuvent orienter vers une diarrhée syndromatique [25].
tions en coup d’ongle sont évocatrices mais l’aspect peut
être identique à une colite de Crohn [12]. Entamoeba his-
Après chirurgie digestive
tolytica est parfois difficile à mettre en évidence dans les
selles fraîches ou sur les biopsies rectales, et la sérologie Après une intervention sur le tube digestif, la survenue
peut alors être utile. d’une diarrhée chronique peut être liée à différents méca-
La tuberculose intestinale est rencontrée particulière- nismes :
ment dans les pays du Maghreb. Elle atteint la région • une malabsorption intestinale globale en cas de résec-
iléocæcale, et le côlon isolément dans 10 à 25 % des cas. tion intestinale étendue, réalisant un syndrome du grêle
Le tableau associe des douleurs abdominales, une diarrhée court. Les données de l’intervention, l’appréciation de
chronique, une perte de poids, parfois une masse de la la longueur du grêle restant par un transit opaque,
fosse iliaque droite, voire même des lésions périnéales. des stigmates biologiques de malabsorption (stéatorrhée,
L’échographie, complétée par le scanner abdominal, montre vitamine B12 , folates), confirment cette hypothèse ;
un épaississement des parois intestinales, des sténoses ou • une malabsorption des sels biliaires en cas de résection
fistules [13,14]. L’iléocolonoscopie, ou l’entéroscopie en cas iléale. Ces derniers exercent alors une action irritante sur
de lésions jéjunales isolées, montre des lésions nodulaires, la muqueuse colique ;
des ulcérations ou des sténoses très similaires à la mala- • une diarrhée motrice postprandiale en cas de chirurgie
die de Crohn [15—17]. L’intradermoréaction à la tuberculine gastrique, réalisant un dumping syndrome. L’accélération
n’est positive que dans 70 à 80 % des cas. Le diagnostic du temps de transit est authentifiée par sa mesure à l’aide
est facilité en cas de tuberculose pulmonaire mais celle- du rouge carmin ;
ci n’est présente que dans 20 % des cas, une ascite, ou de • une pullulation digestive intestinale en cas d’intervention
volumineuses adénopathies mésentériques [14,18]. La mise laissant une anse borgne ou en cas de sténose d’une
en évidence de bacilles acido-alcoolo-résistants à l’examen anastomose. Le diagnostic repose sur l’évaluation mor-
direct ou après culture des biopsies digestives n’est positive phologique (TOGD [transit baryté œsogastroduodénal],
que dans environ 40 % des cas, et la PCR (polymerase chain transit du grêle), des tests respiratoires au glucose (aug-
reaction) pour Mycobacterium tuberculosis sur les biopsies mentation de l’hydrogène expiré).
est probablement plus performante.
En cas de traitements particuliers
Au cours d’un traitement antibiotique, la diarrhée peut être
En cas de diarrhée sévère débutant dès la
liée à un déséquilibre de la flore intestinale habituelle [26]
période néonatale (diarrhée postantibiotique) ou à la prolifération d’une bac-
En cas de diarrhée sévère chez le nouveau-né, le risque térie pathogène comme Clostridium difficile responsable de
de déshydratation, de dénutrition ou d’infection est par- colite pseudomembraneuse [27]. La coproculture, l’aspect
ticulièrement important, réalisant au maximum un tableau à la coloscopie et la recherche de toxine de C. difficile dans
d’entérocolite ulcéronécrosante. les selles aident à préciser l’agent en cause.
Pour citer cet article : Lamireau T, Enaud R. Diarrhées chroniques du nourrisson et de l’enfant. Journal de pédiatrie et
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Diarrhées chroniques du nourrisson et de l’enfant 5
Diarrhée sévère à
début néonatal
Mise à jeun
Résolution Persistance
Coproculture
RAST aux PLV Début < j5 Début variable
+ –
Hydramnios Diarrhée syndromatique
Infection APLV Intolérance au lactose Cytopathie mitochondriale
ou au glucose/galactose Entéropathie auto-immune
Malabsorption des sels CDG syndrome
biliaires
+ –
Diarrhée Atrophie
sodée/chlorée microvillositaire
congénitale Dysplasie intestinale
Figure 1. Arbre décisionnel. Diarrhée à début néonatal. RAST : radio-allergo-sorbent ; PLV : protéines de lait de vache ; APLV : allergie
aux protéines de lait de vache ; CDG : congenital disorders of glycosylation.
Chez un enfant atteint de cancer, certaines chimio- selles, le retentissement important sur la croissance et
thérapies (méthotrexate) ou une radiothérapie abdominale l’existence de troubles respiratoires, à type de toux chro-
peuvent avoir une action toxique sur la muqueuse digestive, nique ou de bronchites à répétition, doivent faire évoquer
se traduisant par une diarrhée prolongée. le diagnostic et faire pratiquer un test de la sueur. Il faut
savoir également y penser devant une diarrhée chronique
En cas de déficit immunitaire associée à un prolapsus rectal récidivant. Toutefois, la géné-
ralisation du dépistage systématique à la naissance rend ces
La diarrhée est un symptôme fréquent au cours des déficits découvertes plus exceptionnelles.
immunitaires congénitaux ou acquis [28].
Elle traduit le plus souvent une infection récurrente,
persistante ou à germe opportuniste [29], justifiant leur
Point fort
recherche dans les selles ou sur des biopsies réalisées lors • La mucoviscidose est responsable d’une diarrhée
d’une coloscopie.
graisseuse avec infléchissement de la courbe
Lorsque celle-ci est négative, il faut évoquer la possibilité
pondérale, chez un jeune enfant présentant des
d’une réaction de greffon contre l’hôte digestive [30], sur-
bronchites répétées.
tout en cas de signes cutanés associés. Le diagnostic repose • Ce mode de révélation a toutefois quasiment disparu
sur les biopsies rectales.
depuis la mise en place du dépistage systématique à
Parfois, les examens histologiques montrent des lésions
la naissance.
d’entéropathie chronique non spécifique caractérisée par
une atrophie villositaire subtotale associée à un infiltrat
inflammatoire [31—33].
Des lésions d’entérocolite associées à des lésions suppu- Les autres causes d’insuffisance pancréatique externe
ratives périnéales similaires à celles de la maladie de Crohn sont plus rares. Elles peuvent être suspectées devant
peuvent se rencontrer au cours des déficits de la phago- un taux d’élastase-1 fécale effondré [38] alors que le
cytose [34—36]. Devant un tableau de colite chronique, un test de la sueur est normal, et la présence d’un aspect
début très précoce (avant l’âge de 2 ans), des infections de lipomatose pancréatique à l’imagerie, échographie
récurrentes, une chute du cordon tardive sont des éléments ou mieux imagerie par résonance magnétique (IRM). La
devant faire évoquer un déficit immunitaire. confirmation de l’insuffisance pancréatique exocrine par
le dosage des activités enzymatiques est rarement néces-
saire. La plus fréquente est le syndrome de Shwachman
Étiologies orientées par le type de diarrhée associant une insuffisance pancréatique externe, une
neutropénie éventuellement associée à une anémie et/ou
Diarrhées par maldigestion une thrombopénie, et une dysostose métaphysaire [39]. La
La mucoviscidose [37] est la cause la plus fréquente de numération formule sanguine (répétée car les anomalies
maldigestion globale (Fig. 2). L’aspect caractéristique des peuvent être intermittentes) et des radiographies osseuses
Pour citer cet article : Lamireau T, Enaud R. Diarrhées chroniques du nourrisson et de l’enfant. Journal de pédiatrie et
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Maldigestion Malabsorption
Coproculture
Test de la sueur Parasitologie des selles
+ –
+ –
Entéropathie Anticorps antitransglutaminase
Élastase fécale infectieuse Tests cutanés allergiques
Mucoviscidose
Calprotectine fécale
NFS radio-osseuses
Biopsie intestinale
Génétique
Tubage duodénal
< 6 mois > 6 mois Grand enfant Lésions
spécifiques de
la muqueuse
Syndromes de Déficit en lipase, Maladie Maladie de
Swachman, colipase, trypsinogène, APLV
cœliaque Crohn
Johanson-Blizzard, entérokinase
Pearson Déficits en sels-biliaires Entéropathie exsudative
Hypo/alpha-bêta-lipoprotéinémie
Gastroentérite à éosinophiles
Entéropathie auto-immune
Figure 2. Arbre décisionnel. Diarrhée par maldigestion. NFS : Maladie des chaînes lourdes alpha
numération formule sanguine.
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