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Ministère de la santé

Et de la protection sociale

La déshydratation néonatale

Présenté par:
Kinni khawla - Oubaha meryem
Cherkaoui Kawtar - Ejjanani amina
Yaiych amal - Hermach oumaima
Maachi houda - Fellahi aya
Zalim safae - Bendaif manal Encadré par : Dr Achari
Plan de contenu

 Définition
 Situation épidémiologique
 Physiopathologie
 Etiologies
 Symptômes
 Diagnostic positif et différentiel
 Examens paracliniques
 Pronostic
Introduction

La déshydratation reste une cause majeure de morbidité et de mortalité chez les


nourrissons et les jeunes enfants dans le monde. La déshydratation est le symptôme ou
le signe d'un autre trouble, le plus souvent une diarrhée. Le nourrisson est
particulièrement sensible à la déshydratation du fait de besoins liquidiens de base plus
importants (dus à un niveau métabolique plus élevé), de pertes par évaporation plus
importantes (dues à un rapport surface corporelle sur volume plus élevé) et d'une
incapacité à exprimer la soif ou à la satisfaire tout seul.
Définition

La déshydratation se produit lorsque


l’organisme subit un manque ou une perte
excessive d’eau et de minéraux. Chez un
nourrisson ou un enfant, ce phénomène
se traduit par une perte de 5 % de son
poids.
Epidémiologie

La déshydratation est une cause


majeure de morbidité et de mortalité
chez les nourrissons et les jeunes
enfants dans le monde entier.
Chaque année, environ 760 000 enfants
sont victimes de maladies diarrhéiques
dans le monde.
La plupart des cas de déshydratation
chez les enfants sont la conséquence
d'une gastro-entérite aiguë.
Epidémiologie

 La diarrhée aigue (DA) est un problème majeur de santé publique au Maroc. Elle représente l’une des
principales causes de morbidité et de mortalité infantile, du fait de ses graves conséquences représentées
essentiellement par la déshydratation aigue (DHA) et la dénutrition.

 L’Enquête Nationale sur la Population et la Santé Familiale (ENPSF) de 2011 a révélé une baisse de la
prévalence de la maladie diarrhéique de 45% par rapport à celle de 2003.
 En 2013, et d’après les projections annuelles de l’OMS, la part des maladies diarrhéiques en tant que
cause de mortalité chez les moins de 5 ans au Maroc a connu une diminution notable passant de 33% à
6%.

 Au Maroc, il n’y a pas d’étude à large cohorte touchant aux aspects étiologiques des DA de l’enfant. Le
Rota virus reste la cause la plus fréquente de diarrhée sévère chez les enfants de moins de 5 ans, ce qui
représente 40% des enfants hospitalisés pour gastroentérite aigue. Dans une étude récente au Maroc le
Rota virus représente 21% des causes virales.
Physiopathologie

Tous les types de liquides perdus contiennent des électrolytes à des concentrations variées, une perte
liquidienne est donc toujours accompagnée d'une certaine perte d'électrolytes. La quantité exacte et le
type de perte d'électrolytes varie en fonction de la cause. Par exemple, des quantités importantes de
bicarbonate peuvent être perdues en cas de diarrhée, prédisposant à une acidose métabolique; cependant,
du fait des vomissements, les ions hydrogènes sont perdus, prédisposant à une alcalose métabolique.
Cependant, le liquide perdu contient toujours une plus faible concentration de sodium que le plasma.
Ainsi, en l'absence de tout remplacement du liquide, la natrémie augmente (hypernatrémie).

 L' hypernatrémie provoque un mouvement de l'eau du compartiment intracellulaire et du


compartiment interstitiel vers le compartiment intravasculaire, en aidant, au moins temporairement, à
maintenir le volume vasculaire. Sous l'effet du remplacement du liquide hypotonique (p. ex., par de
l'eau), le sodium sérique peut se normaliser, mais il peut également diminuer en-dessous de la
normale (hyponatrémie).

 L' hyponatrémie provoque un certain déplacement de liquide hors de l'espace intravasculaire dans
l'interstitium, au détriment du volume vasculaire.
Etiologies

La déshydratation résulte d'une :


 Augmentation des pertes liquidiennes
 Diminution des apports liquidiens
 L'origine la plus fréquente d'une perte excessive de liquide est
digestive, due à des vomissements et/ou à une diarrhée (p. ex.,
gastro-entérite).
 Les autres causes sont rénales (p. ex., l' acidocétose diabétique),
cutanées (p. ex., sudation excessive, brûlures) et les pertes dans
un 3e secteur (p. ex., la lumière intestinale en cas d'occlusion
ou d'iléus intestinal).
Etiologies

La diminution de l'apport hydrique est


fréquente dans les maladies bénignes telles
que la pharyngite ou lors de maladies graves
de toute nature. La diminution de l'apport
hydrique est particulièrement problématique
lorsque l'enfant vomit ou lorsque la fièvre
et/ou la tachypnée augmentent les pertes
insensibles. Elle peut également être la
conséquence de négligences
Symptômes

- Une perte de poids : premier signe à


surveiller et indispensable à la surveillance
ultérieure. L'enfant doit être pesé, dans la
mesure du possible toujours avec la même
balance et complètement nu ;
- Une dépression de la fontanelle antérieure,
- Une sécheresse des muqueuses : bouche,
langue...
- Les yeux excavés, cernés ou creux,
- Une somnolence et une altération de l'état
de conscience,
- Une apathie,
Symptômes

- Une pâleur cutanée,


- Un temps de recoloration cutanée allongé : il s'agit du temps que
met la peau à se recolorer au niveau périphérique après une pression
de quelques secondes. Ce temps de recoloration est normalement
inférieur à 3 secondes.
- Les fréquences cardiaque et respiratoire augmentées en cas de
mauvaise tolérance de la déshydratation,
- Un pli cutané persistant : la peau reste plissée lorsqu'on la pince,
mais ce signe apparaît tardivement pour des déshydratations
avancées.
Diagnostic positif

Il s’agit avant tout d’un diagnostic clinique


La perte de poids est fondamentale, mais difficile à utiliser en pratique La perte de poids
est un bon indicateur du degré de déshydratation. Cependant, elle n’est pas toujours
facile à utiliser, car le dernier poids mesuré peut remonter à plusieurs semaines.
De plus, il existe souvent une imprécision liée à l’utilisation de balances différentes.
Elle est constante (sauf dans les cas où il existe un 3e secteur).
Elle permet d’évaluer la gravité de la déshydratation :
- Perte de poids < 5 % du poids du corps : déshydratation légère n’ayant souvent
aucune autre traduction clinique.
- Perte de poids entre 5 et 10 % du poids du corps : déshydratation modérée ; les
autres signes cliniques sont habituellement francs.
- Perte de poids > 10 % du poids du corps : déshydratation sévère exposant aux
diverses complications, notamment si elle dépasse 15 %.
Examens complémentaires
Demandés qu’en cas de nécessité de réhydratation intraveineuse Ils peuvent retrouver des anomalies
secondaires à la déshydratation :
Une hémoconcentration :
Elle se traduit par une augmentation de la protidémie et de l’hématocrite.
Une natrémie variable :
- Elle est normale dans les déshydratations extra-cellulaires pures, traduisant une déperdition équivalente
d’eau et de sodium.
- Elle est élevée lorsqu’il existe une déshydratation intracellulaire, traduisant une perte d’eau supérieure à
la perte de sodium.
- N.B. : une compensation des pertes par des solutés trop riches en sodium peut aussi être responsable
d’hypernatrémie.
- Elle est basse lorsqu’il existe des pertes excessives de sodium (digestives, sudorales dans la
mucoviscidose) ou une compensation des pertes par de l’eau pure. Dans ce cas, la perte de sodium est
supérieure à la perte d’eau.
Une insuffisance rénale : fonctionnelle se traduit par une augmentation de l’urée plasmatique supérieure à
l’augmentation de la créatinine.

Diagnostic différentiel : malnutrition


Complications

Quelles conséquences ?
Chez le nourrisson, les conséquences d'une forte déshydratation peuvent
être lourdes, voire aller jusqu'au décès.
Les complications peuvent être :
• Le choc hypovolémique, qui est une urgence vitale, car non corrigé, il
entraîne rapidement une défaillance multi viscérale
• des troubles de la conscience et des convulsions,
• l'insuffisance rénale
• Thrombose des veines rénale
Pronostic

L'évolution est généralement bonne sous traitement.


Les formes légères à modérées ne nécessitent pas d'hospitalisation.
Un suivi à 48h est recommandé.

Prévention
La prévention dépend de l'étiologie de la déshydratation. Mais certaines
mesures d'hygiène s'appliquent quelle que soit l'étiologie.
 L'hygiène des mains réduit d'environ 47 % les risques de diarrhées.
 Le change doit se faire en dehors des zones de repas.
 L'utilisation d'une eau de qualité prévient la survenue de diarrhée.
 La vaccination contre le Rotavirus a diminué l'incidence des gastro-
entérites à Rotavirus.
Références bibliographiques

• https://www.msdmanuals.com ; Michael F. Cellucci , MD, Sidney Kimmel Medical College at Thomas Jefferson University
Examen médical déc. 2021
• https://www.quebec.ca/sante/problemes-de-sante/a-z/reconnaitre-signes-deshydratation
• Déshydratation aiguë en pédiatrie ; 1 Épidémiologie; https://wikimedi.ca/wiki/
• 4ème Congrés National SOMIPEV Marrakech, du 25, 26 et 27 Mars 2016 Epidémiologie des diarrhées aigues microbiennes
; 4congres2016_DINI.pdf ; Pr. Nouzha DINI1 , Dr. Aziza LYAGHFOURI2 et Pr. Aomar AGADR1 1 Service de pédiatrie, Hôpital
Militaire d’Instruction Mohamed V, Rabat 2 Service de la protection de l’enfant, Direction de la population
• https://www.msdmanuals.com/fr/professional/ ; Physiopathologie de la déshydratation chez l'enfant
• Déshydratation aiguë du nourrisson : Pr.ag. Nada Boutrid – 30/03/2020
https://sante.journaldesfemmes.fr/fiches-sante-du-quotidien/2652659-deshydratation-du-nourrisson-symptomes-prise-en
-charge
/ ; Déshydratation du nourrisson : symptômes et prise en charge ; Article mis à jour le 21/09/20 17:25
Merci pour votre attention

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