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Chapitre 1 : Introduction à l’économie

2- LA METHODE EN ECONOMIE
2.1-LES MODELES MATHEMATIQUES

L’idée du modèle c’est de simplifier la réalité, et pour simplifier la réalité il faut faire des hypothèses. Il faut que
les hypothèses soient acceptables.

Les modèles sont comme une carte de métro :


-les distances ne sont pas bonnes
- la forme de la ville n’est pas respectée
- mais une carte de métro est utile aux usagers pour se déplacer

Exemple 1 :
Soit 2 modèles mathématiques pour répondre à la question : « Comment est créée la richesse dans
l’économie ? »
On a une envie d’exhaustivité et donc on va soit prendre une représentation très réelle de la réalité avec tous
les agents et les circuits économique réelle et financier (modèle 1), soit on peut prendre une représentation
simplifier avec deux agents et nous dire que nous comprenons, il y a un flux monétaire, un flux réel, les
travailleurs offrent des facteurs de productions, ils ont une rémunération en échange. Cette rémunération leur
permet d’acheter des biens qui sont produit par eux même finalement à travers les firmes

Quel modèle est utile ?


Pour savoir quel modèle est le plus utile, on
regarde les données de l’INSEE (donnée que vous
avez dans le CD1). On voit qu’environ 55% de la
richesse est créé par la consommation des
ménages via la consommation. Nous avons
environ 25 % de la richesse est créer par
l’investissement des firmes. Le PIB c’est quoi ?
C’est la création de richesse. Finalement, 80% de
la richesse est créé par 2 agents économiques
qui sont les firmes et les ménages.
Donc finalement est- ce que ça vaut le coup
d’aller voir les autres agents ? Le reste du monde
non, puisque ça représente un solde de -1%
(parce qu’il y a des importations et des exportations). L’Etat ne représente pas grande chose.
Conclusion : Les ménages et les firmes sont des agents qui créer la richesse. Nous les retrouvons dans les 2
modèles. Mais le 2ème modèle est plus simple, il sera plus facile à utiliser, plus simple pour comprendre les
mécanismes. Nous allons majoritairement utiliser le modèle 2 parce qu’il est plus simple pour répondre à la
question que l’on se pose. Le plus important n’est pas les hypothèses simplificatrices mais bien les hypothèses
acceptables.

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Toute reproduction, totale ou partielle, et toute représentation du contenu substantiel, par quelque procédé que ce soit est interdite,
et constitue une contrefaçon sanctionnée par les articles L.335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.
Maintenant, si on se posait la
question « Quelle contribution de
l’Etat à la création de la richesse
dans l’économie ? »
Nous choisirons le modèle 1,
puisque dans le 2ème modèle, les
hypothèses simplificatrices sont
non acceptables puisque l’Etat
n’intervient pas dans ce modèle.

Le modèle mathématique cherche à simplifier la réalité mais de manière acceptable pour capter les
mécanismes essentiels.

Dans un modèle, on distingue 2 choses :


- Les variables endogènes dont les valeurs sont déterminées par le modèle, c’est-à-dire ce sont des
prédictions du modèle. C’est l’inconnu comme x en maths.
- Les variables exogènes dont les valeurs sont prises comme données, c’est-à-dire que le modèle ne
cherche pas à les expliquer. Elles sont données et vont nous servir à comprendre les mécanismes
économiques.

Donc finalement, si nous devons résumer, le


modèle économique c’est un système où l’on
intègre des variables exogènes. Le modèle
économique c’est un certain nombre de
relation qui représente le comportement des
agents. Ce qui se passe dans l’économie,
dépend d’une seule chose : les comportements
des individus dans un environnement donnée.
Et nous obtenons les variables endogènes.

Exemple 2 : le marché de la pizza

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Cet exemple est intéressant, puisqu’on voit comment fonctionne un modèle. C’est un bensmark parce qu’on va
toujours utiliser une offre et une demande et cela permet de représenter l’économie.

On commence par définir le but du modèle. On veut étudier le marché de la pizza en France et pour l’étudier,
ce qui caractérise un marché c’est ce qui est produit et vendu, et à quel prix elles sont vendues.
On a 2 inconnus qui sont les quantités de pizza produite en France et le prix. De quoi dépendent ces deux
inconnus.
Ensuite, on définit les comportements en cherchant les déterminants qui nous intéressent. Ce sont les
comportements qui vont déterminer les quantités échanger et les prix de vente.

Ici, nous avons 2 comportements :


- La demande de pizza (par les consommateurs). Demande d’un seul type de pizza car on s’intéresse a la
quantité globale de pizza et non à quel type.
- Les offres de pizzas (par les producteurs)

Nous sommes ensuite obligés de faire des hypothèses. Les hypothèses reposent sur 2 choses : les
comportements et sur la structure de marché. C’est-à-dire comment les individus interagissent et comment on
fixe le prix ? 1 ou plusieurs firmes ? 1 ou plusieurs consommateurs ? ect.

Hypothèse 1 : La demande de pizza diminue avec le prix de la pizza Pp. Plus le prix est bas et plus la demande
est élevée. C’est une hypothèse car pour la pizza cela fonctionne mais pas pour tout. Ensuite, la demande de
pizza augmente avec le revenu des individus Y (Plus les individus ont des revenus élevés, plus les dépenses vont
être élevé et donc ils vont consommer plus de pizza), avec le prix des autres biens Pb (Si on mange des pâtes,
du riz, de la pizza, ou des pommes de terre si le prix de 3 de ces denrées flambe. Donc on va substituer le riz par
la pizza), avec le goût des individus pour la pizza plutôt que les pâtes Pref (Dépend de la préférence).

Qd = D(Pp,Y,Pref,Pb)

Qd c’est fonction du prix de la pizza avec une influence négative, du revenu, de la préférence, du prix des autres
biens qui ont une influence positive. Nous avons donc des comportements comme des relations entre une
certaine quantité demander et des variables.

Hypothèse 2 : L’offre de la pizza augmente avec le prix de la pizza Pp (Plus le prix de la pizza est élevé, plus le
producteur est incité à produire, a entré dans le business de la pizza). L’offre de la pizza diminue avec le prix
des ingrédients Pi (Si les ingrédients sont plus chers, les coûts de production sont plus élevés, et certain
producteur devront arrêter de produire puisque le cout de production sera supérieur au chiffre d’affaire. Si le
prix des ingrédients augmente alors l’offre de la demande va diminuer). L’offre de la pizza augmente avec la
technologie T (Meilleure efficacité à produire. Si on a un four qu’on met 3h à chauffer, qu’on peut mettre 2 pizza
cuite en 45 min ce ne sera pas productif).

Qo=O(Pp,Pi,T)

Qo est fonction du prix de la pizza et des technologies qui ont une influence positive, et du prix des ingrédients
qui a une influence négative.

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Hypothèse 3 : Structure du marché. Ce sont les prix qui vont égaliser l’offre et la demande.
Q=Qo=Qd

Attention ce n’est pas toujours le cas où c’est la quantité qui va égaliser la demande et le prix.

Y=f(X) On met toujours la quantité en abscisse, et le


prix en ordonné. L’offre est croissante et la demande
est décroissante, nous avons une intersection est qui
nous donne le prix d’équilibre et la demande
d’équilibre.

Dans ce modèle, les variables endogènes sont Qp


(quantité de pizzas) et Pp (prix des pizzas), puis
nous avons des variables exogènes qui sont Y
(revenu), Pi (prix des ingrédients), T (technologie),
Pref (préférence) et Pb (prix des autres biens). Ce
n’est pas cet équilibre qui détermine les variables
exogènes.
Souvent le même type de variable exogène et
endogène.

Que se passe-t-il si la préférence pour la pizza augmente ?

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Graphiquement : Avant nous étions en A pour un
prix donné. Et d’un coup on se dit qu’on mange une
pizza tous les jours. On va avoir un déplacement de
la demande. Nous avons toujours une offre, une
demande et une nouvelle intersection qui est un
nouvel équilibre pour lequel la quantité est plus
élevé et le prix plus élevé.

Conclusion : Quand on augmente la préférence de


la pizza, on a une augmentation de la quantité
produite et vendu et une augmentation du prix.

Pour quelles raisons économiques ∆ + Pref -> ∆ + Pp et ∆ + Q ?

Quand nous avons une augmentation des


préférences, l’économie demande des quantité QA,
et au même prix on demande des quantité QA’. Les
quantités demandées sont égale à QA’ et les
quantités offertes sont toujours égales à QA. Donc
nous avons un excès de demande pour le prix
données.
Quand la demande est supérieure à l’offre, alors les
prix augmentent. Quand le prix augmente, il y a des
nouveaux producteurs qui arrivent sur le marché
puisqu’avant, ce n’étais pas assez rentable. Mais en
parallèle, certains consommateurs vont trouver les nouveaux prix trop chers et donc vont arrêter de
consommer de la pizza et donc la demande de la pizza diminue. Et finalement, l’augmentation de l’offre avec
l’augmentation des prix, la diminution de la demande avec l’augmentation des prix nous amène à un nouvel
équilibre qui est le point B.

Ceci explique que lorsqu’on a une augmentation des préférences, nous avons une augmentation des quantités
et une augmentation des prix.

L’avantage du modèle c’est d’essayer de représenter simplement les choses, d’obtenir un certain enseignement
très simple, et permet d’envisager des situations alternatives en fonction des comportements des individus.
Ici, le résultat dépend des comportements des individus.

Hypothèse alternative : offre de pizza totalement insensible au prix de la pizza, ou vous avez une offre, qui est
indépendante des prix.

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Qu’est-ce que ça veut dire une offre indépendante des prix ?
Ça veut dire que peu importe le prix, on offre toujours la
même quantité.
Pour la pizza, ça ne marche pas très bien ; Pour d’autres types
de bien, ça fonctionne mieux : Tous types de biens où il y a un
nombre limité produits, quelques soit le prix, vous avez une
quantité, et vous ne pouvez pas faire mieux.

Pour quelles raison économique ∆ + Pref -> ∆+ Pp et ∆Q=0 ?

L’idée ici c’est quoi ? C’est que si jamais vous avez


une augmentation des préférences des individus,
la demande se déplace, on a un excès de
demandes, les prix augmentent, et finalement,
on a une diminution de la demande. Mais quand
vous arriviez au point B, vous auriez dû avoir
l’offre qui augmentait. Mais comme les offreurs
ne sont pas du tout sensible au prix, et qu’ils
offrent tant de pizzas pour n'importe quel prix,
parce qu’ils ont des contraintes “très bêtes”, ils
ne peuvent pas produire plus. C’est à dire que si,
par exemple, vous avez un four qui peut produire
que 20 pizzas à l’heure, vous pouvez avoir un prix
qui augmente mais vous pourrez toujours produire que 20 pizzas à l’heure, et vous pouvez donc pas faire plus.
Et qu’est ce qui se passe ? Et bien quand on arrive à l’équilibre qu’on avait avant, on est toujours avec un excès
de demandes, ce qui veut dire que le prix doit encore continuer à s’ajuster. Et qui va devoir s’ajuster au prix ?
Nous, les consommateurs. Et le prix va continuer à s’ajuster jusqu’à l’équilibre qu’il y a en B’, et cet équilibre se
fait pour des quantités qui n’ont pas bougées, pour des prix qui ont fortement augmenté. Parce qu’au final,
l’équilibre entre l’offre et la demande ne s’ajuste pas par les quantités, il s’ajuste totalement par les prix. On
se retrouve alors avec une situation où la production de pizzas est saturée, où tous les fours des pizzas sont
utilisés, on ne peut pas produire plus. Et donc, si le nombre de demandes augmentent, ce sont les prix qui vont
flambés.
Finalement, la relation de si la demande augmente, le prix et l’offre augmentent aussi.
Nous, les consommateurs, on est sensible aux biens que nous achetons. Par exemple, vous avez un paquet de
gâteau dont vous êtes fan, il est à 1€, il passe à 2€, et bien vous allez serrer les dents mais vous continuerez
quand même à en manger, mais qu’un demi-paquet par jour au lieu d’un. Puis à 3€, vous en mangerez qu’un
quart par jour. Vous voyez donc que la manière dont les individus réagissent à ces variations de prix impacte

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directement les comportements de demandes. On peut prendre aussi comme exemple l’essence. Il faudrait
augmenter l’essence de combien pour que vous diminuiez l’utilisation de votre voiture de moitié ? Certainement
pas mal. Mais ça ne veut pas dire que pendant ce temps-là, vous n’allez pas modifier vos autres comportements:
vous allez réduire les dépenses pour d’autres choses comme le budget vacances, ou le shopping.
C’est une problématique sérieuse que l’on a connu il y a maintenant un an, et qui reste un souci récurrent pour
certains en France. Mais fondamentalement, la demande en carburant n’est pas sensible au prix.

Avantage du modèle = envisager des situations alternatives pour confirmer/infirmer les résultats.
Ici, résultat dépend des comportements d’offre et de demande.

Hypothèse alternative : offre de pizzas totalement insensible au prix de la pizza


-> résultats modifiés : les quantités produites ne bougent pas, seuls les prix augmentent fortement.
Explication économique : l’offre n’est pas influencée par l’excès de demande et donc les prix doivent augmenter
fortement pour que la demande revienne au niveau de l’offre.

2.2- AUTRE OUTIL : LES DONNEES STATISTIQUES.

Elles sont construites à partir de la théorie, par exemple, pour mesurer l’activité économique d’un pays, la
théorie nous dit que l’activité = consommation + investissement + dépenses publiques.

Elles ont deux rôles :


1) Tester la théorie, donc confronter les modèles à la réalité (2ème étape de la méthode hypothético-
déductive).

Tester la théorie c’est chercher des corrélations entre deux variables : existe-il une relation systématique entre
deux variables ?

Exemple : Évidence d’une corrélation entre éducation et salaire : ceux qui ont fait plus d’études sont
généralement ceux qui ont des salaires plus élevés.
Cela signifie-t-il que les variations du niveau d’étude expliquent celles du niveau de salaire ?
L’existence d’une corrélation ne signifie pas obligatoirement qu’une variable cause l’autre variable : la
corrélation n’est pas la causalité.

Il existe 2 raisons pour lesquelles corrélation≠causalité :

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• Les variables omises : variables laissées de côté dans l’analyse mais pourraient expliquer la corrélation
entre 2 autres variables. Exemple : les ventes de crèmes glacées et le nombre de noyades augmentent
toutes les deux l’été, mais cela provient de la hausse des températures.
• La causalité inverse (causalité bidirectionnelle). Exemple : entre la santé et la croissance économique.

Pour distinguer la corrélation et causalité on utilise les expérimentations


Expérimentations : méthodes « contrôlées » pour étudier les relations causales entre variables.
Les expérimentations sont très répandues en médecine et sont en plein développement en économie.

Principe :
1- Diviser un échantillon d’individus entre un groupe de traitement (test) et un groupe de contrôle
2- Les groupes sont “randomisés” : leur participant sont choisis “au hasard”
3- Les deux groupes sont traités identiquement sauf pour une “dimension” ou “ caractéristiques” est
intentionnellement différente entre les groupes
4- C’est cette différence qui est l’objet de l’expérimentation

Problématiques des expérimentations :


1- Parfois très coûteuses à mener : nécessité de financer un groupe, durée de l’expérimentation qui s’étend sur
plusieurs années, difficulté à définir les groupes.
2- Parfois les expérimentations sont mal mises en œuvre, en particulier au niveau de la randomisation.

Une alternative aux expérimentations : l’étude des données historiques qui ont généré des expérimentations
naturelles.
Typiquement, un évènement dans l’économie, comme une nouvelle loi, crée une modification du
comportement = comportement avant l'évènement (groupe de contrôle), vs après l'évènement (un groupe de
traitement).

2) Faire des prévisions : La série statistique “activité économique” permet de définir une tendance de long terme
qui donne des indications sur l'activité dans le long terme (ce qu’on appelle la tendance)

La tendance correspond à l’évolution moyenne


des variations d’une série dans le temps.

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Exemple : PIB de la France entre 1980 et 2010. La
tendance dépend uniquement des premières
données, et ne peux donc pas prévoir les
événements, comme la crise en 2008.

2.3- L'ECONOMISTE : SCIENTIFIQUE & CONSEILLER POLITIQUE

Pourquoi étudier l’économie ?

1- Pour décrire, analyser et comprendre le fonctionnement de l’économie : l’économie positive.

2- Pour conseiller les individus sur ce que devrait être l’économie, c’est à dire la meilleure manière d’organiser
la production, la consommation, la distribution des richesses, etc : L’économie normative. Elle est à la base des
recommandations de politique économique. Elle nécessite de définir des critères afin d’établir les objectifs à
atteindre :
- Critères d'efficacité pour utiliser au mieux les ressources
- Critère d’équité définissant la justice sociale

2.4- L'IMPORTANCE DE L'ECHELLE EN ECONOMIE

Les économistes ont deux façons différentes d’analyser l’économie :

1- La microéconomie s’intéresse au comportement des unités de base de l’économie (entreprises,


ménages et individus)
➔ L’objectif est de comprendre comment ces unités de base prennent leurs décisions et quels facteurs
influencent ces décisions.

2- La macroéconomie s’intéresse au comportement de l’économie dans son ensemble.


➔ Elle étudie le comportement des grands indicateurs agrégés comme le taux de chômage,
l’inflation, le PIB,etc
➔ Ces indicateurs ne disent de ce que fait une entreprise ou un agent en particulier, mais
informent sur ce qui se passe globalement dans l’économie.

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Chapitre 2 - Choix des agents et équilibre
INTRODUCTION
Le fonctionnement de l’économie est un jeu auquel les individus participent pour utiliser au mieux les
ressources pour satisfaire leurs besoins.

Ce jeu s’effectue entre des agents économiques :


- Les ménages :
▪ Consomment pour satisfaire leurs besoins
▪ Cherchent à satisfaire leur bien-être (satisfaction, utilité)

- Les entreprises :
▪ Produisent des biens et des services à partir des moyens nécessaires à la production
▪ Cherchent à maximiser leur profit
- L’Etat :
▪ Produit des biens et des services
▪ Redistribue le revenu (via taxes et transferts)
▪ Réglemente

Le jeu consiste en deux actes économiques élémentaires :

- La consommation : acte qui consiste à utiliser les biens directement pour satisfaire des besoins.
- La production : acte par lequel des ressources et/ou des biens sont transformées en

Le choix du consommateur : les choix sont contraints


- Par la rareté
- Par nos préférence

La rareté des ressources : ce qui oblige à faire un choix et contraint notre panier de bien. La contrainte de
ressource est temporelle ou budgétaire. En sachant que la contrainte temporelle s’applique à tout le monde
alors que la contrainte budgétaire peut être plus ou moins laxe en fonction des revenus.

Certains choix seront purement temporels : les choix d’occupation : quel temps je passe au travail, avec ma
famille, dans mon jardin…
On peut raisonner en terme d’allocation de temps.

Cette rareté de ressource va définir le domaine des chox possibles à partir duquel on définit notre panier de
bien, celui-ci ne peut être que dans le domaine des choix possibles. Nos choix dépendent de la rareté des
ressources.

Comment on représente la contrainte budgétaire, quels sont les ensembles de choix ?

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On suppose un individu : Chacun d’entre nous a un budget mensuel pour ses loisirs, comment allons-nous
dépenser ce budget mensuel ? Le budget est de 120€

On suppose deux occupations possibles (c’est facile à représenter)


- Acheter et écouter de la musique : CD
- Acheter et lire des livres

Pour chacun de ces deux biens on a un prix, celui du marché. Ces prix sont imposés, on ne peut pas agir
dessus.

=> Finalement tout le problème que l’on a est : comment on répartit notre budget entre ces deux biens là ?

Hypothèse : on suppose que si nous ne dépensons pas ce budget, nous le perdons, il n’y a pas d’épargne
possible. Tout ce qui n’est pas dépensé est perdu ! On dit que le budget est exogène et qu’on ne le décide pas.

Une chose fondamentale dans les décisions quelles qu’elles soient : faire un choix c’est renoncer à quelque
chose, cela génère un coût de renonciation. Quand on choisir consommer des CD ou de consommer des livres
on choisit de ne pas consommer l’autre. On a un arbitrage à faire définit par le prix relatif d’un CD et d’un
Livre. Un livre c’est 10€ et un CD 5€.
Le cout d’opportunité est représenté par le prix relatif. C’est le truc qui nous dit que ce bien là est trop cher,
trop cher relativement. Dans notre tête on a la valeur relative en terme de bien de tel somme.

On résonne en terme de prix relatif : un CD c’est 50% de prix d’un livre, donc en achetant un CD on renonce à
la moitié d’un livre. Le cout d’opportunité un CD en terme de livre (0, 5) est l’inverse du prix d’un livre en
Terme de CD (2).

La dépense chaque mois : les quantités x les prix

Contrainte : on ne peut pas dépenser plus que notre budget.

Relation : Dépenses inférieures ou égales au budget


Cela crée un lien entre les deux quantités que l’on va consommer, les quantités de CD sont liées aux quantités
de livres à cause de la contrainte de budget. Cette inégalité relie les quantités d’un bien avec celle d’un autre
et détermine l’ensemble des choix possibles, ce sont les quantités de CD et de livres qui vérifient cette
inégalité. => interdépendance entre les quantités consommées de chaque bien.

Graphique : on voit que l’on peut tracer le domaine des choix possibles. On a les quantités de livres et de CD. Si
je ne dépense que des livres, je peux dépenser 120€ en livre, si je ne consomme pas du tout de CD, je peux
acheter 6 livres. Si je n’achète que des CD je peux en acheter 12.

Le domaine hachuré : toutes les combinaisons de CD et livres que je peux acheter. On a définit un ensemble
de choix possibles.

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Sur la droite verte : on dépense tout notre budget, toutes les combinaisons possibles. Cette droite c’est quand
on sature le budget, c’est notre possibilité.
=> C’est la frontière des choix possibles, le nombre maximal de CD que l’on peut acheter pour chaque quantité
de livre.

Si on n’avait pas de contrainte budgétaire, on aurait la contrainte temporelle. Finalement on est toujours dans
la logique de j’écoute ça ou ça, car en une journée on peut écouter un nombre limité de musiques. Quel est le
dernier morceaux que je vais écouter dans la journée ?

Alfred est rationnel, il cherche à maximiser sa satisfaction et à saisir toutes les opportunités possibles, on
veut le maximum de ce que l’on peut. L’agent rationnel essaye de consommer tout son budget en
maximisant son utilité et sa satisfaction.

L’ensemble des choix rationnel : l’ensemble de CD et de livre tel que j’utilise tout mon budget. Si je n’utilise
pas tout mon budget, je ne suis pas rationnel.

Graphique : mon ensemble des choix rationnels est la droite verte, A et A’ sont deux choix possible mais seul A
est rationnel car en A’, des ressources sont gâchées et ce n’est pas rationnel. La pente de cette courbe de
budget traduit le cout d’opportunité des livres en terme de CD et inversement, suivant comment est la
pente je connait le coût d’opportunité de chaque bien.

Quand le budget bouge :


Il y a un translation de la contrainte budgétaire vers la droite. Si le budget augmente, on augmente
l’ensemble de choix possible. Ni le prix des livres, ni le prix des CD n’ont bougé donc la pente n’a pas bougé.

Quand l’un des prix diminue et l’autre reste stable : le prix des livres passe à 6€
On peut toujours consommer autant de CD si on ne consomme pas de livres mais on peut consommer plus de
livre. On se retrouve avec une nouvelle contrainte budgétaire qui a pivoté. On a un augmentation de
l’ensemble des choix possible et un déplacement de l’ensemble des choix rationnels. Plus on va vers la
consommation du bien dont le prix à diminué, plus on a de quantité importante de ce bien.

Si les deux prix se modifient : livre 6€ et CD 20€


On a un nouvel ensemble de choix rationnel. On ne peut pas choisir une situation qui était dominée avant.
On a un déplacement complet de la droite de budget. On a le cas E, que l’on pourrait choisir mais
précédemment on ne l’avait pas choisit car c’était une situation dominée, donc si on est rationnel on ne va
pas non plus la choisir maintenant. On est rationnel donc on se dit que l’ensemble de choix possible est F et H.
Ce n’est pas logique de choisir E.
On choisit quelque chose qui ne se trouve jamais dans le cône précédent, en prend un point sur la droite qui
n’était pas possible avant.

Idée de la rationalité : les choix doivent être cohérents.


On a défini l’ensemble des choix rationnels : l’infinité des combinaison possibles étant donnée la contrainte.

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Le choix du panier :

Pour choisir notre panier on revient à l’objectif du consommateur : maximiser sa satisfaction.


Il faut représenter la satisfaction subjective du consommateur, quelle combinaison je choisi ?

Concept d’utilité qui permet de mesurer la satisfaction que nous retirons d’un bien. On suppose que les
biens sont normaux, on suppose que plus on en consomme, plus on est satisfait.

(Dans la réalité certains biens que l’on consomme de façon accrue génèrent une désatisfaction, ex : un
traitement en santé.)

On doit distinguer :
- la satisfaction totale : plus je consomme et plus je suis satisfait, issue de la consommation d’un bien pour
une période donnée.
- L’utilité marginale : quel est mon accroissement de satisfaction quand j’accrois ma consommation d’une
unité. Le premier carré de chocolat est meilleur que le deuxième qui est lui-même meilleur que le troisième
carré. On se rend compte qu’au fur et à mesure que l’on consomme un bien, ce bien accroit notre
satisfaction mais l’accroissement de la satisfaction d’un bien généré par une unité est plus faible que pour
l’unité précédente. C’est fondamental. L’utilité marginale est positive mais décroissante. L’utilité est
croissante à taux décroissant. Cela marche pour les 3/4 des biens.

Nous le but est de représenter la satisfaction d’un individu : on doit choisir deux biens donc on représente la
satisfaction retirée par le consommation de deux biens. Plusieurs combinaison de bien nous donnent la
même satisfaction ce qui permet de tracer la courbe d’indifférence.

Courbe d’indifférence ; représente la consommation de bien tel que l’on a toujours la même satisfaction. Ça
s’appelle comme ça car on se moque de la combinaison. Donc on demande au consommateur, quelle
combinaison lui donne toujours la même satisfaction.
Si je diminue la consommation de CD, je suis moins satisfait donc pour être satisfait j’augmente ma
consommation de livre. Les courbes d’indifférence ont toujours la même tête elle sont toujours
décroissantes et généralement convexes :
- décroissant : quand on enlève un bien il faut augmenter l’autre bien
- Convexe : à cause de l’utilité marginale décroissante

Qu’est-ce que l’utilité marginale décroissante ? Quand je consomme beaucoup d’un bien, consommer une
unité en plus ou en moins me fait varier très peu mon utilité. Ça veut dire que quand je suis en haut de la
courbe et que je consomme beaucoup de CD, chaque CD que je consomme en moins, me génère peu d’utilité
mais chaque unité de livre supplémentaire que je consomme me génère une grande augmentation de l’utilité.

Si je veux un livre en plus, je dois diminuer fortement ma consommation de CD pour ramener mon utilité à
mon niveau initial.
Un CD en moins en bas baisse beaucoup mon utilité. C’est pour cela que la courbe est convexe.

Deux courbes d’indifférence ne peuvent pas se couper car tous les points de la courbe représentent la même
utilité. => si elles se coupent alors elles se chevauchent obligatoirement. On peut donc représenter une
ensemble de courbes d’indifférence qui ne se croisent jamais.

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Plus on se déplace vers le nord-est et plus le niveau d’utilité représenté par la courbe d’indifférence est
élevé. Donc l’individu préfère se situer sur la courbe d’indifférence la plus à droite possible.

La question est : est-ce que ça c’est possible ? Dans ce cas il faut relier les deux éléments : la contrainte et la
satisfaction.

Consommer C et D sont des choix rationnels qui nous donnent plus de satisfaction que A et B. Cas 3 on a plein
de satisfaction mais on ne peut pas le consommer.

Le choix optimal est le niveau de satisfaction le plus élevé que l’on peut atteindre en respectant la
contrainte budgétaire : point pour lequel la contrainte budgétaire est tangente à la courbe d’utilité.
Pour ce point on a des quantités optimales de livres et de budget consommés, qui maximisent notre
satisfaction.
=> on voit comment son déterminés les paniers de biens, on fait ce type de choix lorsque l’on consomme. Le
problème est que l’on n’est pas toujours rationnel et que l’on a des habitudes.

Comment ce panier de bien est modifié par les prix ? : définition de la courbe de demande
Une variation du prix d’un bien veut dire que la contrainte budgétaire se modifie, le prix d’un bien augments,
on a un pivotement de la contrainte de budget vers le bas. On cherche la courbe d’indifférence tangente à
cette nouvelle contrainte de budget : c’est le nouveau choix que l’on va faire étant donné que la contrainte va
augmenter.

On pourrait consommer moins de livre alors que l’on consomme moins de CD : le passage de E0 à E1 est lié à
deux mécanismes qui ne vont pas toujours dans le même sens. Il faut comprendre que l’impact global dépend
d’un effet revenu et d’un effet substitution.

Contrainte budgétaire : les quantités que l’on consomme dépendent du budget et des prix, si les prix
augmentent cela diminue et l’on consomme moins de quantité de CD : c’est l’effet revenu. Deuxième chose, si
on augmente les prix, on a une augmentation des prix relatifs, si on augmente le prix des CD, le ratio diminue
et les livres valent moins cher : C’est l’effet substitution. Cet effet est intéressant car suivant qu’il est
important ou pas on va avoir des quantités de livres qui vont augmenter ou baisser en fonction de
l’augmentation des prix.

Effet substitution : changement de consommation provoqué par un changement de prix relatif. On se


retrouve sur une nouvelle droite de budget avec une nouvelle pente mais toujours sur la même courbe
d’indifférence, donc entre E0 et E0’ je n’ai pas de changement de ma satisfaction. On substitue des livres aux
CD qui sont devenus plus cher mais ça c’est si il n’y a pas d’effet revenu !

Mais l’effet revenu fait que l’on a un déplacement de la droite de budget qui a la même pente mais se
déplace : changement de consommation provoqué par un changement de revenu réel. J’ai moins de revenu
donc je diminue l’ensemble de mes quantités.

Si jamais on a une augmentation des prix des CD tellement importante que la dépense en CD est trop élevée,
on aura une baisse de quantité des CD et des livres car on a un effet revenu trop important.

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Ces effets déterminent l’effet sur les quantités de CD et de livres et permet de savoir l’effet sur le panier de
bien.

Courbe d’indifférence et de demande :


Quand on a un prix P0 on a un contrainte budgétaire qui détermine un combinaison de prix et de livres, si le
prix augmente, la contrainte pivote, on a une nouvelle courbe d’indifférence et un nouveau point
d’équilibre. Si les prix augmentent en P2, nouvelle contrainte budgétaire, nouveau point de tangence, la
satisfaction baisse au fur et à mesure.

On peut tracer la courbe de demande ; une relation décroissante des quantités en fonction des prix. La
manière dont les quantités varient en fonction des variations de prix dépend de la manière dont la courbe
d’indifférence se déplace.

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