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Préface
François-Xavier Simon,
Directeur finances gestion, conseil et formation à la CEGOS
XII Préface
00_Relance.fm Page XIII Lundi, 14. janvier 2008 2:02 14
Avant-propos
L’apport du formateur
Au cours de nombreux stages, le formateur a pu mesurer les attentes des
participants et les entendre exprimer leurs retours d’expériences, puis, par
la suite, tous les effets bénéfiques qu’ils retiraient de leur session.
De là l’idée d’offrir au lecteur un guide pratique, sous un format commode
en tous lieux et à tout moment.
Outre une vue d’ensemble, élargie à des sujets rarement traités, le lecteur
trouvera ici pour la première fois tout le contenu d’une formation à la
relance téléphonique. Bref une formation « portable » : apports méthodolo-
giques complets avec références aux sources documentaires, cas pratiques,
jeux de rôles dialogués (et non plus seulement résumés en synopsis), témoi-
gnages d’autres participants comme dans un stage présentiel.
Pour la relance écrite, le lecteur retrouvera les traditionnels modèles de
lettres, justifiés ici dans leur structure et dans le choix des expressions. La
stratégie de sévérité progressive des lettres de relance est expliquée avant
d’être appliquée par étapes. Plusieurs modèles de cycles de relance adaptés
au cas par cas sont fournis.
Selon le principe de cette collection, l’éditeur a choisi de présenter ce
volume sous forme de questions-réponses. Ce choix qui favorise la concision
et la clarté s’avère très pédagogique : légèreté, précision des questions,
facilité d’accès à la réponse.
L’apport du juriste
Les chargés de relance veulent souvent connaître davantage les bases juri-
diques qui sous-tendent leur action. Cela les rassure et, en donnant une base
légitime à leur action, cela les motive.
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L’apport du journaliste
La question est d’actualité.
Fin 2006, l’Association française des « crédit managers » et conseils (AFDCC)
a interrogé ses membres : 41 % de ceux-ci estiment que les délais de
paiement sont stables, 42 % qu’ils diminuent.
L’Observatoire des délais de paiement de la Banque de France, créé en 1991
a été réactivé en 2006. En février 2007 il a publié, pour l’année 2006, un
rapport qui recense des données européennes et mondiales et se conclut par
une série de propositions.
Enfin le 15 octobre 2007, une commission présidée par Jacques Attali a
rendu un rapport « proposant des mesures en faveur de la croissance et du
pouvoir d’achat ». Parmi elles, plusieurs mesures de nature à dynamiser le
commerce de détail et les fournisseurs indépendants, dont l’obligation de
paiement à date pour les grands distributeurs à l’égard des PME.
XIV Avant-propos
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La relance
et le recouvrement amiable.
Données de base
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Le contrat
Le créancier signe une convention écrite dans laquelle il donne pouvoir au
mandataire de recouvrer pour son compte.
Cette convention doit préciser :
— chaque créance à recouvrer, son montant et son fondement ;
— la police d’assurance garantissant la responsabilité civile (RC) profession-
nelle du mandataire ;
— le mode de rémunération ;
— les conditions de reversement des fonds recouvrés.
La rémunération est librement fixée.
Elle est fixe ou variable. En général, elle consiste en un pourcentage sur les
fonds effectivement recouvrés. Elle est à la charge du créancier car la loi
exclut toute mise à la charge du débiteur de frais de recouvrement.
L’exercice de l’activité
Le premier courrier adressé au débiteur doit, en vertu du décret du
18 décembre 1996, mentionner toutes les informations nécessaires à éclairer
le débiteur :
— sur le mandataire ;
— sur le créancier ;
Les assureurs affirment avoir tiré la leçon d’une vieille blague folklorique.
Un homme se tourne et se retourne dans son lit sans parvenir à s’endormir.
Il finit par réveiller sa femme.
Elle demande ce qui se passe. Le mari explique : « Je dois une très grosse
somme à notre voisin. L’échéance est fixée à demain. Je n’ai pas de quoi
payer ! »
La femme se lève, court à la fenêtre, appelle le voisin et l’avertit que,
demain, le mari ne pourra le régler.
« Voilà, dit-elle en revenant. Apaise-toi. Maintenant, c’est lui qui ne va pas
pouvoir dormir ».
L’idée d’assurer le risque de crédit est peut-être née de telles angoisses.
L’assurance-crédit a le mérite d’exister mais elle est encore mal connue.
Une garantie limitée à l’insolvabilité
Il ne s’agit pas d’une assurance tous risques.
L’assurance-crédit ne garantit qu’un seul risque : l’insolvabilité du débiteur.
Elle ne joue, en principe, ni en cas de retard de paiement, ni en cas de non-
paiement dû à une autre cause que l’insolvabilité.
L’insolvabilité du débiteur autrement dit son impossibilité définitive de
paiement, doit être judiciairement établie dans le cadre d’une procédure
collective. Elle seule justifie l’indemnisation par l’assureur.
Depuis peu, les assureurs ont introduit une notion plus souple appelée l’insol-
vabilité présumée. Le défaut de paiement du débiteur, peut, après un délai
de carence de neuf mois, être assimilé à l’insolvabilité. Ce système d’indem-
nisation est utilisable pour les crédits de faible montant qui ne justifient pas
d’engager des frais de procédure disproportionnés.
Grâce à cette souplesse, une définition contractuelle de l’insolvabilité,
variable selon la volonté des parties, peut s’ajouter à la définition unique.