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L’analyse se limite aux opérations de biens et services (le solde BRFT est
négligé) ce qui revient à confondre la BOC avec les exportations nettes de biens
et services (X – M = BBS).
𝑚
∆(𝑋 − 𝑀) = ∆𝑋 − ∆𝑀 = 1 − mk . ∆𝑋 = 1 − . ∆𝑋
1−𝑐+𝑚
𝟏−𝒄
D’où : ∆𝑩𝑶𝑪 = . ∆𝑿 > 𝐎
𝟏−𝒄+𝒎
6
Exercice 1 :
On considère un pays qui adopte un taux de change fixe et où les prix sont
stables. L’économie de ce pays se caractérise par les données suivantes
exprimées en unités monétaires locales (uml) :
𝐶 = 0,8 (𝑌 − 𝑇) + 150 ; 𝑀 = 0,3 . 𝑌 + 50 ; 𝐺 = 200 ; T = 100 ; 𝑋 = 200 ; I = 200
1) Exprimer le revenu d’équilibre Y en fonction des variables exogènes et
calculer sa valeur.
2) En déduire la valeur du solde extérieur 𝑋 − 𝑀 . Commenter.
3) Quel serait l’effet sur ce solde d’une augmentation de X de 222 uml ?
Déterminer la nouvelle valeur de ce solde. Commenter.
4) Déterminer l’effet sur le solde extérieur d’une baisse de 20% de G. Expliquer
le mécanisme d’ajustement dans ce cas. 7
B- Approche des élasticités.
C’est aussi une approche partielle qui se concentre sur la BBS.
Elle permet de montrer si la dépréciation de la monnaie nationale peut
être la solution en cas de déficit des échanges extérieurs.
Elle considère que la dépréciation va affecter les prix des importations et
des exportations (effets prix) et d’autre part avoir un effet indirect sur les
quantités exportées et importées à travers les élasticités - prix de la
demande nationale des importations et de la demande étrangère des
exportations (effets volume).
Elle montre que l’effet total de la dépréciation sur le solde courant va
dépendre de la valeur de ces élasticités.
8
On note par :
𝒑𝑴𝑵
𝒙 𝒆𝒕 𝒑 𝑴𝑵
𝒎 les prix en MN des exportations et des importations, respectivement.
𝒑𝑴𝑬 𝑴𝑬
𝒙 𝒆𝒕 𝒑𝒎 les prix en ME des exportations et des importations, respectivement.
Avec : 𝒑𝑴𝑵
𝒙 = 𝐒 . 𝒑 𝑴𝑬
𝒙 et 𝒑𝑴𝑵
𝒎 = 𝐒 . 𝒑 𝑴𝑬
𝒎
ne change pas.
- L’offre des exportations par ce pays est infiniment élastique au prix : Cela
signifie que 𝒑𝑴𝑵
𝒙 ne change pas. 10
𝑀𝑁 = S . 𝑝 𝑀𝐸 ⟹ une augmentation de S augmente les prix en MN des
𝑝𝑚 𝑚
∆𝒑𝑴𝑵
𝒎 ∆𝑺 𝑀𝐸 ∆𝒑𝑴𝑬
𝒎
= car 𝑝𝑚 reste constant ( 𝑴𝑬 = 0)
𝒑𝑴𝑵
𝒎 𝑺 𝒑𝒎
𝑝𝑥𝑀𝑁 = S . 𝑝𝑥𝑀𝐸 ⟹ une augmentation de S avec 𝑝𝑥𝑀𝑁 constant implique que le prix
des exportations diminue en ME du même taux que la dépréciation de la MN :
∆𝒑𝑴𝑬 ∆𝑺 ∆𝒑𝑴𝑵
𝒙
= − car 𝑝𝑥𝑀𝑁 reste constant 𝒙
( 𝑴𝑵 = 0)
𝒑𝑴𝑬
𝒙 𝑺 𝒑𝒙
∆𝑸𝒙 ∆𝒑𝑴𝑬
𝒙 ∆𝑸𝒎 ∆𝒑𝑴𝑵
𝒎
= 𝜺𝒙 . >𝟎 et = 𝜺𝒎 . <𝟎
𝑸𝒙 𝒑𝑴𝑬
𝒙 𝑸𝒎 𝒑𝑴𝑵
𝒎 12
On en déduit que :
∆𝑸𝒙 ∆𝑺 ∆𝑸𝒎 ∆𝑺
= − 𝜺𝒙 . >𝟎 et = 𝜺𝒎 . <𝟎
𝑸𝒙 𝑺 𝑸𝒎 𝑺
∆𝑆 ∆𝑆
∆(𝑋 − 𝑀) = −𝜀𝑥 . .X − 1 + 𝜀𝑚 . .𝑀
𝑆 𝑆
∆𝑺
D’où : ∆(𝑿 − 𝑴) = . −𝜺𝒙 . 𝐗 − 𝟏 + 𝜺𝒎 . 𝑴
𝑺
(les élasticités prix de l’offre sont supposées infinies pour les exportations
et les importations). 18
On peut faire une synthèse des 2 approches et considérer
simultanément les 2 mécanismes d’ajustement : un ajustement par les prix
à travers la manipulation du taux de change et un ajustement par le revenu
suite à une variation de la demande des produits nationaux :
-Si la condition des élasticités est vérifiée, la dépréciation va donner une
augmentation des exportations nettes ∆(𝑋 − 𝑀) > 0.
-Cette augmentation initiale implique une demande plus importante pour
les produits nationaux qui va, à travers le multiplicateur, augmenter le
niveau du revenu d’équilibre et par conséquent les importations.
-Mais l’effet négatif de cette augmentation des importations sur le solde
courant sera inférieur à la variation positive due à la dépréciation d’où un
effet global positif. 19
Ajustement par les prix :
L’effet final (ajustement par les prix et le revenu) sur la BOC sera donc :
𝟏−𝒄
∆𝑩𝑶𝑪 = . ∆𝐗 > 𝐎
𝟏−𝒄+𝒎 20