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Fiche n°3 COMMENTAIRE DE TEXTE 

Classe :
METHODOLOGIE Date :

A/ Considérations préliminaires

- Le texte, le texte et rien que le texte


- Ne pas faire une dissertation sur le thème du texte.
- Ne pas réciter son cours sur le texte, ni se contenter d’une simple paraphrase.
- L’auteur a toujours raison

B/ Travail préparatoire

1. Lire 4 fois le texte sans crayon


2. Cherchez quel thème philosophique est concerné par cette thèse.
3. Découper le texte en partie (soyez attentif aux mots-liens (d’une part, d’autre part, mais, cependant…).
4. Résumez chacune de ces parties en une phrase (vous obtenez ainsi le plan général du texte)
5. Résumez l’ensemble du texte en une seule phrase synthétique, qui pourrait lui servir de titre : c’est la thèse de l’auteur
6. A quelle question répond la thèse ? C’est la problématique (que vous formulerez sous la forme d’une problématique).

C/ Rédaction du commentaire

Rédigez l’introduction 

- Thème : quel est le thème du texte ?


- Problème : A quelle problématique répond ce texte ?
- Thèse : Quelle est la réponse que donne ce texte à la question ?
- (quand c’est utile : Anti - thèse : Quelle est la thèse adverse ? Qu’est-ce que combat ce texte ?)
- Annoncez le plan du texte

Le développement : le développement suit le plan du texte.


► Expliquez les grandes parties du texte (deux ou trois). Chaque partie fera l’objet d’une explication précise et détaillée. Vous passerez
une ligne entre chaque partie et vous reviendrez à la ligne après chaque sous-partie.

- Relevez les concepts et les distinctions importantes (utiliser son cours).


- Relevez les mots-liens (d’une part, d’autre part, mais, cependant…).

- Expliquez chaque phrase (ou celle les plus importantes en citant de courts extraits)

- Expliquer, c’est :

- Dire pourquoi il dit cela. Que veut-il dire par là ?


- Justifiez ce qu’il dit : En quoi il a raison.
- Rendre explicite ce qui est implicite.
- C’est illustrer par un exemple l’idée (quand c’est pertinent).

-
► Mettez en perspective ce que dit l’auteur. Cela signifie :

- Critiquez ce qu’il dit : Quelles critiques pourriez – vous faire à son argument, à cet exemple ? Faites des parallèles avec la thèse adverse,
des arguments adverses. Pour cela vous devez mobiliser vos connaissances du cours.
- Rapprocher et opposer : par rapport à l’opinion commune et/ou par rapport à un autre auteur.

Conclusion

§1 Reprenez le problème posé.


§2 Reformuler brièvement la réponse au problème donné dans ce texte et les arguments majeurs qui la justifie
§3 Enjeux (Les conséquences que l’on doit décuire de cette conclusion : dans la pratique, dans la politique, dans l’art….)
Définir les mots importants, les distinctions, - Expliquer le sens de la phrase. Mettre en perspective
les liens logiques. - Illustrer par un exemple. (rapprochement et opposition)

I. Titre : A.
…………… 1.

…………… 2.

B.
+ fonction 1.
logique
…………… 2.

……………

II.Titre : A.
…………… 1.

…………… 2.

B.
+ fonction 1.
logique
…………… 2.

……………

III.Titre : A.
…………… 1.

…………… 2.

B.
1.
+ fonction
logique 2.
……………

……………

« L’argument décisif utilisé par le bon sens contre la liberté consiste à nous rappeler notre impuissance…
Loin que nous puissions modifier notre situation, il semble que nous ne puissions pas nous changer nous-
mêmes. Je ne suis libre ni d’échapper au sort de ma classe, de ma nation, de ma famille, ni même d’édifier
ma puissance ou ma fortune, ni de vaincre mes appétits les plus insignifiants ou mes habitudes. Je nais
ouvrier, Français, tuberculeux… etc. Bien plus qu’il ne paraît « se faire »,  l’homme semble « être fait » par
le climat et la terre, la race et la classe, la langue, l’histoire de la collectivité dont il fait partie, l’hérédité, les
circonstances individuelles de son enfance, les habitudes acquises, les     grands et les petits événements de
sa vie…

Cet argument n’a jamais profondément troublé les partisans de la liberté humaine: Descartes, le premier,
reconnaissait à la fois que la volonté est infinie et qu’il faut « tâcher de nous vaincre plutôt que la fortune ».
C’est qu’il convient de faire des distinctions: beaucoup des faits énoncés par les déterministes ne sauraient
être pris en considération. Le coefficient d’adversité des choses, en particulier, ne  saurait être un argument
contre notre liberté, car c’est par nous, c’est-à-dire par la position préalable d’une fin que surgit ce
coefficient d’adversité. Tel rocher qui manifeste une résistance profonde si je veux le  déplacer, sera, au
contraire, une aide précieuse si je veux l’escalader  pour contempler le paysage… Ainsi, bien que les choses
brutes paraissent limiter notre liberté d’action, c’est notre liberté elle-même qui constitue le cadre, la
technique et les fins par rapport auxquelles elles se manifesteront comme des limites. C’est notre liberté elle-
même qui constitue les limites qu’elle rencontrera par la suite. En sorte que les résistances que la liberté
dévoile dans l’existant, loin d’être un danger pour la liberté, ne font que lui permettre de surgir comme
liberté. Il ne peut y avoir de sujet libre que comme engagé dans un monde résistant. En dehors de cet
engagement, les notions de liberté ou de nécessité perdent jusqu’à leur sens ».

 J.P. Sartre.  L’Etre et le Néant.                                                                                                  

(I) (A)  L’argument décisif utilisé par le bon sens contre la liberté consiste à nous rappeler notre
impuissance… Loin que nous puissions modifier notre situation, il semble que nous ne puissions pas nous
changer nous-mêmes. (B) Je ne suis libre ni d’échapper au sort de ma classe, de ma nation, de ma famille, ni
même d’édifier ma puissance ou ma fortune, ni de vaincre mes appétits les plus insignifiants ou mes
habitudes. Je nais ouvrier, Français, tuberculeux… etc. (C) Bien plus qu’il ne paraît « se faire »,  l’homme
semble « être fait » par le climat et la terre, la race et la classe, la langue, l’histoire de la collectivité dont il
fait partie, l’hérédité, les circonstances individuelles de son enfance, les habitudes acquises, les grands et les
petits événements de sa vie…

(II) (A) Cet argument n’a jamais profondément troublé les partisans de la liberté humaine: Descartes, le
premier, reconnaissait à la fois que la volonté est infinie et qu’il faut « tâcher de nous vaincre plutôt que
la fortune ». (B) C’est qu’il convient de faire des distinctions: beaucoup des faits énoncés par les
déterministes ne sauraient être pris en considération. Le coefficient d’adversité des choses, en particulier,
ne  saurait être un argument contre notre liberté, car c’est par nous, c’est-à-dire par la position préalable
d’une fin que surgit ce coefficient d’adversité. Tel rocher qui manifeste une résistance profonde si je veux le 
déplacer, sera, au contraire, une aide précieuse si je veux l’escalader  pour contempler le paysage… (C) (1)
Ainsi, bien que les choses brutes paraissent limiter notre liberté d’action, c’est notre liberté elle-même qui
constitue le cadre, la technique et les fins par rapport auxquelles elles se manifesteront comme des limites.
C’est notre liberté elle-même qui constitue les limites qu’elle rencontrera par la suite. (2) En sorte que les
résistances que la liberté dévoile dans l’existant, loin d’être un danger pour la liberté, ne font que lui
permettre de surgir comme liberté. Il ne peut y avoir de sujet libre que comme engagé dans un monde
résistant. En dehors de cet engagement, les notions de liberté ou de nécessité perdent jusqu’à leur sens.

 J.P. Sartre.  L’Etre et le Néant.                                                                                                  


Définir les mots importants, les distinctions, - Expliquer le sens de la phrase. Mettre en perspective (rapprochement et
les liens logiques, classer les exemples. - Illustrer par un exemple. opposition)

I. Titre : A. Argument de « Le bon sens » ≠ Philosophie Etre libre, c’est être capable….. Spinoza « Pierre qui pense »
L’homme est un l’impuissance « Liberté » ≠ Déterminisme
être déterminé « Impuissance » Bourdieu « les classes sociales », « la
Exemple : sociologie reproduction sociale »
+ fonction logique
…Thèse adverse Sade
B. Explication des
comportements par des causes Il distingue le déterminisme social (Ouvrier), Culturel
« Démon » de Laplace
extérieurs « échapper au sort » (Français) et génétique (tuberculeux)
C. Conclusion de A & B : Déterminisme génétique & psychologique
L’homme est un produit « Se faire » et « être fait » Classer les exemples

II.Titre : A. Thèse : on peut concilier Descartes suggère ainsi que la liberté existe même s’il y a des Définition de la liberté.
liberté et obstacle « Volonté infinie » obstacles à sa réalisation. Il faut composer avec le monde.
L’homme est un Liberté d’indifférence.
être libre « Me vaincre plutôt que la fortune » Finalement, les déterministes ont une vision naïve de la
liberté. Acte gratuit.
+ fonction logique
….Thèse de Sartre B. Argument : L’homme est « Coefficient d’adversité des choses » La liberté crée des obstacles. C’est parce que l’homme est
l’être capable de se libre de se donner des objectifs, des fins, qu’il rencontre des
donner des fins « c’est par nous, c’est-à-dire par la position obstacles (celui de sa race, de son milieu social…). Le
préalable d’une fin que surgit ce coefficient déterministe pense que l’obstacle annule la liberté, tandis que
d’adversité » Sartre démontre que c’est parce que l’homme est libre que
surgissent des obstacles.

Analyse de l’exemple du rocher « Nous n’avons jamais été aussi libre que
« Choses brutes » Le monde est la condition de possibilité de notre liberté. Il sous l’occupation », Sartre
C. Conclusion : être libre, n’est pas un obstacle en soi. L’usage de notre liberté va le
c’est être engagé dans le « Limite » transformer en moyen ou en obstacle pour la réalisation de
monde. notre liberté.
L’homme constitue le monde comme auxiliaire de sa liberté.

III.Titre : A.
………………
………………

B.
+ fonction logique

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