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Bachelet demande à l’Ouzbékistan d'enquêter sur des


manifestations violemment réprimées 
Photo : ONU/Laura Jarriel La Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l'homme, Michelle Bachelet.

5 juillet 2022 Droits de l'homme (/fr/news/topic/human-rights)

Michelle Bachelet, la Haute-Commissaire des Nations Unies aux droits de


l'homme, a appelé l'Ouzbékistan à mener sans délai une enquête indépendante
et transparente sur des événements survenus dans la république autonome du
Karakalpakstan ayant entraîné la mort d'au moins 18 personnes.

Selon le bureau du procureur général d'Ouzbékistan, 18 personnes ont été tuées et 243
blessées, dont 94 grièvement, lors d'affrontements entre manifestants et forces de
sécurité dans la ville de Nukus. L'identité des personnes tuées n'a pas encore été établie.

Selon les rapports préliminaires, les personnes sont mortes à la suite de blessures par
balle, notamment à la tête. Le nombre réel de victimes, selon le Bureau des droits de
l'homme des Nations Unies, pourrait être plus élevé. 

« Les rapports que nous recevons font état de graves violences, y compris des meurtres, et
sont profondément préoccupants », a déclaré Michelle Bachelet, qui a appelé les autorités
à la plus grande retenue.

Elle a également demandé instamment que les auteurs de ces actes répondent de leurs
actes et « qu'une enquête transparente et indépendante soit immédiatement ouverte sur
toutes les allégations d'actes criminels, y compris les abus commis par les forces de
l'ordre ». 

Amendements controversés
Des manifestations de masse dans la république autonome du Karakalpakstan, qui fait
partie de l'Ouzbékistan, ont commencé après que des habitants ont pris connaissance
d'amendements à la constitution concernant l'abolition de l'autonomie de la république. 

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OHCHR Au moins 18 personnes ont été tuées lors de manifestations dans la région ouzbèke du Karakalpakstan.

En particulier, la clause privant la république autonome du droit de faire sécession de


l'Ouzbékistan a suscité l’indignation. Samedi dernier, le Président ouzbek déclarait que son
gouvernement abandonnerait ce plan.

À la suite de violentes manifestations, le gouvernement a imposé l'état d'urgence au


Karakalpakstan, y compris un couvre-feu, et a bloqué l'accès à l'Internet. Le week-end
dernier s'est déroulé dans le calme. 

500 personnes auraient été arrêtées


Plus de 500 personnes auraient été arrêtées pendant et après les manifestations. Le
Bureau des droits de l'homme des Nations Unies s'est dit préoccupé par le fait que l'une
des personnes arrêtées a déjà été inculpée de « complot visant à prendre le pouvoir et à
modi�er l'ordre constitutionnel » et risque jusqu'à 20 ans de prison.

« Les gens ne devraient pas être tenus pénalement responsables de l'exercice de leur droit
», a déclaré Mme Bachelet. 

Elle a aussi rappelé que l'Ouzbékistan faisait partie du Pacte des droits civils et politiques,
un document donnant à chacun le droit à la liberté d'expression, le droit de se réunir
paci�quement et de participer à la vie publique.

« Tous les détenus doivent avoir accès à un avocat et leur droit à un procès complet et
équitable doit être respecté », a ajouté la Haute-Commissaire.

État d'urgence
Mme Bachelet a appelé le gouvernement à rétablir immédiatement l'Internet au
Karakalpakstan, notant que de telles mesures indiscriminées affectaient les droits d'un
grand nombre de personnes, les privant notamment de leurs droits à la liberté d'expression
et à l'information.

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La haute fonctionnaire a également rappelé aux autorités que toutes les restrictions liées à
l'état d'urgence devaient être conformes au droit international, n'être adoptées qu'en cas de
nécessité, être proportionnées et non discriminatoires.

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