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2003
Guide de l’entrepreneur
général pour le financement
des projets et la sécurité des
paiements
Page
1.0 Contexte et but du Guide 1
6.0 Conclusion 24
Les guides de l’ACC sont le fruit d’un processus consensuel et visent à réaliser un équilibre
entre les intérêts des divers participants aux projets de construction. Ils sont un reflet des
pratiques recommandées dans l’industrie. Ils ne traitent pas de situations ou de circonstances
précises, ni ne constituent des avis juridiques ou autres. L’ACC décline toute responsabilité en
cas de perte ou de dommage résultant de leur utilisation ou de leur interprétation.
Le but principal du présent guide est de donner une formation aux entrepreneurs généraux en
matière de financement des projets et de les amener à se concentrer sur les quatre points majeurs
suivants :
• Connaître votre client.
• Connaître ses capacités financières et savoir comment il finance le projet.
• Si le financement du projet vous semble préoccupant, vous procurer une copie du contrat de
prêt ou de la lettre d’engagement et étudier ces documents avec votre conseiller financier.
• Si vous n’êtes toujours pas rassuré, obtenir des conditions appropriées de sécurité des
paiements. (Et rappelez-vous : si malgré tout vous demeurez insatisfait, renoncez au contrat.)
En parcourant ce guide, vous constaterez que nous nous sommes efforcés de vous fournir des
conseils détaillés sur ces points, et sur bien d’autres. Ces conseils, si vous les suivez, accroîtront
votre aptitude à gérer le risque financier que court votre entreprise chaque fois qu’elle conclut un
contrat.
Dans n’importe quelle situation contractuelle, chaque partie a des intérêts légitimes et la
responsabilité de s’assurer que l’autre partie est pleinement capable de remplir ses obligations
contractuelles. Avant de conclure un contrat avec un entrepreneur, le maître de l’ouvrage
demande souvent à celui-ci de lui fournir ses états financiers, ainsi que des références bancaires.
Il peut aussi lui demander des cautionnements garantissant l’exécution des travaux et les
paiements.
En même temps, la capacité pour le maître de l’ouvrage de faire la preuve de sa solvabilité est
tout aussi importante que la capacité financière de l’entrepreneur de mener les travaux à terme.
Par conséquent, l’intérêt de l’entrepreneur de s’assurer que le maître de l’ouvrage dispose de
suffisamment de fonds pour remplir les obligations financières que lui impose le contrat est tout
aussi valide. Trop souvent, l’entrepreneur ne dispose pas de cette information, soit qu’il n’ait pas
voulu la demander, soit que le maître de l’ouvrage n’ait pas voulu la lui donner. Désireux de
décrocher le contrat, ou pour éviter un affrontement au début du projet, nombre d’entrepreneurs
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décident de ne pas insister et préfèrent faire aveuglément confiance au maître de l’ouvrage, ou se
contentent de l’assurance verbale du maître de l’ouvrage qu’il dispose des fonds suffisants, ou
qu’il en disposera au moment voulu.
Il est important que chaque partie au contrat possède des informations satisfaisantes sur la
capacité financière de l’autre. Les contrats normalisés tels que CCDC 2 (Contrat à forfait) et
ACC 17 (Contrat à forfait d’entrepreneur spécialisé, pour projet en gérance de construction)
demandent au maître de l’ouvrage de fournir, lorsque cela lui est demandé, avant la conclusion
du contrat et à tout moment par la suite, la preuve raisonnable de sa capacité de remplir ses
obligations contractuelles de payer.
À cet égard, il importe pour les entrepreneurs d’établir à leur satisfaction la capacité de payer du
maître de l’ouvrage et de sécuriser les paiements. S’il existe le moindre doute sur la capacité du
maître de l’ouvrage d’honorer ses obligations financières, l’entrepreneur ferait bien de renoncer
au contrat, plutôt que de mettre en mauvaise posture son entreprise et, avec elle, ses sous-
traitants et ses fournisseurs.
Un maître d’ouvrage qui est bien disposé et qui répond favorablement aux demandes
d’information financière de l’entrepreneur montre qu’il comprend bien les soucis réciproques des
deux parties au moment du démarrage du projet.
Le présent guide vise à enseigner aux entrepreneurs à réduire les risques de non-paiement avant
de soumissionner pour un projet ou de conclure un contrat, et pendant le déroulement du contrat.
Il s’applique aux entrepreneurs généraux et aux constructeurs de routes, ainsi qu’aux
entrepreneurs spécialisés qui jouent le rôle d’entrepreneurs généraux. Il est important de noter
que, dans le mode de réalisation en gérance de construction, les entrepreneurs spécialisés sont
engagés directement par le maître de l’ouvrage et assument une grande partie du rôle et des
responsabilités de l’entrepreneur général traditionnel, y compris les recherches portant sur la
capacité financière du maître de l’ouvrage. Les entrepreneurs spécialisés ne doivent pas compter
sur le gérant de construction pour évaluer le risque de non-paiement, car son risque se limite à la
rémunération qu’il perçoit pour son travail de gérance.
Ce guide aidera les entrepreneurs à évaluer et à gérer le risque de non-paiement dans la plupart
des projets de construction traditionnels. Il existe toutefois des modes d’attribution des contrats,
comme les partenariats public-privé, ou les projets de design-construction comportant des
aspects particuliers relatifs au financement, à la propriété, à l’exploitation, à l’entretien, etc., qui
comportent des dispositions et des risques financiers qui ne sont pas abordés ici. Il peut en outre
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exister des situations où les entrepreneurs ne sont pas payés même après avoir suivi la procédure
décrite dans ces pages. Les entrepreneurs avisés consulteront leur conseiller financier et leur
conseiller juridique pour déterminer correctement la responsabilité qu’ils assument dans les
projets qu’ils entreprennent.
Les maîtres d’ouvrage, comme les entrepreneurs, peuvent être de diverses tailles et de diverses
formes :
Gouvernements (municipal, provincial, fédéral).
a) Organismes quasi-gouvernementaux, financés par des fonds publics mais dont le conseil
d’administration est non gouvernemental, comme les sociétés d’État, les hôpitaux ou les
loteries.
c) Petites compagnies du secteur privé ou sociétés inactives, qui souvent ne sont pas des
acheteurs expérimentés de services de construction.
Après avoir déterminé à quelle catégorie le maître de l’ouvrage appartient, l’entrepreneur doit
étudier la capacité financière de celui-ci et sa procédure d’approbation des dépassements de coût
(voir la section 5.3).
En procédant à ses recherches, l’entrepreneur ne doit pas perdre de vue la nature confidentielle et
délicate de l’information qui lui est divulguée, ainsi que ses obligations quant au respect de cette
information. À cette fin, le maître de l’ouvrage peut demander à l’entrepreneur de conclure avec
lui une convention de non-divulgation.
Les niveaux de non-paiement ci-dessous, placés entre parenthèses, sont indiqués à titre
d’information seulement, et ne se rapportent pas à des situations ou à des circonstances précises.
On peut supposer que tous les gouvernements disposent des fonds nécessaires pour
remplir leurs obligations et, d’une façon générale, il y a peu de risques de non-paiement
avec les acheteurs gouvernementaux. Il importe toutefois de noter que des projets peuvent
être annulés pour cause de dépassement de budget, les crédits peuvent n’être jamais
votés, une modification de l’étendue des travaux peut dépasser les limites budgétaires
approuvées. Il est conseillé aux entrepreneurs de s’informer si les fonds d’un projet
gouvernemental ont été avancés, et dans quelle mesure.
ACC 50 Guide de l’entrepreneur général pour le financement des projets et la sécurité des paiements 3
Beaucoup de ces organismes sont considérés comme ne présentant qu’un faible risque de
non-paiement. Les entrepreneurs doivent toutefois comprendre comment et selon quelles
conditions ils sont financés. Par exemple, il y a lieu de déterminer où et comment les
fonds circulent dans les situations spéciales suivantes :
• Les sociétés d’État qui sont exemptées de se conformer aux directives et politiques du
Conseil du Trésor.
Il est important de noter qu’il existe un quasi-gouvernement qui fait exception à la règle
et qui présente un risque élevé de risque : les travaux exécutés dans les réserves pour les
Premières Nations. Même si ces projets peuvent être financés avec des fonds provenant
du ministère des Affaires indiennes et du Nord (MAIN) et approuvés par le Conseil du
Trésor, le paiement n’est pas garanti par le ministère. Les entrepreneurs doivent être
conscients que pour ces projets les fonds ne sont fournis qu’après qu’un accord de
financement a été conclu entre le gouvernement fédéral (le MAIN) et le conseil de
bande. Cet accord fixe les responsabilités respectives du ministère et des bénéficiaires (la
bande autochtone et éventuellement un organisme de gestion de projet) et établit les
conditions auxquelles les fonds seront transmis aux bénéficiaires. Ce document doit faire
l’objet d’un examen attentif, particulièrement pour ce qui a trait aux montants à transférer
au terme de chaque exercice, ainsi qu’aux autres conditions qui ont un rapport avec les
paiements. Une fois les fonds avancés, la maîtrise en appartient à la bande autochtone (et,
dans certains cas, à l’organisme de gestion de projet), et le MAIN n’est plus en position
de garantir les paiements à l’entrepreneur. Rappelons qu’on ne peut pas enregistrer de
privilège sur les terres appartenant aux Premières Nations.
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d’obtenir une information financière aussi grande et aussi diversifiée que possible,
provenant de sources telles que les suivantes :
d) Les petites sociétés privées et les coquilles vides (risque de non-paiement : le plus élevé)
Les petites sociétés privées sont généralement difficiles à évaluer. Elles ne fournissent
habituellement ni informations financières détaillées ni états financiers pro forma. Ici
encore l’entrepreneur a intérêt à demander des preuves du succès obtenu dans le passé par
le maître de l’ouvrage, notamment pour ce qui touche la bonne réalisation des projets et le
respect de ses obligations financières. On ne doit pas hésiter à demander au maître de
l’ouvrage des références de solvabilité, de même que de l’information financière
concernant le type de financement du projet. Les concurrents, les firmes de
cautionnement, les banques et les fournisseurs de services financiers tels que Dun and
Bradstreet et le Bureau d’éthique commerciale du Canada sont également de bonnes
sources d’information financière.
Rien ne peut remplacer un examen approfondi des conditions du contrat proposé, et personne
n’aurait d’excuse s’il n’y procédait pas!
a) Contrats normalisés
On doit toujours revoir les contrats normalisés avant de les utiliser, pour s’assurer que leurs
conditions conviennent bien au projet en cause et pour vérifier si telle ou telle clause devrait être
modifiée pour convenir aux exigences particulières du projet.
Il est important de prêter une attention particulière aux contrats maison élaborés par les maîtres
d’ouvrage et leurs conseillers et consultants. On comprend facilement que ces contrats reflètent
ACC 50 Guide de l’entrepreneur général pour le financement des projets et la sécurité des paiements 5
les intérêts du maître de l’ouvrage et ne prennent pas nécessairement en considération ceux,
parfois divergents, de l’entrepreneur.
Voici quelques exemples de clauses que l’on trouve dans les contrats normalisés et dont on
devrait retrouver l’équivalent dans tous les contrats :
• Informations d’ordre financier exigées du maître de l’ouvrage. Le contrat
comporte-t-il une clause équivalente à CG 5.1, qui autorise l’entrepreneur à recevoir,
tout au long du projet, de l’information concernant la capacité financière du maître de
l’ouvrage de respecter ses obligations contractuelles.
• Calendrier. Quelles sont les dates des étapes les plus importantes? Les dommages-
intérêts liquidés sont-ils évaluables, dans les cas où ces dates ne sont pas respectées ?
Lorsqu’il y a des dommages-intérêts liquidés convenus, le montant en est-il
raisonnable et sont-ils soumis à un maximum? Y a-t-il des clauses portant sur les
retards? Dans quels cas l’entrepreneur à-t-il droit à une compensation pour retard, et
non simplement à une prolongation du délai d’exécution des travaux? Le contrat
stipule-t-il une procédure d’obtention de cette compensation? Un mécanisme visant
l’obtention d’une prolongation du délai d’exécution des travaux est-il prévu?
• Modifications. Une procédure générale de gestion des suppléments et des crédits est-
elle prévue? Quelle est la procédure de recouvrement du paiement de ces suppléments
et crédits? Y a-t-il des restrictions ou des limitations applicables au droit de
l’entrepreneur de recouvrer des paiements pour des suppléments, telle par exemple
l’exigence d’un avis écrit préalable? Le maître de l’ouvrage a-t-il le droit de
commander l’exécution d’un travail supplémentaire avant qu’il y ait entente avec
l’entrepreneur sur le prix? Comment règle-t-on les différends concernant les
suppléments et les crédits?
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• Conditions cachées ou inconnues. Quelle est la procédure prévue en cas de
découverte de conditions cachées ou inconnues différant sensiblement de celles qui
sont indiquées dans les documents contractuels? L’entrepreneur a-t-il le droit de
rajuster le prix du contrat et le délai d’exécution des travaux?
Il est fréquent que les maîtres d’ouvrage tentent de déplacer les risques vers l’entrepreneur en
insérant des conditions supplémentaires qui modifient la juste répartition des risques prévue dans
les contrats normalisés du CCDC et de l’ACC.
Voici quelques exemples de clauses des documents normalisés qui, si on les a modifiées, doivent
constituer un signal d’alarme pour les soumissionnaires.
ACC 50 Guide de l’entrepreneur général pour le financement des projets et la sécurité des paiements 7
En particulier, des documents d’appel d’offres qui enlèvent à l’entrepreneur le droit de demander
de l’information d’ordre financier concernant le projet ou qui stipulent une prolongation du délai
de paiement constituent des causes de préoccupation pour les soumissionnaires.
Parmi les sujets dont l’entrepreneur doit se préoccuper avant de présenter sa soumission, on
trouve la recherche du titre foncier.
La recherche de titre est un moyen rapide et peu coûteux d’obtenir de l’information importante,
comme :
• La confirmation que le maître de l’ouvrage n’a pas déposé d’avis sur titre. Dans
certaines provinces (en Colombie-Britannique, par exemple), un privilège ne pourrait
pas s’appliquer à une amélioration apportée après que le maître de l’ouvrage a déposé
un avis d’intérêt au bureau d’enregistrement des titres de biens-fonds. Une fois cet
avis déposé, le privilège s’attache aux intérêts du locataire (au bail, qui est
probablement sans valeur), plutôt qu’à ceux que le maître de l’ouvrage a dans le
terrain.
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2.4 Viabilité du projet
Quelle que soit l’ampleur du projet considéré, il est indispensable pour les entrepreneurs de
s’interroger sur sa nécessité et sur sa viabilité. Si cet exercice peut être facile dans le cas des
petits bâtiments n’ayant qu’un seul usage, il devient, dans la plupart des projets, extrêmement
complexe, sinon impossible à mener à bien. Si le projet échoue, l’entrepreneur aura
inévitablement du mal, à un stade ou à un autre, à se faire payer. Une double question se pose
alors à lui : à quel montant s’élève sa perte? et celle-ci risque-t-elle de mettre en péril sa propre
entreprise?
La plupart des entrepreneurs ne disposent pas de l’expertise voulue pour évaluer correctement la
viabilité d’un projet et, s’ils en disposent, n’ont généralement pas accès à l’information
financière détaillée qui leur serait nécessaire. Si le projet peut être financé par une institution
financière de type courant, on a là une indication claire de la viabilité du projet. Lorsqu’elles
avancent des fonds pour des projets de construction, en effet, les institutions financières
procèdent à un examen détaillé de la situation du maître de l’ouvrage. Elles ne prêtent que si les
antécédents financiers de celui-ci sont bons, que si son apport de capitaux est approprié et qu’il
peut produire des états financiers pro forma qui satisfont à leurs exigences de remboursement.
Elles analysent les risques liés à la conception et à la construction, ainsi que toutes les
éventualités, et se renseignent sur tous les entrepreneurs qui participent au projet, pour s’assurer
que les risques concernant la responsabilité de leur institution sont réduits au minimum grâce à
un contrôle serré des coûts et au respect du calendrier du projet. Si une institution financière est
disposée à avancer des fonds à des conditions acceptables, on n’a pas à se poser de question. Si
elle ne l’est pas, on est en droit de se demander pourquoi.
Une planification financière saine, toutefois, ne garantit pas toujours le succès d’un projet de
construction. Les conditions du marché, les tendances et les besoins changent constamment, et ce
qui peut paraître viable au démarrage d’un projet peut ne plus l’être quand le projet s’approche
de son achèvement. Les hypothèses de financement à long terme peuvent se révéler fautives, et
l’accroissement des coûts (coûts de base et coûts accessoires) peut aussi modifier la dynamique.
En plus de l’interrogation initiale, il est essentiel de surveiller la viabilité du projet pendant toute
la durée des travaux. Il existe dans ce domaine beaucoup de spécialistes qui peuvent, moyennant
rémunération, fournir l’expertise voulue.
L’entrepreneur qui se lance dans un projet de construction doit avoir conscience d’assumer aussi
la responsabilité d’un financier de court terme qui sera remboursé à même les sommes avancées
par l’institution financière qui finance le projet. Lorsque le projet avance conformément aux
prévisions, l’entrepreneur doit être remboursé pour ses efforts. Il doit toutefois envisager le
risque de ne pas être remboursé, et protéger ses intérêts en conséquence. Sinon, il se trouve à
concurrencer désavantageusement l’institution financière et le gouvernement, qui ont toujours la
priorité lors du partage du produit de la vente d’un projet qui a échoué.
Il y a plusieurs aspects à considérer dans la détermination de la viabilité d’un projet. La liste qui
suit énumère les principaux aspects à prendre en considération avant de décider de poursuivre un
projet.
ACC 50 Guide de l’entrepreneur général pour le financement des projets et la sécurité des paiements 9
Maître de l’ouvrage
• Dans le cas d’un maître d’ouvrage du secteur privé, quelle est sa capacité de financer
le projet? Il faut obtenir de l’information sur l’entente de financement, en examinant
le contrat de prêt, y compris toutes les conditions et exigences du prêteur.
Entrepreneur
Terrain
Exigences contractuelles
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• Main-d’œuvre : Toutes les conventions collectives sont-elles en place et susceptibles
de ne pas interrompre les travaux?
En face d’un contrat maison, fait sur mesures, ou d’un contrat accompagné de clauses
supplémentaires exigeantes (voir la section 2.2), l’entrepreneur doit déterminer lesquelles de ces
conditions sont mineures et lesquelles constituent un risque s’ils soumissionnent.
Il est conseillé aux entrepreneurs de consulter à ce sujet leurs conseillers ou leurs associations de
construction.
ACC 50 Guide de l’entrepreneur général pour le financement des projets et la sécurité des paiements 11
« La présente soumission est conditionnelle à ce que les parties conviennent
d’arrangements financiers assurant le paiement du prix du contrat à la satisfaction de
l’entrepreneur et de la firme de cautionnement. »
En plus des réserves d’ordre financier énoncées en 3.2 ci-dessus, certains entrepreneurs, et avec
eux leur fournisseur de cautionnement, ont pour politique d’accompagner de réserves ou de
conditions leur cautionnement de soumission ou leur consentement de garantie. Voici un
exemple de texte qu’on pourrait ajouter à la première page de ces documents :
Les documents d’appel d’offres qui contiennent des clauses exigeantes ou des conditions
supplémentaires du type mentionné à la section 2.2 ci-dessus doivent être une cause de
préoccupation pour tous les soumissionnaires. Le meilleur moment pour négocier une
modification satisfaisante de ces clauses se situe avant la conclusion du contrat.
Les préoccupations que fait naître suscite la lecture du contrat doivent être clairement énoncées
avant sa conclusion, et la position de l’entrepreneur doit être affirmée et acceptée. Il peut arriver
que les entrepreneurs hésitent à faire part de leurs préoccupations au maître de l’ouvrage et au
prêteur. Mais l’expérience démontre que le succès total du projet, pour toutes les parties, est
indissociable de l’utilisation de ces lignes directrices. Le libellé peut varier, et les entrepreneurs
12 ACC 50 Guide de l’entrepreneur général pour le financement des projets et la sécurité des paiements
doivent demander l’avis de leur conseiller juridique, de leur assureur et de leur fournisseur de
cautionnements.
Faire la preuve de la capacité du maître de l’ouvrage de payer les travaux est tout aussi important
que de faire la preuve de la capacité de les exécuter. Les entrepreneurs doivent donc s’assurer
que le maître de l’ouvrage dispose des fonds suffisants pour effectuer le paiement de la manière
prévue au contrat. Ils doivent aussi à leurs sous-traitants et à leurs fournisseurs de vérifier que le
maître de l’ouvrage peut remplir ses obligations.
D’une façon générale, les maîtres d’ouvrage qui répondent rapidement et complètement aux
demandes d’information financière honoreront leurs obligations financières. À l’inverse, les
entrepreneurs doivent être sur leurs gardes si, quand ils leur demandent de l’information d’ordre
financier, les maîtres d’ouvrage s’indignent ou refusent d’en fournir.
Dans le cas des contrats publics, les fonds sont généralement prévus au budget annuel de
l’organisme, ce qu’on peut vérifier facilement en communiquant avec l’administration de
l’organisme. Si le projet est financé par plus d’un niveau de gouvernement, il est important
d’obtenir copie de l’accord de partage du coût. Lorsque le projet tombe pendant une année
d’élections, l’entrepreneur doit tenter d’obtenir de l’organisme une forme quelconque de lettre
d’engagement, pour s’assurer que le projet ne sera pas abandonné en raison d’un changement de
gouvernement ou d’un changement de politique.
Dans le cas d’un projet privé, le risque de non-paiement est considérablement plus élevé, et il est
important que le financement soit mis en place avec une diligence raisonnable.
ACC 50 Guide de l’entrepreneur général pour le financement des projets et la sécurité des paiements 13
4.3 Examen du contrat de prêt ou de la lettre d’engagement de l’institution financière
Les prêteurs résument leur offre de prêt dans une lettre d’engagement, qui doit être acceptée et
signée par l’emprunteur (le maître de l’ouvrage), ou dans un document plus formel, le contrat de
prêt. Les entrepreneurs doivent toutefois savoir que les institutions financières émettront souvent
une simple lettre qui ne sera rien de plus qu’une expression d’intérêt et dont une phrase telle que
la suivante limite la portée :
Il est important de ne pas prendre ces lettres pour autre chose que ce qu’elles sont, c’est-à-dire
une simple manifestation d’intérêt ; l’entrepreneur ne doit pas s’en satisfaire, et insister pour voir
la lettre d’engagement formel ou le contrat de prêt.
Une fois qu’il a en main un exemplaire signé de la lettre d’engagement ou du contrat de prêt lui-
même, il doit en examiner soigneusement le contenu.
• Nom de l’emprunteur
• But du prêt
• Conditions de remboursement
• Procédures de prélèvement
• Exigences de sécurité
• Conditions préalables
• Déclarations et garanties
• Covenants positifs
• Covenants négatifs
14 ACC 50 Guide de l’entrepreneur général pour le financement des projets et la sécurité des paiements
• Multiples autres éléments faisant usage de termes de droit standards
Certains de ces éléments sont plus importants que d’autres pour l’entrepreneur, comme le
montant du prêt, les exigences de sécurité, les conditions préalables et les covenants.
Montant du prêt
Le montant du prêt ne couvre pas uniquement les coûts de base du contrat de construction, mais
aussi les coûts accessoires tels que le coût du terrain, les frais juridiques, les intérêts pendant les
travaux, les honoraires des concepteurs, les frais d’ordre immobilier et les imprévus. Le contrat
de prêt et la lettre d’engagement ne signifient pas par eux-mêmes que la totalité ou une partie des
fonds sera versée à l’entrepreneur ; ils signifient simplement que le prêteur avancera des fonds à
son emprunteur (le maître de l’ouvrage) conformément aux termes du prêt et sous réserve des
restrictions indiquées.
Exigences de sécurité
Conditions préalables
La présente section est probablement l’une des plus importantes pour l’entrepreneur, étant donné
qu’elle établit les conditions que l’on doit respecter avant que des fonds soient avancés en vertu
des facilités de crédit. Ces exigences comprennent habituellement les suivantes ou certaines
d’entre elles :
• Un audit environnemental.
ACC 50 Guide de l’entrepreneur général pour le financement des projets et la sécurité des paiements 15
• Vérification de l’ouverture de comptes de banque distincts pour les paiements
d’acompte et pour la retenue.
• Copie des baux et des conventions de vente (si applicable), compte tenu du type de
projet.
• Confirmation que tous les dépassements de coût du projet seront couverts par des
injections d’argent de la part des actionnaires.
• Copie des principaux contrats de sous-traitance pour lesquels des prix fermes ont été
obtenus.
Ces points ne constituent pas une liste exhaustive de tout ce qui doit être fourni avant une
avance de fonds en vertu d’un contrat de prêt. Dans plusieurs des cas indiqués, il s’agit de
questions dont l’entrepreneur n’a pas la maîtrise, même partielle. Dans d’autres, par contre,
l’entrepreneur est en cause et peut faire facilement la vérification voulue. L’entrepreneur ne sera
pas payé s’il omet de fournir ou de signer ces documents, ou d’en vérifier l’existence. Certains
maîtres d’ouvrage demandent à l’entrepreneur de leur permettre de reporter, en tout ou en partie,
certains paiements après l’achèvement substantiel de l’ouvrage. Il est important de souligner que
cela revient à utiliser l’argent de l’entrepreneur comme capital, car le maître de l’ouvrage peut
alors emprunter plus qu’il n’aurait pu le faire normalement avec son seul capital.
Covenants
Les contrats de prêt et, parfois, les lettres d’engagement comportent une liste des covenants
positifs et négatifs que le maître de l’ouvrage doit accepter. Les covenants positifs comprennent
des éléments tels que des examens trimestriels, des changements de situation financière, le
dévoilement au prêteur de toute poursuite ou de toute prise de privilège se rapportant au projet,
un sommaire des activités en matière de baux, la confirmation que les assurances sont toujours
adéquates et celle que la législation concernant les privilèges est toujours respectée, pour ce qui a
trait aux retenues. Les covenants négatifs peuvent comprendre une déclaration qu’aucune autre
16 ACC 50 Guide de l’entrepreneur général pour le financement des projets et la sécurité des paiements
dette n’a été encourue en rapport avec le projet, aucun actif n’a été vendu ou cédé, aucun
dividende n’a été déclaré ou payé, aucun changement de propriétaire n’est permis, aucun des
baux donnés en garantie n’est résilié, etc. Bien qu’ils n’exercent que peu de maîtrise, sinon
aucune, sur ces éléments, les entrepreneurs devraient en connaître l’existence. Le mieux ils sont
informés, le mieux ils peuvent surveiller les activités du maître de l’ouvrage.
Les entrepreneurs devraient demander de façon automatique ces documents bancaires, qui
contiennent des informations précieuses. Les cadres supérieurs devraient en étudier tous les
éléments et en discuter avec leur chef des services financiers. Si l’organisation ne dispose pas en
son sein de l’expertise voulue, l’entrepreneur devrait les soumettre à un comptable ou à un
avocat.
L’entrepreneur doit passer en revue avec le maître de l’ouvrage le processus de règlement des
demandes de paiement.
• Y a-t-il des délais que le professionnel doit respecter pour inspecter et certifier
l’ouvrage (en qualité et en quantité)?
• Une fois le certificat de paiement émis, quand et comment l’entrepreneur est-il payé?
L’entrepreneur a intérêt à soumettre la première demande de paiement le plus tôt possible, pour
tester le processus de paiement.
ACC 50 Guide de l’entrepreneur général pour le financement des projets et la sécurité des paiements 17
4.5 Sécurité des paiements, y compris les retenues
Il peut survenir des circonstances dans lesquelles l’entrepreneur estime que la simple promesse
contractuelle de payer ne constitue pas une assurance de paiement suffisante. C’est le cas par
exemple lorsque le maître de l’ouvrage a eu des problèmes de paiement dans le passé, qu’il
utilise une société du type « coquille vide » pour les fins du contrat de construction, etc.
Dans ces conditions, un entrepreneur prudent cherchera des moyens additionnels de sécurisation
de l’obligation de payer du maître de l’ouvrage. Le moyen le plus approprié, dans un cas donné,
dépend toujours des circonstances. Voici quelques exemples d’arrangements qui sont à la
disposition de l’entrepreneur.
• Société mère ou société associée. – Peut être utilisée quand, par exemple, la partie
contractante est une « coquille vide » sans valeur nette substantielle. L’entrepreneur
doit évaluer la solvabilité de toute société mère ou société associée pour s’assurer que
la garantie repose sur une base solide.
• Construction par tranches. – Même si, à strictement parler, cela n’a pas de rapport
avec la sécurité du contrat, une exécution par tranches peut être une bonne solution
dans le cas d’un projet dont la construction s’étale sur une longue période. Il s’agit de
18 ACC 50 Guide de l’entrepreneur général pour le financement des projets et la sécurité des paiements
diviser le projet en tranches, chacune de celles-ci étant considérée comme une
amélioration distincte face à la législation sur les privilèges. La retenue peut ainsi être
payée par parties à l’achèvement de chaque tranche, de telle sorte que l’entrepreneur
n’a pas à financer la totalité de la retenue sur la totalité du projet, ni à assumer les
risques qui y sont associés.
Les entrepreneurs doivent être conscients du fait que la législation sur les privilèges leur procure
une sécurité additionnelle. Un privilège est une sûreté prescrite par la loi et fondée sur les
intérêts que le maître de l’ouvrage détient sur l’immeuble, et a pour but d’assurer le paiement des
services et des matériaux ayant servi à augmenter la valeur de cet immeuble. L’entrepreneur doit
savoir comment faire valoir son droit au privilège, connaître notamment les délais applicables et
surveiller la situation pour s’assurer que son droit au privilège n’expirera pas sans qu’il ait étudié
la possibilité de se faire payer ce qui lui est dû en vertu du contrat.
Les commentaires suivants s’ajoutent aux conseils offerts aux entrepreneurs dans CCDC 21,
« Guide des assurances de construction ».
• Si un maître d’ouvrage insiste pour fournir une assurance qui a un impact sur le risque
de l’entrepreneur, celui-ci doit maintenir son droit de vérifier que les termes et les
détails de cette assurance sont adéquats. Certains entrepreneurs ont des programmes
annuels d’assurance de type « practice », qui fournissent une couverture
supplémentaire ou conditionnelle à une couverture limitée ou déficiente fournie par
un maître d’ouvrage.
ACC 50 Guide de l’entrepreneur général pour le financement des projets et la sécurité des paiements 19
indemnités requises des entrepreneurs peuvent aller au-delà de la protection offerte
par l’assurance.
• Il est recommandé que les polices d’assurance soient « non résiliables » pendant toute
la durée du projet et puissent être prolongées, à un taux convenu à l’avance.
• On doit éviter les polices d’assurance qui couvrent les garanties, étant donné qu’il est
possible d’interpréter le non-respect de ces garanties comme annulant la police, même
si ce non-respect n’est pas la cause de la perte et n’y a pas contribué.
• Une police qui désigne une des parties comme seul agent pour les fins du règlement
des plaintes peut causer des difficultés au moment de la distribution des produits de
l’assurance. Il est préférable que la police stipule que les paiements soient
proportionnels aux intérêts apparents des parties ou soient conjoints, selon la formule
la plus appropriée.
• Les assurances biens et les assurances responsabilité civile peuvent comporter des
exclusions pour dommages-intérêts liquidés, ce qui devrait être pris en considération
dans les cas où l’entrepreneur est exposé à des dommages-intérêts substantiels. Il est
devenu difficile d’obtenir de la couverture à cet égard.
• Lorsque l’assurance est fournie par d’autres (maîtres d’ouvrage, professionnels, sous-
traitants), l’entrepreneur devrait toujours obtenir une renonciation à la subrogation, un
statut d’assuré additionnel (lorsque cela est approprié) et une clause de préavis
adéquate en cas d’annulation ou de modification importante de la police.
Quelle que soit la personne qui s’occupe de la mise en place des assurances, les entrepreneurs
ont intérêt à se créer une matrice de risques qui tienne compte de l’information ci-dessus. Tous
les éléments de risque doivent être classés comme assurés et non assurés; de plus, tout risque non
assuré doit être classé dans l’une des catégories suivantes : devrait être assuré, à un coût
additionnel; non économique à assurer à un coût additionnel; assurable à aucun coût.
Les entrepreneurs doivent réexaminer les exigences de leurs contrats en matière d’assurance et
d’indemnisation avec leur assureur, leur conseiller juridique et leur conseiller financier.
20 ACC 50 Guide de l’entrepreneur général pour le financement des projets et la sécurité des paiements
5.0 ADMINISTRATION DU CONTRAT
La gestion et le contrôle des risques de non-paiement est un défi continu et ne se termine pas
lorsque le contrat est conclu et que l’entrepreneur a obtenu une preuve satisfaisante de la capacité
financière du maître de l’ouvrage. L’entrepreneur doit continuer à surveiller les risques
financiers pendant l’exécution des travaux.
À cette fin, les entrepreneurs doivent se rappeler les termes du contrat de prêt et de la lettre
d’engagement formel, de façon à pouvoir par la suite déceler les modifications qui auront
éventuellement été apportées au contrat de prêt pendant les travaux. Ce changement de
conditions peut interrompre l’arrivée des fonds chez l’entrepreneur.
• Conserver une série complète des comptes rendus des rencontres avec le maître de
l’ouvrage et l’architecte.
• Régler les problèmes à mesure qu’ils se présentent, pour les empêcher de devenir des
différends importants.
ACC 50 Guide de l’entrepreneur général pour le financement des projets et la sécurité des paiements 21
• Mettre en place une procédure de règlement des différends pour que ceux-ci ne
retardent pas les paiements réguliers.
• Surveiller les polices d’assurance fournies et maintenues en vigueur par les maîtres
d’ouvrage et les sous-traitants.
Les conditions préalables à l’avancement continu de fonds sont habituellement des conditions
standards pour les paiements d’acompte normaux. Cependant, il peut y avoir, dans le contrat de
prêt entre le maître de l’ouvrage et le prêteur, des conditions importantes auxquelles il faut
satisfaire à des moments particuliers du projet (quand le bail arrive à terme, par exemple). Ces
conditions peuvent exiger que l’ouvrage soit exécuté conformément à certaines dates, de telle
façon que le maître de l’ouvrage respecte les conditions du contrat de prêt et, de ce fait, dispose
des fonds suffisants pour payer les acomptes mensuels.
Les exigences concernant les déclarations solennelles, les certificats de la commission des
accidents du travail et les documents concernant la taxe de vente provinciale sont également
nécessaires au maître de l’ouvrage pour qu’il puisse autoriser les paiements d’acompte mensuels,
déclarer l’achèvement substantiel de l’ouvrage et libérer la retenue.
L’entrepreneur a intérêt à s’assurer que des fonds sont disponibles en cas d’imprévus tels que des
modifications à l’ouvrage ou des suppléments. Il devrait en outre s’assurer que le maître de
l’ouvrage a mis en place une procédure pour informer le prêteur des modifications qui vont
exiger des fonds additionnels. Par conséquent, il est important pour l’entrepreneur de continuer à
surveiller les engagements et le statut financier du maître de l’ouvrage tout au long de
22 ACC 50 Guide de l’entrepreneur général pour le financement des projets et la sécurité des paiements
l’exécution du contrat. Les sections 2.0 et 3.0 du document ACC 28 « Guide d’amélioration des
mouvements de l’encaisse dans l’industrie de la construction » indique quelques importantes
mesures qui contribueront à maintenir un bon cash-flow pour le projet.
On ne doit pas procéder aux modifications sans autorisation écrite du maître de l’ouvrage, et
celles-ci ne doivent pas retarder l’émission des certificats de paiement relatifs aux parties
terminées de l’ouvrage. Si une prolongation du délai est accordée, toutefois, cela pourrait
modifier la période de garantie ou retarder la libération de la retenue.
• La directive de modification, que l’on ne peut utiliser que pour apporter des
modifications qui sont compatibles avec l’étendue générale des travaux.
• L’avenant de modification (qui doit être accepté par les deux parties), que l’on peut
utiliser pour des modifications qui sont, ou ne sont pas, compatibles avec l’étendue
des travaux. On ne peut pas obliger l’entrepreneur à exécuter une modification qui se
situe hors de l’étendue générale des travaux.
On doit exécuter les modifications conformément aux termes du contrat et aux lignes directrices
établies dans le document ACC 16-1992, « Lignes directrices pour déterminer les coûts liés à
l’exécution de modifications dans les travaux ». Ces lignes directrices comportent :
• Une liste de vérification des points à surveiller, y compris les pourcentages combinés
de majoration pour frais généraux et profit.
Il est important d’établir une liste des valeurs et une méthode de paiement pour les modifications
à l’ouvrage aussi rapidement que possible, et de confirmer par écrit qui peut autoriser, également
par écrit, l’exécution de la modification.
Il est également important de vérifier si le contrat de prêt comprend une allocation pour le
paiement des modifications à l’ouvrage, ainsi que l’allocation pour imprévus normalement
stipulée dans la plupart des contrats à forfait.
ACC 50 Guide de l’entrepreneur général pour le financement des projets et la sécurité des paiements 23
6.0 CONCLUSION
D’une façon générale, le processus décrit dans ce guide constitue, dans les faits, une vérification
de la solvabilité de l’entreprise avec laquelle l’entrepreneur est à conclure un contrat. Quoique
plus complexe, le processus n’est pas différent de celui que l’on suit dans n’importe quelle autre
industrie. Il est difficile de comprendre pourquoi beaucoup d’entrepreneurs prêtent si peu
attention à ce risque alors qu’il s’agit d’un principe de base en affaires. Il est difficile de trouver
une autre industrie où on ne procède pas régulièrement à ce genre de vérification de solvabilité.
Pourquoi autant d’entrepreneurs agissent-ils comme s’ils croyaient aveuglément que l’argent sera
toujours disponible ?
Les entrepreneurs doivent se rappeler que s’ils déploient des efforts pour assurer le paiement de
leurs services, leurs sous-traitants seront, à leur tour, plus susceptibles de leur proposer des prix
intéressants.
Le financement des projets peut être un processus complexe. Ce guide a pour but d’aider les
entrepreneurs à comprendre le processus, à savoir quelles questions poser et quelle garantie on
peut obtenir pour réduire le risque de ne pas être payé. L’annexe B est un outil d’évaluation du
risque financier d’un projet et constitue un résumé de toutes les mesures ou étapes dont il est
question dans ce guide. Cette liste ne prétend pas être exhaustive mais indique les premiers pas à
faire pour obtenir un projet financièrement sûr.
On peut également souhaiter que les maîtres d’ouvrage lisent ce guide, se sensibilisent aux
préoccupations des entrepreneurs en matière de paiement et comprennent que les entrepreneurs
qui recherchent de l’information sur le financement du projet agissent simplement comme des
gens d’affaires prudents. Les maîtres d’ouvrage, de leur côté, doivent comprendre que leur
principale obligation et d’assurer le paiement complet des services de construction qui font
l’objet du contrat.
En fin de compte, il appartient à l’entrepreneur d’établir s’il est capable d’assumer le risque de
non-paiement. Il peut toujours, s’il a des doutes sur la solvabilité du maître de l’ouvrage, décider
de ne pas soumissionner.
24 ACC 50 Guide de l’entrepreneur général pour le financement des projets et la sécurité des paiements
ACC 50 – 2003 Annexe A
Document normalisé de construction - CCDC 12 - 1994
Projet:
Situé à:
INFORMATIONS SUR LE MAÎTRE DE L'OUVRAGE
Maître de l'ouvrage
Nom:
Adresse:
Ville Province Code postal
Téléphone: ( ) - Télécopieur: ( ) -
Chargé de projet:
Structure juridique (compagnie / société / individu / autre (préciser)):
Nom de toute partie (autre que le maître de l'ouvrage) détenant un droit sur la propriété sur laquelle le projet doit être
construit:
Description juridique de la propriété (ajouter une feuille séparée si nécessaire):
Références bancaires
Nom:
Adresse:
Ville Province Code postal
Téléphone: ( ) - Télécopieur: ( ) -
Personne(s) responsable(s):
INFORMATIONS COMPLÉMENTAIRES
Fournir l'un des documents suivants (indiquer lequel):
p Convention de prêt pour construction.
p Lettre de «mise de côté» du prêteur reconnaissant que des sommes ne seront prélevées sur le montant du prêt que
pour le contrat de construction.
p Lettre d'une banque fournissant la preuve que des dispositions financières ont été prises pour que le maître de
l'ouvrage puisse respecter les obligations qui lui incombent en vertu du contrat.
p État financier vérifié du maître de l'ouvrage.
p Autres preuves de la source de financement.
Veuillez fournir des renseignements sur des projets comparables menés à bien par le maître de l'ouvrage ou les entités qui
lui sont liées.
Je déclare que l'information fournie est, à ma connaissance, véridique et exacte, et j'estime que l'entrepreneur est en
droit de se fier à l'exactitude de cette information. J'aviserai l'entrepreneur par écrit de tout changement important
apporté aux dispositions financières que j'ai prises et qui pourrait survenir au cours de l'exécution du contrat.
Signature
Projet ________________________________________________________________________________________
Maître de l’ouvrage _____________________________________________________________________________