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Commune d’ORLIAGUET (24)

Carrière de « Croix Basse »


-------------

DEMANDE D’AUTORISATION D’EXPLOITER


UNE INSTALLATION CLASSEE :
– Exploitation de carrière (Prolongation et Extension) - Rubrique 2510-1.

DEMANDE D’ENREGISTREMENT D’UNE INSTALLATION CLASSEE


– Installation de concassage-criblage (Modification) - Rubrique 2515-1-E.

-TOME 4-

ETUDE DE DANGERS
PIECE REGLEMENTAIRE N° 5
ET
NOTICE HYGIÈNE ET SÉCURITÉ
DU PERSONNEL
PIECE REGLEMENTAIRE N° 6

AP/W131199/DAN/NOT

Dossier réalisé par :


GEOAQUITAINE - 12, avenue Fernand Pillot - 33133 GALGON - Tél : 05.57.84.36.09 - Fax : 05.57.84.36.16
Commune d’ORLIAGUET (24)
Carrière de « Croix Basse »
-------------

DEMANDE D’AUTORISATION D’EXPLOITER


UNE INSTALLATION CLASSEE :
– Exploitation de carrière (Prolongation et Extension) - Rubrique 2510-1.

DEMANDE D’ENREGISTREMENT D’UNE INSTALLATION CLASSEE


– Installation de concassage-criblage (Modification) - Rubrique 2515-1-E.

ETUDE DE DANGERS
PIECE REGLEMENTAIRE N° 5

AP/W131199/DAN

Dossier réalisé par :


GEOAQUITAINE - 12, avenue Fernand Pillot - 33133 GALGON - Tél : 05.57.84.36.09 - Fax : 05.57.84.36.16
SOMMAIRE

AVANT-PROPOS ......................................................................................................................... 7

RESUME NON TECHNIQUE DE L’ETUDE DE DANGERS .................................................................... 9

I - DESCRIPTION GENERALE DE L’INSTALLATION ........................................................................ 17 


I.1 - LES DIFFERENTES PHASES DE L’ACTIVITE ........................................................................................ 17 
I.2 - LES PRODUITS MIS EN ŒUVRE......................................................................................................... 18 
I.3 - LES EQUIPEMENTS ......................................................................................................................... 18 
I.4 - PRESENTATION DU TRAFIC GENERE................................................................................................. 19 
I.5 - ORGANISATION DU TRAVAIL ............................................................................................................ 19 
I.6 - L’INSTALLATION ET SON ENVIRONNEMENT........................................................................................ 20 
I.7 - LES TYPES DE RISQUES A PRENDRE EN COMPTE .............................................................................. 20

II - ACCIDENTS SURVENUS SUR DES SITES SIMILAIRES ............................................................... 23

III - EVALUATION DE LA PROBABILITE D’OCCURRENCE DES PHENOMENES DANGEREUX ET


ACCIDENTS .............................................................................................................................. 27

IV - EVALUATION DES RISQUES DE DANGERS ............................................................................. 31 


IV.1 - RISQUES D’ORIGINE INTERNE........................................................................................................ 31 
IV.1.1 - Le risque associé aux déplacements internes .................................................................. 31 
IV.1.2 - Le risque d’incendie lié à un risque électrique .................................................................. 35 
IV.1.3 - Le risque explosif et risques associés aux tirs de mine .................................................... 38 
IV.1.4 - Le risque de rejet et dispersion des produits .................................................................... 43 
IV.2 - RISQUES D’ORIGINE EXTERNE....................................................................................................... 46 
IV.2.1 - Le risque associé à la circulation externe ......................................................................... 46 
IV.2.2 - Le risque de feux de forêt .................................................................................................. 48 
IV.2.3 - Le risque associé à la malveillance ................................................................................... 49 
IV.2.4 - Le risque associé à des faits impondérables .................................................................... 50 
IV.3 - RISQUES ASSOCIES AU DESENGAGEMENT DE L’ACTIVITE EN FIN D’EXPLOITATION ............................. 52 
IV.4 - CONCLUSIONS ............................................................................................................................. 53

V - METHODES ET MOYENS D’INTERVENTION EN CAS D’ACCIDENT .............................................. 55 


V.1 - L’INFORMATION DU PERSONNEL ..................................................................................................... 55 
V.2 - PRESERVATION DES ESPACES EXTERIEURS .................................................................................... 57 
V.2.1 - Préservation des espaces boisés et agricoles ................................................................... 57 
V.2.2 - Préservation des eaux superficielles et souterraines ......................................................... 57 
V.2.3 - Préservation des constructions, de l’habitat et des biens périphériques ........................... 58 
V.3 - MOYENS D’INTERVENTION DE L’ENTREPRISE ................................................................................... 58 
V.4 - MOYENS D’INTERVENTION EXTERIEURS .......................................................................................... 60 

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Carrière de « Croix Basse » ‐ Commune d’ORLIAGUET

AVANT-PROPOS

Considérant que les carrières sont des établissements classés pour la protection de
l’environnement soumis à autorisation, le législateur impose qu’à la demande d’autorisation
soient jointes une étude de dangers et une notice d’hygiène et sécurité.

La première expose les dangers que peut présenter l’installation en cas d’accident et justifie
les mesures propres à en réduire la probabilité et les effets.

La seconde examine la conformité de l’établissement avec les prescriptions législatives et


réglementaires relatives à l’hygiène et à la sécurité du personnel.

L’installation de traitement est soumise à enregistrement et ne nécessite donc pas la


réalisation d’une étude de danger et d’une notice hygiène et sécurité. Néanmoins, sa
situation au cœur de la carrière justifie le fait qu’elle soit incluse dans l’étude de danger et la
notice hygiène et sécurité menées pour la carrière.

Le présent document prend donc en compte le projet de renouvellement et d’extension de la


carrière de « Croix Basse » et son installation de traitement sur la commune d’ORLIAGUET.

Ces études sont conduites conformément aux dispositions :

 des articles L.512-1, R.512-6 et R.512-9 du Code de l’Environnement,

 de l’arrêté du 29 septembre 2005 relatif à l’évaluation et à la prise en compte


de la probabilité d’occurrence, de la cinétique, de l’intensité des effets de la
gravité des conséquences des accidents potentiels à l’élaboration des études
des dangers des installations classées soumises à autorisation,

 du décret n° 95-694 du 3 mai 1995 modifié et complétant le Règlement


Général des Industries Extractives, institué par le décret n° 80-331 du 7 mai
1980 modifié.

La présente étude de dangers est précédée d’un résumé non technique (pages 9 à 16).

Étude de dangers – Avant‐propos  Page 7 
GÉOAQUITAINE – W131199 
Carrière de « Croix Basse » ‐ Commune d’ORLIAGUET

Étude de dangers – Avant‐propos  Page 8 
GÉOAQUITAINE – W131199 
Carrière de « Croix Basse » ‐ Commune d’ORLIAGUET

RESUME NON TECHNIQUE DE L’ETUDE DE DANGERS

Les activités des installations classées peuvent présenter des dangers ou des inconvénients
divers tels que des risques de chutes, risques électriques, tirs de mines, de pollution de l’air
et des eaux… Dans ce cadre, elles nécessitent la réalisation d’une étude de dangers fondée
sur une analyse des risques liés aux produits et aux équipements.

L’exploitation de carrières (activités d’extraction de matériaux à partir du sol et du sous-sol)


et le traitement de matériaux bruts calcaires (broyage-concassage-criblage) sont soumis à
cette législation.

L’étude de dangers développe les points exposés ci-après, ainsi qu’un certain nombre
d’autres risques considérés comme moins sensibles sur ce type d’installations classées et
les mesures appropriées pour en réduire les effets. Elle reste en adéquation avec
l’importance des risques engendrés par l’installation compte tenu de son environnement et
de la vulnérabilité des intérêts mentionnés aux articles L.211-1 et L.511-1 du Code de
l’Environnement.

1 - Rappel des particularités du projet

Pour l’exploitation de la carrière de « Croix Basse » à ORLIAGUET, sont prévues les


conditions suivantes :

− décapage des terres végétales et des stériles de découverte à la pelle hydraulique,


− tirs de mine,
− reprise à la pelle hydraulique et chargement direct du tombereau,
− extraction réalisée à sec sans pompage (cote fond au-dessus des hautes eaux de la
nappe),
− évacuation par tombereau de la production brute jusqu’à l’installation de traitement,
− concassage-criblage et élaboration de granulats calcaires et stockage en tas en
fond de carrière,
− reprise par chargeur et évacuation par camions des granulats élaborés,
− remise en état par remblayage partiel avec les stériles de découverte et des
matériaux inertes extérieurs au site,
− environnement aéré,
− présence d’une petite centrale mobile d’émulsion à froid momentanément présente
sur le site.

Résumé non technique de l’étude de dangers  Page 9 
GÉOAQUITAINE – W131199 
Carrière de « Croix Basse » ‐ Commune d’ORLIAGUET

2 - Identification des dangers et leur localisation

Les zones d’effets des accidents potentiels sont localisées principalement :

− dans le périmètre d’extraction ou de remblayage et les zones de stockage (risques


de chute de matériaux, d’un engin ou du personnel, dangers liés à l’instabilité des
talus ou des fronts et à la circulation du personnel, risques liés aux tirs de mine),
− sur l’installation de traitement : dispositif de traitement, bandes transporteuses
(risques de chute et d’entraînement d’un membre),
− sur les zones d’évolution des engins et véhicules (piste d’accès, pistes d’exploitation
et aires de manœuvre) : risques associés à la circulation et aux mouvements des
engins (écrasement, collision…), risques de collision à la sortie du site,
− sur les zones à risque d’incendie (zone de stockage d’hydrocarbures, armoires ou
transformateurs électriques) avec comme risque associé le risque explosif, le risque
de pollution et le risque de feu de forêt.

Les risques peuvent également provenir de l’extérieur (collision, feu de forêt,


malveillance…).

3 - Probabilité, cinétique et zones d’effets des accidents potentiels

La « probabilité » des évènements fait référence à l’échelle de l’annexe 1 de l’arrêté


ministériel du 29 septembre 20051 :

− les déplacements internes : les risques sont liés à l’accès des personnes aux engins
(risque de chute, d’écrasement), aux installations (chutes, blessures diverses…),
aux déplacements de ces engins (risque de collision entre engins ou engin-piéton,
risque de chutes des engins…), aux instabilités des fronts, des stocks et des
bordures de bassins, aux effondrements de cavités souterraines. Il s’agit
d’évènements soudains et possibles sur les carrières, avec des conséquences
potentiellement graves. La zone d’effet reste circonscrite aux abords de l’accident.
Le niveau de risque retenu est classé en C3, risque significatif, au regard des
conséquences humaines,
− risque d’incendie lié à un risque électrique : il s’agit d’évènements à développement
relativement lent, avec des conséquences essentiellement matérielles. Le niveau de
risque retenu est significatif (B2), car il s’agit d’incidents signalés à plusieurs
reprises ces 6 dernières années sur des carrières,
− risque explosif et de projections : il est lié à l’utilisation ponctuelle d’explosifs pour
l’abattage des calcaires. Malgré une probabilité modérée de l’évènement, les
conséquences pouvant être graves entrainent son classement en risque C3, risque
significatif,

1
: Descriptif de la méthodologie au paragraphe III, pages 27 à 30.

Résumé non technique de l’étude de dangers  Page 10 
GÉOAQUITAINE – W131199 
Carrière d'ORLIAGUET "Croix Basse"

FIGURE 1
PRINCIPALES ZONES DE DANGER


Demande clôturée
170mNGF
Transformateur EDF !
!
Zone de remblais

Zone de stocks

Bassin de décantation

!
! 0/
20

Enrochements de protection
ile
ér
st

Installations de traitement 0/
30

20
/40

40
/70
ZONE DE DANGERS FIXE

10
/14
4/
10

Risque de chute
0/
4
(de matériaux, de personnel)
depuis l'installation de traitement
Petit atelier %
%!! 240mNGF
145mNGF %
% Stockage des hydrocarbures
155mNGF
Centrale d'émulsion
(entreprise SIORAT)
%
%!! !
! Risque d'incendie
Zone de remblais
Risque de noyade
(stockage de matériaux inertes #
#
pour la réhabilitation du site) lors des pluies importantes

Bâches incendie 142mNGF ZONE EVOLUTIVE DE DANGERS


&
!
!
Trajet des camions
N GF
170m
Cabane de chantier
et pont-bascule Trajet des chargeurs et des tombereaux

#
# Bassin de Risque de collision de véhicule ou de piéton
décantation

Risque de chute depuis un point haut


Echelle : 1/2 500° (A3)

0 100 Front d'exploitation : risque lié au tir de mine


et à la chute de bloc
mètres

Secteur de la grotte de Pech Blanc :


risque lié à l'effondrement de cavité souterraine

Forêts : risque incendie

Chemin piétonnier : risque externe

Echelle : 1/10 000° GEOAQUITAINE_131199


Carrière de « Croix Basse » ‐ Commune d’ORLIAGUET

− risque de rejet et dispersion des produits : ce risque est essentiellement lié à un


déversement accidentel d’hydrocarbures. Le volume déversé est variable
(égouttures lors du remplissage des engins à fuite d’une cuve). Étant donné les
volumes limités mis en jeu, les possibilités de prévention et de limitation mis en
place (stockage sur aire étanche, kits absorbants, excavation possible des terres
souillées…), le risque est classé B1 (risque faible),
− risques liés aux déplacements externes : ces risques sont caractérisés
principalement par l’interaction entre deux véhicules ou entre un véhicule et une
personne, un bien ou un matériel. Ils sont liés, comme les déplacements internes, à
un défaut mécanique ou humain et se traduisent par des blessures plus ou moins
graves, voire des conséquences environnementales (pollution liée au contenu des
véhicules mis en cause). La zone d’effet concerne le domaine public mais les
mesures de prévention sont nombreuses. Le risque est classé D3 (risque faible),
− risque de feu de forêt : la carrière est située dans un environnement boisé. L’aléa
feu de forêt sur la commune d’ORLIAGUET est fort, mais les boisements y sont
faiblement inflammables. L’environnement sur la carrière est principalement minéral
et une large prairie longeant la voie d’accès permettrait l’évacuation du personnel.
Par conséquent, le niveau de risque retenu est D2 (risque très faible),
− risques liés à des évènements externes : ils peuvent être liés à des actes de
malveillance, à la circulation piétonne à l’extérieur du site ou à des faits
impondérables (foudre (E1-3)…). Ils ont des conséquences similaires à celles
listées ci-dessus (incendie, pollution, blessés…),
− risque associé au désengagement de l’activité en fin d’exploitation : en fin
d’exploitation, toutes les infrastructures seront évacuées, les fronts et remblais
rendus stables, l’ensemble du site clôturé et interdit au public. La gravité d’un
accident serait néanmoins notable, le risque est donc classé D4 (risque faible).

Résumé non technique de l’étude de dangers  Page 13 
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TABLEAU DE SYNTHÈSE DES DANGERS

Extension possible
Sources de dangers Risque potentiel associé Mesures préventives ou curatives existantes
du risque

Risques de chute : – Limitation de l’accès (clôtures, merlons, panneaux).


 de personne, – Dimensionnement adapté et entretien des pistes.
Présence de talus et  de matériel, – Extractions réalisées par gradins.
fronts de grande hauteur  de bloc. – Application de pentes adaptées pour les talus des remblais.
Limitée au site.
(remblais, fronts d’exploitation).
Risque de noyade ou d’enlisement en cas – Purge des fronts.
de chute dans le bassin de décantation. – Enrochement de protection, largeur de pistes adaptée.

– Présence d’extincteurs dans les engins, sur l’installation, les


locaux et l’atelier et réserve incendie.
– Entretien régulier des engins et matériels (hors site).
Risque d’incendie d’un engin, d’un matériel
– Entretien et contrôle des dispositifs de stockage des Limitée au site.
ou au niveau du stockage d’hydrocarbures.
hydrocarbures et des moyens de sécurité.
– Contrôle régulier des extincteurs.
– En cas de pollution des sols : voir ci-dessous.

– Remplissage avec couvertures absorbantes ou sur aire étanche


(en projet), à l’écart de la fouille et du bassin.
Présence d’hydrocarbures – Entretien des engins hors de la carrière (atelier MECALEV à
sur le site. CAZOULES).
– En cas de fuite d’engin :
. les engins seront tous équipés d’un kit d’absorption (couverture
Pollution des sols (et des eaux) absorbante pour les égouttures), Faible extension.
par hydrocarbures.
. décapage des terres souillées,
. évacuation des sols et des eaux vers des sites de traitement
agréés.
– Bassin de décantation et d’infiltration pour les eaux de la
plateforme des matériaux de négoce.
– Contrôle de la qualité des eaux (piézomètres).

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Extension possible
Sources de danger Risque potentiel associé Mesures préventives ou curatives existantes
du risque

– Plan de circulation.
– Interdiction d’accès sur le site aux personnes non autorisées
Présence d’engins : (panneaux, merlons, clôtures).
Collision entre deux engins
pelle mécanique, tombereau, Limitée au site.
ou avec un piéton. – Entretien et contrôle régulier.
chargeurs.
– Consignes de sécurité à respecter.
– Visite médicale pour adaptation au poste de travail.

– Limitation des accès.


Installation de traitement avec – Risque de chutes et d’écrasement. – Grilles et plaques de protection pour les équipements dangereux.
équipements en hauteur,
– Blessures avec des organes mobiles. – Rambardes, garde-corps et rampes. Limitée au site.
machines et moteurs,
passerelles, escaliers... – Risque d’ensevelissement. – Système d’arrêt d’urgence.
– Sondes de niveau dans les trémies.

– Limitation de l’accès.
Présence de stocks Risque d’ensevelissement. Limitée au site.
– Vérification de la stabilité des stocks (pente d’équilibre).

– Entretien et contrôle régulier des véhicules.


– Signalisations.
– Collision entre 2 véhicules ou avec un
– Formation des conducteurs. Voies publiques
Véhicules sur route piéton, un matériel.
– Respect du Code de la Route. et biens limitrophes.
– Chute, renversement d’un véhicule.
– Contrôle des chargements.
– Visite médicale.

– Respect de plans de tirs adaptés.


– Explosion, projection, ensevelissement.
Tirs de mine. – Respect des consignes de sécurité. En périphérie du site.
– Effondrement de cavité souterraine.
– Accès interdit à toute personne non-autorisée.

– Maintien d’une bande minérale entre la forêt et le site.


Incendie d’un engin, d’un matériel ou
Environnement boisé – Dispositifs de défense contre l’incendie. En périphérie du site.
d’un stockage d’hydrocarbures
– Zone non boisée le long de la piste d’accès.

Note : L’impact sonore n’est pas considéré comme présentant un risque significatif.

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ÉTUDE DE DANGERS

I - DESCRIPTION GENERALE DE L’INSTALLATION

La présentation détaillée du projet figure en première partie de l’étude d’impact, à laquelle on


se reportera. Ses grandes lignes et quelques aspects particuliers sont rappelés ci-dessous.

I.1 - LES DIFFERENTES PHASES DE L’ACTIVITE

 Exploitation d’une carrière de roche massive à ciel ouvert, à sec et sans pompage
mettant en œuvre les types de travaux suivants :

– décapage des matériaux de recouvrement (terres végétales et stériles de


recouvrement) à la pelle hydraulique,
– extraction des matériaux calcaires massifs par tirs de mine,
– reprise des matériaux à l’aide d’une pelle hydraulique, remplissage du
tombereau et transfert vers l’installation de broyage-concassage-criblage,
– purge des fronts instables,
– remblayage partiel de l’excavation par des stériles d’exploitation (stériles de
découverte, stériles de traitement) et des matériaux inertes extérieurs au site,
– mouvements d’engins pour le réaménagement.

 Production de granulats mettant en œuvre les fonctions suivantes :

– concassage-criblage,
– stockage,
– mouvements d’engins (chargeur) et de camions sur l’aire de stockage
(gestion des stocks, chargement des camions) et les aires de manœuvre.

 Mouvements de matériaux :

– mouvements des véhicules sur la piste d’accès et pesage sur pont-bascule,


– évacuation vers le réseau routier public par camions,
– réception de matériaux extérieurs au site (matériaux inertes),
– transit de produits minéraux : réception, stockage, enlèvement.

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 Divers :

– stockage d’hydrocarbures,
– réalimentation des engins en carburant,
– suivi de la propreté des voies de circulation et des aires de manœuvre,
– suivi des dispositifs d’alerte.

 Centrale mobile d’émulsion à froid de grave-bitume (Activité de l’Entreprise


SIORAT, indépendante de la SARL Paul CHAUSSE et Fils) :

– réception des camions livrant l’émulsion de bitume (seulement 25 par an),


– stockage de l’émulsion,
– malaxage avec des granulats issus exclusivement de la carrière et de l’eau
issue du réseau AEP d’ORLIAGUET (environ 50 m3/an),
– évacuation vers le réseau routier public par camions.

I.2 - LES PRODUITS MIS EN ŒUVRE

Outre les matériaux extraits et les matériaux inertes apportés pour les aménagements,
seront utilisés :

– les Gazole Non Routier (GNR) constituant le carburant des engins de


chantier,
– l’explosif utilisé pour les tirs de mine (dynamite, nitrate-fuel et émulsion
encartouchée),
– les huiles hydrauliques utilisées pour le fonctionnement des engins,
– l’émulsion de bitume pour l’entreprise SIORAT.

Note : L’installation de traitement (et, à travers elle, la centrale d’émulsion à froid) est
raccordée au réseau EDF.

I.3 - LES EQUIPEMENTS

L’exploitation des calcaires nécessite l’utilisation d’engins et matériels adaptés aux


différentes étapes de l’activité. Ainsi, sont et seront utilisés :

– 1 pelle hydraulique,
– ponctuellement, une foreuse pour la réalisation des trous de mine,
– 1 tombereau,
– 2 chargeurs,

Étude de dangers  Page 18 
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Carrière de « Croix Basse » ‐ Commune d’ORLIAGUET

– les camions de transport pour l’apport et l’évacuation des granulats,


– une installation de traitement (concassage-criblage),
– un pont-bascule, une cabane de chantier et un petit atelier avec stockage
d’hydrocarbures,
– des véhicules légers.

I.4 - PRESENTATION DU TRAFIC GENERE

La carrière d’ORLIAGUET produit actuellement environ 100 000 tonnes/an. Il est sollicité une
autorisation pour augmenter la production à une moyenne de 150 000 tonnes/an et une
production maximale de 200 000 tonnes/an pour faire face à une demande exceptionnelle,
tout en limitant le trafic routier.

Le trafic routier moyen généré par la carrière pourra varier de la vingtaine de rotations
journalières actuelles à 30 rotations par jour environ ; 40 rotations sont possibles pour
répondre à une demande exceptionnelle.

La quasi-totalité des camions empruntera, en sortie de carrière, la RD 61b en direction de


LIMEJOULS.

La centrale d’émulsion utilisant exclusivement les granulats de la carrière, elle ne provoque


pas de surcroît de trafic lié à son activité, la livraison de l’émulsion ne consistant qu’en
25 camions par an.

L’apport des matériaux inertes sur le site se fera essentiellement en double fret, ce qui
réduira le trafic routier.

I.5 - ORGANISATION DU TRAVAIL

L’exploitation emploie environ 3 personnes sur le site. Deux ou trois personnes


supplémentaires seront présentes ponctuellement lors des campagnes de défrichement ou
de tirs de mine.

Les horaires de fonctionnement du site s’inscrivent dans la tranche horaire 7 h 00 - 18 h 00,


du lundi au vendredi, hors week-ends et jours fériés. Ces horaires seront maintenus à
l’identique dans le cadre du nouveau projet. Pendant les périodes de fortes chaleurs (plan
canicule) ou de surcroit temporaire d’activités, un démarrage exceptionnel pourra toutefois
avoir lieu à 6 h 00, soit de 15 à 20 jours par an.

L’ensemble des équipements concourant aux activités sur ce site sera conforme au
Règlement Général des Industries Extractives.

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I.6 - L’INSTALLATION ET SON ENVIRONNEMENT

Cet aspect est largement abordé et développé dans l’étude d’impact sur l’environnement
jointe et qui traite plus particulièrement des relations du projet avec son environnement.
L’analyse de ce contexte dans le cadre d’un éventuel sinistre conduit à préciser les
caractères du milieu extérieur qu’il convient de préserver ainsi que les faits aggravants que
ce milieu pourrait avoir en cas d’incident ou d’accident.

▪ Les aspects extérieurs à préserver :

– les eaux souterraines,


– les eaux superficielles,
– les espaces boisés ceinturant le site,
– les infrastructures existantes et réseaux (voies publiques, chemins…),
– les habitations riveraines (toutes à plus de 310 m de la zone d’extraction) et la
cabane forestière (à 230 m de la zone d’extraction),
– les parcelles agricoles périphériques.

▪ Les facteurs extérieurs aggravants en cas de sinistre :

– sol perméable (calcaire fissuré),


– la circulation sur les voies publiques riveraines (routes départementales ou
chemin rural, chemin inscrit au PDIPR),
– les zones boisées contiguës au site.

I.7 - LES TYPES DE RISQUES A PRENDRE EN COMPTE

Dans le cadre des activités définies dans la présente demande, les risques suivants sont à
prendre en compte :

▪ Risques d’origine interne :

1 - Les risques associés aux déplacements internes et risques associés


(accidents par collision des engins, véhicules et piétons, risques
d’instabilité, de chute ou d’effondrement),
2 - Le risque d’incendie (lié au risque électrique),
3 - Le risque explosif et les risques associés aux tirs de mine,
4 - Le risque de rejet et dispersion des produits.

Étude de dangers  Page 20 
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▪ Risques d’origine externe :

1 - Les risques associés à la circulation,


2 - Le risque de feux de forêt.
3 - Les risques associés à la malveillance,
4 - Les risques associés aux faits impondérables.

▪ Risques associés à l’abandon du site en fin d’exploitation :

 chute depuis le haut des fronts,


 chute de blocs.

Ces différents risques seront évoqués au chapitre IV, et pour chacun d’entre eux,
seront abordés, dans le cadre de leur relation à l’environnement :

– la nature, les situations et les origines possibles,


– la probabilité d’occurrence,
– les facteurs aggravants,
– les conséquences du risque évoqué,
– la cinétique des phénomènes,
– les mesures de limitation du risque et de prévention.

Les moyens d’intervention seront, quant à eux, décrits dans un chapitre spécifique.

Merlons évitant la chute d’engins depuis les fronts et environnement de la carrière

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II - ACCIDENTS SURVENUS SUR DES SITES SIMILAIRES

Le ministère chargé du Développement Durable a mis en place en 1992, au sein de la


Direction Générale de la Prévention des Risques (DGPR), une structure spécifiquement
chargée du retour d’expérience : le Bureau d’Analyse des Risques et Pollutions Industrielles
(BARPI). Ce dernier a pour missions principales de :

 centraliser et analyser les données relatives aux accidents, pollutions graves


et incidents significatifs survenant dans les installations classées pour la
protection de l’environnement ou liées à l’activité de ces dernières. Ces
accidents sont recensés dans la base de données « ARIA »,

 constituer un pôle de compétences capable d’aider à la définition de la


politique générale en matière de prévention des risques technologiques,

 assurer la diffusion des enseignements tirés de l’analyse des accidents


survenus en France ou à l’étranger.

La base de données ARIA, exploitée par le Ministère du Développement Durable, recense


essentiellement les évènements accidentels qui ont pu ou qui auraient pu porter atteinte à la
santé ou à la sécurité publique, l’agriculture, la nature et l’environnement.

Il est important de préciser que la quasi-totalité de ces dommages concerne des


personnes présentes dans l’emprise du site lors de l’accident.

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Pour cette étude de dangers, une synthèse des accidents survenus ces six dernières années
(2006-2012) sur des sites aux activités comparables à celles du projet d’exploitation de
« Croix Basse » (B08.11 : Extraction de pierres environnementales et de construction, de
calcaire industriel, de gypse, de craie et d’ardoise) a été réalisée. Le descriptif des
17 accidents recensés est joint en annexe ; le tableau ci-après donne une synthèse de ces
accidents.

Synthèse des accidents sur des sites comparables sur la période 2006-2012

Avec Avec Dommages Possible


Typologie des Mortel Total Réf. ARIA
blessés pollution matériels sur le site
accidents

Incendie/Explosion
34926
Feu sur engin
1 3 OUI 34838
Transformateur ou
31856
installation

Chute depuis un talus,


40682
un front ou une
40999
installation : personne,
39535
matériel
3 2 2 7 OUI 34015
ou matériaux
34101
(affaissement, chute
39780
de bloc, effondrement
37816
de galerie souterraine)

Accident lié aux tirs


42204
de mine (projection, 1 1 OUI
éboulement)

Circulation sur site,


accident d’engins,
41997
fausse manœuvre,
40577
collision engin/piéton 1 2 1 3 OUI
39226
Accident de piéton,
mouvement de
machine

Accident lié à des


produits :
1 OUI 37197
déversement, réaction
chimique incontrôlée...

38704
Défaillance de matériel 1 2 OUI
33823

TOTAUX 6 4 1 3 17

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Les dommages corporels restent la conséquence la plus fréquente des accidents en


carrière.

Ils sont majoritairement liés :

 à des chutes (du haut des fronts ou des talus, effondrements),


 à des accidents d’engins lors de déplacements ou de manipulations,
 à des tentatives de réparation de matériel défaillant.

Ces accidents représentent plus de la moitié des évènements survenus depuis 2006 dans
des carrières comparables. Ils concernent essentiellement le personnel de la carrière, dont
les sous-traitants, avec des blessures souvent graves, voire mortelles. Ils sont souvent liés à
une erreur humaine.

D’autres accidents survenus en carrière concernent les incendies, les effondrements


d’anciennes galeries d’extraction au-dessus desquelles se sont construites des habitations,
des réactions incontrôlées de produits chimiques.

L’accident lié aux tirs de mine rapporté dans le tableau ci-dessus ne concernait pas
directement les tirs de mine liés à l’exploitation de la carrière, mais la destruction de matériel
explosif avarié trouvé chez un particulier, qui avait été prévu dans une carrière en tant que
site isolé.

Une pollution avec déversement des hydrocarbures de l’engin accidenté n’a été rapportée
que pour un seul accident.

Entrée de la carrière : portail et signalétique routière

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III - EVALUATION DE LA PROBABILITE D’OCCURRENCE


DES PHENOMENES DANGEREUX ET ACCIDENTS

Cette étude est établie conformément aux dispositions de l’arrêté du 29 septembre 2005
relatif à l’évaluation et à la prise en compte de la probabilité d’occurrence, de la cinétique, de
l’intensité des effets et de la gravité des conséquences des accidents potentiels dans les
études des dangers des installations classées soumises à autorisation.

 Méthode d’identification et d’analyse :

L’analyse menée dans les chapitres suivants a pour objectif d’identifier les événements
indésirables pouvant conduire aux événements redoutés et de décrire et justifier les mesures
de prévention envisagées pour en éviter la survenue ou, le cas échéant, les mesures de
protection envisagées pour en limiter les conséquences.

D’une manière générale, on classe les différents modes de défaillance ou d’agression


suivant leur origine :

Les origines internes à l’établissement :

Les pannes et les dysfonctionnements de matériel ainsi qu’une mauvaise utilisation ou une
mauvaise conception de l’installation.

Compte tenu de l’activité sur le site, les risques suivants peuvent être envisagés :

− risques à effets mécaniques : effondrements, chutes, accidents d’engins,


blessures lors d’interventions humaines...,

− dispersion de produits avec risque de pollution de l’air, du sol et des eaux,

− risque d’incendie lié à la présence de produits inflammables ou à un


dysfonctionnement électrique,

− risque lié à l’utilisation d’explosifs.

Les origines externes à l’établissement :

À titre d’exemples, on peut citer la foudre ou les séismes comme étant susceptibles de
constituer des sources externes de danger.

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 Textes réglementaires :

L’étude de dangers, conformément à l’article R-512-9 du Code de l’Environnement, expose


les dangers que pourrait présenter une installation pour son environnement.

Plusieurs textes de loi sont également applicables :

− Livre V 1er Code de l’Environnement,

− Article R-563-4 et suivants du Code de l’Environnement sur les risques


sismiques,

− Arrêté du 15 janvier 2008 relatif à la protection des installations classées


contre la foudre,

− Décret du 14 novembre 1988 relatif à la vérification périodique des


installations électriques,

− Décret du 18 janvier 1943, relatif à la vérification des appareils à pression de


gaz et vapeur,

− Arrêté du 29 septembre 2005 relatif à l’élaboration des études des dangers


des installations classées soumises à autorisation,

− Article R237-6, 12, 13 du Code du Travail, relatif aux travaux effectués par
une entreprise extérieure.

 Critères d’acceptabilité :

Détermination du risque :

Un risque R est caractérisé par la combinaison de la fréquence F de la situation pendant


laquelle un accident peut se produire, avec la gravité G de cet accident :

R = f(F, G).

Détermination de la gravité :

La gravité d’un accident peut être notée de 1 à 5 en fonction des conséquences de l’accident
pris en compte.

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Dans notre étude nous retiendrons :

Conséquences de l’accident prévisibles


Valeur de la gravité
Classification Exemples
G
Pas de blessures de personnes.
1 Mineures Inconfort dans le travail.
Destructions légères de biens.

Blessure légère d’une personne.


Intoxication d’un nombre limité d’individus par un
produit faiblement toxique.
2 Significatives
Destruction de matériel entraînant l’arrêt du système.
Pollution de l’environnement temporaire ou transitoire
et d’extension limitée.

Plusieurs individus blessés légèrement ou un seul


grièvement (en interne).
Intoxication d’un nombre limité d’individus par un
3 Critiques ou graves produit faiblement toxique ou par un produit de
toxicité élevée mais en quantité réduite.
Destruction complète d’un système.
Pertes irréversibles d’informations.

4 Catastrophiques internes Plusieurs personnes blessées grièvement ou mort d’un


ou plusieurs individus.
Pollution de l’environnement par émission importante
5 Catastrophiques externes ou répétée d’un produit de toxicité élevée.

Détermination de la fréquence :

Une valeur classée de A à E pourra être donnée au facteur de fréquence, en estimant la


présence du risque de manière qualitative :

Valeur de la fréquence F Présence du risque


Très rarement, possible mais extrêmement peu probable (n’est pas
E impossible au vu des connaissances actuelles, mais non rencontré au niveau
mondial sur un très grand nombre années/installations).

Événement très improbable (s’est déjà produit dans ce secteur d’activité mais
D a fait l’objet de mesures correctrices réduisant significativement sa
probabilité).

Événement improbable (un événement similaire déjà rencontré dans le


secteur d’activité ou dans ce type d’organisation au niveau mondial sans que
C
les éventuelles corrections intervenues depuis apportent une garantie de
réduction significative de sa probabilité).
Événement probable (s’est produit et/ou peut se produire pendant la durée
B
de vie de l’installation).
Événement courant (s’est produit sur le site considéré et/ou peut se produire
A à plusieurs reprises pendant la durée de vie de l’installation malgré
d’éventuelles mesures correctrices).

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Classement des risques :

Les risques étudiés peuvent être hiérarchisés selon 5 stades :

Niveau de risque R F (F,G) Acceptabilité

Majeur (C,5) (B,5) (A,5) (B,4) (A,3) (A,4) Niveaux de risques non acceptables
en l’état. Analyse, évaluation et
Important (C,4) (B,3) (A,2) mesures complémentaires à prendre

Significatif (D,5) (C,3) (C,2) (B,2) (A,1)

Mineur (C,1) (B,1) (E,5) (E,4) (D,4) (D,3) Niveaux de risques acceptables

Très faible (E,3) (E,2) (E,1) (D,2) (D,1)

Gravité de Probabilité de l’accident


l’accident
E D C B A
1 E1 D1 C1 B1 A1
2 E2 D2 C2 B2 A2
3 E3 D3 C3 B3 A3
4 E4 D4 C4 B4 A4
5 E5 D5 C5 B5 A5

Risque très faible


Risque faible
Risque significatif
Risque important
Risque majeur

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IV - EVALUATION DES RISQUES DE DANGERS

IV.1 - RISQUES D’ORIGINE INTERNE

IV.1.1 - Le risque associé aux déplacements internes

 Nature, situation et origine des risques :

Ce risque est essentiellement lié aux activités d’extraction, de transport et de traitement. Il


trouve son origine dans la confrontation entre engins, entre des personnels piétons avec les
engins ou avec l’installation, dans la perte de la maîtrise de la situation suite à une
défaillance technique, mais également au niveau d’instabilités de masses rocheuses, talus
ou stocks. Il concerne un nombre varié d’accidents potentiels :

 chutes de personnes depuis les engins, les installations ou depuis les parties
hautes de la carrière, des zones de remblais (inattention ou malaise lors d’un
déplacement, instabilités des talus, stocks ou masses rocheuses), avec risque
de noyade en cas de chute dans le bassin de décantation,
 chocs violents entre engins ou entre un piéton et un engin, sur la zone de
manœuvre de ces derniers. Ce risque, limité par le nombre faible de
personnes sur site, est lié à des erreurs humaines (inattention, erreur de
conduite…),
 dysfonctionnement d’un engin, d’un matériel de l’installation entraînant des
blessures : pièces en mouvement, opérations de réparation… (intervention
non sécurisée, avec erreur d’appréciation de l’opérateur…),
 défaillance du gros-œuvre pouvant entraîner des chutes de matériels ou de
produits sur les personnes en contrebas : fausse manœuvre de camion,
d’engins chargés de matériaux…
 effondrement de cavité souterraine.

 Caractères aggravants :

Ils résultent de différents paramètres :

 période de faible luminosité (début de matinée, fin de journée…),


 mauvaises conditions météorologiques réduisant la visibilité (pluie, brouillard)
ou augmentant les risques d’instabilité (pluie, neige, gel…),
 éblouissements,
 intervention de personnel extérieur mal formé à la manipulation des engins et
matériels,

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 présence de boues rendant les surfaces glissantes ou réduisant la visibilité


(projections),
 évènement imprévu, entraînant une situation mal connue et mal contrôlée,
 mauvaise prise en compte des consignes de sécurité, au niveau de l’employé
comme de la direction.

 Cinétique des évènements :

Ce type d’accident est le plus souvent très rapide (collision, rupture), avec peu de possibilité
d’intervention extérieure au cours de l’évènement.

 Conséquences d’un tel sinistre :

L’analyse de l’accidentologie en carrière (chapitre II) a montré que sur les 6 dernières
années, ce type d’évènement correspond au deux tiers des cas relevés et une large majorité
de ceux ayant entraîné des blessures graves ou mortelles. Pour la majeure partie, des
erreurs d’inattention ou le non-respect des règles de sécurité sont à l’origine de ces
accidents.

Ces accidents entraînent cependant rarement une atteinte au milieu extérieur.

 Mesures de prévention et de limitation du risque :

• Le risque de chute depuis un point haut est et sera limité par :

 information des personnes sur les risques encourus et la nécessité de porter


les équipements de sécurité (casques, chaussures, harnais de sécurité…),
 maintien des pistes à distance suffisante des bords de fouille et sécurisées
par des enrochements,
 bassin de décantation protégé par des enrochements,
 hauteur des fronts limitée par des paliers intermédiaires,
 accès aux fronts strictement limité aux seules nécessités d’extraction ou de
remise en état,
 échelles, garde-corps sur les passerelles et différents niveaux d’intervention
de l’installation, tout travail en hauteur doit être effectué en présence d’une
seconde personne, utilisation de harnais, descente et montée effectuée face à
l’échelle avec une main libre pour s’accrocher, utilisation de nacelles si
nécessaire,
 sondes de niveau dans la trémie évitant les engorgements et débordements,
 nettoyage régulier des différentes parties des installations (fixe et mobile)
évitant les accumulations de matériaux, entretien régulier.

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• Les collisions entre engins et piéton-engin sont et seront prévenues par :

 accès non autorisés aux personnes non habilitées,


 déplacement piéton réduit à minimum sur le site,
 les conducteurs d’engins doivent, autant que possible, rester dans leur
véhicule,
 formation des conducteurs d’engins,
 autorisation de conduite délivrée par l’employeur à chaque conducteur
d’engin,
 séparation et matérialisation des zones accessibles aux piétons,
 limitation et accès aux seuls engins, matériels et véhicules autorisés, rappel à
l’entrée du site par panneau,
 contrôle des véhicules, visites générales périodiques,
 entretien général des engins avec suivi régulier et intervention immédiate en
cas d’anomalie constatée sur un dispositif de sécurité,
 utilisation des véhicules sur piste répondant aux exigences du RGIE,
 entretien des aires de circulation : pistes, rampes... (enlèvement de tous
dépôts),
 mise en place d’un plan de circulation affiché à l’entrée, panneauté sur site,
avec une adaptation progressive de celui-ci lors de l’avancement des
extractions. Piste suffisamment large avec des pentes maximales de 10 %,
 contrôle des chargements,
 préservation de la visibilité sur la voie publique à la sortie du site et de la piste
d’accès,
 une définition des priorités clairement énoncées et signalées,
 une limitation de la vitesse des engins à 30 km/h sur le site,
 un entretien général du périmètre pour laisser une excellente visibilité sur
l’ensemble des zones d’activités,
 port obligatoire d’un vêtement réfléchissant et d’un casque pour toutes les
personnes sur le site et chaussures de sécurité,
 engins équipés d’avertisseur de recul pour prévenir les autres usagers,
 formation du personnel aux risques encourus et aux mesures de protection
impératives à respecter.

Note : Les règles d’utilisation des engins et véhicules de carrière sont en conformité avec les
réglementations en vigueur et notamment le décret n° 84-147 du 13 février 1984
(Titre Véhicules sur pistes - VP.1-R du RGIE) visant à réduire les risques d’accidents.

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• L’instabilité en masse des fronts sera limitée par la conservation de redans de largeur
permettant d’assurer la sécurité, aspect qui peut être suivi à partir :

 d’un contrôle régulier des fronts, purgés si nécessaire,


 d’une adaptation des tirs de mine aux besoins et leur réalisation
conformément aux prescriptions,
 d’un suivi de l’arrière de ces fronts (repérage d’indices de fissuration et de
décollements signes précurseurs d’une instabilité naissante),
 d’un contrôle des matériaux (cuttings) lors de la foration des trous de mine
susceptible de souligner la présence d’horizons altérés en arrière des fronts
ou une modification du contexte géologique (cavités karstiques),
 d’un talutage final adapté à la nature des matériaux (en accord avec leur
stabilité) et conservation de banquettes,
 la circulation (motorisée ou piétonne) est interdite au pied des fronts. Les
véhicules sont autorisés à s’approcher de 5 m au maximum du pied du front.
 la stabilité des talus et fronts d’exploitation est et sera régulièrement contrôlée.
Le sous-cavage des fronts est et sera interdit.

• Le risque d’effondrement de cavité souterraine peut être réduit par les mesures
suivantes :

 information du risque à l’ensemble personnel pour qu’il adopte une vigilance


accrue,
 contrôle visuel des fronts et banquettes,
 vigilance accrue lors de la foration des trous de mine et surveillance des
cuttings pour une éventuelle modification du plan de tir en cas de suspection
de cavité.

• La stabilité des stocks (matériaux de découverte et matériaux élaborés) est et sera


régulièrement contrôlée. Le sous-cavage des stocks est et sera interdit. La hauteur de ces
stocks est et sera limitée par le type de matériel utilisé.

• Le personnel sera soumis aux visites médicales du travail permettant de déceler toute
inaptitude médicale aux tâches réalisées.

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• Mesures relatives aux entreprises extérieures et usagers :

Les règles de circulation et de déplacement sur le site sont appliquées à l’ensemble des
usagers ainsi qu’au personnel des entreprises extérieures, conformément aux indications
clairement affichées à l’entrée de la carrière :

 l’accès au site est interdit aux personnes extérieures sans autorisation


préalable,
 les interventions des personnels des entreprises extérieures font
préalablement l’objet d’un protocole sécurité particulier ou d’un plan de
prévention (selon des critères de durée et de nature des prestations à
réaliser).

À noter que toute personne présente sur le site doit prendre connaissance des dispositifs de
sécurité, du plan de circulation et des dangers encourus. Toute personne étrangère à
l’activité est invitée par le personnel présent sur le site à regagner les zones extérieures.

 Niveau de risque encouru :

L’analyse des accidents déclarés montre que ce type d’accident n’est pas rare, avec des
conséquences humaines importantes (blessures graves, décès). Le risque est donc classé
en C3 - Risque significatif.

IV.1.2 - Le risque d’incendie lié à un risque électrique

 Nature : Un incendie est caractérisé par une combustion non maîtrisée affectant le
site dans sa partie ou sa totalité. Il se produit avec émission de fumées,
vapeurs et gaz, avec dégagement de chaleur.

 Situation : Le risque potentiel d’incendie sur le site et hors acte d’inattention (mégot
de cigarette par exemple) ou de malveillance reste limité aux engins et
véhicules à moteur thermique (sources mobiles) et aux équipements
(installations, pont-bascule, centrale d’émulsion à froid).

 Origine : Le risque d’incendie principal sur le site est d’origine électrique au


niveau des engins et du transformateur électrique et de tous les
équipements raccordés à ce réseau électrique (installations, centrale
d’émulsion à froid…).

Le risque peut également être lié :


– au non-respect des mesures de sécurité (mégots...),
– à la défaillance des dispositifs de contrôle (échauffement de pièces sur les
engins).

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 Caractères aggravants :

Les facteurs suivants sont ici à retenir :

– le caractère mobile d’un engin en flamme non maîtrisé,


– la présence d’espaces boisés périphériques, bien que ces derniers seront le
plus souvent séparés des zones d’extraction par des talus ou des bandes
décapées,
– les facteurs climatiques : par vent fort, transport d’étincelles,
– le déclenchement d’un feu à proximité des engins et leur réservoir de
carburant accentue le risque explosif pouvant être à l’origine d’un incendie.

 Cinétique des phénomènes :

Le développement d’un incendie reste un mécanisme relativement lent dans ce type


d’installation, où peu de matériaux sont susceptibles de générer le transfert du feu vers les
espaces périphériques. Seuls les réservoirs des engins et les stockages d’hydrocarbures
(petit atelier de la carrière et centrale d’émulsion) offrent un potentiel de développement
rapide. Ils restent toutefois à l’écart des zones boisées.

De telles perspectives, assez peu probables, conduisent néanmoins à prendre des mesures
de prévention et d’intervention afin d’une part de réduire le risque de déclenchement, et
d’autre part d’intervenir dans les meilleures conditions en cas de départ d’un feu.

 Conséquences d’un tel sinistre :

Le développement d’un incendie sur le site restera normalement circonscrit à une zone
géographique très limitée, les matériaux n’étant pas de nature à en favoriser le
développement et l’activité se déroulant en grande partie en fond de fouille.

Les conséquences potentielles d’un incendie sont les suivantes :


– destruction des matériels mobiles et dispositifs de l’installation objets d’un
incendie,
– atteinte des zones boisées périphériques (peu probable au regard du contexte
minéral du site et de l’encaissement des zones de travail),
– risque de pollution des eaux superficielles (peu probable) et de la nappe,
– atteinte physique des personnes (peu probable, l’essentiel des activités étant
en extérieur),
– dispersion et transport de fumées, vapeurs et gaz par les vents vers les zones
habitées ou les voies routières (peu probable vu l’isolement de la carrière par
rapport aux zones habitées à 200 m de la route départementale).

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 Mesures de prévention, de limitation du risque :

• Mesures internes :

– stockage d’hydrocarbures conforme à la réglementation (cuve sur rétention


étanche dans l’atelier),
– interdiction de fumer à proximité des réservoirs à carburant des engins et des
stocks d’hydrocarbures,
– interdiction de tout brûlage de déchets sur le périmètre et accès interdit aux
espaces boisés en dehors des phases de défrichement liées à l’exploitation,
– contrôle des matériels et engins, du fonctionnement et des dispositifs d’alerte
(sondes et signaux),
– formation et information du personnel : exercices pratiques organisés
périodiquement dans le but de connaître la nature et l’efficacité des
extincteurs présents dans chaque engin,
– couverture anti-feu et isolement des produits inflammables,
– port d’équipements individuels de protection,
– contrôle visuel du site,
– liaison entre les différents points (téléphones portables).

L’exploitant envisage de renforcer sa desserte en eau via le réseau public afin d’améliorer la
défense incendie du site. À défaut (impossibilité technique), une réserve d’incendie
autonome de 120 m3 sera placée sur la carrière.

• Mesures externes :

– limitation des accès au seul personnel habilité et aux personnes autorisées,


– clôture du site et portail cadenassé (en dehors des heures d’ouverture),
– liaison téléphonique avec les secours extérieurs.

• Mesures curatives :

– extincteurs présents dans chaque engin, au poste de commande de


l’installation (armoire électrique), au transformateur électrique et au pont-
bascule,

– réserve incendie présente sur site (deux bâches souples de 80 m3 d’eau


chacune),
– stocks de sables pouvant servir à étouffer le feu, à constituer des barrages à
son développement ou à un écoulement de liquide qui en serait la
conséquence,
– dégagement permanent des voies d’accès au site pour toute intervention de
véhicules de secours destinés à réduire le sinistre,
– établissement de consignes précisant la conduite à tenir en cas d’incendie ;
consignes affichées dans les locaux,
– éloignement des produits inflammables.

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 Niveau de risque retenu :

Le risque incendie est un évènement relativement fréquent sur ce type de carrière mais avec
une gravité assez modérée (destruction de matériel). Il peut donc être classé en B2 -
Risque significatif.

IV.1.3 - Le risque explosif et risques associés aux tirs de mine

 Nature et situation :

Rupture brutale susceptible de générer une onde de choc ou des projections. Le risque
d’explosion peut se manifester :

– à la zone d’abattage pouvant atteindre la périphérie,


– aux explosifs déposés en tas sur le sol avant chargement des trous de mine,
– aux vapeurs d’hydrocarbures.

 Origine :

Ce risque est lié :

– à une fuite d’un réservoir d’engin ou de stockage d’hydrocarbures,


– à une rupture d’équilibre des explosifs,
– au non-respect des procédures spécifiques de mise en œuvre des explosifs,
– à une anomalie de tir.

 Caractères aggravants :

Ce risque peut être aggravé par :

– la déclaration d’un incendie à proximité des stocks d’hydrocarbures, des


engins ou des explosifs,
– la proximité de chemin de randonnée en bordure du site (les fronts ne sont
toutefois pas dirigés vers ce chemin, le risque de projection y étant donc
réduit),
– la présence d’une anomalie géologique non perçue ou non perceptible au sein
du massif rocheux (argile, fracturation…) lors de la foration.

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 Cinétique des évènements :

L’explosion est un phénomène très rapide ne permettant pas d’intervention pendant sa


phase dynamique.

 Conséquence d’une explosion :

– l’explosion d’un réservoir d’hydrocarbures peut entraîner le développement


d’un incendie et sa propagation en périphérie,
– dommage corporel des personnels,
– destruction de la structure de l’installation,
– effet de surprise générant des mouvements incontrôlés ou des écarts pour les
personnes présentes en périphérie,
– atteinte aux constructions du fait des vibrations générées (apparition de
fissures, décollement des revêtements…) (les bâtiments étant tous situés à
plus de 230 m de la zone d’extraction, ce risque reste extrêmement faible),
– projection de pierres sur les parcelles riveraines ou la voirie, voire atteinte à
des tiers présents dans ces zones.

 Mesures de prévention, de limitation du risque :

• Personnel habilité, respect des procédures et sensibilisation à la sécurité.

• Prévention vis-à-vis des hydrocarbures : stockage des hydrocarbures en retrait par


rapport à la zone d’extraction, selon les normes en vigueur (stockage en cuves et fûts sur
bacs de rétention), entretien des engins, mise à la terre lors du dépotage des hydrocarbures.

• Le risque explosif de charges déposées au sol avant chargement des trous de


mine :

Les mesures mises en œuvre sont définies après détermination des zones de danger autour
d’un point de dépôt des explosifs, considérant que lorsque les explosifs sont déposés au
sol, le site est assimilé à une installation pyrotechnique.

Cet aspect conduit à définir, pour chaque point de dépôt au sol, la masse maximale
d’explosif qui ne doit pas être dépassée, afin qu’un dépôt en tas ne puisse être à l’origine de
l’amorçage du tas le plus proche ; cette distance correspond également à l’espacement entre
deux trous de mine.

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Carrière de « Croix Basse » ‐ Commune d’ORLIAGUET

Espacement des tas :

L’espacement minimal entre les tas est donné par la relation suivante :

D > 0,5 Q 1/3

avec : D : Distance en mètres


Q : Charge unitaire en kg.

La charge unitaire maximale utilisée sur le site est de 30 à 45 kg en fonction de la distance


aux constructions (cf. paragraphe lll.4.2 « Vibrations et projections », 3ème partie de l’étude
d’impact). Pour une telle charge, la distance minimale d’espacement des trous est de 2 m.
L’intégralité des plans de tirs montrent une maille (espacement entre les trous) de 4 m, ce
qui est totalement en conformité avec le calcul réalisé ci-dessus.

Pour une maille de 4 m, la charge unitaire pourrait aller jusqu’à 512 kg ; cette masse ne
sera jamais atteinte quel que soit le plan de tir.

Définition de zones de protection sur la carrière :

Principe de l’approche :

Au titre des installations pyrotechniques, il est défini 5 zones de protection (Z1 à Z5), les
résidences devant se situer dans le périmètre le moins affecté par le risque, soit la zone dite
Z5 (dégâts très légers et très faibles possibilités de blessures).

Tableau des relations


charge et zones de danger

Nature de la zone
R = Rayon des zones (1)
de danger

22 Q 1/3
Z5
Hors risque 44 Q 1/3

R = en m
(1)
Q = charge unitaire en kg

À titre d’exemple, la charge maximale déposée au sol, pour les constructions localisées à
230 m doit rester inférieure à 1 140 kg d’explosifs, ce qui ne sera jamais atteint sur ce site.

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En conclusion, les mesures destinées à éviter tout risque relatif à l’explosion en masse
d’explosifs sont associées aux conditions de transfert et de dépôt au sol de ces explosifs :

– dépôts au sommet de chaque trou de mine d’une masse d’explosifs, évitant la


propagation d’une explosion d’un tas à un autre,

– dépôts en chaque point d’une masse d’explosifs inférieure au seuil susceptible


de générer des risques supérieurs à ceux de la zone Z5 au droit des
résidences périphériques.

Ces conditions sont systématiquement respectées sur le site de « Croix Basse ».

Mesures générales de sécurité :

L’emploi d’explosifs présente des risques dont la limitation et la réduction sont caractérisées
par la mise en place de procédures spécifiques d’emploi, de manutention et de chargement.

L’utilisation de produits explosifs sur le site de « Croix Basse » est régie par l’arrêté
préfectoral du 18 juin 2008. La foration et les tirs sont et seront assurés par un préposé
titulaire du CPT (Certificat de Préposé au Tir). L’ensemble des procédures d’utilisation fait
l’objet de prescriptions détaillées signées par l’exploitant et les entreprises sous-traitantes :

− l’accès du site au camion de livraison est réservé et dégagé de tout obstacle,


– ce véhicule est seul présent sur l’aire de dépôt, l’atelier de foration étant
replié,
– les substances explosives ne sont jamais sans surveillance soit du
fournisseur, soit du chef-mineur et restent pendant toute la durée de leur
présence sur le site sous la surveillance du personnel de la carrière,
– avant tout dépôt au sol un contrôle de la périphérie est effectué par le
personnel qui assure le contrôle des aires et, au besoin, invite toute personne
à se retirer à une distance de sécurité absolue.

• Le risque explosif lié aux tirs de mine proprement dit :

La limitation du risque accidentel associé aux tirs de mine réside dans le respect des
prescriptions en matière d’utilisation, de mise en œuvre des explosifs et du contrôle du site
lors des tirs afin de respecter les limites maximales de vibration, d’éviter les projections et
l’atteinte à autrui.

Étude de dangers  Page 41 
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Carrière de « Croix Basse » ‐ Commune d’ORLIAGUET

– L’utilisation des explosifs :

. adaptation de la nature des explosifs aux conditions réelles rencontrées


(fissuration relevée...),
. respect des charges unitaires maximales compte tenu de la distance des
constructions périphériques qui resteront à 230 m minimum des fronts
d’extraction.

– La mise en œuvre des explosifs :

. utilisation de détonateurs fond de trou avec micro-retard et bi-détonation


lorsque la vibration résultante doit être diminuée,
. amorçage non électrique (NONEL).

– Le contrôle du site et de sa périphérie :

. avant le tir, évacuation du chantier et de la zone dangereuse environnante.


Les accès seront interdits durant le tir et au moins 3 minutes après le tir
(RGIE),
. annoncer le tir par un signal sonore spécifique, perceptible et connu du
personnel concerné (un panneau d’information sera placé en bordure du
chemin de randonnée pour informer les tiers usagers),
. affectation du personnel aux postes de contrôle,
. liaison entre les divers points de contrôle et le chef-mineur,
. application des procédures d’alarme.

– Mesures générales de prévention :

. contrôle des fronts préalablement à la foration,


. définition et marquage des points de foration,
. si besoin, relevé topométrique des fronts et adaptation aux conditions
rencontrées,
. contrôle de l’inclinaison des trous de mine,
. prise en compte des zones de faiblesse (fissure, glacis, diaclase, miroir de
faille…) et des alternances de bancs épais et massifs (données issues du
contrôle des cuttings),
. utilisation d’un matériel de foration adapté, contrôle des matériaux de la
foration,
. interdiction de tout pétardage.

Les plans des tirs réalisés en 2012 et 2013 sont présentés en annexe.

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 Niveau de risque retenu :

• Concernant les hydrocarbures, les dispositions constructives évoquées ci-dessus des


matériels, des engins et de l’installation rendent le risque peu probable. Il est de plus
minimisé par la situation des engins et installations en milieu aéré (non confiné).

• L’aspect particulier lié à l’utilisation des explosifs reste le facteur le plus sensible, ce qui a
conduit à la mise en place de procédures spécifiques de transport, transfert et utilisation. Ce
risque est peu probable au regard des mesures préventives mises en place. La gravité des
conséquences pourrait cependant se traduire par des dommages humains importants
(blessures, voire décès), ce qui conduit à classer ce risque en C3, risque significatif.

IV.1.4 - Le risque de rejet et dispersion des produits

 Nature et situation :

Écoulement gravitaire de produits liquides : eaux chargées en matières en suspension ou en


hydrocarbures (huiles et carburants) depuis les réservoirs des engins et les stocks
d’hydrocarbures.

 Origine :

– rupture ou fuite de réservoir ou de cuve de stockage,


– fausse manœuvre lors du remplissage des engins,
– rupture d’un flexible sur un engin (déversement d’huile),
– eaux et produits d’extinction lors d’un incendie,
– ravinement, lessivage par les pluies et ruissellements.

 Caractères aggravants :

– les conditions de circulation interne,


– les conditions météorologiques, tels les orages et les fortes pluies peuvent
favoriser l’évacuation de produits liquides ou solides hors de leur périmètre,
– la nature des sols et sous-sols avec propagation des polluants vers les eaux
souterraines.

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 Cinétique des évènements :

Pour les petits volumes (rupture de flexible), l’évènement peut être rapide mais avec des
conséquences restreintes (absorption et récupération aisés). Pour les volumes plus
importants (cuve de stockage), ils sont localisés sur une aire étanche et bac de rétention et
hors des zones d’extraction ; l’atteinte aux sols et sous-sols serait donc lente voire nulle et
permettrait la mise en œuvre d’interventions ciblées et efficaces.

Le ravinement et le lessivage des matières fines est un phénomène lié à un épisode pluvieux
plus ou moins long. Les produits s’écouleront vers le fond de fouille sans risque particulier de
dispersion.

Les ruptures brutales sur des pentes de stocks ou de remblais sont traitées au
paragraphe IV.1.1. Ces matériaux sont et seront stockés de telle façon à ne permettre
aucune propagation vers l’extérieur du site.

 Conséquences d’un tel sinistre :

Possibilité d’atteinte du milieu extérieur par écoulement direct et/ou lessivage par les pluies
ou infiltration (milieu fracturé) avec altération de la qualité des eaux et du potentiel
biologique :

– compte tenu de la configuration de la carrière, les conséquences sur les eaux


de surface sont limitées, voire nulles : ruissellement vers l’intérieur de la
carrière ou vers le bassin de décantation-infiltration,
– pour les eaux souterraines, les faibles quantités en jeu et les mesures prises
limitent fortement les risques (cf. étude d’impact).

 Mesures de prévention, de limitation du risque :

• Mesures préventives :

– séparation des activités : infrastructures/ installation de traitement / zone


d’extraction,
– au niveau des infrastructures : isolement du stockage des hydrocarbures et de
l’aire de ravitaillement par rapport à la zone d’extraction,
– entretien des véhicules hors site, évitant ainsi le stockage de produits
chimiques, polluants ou inflammables sur le site (huiles, oxygène, aérosols...),
– volume réduit d’hydrocarbures stocké, notamment grâce au raccordement au
réseau EDF,
– installation de concassage-criblage récente qui présente donc peu de
dysfonctionnements ou pannes,
– prise en compte des normes et de la législation dans l’organisation du site,

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– stockage d’hydrocarbures sur rétention étanche, conforme à la


réglementation,
– entretien régulier des matériels, des engins et de l’installation,
– ravitaillement des engins en hydrocarbures en dehors de la fouille, avec
utilisation de couvertures absorbantes en cas de déversement accidentel ; la
réalisation d’une plateforme étanche avec point bas est programmée.
– entretien régulier des équipements,
– respect des consignes de circulation à l’intérieur du site,
– information et formation des personnels aux risques liés aux hydrocarbures,
avec consignes pour la manipulation des produits,
– eaux de ruissellement circonscrites au site et collectées dans un bassin de
décantation,
– entretien des pistes et aires de manœuvre.

• Mesures curatives :

– intervention directe sur la source du sinistre (obturation de la fuite),


– absorption par tapis absorbant,
– décapage des sols à la pelle hydraulique (niveaux meubles) ou intervention, si
nécessaire, d’un brise-roche (pour les niveaux plus profonds et compacts
potentiellement souillés),
– évacuation des sols pollués vers un centre de traitement,
– renforcement du suivi de la qualité des eaux sur les piézomètres de la
carrière,
– dans le cas d’une détection de pollution des eaux par les hydrocarbures, un
pompage de résorption pourrait être réalisé si nécessaire.

 Niveau de risque retenu :

Sur ce site, le risque de déversement d’hydrocarbures (risque retenu) n’est pas improbable,
notamment avec de petits incidents sur les engins (rupture de flexible). Les volumes mis en
jeu seraient toutefois très faibles et la gravité resterait mineure. Il peut donc être classé en
B1, risque faible.

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IV.2 - RISQUES D’ORIGINE EXTERNE

IV.2.1 - Le risque associé à la circulation externe

 Nature :

Deux aspects sont à considérer ici :

− accident lié à la circulation (collision, renversement de véhicules…) induite


par l’évacuation des matériaux (sortie de la carrière sur la RD 61b),
− chute depuis l’extérieur (chemin surplombant le site).

Note : Le chemin rural longeant le site par le Nord n’est pas carrossable : seuls des VTT,
motocross ou piétons peuvent l’emprunter. Une clôture et une large piste, elle-même
sécurisée par des merlons de terre, empêchent formellement toute chute fortuite d’un
véhicule ou d’une personne dans la carrière.

 Situation :

Le risque associé aux cas ci-dessus est situé :

– sur les voies publiques,


– à la périphérie de la carrière.

 Origine :

Perte de contrôle des véhicules : défaillance mécanique et/ou humaine.

 Caractères aggravants :

– vitesse trop élevée,


– conditions météorologiques : pluie, vent, gel, brouillard, verglas...,
– caractéristiques du réseau de circulation : boues, gravillons...

 Cinétique des évènements :

Ce type d’évènements est soudain.

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 Conséquences d’un tel sinistre :

Atteinte aux personnes, chauffeurs ou tiers, aux véhicules impliqués, déversement


d’hydrocarbures.

 Mesures de prévention et de limitation du risque :

• Sur les voies publiques :

L’exploitant a prévu de nombreux aménagements pour réduire ces dangers, notamment :

– chemin d’accès à la carrière goudronné et régulièrement nettoyé en cas


d’accumulation de boues,
– panneau STOP au débouché du chemin sur la RD 61b ; carrefour large à
bonne visibilité,
– travaux d’élargissement de la RD 61b avec création de surlargeurs permettant
le croisement de véhicules,
– travaux de sécurisation de recalibrage de virage et sécurisation des sorties de
riverains (travaux programmés par le Conseil Général de la Dordogne),
– nettoyage de la route en cas de besoin,
– surveillance du taux de remplissage des camions (pont-bascule) pour éviter
tout débord sur la chaussée,
– panneau STOP au débouché de la RD 61b sur la RD 703; carrefour large à
bonne visibilité.

• Sur le périmètre :

– mise en place d’une clôture et de merlons ceinturant le site,


– fermeture de l’entrée du site en dehors des horaires de fonctionnement,
– panneau d’information en bordure du chemin de randonnée.

 Niveau de risque retenu :

Ce risque est un évènement relativement peu probable, avec des gravités extrêmement
variables, mais impliquant normalement peu de personnes (accidents de la route). Il est
classé D3 - Risque faible.

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IV.2.2 - Le risque de feux de forêt

 Nature, situation, origine et caractères aggravants :

Le site est encadré par un massif forestier pour lequel le risque de feux est moyen.

Le Plan de Protection des Forêts Contre l’Incendie d’Aquitaine (2008) précise que le nombre
de départs de feux de forêts moyen par an pour 1 000 ha boisés est de 0,3 à 0,6 sur la
commune d’ORLIAGUET, soit un risque faible par rapport au territoire Aquitain. Il y est
également explicité que les bois du secteur sont très faiblement à faiblement inflammables.

L’Atlas de l’aléa feu de forêt du département de la Dordogne indique néanmoins des


boisements à aléas fort à très fort sur la commune d’ORLIAGUET.

Une atteinte au matériel et aux personnes pourrait être envisagée, avec comme caractères
aggravants la présence de vents d’est pouvant être forts.

 Cinétique des évènements :

Les mécanismes mis en jeu dans les feux de forêt sont progressifs mais peuvent être
accélérés en cas de vent.

 Conséquences d’un tel sinistre :

Les matériels potentiellement sensibles sur le site sont isolés des zones boisées, implantées
sur une plateforme minérale ou bétonnée.

Le risque de destruction est donc limité même s’il n’est pas nul (altération possible des
structures sans destruction totale).

En cas d’incendie en période d’activité, l’évacuation du personnel par le sud resterait


possible car la voie d’accès est bordée de prairies où le développement de l’incendie serait
plus limité.

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 Mesures de prévention, limitation des risques :

– une zone tampon minérale sera maintenue entre la forêt et les zones
d’activité,
– un point de rassemblement existera sur le site près du pont-bascule,
– une ligne de téléphone fixe et des portables permettront l’appel aux secours
externes,
– des consignes de non-intervention à l’extérieur du site et d’évacuation seront
transmises au personnel.

 Niveau de risque retenu :

Cet évènement est assez peu probable avec une gravité de niveau 1. Il est classé en D2 -
Risque très faible.

IV.2.3 - Le risque associé à la malveillance

 Nature, situation et origine :

Ce risque recouvre tous ceux qui ont été abordés précédemment et peuvent affecter tout ou
partie du site, ainsi que les dispositifs de contrôle et de suivi de l’exploitation de la carrière.

Il s’en distingue toutefois par le caractère de malveillance qui en est à l’origine. Ces
évènements sont essentiellement liés à des actes de vandalisme dans le cadre de vols : vol
de clôture, d’engins de chantier ou de carburant dans les réservoirs des engins.

 Caractères aggravants :

L’activité sur le site est tout à fait classique et ne peut être considérée comme un objectif
sensible, mais le risque de vol reste présent sur ce site.

 Cinétique des évènements :

Les mécanismes mis en jeu peuvent générer des évènements immédiats ou différés,
instantanés ou de développement lent jusqu’au diagnostic de son origine.

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 Conséquences d’un tel sinistre :

Les incidences de tels actes sont celles déjà évoquées et analysées dans les paragraphes
précédents.

 Mesures de prévention, de limitation du risque :

– limitation des accès : portail cadenassé, clôture, talus, merlons,


– surveillance régulière et contrôle du périmètre.

 Niveau de risque retenu :

La fréquence de ce type d’évènements dépend de facteurs indépendants de l’activité. Leur


gravité est liée au type de dégradations réalisées et des délais de détection.

Les actes de malveillance étant par nature aléatoires et non prévisibles, le niveau de risque
ne peut être identifié.

IV.2.4 - Le risque associé à des faits impondérables

 Nature :

– chute d’avion,
– secousse sismique,
– foudroiement...

 Situation :

En tout point du site.

 Origine :

Aléatoire.

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 Caractères aggravants :

Il n’y a pas de fait aggravant notable.

La région dans laquelle est inscrit le site n’est pas une zone réputée pour la fréquence et
l’intensité de ses séismes. Le site PRIM.NET du Ministère de l’Écologie, du Développement
et de l’Aménagement Durables, classe ORLIAGUET comme une commune à aléa sismique
très faible : zone 1, mouvement du sol : accélération < 0,7 m/s² (articles R.563-4 et R.125-23
du Code de l’Environnement modifiés par les décrets n° 2010-1254 et 2010-1255).

La foudre peut être à l’origine de courts-circuits et peut détériorer les systèmes d’alerte et de
contrôle. La commune d’ORLIAGUET présente un Da (Densité d’Arcs au km2/an) de 1,92
pour une moyenne nationale de 1,55 (calculé sur la période 2003-2012). Le nombre de jours
d’orages annuels est NK = 16, pour une moyenne nationale de 11,32.

Le site est hors zone inondable, mais la commune est classée vis-à-vis du risque de rupture
de barrage. Pour la carrière, ce risque peut être considéré comme inexistant au regard de la
topographie locale (cf. cartographie de l’onde de submersion annexée).

 Conséquences d’un tel sinistre :

Identiques à celles évoquées dans les divers aspects déjà traités : atteinte aux personnes
aux matériels, aux biens….

 Mesures de prévention, de limitation du risque :

Les mesures de prévention contre la foudre concernent la mise en place de liaisons des
structures à la terre. L’interruption de l’activité pour les évènements dont le développement
peut être prévisible (tempête) est une mesure de sauvegarde avec mise en sécurité
préalable du site.

 Niveau de risque retenu :

Ce risque, extrêmement peu probable et aux conséquences très aléatoires, est classé en E-
1-3, soit risque très faible.

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IV.3 - RISQUES ASSOCIES AU DESENGAGEMENT DE L’ACTIVITE EN FIN


D’EXPLOITATION

 Nature, situation et origine

En fin d’activité, le site représentera un grand cirque bordé de falaises calcaires, certaines
zones étant en partie remblayées et l’ensemble végétalisé. Les risques sont liés aux chutes
de blocs ou de personnes depuis la partie sommitale des fronts.

 Caractères aggravants :

La probabilité de ces évènements est aggravée dans les cas suivants :

− accès relativement aisé sur le périmètre,


− attrait du site en raison du contraste qu’il présente avec les alentours.

 Cinétique des évènements et conséquences :

Ce type d’évènement est en général rapide et soudain.

 Mesures de prévention, de limitation du risque :

La SARL Paul CHAUSSE et Fils restera propriétaire des terrains après l’arrêt de l’activité
carrière. Les conditions de remise en état et d’aménagement éviteront les accès
intempestifs. Parmi les mesures destinées à atténuer le risque, nous retiendrons les aspects
suivants :

− maintien et entretien des clôtures,


− mise en place de panneaux d’interdiction d’accès et de signalisation du
danger sur tous les points potentiels d’accès,

Ces conditions viennent renforcer les mesures mises en œuvre lors du réaménagement et
notamment le traitement des talus :

 les pentes remblayées seront talutées en pente douce,


 les fronts résiduels seront purgés de tout bloc instable,
 le haut des fronts sera aménagé avec des enrochements de sécurité ou sera
rendu inaccessible (merlon, végétation épineuse…),
 un belvédère sera créé sur le chemin de randonnée, réduisant ainsi le
caractère mystérieux, donc attirant, du site.

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 Niveau de risque retenu :

Ces risques associés au désengagement de l’activité en fin d’exploitation sont peu


probables, mais présentent une gravité notable, soit une classification D4 – Risque faible.

IV.4 - CONCLUSIONS

Vu la variété des risques présents, l’évolution permanente de la carrière, la diversité des


accidents relevés en carrières ces dernières années, souvent liés à des inattentions ou au
non-respect des consignes de sécurité (cf. document ARIA annexé), il est difficile d’établir de
façon précise la liste et le développement des scénarii possibles.

Parmi les différents risques évoqués, deux groupes se dessinent :

 les risques susceptibles de porter atteinte à l’intégrité physique des


personnes (personnel et tiers riverains ou en transit) au titre desquels on
retiendra principalement :
. les chutes,
. la circulation des engins,
. l’effondrement d’une cavité souterraines,
. le risque explosif,
. le risque incendie.

 les risques susceptibles de porter atteinte à l’intégrité du milieu dans


lequel s’inscrit l’activité : altération des biens en périphérie et des
caractéristiques biologiques du milieu au titre desquels sont essentiellement
notés les risques de dispersion de fluide.

Comme évoqué précédemment, des interactions peuvent apparaître entre ces risques, avec
notamment :

 une chute pouvant entraîner une pollution de l’environnement si un engin est


impliqué,
 un incendie pouvant provoquer une explosion (cuve d’hydrocarbures),
 un incendie pouvant provoquer des fumées à l’origine d’une mauvaise
visibilité sur les voies de circulation et d’un accident routier…

Les mesures qui sont et seront mises en place sur ce site et l’expérience du personnel
limitent grandement les risques évoqués ci-avant. Aucun incident significatif n’est à déplorer
sur le site de « Croix Basse » depuis son ouverture.

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L’approche de la zonation des risques conduit à retenir par ordre décroissant, les secteurs
suivants des plus sensibles aux moins sensibles :

 la proximité des fronts, que ce soit en contre-haut pour le risque de chute


d’engins ou en contrebas pour le risque de chute de blocs,
 les pistes de circulation internes et aires de retournement,
 les fronts objets d’abattage à l’explosif,
 l’installation de traitement et l’ensemble des matériels en mouvement (risque
de chute, risque d’entrainement),
 l’accès au réseau routier public pour l’évacuation des matériaux,
 les zones de stockage des hydrocarbures,
 les zones d’extraction proches de la grotte de « Pech Blanc ».

Voie d’accès de la carrière au débouché sur la RD 61b

Clôture ceinturant le site

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V - METHODES ET MOYENS D’INTERVENTION


EN CAS D’ACCIDENT

Si malgré les mesures prises, un sinistre survenait et mettait en péril la sécurité des
personnes et du personnel ou l’environnement, l’entreprise interviendrait dans les
plus brefs délais et ferait si besoin appel aux moyens de secours extérieurs.

V.1 - L’INFORMATION DU PERSONNEL

L’encadrement est assuré par MM. François CHAUSSE, Didier CHAUSSE et


Patrice CHAUSSE, cadres dirigeants.

▪ Aspects préventifs :

Les mesures de sécurité, les consignes d’exploitation et les prescriptions, les mesures à
prendre en cas d’incident ou d’accident, sont portées à la connaissance de l’ensemble du
personnel : gérant, cadres dirigeants, agents d’exploitation.

Parmi les mesures propres à réduire les risques accidentels, il convient de retenir les
aspects suivants :

 définition et adaptation progressive d’un plan de circulation avec une


réduction maximale des déplacements piétons (sur le site de la carrière et la
piste d’accès, ces déplacements sont quasi-nuls),
 autorisation de conduite des engins délivrée après un stage de qualification
et validée régulièrement par une visite médicale,
 intervention sur les engins par des personnes compétentes aux
qualifications reconnues,
 contrôle et suivi périodique des engins avec carnet d’entretien pour chaque
engin,
 programme de formation et sensibilisation du personnel dans le cadre
des sessions relatives à la sécurité : interventions interne et externe par des
organismes compétents.

Deux membres de l’entreprise sont formés sauveteur-secouriste du travail (SST), dont un


membre présent sur la carrière. Tous les conducteurs d’engins sont titulaires du CACES
(Certificat d’Aptitude à la Conduite En Sécurité).

L’accès aux installations est limité aux seules personnes habilitées et dans les conditions de
sécurité requises.

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Les auto-contrôles et les contrôles effectués par les organismes extérieurs agréés sont mis
en œuvre et sont suivis des travaux adéquats (AGEOX…).

▪ Aspects informatifs :

Les dispositions à prendre en cas de sinistre sont affichées dans la cabane de chantier et au
poste de contrôle de l’installation de traitement.

Y figurent notamment les premiers secours à effectuer en cas d’incendie, de chocs


électriques, ainsi que les numéros de secours d’urgence à appeler et le plan d’organisation
des secours.

Des consignes et des dossiers de prescriptions sont édictés pour les activités suivantes :

 utilisation de pelle hydraulique,


 utilisation de tombereau,
 utilisation de chargeur,
 accès aux trémies,
 intervention sur les broyeurs et concasseurs,
 intervention sur les convoyeurs,
 tirs de mine.

Les prescriptions, définies dans le cadre de l’exploitation de la carrière, précisent les règles -
spécifiquement adaptées- à observer sur le site. Il en est ainsi des règles de circulation sur
le site, de travail en hauteur et d’utilisation des explosifs.

Par ailleurs, les engins présents sur le périmètre sont et seront conformes aux
réglementations en vigueur. Le personnel bénéficie des habilitations exigées.

Les procédures et règles ainsi définies précisent :

 les modalités d’exploitation et d’emploi des matériels en un lieu considéré,


 les conditions normales de fonctionnement et les règles de sécurité à
observer en chaque point,
 les précautions et mesures préalables à toute intervention sur les engins et
matériels lors des phases d’entretien, de débourrage ou de remise en
fonctionnement,
 la qualification du personnel et des intervenants pour chaque phase et poste
d’activité, avec une formation continue à la sécurité.

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V.2 - PRESERVATION DES ESPACES EXTERIEURS

V.2.1 - Préservation des espaces boisés et agricoles

Ces éléments sont surtout sensibles au risque d’incendie. Les mesures de prévention sont :

 isolement de l’activité d’extraction de ces espaces périphériques : présence


de clôtures et de merlons limitant le risque d’entrée involontaire ou
accidentelle,
 interdiction de tout brûlage de déchets sur le périmètre,
 maintien d’une bande non exploitée de 10 à 20 m de large autour de
l’excavation pour conserver les terrains limitrophes et en assurer la pérennité,
 tous moyens de lutte contre l’incendie : extincteurs disponibles dans chaque
engin, au pont-bascule, sur l’installation et au transformateur, tas de sable
pour étouffer un incendie, réserve incendie (bâche souple)...

V.2.2 - Préservation des eaux superficielles et souterraines

Les mesures destinées à éviter les accidents concernent :

− stockage d’hydrocarbures sur rétention étanche conforme à la réglementation,


− ravitaillement des engins avec couverture absorbante pour éviter les
égouttures, plateforme étanche programmée,
− règles de circulation,
 évacuation des déchets par des entreprises agréées,
 entretien des véhicules hors site, dans un atelier spécialisé,
 contrôle de la fracturation des calcaires pour adapter les charges explosifs et
éviter l’ouverture de la fracturation.

• Préservation des voies de circulation

Les emprises et usages des voies publiques sont et seront préservés par :

– le site est et sera isolé par une zone inexploitée et une clôture ainsi qu’un
portail face à l’accès,
– la présence d’un revêtement bitumineux pour les voies de circulation sur
200 m avant la sortie sur la RD 61b évite et évitera les salissures,
– le chargement des camions est et sera réalisé par les conducteurs des
chargeurs qui évitent toute surcharge des bennes. Les camions sont et seront
pesés et contrôlés avant chaque départ.

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Les dépôts de boues sur ces voies sont évités par l’ensemble de ces mesures. Si des dépôts
notables étaient malgré tout constatés, la Société interviendrait dans les meilleurs délais afin
de nettoyer les voies publiques et prendraient toutes mesures destinées à en éviter le
renouvellement.

L’Entreprise CHAUSSE a participé à l’amélioration de la RD 61b, avec la création de


surlargeurs pour sécuriser le croisement des véhicules. Elle participera à son entretien en
cas de détérioration anormale.

V.2.3 - Préservation des constructions, de l’habitat et des biens


périphériques

Le contrôle des charges d’explosifs employées et les mesures de sécurité prises lors de
l’amenée, la manutention et l’utilisation de ces explosifs permettront de garantir l’absence de
dangers pour les constructions, toutes à plus de 230 m.

V.3 - MOYENS D’INTERVENTION DE L’ENTREPRISE

 Procédure :

En cas de sinistre, la procédure d’intervention mise en œuvre au sein de l’entreprise est


évolutive et adaptée à l’ampleur des dégâts et aux risques encourus.

• Première phase : intervention d’urgence

 arrêt localisé ou général de l’activité autour du point de sinistre,


 arrêt de l’installation par un dispositif adapté et aisément accessible (câble
d’arrêt, « coup de poing », cabine de commande, alimentation électrique
générale).

• Deuxième phase : information et coordination

 information du gérant et cadres dirigeants,

 définition des moyens à mettre en œuvre afin :


. de réduire le sinistre,
. d’éviter son développement,
. de pallier à ses conséquences.
 selon la gravité et les caractéristiques du sinistre, appel aux moyens de
secours extérieurs.

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• Troisième phase : mise en œuvre des moyens de secours et de protection

 affectation des tâches au personnel présent et réquisitionné (secours directs,


surveillance, contrôle),
 délimitation et matérialisation physique des zones de risque et de danger,
ainsi que des aires de dégagement et d’intervention spécifiques éventuelles
(pompiers, médecins, engins, véhicules de secours),
 mise en place d’une signalisation spécifique (panneaux, feux, clôture,
gardiennage...),
 intervention sur les incidences secondaires possibles du sinistre et mise en
œuvre des procédures de protection et de sauvegarde tant sur le site qu’à
l’extérieur.

• Quatrième phase : information extérieure

Selon la nature, la gravité du sinistre et ses risques d’extension, les services de l’Inspection
des Installations Classées et les services concernés par les mesures d’intervention et de
réduction du sinistre ou associés aux dispositions de sécurité à mettre en œuvre
(Gendarmerie, SDIS, Mairie, équipement…) seront successivement prévenus.

Rappel des autorités et services susceptibles d’être informés :

 Monsieur le Préfet du département de la Dordogne - Tél : 05.53.02.24.24,

 Le Maire de la commune d’ORLIAGUET - Tél : 05.53.29.83.59,

 Monsieur l’Inspecteur des Installations Classées du département de la


Dordogne (DREAL) - Tél : 05.53.60.83.69,

 Monsieur le Commandant de la Brigade de Gendarmerie -


Tél : 05.53.28.66.80,

 Messieurs les Directeurs Départementaux des Services de l’État (DDTM,


ARS) et tous les services concernés par le sinistre et son développement.

 Moyens disponibles :

• L’ensemble du personnel présent sur les lieux est réquisitionné et affecté à une tâche
bien précise adaptée au sinistre à traiter.

• Les matériels et engins présents sur les lieux sont également affectés en tant que de
besoin à des tâches spécifiques (dégagement de matériaux, soutènement, levage, apport de
terres...), leur utilisation respectant les règles de sécurité.

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• Le personnel dispose également des matériels et des protections nécessaires lors de


certaines interventions : extincteurs présents sur les engins, moyens de communication,
protections individuelles (casques, lunettes, gants, chaussures de sécurité), petit outillage
(outils et matériel d’atelier).

• La carrière est reliée au réseau de télécommunication fixe et le personnel de la carrière


dispose de téléphones mobiles.

• Il existe au moins un secouriste présent parmi le personnel de la carrière.

• Des extincteurs adaptés aux différentes classes de feux, seront présents aux points
stratégiques du site, et régulièrement révisés, ainsi qu’une réserve incendie (2 bâches
souples de 80 m3 chacune).

V.4 - MOYENS D’INTERVENTION EXTERIEURS

Si la nature et la gravité du sinistre nécessitent des moyens d’intervention technique ou de


secours extérieurs, il sera fait appel aux services suivants, dont les coordonnées
téléphoniques sont affichées au bureau et au local du personnel comme prévu à l’article
L.620-S du Code du travail :

 Pompiers (18),

 SAMU (15),

 Gendarmerie (17),

 Médecin de SAINT-JULIEN DE LAMPON,

 Pourront également être prévenus les établissements hospitaliers de


SOUILLAC ou SARLAT-LA-CANÉDA.

RAPPEL DU DEMANDEUR ET DE SES COORDONNÉES

Entreprise : SARL Paul CHAUSSE et Fils

Adresse du siège social : Bourg


24370 SAINT-JULIEN DE LAMPON
Tél : 05.53.29.70.16
Adresse de l’établissement Carrière de « Croix Basse »
: 24370 ORLIAGUET

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