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I – Définition et généralité
II – Diagnostic positif :
1. Circonstance de découverte
2. Examen clinique
3. Radiographies
4. DMO : L’absorptiométrie biphotonique à rayons X
III – Etiologies :
1. Augmentation de la VS : pensez aux causes malignes
2. VS Normale et bilan phosphocalcique normale : ostéoporose
3. VS normale et calcémie élevée : Hyperparathyroïdie
4. VS normale et calcémie basse : Ostéomalacie :
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I- Définition et Généralité :
Le tissu osseux est un tissu conjonctif composé d’une substance organique minéralisée.
• l’os est en permanence remodelage grâce à une activité couplée des cellules osseuses
• ostéoclastes résorbant l’os ancien et des ostéoblastes synthétisant une matrice osseuse
nouvelle.
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• Un troisième type cellulaire L’ostéocyte représente la composante cellulaire majoritaire
retrouvée dans la matrice osseuse les ostéocytes activent l’ostéoclaste et l’ostéoblaste pour
démarrer un cycle de remodelage
• La déminéralisation osseuse résulte d'un déséquilibre entre la résorption et la formation
osseuses.
• Le remodelage osseux est soumis à des hormones qui le régulent en intervenant dans le
maintien de l’homéostasie phosphocalcique en agissant sur trois organes : l’os, le rein et
l’intestin.
• Parathormone. La PTH est mise en jeu par l’hypocalcémie agit sur les ostéoblastes avec un
effet catabolique sur l’os lorsqu’elle est administrée de façon continue.
• Vitamine D. active (1-25 OH2 D3) : action de résorption/minéralisation La 1,25(OH) 2D3
stimule ainsi l’expression de nombreux gènes par les ostéoblastes, tels que la phosphatase
alcaline
• Calcitonine inhibe directement la résorption osseuse, à travers des récepteurs spécifiques
exprimés par les seuls ostéoclastes
• Les œstrogènes : La privation des œstrogènes à la ménopause induit une perte osseuse
responsable de l’ostéoporose post-ménopausique. Il est établi que ce sont les ostéoblastes
qui sont la cible des œstrogènes pour inhiber l’ostéoclastogenèse.
• Hormones thyroïdiennes l’hyperthyroïdie est responsable d’une perte osseuse liée à un
hyperremodelage osseux
• Hormone de croissance Les effets stimulateurs sur la formation osseuse induits par
l’hormone de croissance peuvent être directs, ou indirects, via la stimulation de la
production d’IGF-I produite localement.
II – Diagnostic positif
1- Circonstance de découverte
2- Examen clinique
Rechercher une :
• Diminution de la taille.
• Douleur provoquée à la pression
• Apprécie les déformations rachidiennes.
• Rechercher des signes évoquant une étiologie (myopathie > Ostéomalacie)
3- Radiographie :
• L’examen radiologique est peu sensible (perte de 30% de la masse pour qu’une
déminéralisation apparaisse sur les Rx).
• Les radiographies peuvent montrer
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• Augmentation diffuse de la transparence osseuse, homogène.
• Eventuellement des traits de fracture ou des tassements.
• Des signes propres à chaque étiologie.
C’est l’examen de choix pour confirmer l’existence d’une déminéralisation osseuse avant
l’apparition de fracture.
Le résultat mesure l'écart entre la valeur du patient et la valeur de référence mesurée chez l'adulte
jeune, au niveau de deux sites : les quartes premières vertèbres lombaires et le col du fémur. Est
exprimé en Tscore
NB : toute déminéralisation n’est pas synonyme d’ostéoporose et le résultat doit être confronté
aux données cliniques, radiologiques et biologiques.
III - Etiologies :
• De nombreuses pathologies peuvent causer une déminéralisation osseuse
nous ne traiterons ici que les causes bénignes
• En fonction de la biologie
Myélome multiple
Hémopathies malignes
Métastases osseuses
2. 1 - Définition :
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o Douleur à la pression des épineuses rachidiennes
o Raideur rachidienne avec contracture musculaire en périodes aiguës
2.3 - Biologie
Ils sont tous normaux, hormis parfois une augmentation des phosphatases alcalines et de la
calciurie pouvant s’observer de façon transitoire après une fracture.
2.5 – Etiologie :
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2.5.2 - Ostéoporoses secondaires :
1- Maladies endocriniennes :
• Corticothérapie prolongée
• Héparinothérapie
• Analogues LH-RH
• Hormones thyroïdiennes à dose suppressive
• Anticonvulsivants
2.6.1 - Buts :
2.6.2 - Moyens :
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2.6.2.2 - Médicaments:
Bisphosphonates :
Raloxifène : Evista® :
Modulateur sélectif des récepteurs aux œstrogènes (SERM) : effet agoniste des œstrogènes
au niveau osseux, et antagoniste au niveau utérin et aux seins. Action anti-résorptive
Posologie : cp60mg. 1cp /j, à n’importe quel moment de la journée.
Contre-indications : antécédent thromboembolique, insuffisance hépatique, cholestase, IR
sévère, cancer du sein ou de l’endomètre
THS :
TERIPARATIDE
Denosumab :
Ac monoclonal anti-RANKL humanisé.
Empêche la maturation et la différenciation des Ostéoclastes
Posologie : 1Inj sous cut 60mg /six mois >Effet ≥ alendronate, ↑ DMO.
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3. VS normale et calcémie élevée : Hyperparathyroïdie
Sur l’os hyperostéoclastose avec une déminéralisation (l’atteinte prédomine sur l’os
cortical) et hypercalcémie, les aspects classiques (ostéite fibrokystique) sont rares.
3.1 - Clinique :
- Signes neuropsychiques :
- Asthénie intense, hypotonie musculaire, aréflexie ostéotendineuse (par
hypophosphatémie).
- Les troubles psychiatriques ne sont pas exceptionnels : dépression, confusion, accès
maniaque, hallucination.
- Signes digestifs : Anorexie, nausées, vomissements, épigastralgies, dyspepsie, constipation,
ulcères gastro-duodénaux
- Atteinte pancréatique : pancréatite aiguë (rare), pancréatite chronique avec lithiase.
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- Signes cardio-vasculaires : Tachycardie, extra-systoles, raccourcissement QT, dysfonction
valvulaire (IM par calcification), BAV (calcification septum).
- Manifestations rénales : 2 circonstances imposent la mesure de calcémie : lithiase rénale,
IR débutante.
- Dépôts calciques sont retrouvés dans la peau, conjonctive, cornée, tympan, artères.
3.2 - Biologie
- Hypercalcémie >110mg/l
- Hypercalciurie : Quasiment constante, souvent précoce
- Hypophosphorémie : Présente dans 2/3 des cas.
- Phosphatase alcaline : Elévation proportionnelle à la gravité du syndrome osseux.
- PTH : PTH 1-84
3.3 - Radiologie :
- Déminéralisation osseuse :
- Mains : Résorption sous périostée, disparition des houppes phalangiennes (aspect sucé ou
en sucre d’orge)
- Rachis : hypertransparence osseuse, tassements vertébraux, vertèbres en sandwich.
- Géodes osseuses
- Tumeurs osseuses : tumeurs brunes (1)*
- Fractures osseuses/déformations
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3.4 - Diagnostic de l’adénome
- Echographie parathyroïdienne :
- Scintigraphie au Tc99m sestaMIBI :Permet un diagnostic de localisation avec une sensibilité
de 80-90% (seulement 60% pour l’hyperplasie) et permet également de localiser un
adénome ectopique.
- TDM : Sensibilité comparable à l’échographie
4.1 - Clinique :
- Douleurs
- Fractures
- Déformations (sujet jeune)
- Myopathies : fréquentes (10-90% des cas), sensation de faiblesse musculaire. Il s’agit d’une
atteinte motrice variable, allant du déficit fruste (signe du tabouret) à l’impotence
fonctionnelle, le déficit est proximal, plus marqué aux muscles fessiers et fléchisseurs de
hanche démarche dandinante en «canard», pas de fasciculations ni amyotrophie, ROT
normaux ou vifs ; les enzymes musculaires normales.
- Crises de tétanie : Rares. Signe de Schwostek et de Trousseau présents.
- Altération de l’état général : Pâleur, asthénie profonde, anorexie, amaigrissement.
4.2 - Biologie
Les signes biologiques sont constants au cours des ostéomalacies, varient suivant les étiologies.
Signes constants :
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- Hypophosphorémie : Présente dans les ostéomalacies carentielles et par trouble du
métabolisme du phosphore.
- Hypocalciurie des 24h : signe précoce de la carence en Vit D. La cause est la réduction de la
filtration de Ca (par manque de Ca sanguin) + augmentation de la réabsorption tubulaire de
calcium (par hyperparathyroidie secodaire).
- Hypovitaminose D : diminution des 25(OH) Vit D et 1,25(OH)2 Vit D, constante dans les
ostéomalacies carentielles.
4.3 - Radiographie
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*(2) bis Stries de Looser Milkman : Bord interne du col du fémur
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4.5-Ostéodensitométrie osseuse :
N'a pas d'intérêt pour affirmer le diagnostic. Permet cependant d'évaluer l'importance du déficit
minéral du squelette (le plus souvent des valeurs très basses), une nette Augmentation après 6
mois de traitement.
4.6-Etiologies
4.7-Traitement
• Ostéomalacie carentielle :
- Hygiène de vie (exposition solaire ++)
- Calcium : 1g/j pendant 6mois.
- Vit D2 ou D3 : 2000-4000UI/j pendant 6mois, puis prévention (600-1000UI/j ou
200.000UI/6mois, pendant 2ans).
Surveillance du traitement : Faire tous les 3 mois : bilan Ca/P, radiographie de contrôle.
• Ostéomalacie par malabsorption :
Même mesures précédentes plus un traitement étiologique
• Ostéomalacie par hypophosphorémie : Carence d’apport en phosphore :
Phosphore : 1.5g/j, au milieu des repas
- Calcium : 1g/j pendant 6mois.
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