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• Introduction
• Epidémiologie
• Physiopathologie
• Etiologies
• Anatomopathologie
• Aspects cliniques et démarche diagnostique
• Diagnostic différentiel
• Traitement et complications
• Conclusion
Introduction
Epaule
Rachis
Hanche
Fémur
Genou
Pied
Présentation clinique / Circonstances de découverte
• La présentation clinique varie d’une atteinte bien localisée d’une seule
métaphyse avec des signes généraux minimes atteinte multifocale avec choc
septique.
• Tableau clinique varie selon :
- la tranche d’âge : particularités du développement osseux, de l’expression des signes …
- le site de l’infection : superficiel / profond …
- le germe en cause : S. aureus / K. kingae … CA-MRSA / S. aureus PVL + …
- le terrain : néonatal, drépanocytaire … vulnérable
- la durée d’évolution
Point douloureux
• Impotence fonctionnelle : boiterie douloureuse ou appui impossible, membre immobile en position
antalgique
+
• Augmentation de la température locale, rougeur et tuméfaction (apparaissent à un stade tardif)
Fièvre
• Palpation métaphysaire très douloureuse, parfois hyperesthésie cutanée associée
• Mobilisation (douce) des articulations adjacentes est normale ou subnormale
+
Inflammation
• Une douleur intense, un gonflement ou une rougeur, localisés locale
ou diffus, d'un membre sont des signes de
gravité d'une IOA. Ces signes doivent faire rechercher en urgence une complication de l'ostéomyélite
(arthrite septique associée, abcès sous-périosté, thrombophlébite septique) demander un avis
orthopédiste pédiatrique et débuter rapidement une antibiothérapie IV probabiliste (après hémocultures).
• Sur une revue systématique de littérature (132 articles), méta-analyse de
>12 000 cas d’ostéomyélite aiguë et subaiguë :
Graphic 61415 Version 4.0 © 2022 UpToDate formuler une forte présomption, suffisante
pour démarrer une antibiothérapie probabiliste
précoce.
Interrogatoire : rechercher l’origine infectieuse
• Âge : essentiel à l’orientation
• Antécédents :
- pathologie néonatale : de type prématurité ou asphyxie périnatale, drépanocytose, obésité
• Évaluation de l’impotence fonctionnelle en fonction du développement neuromoteur attendu :
- étapes de l’évolution neuromotrice : l’enfant tient assis sans appui et marche 4 pattes à l’âge de 9
mois, se met debout à l’âge de 10 – 11 mois, acquiert la marche entre les âges de 12 et 18 mois
• Circonstances :
- Contexte infectieux : fièvre, porte d’entrée cutanée (plaie, varicelle), infections ORL récente +++
- Traumatisme récent (chute), corps étranger du pied
• Symptomatologie :
- caractéristiques de la boiterie : survenue brutale ou progressive, ancienneté, évolution, caractère
permanent ou intermittent
- si douleur : date d'apparition ; localisation (parfois difficile à préciser chez le nourrisson)
Examen clinique : repérer l’origine précise de la douleur et de l’impotence
fonctionnelle
• Examen neurologique : recherche une marche en équin, teste le tonus musculaire, la force musculaire, les
réflexes ostéotendineux.
• Examen cutané : recherche des ecchymoses, une porte d'entrée infectieuse, une plaie.
• Examen général systématique : palpation abdominale …
Pièges diagnostiques
• Douleurs projetées : douleurs du genou secondaires à une atteinte de la hanche (l'abduction et
la rotation interne sont limitées)
• un épisode traumatique antérieur (chute et/ou coup), banal et quotidien chez les enfants, est
souvent évoqué par les parents comme cause de l'impotence fonctionnelle : le médecin doit
rester vigilant dans sa démarche diagnostique
• un psoïtis est susceptible d'entraîner des difficultés à la marche (par exemple, appendicite
aiguë)
• Chez le nourrisson (<1an), la douleur peut ne pas être exprimée ou exprimée uniquement par
une intolérance à supporter un poids ou l’arrêt de l’utilisation d’un membre
• Localisation osseuse des hémopathies malignes qui associent aussi des douleurs osseuses et
fièvre
Impotence fonctionnelle
Figure 70.2 Pédiatrie, 8ème édition Collège National des Pédiatres Universitaires
Bilan en urgence :
• Bilan biologique :
- NFS : hyperleucocytose à prédominance PNN
- CRP : >10 à 20mg/l Surveillance évolutive
- VS : >20mm/h
- Hémoculture indispensable (1 seule au minimum) Isoler le germe en cause et adaptation de
l’antibiothérapie probabiliste
avant l’antibiothérapie
• Imagerie :
- Radiographies : normales ou montrent un simple épaississement des parties molles (anomalies
osseuses après 8–10 jours d'évolution avec appositions périostées, abcès de Brodie, nécrose osseuse
…)
- Échographie : en cas de suspicion clinique d’abcès sous-périosté (en cas de douleur intense) ou
d’arthrite associée (avec doppler en cas de suspicion de thrombophlébite)
• L'IRM est le meilleur examen pour orienter le diagnostic (plus sensible
et plus spécifique que la scintigraphie osseuse) en montrant un
hyposignal T1 et un hypersignal T2 osseux. Elle permet aussi de
visualiser les complications (abcès sous-périosté, abcès des parties
molles, arthrite associée…).
IRM d’une ostéomyélite aiguë épiphyso-
métaphyso-diaphysaire tibiale inférieure gauche.
zones de
signal
liquidien
Temps osseux.
Étude bactériologique :
• Étape indispensable pour proposer un schéma thérapeutique optimal permettant un traitement
initial intraveineux court et un relais oral sécurisé.
• Hémocultures : deux prélèvement consécutifs, dès la mise en place de la voie veineuse, mais
rendement faible : 10% des cas.
• Porte d’entrée : gorge, cutané, ECBU, peu contributifs.
• Au bloc : liquide articulaire, ponction-biopsie osseuse ou ponction d’un abcès sous-périosté
permet de mettre en évidence le germe dans environ 60 à 70% des cas ; 3 types de recherches :
• Culture sur flacon d’hémoculture, sur tube sec si qt liquide suffisante
• PCR spécifique : K Kingae, mais pas d’antibiogramme
• Cytologie : leucocyte > 50 000/mm3 et taux PNN >90% en faveur d’une infection bactérienne
• IDR à la tuberculine : si suspicion tb
• Sérologie borréliose de Lyme : voyage
…
Approche diagnostique générale
Différentes
recommandations … Suspicion clinique
habitudes du service …
disponibilité des moyens basée sur les éléments de
diagnostiques … l’anamnèse et de l’examen clinique
Diagnostic très probable si : Imagerie caractéristique ou liquide articulaire sous-périostées, liquide synovial
Amélioration clinique
• Moyens : Médical
Orthopédique
Chirurgical
Traitement
• Médical :
− Antibiothérapie par voie générale.
− Le traitement doit être de institué le plus rapidement possible, dès
la suspicion du diagnostique.
− L’antibiothérapie initiale est probabiliste, bactéricide avec une
bonne diffusion osseuse et articulaire au moins efficace sur S.
aureus et K. kingae, administrée par voie parentérale dès que les
prélèvements bactériologiques sont effectués.
− Association de deux ATB synergiques (Péni M, céphalosporine et un
aminoside)
Traitement
• Médical : Durée
– Phase d’attaque: voie IV pendant 10j et l’aminoside est arrêté le
5ème jour .
– Phase d’entretien: mono-antibiotique par voie orale.
– Arrêt: après 3 à 5 semaines à condition de guérison: signes
cliniques négatifs, signes radiologiques négatifs et la
normalisation de VS et la CRP négative.
Traitement
• Médical :
• < 3 mois: Cefotaxime : 200 mg/kg/j en 4injections + Gentamicine 3 à 5 mg/kg/j en IVL (30’)
pendant 48 heures.
⇒ Durée IV : (7-15jours), relais per os 1 mois. ⇒ avis spécialisé.
• > 3 mois: association amoxicilline- acide clavulanique 150mg/kg/jour en 3-4 IV ou
Cefuroxime 150 mg/kg/j IV + Gentamicine 3 à 5 mg/kg/j en IVL (30’) pendant 48 heures si
forme septicémique.
⇒Durée d’ATB IV 3 jours puis relais per os Amox-Ac.Clav 80 mg/kg/j en 3 prise PO.
• Patient drépanocytaire: Céfotaxime 200 à 300 mg/kg/j en 4 IV ou Ceftriaxone 75 mg/kg/j
IVL (2 IVL si < 12 mois ou > 4 g/j) + Ciprofloxacine* 45 mg/k/j en 3 IVL ou 20 mg/kg en 2 PO.
⇒Durée IV et relais per os : avis spécialisé
• Durée totale minimale d’ATB : 3 semaines
Traitement
• Médical : Surveillance