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Le cacaoyer fait rêver les petits et les grands par ses fèves donnant le chocolat. Mais celles-ci
sont amères au naturel, et l'arbre est une espèce tropicale poussant difficilement sous nos
climats.
La culture du cacaoyer
Le cacaoyer (theobroma cacao) est un arbre de la famille botanique des sterculiacées.
L'origine du cacaoyer en culture par l'homme remonte au XVIIIème siècle en Guyane. Le
cacaoyer à l'état naturel et sauvage pousse en Afrique et en Amérique du Sud. La particularité
de cet arbre est de voir ses fleurs et ses fruits pousser directement sur ses branches comme sur
son tronc. Comme il pousse en sous-bois, à l'abri d'arbres plus hauts que lui, le cacaoyer est
aujourd'hui menacé d'extinction à cause de la déforestation et de la pollution.
Il est impossible de cultiver le cacaoyer sous nos latitudes hors serre. En effet, avec son
besoin en chaleur constante, aux alentours de 25°C toute année, et son énorme besoin en
humidité, il ne vivrait pas sur notre continent. Le cacaoyer a aussi besoin d'une certaine
ombre pour grandir correctement, c'est pourquoi il s'est naturellement implanté en sous-bois,
sous des espèces plus hautes que lui. Ce lieu lui est aussi précieux puisque l'humus y est très
présent pour le nourrir comme il se doit. Il profite aussi de la saison des pluies pour se gorger
en eau et puiser ce qu'il lui faut en nutriments au bout de ses longues racines, pouvant
atteindre plus de 2m de long.
La plantation du cacaoyer
Un emplacement lumineux, mais sans soleil direct est recommandé. Il faut donc placer le
cacaoyer sous la frondaison de plantes plus hautes quand il est cultivé en serre. Le cacaoyer
demande aussi une importante humidité atmosphérique, une chaleur constante aux alentours
de 25 °C, et jamais en dessous de 15 °C.
La plantation de cacaoyer se fait toute l'année quand il est acheté en pot. Il est nécessaire de le
rempoter directement après l'achat dans un grand pot assez profond en utilisant du terreau
enrichi qui retient bien l'humidité et contient un bon pourcentage d'éléments nutritifs.
L’entretien du cacaoyer
Il faut arroser très régulièrement son cacaoyer pour ne pas laisser la motte s'assécher. On
vaporise également souvent le feuillage pour créer une atmosphère humide autour de la
plante. Dans une serre assez perfectionnée, on peut installer un système de brumisation que
l'on déclenche quand il fait très chaud en été.
La récolte du cacao
Même si le cacaoyer se couvre des milliers de fleurs, seulement une petite quantité devient
fruits. Les cabosses remplies de fèves comestibles poussent tout au long de l'année. Il faut
environ 12 cabosses pour obtenir 1kg de chocolat, lui-même né de la fermentation et de la
torréfaction des fèves.
La récolte se fait à maturité des cabosses, quand celles-ci changent de couleur en passant du
vert au jaune ou au rouge.
Il n'y a pas de période déterminée pour la récolte, la fructification ayant lieu tout au long de
l'année.
Cacaoyer
Theobroma cacao
Theobroma cacao
Espèce
Theobroma cacao
L., 1753
Classification phylogénétique
Classification phylogénétique
Ordre Malvales
Famille Malvaceae
Aussi appelé cacao ou cacaotier, le cacaoyer (Theobroma cacao) est un petit arbre à feuilles
persistantes du genre Theobroma de la famille des Sterculiacées, selon la classification
classique, ou des Malvacées, selon la classification phylogénétique. Il produit des fèves
comestibles aux saveurs différentes suivant les variétés de cacaoyer, à partir desquelles est
fabriqué le cacao, le produit de base du chocolat.
Sommaire
1 Description
2 Génome
3 Systématiques
o 3.1 Sous-espèces et cultivars
o 3.2 Nouvelle classification
o 3.3 Espèces proches
4 Culture
o 4.1 Écologie du cacaoyer
o 4.2 Pratiques de cultures
o 4.3 Controverses
5 Ennemis des cultures de cacaoyer
o 5.1 Principales maladies
o 5.2 Principaux ravageurs
6 Galerie
7 Voir aussi
o 7.1 Bibliographie
o 7.2 Émissions
o 7.3 Articles connexes
o 7.4 Liens externes
8 Références
Description
Fleurs.
Fruit et graines.
Theobroma cacao.
Le cacaoyer est une espèce tropicale originaire du Mexique domestiquée il y a environ 3 000
ans, très probablement au départ pour la confection d'une boisson fermentée, donc alcoolisée1.
Il pousse naturellement dans le bassin de l'Orénoque et de l'Amazonie à basse altitude, au pied
de la Cordillère des Andes sur des collines de basse altitude (entre 200 et 400 m), dans les
forêts pluviales à l'ombre de la canopée formée par la végétation plus haute.
Ses fruits, les « cabosses », sont de grosses baies allongées ressemblant à un petit ballon de
football américain. Chaque cabosse peut peser jusqu'à 400 g pour 15 à 20 cm de long. Elles
ont la particularité de grossir à la fois sur les branches maîtresses mais aussi directement sur le
tronc de l'arbre4,5. Leurs caractéristiques sont très variables d'une population à l'autre mais
aussi au sein d'une même population. Les cabosses immatures des Forastero sont
généralement vertes ou vert pâle puis deviennent jaunes à maturité. Pour les Trinitario et les
Criollo, les cabosses immatures présentent différentes intensités de rouge et, à maturité,
d'orange. La maturation des fruits dure, selon les génotypes, de 5 à 7 mois. En moyenne un
arbre donne environ 150 cabosses par an, ce qui donne près de 6 kg de cacao6.
Génome
Le génome du cacaoyer est diploïde et compte 10 paires de chromosomes (2n=2x=20). En
2010, le département de l'Agriculture des États-Unis, en partenariat avec le groupe
agroalimentaire Mars, séquence le génome du cacaoyer Matina 1-6, ancêtre des cacaos
commerciaux. C'est cependant une autre équipe internationale de scientifiques (dont le
CIRAD), associée aux groupes chocolatiers Hershey's et Valrhona, qui publie7 le premier la
séquence du génome du cacao, celui d'une variété de criollo collectée dans de vieilles
plantations du Bélize et issue de générations successives d’autofécondations naturelles :
28 798 gènes sont décryptés, dont une centaine codant des polyphénols (constituant jusqu’à
8 % du poids sec des fèves de cacao). Le génome se révèle proche de l'ancêtre hexaploïde
hypothétique des dicotylédones et un scénario d’évolution est proposé où les 21 chromosomes
du génome de l'ancêtre hexaploïde hypothétique subissent 11 fusions majeures pour aboutir
aux actuels 10 chromosomes7. Les données de séquence de ce projet sont disponibles sur le
site8.
Toutes les données de séquence seront mises dans le domaine public par le Cacao Genome
Project (projet de séquençage du génome du cacaoyer)9 et permettront de sélectionner des
gènes de résistance, 30 % de la production de cacao étant perdue chaque année à cause de
maladies fongiques, virales, d'oomycètes, ou par attaques d'insectes.
Article détaillé : Fève de cacao.
Systématiques
Sous-espèces et cultivars
Charles de l'Écluse et Joseph Pitton de Tournefort avaient appelé le cacaoyer Cacao. Mais
Linné a rejeté l'utilisation d'un « nom barbare » pour le genre, et créé le nom Theobroma, qui
signifie « Nourriture des dieux » en grec10.
Le système d'information taxonomique intégré (ITIS) cite deux sous-espèces, sans prétention
d'exhaustivité :
Nouvelle classification
Cabosses de cacaoyer.
Le botaniste Ernest Entwistle Cheesman (en) met au point en 1944 une terminologie qui
distingue trois groupes de cacao : le criollo, le forastero et un hybride des deux précédents, le
trinitario11. Ils sont distingués par leur origine et l'aspect des cabosses ou des fèves12:
En 2008, des chercheurs proposent une nouvelle classification basée sur critères morpho-
géographiques et génomiques : dix groupes ont été retenus et nommés en fonction de leur
origine géographique ou du nom du cultivar traditionnel. Les dix groupes sont : Amelonado,
Criollo, Nacional, Contamana, Curaray, Cacao guiana, Iquitos, Marañon, Nanay, Purús13.
Espèces proches
Culture
Écologie du cacaoyer
La plante est originaire des forêts équatoriales dans un climat chaud et humide sans saison
sèche très marquée. Le cacaoyer a des exigences écologiques assez élevées qui sont les
suivantes :
Pratiques de cultures
Le mode de culture actuel est identique à celui que pratiquaient les anciens mayas. La culture
se déroule sous des arbres plus élevés et résistants qui se nommaient les mères cacao. Il s'agit
de légumineuses protégeant les cacaoyers et leur fournissant de l'azote comme nourriture.
Le cacaoyer se multiplie par semis. Après ouverture de la cabosse, les graines doivent être
semées très rapidement car elles ont une durée germinative très courte (1 à 2 semaines au
maximum). Les taux de réussite du bouturage et du greffage dépendent du génotype : les
Criollo sont moins aptes à la multiplication végétative que les Forastero. La récolte du cacao a
lieu deux fois par an, principalement au printemps et à l'automne.
Controverses
Le cacao est souvent cultivé par des travailleurs sous le seuil de la pauvreté, voire par
l'utilisation d'enfants-esclaves15. Pour lutter contre l'utilisation d'esclave dans la production de
cacao, un accord international, le Protocole Harkin-Engel a été signé en 2001. Cependant, en
2011, 1,8 million d'enfants étaient toujours exploités au Ghana et en Côte d'ivoire, souvent
affectés à des travaux dangereux. Un documentaire, The Dark Side of Chocolate (en) a été
produit en 2010 à ce sujet.
Le chocolat est souvent considéré comme le produit alimentaire nécessitant la plus grande
quantité d'eau16 pour sa fabrication. En moyenne, les fèves de cacao ont une empreinte eau de
20 000 litres/kg.
La phytopathologie permet de définir la liste des maladies, donc des dangers à maîtriser.
Principaux ravageurs
Au fur et à mesure que l'acide s'échappe des trous pratiqués dans le seau
ou à travers les tapis, le niveau de saveur augmente. Avec la rotation ou
le mélange des grains pendant plusieurs jours, la saveur augmente avec une
tolérance maximale d'un peu plus d'une semaine pour des notes de saveur
tout à fait étonnantes. La fermentation provoque l'activation des micro-
organismes et des levures de la pulpe.
Une fois le nombre de jours spécifié écoulé, entre quatre et dix jours, les
grains doivent sécher au soleil. Les grains peuvent sécher sur une planche
surélevée à au moins quelques pouces du sol avec un flux d'air en dessous.
Les planches minces fonctionnent mieux pour permettre la circulation de
l'air et le séchage de tous les côtés des grains.
Les fèves peuvent prendre de cinq à dix jours pour sécher et, avec une
rotation appropriée, les fèves produiront du cacao à divers degrés de
qualité. Dans les zones où il y a beaucoup d'humidité, les fèves de cacao
ne sèchent pas bien et produisent du cacao de mauvaise qualité. Les
transformateurs de cacao de ces régions déposeront leurs fèves sur une
dalle de ciment placée bien au-dessus du sol, allumeront un feu sous le
béton.
Le feu permet de sécher les fèves plus rapidement dans les zones où il y a
plus d'humidité. Il s'agit d'un exercice d'équilibre minutieux consistant à
entretenir le feu pendant plusieurs jours pour s'assurer que les grains ne
deviennent pas trop chauds ou trop fumés. Les haricots nécessiteront
également une rotation fréquente pour les empêcher de brûler.
Les haricots secs ne sont pas tous égaux. Une fois complètement secs, les
fèves doivent être triées par taille. Les fèves plates, moisies, cassées ou
germées ne sont pas conservées. Jusqu'à la vente, les fèves restent dans un
endroit sec dans des sacs qui garderont les fèves sèches et propres.
En quoi est fait le cacao fermenté ?
La poudre de cacao, qui est une façon courante d'apprécier les desserts
chocolatés, fait partie du processus de fermentation du cacao. Pendant que
les cabosses de cacao fermentent le beurre de cacao, la graisse est
éliminée et sèche. Une fois séchées, les fèves sont broyées en une fine
poudre appréciée des boulangers du monde entier.
Le cacao est la fève de chocolat qui n'a pas été transformée ou torréfiée.
C'est le haricot séché pur que l'on trouve dans la section des aliments
santé de l'épicerie. Le cacao cru est inclus dans de nombreux aliments
végétaliens ou dans des aliments qui ont été peu transformés.
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