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1) Présentation du cacao
Le cacao est une plante stimulante de la famille des Sterculiacées. L'espèce cultivée est
Théobroma cacao.
L'usage du cacao remonte à l'Amérique précolombienne. Les Aztèques utilisaient les graines
de cacaoyer comme monnaie d'échange et les considéraient comme un don des dieux. Ils en
préparaient une boisson amère, le "tchocolatl".
Le fruit du cacaoyer, appelé communément «cabosse», pèse en moyenne 400 g.
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2) La culture du cacaoyer
Il atteint sa taille adulte vers l'âge de 10 ans et vit environ 30 à 40 ans en plantation.
Les fleurs bisexuées blanches ou jaune pâle, nombreuses, apparaissent toute l'année.
Un arbre peut porter jusqu’à 100 000 fleurs et donnera seulement 50 à 100 fruits.
Les cacaoyers sont des arbres fragiles souvent protégés par des arbres plus hauts qui les
ombragent.
La meilleure technique de culture du cacaoyer se fait par repiquage des plants en pépinière.
L'ouverture des cabosses, encore aujourd'hui bien souvent manuelle, s'effectue avec un
couteau ou une machette ou encore en les frappant avec un morceau de bois ; les débits
atteints sont de 200 cabosses/h soit environ 1500 cabosses par jour.
Des machines sont également utilisées parmi lesquelles l'écabosseur à main la «cacaoëtte» qui
permet de traiter 1000 cabosses à l'heure (moteur de 2 ch).
Les fèves fraîches ainsi obtenues ont une humidité de 65 % à 75 % et un poids spécifique
d'environ 900 kg/m³. Elles sont gluantes en raison du mucilage qui les entoure.
La cabosse contient une quarantaine de fèves entourées d'un mucilage sucré et acidulé (acide
citrique) et fixées sur un rachis central.
Les fèves sont riches en matières grasses, polyphénols, protéines et alcaloïdes à propriétés
stimulantes: théobromine surtout, et caféine.
Composition:
L’opération consiste à rassembler les fèves en tas sur des feuilles de bananier, dans des grands
paniers ou des caisses en bois (appelées bacs de fermentation) pouvant contenir de 100 à
1.000 kg et de favoriser le développement des ferments (levures et bactéries).
A la sortie du fruit, le mucilage des fèves est microbiologiquement stérile. Il sera ensemencé
en levures par les mains des opérateurs, par les insectes (drosophiles, guêpes, abeilles)
présents autour des fèves, par les feuilles de bananiers souvent utilisées pour recouvrir les tas
de fèves en fermentation.
A l’origine, la pulpe qui forme un « ciment » autour des graines et empêche la pénétration de
l’air, contient 80% d’eau 13% de sucre et de l’acide citrique (pH = 3). Ces conditions sont
favorables au développement de levures.
Pendant une première phase aérobie, qui dure environ 48 heures, il y a une multiplication
rapide des levures qui consomment l’acide citrique (l’acidité diminue).
Au cours d’une seconde phase qui dure environ 48 h, les levures transforment les sucres en
alcool en anaérobiose et dégradent la pulpe qui s’écoule en jus en laissant l’air pénétrer; il y a
alors un très fort dégagement de chaleur qui fait monter la masse de fèves en température (de
25° C à 48° C - 50° C).
Au bout de 1 à 2 jours, les nouvelles conditions créées par ces transformations ne sont plus
favorables aux levures mais aux bactéries et en particulier aux bactéries acétiques qui
transforment l’alcool précédemment formé en acide acétique.
Cette fermentation acétique productrice de chaleur va aider à tuer le germe et l'acide acétique
produit va pénétrer dans l'amande et lyser les parois cellulaires.
La durée de fermentation est variable suivant les conditions climatiques, la maturité des fruits,
et la masse mise à fermenter (minimum 200 kg à 300 kg); elle dure en général de 6 à 8 jours.
Un brassage de fèves après 24 h, puis ensuite toutes les 48 h, permet une homogénéisation des
lots.
A ce stade, les fèves sont devenues brun violacé, ont gonflé et l’intérieur s’est craquelé.
L'arôme du chocolat dépend des variétés de cacao, des terroirs et surtout des étapes de la
transformation des graines.
A l'issue de cette opération, on obtient des fèves fermentées ayant une humidité de 55 %.
Avant d'être conditionnées et stockées, les fèves devront être séchées jusqu'à une teneur en
eau d'environ 7 %.
Dans certains cas, les fèves sont lavées avant d'être séchées, afin de les débarrasser de restes
de mucilage.
Le suivi de la fermentation
1ère étape :
A la fin de cette étape on procède au brassage des fèves en même temps qu’à leur
transbordement dans une autre caisse.
2ème étape :
Durée 2 jours (48h). C’est la fermentation acétique qui est aérobie, contrairement à la
précédente. Là aussi, le produit doit être soigneusement recouvert.
A la fin de cette étape, une nouvelle opération de brassage et de transbordement est effectuée.
N.B.: Le fer ne doit pas être employé dans les installations de fermentation, car son contact
avec les fèves en fermentation produit des tannates très colorés qui dégradent leur aspect.
- Le bac doit être en bois dur sans tanin, qui donnerait un mauvais goût au cacao.
- Le fond du bac est percé de petits trous de 1 cm pour l’écoulement du jus de
fermentation.
- La fève mucilagineuse est mise en bac au plus tard 5 à 6 heures après la récolte,
soigneusement couverte de feuilles de bananier et doublée de sacs de jute.
- Le non-respect de ce délai joue sur la qualité du produit final.
- L’épaisseur de la masse en fermentation ne doit pas être inférieure à 40 cm.
- Il est parfois nécessaire de réduire le compartiment de fermentation pour obtenir
cette épaisseur minimale.
La composition chimique des cotylédons fermentés (par rapport à la matière sèche) est la
suivante :
matières grasses : 55 %
amidon : 6,3 %
pourpre et brun de cacao : 4,3 %
pectines : 4,2 %
théobromine : 1,7 %
caféine : 0,1 %
glucose : 0,1 %
acide acétique : 0,14 %
- Méthode de l’Equateur : les fèves fermentent en séchant, perpétuellement brassés par les va
et vient d’un homme qui traîne les pieds. La durée de la fermentation est très variable suivant
le type du cacaoyer, suivant les conditions climatiques, suivant l’importance de la masse de
cacao en fermentation, suivant la méthode utilisée.
On apprécie le moment opportun pour arrêter la fermentation d’après des critères subjectifs.
Tout cela demande expérience et pratique.
Après la fermentation, les fèves sont à une humidité de 55 % et doivent être séchées jusqu'à 7
% (teneur en eau du cacao marchand).
Le séchage naturel
Méthode traditionnelle
Le principal type de séchage utilisé est bien entendu le séchage naturel au soleil, surtout dans
les petites plantations.
Les fèves sont étalées sur des nattes, soit posées sur le sol, soit surélevées à 1 m environ et
chargées à raison de 15 à 25 kg/m².
Certains planteurs utilisent des aires en ciment mais ceci présente le risque de surchauffer la
coque et de la faire éclater.
De plus, le ciment, même bien fait, se fissure et permet aux moisissures de s'y fixer.
Le séchage solaire sur nattes est excellent; la nuit, le cacao peut être rassemblé de façon à
éviter des reprises trop importantes en eau surtout en fin de séchage.
Les nattes traditionnelles peuvent être remplacées par des bâches de séchage en polyéthylène
noir.
Au cours du séchage naturel, lent et à basse température, les enzymes poursuivent leur action
et les réactions commencées au cours de la fermentation achèvent de former les précurseurs
d'arôme.
Cependant, lorsque la période de récolte correspond à celle de la saison des pluies, il est
difficile d'arriver à une teneur en eau finale de 7,5 % et l'utilisation du séchoir artificiel s'avère
nécessaire.
Méthode moderne
Dans les grandes plantations, il devient difficile de procéder au séchage solaire classique, car
la main-d'œuvre nécessaire devient trop importante et il est malaisé de protéger le cacao en
cas de pluie.
Des dispositifs mécaniques simples facilitent les manutentions ; ce sont de grandes claies
roulantes montées sur rails dits («séchoirs autobus»).
Dans d'autres cas, ce sont des toits mobiles qui viennent recouvrir les claies ou plates-formes
fixes.
Au cours du séchage, le cacao doit être fréquemment remué pour l'homogénéiser et éviter la
prise en masse, notamment en début de séchage. Il doit également être trié de manière à
éliminer les débris de cabosses, les fèves plates, les fèves brisées, les débris de placenta...
La durée de séchage varie de 8 à 15 jours selon les conditions climatiques pour des charges
n'excédant pas 20 kg/m².
Après séchage, les fèves ont une humidité de 6 % à 7 %, elles peuvent alors être
conditionnées pour être stockées.
A cette humidité le poids spécifique des fèves est de 520 à 530 kg/m³ et elles sont devenues
fragiles.
Le séchage artificiel
Les types d'appareils à utiliser seront différentes, car, directement après fermentation, les
fèves de cacao sont recouvertes de restes de mucilage et gorgées d'eau, ce qui empêche
l'emploi de matériels classiques du type à céréales.
Les précautions à prendre avec des fèves sortant de fermentation résultent du produit lui-
même qui contient de l'acide acétique (corrosion des parties métalliques non protégées) et des
tannins qui, en présence du fer, donnent des tannates noirs entraînant une très mauvaise
présentation du produit.
Les planchers perforés classiques galvanisés sont assez rapidement corrodés (11 à 15 mois).
Il est recommandé d'utiliser l'aluminium (inattaquable) par les acides ou éventuellement le
bois ou le plastique.
La température maximum est de 55° C. Au-delà, il y a des risques de destruction de la
polyphénoloxydase responsable du brunissement des fèves, un facteur de qualité.
Il s'agit en fait d'un four plutôt que d'un séchoir, car il n'y a pas de ventilation forcée d'air au
travers de la masse. Le courant d'air s'établit par ascendance de l'air chaud.
Ils sont constitués par une plate-forme de séchage en ciment, en ardoise ou encore par des
claies.
Sous la plateforme passe un tuyau de circulation d'air chaud, constitué par des fûts soudés
bout à bout et disposés en pente légère.
Ce type de séchoir demande une surveillance pour l'entretien du foyer et, si des fuites se
produisent dans le tuyau, les fumées d'évacuation passent au travers des fèves, qui prennent
rapidement un goût caractéristique («goût de jambon», «goût de fumée»).
Ces séchoirs consomment une grande quantité de bois, lequel devient de plus en plus coûteux.
Séchoirs mécaniques
b) Séchoirs rotatifs
Séchoir rotatif
La distribution d'air chaud est assurée par un tube central perforé ou par des tubes perforés
radiaux fixés sur l'arbre creux. On leur reproche:
a) Séchoirs statiques
Les séchoirs statiques de modèle présenté ci-dessous, sont souvent utilisés en plantation.
Il s'agit d'une plate-forme constituée par un treillis métallique ou une tôle perforée sous
laquelle est pulsé de l'air chaud provenant d'un générateur à échangeur, alimenté soit au fuel,
soit au bois.
Le fuel est de plus en plus utilisé pour des raisons de commodités d'emploi et de réglage de
température.
Le séchoir statique
Ces séchoirs statiques sont généralement d'un coût peu élevé à l'achat, mais sont peu
économiques à l'usage, car l'air n'est pas recyclé. Il est important de travailler sur une
Néanmoins ce type de séchoir est surtout utile lorsque le produit à sécher sort de fermentation,
en complément au séchage solaire.
. Les vitesses d'air doivent être faibles (0,4 m/s à 0,5 m/s), et le séchage de 55 % à 7 %
d’humidité doit durer au moins 20 h, pour que la vitesse de séchage ne doit pas dépasser 2,5
% par heure.
Après séchage, les fèves ont une humidité de 6 % à 7 %, elles peuvent alors être
conditionnées pour être stockées.
A cette humidité, l’H.R. de l’air de l’entrepôt sera d’environ 60% selon l’isotherme ci-
dessous.
3-4-1) La conservation
Le cacao produit en zone forestière est difficile à conserver, en raison des conditions
climatiques particulièrement défavorables: chaleur et humidité élevées. Il en est de même
dans les zones portuaires, où le produit est souvent stocké et éventuellement reconditionné
avant son exportation.
Les transactions étant souvent spéculatives, la possibilité de stocker sans altération est
primordiale.
En campagne, le planteur est souvent insuffisamment équipé:
- séchage incomplet, car il ne dispose que de l'énergie solaire, faible lorsque la récolte
correspond à la saison des pluies ;
- lieu d'entreposage précaire ;
- routes parfois impraticables obligeant à un séjour prolongé du cacao en zone de
production.
Selon les normes internationales actuelles, le cacao doit être exporté avec une teneur en eau
n'excédant pas 7,5 %, ce qui correspond à une humidité relative d'équilibre de l'air de 70 %
(cf. courbes de sorption).
Partant de conditions climatiques favorables telles que l’air à 70 % HR et 30° C durant les
heures les plus chaudes de la journée, il suffit d'un abaissement de la température de 6° C pour
atteindre le point de rosée et de 3° C seulement pour passer de 70 à 85 % HR, zone dans
laquelle les moisissures pourront se développer facilement.
Stockage en sacs
Stockage en vrac
Le stockage du cacao en vrac à long terme dans les pays producteurs est encore peu
développé.
Le gaz inerte (N2: 85 %; CO2: 12 à 14 %; O2: 1 à 3 %) est obtenu par combustion du butane et
introduit au bas des cellules.
La composition de l'atmosphère dans la cellule est contrôlée et du gaz est réintroduit chaque
fois que la teneur en O2, dépasse 3 %. .
Les vis d'Archimède sont fréquemment utilisées, mais lorsque le cacao est sec, les fèves sont
très fragiles et l'on enregistre alors un pourcentage élevé de brisures.
La vis d'Archimède
Les œufs pondus sur les fèves ou sur les sacs, donnent des chenilles qui se nourrissent des
fèves brisées et qui déprécient le cacao par leurs excréments et les toiles dont elles recouvrent
la marchandise.
Le cycle de développement de ces insectes est de 2 à 6 mois et peut se satisfaire de faible
humidité relative de l'air.
Araecerus fasciculatus ou «bruche des grains de café» sur cacao mal séché ou réhumidifié.
Lasiodermaserricorne:lasioderme du tabac» cause également des dégâts sur le cacao par les
larves.
On présente ci-dessous quelques types d’insectes, prédateurs et ennemis du cacao.
Les locaux de stockage doivent être traités avec des insecticides rémanents.
La technique souvent utilisée pour lutter contre les insectes consiste à fumiger les lots au
bromure de méthyle sous bâche, ou en chambre.
Le bromure de méthyle doit être utilisé avec beaucoup d'attention (dose 15 g/m³ pour 24 h),
car le cacao contient beaucoup de matières grasses fixatrices d’arômes.
L'utilisation de phosphine (PH3), plus simple, est également possible.
Les «mites du cacao» étant des insectes volants, on peut être amené à prévoir un traitement
d'atmosphère au Dichlorvos (7,5 g. pour 100 m³) insecticide à action de choc, par
pulvérisation thermique en fin de journée, avant fermeture du magasin.
Les qualités exigées par les fèves destinées à la transformation sont les suivantes:
Un nettoyage des fèves est nécessaire pour retirer toutes les pierres ou poussières qui se
seraient infiltrées.
Une machine ingénieuse effectue ce travail, puis les fèves passent sur un tapis roulant où des
ouvriers retirent les corps étrangers notamment les pierres, les métaux, les débris d’insectes
etc.
3-8-3) La torréfaction,
La torréfaction est l'opération qui conditionne en grande partie la qualité du produit fini.
Elle entraîne le développement de l'arôme du cacao et permet aussi de réduire l'humidité des
fèves de 7% à 2 % et les fèves sont cuites à cœur avec leur coque.
Elle s'opère à des températures situées entre 120 et 140 °C, soit charge par charge dans des
torréfacteurs discontinus, soit dans des torréfacteurs continus.
La torréfaction dure en général 40 minutes à 140°C. Mais elle diffère suivant les espèces et
l'origine des fèves, le type de cacao ou de chocolat et les arômes que l'on désire obtenir.
Les principales réactions produites dans la fève pendant la torréfaction sont schématisées ci-
dessous.
Réactions de Maillard
Le concassage a pour but de réduire la taille des particules aux environ de 250 microns. Pour
cela, on utilise un concasseur qui prend les fèves torréfiées entre une grille de calibrage et des
marteaux portés par un cylindre en rotation pour faire éclater les fèves sans les presser afin de
ne pas en extraire la matière grasse.
Un processus appelé vannage sépare les cotylédons des coques et germes par un système de
ventilation et de vibration.
Le cacao concassé, débarrassé de ses enveloppes, s'appelle GRUE ou NIBS.
A ce stade, les fèves de cacao subissent une alcalisation, en général avec du carbonate de
potassium, pour développer la saveur et la couleur.
3-8-5) Le broyage
Le broyage a pour effet de réduire la granulométrie des parties solides à une taille
imperceptible à la langue et au palais (moins de 20 microns).
Le broyage est réalisé dans des broyeuses-raffineuses comportant 5 cylindres lisses
superposés, tournant à des vitesses de plus en plus rapides.
Sous l'effet de la chaleur et de l'effet physique, la matière grasse exsude du produit et l'on
passe d'une phase solide à une phase liquide.
La pâte grasse fluide de cacao comportant de 45 à 55% de beurre de cacao est appelée masse
de cacao (ou encore pâte ou liqueur de cacao).
La liqueur de cacao est pressée pour extraire le beurre de cacao, laissant une masse solide
appelée « tourteau de cacao ».
La quantité de beurre extraite de la liqueur est contrôlée par l'entreprise pour produire des
tourteaux à différents taux de matière grasse.
Le beurre sera refroidi pour solidification, tandis que le tourteau, sera concassé puis broyé
pour donner la poudre de cacao.
Le beurre de cacao sera désodorisé puis coulé dans des moules pour former des blocs.
A la presse hydraulique
La masse de cacao, une fois broyée, est pressée dans des presses hydrauliques munies de
toiles filtrantes métalliques pour obtenir deux produits ; l'un liquide, lebeurre de cacao, l'autre
solide, en forme de grosse galette appelée tourteau.
Pressage en BROOKLYN
Aujourd’hui, la pression de la masse de cacao est réalisée dans de superbes machines appelées
BROOKLYN (Duyvis).
Le schéma de fonctionnement du BROOKLYN est présenté ci-dessous
Définition
L’alcalinisation
- si le pH n’a pas été modifié (pH 5.3 – 5.8) la poudre est dite naturelle ;
- si le pH est supérieur à 5.8 (max. 8) par alcalinisation, la poudre est dite alcalinisée.
le gout
On recherche des poudres alcalinisées pour des préparations contenant du lait : lait chocolaté,
crèmes desserts, mousses, préparations pour petit-déjeuner ; le pH est proche du lait et la
saveur est moins amère qu’au naturel.
la couleur
Les étapes précédentes ont permis d'obtenir une masse de cacao à laquelle on va ajouter
différents ingrédients suivant le chocolat que l'on désire tels que présentés par le diagramme.
Le chocolat noir, aussi appelé chocolat fondant ou chocolat amer, est le chocolat à
proprement parler. C'est un mélange de cacao et de sucre qui doit contenir au
minimum 35 % de cacao.
La quantité de sucre utilisée dépend de l'amertume et de la variété de cacao utilisée.
Le chocolat au lait est du chocolat obtenu en ajoutant du lait en poudre ou du lait concentré
masse de cacao.
La loi américaine exige une concentration minimum de 10 % de cacao.
Les réglementations européennes et suisses indiquent un minimum de 25 % de cacao.
Il est aussi calorique que le chocolat noir, moins gras mais plus sucré et contient un peu moins
de 40 % de cacao.
Cependant on peut trouver chez certaines enseignes de luxe des chocolats au lait à 45 % de
cacao ou plus.
Le chocolat blanc est une préparation à base de beurre de cacao, additionné de sucre,
de lait et d'arôme.
Bien qu'il soit reconnu comme chocolat il n'est pas composé de cacao.
Il est utilisé en confiserie pour jouer sur le contraste des couleurs, ou sous forme de plaques.
3-10-2) Le conchage
Le conchage terminé, le chocolat est stocké dans des réservoirs à 40 °C avant de passer dans
une température.
Le tempérage du chocolat consiste à amener le beurre de cacao dans sa forme cristalline la
plus stable.
Le beurre de cacao est composé en effet de cinq molécules grasses différentes fondant
chacune à une température distincte (comprises entre 26 et 31 °C) ; ce mélange donne au
chocolat un haut degré de cristallinité (six formes différentes).
Chocolat noir 28 - 29 31 - 32
Chocolat au lait 27 - 28 30 - 31
Chocolat blanc 26 - 27 27 - 29
Remarque : Blanchiment
Le blanchiment gras peut aussi provenir d'une sudation du fourrage ; la graisse d'un fruit
confit ou d'un praliné peut migrer vers la surface du chocolat.
Une tablette de chocolat blanchie peut dans une certaine mesure être refondue pour être
consommée quand même. En effet, en théorie, les cycles de cristallisation du chocolat sont
infinis.
Afin d'éviter ces désagréments, le chocolat doit être stocké à une température constante
d'environ 16 °C et ne pas dépasser 19 °C et un taux d'humidité de 65 %.
Une armoire à chocolat permet de mieux contrôler ces éléments.
3-10-4) Le moulage
Le mélange tempéré est ensuite placé dans des moules ou utilisé pour l'enrobage et refroidi
dans des chambres froides.
Le chocolat se consomme à une température d'environ 20 °C. C'est un produit qui supporte
mal les écarts de température car ils provoquent sa fonte ou son blanchissement (dû à
l'accumulation de sucre ou de beurre de cacao en surface).
Il faut également le conserver à l'abri des odeurs en raison de sa forte teneur en graisses