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LES CONTRIBUTIONS

1. SYNTHESE DES CONTRIBUTIONS


FRENCH VERSION
Le forum sur la chaîne de valeur a été lancé depuis trois semaines, nous avons reçu d’intéressantes
contributions. Certains ont manifesté un intérêt pour ce forum et d’autres ont partagé leurs
connaissances et expériences pratiques sur l’approche filière/ chaîne de Valeur.

C’est le moment de Remercier tous les intervenants et participants au forum sur la chaîne de valeur,
forum préparatoire de l’atelier de revue de portefeuille des projets FIDA en Afrique de l’Ouest et du
Centre. Merci à tout le personnel du FRAO/FIDAFRIQUE, Coumba Fall, Abdou Fall et tous pour
nous avoir offert cette occasion de nous enrichir mutuellement. Une mention spéciale pour Foly
Guessan, administrateur du site qui nous a permis d’échanger sans difficulté durant ces trois semaines.
Un grand intérêt des professionnels et chercheurs est noté par rapport à l’approche Filière/ chaîne de
valeur. Précisément l’implication remarquée de l’équipe du PRONAF IITA Bénin. Même s’il faut
souligner la participation muette des personnels des projets FIDA en général. Est-ce un manque de
vision ou un calendrier chargé compte tenu de la période.
Cependant force est de constater qu’il sera salutaire de prévoir des présentations sur la chaîne
de valeur durant le workshop, afin de permettre a tous les participants d’avoir meilleure
compréhension ou d’acquérir des notions suffisantes , voir maîtriser cette approche Chaîne de valeur
qui fait l’actualité des BDS. Précisément de permettre aux participants de mieux comprendre la nuance
entre:
• Approche filière et approche chaîne de valeur
• Chaîne d’approvisionnement et chaîne de valeurs.
Un plateforme d’échanges sur les bonnes pratiques pour obtenir des effets et impacts importants et
rapide est indispensable d’où l’intérêt d’un support comme ce forum du FIDAFRIQUE qui gagnerait
a être pérenniser.
L’analyse de la chaîne de valeur demeure un outil performant de diagnostic stratégique rapide.
L’approche chaîne de valeur est pertinente et permettra aux petits producteurs ruraux dans le cadre
d’une large concertation des acteurs d’une filière d’élaborer des plans d’actions autour des points
critiques identifiés afin de construire un avantage concurrentiel durable indispensable pour réduire la
pauvreté et permettre à ces acteurs de tirer profit de l’explosion de la demande mondiale.
Merci à tous les intervenants d’avoir eu la générosité de nous fournir d’excellentes contributions
répondant aux questions posées sur ce forum et surtout d’avoir partager leur expérience vécue à
travers :
• les leçons apprises, les difficultés rencontrées dans la mise en œuvre de cette approche ;
• Mais aussi les bénéfices, les effets et impacts sur la vie des producteurs qu’ils supportent
au quotidien.
En résumé les participants ont presque tous reconnus la pertinence de l’approche chaîne de valeur.
Cependant appliquée dans le contexte des entreprises rurales et filières agricoles des pays en
développement, elle risque de ne pas fournir les résultats attendus. L’accent a été mis sur le fait que la
plupart des entreprises rurales et filières agricoles ne sont pas suffisamment structurées.

Les intervenants ont recommandé aux projets et programmes de porter une attention toute particulière
sur le choix des filières porteurs d’avantage concurrentiel et en conformité avec les priorités et
stratégies des gouvernements locaux, des partenaires au développement et acteurs concernés afin de
générer des changements systémiques rapides et durables. De même les intervenants ont retenu

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comme indispensable de bâtir l’offre sur les besoins des consommateurs et une optimisation des coûts
par chaque acteur impliqué depuis les fournisseurs d’intrants jusqu’au vendeurs des produits finis, et
c’est cela l’approche chaîne de valeur. Précisément, partir de la demande pour construire une offre
compétitive durable où comme disent les anglo-saxons « Demand Driven » comme étant une stratégie
gagnante pour les entreprises mais aussi des projets et programmes des bailleurs de fonds pour le
développement des filières précisément agricoles.
En outre des intervenants ont souhaité avoir des éclaircissements sur :
• La différenciation entre approche Chaîne de valeur et approche filière ;
• Genre et Approche filière/Chaîne de valeur : quels défis pour les femmes rurales ?
• En quoi l’approche inclusive de la Chaîne de valeur peut elle contribuer à faire des
femmes rurales des acteurs/trices économiques à part entière et non entièrement à part ?
• Comment passer d’une supply chain à une chaîne de valeur ?
Nous avons reçu d’excellentes contributions pour répondre aux questions posées sur ce forum et
surtout partager à partir des expériences vécues, comme le cas du Projet d’appui à l’entreprenariat
paysan PAEP avec l’expérience des producteurs d’oignons des Niayes dans le cadre de la substitution
des importations à l’oignon local.
Avant de clôturer ce Forum, en attendant le Workshop de Dakar, je voudrais apporter un
éclairage sur filière et chaîne de valeur:
• L’analyse de la chaîne de valeur identifie les points critiques qui, pris en charge
dans un plan d’actions des acteurs des différents maillons de la chaîne conduit à
un changement systémique base d’un avantage concurrentiel ;
• L’étude de filière est le pilier principal de l’analyse de la chaîne de valeurs
• L’analyse de la chaîne de valeur est complémentaire à l’étude de filière ;
Merci et à très bientôt
ENGLISH VERSION
Dear Colleagues
The e forum on Value Chain approach has been launched since three weeks and we received excellent
contributions. Some have expressed an interest in this forum and others shared their knowledge and
practical experience on the value chain approach.
Thanks to all speakers and participants at the forum on the value chain, preparatory forum
workshop portfolio review of IFAD projects in West Africa and Central Africa. I give thanks
to Coumba , Abdou and all FRAO/FIDAFRIQUE staffs . My special thanks to M Foly
Guessan Web Site administrator FIDAFRIQUE.net who allow us to communicate in excellent
condition.
A great interest of professionals and researchers is scored relative to approach chain / value
chain. I would like to highlight the involvement of the PRONAF IITA Benin team. Even if we
acknowledge the silent staff of IFAD projects in general. Is it a lack of vision or a busy
schedule regarding period?
However it is clear that, it will be beneficial to provide presentations on the value chain
during the workshop to enable all participants to have better understanding or to acquire
sufficient knowledge, to master Value Chain approach. Precisely to enable participants to
better understand the nuance between:
• Approach Filiere (Sub Sectors) and value chain approach
• Supply chain and value chain.

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A platform like this forum is essential because could help to exchange on best practices in
order to achieve quickly on important effects and impacts.
Value chain analysis is an effective tool for rapid diagnosis. The value chain approach is
appropriate and will allow small rural producers through a broad consultation of stakeholders
of a sector to develop and implement action plans around the critical points identified in order
to build a sustainable competitive advantage necessary for reduce poverty and allow these
players to take advantage on this explosion of global demand.
In brief, all participants recognized the relevance of the value chain approach. However applied in the
context of rural enterprises and agricultural sub sectors in developing countries, it may not provide
significant results. They highlight the fact that most rural enterprises and agricultural sub sectors are
not sufficiently structured. Forum participants recommend to be careful on the way to identify and to
choose sub sectors with competitive advantage, and in accordance with the priority and strategy of
local governments, others donors and stakeholders (beneficiaries) to generate fast and sustainable
systemic changes.
Also it is essential to build supply based on consumers needs and in each link of the value chain to
optimize production cost from input suppliers to final vendors. Ie, according to the demand
characteristics to build a sustainable competitive offer, that is value chain approach. I.e. Value chain
recommends adopting "Demand Driven" as a winning strategy for enterprises as well as projects and
programs of donors in the way supporting promotion of sub sectors.
In the same time some participants sought clarification on:
• The differentiation between value chain approach and sub sector “filiere” approach;
• Gender and value chain approach: Challenges for rural women?
• How does the inclusive approach to value chain can help to make rural women full
stakeholder members and not marginalized actors?
• How to move from a supply chain to a value chain?
We received excellent contributions to answer questions on this forum and especially to share
experiences, like the case of Project Support to agricultural businesses _ PAEP this project
supported specially onion farmers in the way substituting onion imported by local onion. I would
like to give thanks to all of you who provided excellent case based on your experience giving a
reasoned response to any questions concerning this forum. Thank you again for sharing your
experience on value chain specially based on your own experience: lessons learn and Keys constraints
on implementing this approach; and also the main advantages, impacts and effects on the daily lives of
producers. I would like just too precise, waiting the Dakar Workshop, for closing the forum regarding
confusion about filieres (sub sectors) and value chain:
• value chain analysis is complementary to sub sector analysis,
• provides additional analytical elements that can improve the program design process;
• builds on the foundation of a sub sector analysis framework.
Best regards

2. Contributions des participants


See English version below
Mohamed Kebbeh, FRAO Consultant
La diversité des acteurs dans les économies rurales et la complexité de ces économies ont des
implications importantes pour la pertinence de l'approche chaîne de valeur dans les entreprises rurales.
Avec l'approche de la chaîne de valeur, il ya une meilleure compréhension et appréciation des

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différents acteurs de la chaîne et leurs rôles dans le fonctionnement de la chaîne. Un bon exemple de
cela est démontré dans la structure et la composition des racines et tubercules Programme
d'amélioration (RTIMP) au Ghana, où une approche chaîne de valeur permet d'améliorer une
compréhension globale des rôles et l'importance des acteurs dans diverses chaînes de racines et
tubercules (manioc , Yam, etc). L'approche donne un aperçu de la façon dont les différents acteurs
(producteurs, transformateurs, négociants, transporteurs, etc) sont liés et des options pour améliorer
leurs performances. Toutefois, certains pourraient aussi affirmer que l'approche chaîne de valeur est
par nature complexe et pose des défis pour les efforts de développement rural. Peut-être que nos
collègues RTIMP peuvent partager leurs expériences en termes des avantages et des inconvénients de
l'approche chaîne de valeur et sa pertinence dans leur contexte.

Cheikh Ngane, Consultant et Facilitateur de Marché pour le Projet Régional, ATP/ E


ATP/ USAID
En effet ce projet dont l'objectif est de promouvoir le développement du Commerce Intra Régional est
présent dans les 8 pays de l' UEMOA mais aussi au Ghana et au Nigéria et son approche est basée sur
les chaînes de valeurs
Bonjour à tous je vous remercie de m'inviter à ce forum car le sujet est pertinent il est aussi d'actualité
et pour moi il a un intérêt direct sur mes activités de producteur et exportateur mais aussi en ma qualité
de militant du développement et surtout dans le cadre de mes activités de leader d'organisations socio
professionnelles
Je reviendrai sur le débat mais déjà je crois que nous devrons très bien tenir compte de la structuration
de acteurs dans nos pays pour peut être penser à un schéma qui ne sera pas forcément celui des autres ;
Comme promis je reviens pour partager avec vous certaines interrogations au sujet du thème
l'approche chaîne de valeur
en effet je disais que nous devons penser à une stratégie qui s'adapte à notre structuration au niveau de
l'organisation de la production mais aussi de la mise en marché car le contexte général au niveau de
nos pays c'est que nous avons un déficit énorme au niveau de toute les productions donc une offre pas
structurée marquée partout par des périodes rares de saturation et des périodes fréquentes de déficit car
tout le monde produit la même chose au même moment alors que ailleurs les acteurs sont spécialisés
dans des filières et ainsi le producteur de pomme de terre ne pourra vous donner aucune information
sur une autre production il est concentré sur son sujet
Aussi tous les producteurs sont presque aussi des commerçants et il y a un amalgame bien entretenu
par beaucoup de projets

Ousmane Coulybaly, PRONAF IITA Benin


Merci pour le lancement de ce forum sur la contribution de l’approche chaîne de valeur à la
compétitivité des produits et l’accès aux marches. Le thème est intéressant et je donnerais le point de
vue de PRONAF sur ces différents aspects. Je vous informe par ailleurs que nous disposons d’un cours
en Anglais et Français élaborés dans le cadre des activités de PRONAF. Ces matériels seront présentés
à l’atelier de Dakar.
Oui l’approche chaîne de valeur est pertinente et recommandable pour la promotion des produits, la
création de valeurs ajoutées nettes et leur distribution pour rémunérer les facteurs de production en
fonction des acteurs et du genre 9equite); la réduction des coûts de transactions; le contrôle de qualité
et les contractualisations a travers une bonne gouvernance, la diversification des économies rurales
(transformation, diversification des produits et augmentation de la demande) et le renforcement de
capacité des acteurs pour une meilleure maîtrise des innovations, des arrangements institutionnels
nouveaux et les échanges de connaissances et d’information. En résumé la chaîne de valeur a 5 piliers
principaux dont:
i) les acteurs et leurs rôles économiques (commerçants d’intrants; producteurs;
commerçants de vente de produits; transformateurs); les appuis techniques, économiques,

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financiers et les systèmes d’information qui connectent l’offre a la demande (recherche,
vulgarisation, crédit, transformation, commerçants et consommateurs)
ii) les systèmes de fonctionnement des acteurs cites;
iii) la gouvernance (prise de décision; rôle de l’état dans la subvention et taxation, contrôle de
qualité, prise de décisions, réduction des coûts de transaction)
iv) les critères de performances (rentabilité des systèmes; efficacité des opérations; efficience
des activités; genre et accès aux ressources/intrants et revenus; durabilité; partenariat privé
public;
v) le renforcement de capacité des acteurs pour une autonomisation de prise leur prise de
décisions et les échanges d’information/connaissances. La demande doit être analyse et
déterminer l’offre et non le contraire. Quand on produit il faut pouvoir vendre. Les
caractéristiques de la demande sont le point de part et non la fin pour acquérir des
marches!
Les chaînes de valeur décrivent pleinement les activités dont les valeurs ajoutées créées doivent être
consommées et investies. La chaîne commence par les marches (caractéristiques de la demande des
marches- qu’est ce que les consommateurs veulent? Igname de grosse taille, niébé a couleur blanche?
Tomate rouge?). Ces caractéristiques des marches ou goût des consommateurs doivent déterminer la
production (niébé blanc a oeil noir et a grosse graine pour les consommateurs maliens? Niébé rouge a
mélangé avec du riz au Niger? Niébé a cuisson rapide pour les zones sahéliennes qui manquent de bois
de chauffe et d’eau? Les marches demandent des produits dont les consommateurs sont prêts à payer
un prix mais aussi un premium de prix et non le contraire! On produit plein de patate et on commence
a courir pour trouver les clients. Les prix chutent et les producteurs sont décourages (cas du niébé au
MALI en 1986, Bénin en 2007). La demande doit déterminer l’offre et non le contraire. Cette erreur a
été commise par plusieurs projets de développement.
Mon projet est PRONAF (Projet pour l’Afrique). Nous intervenons sur les innovations du niébé et les
méthodes de les diffuser à grande échelle. Les constats ont montré que les goulots d’étranglements ne
sont pas lies aux seules contraintes biotiques mais des facteurs abiotiques tels l’accès aux semences et
lute intégrée a effet non polluant (moins de pesticides chimiques); les caractéristiques des marches
(goûts des consommateurs et segmentation; connaissances des préférences prix saisonniers des grains
et fanes) sont déterminants dans l’adoption des innovations et leur diffusion a des échelles plus
importantes (méso et macroéconomiques). Compte tenu des besoins de formation des cadres des
projets FIDA sur le terrain et du staff des institutions nationales de recherche et de développement,
nous avons développe une dizaine de modules a la demande après une enquête et formuler une dizaine
e modules et contenus qui figurant sur FIDAFRIQUE et qui font l’objet de préoccupations.
Nous sommes prêts à assumer les formations requises et en complémentarité sans duplicité avec les
autres organismes de formation a court terme (FRAO) pour le renforcement des capacités des projets
FIDA et des structures de recherchée pour le développement nationales

Moustapha Ndiaye, Président de New Africa Consulting /Coaching, Planification,


Stratégie, Conduite de projets, et Management
L’approche filière/chaîne de valeur pour la rendre pertinente dans le cas des entreprises rurales et
filières agricoles, il faudrait d'abord faire exister, développer, stabiliser, et pérenniser les entreprises
locales, mais surtout définir et faire créer d'abord de vraies filières agricoles dans nos pays, capables
de porter un avantage comparatif.
Donc, la vraie question n'est pas de savoir si l'approche chaîne de valeur est pertinente dans tel ou
autre cas, puis qu'elle pourrait l'être dans n'importe quel cas, il suffit de bien savoir l'adaptée et
l'outillée, mais plutôt comment l'appliquer sur quelque chose qui n'est pas encore bien structurée ?
La méthode serait d'abord d'ouvrir l'accès au marché aux entreprises rurales et de structurer un nombre
critique de filières porteuses puis d'appliquer l'approche chaîne de valeur.

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Pour permettre l'accès aux marchés nationaux et internationaux, l'approche filière/chaîne de valeur doit
s'appliquer sur des filières (producteurs, produits...) ciblées et si optimisées auront réellement un
avantage comparatif par rapport aux offres respectives sur le marché. Car si le choix porte sur une
filière ou un produit non compétitif, même optimisé à 100% par l'approche chaîne de valeur, celui-ci
finira par coulé après tant d'efforts et de coûts.
Toutefois, d'autres critères comme la substitution aux importations pourraient guider le choix de la
filière ou du produit dont la chaîne de valeur doit être optimisé.
L'apport des programmes du FIDA pour atteindre leur résultat escompté, doit se soumettre aux choix
stratégiques et à long terme dans le pays concerné, voire les rediscuter pour pouvoir s'insérer dans la
même dynamique approuvé à long, moyen, et court terme.
Les interventions stratégiques de nos projets, dans ceux des gouvernements, ou programmes avec
les partenaires au développement permettent essentiellement de trouver des synergies entre l'Etat, les
autres acteurs, les bénéficiaires... dans le cadre d'un objectif commun et surtout partagé.
A ce titre, nous développons des modèles structurés, selon nos réalités sur le terrain, pour garantir le
succès des approches dans les filières concernées.

Sidy Gueye Niang Consultant


Forum sur un sujet très intéressant qui devrait aborder au-delà de tous les points soulevés, les
modalités de mobilisation durables des BDS dans un contexte ou la demande est très peu solvable.
Aussi, comment amorcer le changement politique avec les résultat des études d’analyse chaine de
valeur. Je suis très intéressé de partager quelques expériences dans la sous région ouest africaine.

Landry Fanou, Agricultural Engineer IITA-Benin


L’approche chaîne de valeur est d’une importance capitale pour permettre aux petits producteurs,
transformateurs d’accéder à des marchés plus rémunérateurs. Elle est utile pour :
• Comprendre les problèmes d’accès aux marchés locaux, régionaux et internationaux ;
• Comprendre les problèmes liés à la distribution du revenu le long des chaînes ;
• Identifiés les maillons faibles pour des initiatives politiques, organisationnelles et
technologiques ;
• Identifiés les canaux pour une assistance technique plus efficiente.
• Favoriser tant l’intégration horizontale que verticale au niveau des acteurs de la chaîne.
Nous facilitateurs du développement rural devront faire comprendre aux acteurs du monde rurale
(fournisseurs d’intrants, petits producteurs commerçants et transformateurs) qu’ils travaillent pour une
même entreprise (la chaîne de valeur). Le succès de cette chaîne dépend de la contribution réelle de
chaque maillon et non d’un seul maillon de la chaîne.
En plus de répondre à la demande comme le Dr Coulibaly a su bien le souligné, elle permet de
renforcer la circulation de l’information entre les acteurs de la chaîne. Ceci dit le producteurs pourrait
de façon beaucoup plus rationnel prendre les décisions quant à l’allocation de ses ressources. Mais
aussi renforcer les liens verticaux entre les différents acteurs de la chaîne qui seront désormais dans
partenaires et non des concurrents.
Mon projet est STDF 48 (standard and trade development facility). Ce projet vise l’amélioration de la
qualité sanitaire et phytosanitaire des noix de cajou, des amandes de karité, du beurre de karité pour
l’exportation à travers des modules de formations sur la qualité. Au lieu de fonder les analyses sur les
maillons concernés par ces produits (planteurs, ramasseuses et transformatrices) nous avons mis en
œuvre l’approche chaîne de valeur qui nous a permis de constater que le manque d’information, la
faible organisation des chaînes, constituent les principaux facteurs entravant la qualité des produits.
Nous avons décidé de mettre ces différents acteurs ensembles au cours d’une même séance de
formation pour les informés au même degré sur les bonnes pratiques de production, de transformation

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et de commercialisation et sur les normes de qualités. Les acteurs la fin de cette formation ont compris
qu’ils constituent une chaîne, et que les mauvaises pratiques observés au niveau d’un maillon peut
réduire la compétitivité de la chaîne. Ils ont aussi compris qu’ils doivent désormais travailler ensemble
à travers les séances de restitutions qui ont été fait à travers les radios locales mais avec la
participation d’un représentant de chaque maillon de la chaîne.

Bachir Ndiaye, Consultant


Merci de m’offrir cette opportunité de discuter de ce sujet actuel et interessant.Cependant j’aimerai
qu’une partie de ce forum soit consacré aà la differenciation en tre approach filiere et approche chaine
de valeur.

Ousseynou Lagnane, BDS Consultant / VC I


Je salue cette initiative, en attendant de revenir par une contribution. J'avoue que le débat "filière" et
"chaîne de valeur" m'a ramené 30 ans en arrière à mes leçons d'économie . Et la chaîne de valeur
redonne à la demande donc au marché son rôle dans tout économie où on ne peut pas vendre ce qui
n'est pas demandé. Produire pour chercher ensuite à vendre ne parait pas juste pour une analyse
économique (demande existante et solvable qu'une offre peut satisfaire et non l'inverse).
Malheureusement les décideurs des institutions FIDA, FAO, et autres s'éloignent des règles à
promouvoir pour dans leurs actions de développement.

Ibrahima Sow, Ingénieur Agronome ex staff du PAEP


Cette expérience sur la valorisation de la filière oignon fournit – elle des éléments de réponse
à l’interrogation?
Amélioration De La Compétitivité De L’oignon Des Niayes
Initié dans le cadre du Projet d’Appui à l’Entrepreneuriat Paysan (ACDI/ CECI-DH, 1999 –
2003), le programme visait entre autres, l’amélioration de la commercialisation de l’oignon en
rendant ce produit plus compétitif par rapport à son concurrent direct, l’oignon importé
d’Europe.
En effet, les consommateurs ont toujours reproché à l'oignon local son défaut de qualité
(immaturité, mauvais tri et calibrage, conditionnement et emballage non réglementaires) alors
que les producteurs, de leur côté, se plaignaient de la cherté des coûts des facteurs de
production et de l’absence d’informations du marché. Des carences dans la mise en marché de
ce produit étaient également décelées par tous les acteurs.
La stratégie du programme pour lever ces contraintes s’appuyait sur la promotion d’un label
de qualité, la diffusion d’informations techniques et commerciales, la mise en place d’un
mécanisme de financement de la commercialisation, la création d’infrastructures de
stockage et le développement de circuits de distribution.
Ainsi, le programme s’est déroulé sur plusieurs phases, comprenant entre autres:
• L’organisation d'ateliers d'information et de sensibilisation sur la qualité et
l’environnement du marché dans toute la zone des Niayes ;
• La mise en place d’un cadre de concertation avec tous les acteurs de la filière oignon
et des différents partenaires ;
• La création de la marque déposée « Niayes Maraîchères »

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Au niveau des acteurs et activités, le cheminement du produit, de la planche du producteur à
la table du consommateur, a été marqué durant les différentes étapes par la mise en œuvre
d’activités en rapport avec la stratégie marketing initialement dénie :
La production : conscient du fait que la qualité se fait au champ, le producteur devait
s’approvisionner en intrants de qualité, disposer d’un minimum d’outils de production et
suivre les itinéraires techniques idoines de production et de post production. Il était
reconnu aussi que cet investissement pour la qualité avait un coût.
La préparation du produit : cette activité était réalisée au niveau des centres de stockage et
de conditionnement, gérés par les organisations de producteurs ou par des promoteurs privés.
A ce niveau le produit était traité suivant les normes en vigueur de tri et de calibrage et
conditionné dans des emballages labellisés, contrairement au système traditionnel qui
envoyait directement le produit brut venant du champ au marché. C’était une étape exigeante
en expertise et en sérieux du personnel chargé des tâches mais aussi nécessitant
certains équipements et matériaux.
Le transport du produit : l’évacuation et les manutentions constituaient une étape cruciale
pour la sauvegarde de la qualité en même temps qu’un facteur de surcoût du produit. La
sensibilisation des opérateurs et surtout la recherche de consensus sur la tarification
furent également des éléments déterminants de réussite pour ce maillon de la filière.
La mise en vente : en plus de l’effort de promotion fait sur le produit, les acteurs à ce niveau
étaient tenus d’aider à marquer la différence entre ce produit valorisé et les autres origines
locales.
Ainsi le rapprochement et le suivi des circuits des produits importés étaient incontournables
pour l’atteinte d’un niveau de rémunération à la dimension des efforts fournis depuis le champ
de production.

Une leçon apprise


Ce programme avait bien suscité beaucoup d’engouement et commençait même à faire des
émules dans d’autres secteurs agricoles comme la filière banane, ceci, en particulier en raison
de sa pertinence et des résultats engrangés dès les premières mises en marché des produits
sous marque. Les prix aux producteurs avaient beaucoup progressé, les activités liées à la
préparation des produits généraient des emplois locaux et des revenus substantiels et les
produits bien présentés avaient une valeur similaire à ceux importés. D’autre part, les
campagnes de sensibilisation des différents acteurs, la mise en place d’un cadre de
concertation et la diffusion d’informations techniques et commerciales avaient fini de susciter
dans toute la filière et dans les différentes zones du pays un besoin réel de la prise en compte
des exigences de qualité dans la production.
Cependant, dix ans après le lancement de ce programme, force est de reconnaître que la
valorisation de la filière oignon comme souhaitée tarde à se généraliser et à prendre son
véritable envol. En effet, des contraintes d’ordre organisationnel et d’environnement socio -
économique continuent de faire le lit d’une résistance à cette initiative. L’interdiction des
importations d’oignons pendant toute la période de présence des productions locales est certes
une mesure salutaire, prise régulièrement depuis des décennies par les autorités du pays pour
faciliter la commercialisation de l’oignon local.
Cependant, cette mesure a ôté toute la pression qu’exerçait la concurrence du produit importé
au niveau du marché et, ainsi, le souci du producteur de répondre convenablement aux désirs
des consommateurs a cédé la place à celui exclusif de faire le plus de produit et de gain
d’argent.

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En réalité, un programme de ce genre ne peut aboutir que s’il est en phase avec les politiques
agricoles et commerciales définies et exécutées par les autorités étatiques et les différents
acteurs dans les secteurs concernés. La promotion de la qualité devait être perçue comme une
préparation, pour le produit et les producteurs, à une meilleure intégration à un commerce
désormais mondialisé. La protection du marché par les interdictions d’importation a sonné
comme un désaveu à cette démarche et semble plutôt dire aux producteurs, «produisez ce que
vous voulez par ce que rien ne peut vous arriver » et aux consommateurs, « faites avec de ce
qui est disponible ». La volonté de protection des producteurs peut bien et doit être conciliée
avec celle de la préservation des intérêts des consommateurs. Au-delà du commerçant qui lui
écoule ses récoltes, le producteur doit avoir un intérêt particulier en direction du
consommateur, son véritable partenaire.

Cheikh Ngane
Les interventions de plusieurs programmes et projet il y a une absence de concertation
doublée par des contributions qui renforcent la confusion des rôles des uns et des autres
entraînant un amalgame entre les fonctions dans une chaîne de valeur et poussant presque les
uns dans le rôle des autres et ainsi rares sont les programmes et projet qui se spécialisent dans
des filières et cela n'aide pas à aller dans une vraie approche chaîne de valeur.
Une autre considération majeure que est là aussi c'est le débat que je pense stérile et pas
pertinent qui cherche à instaurer une confrontation entre l'agriculture familiale et l'agro
business et parfois même à dénoncer la contribution ou le développement de l'agro business je
crois qu'une parfaite et bénéfique coexistence est possible pour ne pas dire incontournable car
chacun a sa place et sont rôle à jouer
Sur cette question nous pouvons constater que dans de grands pays agricoles l'harmonie est
réelle et nous retrouvons dans une filière des organisations qui regroupent avec intelligence
des petits et grands producteurs et je constate pour m'en réjouir que de plus en plus cette
problématique est bien gérée dans les stratégies de développement des programmes agricoles
régionaux
Je voudrai aussi constater que la mise en oeuvre du programme agricole commun de
l'UEMOA contribuerait largement à une large pratique de l'approche chaîne de valeur car
l’un de ses principes est la subsidiarité qui rejoint la bonne spécialisation des acteurs

Sidy Gueye Niang, Consultant


Une question que je me pose souvent, c’est à partir de quel moment peut on parler de chaîne
de valeur sachant que nous rencontrons souvent des chaînes d’approvisionnement (supply
chain). Comment passer d’une supply chain à une chaîne de valeur ?

Massamba Diop Consultant WARF / FIDAFRIQUE; Moderator of the forum for


preparing the regional workshop portfolio review of IFAD projects.
ENGLISH VERSION BELOW:
Chers Participants au forum sur la chaîne de valeur
Le forum sur la chaîne de valeur a été lancé depuis la semaine dernière, nous avons reçu
d’intéressantes contributions. Certains ont manifesté un intérêt pour ce forum et promis de partager
leurs connaissances et expériences pratiques sur l’approche filière.
En résumé les participants ont presque tous reconnus la pertinence de l’approche chaîne de valeur.
Cependant appliquée dans le contexte des entreprises rurales et filières agricoles des pays en
développement, elle risque de ne pas fournir les résultats attendus. L’accent a été mis sur le fait que la
plupart des entreprises rurales et filières agricoles ne sont pas suffisamment structurées.

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Avant de recommander, très souvent, de porter une attention toute particulière sur le choix des filières
porteurs d’avantage concurrentiel et en conformité avec les priorités et stratégies des gouvernements
locaux, des partenaires au développement et acteurs concernés afin de générer des changements
systémiques rapides et durables. Il est indispensable de bâtir l’offre sur les besoins des consommateurs
et une optimisation des coûts par chaque acteur impliqué depuis les fournisseurs d’intrants jusqu’au
vendeurs des produits finis. Précisément, partir de la demande pour construire une offre compétitive
durable où comme disent les anglo-saxons « Demand Driven » comme étant une stratégie gagnante
pour les entreprises mais aussi des projets et programmes des bailleurs de fonds.
En outre des intervenants ont souhaité avoir des éclaircissements sur :
• La différenciation entre approche Chaîne de valeur et approche filière ;
• Genre et Approche filière/Chaîne de valeur : quels défis pour les femmes rurales ?
• En quoi l’approche inclusive de la Chaîne de valeur peut elle contribuer à faire des
femmes rurales des acteurs/trices économiques à part entière et non entièrement à part ?
• Comment passer d’une Supply Chain à une Chaîne de Valeur ?
Je suis sur que vous pouvez nous fournir d’excellentes contributions pour répondre aux questions
posées sur ce forum et surtout partager à partir de votre expérience vécue :
• les leçons apprises, les difficultés rencontrées dans la mise en œuvre de cette approche ;
• Mais aussi les bénéfices, les effets et impacts sur la vie des producteurs que vous
supporter au quotidien.
Vous pouvez toujours envoyer vos contributions à discussion@fidafrique.net ou le poster à
FIDAFRIQUE portal http://www.fidafrique.net/rubrique1133.html
Cordialement
NB: Voir en attachement les contributions intégrales de la semaine passée
Plus d’information sur la chaîne de valeur consulter les quelques références sélectionnées par le
modérateur :
• http://fr.wikipedia.org/wiki/Cha%C3%AEne_de_valeur
• Chaîne de valeurs Mangue du Sénégal :http://www.ptfsenegal.org/3-documents/dev-rural/Mangoes-
subsector-SENEGAL-Final.pdf
• Chaîne de valeurs Fonio du Sénégal http://www.ptfsenegal.org/3-documents/dev-rural/Fonio-VCA-
Final.pdf
• Chaîne de valeurs Bissap du Sénégal : http://www.ptfsenegal.org/3-documents/dev-rural/Bissap-
Rapport-Final%20.pdf
• GENRE ET VALUE CHAIN/ http://www.usaid.gov/our_work/cross-
cutting_programs/wid/pubs/GATE_Gender_Ag_Value_Chain_Handbook_11-09.pdf
• http://www.usaid.gov/our_work/cross-
cutting_programs/wid/pubs/GATE_Promoting_Gender_Equitable_Opportunities_Why_Matters_11-
09.pdf
• http://www.ptfsenegal.org/3-documents/dev-rural/chaine-de-valeur-cajou-SENEGAL-final.pdf
• http://www.ptfsenegal.org/3-documents/dev-rural/Dairy-value-chain-final.pdf
• gestion financière et approche filière :
http://www.worldagroforestry.org/downloads/publications/PDFs/MN08421.PDF
• agricultural value chain financing in Kenya : http://www.fsdkenya.org/pdf_documents/10-07-
27_Value_chain_study.pdf
• integrating gender in agricultural value chain : http://www.usaid.gov/our_work/cross-
cutting_programs/wid/pubs/Tanzania_INGIA-VC_Workshop_Materials_05-09.pdf

10
• impact monitoring in value chain : www.senegal-entreprises.net/.../impact-monitoring-in-value-chain-
kenya.ppt

ENGLISH VERSION:
Dear Colleagues
The e forum on Value Chain approach has been launched last week and we are always waiting for
your contributions. Some have expressed an interest in this forum and promised to share their
knowledge and practical experience on the value chain approach.
In brief, all participants recognized the relevance of the value chain approach. However applied in the
context of rural enterprises and agricultural sub sectors in developing countries, it may not provide
significant results. They highlight the fact that most rural enterprises and agricultural sub sectors are
not sufficiently structured. Ofenly they recommend to be carefull on the way to identify and to choose
sub sectors with competitive advantage, in accordance with the priority and strategy of local
governments, others donors and stakeholders (beneficiaries) to generate fast and sustainable systemic
changes.
Also it is essential to build supply based on consumers needs and in each link of the value chain to
optimize production cost from input suppliers to final vendors.ie , according to the demand
characteristics to build a sustainable competitive offer i.e. to adopt "Demand Driven" as a winning
strategy for enterprises as well as projects and programs of donors.
In the same time some of participants sought clarification on:
• The differentiation between value chain approach and sub sector “filiere” approach;
• Gender and value chain approach: Challenges for rural women?
• How does the inclusive approach to value chain can help to make rural women full
stakeholder members and not marginalized actors?
• How to move from a Supply Chain to a Value Chain?
I am sure you could provide excellent case based on your experience giving a reasoned response to
any questions concerning this forum. Thank you for sharing your experience on value chain specially
based on your own experience.
• What are the lessons learn? , Keys constraints on implementing this approach?
• And also the main advantages, impacts and effects on the daily lives of producers?
I kindly appeal you to participate to the forum and give more details in your views and experience
regarding Value Chain Approach.
Best regards
Massamba Diop Consultant WARF / FIDAFRIQUE
Moderator of the forum for preparing the regional workshop portfolio review of IFAD projects.
NB : see attach contributions received during this week
More information about Value Chain please visit link above

Mamadou DABO, Coordonnateur chaînes de valeur Export/Rente, Projet Croissance


Economique/ USAID,
Comme l'on posait certaines personnes, quelles sont les frontières entre chaîne de valeurs et
chaîne d'approvisionnement?
De mon humble avis, une chaîne d'approvisionnement soutient la compétitivité et la
performance d'une chaîne de valeur.......

11
Sidy Gueye Niang
En fait, il est arrivé dans notre cursus professionnel de constater très peu de valeur ajoutée
entre des maillons fragiles d’une chaîne de valeur. C’est l’exemple de gros commerçants qui
envoient des collecteurs dans les marchés ruraux pour s’approvisionner en mil. Le produit est
collecté et acheminé vers les zones de forte consommation. Un transformateur, à son tour
s’approvisionne chez celui-ci. Dans cette chaîne, très peu de transformation ou d’amélioration
de la qualité (nettoyage) est subie par le produit. Des actions d’intégration de nouvelles
opérations ou de changement de pratiques au sein d’un maillon permettent de créer de la
valeur. Comment systématiser une démarche pour passer de ces « chaînes » avec très peu de
valeur ajoutée (supply chain uniquement) à de véritables chaînes de valeur efficience (c'est-à-
dire avec un supply chain optimisé) ? En faire une large diffusion pour améliorer les BDS.
Une capitalisation des différentes approches serait intéressante.

Coulibaly, Ousmane, PRONAF (FIDA-IITA); IITA Cotonou Benin


Mr Niang a soulève une question très intéressante a laquelle je tenterais de répondre.
1. Différence entre value chain ou chaîne de valeur en Français et supply chain ou
chaîne d’approvisionnement, ou de distribution ou d’offre.
Les 2 terminologies sont généralement utilisées l’une pour l’autre car les chaînes sont des
individus ou entreprises qui se lient (interactions) pour produire et approvisionner/distribuer
des produits et services. En jouant ce rôle les chaînes sont généralement appelées chaînes de
production et de services; chaînes de valeur; ‘filières’; supply chains; chaînes de marketing ou
de commercialisation ou chaînes de distribution. Ces chaînes se focalisent sur des produits
spécifiques (manioc, arachide, riz…) ou approvisionnent des marches cibles. La
caractéristique commune de ces chaînes dans leur terminologie variée est qu’elles captent et
décrivent des interactions ou liaisons complexes dans la production ou création de valeur et
dans la livraison de services aux utilisateurs en aval (transformateurs; détaillants;
consommateurs finaux). Les contraintes rencontrées et résolues ainsi que les opportunités
d’un environnement économique, juridique et de politiques encourageant; permettent
l’augmentation de la productivité et des revenus.
Une ligne claire de délimitation absolue n’est pas possible, cependant on peut affiner des
définitions pour mieux éclairer nos analyses. A ce titre la chaîne de valeur est plus
GLOBALE et décrit toutes les activités de création de valeurs ajoutées et les systèmes
d’approvisionnement en produits et services des intermédiaires et consommateurs. Elle
commence avec l’approvisionnement en intrants et termine avec la satisfaction de la demande
des consommateurs. Elle prend en compte des interactions verticales, horizontales; la
gouvernance; le renforcement de capacité des acteurs et les impacts des valeurs ajoutées
créées sur le genre; les communautés et individus a des échelles variées. Elle analyse
l’allocation des ressources et des revenus dans sa globalité autour d’un produit ou des
services.
Le ‘supply chain’ est beaucoup plus focalise sur la LOGISTIQUE et les PROCEDURES de
production et de livraison d’un produit final ou d’un service aux utilisateurs. L’objectif de
cette chaîne est plus restreint et se focalise sur l’efficience (réduction des coûts de transaction
y compris les coûts/pertes liées à la corruption; des blocages administratifs; des coûts de
transport et de distribution). Le client ou consommateur doit être satisfait a moindre coût.

12
Donc le ‘supply chain’ est une composante de la chaîne de valeur et traite plus de l’efficience
de la logistique qui sous-tend la chaîne de valeur qui est beaucoup plus globale dans ses
liaisons horizontales et verticales plus les autres composantes citées plus haut.
J’espère que ceci apporte un peu plus de clarification a tes questions et déclenche plus de
débats sur la chaîne de valeur.

Razack Adeoti, Agroéconomiste, PRONAF/IITA


Merci pour la participation des uns et des autres dans le décorticage du concept chaîne des
valeurs. Je crois qu’il faut faire une différence entre chaîne de valeur et filière. Pour peu on
peut être amené à faire de la confusion. La chaîne de valeur est beaucoup plus pointue et
précise ; les objectifs sont clairement définis et visent un seul produit. Par contre la filière est
beaucoup plus large. Par exemple dans la filière volaille, on peut avoir les chaînes de valeur
poulet chair, production d’œuf, poussins d’un jour. Il faut faire l’analyse de la chaîne pour
apprécier sa performance (efficacité, efficience, équité). L’analyse pourrait ressortir les
facteurs sur lesquels il faut agir pour accroître la quantité de la valeur ajoutée. L’autre
contraint dans la chaîne de valeur est l’équité. Pour l’expérience que nous avons eue au
niveau de PRONAF/IITA dans l’analyse des chaînes de valeur noix d’anacarde, amandes de
karité, beurre de karité, jus de mangue, etc. La contrainte se situe au niveau de la
gouvernance par rapport à l’équité. Il revient aux acteurs et au pouvoir public d’agir afin
d’assurer l’équité. Les différents projets FIDA et FIDA doivent développer des stratégies de
performance des chaînes de valeur (renforcement de capacité des acteurs, l’arbitrage du
pouvoir public, développement des innovations, etc.) pour accroître effectivement les revenus
des plus pauvres et réduire la pauvreté. Je vous remercie pour l’attention accordée à ce volet.

Massamba Diop, le modérateur du forum


Thanks you Ibrahima for sharing this excellent experience, exactly what we expected to
receive from IFAD projec;
Also Dabo thanks for for your contribution about supply chain and value chain

Merci Ibrahima
pour la générosité de partager cette riche expérience. Exactement ce qu'on aurait aimé
recevoir des projets FIDA surtout ceux en phases 2.
Merci aussi à Dabo pour la contribution allant dans le sens de chaîne d'approvisionnement et
chaîne de valeurs.

Moustapha NDIAYE, Président de New Africa Consulting (Sénégal)/


Coaching, Planification, Stratégie ; E-mail : moustapha@newafricaconsulting.com
Cet exemple très concret sur la filière oignon est très pertinent pour relever le niveau de la
discussion.
Dans le cas de cette filière oignon déjà organisée, l'approche chaîne de valeur servira à mettre
en évidence, consolider, soutenir et pérenniser l'avantage comparatif par rapport à l'oignon
importé.
C'est pourquoi je voudrais inviter tous les responsables de programmes FIDA qui sont dans ce
forum à décrire les filières qu'ils ont réussi à organiser dans le cadre de leurs programmes
respectifs clôturés ou encours. Ce qui nous permettra de trouver une logique dans la démarche
de FIDA par rapport au choix éventuel de l'approche chaîne de valeur pour donner plus de
résultats à ces futurs programmes.

13
Sémou DOUF, Coordonnateur du PAFA/Sénégal
Votre contribution soulève un point très important qu’il faut aborder avant la revue pour
mieux se comprendre pendant les échanges à Dakar, la différence entre l’approche filière et
l’approche de la chaîne de valeur. Le thème général de la revue donne l’impression que
l’approche de la chaîne de valeur est identique à l’approche filière. Il me semble qu’il y a des
différences, je donne l’exemple de l’importance de l’analyse institutionnelle, l’analyse des
contours des filières qui est un des intérêts de l’approche filière n’est pas bien prise en compte
par les programmes qui utilisent l’approche de la chaîne de valeur.
L’apport des projets FIDA dans l’approche filière est amené les groupes vulnérables, les petits
producteurs, productrices et leurs organisations à tirer plus de valeur ajoutée de leurs
productions et à reprendre leur destin en main.
C’est le but du PAFA qui vient de démarrer les activités au Sénégal sur les filières mil/sorgho,
sésame, bissap, niébé, aviculture villageoises, le sous-secteur du maraîchage et des filières
complémentaires (lait, miel, maïs ….). Le PAFA introduit plusieurs innovations par
exemples:
• la mise en relation directe des producteurs, productrices avec les opérateurs
économiques afin de lever leurs contraintes au financement et à la mise en marché ; ce
qui explique la contractualisation avec les chambres de commerce, de l’industrie et de
l’agriculture (ccia) qui ont en charge la mobilisation du secteur privé qui contractualise
entre les producteurs et productrices ;
• la mise en place des tables de concertation filières (interprofessionnelle) qui dispose
d’un plan de développement de la filière, d’un plan d’action et le financement de sous
projet (fonds de développement de filière) pour lever les contraintes de la filière) pour
piloter le développement des filières promues par le projet.

KOUAKOU Cécile T. H
Je crois également que confusion devrait pas être faite entre les deux notions un produit a de
la valeur quand il existe en brut semi fini ou fini et qu'il a une qualité qui lui donne la plus
grande valeur ex comptée. Pour ce qui est de la filière pour nos produits agricole, je dirais
qu'il y a quelques fois une filière embryonnaire avec des valeurs très mal reparties pour des
raisons diverses. Pour dire que la qualité de la filière détermine celle de la chaîne des valeurs.
Mieux structurer la filière constitue le début d'établissement d'une bonne chaîne des valeurs.

Mr Massamba DIOP, le modérateur du forum


Juste pour apporter un éclairage sur filière et chaîne de valeur:
• L’analyse de la chaîne de valeur identifie les points critiques qui pris en charge
dans un plan d’actions des acteurs des différents maillons de la chaîne conduit à
un changement systémique base d’un avantage concurrentiel ;
• L’étude de filière est le pilier principal de l’analyse de la chaîne de valeurs
• L’analyse de la chaîne de valeur est complémentaire à l’étude de filière ;
Pour plus d'information sur le sujet en attendant le workshop merci de consulter le document
en attachement à mon avis un excellent travail de Frank Lusby et Henry Panlibuton de Action for Enterprise

14
Semou Diouf Coordonnateur PAFA Sénégal
Genre et Approche filière. Quels défis pour les femmes rurales ?
Historiquement, l’approche filière est relativement récente et est plus utilisée dans le secteur agricole
et industriel. Elle prend en compte tout le processus allant de la production à la consommation en
passant par la transformation et la commercialisation. Au Sénégal, les femmes rurales produisent 80%
des denrées alimentaires destinées au ménage tout en s’organisant sous forme d’association ou
groupement pour faciliter leurs accès aux moyens de production, de transformation, de
commercialisation et aux ressources (terre et eau..). Cependant et malgré leur rôle important, leur
présence (visibilité) au sein des filières agricoles reste encore timide .En effet les femmes rurales n’ont
pas été touchées par les politiques et projets de développement agricole de manière générale. Jusqu’à
présent, elles n’ont été intégrées que timidement aux différents programme de vulgarisation agricole et
dans toutes les étapes de développement des filières.
Cette situation est la conséquence de plusieurs facteurs à savoir :
· La position sociale souvent très défavorable des femmes rurales ;
· Faible leadership des femmes ;
· Dans l’ensemble, les femmes ne bénéficient pas souvent de l’accompagnement et de
l’encadrement nécessaire leur permettant une pleine participation dans les filières où elles sont
présentes
·Les difficultés d’accès à la terre facteur de production par excellence ;
·Un faible accès crédit ;
Relever ces défis et permettre aux femmes de jouer pleinement leur rôle au sein des filières agricoles
suppose :
·la prise en compte dès la phase analyse des aspects genre. En effet prendre en considération
les besoins des femmes suppose qu’on connaisse d’abord là où elles évoluent dans la filière
(quels maillons ?) et les contraintes auxquelles elles doivent faire face. Il est donc
fondamental dès la phase d’analyse de trouver une stratégie permettant de bien adresser la
problématique des femmes.
·La recherche de résultats dans des délais courts ne doit pas être comme c’est souvent le cas,
facteur d’exclusion des femmes. De plus dans la mise en œuvre des actions de développement
de filière, la recherche de résultats/impact est souvent facteur d’exclusion des groupes
vulnérables dont les femmes et les jeunes. Diverses raisons sont soulevées pour justifier cette
exclusion (absence d’initiative, faible capacité financière, pas innovateur, etc.).
·Enfin et de manière plus globale, la prise en compte réelle des femmes dans le développement
des filières nécessite le traitement de questions aussi cruciales que celles liées au droit des
femmes à la terre. Même si la loi 64 -46 sur le domaine national au Sénégal, reconnaît aux
femmes le droit à la propriété foncière au même titre que les hommes, force est de reconnaître
que tel n’est pas le cas. Les femmes sont propriétaires de terre à de rares exceptions, elles
jouissent d'un droit d'usage de parcelle octroyée par le mari (parcelle de 0,5 à 1 ha du champ
familial). Traiter ces questions dépasse le cadre global de l’approche filière et nécessite des
actions (plaidoyer, lobbying) à des niveaux plus élevés.
L’approche filière, un levier pour booster l’entrepreneuriat féminin en milieu rural
En milieu rural, les femmes mènent différentes activités économiques et sont dans la plupart
organisées sous forme d’association et /ou de groupement. Toutefois, plusieurs facteurs, freinent les
initiatives locales de ces femmes, qui sont souvent tenues à l’écart des centres de décision. Malgré de
timides avancées sur le plan de la formation, de l’accès au crédit rural, l’entrepreneuriat féminin en
milieu rural n’est pas encore bien développé.
Il ressort dans beaucoup d’analyse, que pour booster l’entrepreneuriat féminin en milieu rural, il
faudrait que les femmes puissent accéder aux services sociaux de base, aux ressources et aux moyens
de production et de transformation et disposer d’une bonne capacité managériale.

15
En effet la réalisation d’une croissance économique durable dépend étroitement de la promotion du
bien être de la femme. Celle-ci joue un rôle important dans la production alimentaire, dans la gestion
du ménage et dans la reproduction. Mais du fait de l'affectation différentielle des ressources et des
normes sociales, elles ne peuvent jouer pleinement leur rôle dans le développement. A cet égard,
l’approche filière qui prend en compte beaucoup de facteurs de « sa phase initiale (conception -
production) à sa phase terminale (consommation) » ; peut être un levier pour l’émergence d’un
entrepreneuriat rural féminin performant. Cela nécessite une prise en compte des préoccupations des
femmes et de leurs intérêts spécifiques. Il s’agit plus précisément de mettre en œuvre des actions pour
l’amélioration de la situation des femmes rurales, à travers surtout :
· Leur implication dans tout le processus (identification, planification, mise en œuvre, suivi
évaluation) des programmes du secteur agricole ;
· Un accès amélioré aux infrastructures de base pour les femmes ;
· L’amélioration de l’accès des femmes à la terre, aux intrants et aux nouvelles
technologies appropriées, aux crédits agricoles et à la formation ;
· Un traitement égal homme /femme dans les réformes foncières et agraires, dans les projets
d’aménagement et de développement rural ;
·Leur renforcement dans les activités de gestion des ressources naturelles, de l’environnement et
du cadre de vie.

Adetonah, Sounkoura (IITA)


Avant la clôture de ce forum de discussion, permettez moi d’apporter ma deuxième petite contribution
sur la chaîne de valeur dans la perspective Genre.
En plus des points soulevés par Mme Doucouré et qui sont évidemment des contributions pertinentes
je dirai que la chaîne de valeur est une approche améliorée de la filière.. L’intégration de cette chaîne
de valeur dans l’analyse du genre est capitale. Le Genre est un concept économique pour analyser les
rôles, contraintes et opportunités et les besoins des hommes, des femmes et des groupes sociaux
vulnérables. Le genre ne se limite pas seulement au sexe (hommes/femmes), mais prend en compte
tous les couches sociales dont les enfants, les origines, les revenus, la religion, l’ethnie, la génération
(âge), les castes, etc.
Les femmes rurales jouent un rôle essentiel dans l'activité économique mondiale et ont estime quelles
produisent plus de 50 pour cent de la production alimentaire. Elles interviennent a tous les étapes c'est-
à-dire de l’approvisionnement en intrant jusqu’à la consommation en passant par la transformation, et
la commercialisation.
De nos jours il est important que les ressources ne soient pas simplement allouées aux femmes
productrices comme des travailleurs et petits producteurs, mais que les approches innovatrices soient
adoptés pour disparaître les barrières ou contraintes lies aux genre par rapport à l’accessibilité aux
intrants (semences, engrais, pesticides, eau, etc.., à la participation aux croyances sociales et à la
gouvernance le long de la chaîne.
Ces opportunités peuvent être améliorées par le développement des services, la transformation,
l’empaquetage, le transport, l’exportation et les finances (micro-finance, PME, crédits).
C’est pourquoi, l’intégration de la chaîne de valeur dans le perspective genre est importante. Elle
améliore les opportunités pour les femmes à tous les niveaux : Elle permet d’améliorer les conditions
de vie des femmes à toutes les étapes tout en mettant accent sur l’amélioration de la
productivité/valeur, l’augmentation des revenus, l’équité et la distribution des revenus issus de la
productivité.
Ainsi cette approche va montrer comment les femmes participent comme acteurs économiques et
utilisent l’information le long de la chaîne.
L’approche permet de

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- inclure plus de femmes dans la chaîne depuis l’approvisionnement en intrant jusqu’à la
consommation en passant par la transformation et la commercialisation.
- Lutter contre l'inégalité entre les sexes au niveau du ménage, institutions /organisations et la
gouvernance de la chaîne de valeur
- Aider les femmes à atteindre une meilleure position fonctionnelle dans la chaîne de valeur
- Améliorer les conditions de l'inclusion des acteurs existants des femmes dans la chaîne
Les analyses appliquées au genre dans la chaîne de valeur sont important pour identifier les sources de
conflits possibles entre, ; les différents groupes sociaux. Par exemple entre les groupes mixes et les
groupes féminins ou les organisations, etc.

ENGLISH VERSION FIRST CONTRIBUTIONS:

Mohamed Kebbeh, FRAO Consultant


The diversity of actors in rural economies and the complexity of these economies have important
implications for the relevance of the value chain approach in rural businesses. With the value chain
approach, there is a better understanding and appreciation of the different actors along the chain and
their roles in the functioning of the chain. A good example of this is demonstrated in the structure and
composition of the Root and Tuber Improvement Programme (RTIMP) in Ghana, where a value chain
approach is enhancing a comprehensive understanding of the roles and importance of actors in various
Root and Tuber chains (Cassava, Yam, etc). The approach gives an insight into how the various actors
(producers, processors, traders, transporters, etc.) are linked and options for improving their
performances. However, some may also argue that the value chain approach is inherently complex and
poses challenges for rural development efforts. Perhaps our RTIMP colleagues can share their
experiences in terms of the pros and cons of the value chain approach and its relevance to their
context.

Cheikh Ngane, Consultant et Facilitateur de Marché pour le Projet Régional, ATP/ E ATP/
USAID
all thank you for inviting me to this forum because the topic is relevant it is also timely for me and it
has a direct interest in my work as producer and exporter but also in my capacity development activist
and especially as part of my activities as leader of socio-professional organizations
I will return to the debate, but already I think we will very carefully consider the structuring of actors
in our country to be thinking about a scheme that will not necessary those of others
Hello everyone
I return as promised to share with you some questions about the theme of value chain approach
In fact I said that we must think of a strategy that fits our structure at the organization of production
but also marketing because the context at our country is that we have a huge deficit in any production,
therefore no structured offers marked throughout by rare periods of saturation and frequent periods of
deficit because everyone produces the same thing at the same time.
While other actors are specialized in branches this is the case of potato producer .Also almost all
producers are also traders and there are well maintained by an amalgam in many projects

Ousmane Coulybaly, PRONAF IITA Benin


I want to highlight an important point of your contribution, witch summarize your contribution in my
opinion:
" demand must be analyzed and determine the supply and not vice versa, When we should be able to
sell product. The demand characteristics are the starting point and not the end for markets!"

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Demand should determine Supply and not vice versa. This error was committed by several
development projects management.
I recommend the "demand driven" approach to all those involved in value chain to make sustainable
profits and that is why the value chain approach is relevant. All projects in developing countries must
use it. PULL strategy is more relevant than of PUSH strategy.

Adetonah, Sounkoura (IITA)


Yes the value chain approach is relevant in the case of rural businesses and agricultural product. .The
value chain is an approach from businesses management which describes the full range of activities
that firms and workers do to bring a product from its conception to its end use and beyond. Farmers
are linked to consumers' needs, working closely with suppliers and processors to produce the specific
goods consumers demand. Similarly, through flows of information and products, consumers are linked
to the needs of farmers. . It includes research and development, input suppliers and finance. The
farmer combines these resources with land, labor and capital to produce commodities.
In the traditional selling system farmers produce commodities that are "pushed" into the
marketplace. Farmers are isolated from the end-consumer and have little control over input costs or of
the funds received for their goods.
An integral component of the value chain is the agricultural supply also incorporated within
the innovations systems. This involves the use, adoption, uptake, or commercialization of existing
knowledge. Successful innovation not only requires appropriate research outputs, but also relies on a
supportive policy and institutional environment, the availability of credit and technical support, and
the existence of healthy markets and functioning infrastructure.
It is also likely to involve a wide range of key actors from farmers through to policy makers,
private-sector companies, entrepreneurs. Success is likely to depend on addressing all of these
interrelated factors.
Another component is to evaluate the performance of the innovative systems through efficacy,
efficient sustainability, and gender and equity. Understanding women’s position in a value chain
is very important. How changes in a value chain might affect gender inequality, and the main
constraints for women in terms of gaining from value chain participation.
The value chain approach show: how women could be access to land, finance, machinery and
other inputs, and educational achievements in the rural businesses or agricultural product.
Governance is another critical area of analysis within value chains and capacity building of
actors from production to consumers through marketing, and processors.

• Bachir Ndiaye, Consultant


Thank you for this opportunity. Part of this forum should be use to better understand the difference
between value chain approach and approach “filiere”.

• Sidy Gueye Niang Consultant


The topic is very interested but must be focus on this very interested question:
o How to mobilize sustainable BDS in a context where demand is not solvent?
o Also, how to initiate political change with the results of value chain analyze?

• Landry Fanou, Agricultural Engineer IITA-Benin


The value chain approach is critical to enable small producers, processors with access to more
lucrative markets. It is useful for:

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• understand the problems of access to local, regional and international;
• understand the problems of income distribution along the chains;
• Identifies weak links to policy initiatives, organizational and technological;
• Identifies channels for technical assistance more efficient.
• Foster both horizontal and vertical integration in the chain actors.
Rural development facilitators should inform rural actors (input suppliers, smallholder’s traders and
processors) to work closely like one company members (the value chain). The success of this channel
depends on the actual contribution of each of them.

It increases the flow of information between actors in the chain. The producers might be much more
rational decisions about the allocation of its resources. But also strengthen the vertical linkages
between different actors in the chain are now in partners, not competitors.

My project is STDF 48 (Standard and Trade Development Facility). This project aims to improve food
safety and phyto sanitary cashews, almonds, shea butter, shea butter for export through training
modules on quality. Instead of basing the analysis on the links involved in these products (growers,
collectors and processors), we have implemented the approach to value chain that we found that the
lack of information, poor organization of channels, are the main factors affecting the quality of
products. We decided to put these players together during a single training session for the informed to
the same degree on best production practices, processing and marketing and quality standards. At the
end of this training, participants have realized they are a chain, and that bad practices observed at a
link may reduce the competitiveness of the chain. They also understood that they must now work
together through the meetings of refunds which were made through local radio stations but with the
participation of a representative of each link in the chain.

• Moustapha Ndiaye, Chairman of New Africa Consulting


Coaching, Planning, Strategy, Project management and Management
value chain approach to be relevant in the case of rural business and agricultural sectors, first it must
create local businesses, develop, maintain, and sustain them but also promote and structure agricultural
Sub sector /value chain trough stakeholders in developing countries, able to generate a comparative
advantage.
So the real question is not whether the value chain approach is relevant in this or other case, it could
be relevant in any case, but the best question is just to know the appropriate way in order to adapt the
value chain approach specially how to apply it in the case where local businesses and sub sectors are
not well structured?
The first method or solution would be to facilitate access market to rural businesses and to structure a
critical number of promising sub sectors and then applying the value chain approach.
To enable access to national and international markets, the Value Chain should be applied to sub
sector (producers, products ...) targeted and when optimized could have comparative advantages
relative to the respective offers on the market. Because when we concentrate many efforts on non-
competitive sub sector, even optimized to 100% by value chain approach, it eventually go down after
so much effort and cost.
However, other criteria such as import substitution could guide the choice of which sector or product
value chain must be optimized.
The contribution of IFAD programs to achieve their desired outcome, must submit to strategic and
long term choice in concerned country, or even discuss it again to fit into the same dynamic approved
long, medium and short term.
Strategic interventions of the projects must be consistent with those of governments and other
partners in order to find synergies under a common purpose and shared mainly between governmental

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authorities, other actors and beneficiaries....
As such, we develop structured models, according to our realities on the ground to ensure the success
of approaches in the sectors concerned.

Ousseynou Lagnane, BDS Consultant / VC I


The forum on value chain approach is a very good initiative. I confess that the debate "sub sector" and
"value chain" took me back 30 years back to my economics lessons. And the value chain place
demand as a start point we couldn’t sell on sustainable way something not demanded on the Market.
Produce and find the way to sell does work. Only Existing and solvent demand could be satisfied by
supply.
Unfortunately, the decision makers in most of institutions: IFAD, FAO and others are moving away
from rules to promote their development activities.

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