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Il conteste la sanction.
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repère; il sera mis à pied une journée, perdant 70 euros brut de salaire.
Déshumanisation ?
"Etait-ce proportionné aux faits reprochés ? Non", a avancé lors de l'audience son avocate Me
Aurélie Bertin, pour qui cette affaire "symbolise" la "déshumanisation" des conditions de
travail du nouvel entrepôt de logistique "Quai 30", depuis la restructuration de l'entreprise et
les 1.200 licenciements en 2014.
La direction soutient que le salarié a mangé à son poste, enfreignant le règlement intérieur, et
faisant courir le risque, à cause des épluchures et du jus, d'une "détérioration potentielle de la
chaîne". "Ce n'est pas anecdotique", a souligné l'avocate de l'entreprise Me Noémie Dupuis,
pour qui la sanction est "graduée."
Elle a également rappelé qu'il "s'est permis de quitter son poste le 17 septembre 2017 pour
aller chercher des sucreries en salle de pause" pendant ses heures de travail et "fait preuve
d'intempérance" envers sa supérieure.
Mi-juin, ce même conseil des prud'hommes a condamné La Redoute pour avoir retenu sur
salaires le temps de déplacement jusqu'au lieu de pause, distant de 4 à 5 minutes des espaces
de production. En 2017, les Galeries Lafayette ont racheté 51% du capital de la Redoute avec
une option pour monter à 100% à terme.
Les vingt salariés qui avaient déposé des dossier devant le Tribunal des Prud'hommes de
Roubaix viennent d'obtenir gain de cause face à La Redoute.
Celle-ci est condamnée à rembourser tous les retraits sur salaires effectués lors des
mobilisions d'il y a deux ans, quand les salariés du site logistique avaient décidé d'appliquer
collectivement le temps de pause légal qui leur était refusé.
La Redoute estimait que le temps de trajet nécessaire pour se rendre en salle de pause faisait
partie intégrante du temps de pause.
Il n'en n'est rien. Et le jugement rendu aujourd'hui par le Tribunal des Prud'hommes de
Roubaix vient de le confirmer.
Le temps de trajet pour se rendre dans les salles de pause, estimé entre 4 et 10 minutes selon
le lieu de travail, est donc bien du temps de travail effectif.
Les salariés ont donc bien droit à leurs 20 minutes de pause en salle de pause. Cette pause de
20 minutes est d'autant plus nécessaire que le travail sur le site est particulièrement difficile,
avec des stations debout quasi permanentes et des gestes très répétitifs.
Ce jugement vient confirmer l'avis de l'Inspecteur du Travail qui avait rappelé à la direction
de la Redoute que les 20 minutes de pause étaient bien du temps destiné à se reposer et se
ressourcer comme le précisait le Code du Travail.
Avec ces retraits sur salaires et ses menaces de sanctions lourdes, la direction de La Redoute
avait voulu, comme elle tente de le faire sur tous les sujets, imposer ses règles par la
pression.
Le jugement d'aujourd'hui vient donner raison à tous ceux qui avaient décidé de résister
collectivement à ces pressions inacceptables..
Nous attendons maintenant le détail du jugement pour le faire appliquer.
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Le jugement pour l'affaire de la clémentine sera rendu le 14 novembre.
QUESTIONS :
1- Dans quel cas le règlement intérieur est- il obligatoire ?
6 - Dans l’article, le salarié est sanctionné par une mise à pied. En quoi consiste cette
sanction ?
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8- La sanction appliquée au salarié de La Redoute vous parait- elle justifiée ? Argumentez
en quelques lignes.
Faute grave
Faute lourde